La dette indigne
10 questions, 10 réponses
Par Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche.
Éditions Jean-Claude Gawsewitch, 240 p., 14,90 euros
En 10 questions, 10 réponses, les deux auteurs avancent leurs propositions après un passage en revue détaillé de toutes les solutions présentées : de la restructuration des dettes publiques aux plans d’austérité en passant par la « règle d’or », la sortie de la zone euro, les euro-obligations ou la monétisation des dettes publiques.
11 Commentaires
Où est la rigueur en France ?
Depuis 1959, les dépenses de fonctionnement des administrations publiques ont augmenté de 4 points de PIB.
4 points de PIB, cela représente 80 milliards d’euros par an.
Elle est belle votre affiche. Le Coquelicot c’est mieux que le « Bleu UMP » des meetings de François Hollande avant son élection de 2012.
Votre belle affiche tranche effectivement avec la honteuse et répugnante campagne du PS Valsien et pro-gouvernemental:
http://www.comoprint.com/media/wysiwyg//article_europeennes2014/Image_1.png
Quelle hypocrisie, n’est-ce pas ?
Bonne lutte à vous Monsieur Filoche !
vous comptez nos salaires bruts dedans ? n’importe quoi
Les suisses ont refusé ce we par referendum l’instauration d’un salaire minimum. Ils avaient déjà refusé, toujours par referendum, le plafonnement des salaires, la réduction du temps de travail et le passage de 4 à 6 semaines de congés payés.
Les suisses travaillent 40 heures par semaine, ont 4 semaines de cp par an, un salaire médian de 5000 euros par mois (mais pas de sécu), un taux de chômage de 3,3 %… Ils ne font pas trop dans le social, savent que seule l’entreprise, et pas les emplois subventionnés, peut assurer leur prospérité. Donc leur is est de 10 points inférieur au notre, leur droit du travail est beaucoup plus souple, on peut licencier sans contrainte, donc on embauche…. Leur dette publique est de 40 % du pib, et les cantons sont obligés de respecter l’équilibre budgétaire.
Bref, avec les modèles anglais et allemand, voici encore un modèle qui nous montre la marche à suivre pour réduire notre chômage endémique et dont nous devrions nous inspirer, au lieu d’appeler à davantage d’impôts et de dépenses publiques…
Nemo est toujours pauvret, les suisses ont déjà un smic plus elevé qu’ailleurs dans leurs CCT, et surtout tout ce qui fonctionne dans leur pays provient 1) de la banque 2) de l’immigration
Forfaits fiscaux en Suisse : Un sursis pour les riches étrangers
Les riches ressortissants français et d’autres Etats étrangers qui résident en Suisse peuvent dormir sur leurs deux oreilles, du moins provisoirement. Après le Conseil des Etats (Sénat), le Conseil national (équivalent de l’Assemblée nationale), vient en effet de rejeter l’initiative populaire « Halte aux privilèges fiscaux des millionnaires ». Mais le dernier mot appartiendra au peuple suisse. Le Conseil fédéral (gouvernement central) n’a toutefois pas encore fixé la date de la votation.
Millionnaires contre migrants
Le forfait fiscal, aussi nommé imposition d’après la dépense, est réservé en priorité aux ressortissants étrangers qui résident en Suisse mais qui n’exercent aucune activité lucrative. En 2012, 5’634 personnes étaient taxées ainsi, pour 695 millions de francs (1 euro = 1,25 franc suisse) de recettes fiscales, tous niveaux confondus (communes, cantons et Confédération). Il s’agit à 70 % de retraités. Mais des sportifs et des artistes en bénéficient aussi, de même que de richissimes chefs d’entreprises, comme le Suédois Ingvar Kamprad (PDG d’IKEA et homme le plus riche de Suisse) ou le Russe Viktor Vekselberg (actif dans de nombreux domaines industriels et financiers), qui dirigent leurs consortiums depuis la Suisse. Dans ce pays, ces millionnaires ou milliardaires ne sont pas taxés à la source – contrairement à des centaines de travailleurs migrants – mais s’acquittent d’un montant forfaitaire.
Cantons touristiques et Monaco à la fête
Six cantons suisses, généralement à vocation touristique, recourent davantage à ce système que d’autres. Vaud (Lausanne) est le canton qui compte le plus de bénéficiaires de forfaits fiscaux (1’536), devant le Valais (1’300), le Tessin (877), Genève (710), les Grisons (350) et Berne (211).
