Valls : rien pour les salariés… tout pour les banquiers

Le nouveau Premier ministre l’a dit « il est difficile de faire quelque chose pour les salariés ». Alors il fait tout pour les employeurs, les actionnaires, les banquiers privés.

Il va donner entre 20 et 35 milliards aux chefs des entreprises. CICE, pacte de compétitivité, de responsabilité, de solidarité s’ajouteront pêle-mêle aux 65 milliards d’exonérations couramment accordées pour les salaires de 1 à 1,3, 1,6 ou 2,5 fois le Smic, ce sera selon. Pierre Gattaz réclame 100 milliards au nom du Medef, il ne sera pas loin de les avoir.

Les cotisations sociales seront supprimées pour l’employeur d’un salarié payé au Smic. Les cotisations patronales à l’Urssaf (réseau de collecte des cotisations) seront « entièrement supprimées » au 1er janvier 2015, selon Manuel Valls. Cela permet d’aboutir à « zéro cotisation pour l’employeur d’un salarié payé au Smic », selon lui. Dès lors, le barème des allègements existants entre le Smic et 1,3 fois le Smic « sera modifié en conséquence ». « Nous y consacrerons 4,5 milliards d’euros ».

Par ailleurs, « pour les salaires jusqu’à 3 fois et demi le SMIC, c’est-à-dire plus de 90 % des salariés, les cotisations famille seront abaissées de 1,8 point au 1er janvier 2016″. « Cela représente un allègement supplémentaire de près de 4,5 milliards d’euros », a-t-il précisé. Les travailleurs indépendants et artisans bénéficieront d’une baisse de plus de 3 points de leurs cotisations famille dès 2015, ce qui représente 1 milliard d’euros. Ces allègements s’ajoutent au crédit d’impôt compétitivité (CICE) qui représentera 20 milliards d’euros en 2015 pour les entreprises. Au total, Manuel Valls a promis une baisse du coût du travail de 30 milliards d’euros d’ici 2016: “Voilà l’effort de l’Etat. Il est à la hauteur de l’enjeu. 30 milliards de baisse du coût du travail… « 

De surcroit Manuel Valls annonce 50 milliards de réduction sur les « dépenses » publiques, s’attaquant aux services publics, à la protection sociale, aux collectivités territoriales. Il semble que 19 milliards seraient pris sur le budget de l’état (budget de 300 milliards qui génère 78,5 % de la « dette » présumée du pays). Il propose de prendre 10 milliards sur le budget de la protection sociale (budget de 450 milliards qui ne génère que 10 % de la dette présumée, 90 % provient d’ailleurs). Enfin il enlèvera 10 milliards aux collectivités territoriales (budget de 200 milliards qui génère 11,5 % de la dette).

Manuel Valls réduira l’impôt sur les sociétés et supprimera la C3S. ( - « contribution sociale de solidarité des sociétés - ») Il s’est aussi engagé à une baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et à la suppression d’un impôt sur le chiffre d’affaires, ainsi qu’une série de petites taxes sur les entreprises. Le taux normal de l’impôt sur le résultat des sociétés sera « abaissé à 28 % d’ici 2020, avec une première étape en 2017″. Les riches entrevoient donc une baisse de leurs impôts tandis que pour les ménages plus modestes Manuel Valls explique qu’il ne peut rien faire dans l’immédiat.

Ces 50 milliards assécheront notre économie, accroitront la récession, tout en diminuant notre bien-être collectif. Sachant que par ailleurs, il sera « remboursé » 50 milliards pour payer les intérêts de la dette (laquelle ne sera jamais remboursée) on peut mesurer l’austérité drastique que vont subir les citoyens de ce pays. C’est un tour de vis sans précédent. François Hollande participe désormais de la bande des quatre : avec Papandréou, Zapatero, Socrates, il assèche son pays et ponctionne ses citoyens pour plaire  à la troika, à la finance, aux banquiers et spéculateurs qui pèsent sur nos taux d’intérêt. Au lieu de s’en prendre à la finance comme il l’avait annoncé dans son célèbre discours du Bourget, il s’en prend au peuple écrasé par la finance.

C’est une fuite en avant, une sorte de suicide qui interroge : car qu’est ce qui pousse a choisir une orientation aussi folle, aussi suicidaire, aussi désolante pour le pays, pour nos concitoyens ?

Partout ou elle a été appliquée elle a échoué.

Partout, ceux qui l’ont appliquée ont été battus.

Il y a quelque chose de fou huit semaines avant des élections européennes à aller rencontrer le gourou intégriste libéral fanatique, Olli Rehn, et le monétariste ministre des finances allemand pour se faire confirmer qu’il faut tenir des objectifs budgétaires déraisonnables et inapplicables. L’Europe soumise aux libéraux n’est qu’un piège antisocial qui va mécontenter nos électeurs qui nous ont déjà sanctionnés les 23 et 30 mars derniers. A ne pas se lever contre, à passer un accord avec la droite européenne pour designer le futur président européen, il y a quelque chose de trouble, car on n’ose pas dire « inconscient » ni volontaire dans l’échec programmé au scrutin du 25 mai.

Manuel Valls a également organisé la déroute des socialistes en 2015 au régionales et cantonales. Annoncer qu’il va prendre 10 milliards à ces collectivités 11 mois avant le scrutin tient là aussi sur suicide. Mais annoncer que ces collectivités seront détruites aussitôt après tient d’une prouesse politique inédite. Les élus viendront pour fermer les conseils généraux, diviser les conseils régionaux et partir en éteignant la lumière. Le coût de ces mesures sera exorbitant.

Pour les salariés Valls opère une entourloupe déjà revendiquée depuis des années par le Front national : il s’agit de baisser les salaires bruts et d’augmenter légèrement les salaires nets. « Transformer du brut en net », c’est une opération de bonneteau : on donne quelques dizaines d’euros en net, on les retire du salaire brut, et il faudra compenser les manques que cela produira dans les caisses sociales… avec les impôts des salariés ! Le FN réclamait cette opération depuis longtemps, et pas l’UMP : c’est tellement contraire aux principes essentiels de notre système de protection sociale que même la droite hésitait à l’inscrire ouvertement à son programme.

Tout cela va entièrement contre le « message » que les électeurs socialistes ont signifié au Parti socialiste les 23 et 30 mars. L’électorat de gauche s’est abstenu à hauteur de 10 à 14 points pour manifester son mécontentement d’une absence de politique de gauche telle qu’elle a été attendue en mai juin 2012. Non pas parce qu’il y aurait une « droitisation » de la société : la droite n’a gagné des villes qu’en pourcentage pas en gagnant des voix.

La nomination du gouvernement Manuel Valls qui ne regroupe qu’une partie de la motion 1 du congrès de Toulouse est un camouflet aux électeurs de gauche.

 

On en est à regretter Jean-Marc Ayrault. Ce gouvernement resserré ne reflète qu’une toute petite partie de la gauche et des socialistes. L’Elysée embauche l’ex-sarkozyste Pierre Jouyet comme secrétaire général (c’est ce dernier qui affirmait que la BPI n’avait pas vocation à aider « les canards boiteux », qualifiant ainsi les entreprises qui fermaient pour raisons boursières et abusives) . La direction du parti socialiste est modifiée de façon antidémocratique, les listes électorales adoptées par les militants sont modifiées de façon bureaucratique, elles aussi, par dessus le vote des militants. Tout se passe comme une fuite brutale en avant dans une aventure que chacun perçoit comme un échec annoncé.

La persévérance dans ces cadeaux au patronat et cette austérité pour le salariat va donner des résultats catastrophiques : le gouvernement n’entend rien de l’ampleur du mécontentement, de la rage, qui règnent et grandissent à la base. Il a les yeux fixés sur les taux d’intérêt pas sur les besoins des salariés. Il flatte la finance pas ceux qui produisent les richesses. En réduisant les déficits, il augmente la dette. Comme un jardinier qui arrose la rivière pendant que son jardin dépérit. Comme ceux qui lancent des steaks aux requins en les prenant dans la bouche des passagers du navire.

Ca va à la défaite. Ca va à l’échec. Avec les scores des 23 et 30 mars, 19 régions seront perdues et il restera 50 députés sur 300. Quand ces défaites seront consommées le 25 mai aux européennes, en septembre au Sénat, en mars 2015, il restera deux ans, avec un président affaibli qui sera assailli tous les jours par la droite, avant la défaite totale en 2017. On a vu cela à Athènes, à Madrid, à Lisbonne, on croyait qu’une bonne intelligence nous épargnerait un tel sort, une telle pente fatale. Il nous reste à comprendre comment se fait le choix d’un suicide plutôt qu’une politique à gauche, pourquoi cette capitulation sans combat.

Il nous reste surtout à mettre en oeuvre tous les moyens pour empêcher la déroute que cette politique va produire.

Un premier pas a été fait par l’appel de 29 membres du bureau national contre l’austérité, contre la politique dite de l’offre, contre la baisse du coût du travail, pour la redistribution immédiate des immenses richesses accumulées par une poignée d’actionnaires, de banquiers et rentiers de notre pays.

Ca va mal, mais il ne faut jamais baisser les bras. Il y aura forcément un retournement sous l’impact de l’opinion de gauche majoritaire. Cette politique sociale libérale catastrophique est minoritaire dans le pays, minoritaire à gauche, minoritaire dans le parti socialiste. Les aspirations de gauche, elles, sont majoritaires, elles vont triompher en dépit de ce détour.

