« Gagnant-gagnant » « Donnant-donnant » entre 1,2 million de patrons et 18 millions de salariés ?

Quelle étrange expression : quel « échange » peut on imaginer entre un patron et ses salariés subordonnés qui mérite le nom de « gagnant-gagnant » ?

Le contrat de travail est un « lien de subordination ». Il n’y a pas égalité entre les deux parties mais, miracle, elles arriveraient donc, quand même, à « échanger » quelque chose à « égalité ».

Ils appellent ca aussi « donnant-donnant ».

Est-ce que jamais un patron a « donné » quelque chose à un salarié ? Non, jamais ! Jamais nulle part, en aucune circonstance. Si le patron embauche un salarié, c’est pour qu’il travaille pour lui, patron. Le salarié vend sa force de travail au meilleur prix possible : le patron l’achète au plus bas prix possible de façon à en tirer profit. S’il n’en tire pas profit, le patron licencie. C’est la loi du genre, le patron ne donne rien, il prend. Que veut on que le salarié lui « donne » en plus ?

C’est un genre d’expressions passé dans le langage courant des libéraux, des journalistes aussi, pour tenter de faire croire aux salariés que lorsqu’ils ont fait des concessions à leur patron c’est… pour leur bien à eux.

Notons, qu’il y a quand même reconnaissance de deux parties : même s’ils sont curieusement appelés « partenaires sociaux », il y a donc deux camps. Celui des patrons et celui des salariés.

Implicitement, même ceux qui la nient reconnaissent là qu’il y a une lutte de classes.

Ceux qui vendent leur force de travail face à ceux qui l’achètent.

Ils négocient, se battent ou s’échangent quelque chose : camp contre camp.

Quand ils se battent, les salariés ont davantage de chance d’obtenir ce qu’ils veulent : du salaire, du temps libre, de la dignité…

Alors pour éviter qu’ils se battent, on leur parle de gagnant-gagnant, de donnant-donnant.

Vous noterez qu’il y a 1,2 million de patrons, et 18 millions de salariés. Quand 18 millions de salariés donnent quelque chose à 1,2 million de patrons, c’est plus gros d’un côté que de l’autre…

Ainsi, si les salariés concèdent le renoncement au contenu de leur contrat de travail en échange du maintien du contrat…

Un défenseur de l’ANI expliquait qu’il « favorisait la flexibilité interne au détriment de la flexibilité externe » (sic). Flexibilité du travailleur contre flexibilité du chômeur.

Tu perds une partie de ton salaire, tu gardes ton boulot !

Tu perds tes horaires, t’es pas viré !

On te rogne ton contrat, mais on te le laisse.

on te coupe une main il t’en reste une,  mieux vaut être « diminué » que chômeur, être « flexibilisé » qu’externalisé, battu que tué…

« Merci not’ bon maitre »

C’est ce que l’ANI du 11 janvier 2013 tristement adopté par une faible majorité du Parlement le 14 mai, avec le consentement de l’UMP, sans même qu’il y ait une grande manifestation nationale contre, enregistrera, si le Conseil constitutionnel valide cette loi scélérate !

 

Gérard Filoche

 

PS : le Conseil constitutionnel a validé cette loi le 13 juin 2013 en renforçant le pouvoir des patrons pour décider où ira l’argent futur des « complémentaires santé » en 2016 (vers les assurances privées). La loi scélérate issue de l’ANI a été promulguée le 14 juin. Une honte en 80 ans de l’histoire de la gauche.

Ses premiers effets se font sentir à partir du 1er juillet 2013 : de Michelin à Hamelin, de Renault à PSA, les « plans sociaux » accélérés, fast, quick, accompagnés de restructurations, mutations, sous la seule houlette des patrons, de ceux des syndicats complices et des « Direcct » se mettent en place. Nous y reviendrons.