D’autres pays européens connaissent des pratiques fiscales similaires, notamment l’Autriche, la Grande Bretagne, la Belgique, le Portugal et Monaco. Détail intéressant, la majorité de ces pays font partie, comme la Suisse, de ceux qui accueillent le plus volontiers des capitaux en fuite.
Durcissement de la législation…
Sous la pression populaire, toute une série de cantons (Zurich, Schaffhouse, Appenzell Rhodes extérieures, Bâle-Ville et Bâle-Campagne) ont mis fin aux forfaits fiscaux, alors que d’autres (Saint-Gall, Thurgovie, Lucerne, Nidwald et Berne) ont durci les conditions d’accès à ce régime fiscal particulier. Des votations sur cette question sont en outre prévues prochainement à Genève et au Tessin.
Face au mécontentement grandissant, des mesures ont été prises pour rendre plus sévères les conditions d’octroi des forfaits à compter de 2016. La facture fiscale des riches étrangers va donc légèrement augmenter. A l’avenir, la dépense minimale prise en compte dans le cadre des impôts fédéral et cantonal s’élèvera à sept fois le loyer ou la valeur locative du logement, au lieu de cinq aujourd’hui. Pour l’impôt fédéral direct, le seuil du revenu imposable sera fixé à 400’000 francs.
… mais pas suffisant pour la gauche
Ces quelques progrès ne sont pas insignifiants, mais le Parti socialiste et les autres forces de gauche les jugent totalement insuffisants. Etoile montante du PS suisse, le Valaisan Mathias Reynard a ainsi souligné qu’un « principe est en jeu : l’équité devant l’impôt, sans privilège, sans passe-droit, alors que son camarade Stéphane Rossini a critiqué la « logique purement comptable et égoïste » des partisans des forfaits fiscaux. Quant à Regula Rytz, coprésidente des Verts suisses, elle s’est demandée pourquoi le tennisman Roger Federer n’y avait pas droit alors que Johnny Hallyday a pu en profiter lorsqu’il était établi dans la station bernoise de Gstaad.
Pour la majorité bourgeoise du Conseil national, l’initiative de la gauche aurait pour unique effet de « tuer la poule aux œufs d’or ». Son acceptation par le peuple pourrait faire fuir jusqu’à 80 % des contribuables étrangers concernés. Mais cette affirmation est purement idéologique, car à Zurich, par exemple, la perte de recettes fiscales (20 millions) découlant de l’abrogation des forfaits sur le plan cantonal et du départ d’un certain nombre « de réfugiés fiscaux » a été plus que compensée par une imposition normale des riches étrangers qui sont restés dans ce canton. Notons enfin que ceux qui défendent le principe des forfaits fiscaux sont les mêmes qui ont combattu l’introduction d’un salaire minimum légal. On vous le disait : les classes sociales existent aussi en Suisse !
Jean-Claude Rennwald
Ancien député (PS) au Conseil national suisse
Militant socialiste et syndical
Démocratie directe oblige, les Suisses votent souvent et parfois sur des sujets dont l’enjeu est relativement secondaire, comme l’heure d’été ou l’institutionnalisation d’un avocat des animaux. Pourtant, parmi les différents plats qui figurent au menu de la votation du 18 mai, deux revêtent une importance primordiale : l’introduction d’un salaire minimum légal et l’achat de 22 avions de combat pour l’armée suisse. Détail intéressant, le salaire minimum coûterait 1,6 milliard à l’économie suisse, alors que la Confédération devrait dépenser près du double, soit 3,1 milliards, pour renouveler une partie de sa flotte militaire aérienne
Primat des conventions collectives
Durant des décennies, les syndicats suisses, comme ceux d’Allemagne et des pays nordiques, ont fondé leur politique sur les conventions collectives de travail (CCT). Dès lors, l’idée d’ancrer un salaire minimum de 4’000 francs (*) dans la loi, comme le demande l’initiative de l’Union syndicale suisse, n’entre-t-elle pas en contradiction avec la stratégie suivie jusqu’ici ? Cet argument, ne tient pas, du moins si l’on procède à une analyse rigoureuse :
● En Suisse, 330’000 personnes – dont une majorité de femmes – ont un salaire inférieur à 4’000 francs par mois. Or, avec moins de 4’000 francs, il est impossible de vivre normalement dans ce pays.
● Cela correspond à près de 9 % des travailleurs, dont les trois quarts ont plus de 25 ans et ont terminé une formation !