Le détail des votes à l’AN est : PS 279 pour, 11 absts; EELV 10 pour, 6 absts, 1 contre; PRG 14 pour, 3 abst; FdG 2 pour, 12 contre, 1 abst - Notre position, à nous, la gauche socialiste, motion 3 MLG, D&S c’est qu’il fallait résister et ne pas voter la confiance. Bravo donc à tous ceux qui à gauche, en défendant la gauche se sont opposés à cette politique suicidaire. Et particulièrement aux onze de l’A.N qui honorent notre parti et la République : Pouria Amirshahi, Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, Pascal Cherki, Jean-Pierre Dufau, Henri Emmanuelli, Jérôme Guedj, Philippe Noguès, Barbara Romagnan, Gérard Sébaoun et Suzanne Tallard.

Bravo aux 7500 socialistes qui, sur les différents sites, ont signé l’appel des 40 % du BN. Militants socialistes, il faut tenir bon, imposer le débat, la démocratie, défendre le meilleur de nos traditions de gauche, imposer un rapport de force qui permette de corriger les dégâts actuels de cette politique, et pas à pas défendre les droits des salariés.

Nous militons pour une alternative à gauche, par l’unité : un gouvernement EELV, PS, FDG.

Nous soutenons les luttes sociales qui défendent les salaires, la réduction du temps de travail, le droit du travail, et bataillent pour une relance et contre l’austérité.

Communiqué des initiateurs de l’appel des Parlementaires

Le 5 avril, au lendemain d’une défaite historique de la gauche, nous avons rendu public un appel baptisé « Les conditions de la confiance. Pour un nouveau contrat de majorité », immédiatement approuvé par une centaine de parlementaires.

Cet acte inédit, précédant une déclaration de politique générale, témoigne de notre ferme volonté de redonner de la vitalité au Parlement. La défiance populaire des derniers mois réclame des réponses nouvelles. Nous avons présenté des propositions précises, pour nous rassembler et retrouver la fierté et le sens de l’action collective.

En conscience, beaucoup d’entre nous ont choisi de participer à l’investiture du nouveau Gouvernement. D’autres ont choisi l’abstention. Nous restons solidaires dans une démarche collective. Ni chèque en blanc, ni agitation stérile, notre objectif est bien de construire confiance et vigilance.

Nous confirmons qu’après ce vote d’investiture, nous ne saurions  adopter le pacte de responsabilité en l’état.

Nous ferons des contre-propositions et des amendements pour concentrer les marges de manœuvre de la France en priorité sur celles des entreprises qui embauchent, investissent, forment leurs salariés ou se battent dans la compétition mondiale et pour que la gestion sérieuse des comptes publics soit fondée sur une meilleure organisation du pays et pas sur un recul des protections sociales et des services publics.

À l’avenir, cette démarche collective va se poursuivre et s’amplifier, avec la même détermination et les mêmes buts. Chaque semaine, nos votes en témoigneront.
Christian PAUL, Laurence DUMONT, Laurent BAUMEL, Pouria AMIRSHAHI, Fanélie CARREY-CONTE, Jean-Marc GERMAIN, Jérôme GUEDJ, Nathalie CHABANNE, Arnaud LEROY, Daniel GOLDBERG

85 Commentaires

  1. christian
    Posted 9 avril 2014 at 16:01 | Permalien

    On peut,effectivement,se demander pourquoi?C’est un comportement qui frise le « complotisme » ou,au moins,la déconnexion totale des « élites » et des « vrais gens ».Suicide,mode d’emploi:les français l’on devant eux depuis deux ans.Lamentable.

  2. Posted 9 avril 2014 at 16:10 | Permalien

    c’est très beau tous cela, mais en mai tu vas voter et faire voter pour le ps … non ?

  3. Anonyme
    Posted 9 avril 2014 at 16:15 | Permalien

    D’éxonération de cotisations en éxonération de cotisations, de déremboursements en déremboursements, de forfait en forfait, la privatisation rampante de la Sécu est bel et bien en marche.
    Dans les tuyaux depuis une dizaine d’années : la PRIVATISATION.
    Prenez un animal, collez-le dans un sac plastique au bout d’un certain temps … il meurt. Bizarre Non ???
    Pour la sécu c’est exactement la même chose : je la prive d’oxygène (de fric) et petit à petit elle meurt.

    à lire ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/joseph-g/090414/et-si-valls-nous-parlait-du-vrai-salaire-le-brut

    Ceci dit, Gérard, une question me chagrine. D&S est toujours favorable au 37,5 annuités pour la retraite ? Ou êtes-vous passés comme le FdG à 40 annuités ? (bonjour les révolutionnaires par les urnes)

    Autre question. J’apprends que votre Premier secrétaire va être débarqué au profit de Cambadélis sur ordre de l’Élysée. Les statuts de ton parti sont-ils respectés dans ce cas ? N’est-ce pas à Guillaume Bachelay, l’actuel numéro 2, que le poste revient ?
    Il a été élu en congrès.
    Tu ne manqueras pas de nous faire un compte rendu du prochain BN ?

  4. bugsy
    Posted 9 avril 2014 at 16:20 | Permalien

    Quand Manuel Valls règle son compte au peuple
    de : Alina Reyes

    Il voulait voir plus de « Blancos » et moins de Noirs dans sa ville. Il stigmatisait cruellement les plus pauvres d’entre les pauvres, les Roms. Il portait la kippa avec les élites, mais songeait à interdire le foulard à l’université. Il usait de sa position pour faire chasser les SDF de sa rue. Il n’a cessé de donner le sentiment de mépriser et détester le peuple. Et lors de son discours de politique générale, mardi, Manuel Valls a dénoncé le peuple, le peuple tel qu’il va mal par la faute de ses gouvernants – sans jamais dénoncer pour autant la corruption et les fautes des puissants.

    Il dénonce les communautarismes – ce qui revient à cibler essentiellement les musulmans. Il dénonce l’antisémitisme – mais pas l’islamophobie ni la christianophobie, ne parlant pour les expressions de haine envers les musulmans et les chrétiens que d’actes anti-musulmans ou anti-chrétiens.

    Il dénonce la délinquance – celle des pauvres, toujours, sans dire un mot de la mise à sac des peuples par ceux qui détiennent l’argent.

    Il dit qu’il veut dialoguer encore avec les Français sur le terrain. Mais quand il le fait, c’est pour les dominer, comme avec ce pompier auquel il rappela qu’il lui était fait obligation de respecter la hiérarchie.

    Il annonce, non pas une augmentation du SMIC, mais la suppression totale des cotisations de l’employeur pour les salariés payés au SMIC. Cela n’apportera rien au pauvre, mais incitera les employeurs à ne pas payer au-dessus du SMIC ceux qu’il recruteront. Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, même diplômés, peuvent s’attendre à fournir les rangs des pauvres, plutôt que des classes moyennes.

    La suite ici : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article140731

  5. Gilbert Duroux
    Posted 9 avril 2014 at 16:21 | Permalien

    Tiens, on dirait que des commentaires disparaissent. Faute d’arguments pour y répondre ?

  6. X.J.
    Posted 9 avril 2014 at 16:25 | Permalien

    conséquence 1ère: multiplication des smicards, chez les diplomés+.
    Et comment sera financée la protection sociale et familliale? Sommes nous vraiement pret a payer + pour la santé ou avoir moins de droit. les mutuelles ne pourrons pas prendre plus sans que cela n’ai de forte conséquences sur nos cotisations.C’est facile de la part du gouvernement. Vous avez dit gouvernement socialiste? Non c’est vrai il est social démocrate, c’est a dire du coté des patrons en faisant croire l’inverse…
    N’oublions pas que les CAF ce n’est pas que les « alocs » versées aux familles, ce sont tous les financements acordés par les CAF, dont au premier chef jusqu’a 70-80% des creches……

  7. Posted 9 avril 2014 at 16:44 | Permalien

    tu crois qu’un seul de tes arguments nous embarrasse ? non on supprime les tags, les cacas, les cuicuis

    Manuel Valls au bord de la crise de confiance

    08 avril 2014 | Par Lénaïg Bredoux

    Mardi, à l’Assemblée, malgré une communication ultra-huilée, le nouveau premier ministre n’a pas su convaincre toute la majorité présidentielle sur son programme digne de la « troisième voie » de Tony Blair et de Gerhard Schröder. À l’issue du discours de politique générale, onze socialistes se sont même abstenus tandis que d’autres annoncent qu’ils ne voteront pas le pacte de responsabilité « en l’état ».

    Il n’y a pas eu de surprise. Mardi, à l’Assemblée, Manuel Valls est resté conforme à ce qu’il cherche à incarner depuis son arrivée à Matignon : une communication ultra-huilée et des mesures dignes de la « troisième voie » de Tony Blair et Gerhard Schröder. Mais son choix réduit peu à peu la majorité présidentielle qui a élu François Hollande.

    La surprise est donc venue de l’hémicycle. À l’issue du discours de politique générale, onze élus PS se sont abstenus, tous membres de l’aile gauche à l’instar d’Henri Emmanuelli, Pouria Amirshahi, Barbara Romagnan ou Jérôme Guedj. Ce n’était jamais arrivé pour le parti au pouvoir depuis le début de la Ve République. Six députés écologistes ont fait de même (mais dix ont voté la confiance) et ceux du Front de gauche ont voté contre.

