30 ans de petite histoire juridique du temps partiel/intermittent : plus il y en a, plus il y a de chômage ! ça va encore être aggravé par l’ANI Medef

franchement, les médias ils s’en foutent des 900 000 caissières à temps partiel de ce pays. Des quatre grands métiers féminins à temps partiels. De l’égalité professionnelle. Du droit des femmes au travail. Des petits boulots et des travailleuses pauvres. Des précaires assujettis aux « CDII » : l’ANI en rajoute avec les CDI INTERMITTENTS !

La vie dans la grande distribution, les femmes a temps partiel sans avenir, ça fait larmoyer un moment quand une journaliste connue publie un reportage sur « Le quai de Ouistreham ».

Mais quand l’ANI Medef accentue la flexibilisation des femmes à temps partiel, il n’y a plus personne.

Quand l’ANI propose de « lisser » les salaires, de « faire huit paquets d’heures complémentaires » sans « délai de prévenance » et avec « plusieurs coupures dans la journée », il n’y a plus personne pour s’intéresser aux détails. Pourtant il y a 3,7 millions de temps partiels, dont 85 % de femmes, 80 % de non qualifiés, l’ANI va aggraver leur sort, mais nul n’en dit rien.

Pire ils ne ne veulent rien en dire de concret. Pour eux c’est tout politicien. Ce mardi matin alors que le débat commence à l’Assemblée, France inter invite Thierry Le Paon… pour le faire réagir sur des propos de « cour de récréation » anti-CFDT plutôt que d’aborder le fond du problème.

La flexibilité, c’est pas seulement un malheur, c’est une ineptie, ça ne nuit pas seulement aux humains mais à l’économie, à la productivité, ça crée du chômage, c’est un non sens !

Et pourtant elle ne cesse de se développer. Et plus elle se développe plus le chômage se développe. Tiens, la preuve,  voila une petite histoire juridique résumée sur 30 ans de la flexibilisation jusqu’à ces absurdes et odieux « contrats à durée indéterminés intermittents », plus il y en a, plus il y a de chômage !

 

Références : loi n°73-1195 du 27/12/73 ; loi n°81-64 du 28/01/81 ; Ordonnance n°82-271 du 26/03/82 ; Ordonnance n°86-948 du 11/08/86 ; loi n°87-423 du 19/06/87 ; loi n°91-1 du 3/01/91 ; loi n°93-1313 du 20/12/93 ; loi n°2000-37 du 19/01/2000 ; loi n°2003-47 du 17/01/2003 ; loi n°2004-391 du 4/05/2004 ; loi n°2005-841 du 26/07/2005 ; loi 2008-789 du 20/08/2008  ; ANI du 11 janvier 2013

 

Avant 1973, le « temps partiel » n’était pas autorisé par la loi.

En 1973, par un gouvernement de droite mais quelques années après 1968, il a été institué de la même façon, juridique, qu’en 1936 les 40h : un volontariat collectif dans l’entreprise, avec accord des représentants du personnel ou de l’inspection du travail, des horaires fixes, sur la semaine, sans heures complémentaires.

Il a ensuite progressivement, et d’une façon presque linéaire, été mis en place avec des conditions de travail de plus en plus précaires pour les salariés. Pour mesurer ces reculs et également (en étant gentil) l’amnésie de ceux qui, aujourd’hui, vont répétant, pour ne pas parler du fond, que le contrat vaut mieux que la loi, il est utile de citer des extraits de l’exposé des motifs de l’ordonnance de mars 1982, sans oublier qu’à cette date, le rapport de forces pour les salariés était pourtant bien supérieur à celui d’aujourd’hui : « La loi n°81-64 du 28 janvier 1981 relative au temps partiel… a soulevé lors de sa promulgation la réserve, si ce n’est l’hostilité de la quasi-totalité des organisations syndicales. Ce texte présente en effet un certain nombre de lacunes quant aux droits et garanties dont devraient bénéficier les salariés à temps partiel…..Les modifications apportées ….ont notamment pour objectif de prévenir les abus auxquels pourraient donner lieu le recours systématique à des heures complémentaires au-delà de l’horaire de base prévu par le contrat de travail….De même est-il prévu que, s’il s’avérait que dans certaines branches de professions le travail à temps partiel se pratiquait dans des conditions telles qu’il apparaîtrait nécessaire d’en assortir le recours de garanties allant au-delà de celles que met en place par ailleurs la présente ordonnance, qu’il soit possible par décret pris après consultation des organisations d’employeurs et de salariés intéressées et au vu des résultats d’éventuelles négociations de préciser les modalités de recours au temps partiel les mieux adaptées pour remédier à cette situation. »

1/ Procédure de mise en place

1973 : Des « horaires de travail réduits » ne peuvent être applicables qu’ « aux seuls salariés qui en font la demande », avec « l’accord » des représentants du personnel (CE ou, à défaut, DP) ou, en l’absence d’accord ou en l’absence de représentants du personnel,  ils peuvent être « autorisés » par l’inspecteur du travail.

1981 : le temps partiel peut être « proposé » aux salariés de l’entreprise « qui demandent à en bénéficier » ou, à défaut, aux « demandeurs d’emploi », après « avis » des représentants du personnel et information de l’inspecteur du travail, ou simple information de l’inspecteur du travail en l’absence de représentants du personnel. (1981)

1982 : des horaires de travail à temps partiel (nommé aussi « temps choisi » pour marquer la volonté de faire la différence avec la réalité imposée par les employeurs) « peuvent être pratiqués » après « avis » des représentants du personnel et information de l’inspecteur du travail, ou simple information de l’inspecteur du travail en l’absence de représentants du personnel.

1986 : du travail à temps partiel avec des périodes d’inactivité (appelé « travail intermittent ») peut être mis en place par un accord collectif étendu.

1991 : le temps partiel peut être mis en place « à l’initiative du chef d’entreprise » ou « à la demande des salariés ». Dans ce dernier cas, les modalités de mise en place peuvent être fixées par un accord collectif étendu.

1993 : le « travail intermittent » est abrogé mais remplacé par un succédané, le « temps partiel annualisé »

2000 : le travail à temps partiel peut être mis en place par un simple accord d’entreprise. Ou, en l’absence d’accord d’entreprise, après « avis » des représentants du personnel transmis à l’inspecteur du travail et, s’il n’y a pas de représentants du personnel, « à l’initiative du chef d’entreprise ou à la demande des salariés » par simple information de l’inspecteur du travail.

2000 : le « travail intermittent » est réintroduit et peut cette fois être mis en place par un simple accord d’entreprise.

2008 : le temps partiel dit « modulé » est abrogé et remplacé par le temps partiel « aménagé » plus flexible…

2013 : le temps partiel peut être mis en place par accord collectif

 

2/ Horaires collectifs ou individuels :

De 1973 à 1981, il semble, au vu de la rédaction du texte de 1973, que la mise en place d’horaires de travail réduits dans les entreprises ne concerne que des horaires collectifs, et pour les seuls salariés de l’entreprise.

 

3/ Période de calcul de la durée du travail (semaine, mois, année)

1973 : rien n’est prévu car, dans la logique de l’époque, le temps de travail, depuis 1936, est compté à la semaine et de la même façon pour tous.

1981 : la semaine, mais pas forcément la même durée pour tous, car la durée hebdomadaire figure au contrat de travail du salarié

1982 : la semaine ou le mois

1986 : l’année pour le travail dit « intermittent » par accord collectif étendu

1993 : la semaine, le mois, ou l’année pour le « travail intermittent » abrogé et transformé en temps partiel annualisé)

2000 : la semaine, le mois, ou l’année (pour celle-ci, il y a à la fois le temps partiel annualisé et le « travail intermittent » par simple accord d’entreprise)

2008 : la semaine, le mois, ou l’année (le temps partiel « modulé » est remplacé par le temps partiel « aménagé »)

2013 : la semaine, le mois ou l’année

 

4/ Programmation, répartition, délai de prévenance

1973 : la répartition des heures sur la semaine n’est pas prévue, les heures sont sans doute réparties, comme pour le temps complet, de façon égale et il n’y a pas de modification exigeant un délai de prévenance

1981 : la répartition des heures sur la semaine est prévue par le contrat de travail, écrit. La loi ne prévoit pas de délai de prévenance, les modifications de répartition ne sont donc pas prévues

1982 : répartition prévue par le contrat de travail sur les heures de la semaine ou sur les semaines du mois ; conditions de la modification prévues au contrat de travail ; délai de prévenance de 7 jours au moins

1986 : pour le travail « intermittent », le contrat de travail prévoit la répartition sur l’année de périodes travaillées et non travaillées ; la répartition des heures de travail à l’intérieur des périodes travaillées ; et, si ces répartitions ne sont pas prévues au contrat de travail, un accord collectif étendu détermine « les conditions dans lesquelles le salarié peut refuser les dates et horaires de travail qui lui sont proposés »

1993 : répartition par le contrat de travail sur la semaine ou sur le mois ; répartition sur l’année de périodes travaillées et non travaillées ; la répartition des heures de travail à l’intérieur des périodes travaillées ; conditions de la modification de la répartition ; délai de prévenance de 7 jours au moins

2000 : répartition par le contrat de travail sur la semaine ou sur le mois ; pour le « travail intermittent », répartition sur l’année de périodes travaillées et non travaillées ; répartition des heures de travail à l’intérieur des périodes travaillées, et, pour les secteurs où ces répartitions ne seraient pas possibles, un simple accord d’entreprise détermine « les conditions dans lesquelles le salarié peut refuser les dates et horaires de travail qui lui sont proposés » ; délai de prévenance en cas de modification de pas « moins de 7 jours » ou pas moins de 3 jours par accord collectif étendu

2008 : répartition (pour les salariés à temps complet et à temps partiel) par accord collectif d’entreprise, ou à défaut par accord de branche, de la durée du travail de la semaine à l’année, et des conditions de la modification; à défaut d’accord collectif, répartition par décret ; délai de prévenance pour la durée et les horaires fixé à 7 jours, ou moins par accord d’entreprise, ou à défaut par accord de branche.

2013 : outre la répartition et le délai de prévenance, plusieurs mesures pourront être prévues par accord collectif de branche ou d’entreprise

5/ Plancher

1973 : la moitié du temps légal, soit 20 heures

1981, 1982 : pas de plancher

1982 : pas de plancher

1986 : pas de plancher sur l’année pour le « travail intermittent »

1991, 1993 : pas de plancher

2000 : pour le temps partiel, plancher fixé par accord d’entreprise, mais pas moins que les 2/3 de la durée prévue au contrat de travail

2000 : pour le « travail intermittent », pas de plancher

2008 : pas de plancher

2013 : l’ANI dit prévoir un plancher de 24 h par semaine, qui est en fait une passoire (dérogations pour les particuliers employeurs, pour les salariés de moins de 26 ans, et surtout pour tous les salariés qui en feront la « demande »…)

 

6/ Plafond

1973 : les 3/4 du temps légal, soit 30 heures

1981 : la durée légale, soit 40 heures

1982 : en principe les 4/5 de la durée légale pour le contrat de travail (32 heures), mais avec des heures complémentaires, la durée légale (39h)

1986 : pour le « travail intermittent », la durée minimale annuelle plus 1/4.