 

22 Commentaires

  1. johan
    Posted 31 juillet 2013 at 12:51 | Permalien

    manque plus que le retour du livret ouvrier et nous voila revenu sous napoléon III…à qd la république censitaire ? …

  2. Gilbert Duroux
    Posted 31 juillet 2013 at 13:06 | Permalien

    Contrairement à ce que dit Gérard, les syndicats de salariés et le MEDEF ne sont pas appelés curieusement partenaires sociaux. Ils sont bel et bien partenaires dès lors qu’il s’agit, paritairement, de baisser les droits des chômeurs.

  3. Posted 31 juillet 2013 at 14:37 | Permalien

    « Une honte en 80 ans de l’histoire de la gauche. »

    Et un excellent terreau sur lequel va bien pousser une mère facho en pleine croissance.

  4. lionel mutzenberg
    Posted 31 juillet 2013 at 15:47 | Permalien

    Loi scélérate, mais loi socialiste, c’est tout ce que je vois.
    On les vire quand ?

  5. Posted 31 juillet 2013 at 21:48 | Permalien

    une loi scélérate ne PEUT pas être une loi socialiste c’est une loi pour complaire au Medef

  6. Posted 31 juillet 2013 at 21:49 | Permalien

    non, ils sont l’émanation de classes sociales opposées

  7. Posted 31 juillet 2013 at 22:04 | Permalien

    on ne vire personne, on convainc

  8. Posted 31 juillet 2013 at 22:05 | Permalien

    se désoler n’est pas mon genre
    mon genre c’est lutter et gagner, unité

  9. Posted 31 juillet 2013 at 22:19 | Permalien

    L’espérance de vie en bonne santé baisse légèrement en France
    – Publié le 19/04/2012 à 00:14






    ________________________________________

    Bien qu’elle soit championne de l’espérance de vie des femmes, la France connaît un léger recul de l’espérance de vie en bonne santé depuis quelques années, indique jeudi l’Institut national des études démographiques (Ined).
    En 2010, les Françaises avaient une espérance de vie de 85,3 ans (contre 84,8 en 2008) et leurs compatriotes masculins de 78,2 ans (contre 77,8 ans).
    Mais outre l’espérance de vie, les démographes étudient aussi combien de temps les populations peuvent espérer vivre en bonne santé: c’est « l’espérance de vie sans incapacité » (EVSI).
    Et l’EVSI, elle, baisse légèrement. Celle des hommes est passée de 62,7 ans à 61,9 ans entre 2008 et 2010; et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes, relève l’Ined.
    Ainsi, en 2010 les hommes pouvaient espérer vivre en bonne santé 79,1% de leur espérance de vie totale contre 80,6% en 2008 et les femmes 74,4% contre 76,1%.
    Selon les chiffres de l’Insee, l’espérance de vie en bonne santé avait entamé sa légère baisse en 2006.
    La tendance française rejoint celle d’autres pays européens qui ont comme elle des espérances de vie élevées, note l’Ined, qui a compilé et étudié les données de l’Union des 27.
    « Dans les pays où l’espérance de vie est déjà élevée, les gains d’années de vie se font aux âges les plus élevés, donc lorsqu’on est en moins bonne santé », a commenté pour l’AFP l’auteur de l’étude, Jean-Marie Robine, pour expliquer cette dichotomie.
    Ainsi, la Suède a l’EVSI la plus longue d’Europe: 71,7 ans pour les hommes tandis que la République slovaque a la plus courte (52,3 ans).
    Chez les femmes, ce sont les Maltaises qui ont les meilleures perspectives de vie en bonne santé: 71,6 ans tandis que, comme pour les hommes, c’est la République slovaque qui a l’EVSI la plus courte: 52,1 ans.
    Mais pour les deux sexes, si l’on prend en compte la période récente (2008-2010), les écarts se réduisent entre les pays.
    Ainsi, pour les hommes, la Lituanie voit son EVSI augmenter le plus, de près de trois ans (à 57,7 ans), alors que les Pays-Bas affichent la plus forte baisse (-1,3 an, à 61,1 ans).
    Et chez les femmes, c’est toujours la Lituanie qui voit son espérance de vie sans incapacité (EVSI) augmenter le plus (2,4 ans, à 62,3 ans), alors que c’est la Finlande qui cette fois affiche la plus forte baisse (-1,7 année, à 57,8 ans).
    « Il y a donc des tendances à la convergence des espérances de santé en Europe » pour les hommes comme pour les femmes, en conclut l’Ined.