    Valls fait donc moins bien que Jean-Marc Ayrault qui avait fait le plein au PS et auprès des écologistes – il avait obtenu 302 voix, contre 306 pour Valls mais, à l’époque, il manquait 25 députés nommés ministres en 2012 et dont les suppléants ne pouvaient pas encore voter. Quant aux 88 députés socialistes auteurs d’un appel à une réorientation de la politique gouvernementale, l’écrasante majorité a voté la confiance mais ils ont prévenu que cela ne valait pas approbation du pacte de responsabilité, soumis dans les prochaines semaines au vote de l’Assemblée. « Nous confirmons qu’après ce vote d’investiture, nous ne saurions adopter le pacte de responsabilité en l’état. Nous ferons des contre-propositions et des amendements », affirment dans un communiqué les initiateurs de cet appel.

    Le nouveau premier ministre a pourtant multiplié les gestes d’ouverture vis-à-vis des députés, promettant de les associer pleinement à l’action gouvernementale. Cette promesse n’a pas suffi. Car mardi, avec l’aval de François Hollande, Manuel Valls a balayé, dans son discours de politique générale, les demandes de « plus de gauche et de plus d’écologie », relayées par des socialistes sonnés par la défaite, l’idée de « rééquilibrer » la politique gouvernementale, pour partie défendue par Jean-Marc Ayrault avant son départ forcé, la poursuite de réformes de société souhaitées par une partie de la majorité, et la « remise à plat » de la fiscalité portée par l’ex-premier ministre, mais dont l’Élysée ne voulait pas.

    À ce titre, cette fameuse « réforme fiscale », promesse de campagne de François Hollande, fait figure de symbole. À la place, Valls a repris – comme le président dans tous ces derniers discours depuis septembre 2013 – le credo du « ras-le-bol fiscal » lancé par Pierre Moscovici l’été dernier. À l’époque, de nombreux socialistes, y compris des ministres comme Bernard Cazeneuve, avaient déploré que le ministre des finances ne défende pas la vertu de l’impôt, identitaire à gauche. Mardi, Valls n’en a dit mot. En revanche, il a dénoncé « la feuille d’impôts déjà trop lourde » et annoncé qu’il « faut en finir avec l’inventivité fiscale qui génère une véritable angoisse chez nos concitoyens ».

    Le « pacte de responsabilité » (devenu à la deuxième mention de son discours le « pacte de responsabilité et de solidarité » selon la nouvelle formule forgée à l’Élysée et qui ressemble au « pacte de développement et de solidarité » de Lionel Jospin en 1997) est à l’avenant. Conforme aux déclarations de François Hollande le 14 janvier dernier. Et conforme à l’orientation toute schröderienne de la politique menée par le gouvernement depuis l’automne 2012.

    Au-delà des mesures précises (lire ici leur décryptage par Laurent Mauduit), les mots choisis par Manuel Valls sont révélateurs : « pragmatisme » (« la croissance ne se décrète pas, elle se stimule avec pragmatisme et volontarisme »), « libérer les énergies », « démarche positive », « oser ces compromis positifs et créatifs » (à propos du pacte), et bien sûr « modernité ». « Les divergences d’intérêt existent, il ne s’agit pas de les effacer mais de les dépasser, pour l’intérêt général. C’est ça la modernité ! » a lancé Valls dans l’hémicycle plein comme un œuf.

    Il y a quinze ans, Tony Blair et Gerhard Schröder signaient le manifeste de la « troisième voie » et ils écrivaient dès le deuxième paragraphe : « La plupart des gens ont depuis longtemps abandonné toute vision du monde fondée sur le clivage entre les dogmes de la gauche et de la droite. » Avant de remplacer la conception de la société divisée en classes sociales aux intérêts divergents par « les gagnants et les perdants ». Comme eux à l’époque, Manuel Valls a promis mardi une diminution de l’impôt sur les sociétés.

    En échange, la majorité mettra évidemment en avant les phrases un peu plus offensives qu’à l’ordinaire sur l’austérité voulue par Bruxelles et sur « l’euro fort », l’ambitieuse réduction du millefeuille territorial promise, et surtout les mesures annoncées pour les ménages les plus modestes.

    Leur chiffrage (5 milliards d’euros pour l’instant) est cependant très loin d’atteindre celui des aides aux entreprises, avec 30 milliards d’euros d’allègements du coût du travail, auxquels s’ajoutent les baisses d’impôts (6 milliards pour la suppression de la C3S, la contribution sociale de solidarité des sociétés, et la baisse de l’impôt sur les sociétés non-chiffrée par M. Valls mardi). Surtout, elles risquent de faire pâle figure à côté des 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans, confirmés par le premier ministre.

    À ce propos, Manuel Valls a eu mardi une formulation qui a fait sursauter plusieurs conseillers de l’exécutif sur la répartition des économies (19 milliards pour l’État, 10 milliards pour l’assurance-maladie et 10 milliards pour les collectivités locales). « Le reste viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations », poursuit alors Valls. « C’est là qu’il y aura du sang et des larmes », soufflait à la sortie un proche de François Hollande.

    « Tout le détail n’est pas encore calé. Mais ce ne sera pas 10 milliards d’euros de prestations sociales en moins… Cela viendra notamment de la meilleure gestion des caisses et de la modernisation des services. Comme pour les collectivités locales. Même chose pour l’assurance-maladie : les économies prévoiront surtout une réorganisation des hôpitaux et une baisse du prix des médicaments », tempérait dans la foulée un conseiller du pouvoir. Avant d’excuser une « maladresse de formulation » – un comble pour un premier ministre qui mise autant sur la communication.

    « Manuel n’a pas de ligne. Il va faire le service après-vente »

    Car c’est là l’essentiel de la mise en scène voulue par Manuel Valls, spécialiste du genre. Il l’a prouvé en tant que directeur de la communication du candidat Hollande pendant la campagne et par un soin tout sarkozyste à gérer les caméras et les radios place Beauvau. Selon Le Monde, son grand ami, le communicant Stéphane Fouks, était à ses côtés au ministère de l’intérieur dans les heures précédant sa nomination à Matignon.

    Depuis une semaine, Manuel Valls a déjà « séquencé » son arrivée aux responsabilités, en annonçant en deux temps le gouvernement (mercredi dernier pour les 16 ministres de plein exercice, avant la liste des secrétaires d’État attendue mercredi 9 avril). Il a fait le 20H de TF1 pour une prestation lisse mais sans cafouillages et la Une du Journal du dimanche quatre jours plus tard où l’on a appris que son chien s’appelait Homère et qu’il obéissait au nouveau maître de Matignon.

    Il a fait fuiter son programme alimentaire (jusqu’à son appétit pour la « viande rouge ») et laissé entrer les caméras d’i-Télé avant le discours de politique générale. Pour dire à la télévision des phrases très calibrées comme : « Ce rythme, moi je l’aime. » Ou : « J’ai besoin de sortir. Il faut essayer de faire une vie normale. » Quant au discours de politique générale, il lui a trouvé un titre qui parle bien plus de méthode, avec des mots clés publicitaires, que du fond de sa politique : « vérité, efficacité, confiance ».

    L’exécutif s’est convaincu que les candidats socialistes aux municipales ont avant tout souffert de l’incapacité chronique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault à « vendre » sa politique et à mettre en scène l’action publique. « Manuel n’a pas de ligne. C’est celle de François Hollande. Manuel, c’est une méthode et une priorisation des dossiers. Il va faire le service après-vente, explique un proche du nouveau premier ministre. C’est ce que nous demandaient les électeurs. Dans l’entre-deux tours des municipales, j’ai entendu dans les quartiers de gauche le reproche d’amateurisme. Le mot le plus gentil, c’était “bons à rien”. »

    « On assume le réformisme et les politiques structurelles. C’est vallsien. L’électorat socialiste nous a sanctionnés parce que nous étions confus et que nous n’assumions pas. Nos couacs ont embrouillé le message et entraîné la gauche dans une spirale déprimante », jure aussi un conseiller du groupe socialiste à l’Assemblée. « C’est un type de communication d’entreprise avec des objectifs, et la volonté de réhabiliter la parole publique », s’enthousiasmait aussi à la sortie le porte-parole du groupe PS Thierry Mandon.

    Sauf qu’à réduire la politique à un slogan de communication et à dépolitiser sans fin les votes des électeurs, Manuel Valls pourrait être pris au piège d’une de ses phrases, prononcées mardi : « La parole publique est devenue une langue morte. »

  8. Posted 9 avril 2014 at 17:17 | Permalien

    Grosse énigme que ce parti poussé au suicide .
    La nomination de Jouyet est peut être la clée.

    « Au sein de la gauche, il est situé au centre de l’échiquier. A la veille du premier tour de la présidentielle de 2007, il plaide même pour un rapprochement Royal-Bayrou au sein d’un mouvement de hauts fonctionnaires qui se fait appeller « les Gracques ».
    Source
    http://www.franceinfo.fr/politique/une-douzaine-de-secretaires-d-etat-nommes-mercredi-1379715-2014-04-09

    L’objectif donc de cette politique libérale digne de Sarkozy?
    UNE SCISSION DU PS .
    La partie convoitée étant celle favorable à une alliance au centre .

    L’avenir dira.