1993 : la durée légale (39 heures) ou, pour le temps partiel annualisé, la durée minimale annuelle (qui peut aller jusqu’à 4/5ème de la durée légale) plus 1/3

2000 : pour le temps partiel, la durée légale (39 heures) ou, par accord collectif étendu, la durée prévue au contrat plus 1/3 ; pour le temps partiel annualisé, par accord d’entreprise,  pas plus que la durée prévue au contrat de travail plus 1/3.

2000 : pour le « travail intermittent », la durée minimale annuelle plus 1/3 et même plus si « accord du salarié »

2008 : deux textes contradictoires : L.3123-7 (pas de plafond, les dispositions sur les heures supplémentaires s’appliquent en cas de dépassement de la durée légale sur une semaine, ou, en cas d’annualisation,  de dépassement des limites fixées par l‘accord collectif) ; L.3123-17 (plafond durée légale 35h)

2013 : l’ANI, en prévoyant qu’un accord de branche étendu des « compléments d’heures » lorsque « le salarié et l’employeur en conviennent », ne donne pas de plafond

 

7/ Les interruptions d’activité dans la journée

De 1973 à 1993 : pas prévu

2000 : pour le temps partiel, limitation par la loi à une interruption d’activité dans la journée et durée de l’interruption limitée à deux heures, sauf si un accord collectif de branche étendu le prévoit

2000 : pour le « travail intermittent », pas prévu

2003 ; un simple accord d’entreprise permet d déroger à la limitation à une seule interruption de deux heures maximum

2013 : l’ANI prévoit que, par accord de branche, il pourrait y avoir plus d’une interruption d’’activité et que leur durée pourrait être supérieure à deux heures

8/ Nombre d’heures complémentaires

1973 : aucune

1981 : dans la limite de la durée légale, donc beaucoup puisqu’il n’y avait pas de plancher

1982 : maximum un tiers de la durée hebdomadaire ou mensuelle prévue au contrat, dans la limite de la durée légale

1986 : pour le « travail intermittent », un quart de la durée minimale annuelle, mais sur la semaine, rien n’empêche que la durée légale soit dépassée ; en ce cas, la jurisprudence considère que les heures au-dessus de la durée légale soient considérées comme des heures supplémentaires

1993 : dans le cadre du temps partiel annualisé, il est possible de faire des heures complémentaires (et même supplémentaires) dans la limite du 1/10ème de la durée annuelle prévue au contrat et même d’1/3 de cette durée (qui peut être égale à 4/5ème de la durée légale) par simple accord d’entreprise

2000 : pour le travail à temps partiel, 1/10ème de la durée hebdomadaire ou mensuelle prévue au contrat de travail, dans la limite de la durée légale ou 1/3 de la durée prévue au contrat si un accord collectif étendu le prévoit ; pour les contrats conclus sur la base de la loi de 1993, celle-ci reste en vigueur mais les heures au-dessus du 1/10ème doivent être majorées de 25%.

2000 : pour le travail intermittent, le nombre d’heures complémentaires (ou supplémentaires) possible est indéterminé, car le maximum d’1/3 au-dessus de la durée minimale annuelle peut être dépassé avec l’ « accord du salarié »

2013 : les « compléments d’heures » par accord de branche ne permettent pas de fixer un plafond aux heures complémentaires

9/ Intégration des heures complémentaires dans le contrat de travail

1973 : sans objet

1981 : pas prévu

1982 : intégration dans le contrat de travail si pendant 12 semaines consécutives, l’horaire réel a dépassé d’au moins deux heures par semaine ou l’équivalent par mois

2000 : pour le temps partiel sur l’année, intégration dans le contrat de travail si l’horaire réel moyen sur l’année est supérieur à celui prévu par le contrat de travail

2000 : rien de prévu pour le « travail intermittent »

2008 : intégration dans le contrat de travail si – pendant 12 semaines consécutives ou pendant 12 semaines au cours d’une période de 15 semaines ou sur la période (qui peut être l’année) prévue par un accord d’entreprise de modulation –  l’horaire réel a dépassé d’au moins deux heures par semaine ou l’équivalent par mois

2013 : rien de prévu dans l’ANI

 

10/ Paiement des heures complémentaires

1973 : sans objet

Jusqu’en 2000, pas prévu, donc sans majoration

2000 : pour le travail à temps partiel, les heures au-delà du 1/10ème de la durée prévue au contrat doivent être payées avec une majoration de 25%

2000 : pour le « travail intermittent », rien n’est prévu, donc pas de majoration, sauf si on est dans le cas d’heures supplémentaires

2013 : la rédaction floue de l’ANI et son avant-projet, plus clair, laisse présager que, contrairement au progrès apparent qui est le paiement d’une majoration de 10% pour les heures au-delà du 1/10ème , possibilité serait laissée aux employeurs, par accord collectif, de ne payer les majorations qu’à 10% au lieu de 25% pour les heures comprises entre le 1/10ème et le tiers au-dessus de la durée prévu au contrat. Globalement, un recul.

 

11/ Rémunération indépendante de l’horaire réel

De 1973 à 1986 : rien

1986 : pour le « travail intermittent », un simple accord d’entreprise peut prévoir que la rémunération mensuelle est « indépendante de l’horaire réel », ce qui peut revenir à faire une avance à son employeur

2000 : pour le temps partiel comme pour le « travail intermittent », un simple accord d’entreprise peut prévoir que la rémunération mensuelle est « indépendante de l’horaire réel »

2013 : les CDII sont ouverts dans le chocolat, la formation, les articles de sport…

 

 

77 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 2 avril 2013 at 18:45 | Permalien

    Bravo, Gérard, pour ce travail remarquable. Il y a jute une grossière erreur dans le titre. Il ne s’agit pas de l’ANI MEDEF, mais de l’ANI MEDEF/CFDT.

  2. UNDUPG
    Posted 3 avril 2013 at 0:25 | Permalien

    Bravo aussi Gérard pour ce coup de gueule de ce jour, les camarades encore socialistes du PS vont-ils ENFIN réagir pour changer de cap ou attendre une nouvelle cata ?
    Bon courage tout de même camarade.

    http://www.wat.tv/video/coup-gueule-gerard-filoche-61ukn_2exyh_.html

  3. Dominique Babouot
    Posted 3 avril 2013 at 8:55 | Permalien

    Cette nouvelle ne m’a ni surpris, ni ému, elle était dans l’ordre des choses!
    Oui si Gérard filoche ou Benoit Hamon ou meme Mélenchon ou d’aures personalités à la gauche du ps étaient pris dans des scandales pareils, je serai catastrophé, alors je serai ému jusqu’aux larmes!

    Là j’avoue que cela m’a fait presque plaisir, cela prouve bien qu’au parti socialiste, ceux de l’aile droite qui imposent cette politique qui ressemble de plus en plus à celle de l’ump, ne se trompent pas quoi qu’on en dise, mais sont malhonnetes et trompent les militants du premier parti de la gauche, on va m’accuser de faire des amalgames eh bien tant pis!
    vous ne trouvez pas étrange que ce soit toujours les memes ceux qui sont placées à un certain endroit sur l’échiquier politique du ps qui sont pris la main dans le sac, DSK dans son rapport au sexe et surtout aux femmes, Cahuzac dans son rapport à l’argent etc….

    Francois Delapierre a raison, il y a dans nos républiques européennes, des salopards et ils appartiennent à une mouvance dont la ligne de séparation avec les autres mouvances traverse aussi notre parti!

    Non à l’intérieur de notre parti, tous ne sont pas fréquentables, tous ne sont pas de meme nature!

  4. Loule
    Posted 3 avril 2013 at 9:01 | Permalien

    Merci Monsieur pour votre réaction qui m’a chauffé le coeur, merci pour votre sincérité, votre humanité, votre révolte. J’aimerais que vous soyez Président, et surtout, que si vous l’étiez, vous restiez ce que vous êtes : un homme droit, honnête, un vrai homme de gauche. Vous m’avez un peu réconciliée avec les hommes politiques, merci.

  5. Jacques Teissier
    Posted 3 avril 2013 at 9:49 | Permalien

    J’ai apprécié ton intervention d’hier sur LCI, sincére et émue, autant qu’émouvante. La question qui se pose (et pas seulement à propos de l’affaire Cahuzac, qui n’est qu’un révélateur) est bien : faut-il rester au P.S. en tentant d’infléchir sa politique « de l’intérieur » ou le quitter en espérant être plus efficace « de l’extérieur » ? Vieille question, je le sais, mais qui prend aujourd’hui une valeur toute particulière.

    P.S. Nous nous sommes croisés plusieurs fois à Rouen au début des années 1970. Nous étions des militants dans des organisations différentes. Des souvenirs parfois amusés mais toujours sympas… Nostalgie, quand tu nous tiens !

  6. Posted 3 avril 2013 at 10:07 | Permalien

    Bonjour,
    merci de ton message,
    oui il faut rester au PS et agir ensemble
    et D&S a besoin de soutien,
    bien a toi, gerard

  7. Posted 3 avril 2013 at 10:43 | Permalien

    c’est ca !

  8. Gilbert Duroux
    Posted 3 avril 2013 at 10:53 | Permalien

    Pour ma part, je n’ai jamais demandé à Gérard Filoche de rejoindre un quelconque autre parti. Ça ne m’empêche pas de dire qu’au delà de l’émotion qui passe à travers son intervention sur LCI, sa naïveté m’apparait confondante. Gérard a l’air de penser que Cahuzac est un cas marginal, exceptionnel, et que le reste de l’appareil du parti dit socialiste est « sain ».
    Posez-vous la question, pourquoi les ripoux du genre DSK, Cahuzac et Cie font-ils partie de la frange la plus libérale du parti dit socialiste ? Pourquoi, malgré l’évidence, ces ripoux sont-il couverts, défendus, par les principaux dirigeants du parti dit socialiste (aidés même, on l’a vu pour Cahuzac, par les dirigeants UMP) ?
    Pourquoi ne pas croire ce banquier suisse, interrogé par Antoine Peillon, lorsqu’il dit que Cahuzac n’est pas un cas isolé et que de nombreux hommes politiques, de droite comme de « gauche » ont des comptes en Suisse ?
    http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-peillon/230313/affaire-cahuzac-un-banquier-suisse-se-dit-pret-aider-nouveau-la-justice-la-croix-20-mars-2013

    Désolé, Gérard, mais si Cahuzac est tombé, c’est grâce à l’opiniâtreté de Médiapart et pas par une volonté du gouvernement socialiste de traquer la fraude fiscale. Et je ne vois pas que cette affaire entraine une prise de conscience qui va au delà de l’habituel « on m’aurait menti ? ».

  9. Gilbert Duroux
    Posted 3 avril 2013 at 11:16 | Permalien

    Par ailleurs, faut-il rappeler la solidarité de classe qui existe chez les ripoux qui se trouvent au sommet des deux principaux partis de gouvernement ? Cahuzac n’avait-il pas déclaré qu’il n’y avait ni affaire Woerth, ni affaire Bettencourt ?

  10. Posted 3 avril 2013 at 12:09 | Permalien

    Gérard,

    Vous continuez en toute sincérité à croire que rester au ps a un sens et une efficacité.

    Hélas, ce qui arrive avec Cahufric et le probable vote de l’ANI prouve que non. Pas facile d’admettre ça…

    Votre départ, public et expliqué, aurait sûrement plus de sens et d’efficacité. Bon courage !

    PS perso : mon nom et mon premier livre ne vous sont pas inconnus !