  10. Posted 1 août 2013 at 8:48 | Permalien

    « une loi scélérate ne PEUT pas être une loi socialiste c’est une loi pour complaire au Medef »

    C’est un peu plus compliqué.

    J’ai beaucoup de respect pour les vrais syndicalistes et militants de gauche même si je ne partage pas leurs analyses micro comme macro économiques. MAIS je comprends leurs critiques à l’égard d’un certain patronat indigne du pouvoir de direction et du pouvoir disciplinaire par sa déloyauté décomplexée à l’égard des salariés en étant soutenu par l’administration centrale du ministère du travail, à la DGT.

    J’ai du mal à trouver respectable ceux qui ont une carte au PS et soutiennent une « loi pour complaire au Medef »: il faut être faible de caractère, lâche, minable, faux cul… pour renier ainsi si facilement ses convictions. Mais en ont-ils jamais eu ?

    Ils répondront que c’est pour l’emploi. Cela part d’une croyance (crédulité ?) que le patronat dans sa globalité a un esprit civique, citoyen, plus généralement de loyauté avec ses parties prenantes dont les salariés et l’Etat (c’est vrai qu’il y a de belles pages sur la RSE, Responsabilité Sociale ou Sociétale de l’Entreprise qui donnent presque la larme à l’oeil : voir Mittal : « Our people are at the heart of our business. We need their ideas and rely on their hard work and commitment for the success of the business. We treat them with dignity and respect, invest in their development, and aim to provide them with a safe and healthy working environment »). Sans commentaire.

    Depuis des décennies les politiques publiques de l’emploi en particulier sont inspirées par les mêmes « gourous » issus de la haute fonction publique, pantoufleurs le cas échéant à des postes de direction de grandes entreprises.

    Il n’ont JAMAIS été salarié ou entrepreneur de leur vie et ne sont jamais sanctionnés pour leur gabegie de gestionnaire (Cf. l’excellent livre L’Oligarchie des incapables). Et il y a là porte tambour entre la droite et la gauche.

    Ils ont une imagination pour inventer des sémantiques grotesques pour des politiques inefficaces. Dernière en date hier « l’emploi franc » ; par opposition à « emploi fourbe » peut être ? On a eu depuis un les « emplois d’avenir », les « contrats de génération » et si on remonte le temps les SIVP ( Stage d’Insertion dans la Vie Professionnelle)…

    C’est oublier quelques réalités :
    1) Seules les entreprises créent de l’emploi : les emplois publics sont artificiels financés par l’économie réelle.
    2) les entreprises créent de l’emploi lorsqu’elles ont un besoin et les « aides » ne servent à rien.
    3) Pour créer de l’emploi il faut un environnement fiscal et social stable et simple donnant confiance, ce qui n’est pas le cas en France.
    4) Pour créer de l’emploi il faut un environnement administratif léger surtout pour les PME, ce qui n’est pas le cas en France : a-t-on idée du coût improductif que génère la paperasserie bureaucratique ?
    5) La question n’est pas de diminuer les droits des salariés par une remise en cause du droit du travail(cela ne va pas créer d’emploi) mais de remettre à plat le droit des sociétés