  9. jean ai marre
    Posted 9 avril 2014 at 17:32 | Permalien

    Gérard Filoche, la photographie de la situation , je la partage . Je voudrais savoir le pourquoi des orientations politiques de Hollande, menées par Valls .Est ce parce que la culture chrétienne démocrate qui nie la lutte des classes et privilégie les recherches du compromis conduit à la soumission aux lois du capitalisme, que les socialistes cessent d’être socialistes ?
    Pourquoi, ils emmènent la gauche dans le mur et vont la fracasser ?

  10. Posted 9 avril 2014 at 17:33 | Permalien

    Quel genre de solution originale permettrait , aux électeurs de gauche de manifester leur mécontentent sans s’obliger à un vote sanction…, tout en sauvant le PS et ses députés ?
    Organiser l’exclusion de Valls ou Hollande :-)

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140401.OBS2143/quand-martine-aubry-demandait-a-valls-de-quitter-le-ps.html

  11. Bob le camarade
    Posted 9 avril 2014 at 18:26 | Permalien

    C’est CLAIR !!!

    « Que dites-vous à ces députés socialistes : « rejoignez-moi et recomposons la gauche » ?

    Je ne procède pas par ultimatum. J’interpelle leur réflexion et ce qu’il leur reste de cohérence. Ils ont en eux la solution positive : qu’ils prennent la tête du changement de politique puisqu’ils sont les plus nombreux au Parlement..
    Est-ce que ça doit passer par leur départ du PS ? Ce n’est pas obligatoire.
    Mais qu’ils prennent l’initiative d’un mouvement autour d’eux pour faire naitre une nouvelle majorité de gauche.
    Dans ce cas là, je pense que les écologistes comme nous, saisirions l’occasion au vol.
    Nous les suivrions.
    Nous ne sommes pas sectaires.
    Même plus : je suis disposé à tout moment à m’effacer dès lors que ce que je défends est retenu : une rupture absolue avec les politiques d’austérité et un passage franc et clair à l’éco-socialisme. »

    jean Luc Melenchon

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/04/09/jean-luc-melenchon-valls-ne-pourra-rien-faire/#more-19888

  12. Gilbert Duroux
    Posted 9 avril 2014 at 18:47 | Permalien

    Gérard Filoche : « tu crois qu’un seul de tes arguments nous embarrasse ? non on supprime les tags, les cacas, les cuicuis ».

    Toujours la même morgue, la même arrogance, le même mépris, comme si les faits te donnaient raison alors que les faits, c’est que la dérive à droite de ton parti se poursuit et même s’amplifie. Tu devrais plutôt faire preuve de modestie, au vu des réactions à tes tentatives désespérées de faire voter pour le parti prétendument socialiste.
    Faire prendre des vessies pour des lanternes, ça ne dure qu’un temps.

  13. Stephen
    Posted 9 avril 2014 at 19:12 | Permalien

    Vous dîtes que des députés PS se sont opposés à ce nouveau gouvernement lors du vote. Mais pourtant, ils se sont abstenus de voter. Cela me semble être deux choses différentes, non ?

    Certes ils ont déclaré qu’ils étaient pour un changement de politique, mais à quoi bon si c’est pour s’abstenir une fois venu l’instant de vérité ?

  14. Posted 9 avril 2014 at 20:02 | Permalien

    Ce que je sais, c’est que je n’y comprends plus rien a votre parti et que je ne suis pas prête à y remettre les pieds. Dommage, car j’ai toujours cru au socialisme !
    Mais quel bordel ! ce que je sais aussi, c’est que bientôt on se repaiera la droite si ce n’est l’extrême droite pour des décennies et là, tous, vous vous mordrez les doigts ! mais nous, le peuple, plus encore, car les élites ne se mangent pas entre eux, on le constate tous les jours. Où se situe maintenant la limite gauche-droite quand on voit un Jouyet ami à la fois de Sarko et de Hollande, nommé une fois par l’un, une fois par l’autre, à un poste important ? Au secours, la gauche de la gauche, faites quelque chose !!

  15. André
    Posted 9 avril 2014 at 20:05 | Permalien

    11 abstentions tous les autres votent pour. Quelle colère! Je n’avais aucun mérite de gagner un tel pari, n’importe quel quidam de la rue l’aurait gagné.
    Et Gérard Filoche qui faisait semblant de croire le contraire! jusqu’ou va l’esprit boutiquier

  16. Posted 9 avril 2014 at 20:28 | Permalien

    j’ai du mal à croire à la réelle conviction des 88 députés à vouloir un changement de
    cap à gauche du gvt, pourquoi maintenant alors qu’ils ont tout accepté de voter auparavant
    en connaissance de cause.
    j’avais l’espoir d’un sursaut de conscience, de conviction de leur part, mais là, en réponse à
    mon vote blanc exécuté la boule au ventre, une poignée de malheureux vaillants, honnêtes
    députés qui s’abstiennent et tout le reste, debout les yeux écarquillés, à applaudir à bâton
    rompu un homme qui vient leur assurer de donner des milliards pour que la bourgeoisie
    s’indigestionne de plus de dividendes à s’en faire péter la sous-ventrière et en guise de
    pousse-café la déclaration de la fin des systèmes de répartition, qui va favoriser l’arrivée
    en masse des fonds de pension.

    mais l’ump, gataz et le medef tout entier doivent se plier de rire en serrant les fesses.

    le pire pour moi c’est que je perds une gauche, le pire pour le ps c’est qu’il n’y a plus de place
    à droite.
    et je saurais, moi simple électeur, trouver maintenant où est ma vraie gauche, celle qui est
    déjà critique face à l’ue et l’austérité morbide.

  17. JEAN
    Posted 9 avril 2014 at 20:39 | Permalien

    Terrible article de M.Filoche.

    Article remarquablement écrit et sans concession. Preuve une fois de plus, de l’honnêteté intellectuelle de l’homme, du militant.

    Un vrai constat de mort cérébrale des anciens dirigeants du PS.Ceux-là mêmes qui gouvernent et mène le peuple à l’abattoir avec le sentiment du travail bien fait.

    Voici une petite élite de renégats, atteinte du syndrome de Stockholm. La ventriloquie est leur bréviaire. Ils parlent la langue de l’ennemi et donnent les clés de la cité aux envahisseurs mafieux.

    M.Jouyet, Sarkozyste à deux têtes, est devenu depuis 24 heures le nouveau Président de la République. Il a choisi M.Manuel Vals comme préposé aux basse besognes et a depuis quelques heures un nouveau porte parole :

    Le porte-parole en question, s’appelle François Hollande.Il ne dit mot mais consent.

    Nous nous dirigeons désormais vers la solution finale « à la Grecque » :  » Dissoudre le peuple avant qu’il ne se réinvente  »

    A quoi reconnaissons-nous les cadavres qui nous dirigent ? A leurs dernières paroles :

     » La parole publique est devenue une langue morte  » – / Manuel Valls.

  18. Bob le camarade
    Posted 9 avril 2014 at 21:08 | Permalien

    La blague qui fait le buzz :

    « Après avoir nommé le nouveau premier ministre, le nouveau responsable du PS, Hollande va choisir le successeur de Copé, puis désignera aprés la manif du 12 avril le Pt du Front de gauche ».

  19. Posted 9 avril 2014 at 22:01 | Permalien

    j’ai du mal à croire à la réelle conviction des 88 députés à vouloir un changement de cap à gauche du gvt, » sic
    personne ne te demande d’être bonne soeur et de croire…
    mais quand on la chance d’avoir 88 députés qui se rebiffent, on ne s’interroge pas sur leurs sincérités individuelles, on prend leur texte, on le valorise, on s’en félicite, on pousse pour qu’ils recommencent, et que ça aille plus loin,
    en action politique on convainc, on entraine,
    on ne passe pas son temps à se méfier, à mettre en doute, à nier ce qui est bon

  20. Posted 9 avril 2014 at 22:01 | Permalien

    « qui fait semblant »… pouah…

  21. Posted 9 avril 2014 at 22:04 | Permalien

    « pas prête à y remettre les pieds » sic

    hélas, si vous ne l’aviez pas quitté on aurait des voix en plus

    vous savez on bataille pour qu’il y ait un vote pour choisir le premier secrétaire, car c’est dans les statuts… on présenterait un candidat gauche socialiste,

    ils ne veulent pas, il est vrai que la derniere fois notre candidat avait eu 32 % des voix, cette fois, les militants en ont tellement marre qu’ils pourraient donner 52 % des voix au candidat gauche socialiste

  22. Posted 9 avril 2014 at 22:05 | Permalien

    l’abstention dans un vote pareil est déjà une énorme rupture, vous ne semblez pas bien connaitre les institutions de la Ve république, lisez l’article de mediapart de lenaig bredoux ci dessous

  23. Bob le camarade
    Posted 9 avril 2014 at 22:31 | Permalien

    « ils ne le veulent pas »

    De mieux en mieux.

  24. gigi
    Posted 9 avril 2014 at 23:31 | Permalien

    « l’abstention dans un vote pareil est déjà une énorme rupture »

    Peut être dans le petit monde des politiciens, mais pour nous rien ne change.

    Valls c’est le changement dans la continuité. Et c’est la fin de l’illusion d’une union à gauche.

    Le PS continuera donc à s’allier avec lui même, puisqu’il est fait pour s’entendre.

  25. bou christian
    Posted 9 avril 2014 at 23:35 | Permalien

    gerard crois tu que le ps soit éternelle ? un parti qui fait défaut doit il perdurer ?