  11. sébastien
    Posted 3 avril 2013 at 12:33 | Permalien

    Merci mr Filoche pour votre intervention sincère sur LCI.
    Le fric corrompt les coeurs et fait oublier à tous ces hommes et femmes pourquoi ils ont fait de la politique, être au service des gens. Eux, ils sont au service de leur porte-monnaie et chargés de protéger ceux des « gros », point barre. Honte sur eux!
    Maintenant, si rien n’ai fait pour tous les faire tomber rapidement, nous savons malheureusement qui sortira vainqueur de cet affreux épisode. Donc il faut faire sauter cette aile « droite » du PS et vite.
    Bien cordialement et bon courage.

  12. sébastien
    Posted 3 avril 2013 at 12:34 | Permalien

    « n’est » et non « n’ai », désolé

  13. sylvie
    Posted 3 avril 2013 at 13:37 | Permalien

    Merci Mr Filoche

    Je suis heureuse de constater qu’il existe encore des personnes de conviction.

    Merci

  14. bocjacline
    Posted 3 avril 2013 at 13:50 | Permalien

    Je viens de vous entendre sur LCI, Ouest France ayant repris votre interview.
    Merci Monsieur filoche pour tous ces gens qui se taisent mais n’en pensent pas moins continuer à vous indigner nos gouvernants socialistes sont en train d’aggraver la crise avec leurs mesures qui visent toujours les petits et les moyens. Bravo pour votre idée d’augmenter le nombre de contrôleurs du travail des impôts et à la Sécurité sociale que chacun paye ce qu’il doit…..
    Cordialement.

  15. adil
    Posted 3 avril 2013 at 14:13 | Permalien

    Bravo Monsieur Filoche pour votre intervention concernant le salopard menteur , je vous suis depuis une dizaine d’année , et à chaque je lis ou je visite votre blog , je pose la même question :
    QU’EST QUE VOUS FOUTEZ ENCORE AVEC LA SOCIAL-DÉMOCRATIE !!!

  16. GM19
    Posted 3 avril 2013 at 14:19 | Permalien

    A force d’avaler des couleuvres, Gérard ne s’est pas aperçu qu’il y avait aussi des vipères dans son assiette…

  17. Audra
    Posted 3 avril 2013 at 15:20 | Permalien

    Mr Filoche,

    Quand prendrait vous enfin la conclusion qui s’impose ? Continuer à servir de caution de « gôche » aux solfériniens qui vous trompent allègrement et se foutent de votre travail et de vos idées solidaires ou bien participer activement à la constitution d’une nouvelle force de gauche pour sortir de la spirale libérale ?

    Il y a un côté affligeant dans la posture que vous avez adoptée depuis un certain temps et votre émotion n’émeut plus grand monde…sinon les grands de ce monde que vous côtoyez les « yeux dans les yeux ».

    Que diable ! un peu d’austérité dans la sensiblerie ne nous ferait pas de mal !

  18. sinte
    Posted 3 avril 2013 at 15:36 | Permalien

    Tous ne sont pas pourris au PS mais il faut bien reconnaître que la grosse majorité de ses dirigeants le sont. Ils sont devenus des notables qui se croient au dessus des lois.
    Ils font la même politique que Sarko et même pire car il font ce que Sarko n’aurait pas pu faire.
    Nous avons voté pour une politique de gauche, pas pour ce qu’il font.
    Pour tous les gens de gauche, il ne reste que le Front de Gauche comme alternative.
    Avec les socialistes vraiment à gauche qui le veulent.
    Une constituante, une sixième République, un vrai programme qui met l’Humain et l’écosocialisme au centre, sinon tout continuera de se dégrader sauf pour les plus riches. Cela vaut le coup d’essayer.
    Le vote des députés sur l’ANI sera le test définitif. A eux de voir !!!

  19. adil
    Posted 3 avril 2013 at 15:41 | Permalien

    Je crains Monsieur Filoche que le PS vous utilise vous use comme alibi de légitimisation de leur politique , pour nous dire vous voyer même Filoche est avec nous .BARREZ VOUS CAMARADE !

  20. Greg
    Posted 3 avril 2013 at 15:49 | Permalien

    Bonjour monsieur Filoche et bravo pour votre intervention sur LCI qui nous fait dire qu’ il y a encore des politiques combatifs et intègres dans ce pays .Un regret cependant , vos propos ont été repris sur TF1 et France 2 , amputés du passage sur les fraudes fiscales , sûrement pour une question de temps , car le temps … , mais dans ce climat délétère ce n’est pas sans se poser des questions .
    Quoi qu’il en soit j’espère que ce triste épisode de notre histoire politique ne vous mine pas trop car nous avons besoin de vous , en forme et combatif.
    Bien à vous.

  21. Posted 3 avril 2013 at 18:35 | Permalien

    Allez hop, encore un clou sur le cercueil du ps…

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Nous_ne_paierons_pas_la_defense_de_M_Guerini/?cFFKYab

  22. sébastien
    Posted 3 avril 2013 at 19:44 | Permalien

    Si notre éxécutif est si choqué que cela, qu’attend-il pour proposer des lois contre l’exil fiscal et s’ils cherchernt des idées qu’ils aillent vers le fdg qui sera ravi de leur donner et de les voter? Qu’attendent-ils pour embaucher ces 2000 contrôleurs que vous avez évoqué car pour le coup avec l’argent à récupérer, ils seraient très rentables (j’utilise leur jargon)? Et là on verrait s’ils sont sincères, là ils en trouveraient des sous pour le budget et la solidarité nationale mais avant il faudrait qu’ils réapprennent ce pour quoi ils sont devenus hommes d’Etat et réapprendraient du vocabulaire comme solidarité, intégrité, respect de la République, sens du devoir et j’en passe.
    Et cela permettrait aussi de juger de la sincérité de tous les partis (ump, udi, fn,….)

  23. rêveur
    Posted 3 avril 2013 at 23:08 | Permalien

    « BARREZ VOUS CAMARADE ! » combien ici sont celles et ceux qui pensent de la même manière. Vous avez des solutions (embaucher 2000 inspecteurs du travail supplémentaire), tout comme ont des solutions Monique Pinçon Charlot et Michel Charlot, Bernard Friot, Gilles Raveaud (« La Dispute des Économistes », édition Bord de l’eau), Claude et Lydia Bourguigno (à propos des sols et de l’agriculture vivrière), les Fralib, Les PSA d’Aulnay, les Florange…
    Union et convergence des luttes snt une solution à la crise que nous traversons.
    Comment croire en un parti qui a cessé d’être socialiste (cf. Lionel Jospin en 2002, aux ouvriers en lutte : « mon projet n’est pas socialiste », cf. Edouard Martin, syndicaliste CFDT de Florange en lutte, matraqué par les flics à Paris, cf. les opposants de Notre-Dame-des-Landes matraqués également par les CRS.)
    Ce gouvernement n’est pas socialiste. Ou alors qu’ils prennent des décisios qui nous le font penser : retour à la retraite à 60 ans, emplois massif de fonctionnaires, limitation des hauts salaires, interdiction stricte du cumul des mandats, mise en place d’un nombre maximal d’élèves par classe, soutien scolaire gratuit pour les élèves (ce soutien pourrait-être pris en charge par des étudiantes et des étudiants qui se verraientt octroyer un salaire o une baisse des frais de scolarité. Ca éviterait les petits jobs pourris au fast food, dans les centres commerciaux…)

  24. Dominique Babouot
    Posted 4 avril 2013 at 9:26 | Permalien

    L’affaire Cahuzac met crument en lumière ce qu’on savait depuis longtemps.
    On ne peut changer la société et construire un projet socialiste avec des gens qui n’y ont pas intéret!
    Certes, on ne peut soupconner à priori, une personne fortunée de ne pas etre sincère dans ses idées, mais ce n’est pas naturel, il faut l’admettre de vouloir changer, ce qui va vous priver d’avntages et de privileges par exprit philantropique.
    Ceci est d’autant plus vrai quand ces personnes appartiennent toutes à des sensibilités qui font tout pour freiner, pour édulcorer les changements!
    Jerome Cahuzac appartenait à une sensibilité sans doute la moins révolutionnaire en matière économique et sociale, rappelons-nous de la fameuse taxe à 75 pour cent à la quelle il s’était pratiquement opposé ouvertement, prenant ainsi une position inverse de celle du candidat qu’il était censé soutenir.
    Les grandes théories sur le pluralisme assumé de notre parti rencontre là une contradiction mortelle, cette tragédie ne fait que commencer, oui la démocratie interne et le pruralisme des idées sont un atout pour un parti, car elles permettent un rassemblement beaucoup plus large mais à condition qu’on sache y mettre une limite pour maintenir la cohérence de la ligne directrice principale.
    Les militants socialistes, devront trancher cette question, notre parti ne peut etre l’auberge espagnole, nous n’y couperons pas à ce débat de fond qui va bien au delà de l’écume des chose qu’est la fraude.

  25. Posted 4 avril 2013 at 9:31 | Permalien

    ca fait des décennies que de petits esprits réguliérement proclament la mort du PS, le premier grand parti de gauche de ce pays

  26. Posted 4 avril 2013 at 9:31 | Permalien

    mais defendre des dizaines de milliers de socialistes et des millions d’électeurs, n’est pas un alibi mais un combat necessaire

  27. adil
    Posted 4 avril 2013 at 10:13 | Permalien

    Défendre de millions d’électeurs … oui, mais si ces millions votent par défaut dans un système électoral aussi imparfait et une république oligarchique , quelle légitimité défendriez-vous ?.

  28. Anonyme
    Posted 4 avril 2013 at 10:27 | Permalien

     » Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. (…) Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. (…) Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous élirez des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.  »

    Extrait de l’appel du Comité central de la Garde nationale aux électeurs parisiens, la veille des élections du 26 mars 1871, lors de la Commune de Paris. (cf. le monde diplomatique
    juin 2010).

    Les commmunards l’avaient compris, rarement (ils ne disaient pas jamais, mais rarement) celui ou celle que la fortune a trop favorisé ne peut servir les intérêts du peuple (qui en chie). Et jamais ils n’auraient confiés les clés du pouvoir à l’extrême droite. Ils ont lutté pour mettre en place la Sociale et y sont même parvenus quelques mois.
    « Défendre des dizaines de milliers de socialistes et des millions d’électeurs » est plus que loueble. En revanche partir en Guerre (et dépenser pour ça les salaires des infirmiers, ières, des médecins, des inspecteurs et inspectrices du travail et des profsqui manquent est beaucoup plus problématique.
    Comme si les représentants socialistes (pas tous mais vous les aurez reconnus celles et ceux dont je parle) nous crachaient àà la gueule, à nous, qui pensons que le socialisme est 1000 fois préférable au libéralisme.