  11. Posted 1 août 2013 at 9:54 | Permalien

    Nous développons inlassablement, dans ce blog et sur le site D&S et dans nos livres et revues face-book et tweeter, meetings et médias, le FOND de nos positions
    il est curieux que certains de nos interlocuteurs fassent comme s’ils ne les avaient pas lu.
    en résumé, encore :
    1°) les patrons des grandes entreprises de ce pays ne créent pas d’emplois, c’est simple, ils sont de droite, ils n’aiment pas leur pays, ils préfèrent le fric et le spéculation, c’est leur mentalité dominante, assistés et irresponsables socialement
    2°) l’emploi est une comète en expansion infinie, il y en a sans limite, les besoins sont immenses, ce qui peut créer de l’emploi, c’est le développement du partage du travail, du droit du travail, le contrôle des licenciements, des CDI, stopper flexibilité et précarité, et la gauche devrait faire cela
    3°) pour un environnement « stable », il faut un état volontaire pour empêcher les fraudes, les marges abusives, les usuriers des banques et de la rente, repousser le pillage mondial des banksters parasites, en reprenant le contrôle des 590 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux, récupérer les 60 à 80 milliards de fraude fiscale, taxer les 171 milliards de dividendes annuels dilapidés inutilement, les 500 familles qui viennent de se goinfrer 59 milliards de plus en un an, + 25 %, etc – Les caisses ne sont pas vides, elles sont pleines, pleines, pleines, la France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal redistribuées
    4°) pour faire redémarrer il faut cesser toute austérité, redistribuer tout de suite, hausser les salaires, baisser la durée du travail, 32 h 60 ans, 1700 euros, pas de revenu > à 20 smic…
    nous sommes quelques 12 000 militants socialistes de 13 à 24 % parfois 70 % des voix du PS. Dans ce parti, le NOTRE, nous travaillons à faire prévaloir ces points de vue (qui furent adoptés en leur temps par le parti tout entier et même résumés et défendus de façon à peine plus modérée dans le programme électoral de François Hollande de mai juin 2012) en liaison avec la majorité du reste de la gauche qui le partage plutôt
    nous sommes pour un gouvernement rouge rose vert, EELV, PS, FdG
    pour défendre cette orientation politique de façon opiniâtre, il faut une certaine force de caractère, une connaissance, un savoir faire qui devrait plutôt être salués que dénigrés (sachant que personne n’a de « leçon » à nous donner car personne a gauche ne fait mieux en pratique)
    la gauche est majoritaire en France, c’est le salariat,
    cette majorité de gauche peut arriver à se réaliser contre les sociaux libéraux qui la noyautent et la dirigent appuyés sur les grands médias et l’establishment
    et le 10 septembre, avec nos syndicats combatifs, plus il y aura de monde dans la rue pour défendre nos retraites mieux ce sera dans cette voie

  12. Posted 1 août 2013 at 12:00 | Permalien

    Intéressant ce commentaire qui précède. Quelques observations

    1°) les patrons des grandes entreprises de ce pays ne créent pas d’emplois

    Vrai et il est bien de souligner que ce sont les grandes entreprises qui sont en cause. Mais il ne suffit pas de le dire. Il faut comprendre pourquoi il y a statu quo (il faut voir qui est dirigeant ou administrateur des grandes entreprises : ils sont issus pour la plupart du « même moule »)

    2°) L’emploi est une comète en expansion infinie, il y en a sans limite, les besoins sont immenses

    Vrai. Pourquoi alors partager le travail comme un gâteau, ce qui va contre cette idée de « sans limite » ?

    3°) pour un environnement « stable », il faut un état volontaire pour empêcher les fraudes, les marges abusives, les usuriers des banques et de la rente, repousser le pillage mondial des banksters parasites

    Vrai. Mais il ne peut pas y avoir d’Etat volontaire sans un coup de balai dans les administrations car il y a des fonctionnaires qui ne font pas le job pour lequel les impôts les payent (cela tombe bien, il y en a, dont moi, qui disent qu’il y a trop de fonctionnaires).

    Je prendrais deux exemples d’agents de terrain (Gérard Filoche pour l’administration du travail et Rémy Garnier pour l’administration fiscale). Leur hiérarchie respective s’est assise sur la loi et les a attaqué avec les moyens de l’Etat pour avoir voulu faire leur job d’inspecteur du travail pour l’un des impôts pour l’autre : elle N’A PAS été sanctionnée, MALGRE L’ALTERNANCE.