  26. gigi
    Posted 10 avril 2014 at 0:16 | Permalien

    @bou christian

    le PS est éternel comme le Père du même nom.

    Je me suis déjà demandé si la foi inoxydable de Mr Filoche envers son parti n’était pas de nature quasi religieuse.

    Ceci dit sans aucune intention de froisser sa susceptibilité. D’autres plus intelligents et cultivés que lui ou que moi sont quand même tombés dans ce genre de piège.

    La foi est utile. Mais l’esprit de parti, esprit partisan, esprit de chapelle, peut facilement empêcher de voir clair.

  27. Mario du 38
    Posted 10 avril 2014 at 0:18 | Permalien

    Pauvre Filoche vous êtes au milieu de ces soi-disant socialistes et vous n’avez toujours pas compris qui ils sont réellement.

    Alors un éclairage ici avec un interview de J-P garnier , co-auteur de « La deuxieme droite » :
    http://vimeo.com/64979934

  28. Gilbert Duroux
    Posted 10 avril 2014 at 1:50 | Permalien

    Je sais pourquoi j’ai été censuré. C’est parce qu’il ne faut pas parler de Cambadélis. Désir a proposé qu’il prenne sa place à la tête du PS. Désir + Cambadélis, ça fait deux personnages plus que douteux. Regardez l’article « Cambadélis » sur wikipédia. Il y a tout un passage consacré à l’affaire de la MNEF. Ça ne plait pas à Gérard, ce genre de rappele, vu qu’il avait pour thèse qu’en dehors de Cahuzac le parti était sain.
    Encore une fois, seule la vérité est révolutionnaire, camarade.

  29. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 7:32 | Permalien

    Marie-Noëlle Lienemann: « Harlem Désir a toutes les qualités pour être ministre »
    Voilà où en est cette aile gauche du parti…
    Ne vous étonnez pas des raclées à venir et peut-être même une élimination directe en 2017.

  30. archerducher
    Posted 10 avril 2014 at 8:15 | Permalien

    a@30 gilbert duroux,s’il n’y avait que le MNEF, auparavant l’affaire Agos,en faits que des carrieres d’emplois fictifs et ce n’est pas le seul je me souviens de Huchon qui disait que Mélenchon ne valait pas mieux que Le Pen.
    Triste image d’un parti qui va sur le déclin,ils seront obligés d’ouvrir des ponts(Ségolène Royal sur i-télé)avec la droite de l’UDI,c’est pas beau cette gauche-là….

  31. Posted 10 avril 2014 at 8:41 | Permalien

    oui et alors… Harlem avait toutes les qualités pour etre premier ministre, en tout cas, pas moins que Manuel Valls

  32. Posted 10 avril 2014 at 8:44 | Permalien

    mais les affaires de HD et JC C sont passées, jugées, prescrites, elle n’étaient pas correctes du tout mais anodines, juste pour crouter a des moments difficiles pour chacun d’eux, rien a voir av ec les 600 millions d’euros de Gautier sauvagnac
    ah non il y a sans doute d’autres Cahuzac cachés,
    mais le parti est sain, en effet, hommage a tous ses militants que j’aime

  33. Posted 10 avril 2014 at 8:46 | Permalien

    vous vous prenez pour qui ? note bataille au sein du parti socialiste vient de loin,
    et tout ce que vous dites a été démenti depuis 1969 et partout dans le monde,
    pas la peine de n ous donner a lire, c’est vous qui devriez lire tiens « mai 68 histoire sans fin »

  34. Posted 10 avril 2014 at 8:46 | Permalien

    non, le PS n’est pas eternel, il dure depuis 109 ans

  35. Posted 10 avril 2014 at 8:47 | Permalien

    non
    personne n’en decide a part les luttes de classes,
    le PS PEUT connaitre le sort du Pasok et passer de 44 % à 4 %, il PEUT
    mais c’est pas fait et pas souhaitable

  36. Posted 10 avril 2014 at 8:48 | Permalien

    t’es dans le meme monde
    Valls est temporaire, et sa politique echouera

  37. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 8:57 | Permalien

    Harlem est un incapable en tout, incapable d’articuler des pensées ou des mots l’un après l’autre. Le député européen recordman europeen (ou presque) des absences est une gifle à tout démocrate. Les nominations de complaisance ou opportune de celui « qui ne nommerai pas » en sont une autre.
    Tu peux continuer à défendre ce genre d’argumentaire, ce n’est pas toi contre la droite mais véritablement toi contre le bon sens et la vérité. Les abstentionnistes principalement dégouttés ne viendront JAMAIS au PS avec des pratiques pareilles. Les quartiers populaires vous quittent. La droite et l’extrême droite sont mobilisés comme jamais. En dépit de ce que tu dis, la France est de droite, tu peux t’attendre à des jours difficiles. Moi, j’en ai rien à foutre.

  38. Posted 10 avril 2014 at 9:25 | Permalien

    Je crois en votre sincérité, votre attachement au PS et la volonté de vous battre à l’intérieur.
    Mais comme Jules Valles ou Eugène Varlin, je pense qu’on ne peut faire confiance qu’à des gens du peuple et issue du peuple pas à des professionnels de la politique et des administrateurs du grand capital comme Proudhon les désignait.

  39. B
    Posted 10 avril 2014 at 9:59 | Permalien

    en regardant à la loupe, je remarque que Filoche ne se situe pas résolument dans l’opposition.
    Non, il a une problématique à lui dont il ne sort pas.

    est-ce que, à un certain âge, quand on constate qu’une personne roule en appuyant sur le frein, on devrait pas lui retirer son permis ?

  40. jean sur
    Posted 10 avril 2014 at 10:13 | Permalien

    Bonjour M. Filoche,
    L’ONG OXFAM vient d’ annoncer que les 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que 3,5 Milliards de Terriens ( la moitié de la population mondiale).Parmi ces bienheureux 67, un certain nombre de nos compatriotes. M. Filoche,trouvez-vous normal qu’un gouvernement socialiste s’en prenne aux retraités, aux chômeurs, aux familles, aux salariés du public et du privé pour faire enfler encore davantage leurs dividendes ?

  41. Posted 10 avril 2014 at 11:05 | Permalien

    « personne ne te demande d’être bonne soeur et de croire… »
    cela c’est pour les militants, qui poussent à faire passer le discours de leur parti, à
    n’importe quel prix.

    mais permet moi, simple électeur conscient de ma classe d’avoir le doute, de me
    questionner sur les paroles et leurs traductions en actes…du concret quoi!
    quant un certain ex-militant ps donne la leçon sur l’élection de hollande, du discours
    du Bourget… de la com point barre, rien de plus. si le ps est devenu cela, ok,
    mais que cela soit assumé et formulé ouvertement aux électeurs.
    vous les prenez tous pour des militants de votre parti, et de ce fait c’est l’endoctrinement
    à votre parti.
    si hollande est au pouvoir c’est la faute des électeurs, ok mais si ce gvt est de droite
    c’est bien la faute à ces militants, je serais tenté de dire, c’est si facile.

    j’ai reçu le message des 88 députés avec enthousiasme, j’attendais cet acte fort fait de
    convictions, d’égalité, d’un regain de conscience qui pourrait enrayer ce libéralisme
    offert sans contreparties au capitaliste/spéculateur. mais en quoi le coup de pied
    dans la fourmilière à abouti, à un « je serais à l’écoute des parlementaires » après
    un « ma marque, ça doit être l’efficacité » de valls et après la promesse « d’inflexions »
    de hollande qui n’a rien de progressiste.

    comment peux tu valider une seule seconde à ce mauvais feuilleton, alors je
    comprends parfaitement que mettre des œillères permettent un certain optimisme,
    mais pour moi ce n’est plus une croyance, mais la certitude que le gvt valls est
    à droite sans aucune volonté de progrès social. il sera à l’écoute des 88, ok, pour
    contrer l’ump et le fn, mensonges.

  42. Nemo
    Posted 10 avril 2014 at 11:22 | Permalien

    Le paradoxe français en Une du Parisien. le chômage flambe et 600 000 emplois ne trouvent pas preneurs. Serveurs, aides à domicile, cuisiniers, aides soignants, employés de l’hôtellerie… Une dérive de l’assistanat.

  43. Gilbert Duroux
    Posted 10 avril 2014 at 11:34 | Permalien

    Tu te moques de qui, Gérard, quand tu dis que c’est pour croûter que Cambadélis a profité d’un emploi fictif ? Il a touché un paquet de pognon, au détriment d’une mutuelle étudiante, alors qu’il était déjà député. Pourquoi, alors que tu n’as pas eu de mots assez durs vis à vis de Cahuzac, es-tu aussi complaisant avec Combadélis ? Est-ce par fidélité à votre jeunesse trotskiste ?
    Et le fric gagné sur le dos des immigrés logés dans des conditions insalubres, en étant employé d’un marchand de sommeil FN ?
    http://www.liberation.fr/societe/1999/02/13/cambadelis-employe-fictif-d-un-ex-fn-le-numero-deux-du-ps-est-renvoye-devant-le-tribunal-correctionn_264901

  44. choucroute
    Posted 10 avril 2014 at 11:41 | Permalien

    à Pas bête mais méchant
    Trouvé sur Médiapart :
    …..Désir aux affaires européennes (petit a et petit e ) c’est surtout ne pas faire de vagues, ne pas faire de bruit, et dire toujours oui à tout ce que demande Mme Merkel et son ombre portée Hans-Martin Schulz. Finalement Harlem is the right man at the right place. Le véritable ministre aux affaires européennes, celui qui a négocié le traité budgétaire au nom de son maitre d’alors N.Sarkozy est à l’Elyséen et cela même si comme chacun s’en souvient F.Hollande affirmait la main sur le coeur que ceux qui s’étaient laissés débaucher par N.Sarkozy n’auraient rien (s’il était élu président) Jouyet à l’Élysée c’est un nouvel exemple criant de « la fiabilité » de la parole de F.Hollande.