  29. Dominique Babouot
    Posted 4 avril 2013 at 12:05 | Permalien

    Merci à 28 Anonyme d’avoir cité cette déclaration qui date de 1871 du comité central de la garde national!
    Il illustre merveilleusement bien mon propos lorsque je mets en cause le fait qu’on confie des responsabilités dans notre parti et dans la république à ceux qui de part leur position socio-économique appartiennent à une classe que nous combattons et qui nous combat.
    Je dois dire que les larmes de Gérard Filoche si elles doivent être interprété comme la stupeur de la déception font la preuve d’une incroyable naïveté.
    Comment attendre d’un grand bourgeois qu’il ne cherche pas à passer au travers d’une politique qui lui a été imposée?
    Cela fait effectivement plusieurs décennies que ce mal qui ronge le ps le rend malade très malade.
    De là à ce qu’il en meure c’est effectivement une possibilité, c’est le manque d’alternative de substitution qui retarde plutôt sa mort!
    Les partis politiques sont comme tout ici bas ils sont mortels, comme les plantes, comme les animaux, comme les hommes, comme les sociétés, comme les civilisations.
    Les nouveaux remplacent les anciens.
    Sous la troisième république, le parti radical fut un grand parti, il consolida la république et institua l’école obligatoire et gratuite, il supprima la domination de l’église sur la société en imposant la laïcité puis il se mit à dépérir au fur et à mesure que les partis issus de la fusion de 1905 se développaient.
    Si le parti socialiste ne se redresse pas, il mourra bel et bien et le seul moyen qu’il se redresse c’est que les éléments dont les intérêts sont contraires à ses valeurs en soient chassés eux et l’idéologie de défense de leurs privilèges qu’ils défendent ouvertement dans nos structures!

  30. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 12:32 | Permalien

    Lors de la Présidentielle de 2002, Lionel Jospin se permit posa clairement les choses et dit : « mon programme n’est pas socialiste ». Il ne fut pas élu. De là deux voix étaient possibles.
    - Revenir à un programme socialiste justement.
    - Avoir un programme libéral mais affirmer à celles et ceux qui voulaient l’entendre que le programme est socialiste.

    Le gouvernement semble avoir pris la deuxime option. Cette option est compatible avec la guerre au mali, le matraquage des opposants et opposantes à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par les forces du désordre (ces mêmes forces, policiers & gendarmes, qui tiraient sur les grévistes avant que ne soit reconnu le droit de grève), l’expulsion des roms, le non retour sur le régime des retraites, la casse de l’inspection du travail, la non mise en place de cours de soutien gratuit par l’école laïque, le non-soutien aux grévistes de Florange (la non nationalisation des Hauts fourneaux) et la liste s’allonge chaque jour.

    @ Momo La sardine, l’émotion de Gérard Filoche était sincère. Et c’est çà le plus désespérant. Qu’il continue au sein d’un parti qui dont le représentant a affirmé clairement que son projet n’était pas socialiste. Son énergie et ses conaisances pratiques (du droit du travail notamment) serait tellement utile ailleurs.

  31. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 13:37 | Permalien

    Voilà le texte complet ( accessible ici : matierevolution.fr/spip.php?article1185)

    Les communards étaient des bourdieusiens avant l’heure, ils savaient d’expériences que les intérêts des maîtres, des oligarquess dirigeants, n’étaient (et ne sont) pas ceux de la classe laborieuse. Ce n’est pas trop difficile à comprendre. Le problème n’est pas tant que les riches aient voix au chapitre (il faut qu’ils soient représentés, car ils sont les plus à même d’expliquer leurs problèmes), le problème est que nous n’entendons qu’eux. Leur puissance de feu médiatique est infiniment plus grande que celle des travailleuses et des travailleurs.

    « Citoyens,

    Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

    Le Comité Central de la Garde Nationale »

  32. Momo La sardine
    Posted 4 avril 2013 at 13:42 | Permalien

    @reveur

    c’est bien la preuve par a+ b que filloche n’est pas sincère et qu’il sert d’allibi conscient à un clan de droite … ça lui permet au moins de se montrer à l’écran comme un grand …

  33. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 13:58 | Permalien

    @ Momo La sardine

    Je n’arrive pas à voir cette preuve de a + b, désolé. Et le 1/4 d’heure de gloire warholien ne me convainc pas non plus. Les ouvrages proposés par G. Filoche aident à l’auto-défense intellectuelle et sont bien plus important que ce passage audiovisuel. Se montrer à l’écran… so what.
    J’espère simplement que le PS le redeviendra justement, socialiste. Ou bien que les socialistes véritables le quittent, pour le laisser s’éffondrer comme l’explique Dominique Babouot (« Les partis politiques sont comme tout ici bas ils sont mortels »)

  34. Catherine
    Posted 4 avril 2013 at 14:17 | Permalien

    Bonjour Mr Filoche

    N’ayant pas accès à LCI j’ai vu sur internet votre intervention chez Michel Field. J’ai vu votre colère et surtout votre tristesse, pour ne pas dire votre détresse, et j’ai eu beaucoup de peine pour vous. N’y voyez de ma part aucune condescendance je suis sincère.
    Cependant, je ne peux qu’être étonnée quand vous disiez que le PS est « un parti sain », « le plus grand parti de gauche ». Personnellement je n’ai jamais adhérer au PS. Je suis une têtue qui ne voulait pas se sentir ficelée. Ce qui ne m’empêchait pas de voter toujours pour le PS, à toutes les élections de 1981 (ma première élection présidentielle où je pouvais voter puisque, en 1974, je n’avais que 19 ans et étais donc mineure sans droit de vote) à 1997. Là j’ai arrêté? je n’ai pas oublié le « programme qui n’était pas socialiste », pas plus que le « gouvernement ne peut tout faire » face aux Moulinex. Je n’ai certes pas oublié les 35 H mais pas non plus Barcelone qui a sacralisé les privatisations à venir (EDF, La Poste …). Plus jamais je n’ai voté socialiste au premier tour, pas même en 2002. Et si j’ai voté Hollande le 6 mai 2012, c’est uniquement parce que j’ai entendu le clip de campagne de Sarkozy et que je ne voulais de lui à aucun prix (cela dit ç’eût été DSK je ne me serais pas déplacée). Mais c’est bien la dernière fois que je l’ai fait. Plus jamais !
    Je ne mets pas en doute des gens comme vous et j’ai tendance à penser qu’il existe encore des députés socialistes sincères et honnêtes. Mais que le PS soit un parti sain, permettez-moi d’en douter. Comment avoir laissé les DSK, Cahuzac, Guerini, les Percheron et autres Kucheida quand on est un parti sain ? Et je suis certaine que nous n’en connaissons que la partie émergée de l’iceberg !
    Le PS plus grand parti de gauche ? Où de gauche ? Quand de gauche ? Et il n’est pas question de se focaliser sur la politique actuelle du gouvernement qui une politique clairement est de droite. Remontons le temps : François Hollande a toujours été sur cette ligne, comme Ségolène Royal, comme l’était déjà Delors (cf le documentaire passé sur ARTE : Bruxelles buiseness). L’Europe s’est construite sur et pour l’oligarchie financière et Delors n’a pas été choisi au hasard pour la construire via Maastricht.
    Alors, bien évidemment, mon propos n’est pas de taper sur des gens comme vous ou sur des militants que je crois sincères, eux-aussi. Juste, j’ai du mal à comprendre. Croyez-vous vraiment réussir à changer l’orientation du PS de l’intérieur ? D’autres ont essayé et s’y sont cassés le nez. Certains l’ont quitté, personnellement je trouve que J-L Mélenchon a mis beaucoup de temps avant de comprendre, d’autres sont restés. Cela a-t-il changé ? j’avais lu la motion de Stéphane Hessel. Vu ce qu’elle a obtenu en résultat, on peut se poser des questions, y compris sur les adhérents.

    ADIL, ici, vous a écrit : BARREZ VOUS CAMARADE ! Il a raison. Je crains que vous n’obteniez rien de plus, pas d’orientation à gauche, aucun changement. Que peut-on attendre d’un Hollande qui ratifie le TSCG dans le texte, qui souhaite de ses voeux que soit ratifié l’ANI par le parlement. Rien qu’en Isère, mon département, sur 10 députés 7 sont PS, 2 UMP et 1 EE-LV. 5 PS ont dores et déjà annoncé qu’ils voteront pour l’ANI, la députée EE-LV n’aime pas le texte mais va voter pour quand même, et on peut naturellement s’attendre que les 2 UMP feront de même. Pour les autres je ne sais pas.
    Quand on pense qu’en février 2012 le MES a été ratifié grâce aux abstentions PS, non pas qu’ils auraient tous voté contre, non pas que leur réponse était que le MES n’avait aucun lien avec le TSCG qui devait être « renégocié » (alors qu’il est clairement écrit que les deux sont liés) mais parce que François Hollande craignait que cela fiche en l’air sa campagne présidentielle (je n’invente rien, Richard Yung l’écrivait sur son blog). Quand on pense que le PS crie et s’insurge si des sénateurs FDG ne votent pas avec le gouvernement, qu’on dénonce une « connivence avec la droite » alors que ce même PS est prêt sans état d’âme à le faire pour voter les mêmes saloperies, comment peut-on encore croire que ce parti, que ces gens-là sont de gauche ? Que peut-on attendre d’un gouvernement qui nomme un Manuel Vals à l’intérieur, qui gaze les ouvriers en grève ou les opposants à Notre-Dame-des-Landes, dont le projet n’est qu’une question d’égo et de connivence avec Vinci ? ! Que peut-on attendre d’un François Hollande qui, alors qu’en réponse à Pujadas à propos des futures électiosn en Allemagne, a soutenu qu’il ne s’occupe pas des politiques internes des autres pays mais qu’au moment des législatives grecques s’est empressé d’aller sur la télévision grecque pour commander au peuple de voter raisonnablement pour ceux qui continuent à le saigner et le tuer à petit feu ?

    Non Mr Filoche, ce parti n’est pas le plus grand parti de gauche, il n’est plus de gauche depuis fort longtemps.C’est d’ailleurs ce que je leur reproche en priorité, non pas même qu’ils appliquent une politique de droite (Sarkozy en rêvait, Hollande l’a fait) mais qu’ils se fassent passer pour ce qu’ils ne sont pas : de gauche justement.
    Oui ADIL a raison, Barrez-vous ! Vous avez assez donné et vous risquez d’y perdre en plus votre santé.
    Bien à vous

  35. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 14:32 | Permalien

    Puisqu’ADIL et Catherine posent clairement le débat, par curiosité, qui ici pense également la même chose? A savoir : Barrez-vous M. Filoche. Bien évidemment j’ajoute ma voix à celles d’ADIL et de Catherine.

  36. Gilbert Duroux
    Posted 4 avril 2013 at 14:34 | Permalien

    Tiens, mon commentaire est en attente de modération. Je vais finir par m’interroger sur la sincérité de Gérard à la télévision.

  37. Gilbert Duroux
    Posted 4 avril 2013 at 14:43 | Permalien

    L’argument de Gérard Filoche, pour justifier qu’il accepte volontiers de servir d’alibi de gauche au PS, c’est que d’après lui LA NATURE PROFONDE DU PS EST D’ÊTRE AU CŒUR DE LA GAUCHE. D’après Gérard, les turpitudes des dirigeants sont à passer par pertes et profits parce que dans l’histoire, le parti socialiste (sous ses appellations diverses) a fait pire, il est même allé jusqu’à la collaboration. Des socialistes, c’est vrai, ont voté les premières lois anti juives.
    Mais si l’on fait la liste de tous les reniements des socialistes, de leurs compromissions avec la droite ou l’extrême droite, on est en droit de se demander si au fond la nature profonde du parti dit socialiste n’est pas la trahison ?

  38. SINTES
    Posted 4 avril 2013 at 14:52 | Permalien

    Quitter le PS ou pas pour des militants comme G. FILOCHE reste de leur responsabilité.
    Mais une chose est sûr, ils ne feront pas, de l’intérieur, revenir le PS à gauche.
    S’il n’y avait que quelques dirigeants a avoir fait main basse sur ce parti, cela serait encore possible de les virer. Mais quand on voit la presque totalité des députés PS défendre mordicus la politique du gouvernement, quand on voit le poucentage obtenu par les différentes motions,on voit bien que le PS (dans les faits) ne sera plus jamais à gauche.