    Je citerai une réponse du ministère de la justice : « L’article 40 alinéa 2 du code de procédure pénale fait obligation à « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit » d’en aviser sans délai le procureur de la République. Cette obligation, de portée générale, n’est pas sanctionnée pénalement, mais peut éventuellement constituer une faute disciplinaire. Le concept d’« autorité constituée » recouvre toute autorité, élue ou nommée, nationale ou locale, détentrice d’une parcelle de l’autorité publique. Ces dispositions ont donc vocation à s’appliquer aux élus et aux ministres, à la condition que la connaissance de l’infraction ait été acquise dans l’exercice de leurs fonctions » (Question écrite n° 04972 de M. Jean Louis Masson – Réponse du Ministère de la justice publiée dans le JO Sénat du 25/04/2013 – page 1360)

    Je citerai la ministre elle-même : « la société est régie par le Droit qui protège le faible contre le fort ou le puissant » (CP du 5 juillet 2013 sur l’indépendance du Conseil Constitutionnel)

    Alors ???

    Dans un Etat de droit, il n’est pas tolérable que les administrations centrales appuyées par les ministres s’assoient sciemment sur le droit même si les juridictions souvent rétablissent les choses mais très tard, trop tard. Justitia dilata justitia denegata.

    4°) pour faire redémarrer il faut cesser toute austérité, redistribuer tout de suite, hausser les salaires, baisser la durée du travail, 32 h 60 ans, 1700 euros, pas de revenu > à 20 smic…

    On est là pas mal dans l’utopie et non pas dans l’économie telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. Néanmoins on peut reformuler en principes compatibles :
    - le partage de la valeur ajoutée doit être juste : cela n’est pas le cas aujourd’hui par la primauté des actionnaires sur le reste et notamment les salariés (d’où « licenciement boursiers »…),
    - un dirigeant qui conduit son entreprise ou son association de manière délictuelle et/ou dont les fautes de gestion portent tort aux salariés ne doit plus pouvoir diriger : or ces personnes ont en pratique une faculté de rebond inique avec l’appui parfois de l’administration.
    - Les revenus primaires (salaires pour simplifier) doivent être privilégiés car les revenus secondaires (les aides pour simplifier) ne sont pas une fin en soi.
    - Il y a sans doute une meilleure organisation des services de l’Etat à trouver et une lutte nécessaire contre le « muda » (gaspillage), mais la RGPP comme la MAP (encore et toujours les sémantiques stupides imaginées par les bureaucrates de l’administration centrale) ne rendent pas l’action de l’Etat efficace, bien au contraire. La pratique des ARS (Agence Régionale de Santé) et des DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) est une catastrophe par la politisation qui a été introduite au mépris des principes de service public.
    RIEN n’a changé après l’alternance.

  13. Posted 1 août 2013 at 12:36 | Permalien

    nul ne partage le travail comme un gâteau, sic c’est un expression de droite absurde et curieuse à la fois… mais le travail se partage forcement depuis toujours, soit en bien (40 h 35 h 32 h) soit sauvagement (TEPA. opt out, surtravail, sous travail sans travail…)

    c’est pas une question de « fonctionnaires » (sic ?? ) mais de politique, les politiques (partis de gauche unis… gvt EELC PS FdG…) doivent prendre le pouvoir contre les diktats de la finance, grosse énorme fantastique mais incontournable bataille…

    redistribuer les richesses pour sortir de la crise n’est pas une « utopie », il n’existe aucune autre voie pratique sérieuse et durable, cela viendra forcément… sous la pression des luttes sociales et politiques (sinon défaite et retour UMP/FN)

    trop peu de choses ont change c’est vrai depuis 2012, et c’est hélas terrible, on pourrait dire 20 % d’inflexion a gauche, 80 % de soumissions a la droite…

  14. Posted 1 août 2013 at 14:44 | Permalien

    Cette question du nombre de fonctionnaires est pourtant au coeur de la réduction nécessaire des déficits publics pour que le fardeau sur l’économie réelle soit allégé.

    Je ne parle pas des fonctionnaires attachés au service public et à ses principes : ils ont une vocation. On approuve ou n’approuve pas leur rôle/action d’inspecteur du travail, des impôts… Mais il font ou du moins essaient (car on les entrave !) de faire leur travail et leurs missions avec conscience et cela ne doit JAMAIS leur être reproché.