  45. jean-jacques
    Posted 10 avril 2014 at 11:44 | Permalien

    je suis consterné car aujourd’hui,les retraités malgré une faible retraite sont mieux lotis que la jeunesse ou les travailleurs payés au SMIC .Voila l’opinion que le monarque Hollande a semé depuis son élection.Rien de bon à attendre avec la nomination de Jouyet appartenant au  » Cercle « . Triste avenir .

  46. Posted 10 avril 2014 at 12:01 | Permalien

    Incompréhensible qu’un homme de la qualité de Filoche se compromette avec un Cambadélis, qui n’a jamais rien fait dans sa vie que politicien (et client de tribunal), qui trouve que Désir aurait fait un bon PM alors qu’il n’a été bon qu’à faire pâle perroquet de Hollande et va faire le mariole aux « Affaires Européennes » alors qu’il a battu des records d’absentéisme et de non-travail au Parlement Européen.

    Plus question de perdre son temps à lui expliquer qu’il serait plus efficace en dehors que dedans ce ps en coma dépassé et gangréné par les malhonnêtes (voir la liste des élus repris de justice ps publiée dans MdP).

    Adieu l’ami…

  47. Posted 10 avril 2014 at 12:31 | Permalien

    faux, votre attaque contre les retraités est un préjugé de droite classique
    7 millions de retraités, soit 50 % touchent moins de 1000 euros, ce qui est la pauvreté chez les vieux et ça va augmenter et s’aggraver,

  48. lionel Mutzenberg
    Posted 10 avril 2014 at 12:32 | Permalien

    Bravo Gérard pour le changement d’emballage ! à l’intérieur c’est toujours la même camelote néo-libérale bruxelloise, mais je reconnais que ce n’est pas de ta faute.
    Nous somme quelques uns à vouloir démythifier ce parti qui se disait socialiste. Nous venons de recevoir l’appui de ton président François Hollande et de sa cour gouvernmentale.
    Laissons les faire, ils sont biens plus efficaces que nous !
    A plus, toi, toujours socialiste, moi, front de gauche, pour construire autre chose.
    Il est grand temps !

  49. Posted 10 avril 2014 at 12:36 | Permalien

    non, question de proportions et de jugements rendus, condamnations passées, et prescriptions normales
    les jugements sont individualisés, on n’a pas une justice totalitaire
    je ne défends bien sur pas par ailleurs ce qu’ils ont fait,
    mais ce n’est pas tout à fait pareil que le ministre Cahuzac et ses 600 000 euros de fraude fiscale qui était censé lutter officiellement contre la fraude fiscale
    rien de plus

  50. Posted 10 avril 2014 at 12:39 | Permalien

    foutaise, Pole emploi a toujours démenti cette légende que des centaines de milliers d’emplois ne trouveraient pas preneurs, vieil hoax

  51. Posted 10 avril 2014 at 12:39 | Permalien

    Eh bien, allez-y, présentez un candidat de gauche, si élection du 1er secrétaire, il y
    aura ! et non, je n’y remettrai pas les pieds au parti, même si j’ai encore voté pour la maire de ma commune, socialiste ! et puis, pourquoi j’irais faire du bénévolat, alors qu’il n’y a jamais aucun élu aux réunions ? Ils ne prennent l’étiquette que pour les élections et personne n’écoute les militants de base qui font les basses besognes. Un parti sain, cela me fait rire (jaune) !
    Autre chose, vous n’acceptez pas vous non plus qu’on vous parle franchement, puisque vous nous prenez de haut. Ecoutez un peu plus les électeurs et tenez-en compte, un petit peu !
    Ce sera ma dernière intervention, inutile d’insister, cela ne sert à rien.
    Salut et bon courage !

  52. Posted 10 avril 2014 at 12:40 | Permalien

    ah vous m’avez lu, bravo, je le dis tous les jours sur tous les tons
    http://www.democratie-socialisme.org

  53. Posted 10 avril 2014 at 12:41 | Permalien

    va te faire voir, grossier personnage,
    les attaques sur l’âge ou le physique sont tout à fait dignes des fachos

  54. Posted 10 avril 2014 at 12:42 | Permalien

    oui, absolument et alors,
    il faut des partis,
    le PS est le 1er et plus grand parti de la gauche,
    on bosse

  55. Posted 10 avril 2014 at 12:43 | Permalien

    attaquer Harlem comme ça c’est du Minute … ou de la droite du parti socialiste, vous voulez remplacer un ancien gauche socialiste par un strausskhanien c’est ça ?

  56. Dim
    Posted 10 avril 2014 at 12:57 | Permalien

    @Gerard Filoche

    L’abstention de la dizaine de députés socialistes sur les 290 est une bonne nouvelle ! Cette dizaine de socialistes par cet acte marque son entrée dans l’opposition à la ligne politique choisie par Hollande depuis 2 ans qui sera amplifiée par Valls.
    Il faut maintenant que toute la gauche refusant la politique d’Hollande s’unisse pour, comme le dit A.Chassaigne chef des députés front de gauche « construire une majorité alternative ». Une marche nationale, unitaire, de refus de la politique d’Hollande, regroupant du NPA à des pans entiers d’EELV en passant par le FDG, aura lieu à Paris ce samedi, des militants ps y participeront surement. Appelez-vous à y aller ??

  57. Gilbert Duroux
    Posted 10 avril 2014 at 13:13 | Permalien

    GF (à propos de Cambadélis) : « ce n’est pas tout à fait pareil que le ministre Cahuzac et ses 600 000 euros de fraude fiscale qui était censé lutter officiellement contre la fraude fiscale ».

    Ah ouais ? Cambadélis il était censé lutter contre quoi quand il a pris du fric à une mutuelle étudiante et quand il a turbiné pour un marchand de sommeil du Front national ?
    Je crois que tu t’enfonces, là.

  58. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 13:33 | Permalien

    C’est vraiment abusé. On attend de la part de Gerard du Sorel ou du Vaillant, personne au PS de la bonne époque n’aurait accepté la conduite actuelle du PS, ni ces nominations qui le salissent. L’argument suivant lequel « les autres, ce n’est guère mieux » n’est pas recevable. C’est une complète forfaiture de nous placer Désir aux affaires européennes ou encore Fabius pour « négocier » le traité transatlantique sans passage devant électeurs ou des instances « représentatives ».

  59. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 13:36 | Permalien

    En fait de Cahuzac, à quand une loi pour interdire de retour d’assemblée, un élu instruit pour corruption ou coupable de forfaiture ?
    Le fisc qui peut remonter maintenant 10 ans en arriere est dessus ?

  60. Posted 10 avril 2014 at 13:37 | Permalien

    Petit point technique : Mr Filoche, pouvez-vous mettre en tête de vos réponse à qui vous vous adressez ? Genre : A PMB, etc…

    Parce que là, sur plusieurs de vos derniers messages, on ne voit pas !

  61. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 13:41 | Permalien

    Warren Buffet a proposé un impôt minimum de 30% pour les millionnaires et plus. Rappel: Buffet est un milliardaire américain.

  62. Posted 10 avril 2014 at 13:45 | Permalien

    la en plus vous amalgamez n’importe quoi ? que vient faire Fabius la dedans ?

  63. Posted 10 avril 2014 at 13:45 | Permalien

    Après la lourde défaite de la gauche aux municipales, consciente de ma responsabilité en tant qu’élue de la majorité, j’ai fait le choix avec 80 de mes collègues députés, d’adresser une proposition pour un nouveau contrat de gouvernement à notre Premier ministre. Ce texte insistait sur la nécessité d’une réorientation européenne, d’affectation des moyens publics sur la création réelle d’emplois, de mesures favorables au pouvoir d’achat, d’engagement rapide dans la transition écologique et de régulation effective des activités financières et bancaires comme nous nous étions engagés à le faire devant nos électeurs.

    Ce texte proposait également de revoir le contenu et les conditions de mise en place du contrat de responsabilité souhaité par le Président de la république en insistant sur l’importance d’associer le Parlement à son élaboration. Ce texte rappelait enfin que la confiance ne pouvait être automatique, que le Parlement n’était pas une chambre d’enregistrement.

    Le Premier ministre, Manuel Valls, nous a clairement et honnêtement répondu que son projet était celui du président et qu’il n’y aurait pas de changement d’orientation de politique tel que nous le souhaitons. Nous avons alors à nouveau échangé collectivement, sur la conduite à tenir. Quel qu’ait été notre vote final, nous avons été nombreux à hésiter. En effet, ne pas voter la confiance n’est pas un acte anodin et la voter a également une signification.

    Nous avons pris notre décision avec gravité, hésitation mais en pleine conscience. Comme dix autres députés, j’ai fait le choix douloureux de m’abstenir. Par cette abstention, j’ai voulu exprimer non pas ma défiance envers le gouvernement mais lui signifier mon inquiétude et ma vigilance.