  39. Posted 4 avril 2013 at 14:55 | Permalien

    si tu le dis
    et si tu le repètes ! (pour la 2000 e fois…)

  40. Posted 4 avril 2013 at 14:56 | Permalien

    t’a pas l’impression de ne donner là aucun argument nouveau ?

  41. Posted 4 avril 2013 at 14:57 | Permalien

    arrêtez ce bashing, concentrez a construire l’unité maximum contre l ANI Medef le 9 avril

  42. Posted 4 avril 2013 at 14:58 | Permalien

    bien sur, vous avez tout compris

  43. Gilbert Duroux
    Posted 4 avril 2013 at 15:12 | Permalien

    C’est pas parce que ce n’est pas nouveau que ce n’est pas vrai. Toi aussi, Gérard, pour des raisons pédagogiques (qui n’ont pas l’air de porter leur fruit si l’on en g-juge par le sentiment d’écœurement généralisé par rapport à ton parti) tu te répètes beaucoup.
    La pédagogie passe aussi par la mémoire. Remember ce que disait un candidat « socialiste » pour capter (capturer ?) nos voix.

    François Hollande, président de la république :
    « Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats. Cette emprise est devenue un empire ».

  44. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 15:21 | Permalien

    Des arguments, il y en a à foison dans le monde diplomatique, sur le site d’Acrimed, dans le journal Fakir, dans le journal CQFD, dans les analyses de Loic Waquant (sociologue bourdieusien), dans l’émission de radio Là-bas si j’y suis. Personne ne reproche au PS de ne pas réussir en 10 mois à changer fondamentalement le pays, mais on peut légitimement lui reprocher de ne pas avoir esquisser un mouvement dans le sens de l’extension des protections sociales pour les travailleurs et les travailleuses.
    Où sont Les 60,40,80,10 ou 25. En leu et place je me retrouve avec un bel édito : « le gouvernement ne touchera pas aux pensions » (= laisse la retraite à 62 ans).
    Où est l’analyse de la répartition des richesses en terme de lutte des classes (lutte du capital contre le travail). Un ministre proclamait encore récemment qu’il n’y avait jamais cru (à la lutte des classes).
    Ce n’est pas du Bashing. Tout dans vos livres nous poussent à conclure (nous=lecteurs) que si le parti socialiste ne prend pas les mesures qui aideraient les plus démunis, (les mesures préconisées par Monique Pinçon Charlot par exemple), ce n’est pas parce qu’il ne le peut pas mais bien parce qu’il ne le veut pas.
    Il sert un intérêt de classe. Celle des dominants. Pourquoi ? Parce qu’ils ont aider à son investiture et qu’ils en attendent maintenant des retours en espèces sonnantes et trébuchantes (lois favorables à leur classe, baisse d’impôt, casse du droit du travail, défiscalisation, ANI, etc etc)

  45. Momo La sardine
    Posted 4 avril 2013 at 16:17 | Permalien

    Hollande décore yvon gattaz de la grand crois de la légion d’honneur … à pleurer non ?

  46. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 17:10 | Permalien

    Non ce n’est pas à pleurer. En revanche c’est un choix. Personne ne lui intimait de décorer l’ancien dirigeant du CNPF (ancêtre du MEDEF). C’est juste un argument de plus concernant les dirigeants de l’appareil socialiste qui se tournent davantage vers le MEDEF que vers la classe laborieuse.

  47. SINTES
    Posted 4 avril 2013 at 17:16 | Permalien

    M. FILOCHE.
    Vos arguments à vous, c’est toujours: Le PS est à gauche…..
    Cela ne tient pas devant les faits.
    Mais restez borné si ça vous fait du bien.
    C’est dommage, si vos analyses politiques pouvaient être aussi pertinentes que vos analyses economiques.

  48. estelle
    Posted 4 avril 2013 at 17:27 | Permalien

    Bonjour
    Je souscris entièrement aux propos de Catherine. Combien sommes -nous à dire la même chose?
    Fille d’un ouvrier immigré espagnol, qui vit aujourd’hui avec moins de 900 euros/mois ,j’ai voté pour la première fois en 1981 pour F. Mitterrand et depuis 1983 je me sens trahie par le PS qu’il ait été ou non aux manettes (j’allais dire les affaires!).
    Je salue le travail combattif de mr. Filoche mais je pense que si un Coppé/Le Pen (avec lesquels, oui, ce sera 100 fois pire) le gvt Hollande les y aura grandement aidés.La lepenisation des esprits est déjà un stade bien avancé.
    Mr Filoche,vraiment ,je ne comprends pas votre inconditionnel soutien à ce gouvernement
    salutations
    estelle

  49. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 17:43 | Permalien

    Bonsoir Estelle,

    malgré la chienlit (évidente pour qui la vit), il y a les expériences qui montrent qu’un autre monde est possible.
    - Marinaleda : commune dans la région de Séville
    (à écouter le reportage de Là-bas sur le site Là-bas.org, recherchez Marinaleda et vous aurez le reportage)
    - Somonte (occupation de terre àPalma del rio, non loin de marinaleda)
    - Les PSA d’Aulnay (cf. leur site)
    - Les Florange
    - Les licenc’ielles
    - Les samsonites
    - Les Pétroplus
    - Les Fralib
    - les expériences de bus gratuit ( à Aubagne, Chateauroux)
    - La régie publique de l’eau (des lacs de l’Essonne)

    Bref, il y a des alternatives.

  50. adil
    Posted 4 avril 2013 at 17:52 | Permalien

    Le 9 avril je serai parmi mes camarades syndicaux dans la rue ,comme depuis des années ( les combats n’en manquaient pas ) , sauf que là Gérard ,à part si vous êtes atteint d’une schizophrénie avancées , vous nous pouvez pas dégommer (et à raison) le texte de l’ANI ,et soutenir un gouvernement et des parlementaires à majorité socialiste qui vont le valider …
    Je vous demande une explication , car j’apprécie beaucoup votre combat , j’ai lu vos bouquins , j’ai suivi vos conférences , j’ai pleins de fichiers Audios de vos interventions depuis le début des années 2000, vous m’avez donné le goût de devenir un délégué syndical et défendre mes convictions au sein de mon entreprise et devant mon entourage, vous faites partie de mes références pour ma culture sociale .
    J’ai été au PS pendant 1 an , mais vite fait j’ai compris que la vrai gauche était minoritaire . je me suis BARRÉ …
    Je continue à vos lire et vous écoutez , »peut être moi aussi je suis atteint de schizophrénie » , tout en espérant vous voir loin de la social démocratie mièvre et insipide .
    Et bon courage !

  51. adil
    Posted 4 avril 2013 at 17:52 | Permalien

    Le 9 avril je serai parmi mes camarades syndicaux dans la rue ,comme depuis des années ( les combats n’en manquaient pas ) , sauf que là Gérard ,à part si vous êtes atteint d’une schizophrénie avancées , vous nous pouvez pas dégommer (et à raison) le texte de l’ANI ,et soutenir un gouvernement et des parlementaires à majorité socialiste qui vont le valider …
    Je vous demande une explication , car j’apprécie beaucoup votre combat , j’ai lu vos bouquins , j’ai suivi vos conférences , j’ai pleins de fichiers Audios de vos interventions depuis le début des années 2000, vous m’avez donné le goût de devenir un délégué syndical et défendre mes convictions au sein de mon entreprise et devant mon entourage, vous faites partie de mes références pour ma culture sociale .
    J’ai été au PS pendant 1 an , mais vite fait j’ai compris que la vrai gauche était minoritaire . je me suis BARRÉ …
    Je continue à vos lire et vous écoutez , »peut être moi aussi je suis atteint de schizophrénie » , tout en espérant vous voir loin de la social démocratie mièvre et insipide .
    Et bon courage !

  52. Dominique Babouot
    Posted 4 avril 2013 at 18:07 | Permalien

    Allez je viens au secours de Gérard Filoche, même si je pense qu’il a en partie tort, tout en restant membre du ps il faudrait dénoncer ceux qui le mènent à sa perte beaucoup plus vigoureusement qu’on ne le fait pour ce qu’ils sont. Ce ne sont pas des Camarades qui se trompent ou des gens avec lesquelles on a des divergences mais des adversaires politiques bien qu’on partage avec eux la même machine électorale.
    Cette situation ne pourra pendre fin que si il y a une autre alternative, pour l’instant il n’y en a pas. Les tentatives du fdg ou des organisations de l’extrème gauche sont pour l’instant vaines, elles ne convainquent pas!
    Nous avons déja eu un débat sur ce blog, on ne va pas y revenir, mais la grande erreur des intervenants de ce bord sur ce blog c’est de croire que l’explosion du ps, provoquera mécaniquement le succès de l’alternative. Hors ce n’est pas comme cela que cela se passe, jamais dans l’histoire un parti n’est né sur les décombres d’un autre, c’est au contraire la montée en puissance du nouveau qui fait mourir l’ancien.
    Je l’ai déjà dit si le ps existe encore, c’est parce qu’il n’y a aucune alternative de substitution et il disparaitra lorsqu’elle sera là, croire qu’il est un obstacle à celle-ci est une erreur que les organisations gauchistes ont fait sans cesse dans l’histoire et qui s’est toujours soldée par des échecs!

  53. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 18:09 | Permalien

    Idem que toi Adil.

    J’ai lu certais de Bouquins de Gérard, vu des conférences vidéos, écouté des émissions de Là-bas… avec lui, bref j’ai musclé mon cerveau avec Gérard Filoche. Et c’est parce que j’ai lu ses livres et ses chroniques dans Siné Mensuel que je ne pourrais jamais accorder une quelconque importance aux propos de Pierre Moscovici, de Michel Sapin, de Jean-Marc Ayrault et de François Hollande. Je ne reconnaient pas dans leurs actes et leurs propos des descendants des communards, des descendants des républicains des brigades internationales, des descendants du CNR…

  54. Dominique Babouot
    Posted 4 avril 2013 at 18:19 | Permalien

    Croire qu’on risque quelque chose en se montrant méchants avec les pourris qui dirigent le ps est une erreur de plus!
    Dans la merde ou ils sont ils ne peuvent se priver d’aucuns militants!
    Pour preuve, ils ont exclus à tour de bras au moment de la désignation des candidats pour les législatives, maintenant ils réintègrent en vue des municipales……

  55. Earthconnexion
    Posted 4 avril 2013 at 19:34 | Permalien

    Gérard, nous avons besoin de vous! Rejoignez les vôtres. Votre voix et la notre porteraient tellement mieux si leurs forces étaient mise en commun…
    A trés bientôt