    Je parle de deux catégories de « fonctionnaires » qui ne sont pas à leur place et qui ne sauraient se prévaloir du statut :
    - ceux qui ont passé le concours pour la garantie de l’emploi sans avoir la « fibre » du service public pour respecter et faire respecter la loi à tout niveau,
    - ceux (qui peuvent recouper les premiers) qui se compromettent par des décisions et actions partiales partisanes politiciennes, au mépris de l’Etat de droit voire de l’ordre public (cela concerne surtout les « chefs », à l’administration centrale ou à la tête des administrations déconcentrées).

    C’est bien là un sujet politique, au sens noble, car il renvoie à la qualité de la mission de l’Etat pour créer l’environnement favorable au développement économique et donc à l’emploi.

    C’est un sujet que se gardent bien d’aborder les Jean-Marie Le Guen, Jean Besson, Jean-Pierre Caffet, Christophe Caresche, Jean-David Ciot, Marc Goua, Gilles Savary, Pascal Terrasse (Députés et sénateurs PS) qui ont une vision erronée des conditions de la compétitivité et de la justice des réformes : Cf. http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/23/pour-un-choc-de-verite-au-sein-du-ps-a-gauche-et-pour-la-france_3164833_3232.html

    Quelle rôle de l’Etat et des services de l’Etat pour favoriser le développement économique ? Et il ne faut surtout pas demander aux experts et conseils des dernières décennies (Minc, Atali…) de même moule :

    Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé (Einstein)

  15. Posted 1 août 2013 at 15:03 | Permalien

    je suis contre la RGPP et le MAP, etc..
    mais il faut davantage de fonctionnaires, il en manque dans tous les services
    a commencer par les services de contrôle, garants de l’effectivité des lois..
    doublez l’IT
    l’emploi public bien forme, bien traite, bien paye, c’est bon pour toute l’économie du pays…

  16. Maurice Erlin
    Posted 1 août 2013 at 16:15 | Permalien

    « mon genre c’est de lutter et de gagner »

    hahaha … on les voit tes victoires ça c’est sur ! 2008, ani, loi tobin retraites bradées etc etc …

    bravo continu comme ça

  17. Posted 1 août 2013 at 16:39 | Permalien

    Il est navrant que ce soit deux collectivités socialistes qui aient choisi de s’en prendre au ressenti de fonctionnaires sur les dysfonctionnements exprimé dans un livre au lieu de se remettre en question. Je fais allusion au livre de « Complètement débordée » (Conseil Régional d’Aquitaine) et au livre « Abruti de fonctionnaire » (mairie de Pontault-Combault).

    Sur ce dernier cas l’auteur déclare « lorsque l’on parle de la fonction publique dans un livre, c’est une toute autre mobilisation qui se passe. C’est un monde où les intérêts personnels sont exacerbés et où le pouvoir rentre très vite en ligne de compte. La politique dirige la fonction publique, s’en sert pour assouvir ses ambitions. Bien mal venu est celui qui va vouloir mettre un grain de sable dans ce système » (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/915726-auteur-du-livre-abruti-de-fonctionnaire-accuse-a-tort-je-me-battrai-jusqu-au-bout.html)

    « Les fonctionnaires veulent travailler et être efficaces ! Mais ils ne le peuvent pas du fait que les ambitions politiques des élus utilisent les services publics, notamment les cadres qu’ils mettent en place, à leurs propres fins » écrit encore l’auteur.

    C’est bien là tout le problème et pas seulement dans la fonction publique territoriale.