    Au moment où les électeurs doutent de la parole de leurs élus et s’éloignent de la politique, c’est finalement une certaine obligation de cohérence envers eux, qui m’a empêchée de faire comme si » tout allait bien » alors que nous n’avons pas réellement pris en compte le message qu’ils nous ont adressé après cette défaite historique.

    Je continuerai quant à moi d’agir avec mes collègues au sein de la majorité gouvernementale pour porter les orientations que je crois nécessaire à la réussite de la gauche et du bien commun des habitants de notre pays.

    Au-delà de nos votes respectifs, nous avons décidé de poursuivre notre démarche collective dans l’intérêt de nos concitoyens. C’est ce que nous avons explicité dans ce texte que je vous invite à lire.

    « Le 5 avril, au lendemain d’une défaite historique de la gauche, nous avons rendu public un appel baptisé « Les conditions de la confiance. Pour un nouveau contrat de majorité », immédiatement approuvé par une centaine de parlementaires.

    Cet acte inédit, précédant une déclaration de politique générale, témoigne de notre ferme volonté de redonner de la vitalité au Parlement. La défiance populaire des derniers mois réclame des réponses nouvelles. Nous avons présenté des propositions précises, pour nous rassembler et retrouver la fierté et le sens de l’action collective.

    En conscience, beaucoup d’entre nous ont choisi de participer à l’investiture du nouveau Gouvernement. D’autres ont choisi l’abstention. Nous restons solidaires dans une démarche collective. Ni chèque en blanc, ni agitation stérile, notre objectif est bien de construire confiance et vigilance.

    Nous confirmons qu’après ce vote d’investiture, nous ne saurions adopter le pacte de responsabilité en l’état.

    Nous ferons des contre-propositions et des amendements pour concentrer les marges de manœuvre de la France en priorité sur celles des entreprises qui embauchent, investissent, forment leurs salariés ou se battent dans la compétition mondiale et pour que la gestion sérieuse des comptes publics soit fondée sur une meilleure organisation du pays et pas sur un recul des protections sociales et des services publics.

    À l’avenir, cette démarche collective va se poursuivre et s’amplifier, avec la même détermination et les mêmes buts. Chaque semaine, nos votes en témoigneront. »

    barbara romagnan

  64. Posted 10 avril 2014 at 13:47 | Permalien

    comme vous voulez,
    mais je ne parle jamais « de haut »
    par contre je reponds sur le ton sur lequel on me parle,

  65. JMG
    Posted 10 avril 2014 at 13:49 | Permalien

    Vous nous fatiguez, Monsieur Gérard Filoche, à nous faire croire que vous pouvez encore modifié la ligne de ce parti devenu désormais très droitier. Faudra-il que Valls devienne Jules Moch pour que vous le quittiez enfin ?
    J’aurai pu vous tutoyer tant nous avons milité ensemble, il y a quelques années au PS, mais vos égarements insensés me m’en donnent plus l’envie.

  66. Gilbert Duroux
    Posted 10 avril 2014 at 13:50 | Permalien

    « Nous confirmons qu’après ce vote d’investiture, nous ne saurions adopter le pacte de responsabilité en l’état ».

    Barbara Romagnan ignore-t-elle qu’en votant la confiance à Valls ses collègues « rebelles » adoptaient en même temps le pacte de responsabilité ?

  67. Pas bête mais méchant
    Posted 10 avril 2014 at 13:52 | Permalien

    J’ai voté Hollande, je ne lui donne aucun droit pour négocier quoi que ce soit à notre place sur la question avant passage devant les électeurs. Les autocrates et la monarchie quinquennale m’irritent.

    Fabius va le négocier au petits oignons le cheval de Troie américain puisque ca a été tranché: c’est de ses prérogatives.

    Tout le monde sait aussi que Fabius est atlanto-sceptique et qu’une majorité de francais est naturellement pour.

    Simple constat.

  68. Bob le camarade
    Posted 10 avril 2014 at 14:22 | Permalien

    « par contre je reponds sur le ton sur lequel on me parle »

    Oui c’est vrai et c’est normal.
    Mais à côté de cela tu ne réponds pas du tout quand un message contredit totalement tes affirmations sur un sectarisme du FDG.
    Et c’était pourtant trés clair dans le message n° 13.
    Alors tes espoirs sur le PS, personne, en tous cas pas moi ne te les reproche, mais il ne faut pas parler de désir d’unité lorsque l’on rejette obstinément, continuellement et absolument toutes les mains tendues pour y conduire sous tous les prétextes, dés lors qu’elles ne sont pas ce que tu souhaites, PAR le PS et POUR le PS.
    La seule chance de ne pas retrouver la droite à demeure rapidement désormais (européennes, cantonales, régionales qui aboutiront à un retour total sur TOUS les pouvoirs ensuite en 2017) est le FDG, il y parviendra ou pas, mais on ne pourra pas lui reprocher d’avoir tout tenté.

  69. B
    Posted 10 avril 2014 at 14:26 | Permalien

    Mettons que Filoche se pointe au FDG, et alors qu’est-ce que ça changera vu que le plus souvent les têtes de listes c’est des PCF qui freinent les grèves ?
    C’est comme ça que vous croyez attaquer le capitalisme démocratique ?

    Bon, je repasserai quand ce sera plus sérieux ici dedans ! Prévenez-moi quand vous serez prêts !

  70. julien
    Posted 10 avril 2014 at 14:29 | Permalien

    Le discours de Valls et les prises de position de certains au PS me font penser a la celebre vanne de Luis Rego dans sa celebre « Journée d’un fasciste » :  » Tout le monde vous emmerde si vous dites que vous etes fasciste alors qu’il suffit simplement de ne pas le dire, et personne s’en rend compte ».

  71. Bob le camarade
    Posted 10 avril 2014 at 14:33 | Permalien

    « Pour notre cher Gérard, à méditer »

    C’est une belle lettre extrémement bien argumentée, mais surtout ce qu’elle contient est trés révélateur de ce que pensent les encore militants résistants du PS.
    La suite dira..

  72. Jean Jolly
    Posted 10 avril 2014 at 15:23 | Permalien

    Il faut s’accrocher pour tenter de comprendre la philosophie du Ps.
    Toutes les tendances politiques, ou presque, sont représentées dans ce parti, ça va de l’extrême-droito Manuels Valls à la gauche traditionnelle chère à Gérard Filoche, et que nous regrettons tous de voir disparaître sous nos yeux au fil des ans…

    Mais ils sont tous de « gauche »… Si si, puisqu’ils vous le disent « les yeux dans les yeux » et sur tous les plateaux de télévision.

    Ce qui me chagrine le plus, c’est de voir Gérard et ses amis devoir rester dans ce parti, peut être, par compassion, par amitié, par tendresse, par regrets, par entêtement… et sans doute par un tout p’tit poil d’amour-propre…;-)

    Enfin, tout de même, c’est assez contradictoire d’appeler à voter contre la droite et l’extrême-droite tout en côtoyant les mêmes énergumènes dans son parti… mais labellisés « de gauche »… eux.

  73. Posted 10 avril 2014 at 15:48 | Permalien

    parle poliment
    et lis « dette indigne » 240 p, 14,9 euros qui explique tout ca
    accessoirement lis D&S qui depuis 21 ans, chaque mois analyse tout ça… c’est « couillu » comme tu dis

  74. Posted 10 avril 2014 at 15:49 | Permalien

    et oui : vive le parti socialiste et l’unité de la gauche

  75. Posted 10 avril 2014 at 15:57 | Permalien

    mais je ne dis pas que le FdG est sectaire, jamais, je reponds a des sectaires du FDG c’est tout autre chose
    dans le FDG il y a combien 4 ou 9 partis ? et 15 sensibilités ?
    la majorité du FDG a fait des alliances aux municipales avec le PS et les verts et c’est bien, ils ont élevé le niveau de vote et sauvé des mairies contre la droite,

    par contre il y en a qui prônaient des listes « autonomes » qui ont abouti à des déroutes plus lourdes que celles du PS et qui, en s’abstenant, en refusant de se désister, ont sans doute des responsabilités dans le passage à des mairies de droite, ce n’est pas pareil.

    j’ajoute que 10 à 14 % (selon la direction du PS elle même ) des électeurs socialistes se sont abstenus. Abstenus ! Ils n’ont pas vote ailleurs… ils refusaient la politique du gvt mais n’ont pas vote Fdg : j’ose une explication, ils ont refusé le bashing anti PS de certains courants du FdG ,et du PG notamment. raz le bol du délire sectaire.

    Ils n’ont pas été attirés par les donneurs de leçons, les excommunicateurs de tous les instants, alors que sans doute, politiquement ils n’étaient pas éloignés de penser la même chose, ils ont opté plutôt pour l’abstention !

  76. Posted 10 avril 2014 at 16:03 | Permalien

    ???

    je ne comprends pas

    il faut expliquer a toute la gauche que « négocier » le traité transatlantique avec les USA, faire un grand marché à 28 + 50 pays, un élargissement à 78 est une duperie

  77. Posted 10 avril 2014 at 16:28 | Permalien

    mais si je vous fatigue allez ailleurs mon vieux,
    ensuite vous tutoyez ou pas, qu’est ce que vous vous croyez,
    nous on combat, on lutte, et on avance,
    basta
    y’en a marre des donneurs de leçons, quelle arrogance, qu’est ce qu’ils font de plus ?