  56. Naïve
    Posted 4 avril 2013 at 20:56 | Permalien

    Je suis tombée par hasard sur votre intervention sur LCI. Et je voulais vous en remercier.
    Votre colère et votre émotion semblaient sincères et vos mots sonnaient justes.
    J’ai particulièrement apprécié votre tirade sur « l’hérésie » de devoir piocher dans les allocations familiales et les retraites, qui restent les fondamentaux de notre protection sociale alors que les Grands de ce monde s’en mettent plein les poches.
    J’ai juste une remarque totalement utopique : Quand je discute avec des personnes autour de moi, nous sommes tous plus ou moins d’accord pour dénoncer l’illogisme voire les profondes injustices de certaines décisions prises;
    Parfois, nous avons le sentiment que la réflexion n’est même pas poussée jusqu’au bout d’un raisonnement : les réformes scolaires qui privilégient le monde touristique et non pas les enfants, des femmes que, dans un soi-disant souci de maintien dans l’emploi, on va renvoyer plus vite au travail sans penser pour autant à créer des solutions de garde pour leurs enfants, la solidarité des allocations familiales qui mènera des familles de classe moyenne à cotiser sans plus voir rentrer un centime, des retraités qui ont bossé toute leur vie pour finalement voir leur retraite diminuée comme pour les punir d’être des « nantis »…etc…
    Nous avons l’impression de décisions prises dans un intérêt, peut-etre, mais lequel et pour qui ?
    Bref, nous nageons souvent en pleine confusion, incompréhension accompagnée de plus en plus, d’un sentiment profond de révolte.
    Par vos mots, lors de votre intervention, vous nous avez montré que nous n’étions pas complètement stupides, nous, petites gens, puisque nous en arrivions plus ou moins aux mêmes conclusions.
    Alors … Pourquoi la logique se perd-elle au fur et à mesure que les Hommes montent les marches du Pouvoir ?
    Comment se fait-il que nous soyons dirigés par des personnes qui perdent tout contact avec la réalité ?
    J’ai 40 ans et j’ai voté Hollande au 1er tour, car je ne voulais pas que se reproduise le même scénario qu’en 2002 et prendre le risque de devoir voter Sarkozy contre Le Pen. J’ai voté blanc au second car il me semblait qu’Hollande avait « suffisamment » d’avance…
    Mais franchement, je ne sais ABSOLUMENT PAS pour qui voter aux prochaines présidentielles. C’est un grand dilemme pour moi !
    Car de toutes façons, vous savez quoi, Monsieur Filoche : nous sommes dans une Démocratie Monarchique. Et ce quelque soit le gouvernement en place : le peuple élit des gens, qui, une fois au pouvoir, prennent leurs propres décisions sans plus se soucier de ceux qui les ont élus.
    Bien à vous.

  57. rêveur
    Posted 4 avril 2013 at 22:42 | Permalien

    Pour qui voter aux prochaines présidentielles ?
    Comme le disaient les communards, que votre choix se porte plutôt vers un homme ou une femme qui partage vos souffrances, vos joies, bref, votre condition. es hommes et des femmes qui ne trouvent pas indécent un revenu mensuel passer un certain seuil ne peuvent pas inspirer confiance. Et le bel argument du  » oui, on peut limiter les salaires mais pas dans le privé????? »
    Ah bon? On ne peut pas ? Pourtant, on a bien réussi à imposer un salaire minimum. Même ans le privé (et tant mieux). Alors qu’est-ce qui empêche de légiférer sur un salaire maximum? Rien.
    Ambroise Croizat, élu communiste ayant intégré le gouvernement d’union nationale à la lbération (fakirpresse.info/Trous-de-memoire,239.html) a crée la sécurité sociale en 6 mois. Tous les politiques ne sont pas des rapaces qui ne se soucient pas du peuple. Certains ne se préoccupent pas (ou plus) des classes pauvres et moyennes, mais ceux là sont connus. Une consultation nationale sur ce que les français admettent comme salaire maximum serait intéressant. Quand on voit que le présentateur télé du JT de France 2 touche plus que le président (je e compte pas là les divers avantages, juste le salaire), peut-on comparer le travail d’un présentateur télé et la fonction présidentielle?

  58. Naïve
    Posted 4 avril 2013 at 23:01 | Permalien

    Oui, Rêveur, vous avez raison. Mais nous savons tous deux que ce vote là ne passera que le premier tour.
    Malheureusement.

  59. Posted 5 avril 2013 at 0:24 | Permalien

    Je sais que vous êtes sincère, j’apprécie le travail minutieux que vous faites dans votre blog et vous êtes un homme de conviction, mais voilà, vous dites : « franchement, les médias ils s’en foutent des 900 000 caissières à temps partiel de ce pays », oui mais pas que : une grande partie des députés du PS, ne vous entendent pas, et votent « par solidarité avec le Gouvernement », sur des sujets des plus important pour le peuple Français comme le traité Européen, la règle d’or, et l’ANI, etc… vous aussi vous allez aux manifs. Vous dites : « arrêtez ce bashing*, concentrez a construire l’unité maximum contre l ANI Medef le 9 avril » OK, comment peser, alors que la CGT et FO, majoritairement sont contre l’ANI, et pas écoutés, que vous-mêmes allez dans les manifs, etc…. comment lutter, c’est « quand même » le gouvernement qui gouverne pas les médias ?, pas le médef ?
    *oui, les gens sont lourds d’insister pour que vous quittez le PS

  60. Posted 5 avril 2013 at 9:06 | Permalien

    Les opposants à l’ANI (et je n’en suis pas par principe : seulement pour moi il y a des conditions préalables à remplir) ont commis une double erreur dans leur argumentation :
    - mettre en cause la représentativité des signataires voire tenter de les discréditer, alors que CFTC et CGC étaient bien légitimes (même si les modalités d’établissement de la liste peuvent être discutées)
    - rejeter l’ANI au lieu de demander des préalables pour que les mesures présentée au bénéfice des salariés dan la négociation soient effectives, ce qui n’est pas le cas.

    Ainsi que j’ai eu l’occasion de dire les mots gauches et droite ne veulent plus rien dire : il y a des salopards de droite mais aussi de gauche ; il y a des gens bien à gauche mais aussi à droite et parmi les patrons. Il y a des affairistes à gauche et des personnes respectueuses d’autrui à droite…

    Ce qui est consternant, est que chaque côté de l’échiquier politique ne fait pas le ménage : les mauvais sont investis et réinvestis et l’électeur vote stupidement pour les mauvais candidat investi par son camp ou s’abstient ce qui fait le jeu des mauvais et des extrêmes.

    Dix mesures sont à prendre pour rétablir la confiance.

    1. Augmenter le nombre d’inspecteurs des impôts
    Ce n’est pas une dépense publique mais un investissement car il y aura retour sur investissement par les sommes récupérées et il s’agit de fonctions dans le domaine régalien de l’Etat.
    Dans le même temps il faut simplifier l’impôt et plus généralement la perception des charges. Le dire n’est pas les remettre en cause, mais mettre en cause les usines à gaz française qui ont un coût de fonctionnement nuisible à l’économie réelle (Cf. le vécu du créateur d’entreprise soumis au RSI).

    2. Augmenter le nombre de magistrats pour une justice performante
    Ce n’est pas une dépense publique mais un investissement pour éviter les condamnations de la France pour lenteur de la justice et permettre de rentrer des amendes et la justice fait partie des tâches régaliennes de l’Etat.

    3. Limiter à deux mandats consécutifs tous les mandats électifs
    Il est malsain que des politiciens de droite et de gauche fassent une véritable carrière politique en enchaînant les mandats et confisquent ainsi de facto la démocratie se coupant de l’économie réelle que beaucoup de parlementaires ne connaissent déjà pas venant largement de la fonction publique.
    Cette limitation doit aussi s’appliquer au plan local pour éviter la constitution de « baronnies ».
    Malheureusement le militant et l’électeur sont stupides et n’éliminent pas d’eux-mêmes les élus qui ont manqué aux devoirs de leur(s) mandat(s).

    4. Garantir la neutralité de la fonction publique et des juridictions
    Il n’est pas tolérable que des hauts fonctionnaires voire des fonctionnaires décisionnaires soient marqués dans des choix contraires à la loi et/ou la morale (ne se regroupant pas toujours) par des affinités politiques notoires : qui directeur général d’ARS, qui préfet…
    Lorsqu’il s’agit de fonctionnaires issus d’une fonction de juge ou d’inspection (Conseil d’Etat, IGAS…) qui ont pris des décisions en opportunité au mépris de la légalité, leur retour dans leur corps d’origine n’est plus possible car quel crédit peuvent avoir ces personnes dans ces fonctions dans lesquelles aucun esprit partisan n’est possible car il s’agit en particulier pour les juridictions de « dire le droit ».

    5. Virer les fonctionnaires qui font mal leur job
    Alors qu’il y a en France une fonction publique pléthorique, il n’y a aucune place pour les fonctionnaires qui ne font pas leur job élémentaire qui est d’appliquer la loi et de faire appliquer la loi dans leur domaine de compétence notamment, mais pas exclusivement, voire se défaussent de leurs responsabilités.
    Les impôts n’ont pas vocation à payer les traitements d‘agents de l’Etat au comportement minable à tous niveau et dans toute administration. Et il y en a y compris dans l’inspection du travail…

    6. Etablir un contrôle croisé des partis politiques
    Pour les partis de gouvernement, on pourrait réfléchir à des modalités d’élection de leurs responsables évitant le triste spectacle donné par l’UMP voire le PS au second semestre 2012.
    Les petits arrangements internes sont contraires à la démocratie.
    Les élections internes des partis de gauches ne pourraient elles pas être organisées et supervisées par les partis de droite en observateurs et vice versa ?
    La mise en œuvre n’est certes pas évidente, mais on ne peut espérer un comportement digne aux affaires de l’Etat de majorités de partis élues en interne de manière indigne.

    7. Avoir le sens des responsabilités pour l’élu politique ou du membre de gouvernement mis en cause
    La présomption d’innocence ne doit pas servir de bouclier pour prendre en otage les institutions. Lorsqu’il y a des faits avérés portés sur la place publique, même s’ils ne sont pas encore jugés définitivement par la justice, c’est le responsable politique, élu ou membre du gouvernement, qui s’accroche est un triste sire.
    S’agissant des résultats d’une enquête journalistique d’investigation, lorsque le journal est affirmatif d’entrée, le mis en cause – qui connait la vérité – ne doit pas s’accrocher.

    8. Avoir une attitude responsable pour les amis politiques de l’élu politique ou du membre de gouvernement mis en cause
    La présomption d’innocence ne doit pas servir de prétexte pour ne pas prendre ses responsabilités. Lorsqu’il y a des faits avérés portés sur la place publique, même s’ils ne sont pas encore jugés définitivement par la justice, les amis politiques du responsable politique, élu ou membre du gouvernement ne doivent pas le soutenir
    S’agissant des résultats d’une enquête journalistique d’investigation, lorsque le journal est affirmatif d’entrée, les amis politiques doivent garder pour le moins une neutralité et non pas apporter un soutien appuyé.

    9. Avoir une attitude responsable pour l’opposition
    La présomption d’innocence ne doit pas servir d’argument pour ne pas prendre ses responsabilités. Lorsqu’il y a des faits avérés portés sur la place publique, même s’ils ne sont pas encore jugés définitivement par la justice, l’opposition doit être garante que l’affaire ne soit pas étouffée.
    S’agissant des résultats d’une enquête journalistique d’investigation, lorsque le journal est affirmatif d’entrée, l’opposition doit exiger la vérité non pas apporter un soutien suspect quand elle est elle-même mise en cause dans des affaires pendantes devant la justice.

