L’histoire de l’humanité est l’histoire de la conquête de l’égalité entre les peuples, entre les classes sociales, entre les individus. Egalité des droits, égalité des chances, égalité réelle.
Au début, il y a deux humains et un morceau de viande. L’un des deux humains tue l’autre pour avoir le morceau de viande. C’est la « concurrence libre ». Ensuite, il y a partage du morceau de viande sans que l’un tue l’autre : mais c’est le plus fort qui prend le plus gros morceau. C’est la concurrence pas faussée. Après, c’est le partage du morceau de viande à égalité. C’est le début de la fin de la concurrence sauvage. Enfin, le principal du morceau de viande pourra être donné à celui des deux qui en a le plus besoin : c’est la sécurité sociale. C’est l’histoire résumée du progrès des civilisations, l’humanité passe ainsi de la concurrence primate à l’intelligence collective sociale.
Une société rongée par les cancers des inégalités ne peut être digne et durable. 500 familles richissimes d’un côté et 10 millions de pauvres de l’autre, c’est intolérable. Trois hommes sur la planète possèdent plus que les 48 pays les plus pauvres. Comment être riche dans un océan de misère ? Comment être pauvre sans se révolter contre le pillage des riches ?
Pas de liberté sans égalité, car sinon c’est la liberté du renard dans le poulailler. Pas de fraternité sans égalité car sinon, les individualismes les plus féroces l’emportent. Pas de socialisme sans égalité dans l’éducation, la création, la production, l’échange, la communication, l’information, l’expression, la décision, l’action collective – sans démocratie.
La marche à l’égalité implique de passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle. Elle implique abondance et répartition des richesses selon les besoins. De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins. L’égalité réelle libère autant les oppresseurs que les opprimés : contre toutes les haines, les racismes, les préjugés, les tabous. Elle apaise, sans les supprimer, les milliards de différences entre les milliards d’humains. L’égalité est le contraire de l’égalitarisme, elle ne nivelle pas, elle épanouit, elle ne réduit pas, elle exalte. Elle est la condition de l’émancipation humaine.
contribution de commande pour un dictionnaire militant
18 Commentaires
dictionnaire, comprendre, verstanden
Le canard enchaîné, 24 décembre 2013
Les nouveaux beaufs…de grands enfants
et les beaufs…
on leur dit : regardez pour les pays qui ont voté pour l’extrême droite, regardez comme ça s’est toujours mal terminé…
on leur dit mais ils le feront quand même !
« Elle implique abondance et répartition des richesses selon les besoins »
Brièvement, comment voyez-vous la répartition selon les besoins ? est-ce à dire qu’il y a une autorité pour octroyer la quantité de biens nécessaire et suffisante ?
Quand vous relisez l’histoire depuis belle lurette, on voit qu’il y a un besoin individuel d’enrichissement.
Déjà à l’époque romaine, la Gaule voit construire des grands domaines, les vilae. Au milieu de ces domaines, la vilae urbanoe, la demeure du propriétaire terrien.
En Gascogne, la villa de Montmaurin possède 200 pièces etc.
Cet essor est rendu possible par l’action publique, les voies romaines qui assurent la prospérité.
Les soldats peuvent ainsi patrouiller, les marchandises circuler y-compris grace aux voies navigables dans les ports de mediterranée, les paysans écoulent leurs stocks dans les marchés,
Et si vous prenez chaque épisode de l’histoire, il en va de même.
Ce que vous prônez ici va à l’opposé des aspirations individuelles.
Et si soit peu qu’il y ait une révolte ou un mécontentement trés fort,la répression policière du camarade Valls si situera de quel cotés ?mais il est vrai que trop de riches tuent les pauvres,réduisons les 500 familles à 250 et bouffons le reste…….
mais il y a déjà des milliers d’exemples de répartition selon les besoins, le capitalisme est parfois obligé de rendre hommage à ce système de distribution – comme la vice à la vertu
vous avez cela au Club Med
l’eau est distribuée ainsi (des gens ayant votre mentalité, et surtout distribuant l’eau à Paris dans des tonneaux « qui veut de mon eau ? » menaient campagne contre le fait que l’eau arrive librement dans des robinets)
la formation à l’école,
la santé dans les hôpitaux,
les transports publics
etc..
les retraites sont un salaire sans travail
lisez Bernard Friot, « l’enjeu des retraites »
ça se passera comme lorsque les ouvriers de PSA ont envahi le CN du PS
J’ai besoin d’un lopin de terre et d’un cabanon à l’écart. Le reste, je m’en occupe.