  78. Posted 10 avril 2014 at 16:37 | Permalien

    garde ton chagrin d’hypocrite
    oui il faut s’accrocher pour comprendre le PS
    il est comme toute la gauche !!!
    dans la gauche il y 17 partis 30 orientations et 8 syndicats, il faut s’accrocher aussi ! non ?
    il y a toutes les gammes qui existent dans le PS dans chaque parti, ils sont tous de gauche
    même ceux qui sont nostalgiques de Staline, ou qui s’allient avec le modem, qui sont maoistes, trotskistes, guevaristes, anarchistes, lambertistes, souverainistes, etc…
    il y a mille marxismes, en fait et mille trotskismes aussi,
    et vous venez me dire quoi ? que vous n’êtes pas capables d’étudier la nature des débats dans la gauche socialiste ?
    il y a cinq ou six positions, les mêmes que dehors
    vous venez nous dire de vous rejoindre ? mais QUI ? OU ? vous vous excluez vous mêmes !
    dans le PG dois je vous lire les lettres de marc dolez, (que j’aime beaucoup !) de claude Debons, de jacques Rigaudiat, de nathanael Uhl ?
    vous pouvez pas être humbles un peu, nous accepter comme on vous accepte et discuter du fond,
    arrêtez votre esprit de boutique !
    au moins dans le PCF je connais des gens responsables et murs qui ne passent pas leur temps a nous taper dessus, ils comprennent eux,
    et j’écris dans Siné mensuel, dans l’Humanite dimanche, Rouge,
    unité
    c’est le fond qui compte
    et le fond le plus souvent c’est nous qui le faisons, la politique, les analyses c’est nous qui les produisons !
    vous, votre role c’est l’arrogance, ici, la mise au pied du mur, la cretinerie répétée genre « quand est ce que vous quittez le PS » ? c’est un peu court vous trouvez pas ?

  79. Dim
    Posted 10 avril 2014 at 17:12 | Permalien

    @Gerard Filoche

    Tu fais erreur sur l’appréciation des municipales. il y a eu des listes FDG autonomes dans l’immense majorité des villes. au niveau des résultats, les conclusions pour la gauche sont simples, cela a été une raclée pour les listes gouvernementales et un bon maintien pour les listes autonomes, qu’elle soient FDG ou ELLV . Tu l’as écris toi aussi ici même

    Mais passons et parlons du future, on fait l’unité de la gauche qui refuse la politique actuelle dans la rue le 12 ?

  80. Bob le camarade
    Posted 10 avril 2014 at 17:44 | Permalien

    « par contre il y en a qui prônaient des listes « autonomes » qui ont abouti à des déroutes plus lourdes que celles du PS et qui, en s’abstenant, en refusant de se désister, ont sans doute des responsabilités dans le passage à des mairies de droite, ce n’est pas pareil. »

    Non c’est totalement faux, et du reste il aurait été difficile de subir une telle cata historique comme celle du PS.

    Les listes autonomes (FDG ou PG-EELV)ont gagnées en progression depuis 2012, en siéges et en villes (là, forcement c’était le premier scrutin municipal sous autonomie), tous les éditoriaux le reconnaisse.
    A l’inverse les listes PCF alliées au PS ont perdues en siéges et en villes.

    AUCUNE des listes autonomes n’a refusé de se désister, voire fusionner techniquement, quand ça n’a pas été le cas ça a été d’étre méprisés, totalement ignorés, tel le cas de Reims encore une fois où l’arrogante et cassante Hazan, sure d’elle parce que le dernier sondage la donnait gagnante n’a même pas daigné accordé un mot à la liste « Place au Peuple ».
    Elle s’est ramassée.

    A l’inverse des listes PS ont refusé de le faire (Grenoble, etc).
    Il ne faut pas tordre les FAITS.

    Ce qui est vrai c’est que le FDG n’a pas su récupérer les voix des abstentionnistes, mais ce n’est pas à cause de l’analyse que tu en fait qui voudrait que c’est en quelque sorte à cause d’avoir tapé sur le PS.
    Sinon on l’aurait vu dans les résultats du PS.

  81. step
    Posted 10 avril 2014 at 18:19 | Permalien

    Quand le corps vis mais que la tête est morte, il faut savoir couper la tête. Ce n’est pas vrai en médecine, (pour l’instant) mais c’est vrai en politique.

    Personnellement quand l’occasion se présente, je fais sciemment tomber les socialistes qui s’imaginent qu’avoir une carte au parti et avoir voté le mariage pour tous exempte de réflexion économique et sociale. En général, cela s’adjoint d’une formidable morgue du style « moi, élu, je suis un meilleur homme car socialiste  » (en gros c’est un handicap, mais comme je ment mieux…).

    J’attend l’odeur de putréfaction politique façon pasok, je me dis que cela fera fuir les opportunistes qui étaient de gauche car il y avait « une place à prendre ».

    Quand les hommes qui aiment le socialisme seront redevenu majoritaires au PS, on aura peut être une résurrection de ce parti. Pour l’instant, avec « la baisse du cout du travail pour relancer la croissance » on a l’anthithèse du socialisme qui gouverne le parti. Non seulement car « la baisse du cout du travail » c’est la caution à la déflation salariale et donc la diminution de la demande solvable et donc le renforcement du capitalisme par son propre échec, mais aussi parce que la croissance ne devrait pas être l’objectif d’un socialiste. La croissance de quoi ???

  82. Pierre M.
    Posted 10 avril 2014 at 18:47 | Permalien

     » Qu’est ce qui pousse à choisir une orientation aussi folle, aussi suicidaire, aussi désolante pour le pays, pour nos concitoyens?  »

    C’est ce qui est bizarre. Pourquoi? O_o

    On n’est plus du tout dans une gestion scrupuleuse « en bon père de famille », en « gauche responsable », d’une énorme dette à dégonfler dans le temps.

    Ça ressemble à une reddition.
    La voie semble tracée. Paupérisation/dévalorisation du travail pour la majorité façon Schröder/Hartz (finance & dividendes étant les grands gagnants). Réduction de l’Etat. Austérité mortifère qui amènera rapidement une situation à l’Italienne ou Espagnole. Car dans ces conditions la dette va gonfler encore plus vite, non?
    Un traité Transatlantique qui avance à grands pas en coulisses.
    Et des médias unanimes, tels La Matrice, pour faire avaler ce breuvage aux gens.

    Bref…

    Dire que ces mêmes financiers, banquiers, actionnaires, étaient à genoux avec la crise des Subprimes en 2008, à implorer l’aide de l’état.
    Il aurait alors été possible d’en profiter afin de réduire leur pouvoir, non? Mais non.
    L’Irlande sauvée par l’UE alors qu’elle fait du dumping fiscal sur le dos de ses partenaires européens? Pas de problème.

    Bref…

  83. lionel Mutzenberg
    Posted 10 avril 2014 at 19:18 | Permalien

    Le parti socialiste est mort, Gérard, ce n’est pas un sectaire, un stalinien qui le dit, mais ton camarade de trente ans, Henri Emmanuelli.
    Quand, après une telle remise en cause par le suffrage universel l’on se permet de nommer le plus libéral d’entre vous, premier ministre; quand l’on appelle au secrétariat général de l’Elyseé, Jean-Pierre Jouyet, ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy; quand on « élit » à la place des adhérents, des militants, le secrétarire générale du parti au pouvoir, strausskanien pur et dur; quand on nomme ministre des affaires Européennes un Harlem Désir; jusqu’au plus néolibéral de vos députés, Le Guen, au gouvernment,l’on n’est plus socialiste, et encore moins de gauche,Gérard.
    Autant de bras d’honneur à ton égard, qu’à celui de ta fameuse aile gauche !
    Qui peut croire un seul instant que la politique mené par ton parti depuis trente années, qui n’a pas réussit hier, réusssirait aujourd’hui ? Personne, même pas toi.Ce sont les recettes, et crois moi, elles ne passent plus.
    97 milliardaires détiennnent plus que 3,5 milliards de femmes et d’hommes dans notre monde; combien de temps cela pourra encore durée, à-t-on avis ?
    Ce n’est pas avec la politique économique de François Hollande que celà changera, il faut faire table rase du socialisme à la française, qui est devenu, par la faute de ses dirigeants, la roue de secours du capitalisme le plus inhumain.
    Vous serez emporté, par qui, quand, je ne sais pas, mais cela ne fait aucun doute, il suffit d’écouter autour de nous nos compatriotes.
    Vous ne trompez plus personne, que ceux qui ont des intérêts, tu sais, celles et ceux qui se retournent le plus facilement.
    Tu me me dira, que Montebourg et Hamon ont eu une promotion, et que Ségolène Royal, a ressuscitée; la guauchitude est de nouveau en marche !
    La France est sauvée !

  84. Pascal Beuvelet
    Posted 10 avril 2014 at 19:30 | Permalien

    Cher Gérard Filoche,
    Nous nous sommes déjà entretenus à ce sujet et je maintiens contre vos certitudes :

    « Tout parti est ingrat avec ses militants. » Malraux
    « Il faut souvent changer d’opinion pour rester dans son parti. » Cardinal de Retz

  85. Bob le camarade
    Posted 11 avril 2014 at 12:12 | Permalien

    C’est un socialiste vraiment de gauche qui le dit :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/liem-hoang-ngoc/110414/moi-parlementaire-socialiste-je-manifesterai-samedi-contre-le-pacte-d-austerite

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