  18. Posted 1 août 2013 at 17:56 | Permalien

    oui, et les 35 h
    et le « non » au TCE, le 29 mai 2005, sans nous, n’aurait pas gagné
    et les immenses mobilisations de 2003, 2006, et de 2010 n’auraient pas été ce qu’elles ont été
    et la bataille de l’ANI nous l’avons parfois menée seuls, il aurait fallu vers le 5 mars appeler à une grande montée sur Paris unitaire par exemple le 5 mai contre l’ANI
    et enfin, t’as aucune aucune aucune leçon a donner personne personne a gauche ne fait mieux
    on essaie de gravir une montagne, tu nous appelles sur ta colline, c’est ton droit, c’est pas notre choix
    unité de toute la gauche
    et non pas scission de toute la gauche
    pas un trimestre de plus, pas un euro de moins
    le 10 septembre

  19. Pierre
    Posted 3 août 2013 at 18:39 | Permalien

    « le patron l’achète au plus bas prix possible de façon à en tirer profit. »

    Et bien non, pas toujours ! Donner plus que ce que le salarié demandait, ça arrive !.

    « l’un vend sa force de travail, l’autre l’achète ».

    Oui, et souvent, ça arrange les deux ! Si l’un a une idée qu’il souhaite développer, mais pas toutes les compétences pour le faire, il est bien content d’acheter celles de quelqu’un d’autre, et si cet autre a des compétences, mais pas d’idée pour les exploiter, ou pas envie de prendre des risques parce qu’il a d’autres priorité (sa famille, la sécurité d’un salaire…), alors il ne fait pas une mauvaise affaire en vendant sa force de travail et ses compétences !

    Le monde de l’entreprise ne se résume pas au CAC 40 et aux usines ! Lorsque je lis vos billets, j’ai l’impression d’être au 19ème siècle.

  20. Posted 4 août 2013 at 8:53 | Permalien

    mais bien sur, dans la lutte quotidienne pour acheter et vendre – au meilleur prix selon les parties – la force de travail entre patrons et salariés, il arrive des tas d’évènements, en effet, re-discussion des contrats, des salaires, des durées du travail, des conditions de travail,… il existe même un code du travail et des conventions collectives pour régler, négocier tout ça ! et sinon la gréve..

  21. Nemo
    Posted 6 août 2013 at 21:46 | Permalien

    Le patron n’achète pas que des heures de travail au salarié, il lui paie aussi ses congés, sa sécu, cotise pour sa retraite… Les salaries français sont parmi les mieux lotis du monde.

  22. miame
    Posted 7 août 2013 at 16:07 | Permalien

    A un momement il faut choisir son camp!

    A vouloir, oncilier l’inconcilabe, ON DEVIENT COMPLICE des mauvais coup, organiser au service de la droite, contre ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

    Publier dans l’Humanité ou pas…. ne pas rompre AVEC le PS, quelques soit votre blog, Monsieur Gerard Filoche, C’EST ETRE COMPLICE, de cette politique, vous etes en restant au PS passé du compromis a la compromission..

    Hiers, comme vous, certains, dans la pire periode du stalisnisme, RESTAIENT au PC, en employant les memes arguments que vous, pour justifier….comme vous, l’injustifiable etpas rompre !

    C’est toujours, difficile, de quiiter une STRUCTURE qui a fallit, IL FAUT AVOIR beaucoup de courrage pour le faire…., on pert des amis…d’hier!

    En restant au PS, que vous le vouliez pas le reconnaitre, vous passez, du compromis a la compromission, et ETES UN COMPLICE DE CETTE politique, et pire une « caution de gauche », a cette forfaiture !

    Non, monieur Filoche, le PS, aujourdhui, ne peut plus etre qualifié de « gauche », mais de social democratge corompu, comme ceux existants, qui ont amenés au congres de Tours, et a la construction des PC, qui a ledur tour…ontfaillis !

    Vous voullez….continuer….et pas rompre, VOUS SERVEZ ain si d’alibi….a ceux ci, donc, vous porter VOTRE responsabilité, dans la politique, que vous denoncer dans les mots, MAIS que vous SOUTENEZ dans les faikts, en restant au PS….ce n’est pas des articles dans l’HUMANITE, qui vous dedouanerons…

    Rester au PAS, dans ces circonstance est AUSSI une forfaiture, le reste, un nuage de fumée qui ne peut faire illusision qu’au bobo-gogos !

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*