Mais même ça, c’est de l’utopie.
On croupit, ma compagne et moi, dans un immonde studo humide et mal chauffé où l’on se rend malade. La terre est à portée, annexée par des gens qui n’en font rien.
votre vision nous semble frustre, relisez plutôt « L’idéologie allemande » de Karl Marx, un petit livre facile à lire qui vous fera gagner des années lumière en compréhension de l’histoire et la philosophie
Si vous vous adressez à moi, Gérard, je ne vois pas comment un bouquin de Karl Marx va résoudre notre problème de logement pourri et d’accès à un lopin de terre, qui nous est interdit par un manque chronique d’argent… aggravé par l’impossibilité de gagner sa vie dans un pays dont on n’arrête pas de nous dire qu’il est un pays libre.
Belle lurette que nous sommes revenus des grandes théories et des vains mots majuscules dont se rengorgent les idéologues. Le terrain, il n’y a que ça de vrai, et quand vous vous levez le matin dans des draps trempés d’humidité, à devoir affronter une nouvelle journée sembla à la précédente, c’est à dire dépourvue de sens, Marx et Hegel et leurs potes passent loin derrière la dalle à deux balles qu’il faut aller chercher au 8à8 du coin, vu qu’on a à choisir entre se chauffer de temps en temps et maintenir un frigo en marche. Et c’est pas pour donner dans le misérabilisme. Vous autres gens de gauche qui militez, vous devriez de temps en temps sortir de vos bureaux et des AG pour passer un moment avec ceux qui endurent leur vie sans grand espoir de pouvoir enfin la vivre un jour dans un pays pour lequel ils ne ressentent plus que du dégoût.
pas d’action révolutionnaire sans théorie révolutionnaire
et quant au terrain, ce que tu décris, m’est plus proche que tu ne crois
Merci, Gérard, de ne pas vous offusquer. Les théories de Marx, moi je veux bien, mais on a vu ce que ça a donné entre 1918 et 1989 de l’autre côté du Rideau de Fer. Les théories sont des mots, et que sont les mots face à cette dégradation du niveau et de la qualité de la vie que tout un chacun peut constater dans ce pays, quand il ne la vit pas à longueur d’année ? Face à la crainte de l’avenir, face à l’absence d’espoir de se sortir de ce bourbier néoliberal dans lequel ON NOUS A enlisés, et au regard de l’absence totale de confiance que tant de gens ont à l’égard des institutions comme de ceux qui prétendraient défendre les intérêts du peuple… à coups de mots. Car les actes ne suivent pas. On attendait du gouvernement Hollande la politique de contrôle des loyers qui nous avait été promise, et on ne l’attend plus. Une fois de plus, les lobbies de l’immo ont gagné. Or le logement, bien avant le chômage, constitue le facteur numéro un de fracture sociale. On peut à la limite se passer de travailler, et vu ce qu’est devenu le travail à l’heure actuelle, il vaut mieux éviter de jouer à ce sale jeu quand on en a la possibilité, vivre pour soi, créer, se promener, respirer au-delà du cloaque qu’est devenu le monde du travail. Mais on ne peut pas décemment continuer à raquer pour habiter des taudis insalubres, engraisser des tauliers qu’on rêve de pendre pour avoir seulement un abri où on n’a aucune envie de s’installer, dont on sait qu’on déménagera dans les mois qui viennent en se foutant hors la loi en enjambant les préavis. Le fait est qu’on ne peut plus s’installer. Et les lois scélérates qui s’appliquent en France, interdisant aux personnes vivant de minima sociaux de vivre sous le même toit sous peine de recalcul à la baisse de leurs allocations, non seulement pourrissent la vie des plus pauvres, mais favorisent les marchands de sommeil tout en coûtant très cher à la collectivité.
Que peuvent les mots face à tout cela ? Même avec toute la bonne foi de militant qui est la vôtre ?