    10.Jouer pleinement le rôle de « 4e pouvoir » pour les médias
    Que ce soit pour la gauche avec l’affaire DSK, l’affaire CAHUZAC… ou pour la droite l’affaire Bettencourt, l’affaire Clearstream…, le ton juste n’est souvent pas donné dans les dossiers, la presse qui n’est pas d’investigation se montrant apathique (sans jeu de mot avec le nom d’un journaliste qui désapprouve l’approche de Médiapart)

    On passe d’une omerta ou d’un soutien à un lynchage qui n’est pas la hauteur de ce qui est attendu du « 4e pouvoir »

  61. Posted 5 avril 2013 at 9:48 | Permalien

    Quel beau travail !
    Merci Monsieur Filoche.
    Certains commentaires de cet article me semblent injustes, même s’ils me semblent animés de justes indignations.
    J’ai quitté le parti socialiste il y a quelques mois parce que je n’aime pas la vie dans les partis politiques et que je m’y trouve inutile. J’en fais le constat honnête, je crois.
    Je crois que le parti socialiste réunit des gens de gauche et qu’il est faux et dangereux de prétendre que la droite et la gauche, c’est pareil. Dire encore cela quand nous sortons d’années exemplaires de gouvernement orienté droite toute, c’est faire preuve d’amnésie. Il est juste de se rappeler ce qu’est la droite, il est juste d’écouter de qui et de quoi sonne le glas lorsque JF Coppé pérore et met ses idées sur la table et je ne parle pas des Le Pen qui sont aussi experts dans le mensonge au peuple.

    Je crois qu’il est inutile et dangereux de soupçonner les hommes engagés de vouloir nous trahir. À nous de travailler sans relâche pour les porter haut et avec eux, leurs idées qui sont aussi les nôtres. Ces hommes sont de gauche, je n’en connais pas de droite. Ils sont de gauche, pas tous au parti socialiste, mais je m’en fous et même, je trouve cela superbe que la gauche aille du front de gauche à certains écologistes en traversant aussi le parti socialiste.

    Monsieur Filoche est un homme engagé. Ainsi, lui travaille remarquablement, avec un rare courage et ce travail, il le partage avec nous. Ceci est un fait et dans les faits, je crois que l’on peut entrevoir un peu, beaucoup de la vérité des hommes.
    Ce travail, il le fait envers et contre le monde politique usé par des jeux de scène, de manches et par les évènements que, seuls, la presse va commenter pour susciter l’indignation au café du commerce. Aujourd’hui, tout le monde l’a vu pleurer sur cet homme fourbe et médiocre. Tout le monde ou presque (pas moi, pas envie car je sais comment une certaine presse se délecte des larmes au détriment du fond). Presque tout le monde l’a vu pleurer, mais combien sommes nous à partager ce qu’il nous donne, quelle presse relaie ses travaux et avec eux ses positions ?

    Comme on dit, à mon âge, je suis une femme d’expérience et je regarde autour de moi et sur la toile et dans la presse. Combien sont-ils ceux qui se défoncent ainsi avec espoir et désespoir et avec générosité ?

    Je dis cela sans agressivité envers ceux qui brocardent Monsieur Filoche parce qu’il serait au parti socialiste. Je le dis parce que précisément, cela me peine que des personnes animées de tant de convictions puissent se tromper de cible. Ne nous énervons pas les uns contre les autres. Moi, je propose que l’on accepte notre altérité. Nous ne sommes pas faits du même moule, nous ne sommes pas les mêmes. Battons nous pour nos idées, nos convictions, nos analyses.

    Encore merci Monsieur Filoche, je vais relayer votre analyse sur notre site dédié à l’ANI en renvoyant à votre blog, toujours. Vous nous aidez beaucoup à tenir le coup. Vous me donneriez presque envie de rejoindre le parti socialiste …

  62. Catherine
    Posted 5 avril 2013 at 15:27 | Permalien

    @ Naïve

    « j’ai voté Hollande au 1er tour, car je ne voulais pas que se reproduise le même scénario qu’en 2002 et prendre le risque de devoir voter Sarkozy contre Le Pen »
    Et oui, comme tant d’autres (environ 30 % de ceux qui ont voté pour lui au premier tour auraient voté Mélenchon, n’en déplaise à Mr Filoche, et ne l’ont pas fait à cause de la même crainte que vous évoquez. Or, là, l’entre deux tours et la politique actuelle en auraient bien été changés). Autour de moi j’en ai vu beaucoup qui me disaient la même chose et auxquels je répondais qu’il n’y avait AUCUN risque (la preuve). Il suffisait de bien regarder, de suivre toute la politique et les politiques depuis longtemps pour s’en rendre compte. Mais je reconnais que tout le monde n’est pas une accro comme moi. Donc ce n’est pas un reproche, juste une constatation.

    « Oui, Rêveur, vous avez raison. Mais nous savons tous deux que ce vote là ne passera que le premier tour.
    Malheureusement. »
    C’est sûr qu’en partant de ce principe, rien ne changera. C’est justement à cause de ce genre de pensée qu’on en est où on en est avec un bipartisme qui s’entretien entre droite affichée et droite officieuse.

    @ Mr filoche

    « arrêtez ce bashing, concentrez a construire l’unité maximum contre l ANI Medef le 9 avril »

    C’est ça votre argument ? Croyez-vous qu’on se contente de râler contre Hillande et son gouvernement et qu’on on reste sagement assis dans notre fauteuil ?
    Ben c’était vraiment pas la peine de pleurer sur LCI. En 3 mots : cocu, battu, content !

  63. Gilbert Duroux
    Posted 5 avril 2013 at 16:34 | Permalien

    @ ANI-ZUT
    Je crois que vous n’avez pas bien lu les commentaires. Ce n’est pas Filoche qui est brocardé. Au contraire, la plupart rendent hommage à son travail colossal. Ce sont les dirigeants du parti dit socialiste qui sont brocardés, parce qu’ils trahissent les électeurs en même temps que leurs engagements. Certains, ce n’est pas mon cas, demandent à GF de quitter le PS, parce qu’ils considèrent qu’en restant au PS il sert d’alibi aux droitiers qui dirigent le PS et qui peuvent, en se prévalant de la présence d’une aile gauche, faire croire que le PS est toujours de gauche. Ça peut se comprendre. L’argument de GF (« le PS est de gauche par nature ») ne résiste pas à l’épreuve des faits. De la même manière qu’on peut dire, « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour », on peut dire qu’on attend du parti qui a voté le traité Merkel-Sarkozy et qui a multiplié les trahisons des « preuves de gauche ».

  64. Posted 5 avril 2013 at 19:22 | Permalien

    Gérard , votre émotion et votre fidélité sont des marques de sincérité .
    Vos amis sont chanceux .

    Ps :vous avez raison , tout le monde s’en fout des 900 000 milles caissières en temps partiel , d’ailleurs
    bientôt remplacées par des robots.
    Tout le monde s’en fout parce que personne n’a encore conscience de l’effet domino.

  65. lionel mutzenberg
    Posted 6 avril 2013 at 9:35 | Permalien

    Beaucoup de choses sont dites par tous ces messages, et c’est bien de pouvoir échanger nos idées.
    Gérard Filoche devrait il quitter le parti socialiste ? Difficile de trancher à sa place. Quand l’on a été un militant actif d’un parti pendant des années; quand l’on des convictions chevillées au corps; quand l’on pense que, plus de positif est à mettre au bilan, que de négatif; quand l’on pense qu’il y a toujours une possibilité de changer de l’intérieur la ligne politique majoritaire, l’on ne fuit pas : On résite !
    Je sais de quoi je parle, ayant été membre du parti communite, je l’ai quitté en 1987, ne comprenant plus sa ligne politique, et surtout, devant l’impossibilité de se faire entendre par ses propres camarades ; aujourd’hui je ne suis pas certain d’avoir eu raison.
    L’affaire Cahuzac est très grave pour le parti socialiste. Soit, Jérôme Cahuzac est vraiment soialiste, et cela nous indique quelle est l’état d’esprit de l’élite socialiste ; soit, Jérôme Cahuzac n’a jamais été socialiste, et cela démontrerait le peu de discernement des hommes et des femmes que nous avons élu pour diriger notre pays.
    Mon seul point de désaccord est que, contrairement à Gérard, je pense, et je ne suis pas le seul, loin s’en faut, que le parti socialiste n’est plus de gauche depuis longtemps, et ce n’est pas un hasard. Avoir fait désigner son candidat au moyen d’une « primaire citoyenne, » n’avait rien d’innocent.
    Ce qui est certain c’est que, si la loi nous imposant l’accord interprofessinnel du 11 janvier 2013 est voté avec l’apport des voix ds députés UMP/NC, et de l’UDI, qui sont, comme chacun sait, de fervents défenseurs des salariés, ils viennent de nous le démontrer ces dix dernières années, nous n’aurons plus rien à attendre de ce président, et de son gouvernment.
    Je ne parle pas des parlementaires qui auront bien mérité, alors, du titre qui leurs revient de droit : Godillots ! comme au bon vieux temps du Général.
    Reste celles et ceux qui n’auront pas voté cette saloperie avec lesquels il sera peut être possible de construire une autre politique.
    Ils ne faudrait pas, quand même, laisser croire à notre adversaire, la finance, et à ses courroies de transmissions, Médef, politiques, médiatiques, et syndicales, qu’il n’y a plus d’opposants dans notre pays.

  66. Dominique Babouot
    Posted 6 avril 2013 at 10:41 | Permalien

    @Lionel
    « loin s’en faut, que le parti socialiste n’est plus de gauche depuis longtemps, et ce n’est pas un hasard. Avoir fait désigner son candidat au moyen d’une « primaire citoyenne, » n’avait rien d’innocent. »

    Cette phrase contient une contradiction flagrante, vous reprochez au ps d’avoir fait désigné son candidat lors d’une primaire, cela veut dire que vous auriez préféré qu’il le fasse en interne. Hors vous dites qu’il n’est plus de gauche, donc vous faites désigner le candidat de la gauche par des adhérents d’un parti qui n’est plus de gauche!
    Pourquoi le ps a-t-il choisi cette procédure?
    1- Pour éviter la reproduction de ce qui s’était passé en 2008 ou l’écart étant trop faible, le résultat avait été contesté entrainant des remous pendant au moins deux ans, la gauche était sure de perdre en 2012 dans ces conditions, aucun des candidats y compris celui du fdg n’aurait battu Sarkozy, ils risquaient même de ne pas être qualifiés pour concourir au second!
    2- Le ps a voulu sélectionner celui qui avait le plus de chance de gagner, au détriment du contenu, je vous l’accorde!
    Mais à quoi bon faire désigner quelqu’un qui n’a pas l’appui populaire et qui de toute façon échouera même s’il a le meilleur programme du monde.
    Cette procédure a mobilisé trois millions de sympathisants, du jamais vu dans notre pays, elle permettait aux électeurs de gauche de désigner le candidat et d’enclencher une mobilisation exceptionnelle pour l’élection!
    Il y avait un inconvénient, je le répète, c’est que les électeurs étaient partagés entre leurs convictions politiques et l’aspect « utile » qui consiste à désigner celui qui a le meilleur potentiel pour l’emporter. Mais cela représente une amélioration non négligeable par rapport au premier tour de l’élection ou on doit tenir compte des autres concurrents de la gauche, l’extrème-droite ou les centristes du Modem pour prendre sa décision, ou le syndrome « 2002″ vous tenaille! Vous le dites vous même 30 pour cent des électeurs de Hollande ont renoncé à voter Mélenchon, parce qu’ils avaient peur que la gauche soit éliminée.
    JLM n’a pas voulu participer aux primaires parce qu’il avait peur d’être pris dans un marché de dupe orchestré par les médias libéraux et socio-libéraux, je pense qu’il a là manqué d’audace et j’espère que la prochaine fois il n’hésitera pas, si on est capable de se battre pour passer devant le parti socialiste lors d’un premier tour, alors on doit être capable de se battre pour s’imposer comme leader de la gauche lors d’une primaire, là est la solution elle résout à mon sens le syndrome du vote utile!