Il était un temps où les riches accaparaient toutes les richesses , et ce faisant , ceux là croyaient vivre heureux.
Personne ne voudraient aujourd’hui des conditions de vie de louis 14 .Pourquoi? Parce que les conditions de vie ont évoluées grâce au progrés et la médecine , de l’hygiène , et de la technologie , qui apporte bien plus de divertissement que ce con de roi soleil pouvait disposer .
Les conditions de vie n’évoluent vraiment que lorsque les richesses sont si bien réparties que la science peut évoluer .
La propagation de la misère est propice aux guerres , aux épidémies , et aux régressions .
Peut être faut il se préparer à ce genre d’échéances, sauf si les très riches cessent de faire leur Louis 14.
les 3 hommes les plus riches aujourd’hui dans le monde possèdent plus les 48 pays les plus pauvres, c’est bien pire que louis XIV
Bonne année 2014 à Gérard et à chacun ici. Puisse cette année être celle de la lame de fond qui, dans toute l’Europe, fera rendre gorge au fléau libéral et à ses larbins, qu’ils se situent à droite ou qu’ils se parent des oripeaux d’une gauche morte et enterrée sous ses promesses non tenues.
Le phénomène de concentration des richesses ne cesse de s’amplifier .Ce qui permet de prévoir que la réaction à ce bug économique sera bien plus importante que ne fut la révolution française.
À moins que les hyper riches tiennent compte du cours de l’Histoire.
Tout est possible après tout , il paraît même que Hollande prévoit enfin pour les entreprises moins de charge contre plus d’emplois.
http://www.franceinfo.fr/politique/francois-hollande-annonce-un-pacte-de-responsabilite-pour-les-entreprises-1266701-2013-12-31
Une année qui verrait l’inversion de la courbe des radiés du chômage serait une bonne année.
JAMAIS les hyper riches et les riches tout court ne tiennent compte du cours de l’histoire,
ils n’écoutent JAMAIS les victimes tant que celles ci ne sont pas en position de menacer de les pendre aux réverbères
C’est effectivement ce que nous enseigne l’histoire :
- (re)lire Eric Hazan, Howard Zinn, Noam Chomsky, Annie Lacroix-Riz, Pierre Bourdieu ou voir les films de Pierre Carles, Gilles Perret, Chris Marker…
L’histoire est faite par les vainqueurs et pour la reproduction des élites. Apprend-t-on la coopération et l’émulation collective à l’école … NON.
Apprend-t-on la compétition : OUI.
Et les médias posséder par les puissances d’argent n’ont aucun intérêt à l’émancipation collective. Parce qu’ils sont posséder par des bons gros bourgeois.
Combien de papiers, d’articles ou de reportages pendant les manifestations de 2010 pour défendre les systèmes par répartition ? Il faut faire des efforts ma bonne dame, on ne peut pas tolérer les inégalités entre les travailleurs. Hein. Les régimess ssspéciaux et spécieux….
Par contre quand les nervis de tout poil et autres abruti.e.s défilent contre le mariage pour tous et toutes (qui est simplement d’accorder à tous et toutes les mêmes droits. Ni plus ni moins qu’une bonne grosse égalité) alors là, impossible d’échapper aux tombereaux de merdes qui sont apparus sur les écrans ou sur les ondes (même en ne regardant pas la télé et en écoutant peu les médias de masses). Là, on sait sans problème qui sont les ennemis de l’émancipation humaine ? Idem pour ce gouvernement. On distingue assez aisément la grande classe d’une taubira d’avec les bassesses d’un Moscovici, d’un Valls, d’un sapin, d’un Hollande (« la gauche bouge »). Le changement ce n’est certainement pas pour maintenannt. Pas quand un libéral mène la barque. Avec lui aussi, j’ai tout ce que je ne veux pas.
Moi, je préfère la sociale.
https://www.youtube.com/watch?v=2AUaD22TCuI
Les Grandes Bouches, La Molex
le danger de la concentration des richesses est qu’alliée à la robotisation , elle peut renforcer la surditė de l’aristocratie du moment.
http://www.franceinfo.fr/high-tech/nouveau-monde/des-robots-pour-faire-la-guerre-1267377-2014-01-02