  67. Posted 6 avril 2013 at 17:17 | Permalien

    pourquoi mon commentaire 66 est
    mis en « Votre commentaire est soumis aux modérateurs » ?

  68. Naïve
    Posted 6 avril 2013 at 17:36 | Permalien

    @ Catherine :
    « Autour de moi j’en ai vu beaucoup qui me disaient la même chose et auxquels je répondais qu’il n’y avait AUCUN risque (la preuve). »
    Facile de dire ça … APRES ! Comme il n’y avait AUCUN doute que Jospin soit au second tour, VOIRE PRESIDENT…

  69. Catherine
    Posted 6 avril 2013 at 22:49 | Permalien

    @ Naïve

    « Facile de dire ça … APRES ! »

    Sauf que ça je le disais AVANT ! Dès octobre 2011 j’ai expliqué à pas mal de gens autour de moi pourquoi MLP ne serait pas au second tour (et j’en ai convaincus), et je l’ai fait encore le vendredi d’avant 1er tour.
    Non ce n’est pas facile de le dire après coup, c’est juste un peu de jugeotte avant !

    Concernant Jospin j’avoue que sur ce coup là j’ai été aussi surprise que tout le monde. Mais je n’avais suivi que de très loin la campagne, trop occupée que j’étais ailleurs (c’est peut-être pour cela que j’ai mieux suivi la politique depuis. Je vous ferai même un aveu, bien avant 2007 j’avais dit à mes amis que le prochain allait être Sarkozy). De toute façon, je n’ai pas voté pour Jospin car je n’oubliais pas les privatisations de « gôche », le programme « non socialiste », « L’État ne peut pas tout » aux Moulinex etc … etc … Et malgré le fait que Le Pen soit au second tour, et bien je vais vous choquer mais je n’ai pas regretté mon non vote au PS d’autant moins quand j’ai vu les ténors du PS. Le seul qui ait trouvé grâce à mes yeux a été Julien Dray qui, lui, ne rejetait pas la faute sur les Français qui n’avaient rien compris et mal voté (c’est en substence ce qu’à dit Jospin ce soir là) mais qui a immédiatement exprimé la nécessité d’analyser la défaite et surtout les erreurs du PS.
    J’ajouterai que depuis 97 je n’ai plus jamais voté PS au premier tour de chaque élection et que mon vote Hollande, contre Sarkozy et non pas pour Hollande dont je n’attendais absolument rien sauf du mal ce en quoi je ne suis pas déçue, ce vote est le dernier que je ferai pour le PS. Je suis de gauche donc je ne vote pas à droite !

  70. Posted 7 avril 2013 at 1:44 | Permalien

    j’en sais rien, pas le temps

  71. lionel mutzenberg
    Posted 7 avril 2013 at 9:51 | Permalien

    @ Dominique
    Tu répond toi même à la contradiction que tu relèves au début de ton message.
    Tu as très bien compris ce que j’ai voulu dire.
    L’électorat du parti socialiste est très divers, tu le sais aussi bien que moi; entre l’électorat de 1981, et celui de 1988, qui a vu arriver au gouvernement des centristes, nous sommes bien obligés de noter une « évolution. » Avec l’électorat de 1981 François Mitterrand aurait certainement été battu, il avait, déjà, déçu beaucoup de français, de gauche ! Preuve en a été faite en 1993, les candidats socialistes se sont fait foutre dehors honteusement.En 1995 Jospin fait un bon résultat face à Jacques Chirac, qui n’a jamais été un modèle d’homme politique. En 2002, éliminé au premier tour, battu par Jean-Marie Le Pen, c’est dire la popularité du parti socialiste à cette date.
    En 2007, malgré une perspective hyper favorable, battu par un Nicolas Sarkozy, dont on connaissait déjà l’arrivisme consommé.Le parti socialiste n’est toujours pas en phase avec les français.
    Mais dis moi, avez vous, aujourd’hui, une idée précise de l’électorat de la primaire citoyenne ? Moi je pense que cette élection à servit au parti socialiste dans un seul but : faire désigner le candidat le moins dangereux pour les marché, cette finance dénoncée par François Hollande, dans le but de piquer des voix à Jean-Luc Mélenchon, bien évidemment, mais aussi de trouver un remplaçant acceptable à Dominique Strauss Kahn, dont les amis sont, depuis dix mois, au pouvoir, avec tout le bonheur que nous consatatons.
    Faire désigner le candidat par les adhérents du parti, bien sur, les candidats pour les autres élections le sont par qui, des primaires citoyennes ? Cela aurait donné le même résultat, je t’en donne acte, mais au moins, vous n’auriez pas aujourd’hui un président qui vous fais, à vous, les militants du parti socialiste, un bras d’honneur, en mettant en oeuvre SA politique, au mépris des engagements pris. Du simple fait que ce n’est pas vous qui l’avez désigné, mais l’électorat du parti socialiste, dont les lobbys, dans votre dos, arrangent leurs affaires au détriment de l’intérêt général.
    Entendons nous bien : il y a dans le parti socialistes des femmes, et de hommes honnêtes, sincères, qui ont des convictions de gauche; mais la tête est pourrie !
    Nous venons de le voir, et, malheureusemnt, ce n’est pas terminé.
    Quand notre parlement aura voté la loi sur l’ANI, si âpprement, et efficacement combattu par Gérard, et que la mise en oeuvre fera sentir ses effets, les élus socialistes auront bien du mal à justifier leurs votes, mais il sera trop tard…comme toujours.
    Il est constant que les salariés sont comme saint thomas,ils ne croient que ce qu’ils voient, et alors, les deux pieds dans la m….ils diront tout le mépris que leur inspire la politique, sans faire de détails.
    Tous les militants d’entrreprises connaissent cela, ayant eu, bien souvent, à en connaître.
    Quand à Jean-Luc Mélenchon, il a ses qualités et ses défauts, comme nous autres, mais pour le mmonent, lui, n’a trahi personne.
    Si le parti socialiste en à fait l’ennemi à abattre, comme lors des législatives, n’ayant pu l’éliminer lors des primaires citoyennes, ce n’est pas sans raison. Préférer Marinne Le Pen, est un jeu dangereux, tout le monde n’a pas l’intelligence politique d’un François Mitterrand.

  72. xavier
    Posted 7 avril 2013 at 14:57 | Permalien

    Gérard, je veux simplement te dire merci pour le formidable travail d’information et de mobilisation que tu réalises chaque jour sur ton blog.
    Que se vayan todos !

  73. Claude
    Posted 9 avril 2013 at 21:01 | Permalien

    Et l’aile « gauche» du PS s’abstint courageusement rejoignant en cela l’UMP et l’UDI…
    http://www.assemblee-nationale.fr/14/scrutins/jo0481.asp

  74. Jacky
    Posted 10 avril 2013 at 9:35 | Permalien

    Plutôt qu’une mutuelle à deux balles, qui sera d’ailleurs payée pour rien par ceux dont le conjoint en a déjà une en entreprise (adhésion familiale obligatoire), étendons le régime local Alsace Moselle, 2,5 millions de français mieux traités concernés avec des remboursements
    (pas tous mais pas mal ) à 100 %!!
    Et puis depuis quand des gens qui acceptent de réduire leurs droits en étant dans la difficulté doivent par un loi procurer des droits qui n’ont rien à voir à tout le monde y compris ceux qui sont des entreprises florissantes mais actuellement pas très sociales.
    Comment la gauche, des députés réputés pour leur intellect peuvent ils valider une telle absurdité pour ne pas dire débilté

  75. Posted 9 mai 2013 at 10:32 | Permalien

    La flexibilité est en effet un mot habile utilisé pour déguiser un recul des acquis sociaux… Je n’ai pas lu cet ouvrage, mais votre analyse m’a éclairé

  76. ber
    Posted 22 avril 2015 at 9:59 | Permalien

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Synth_Statn4_internet.pdf p37/41
    on voit que la France s’aligne sur la durée temps partiel inférieur à 20%
    (modèle Espagne-Italie) contre modèle à 25% pour les « pays du Nord » (Uk, Allemagne, Belgique) et que l’a suppression
    Est ce que 2 personnes à temps partiel ce n’est pas une meilleure répartition du travail qu’une à 35h et l’autre à zéro?

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i3602.pdf:
    « La loi du 19 janvier 2000 relative à la
    réduction négociée du temps de travail a supprimé l’abattement de 30 % des cotisations patronales pour les contrats à temps partiel » (p14), date à laquelle la part du temps partiel dans l’emploi a plafonné (p 9).
    Est ce qu’il n’y a pas un problème sur le financement du temps partiel côté employeur?
    Comme disait Eric Heyer (économiste), il y a bcp de « travaileurs pauvres » en Allemagne mais à choisir est ce qu’un travailleur pauvre n’est pas potentiellement plus riche qu’un non travailleur?
    Cordialement

  77. Posted 22 avril 2015 at 11:03 | Permalien

    « On avait négocié pendant trois ans avec madame Parisot, on n’allait pas parvenir à un accord en quatre mois ». Ce mercredi matin, Jean-Claude Mailly semble un brin désabusé.

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    Le projet de loi sur le dialogue social, que le ministre du Travail François Rebsamen présente ce matin en conseil des ministres, faute d’un accord trouvé entre partenaires sociaux, ne convient pas au secrétaire général de Force ouvrière.

    « On a tendance à compliquer régulièrement le code du travail, même à la demande du patronat », résume Mailly sur France 2 pour s’agacer de l’esprit du texte. « On déréglemente le travail et l’entreprise depuis des années, on a toujours un fort taux de chômage et une croissance faible », veut-il rappeler.

    Le patron de FO attend notamment des garanties sur la pérennité des CHSCT, appelés à fusionner avec les autres instances représentatives dans une « délégation unique du personnel » ou DUP au sein des entreprises de 50 à 299 salariés. Ces comités d’hygiène et de sécurité veillent à la sécurité et aux bonnes conditions de travail des équipes. Le CHSCT, « c’est un peu la bête noire des patrons, plus que le comité d’entreprise ou les délégués du personnel», relève-t-il.

    « La loi n’est pas bonne », critique à son tour Philippe Martinez. «Le parlement va légiférer une loi qui prévoit déjà des dérogations pour ne pas appliquer la loi», dénonce-t-il. Or, «la loi doit être le socle minimum pour tous les citoyens», rappelle-t-il. Le seul point qui convienne au secrétaire général de la CGT, interrogé par Europe 1, c’est « que des représentants des salariés puissent intervenir sur des accords dans les petites entreprises » même si « le dispositif – cinq heures par mois- est un peu léger », notamment du fait des temps de déplacement dans une même région.

    Pour François Bayrou, cette loi a été « survendue ». « On se retrouve devant un texte qui n’est pas inutile mais ce n’est pas un grand texte », tacle sur iTélé le président du Modem.

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  1. [...] Y a les gens qui sont avec Benoît Hamon, ceux qui sont avec Arnaud Montebourg, y a Gérard Filoche, tu sais celui que j’aime bien là qui est passé à la télé tout ému, y eu aussi Vincent [...]

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