● Seuls 50 % des salariés sont au bénéfice d’une CCT, soit le plus faible taux de couverture conventionnelle d’Europe occidentale, exception faite de la Grande-Bretagne.
● Certaines conventions collectives ne fixent pas de salaire minimum de branche.
● Il n’y a, en Suisse, que 40 % des travailleurs qui sont protégés par une CCT comportant des salaires minimaux.
Preuve que les syndicats n’ont pas changé leur fusil d’épaule, l’initiative prévoit d’inscrire, dans la Constitution, le primat des conventions collectives. La CCT serait ainsi renforcée dans son rôle central d’instrument de régulation des conditions de travail, le salaire minimum légal n’intervenant qu’à titre subsidiaire.
Des réflexions du même type ont été faites en Allemagne qui, dès 2015, sera le 22e des 28 pays de l’Union européenne à adopter une rémunération plancher légale et généralisée.
Contre le dumping salarial
Avec le développement des CCT, l’introduction d’un salaire minimum à 4’000 francs serait le meilleur moyen de combattre le dumping salarial que peut engendrer la libre circulation des personnes. Après l’acceptation de l’initiative de l’UDC (parti national-populiste) « contre l’immigration de masse », – approuvée par une partie de la classe ouvrière – le 9 février dernier, la généralisation du salaire minimum à 4’000 francs permettrait de réconcilier le monde du travail avec la nécessité de recoller les pots cassés avec l’Union européenne. Ce que n’a manifestement pas compris la droite dite modérée (libéraux-radicaux et démocrates-chrétiens) et le patronat qui, depuis des semaines, tirent à boulets rouges contre l’initiative syndicale. La bataille sera âpre jusqu’au dernier moment, raison pour laquelle il faut se méfier des sondages qui donnent l’initiative victorieuse le 18 mai.
Avions de combat : de 3 à 10 milliards !
Alors que le salaire minimum est soutenu par toute la gauche politique et syndicale, ce sont grosso modo les mêmes forces qui combattent l’achat de 22 avions de combat suédois Gripen. A cette nuance près qu’un comité de personnalités bourgeoises s’oppose aussi à cette acquisition.
Pour un pays qui ne connaît plus aucune menace extérieure depuis belle lurette, ce projet paraît délirant. Et ceci d’autant plus que si l’on ajoute au prix d’achat de 3,1 milliard, les coûts d’exploitation et d’entretien, ainsi que les futures mises à niveau nécessaires, ce ne sont pas moins de 10 milliards qu’engloutiraient ces avions de combat au cours de leur durée de vie !
L’achat du Gripen est également très risqué, comme l’explique Evi Allemann, députée socialiste au Conseil national : « Le Gripen E, tel que commandé par la Suisse, n’est pas encore développé et n’existe que sur le papier. Il est donc d’autant plus surprenant que la Suisse paie un acompte extrêmement élevé de 40 % du prix d’achat. » Autrement dit, si les Gripen devaient ne pas être livrés, ou livrés trop tard, les contribuables suisses assumeraient l’entier du risque financier. » Le 18 mai, ces arguments financiers pourraient bien faire disparaître du ciel suisse le rêve aérien du très nationaliste ministre de la défense Ueli Maurer.
(*) Ce montant, qui correspond à environ 3’300 euros, peut paraître extrêmement élevé. Mais n’oublions pas que la Suisse est un îlot de cherté, que le niveau du franc est particulièrement élevé et que ce pays ne connaît pas la sécurité sociale au sens français du terme
Le vote était ce we, et les suisses ont rejeté massivement cette idée de smic généralisé, car ils ont peur que cela nuise à leur compétitivité et crée du chômage. Ils ne veulent surtout pas suivre notre exemple.
t’as bien compris qu’il y a un smic pour 40 % des salariés en Suisse par CCT – plus élevé que le notre hein ?
et 91% des gens en Suisse gagnent + que ce smic
Il s’agissait dans ce referendum du 18 mai d’un minimum pour les « working poors » les plus précaires : 9 %
il s’agissait de combler les « trous » des secteurs non négociés – donc des injustices ?
et tu sais que 22 pays de l’UE sur 28 ont un smic ?
parce qu’on voit pas du tout à quelle compétitivité ça nuit ? ni même ce que tu cherches à dire exactement ? qu’il faut supprimer le Smic dans 22 pays dont la France ? ou abaisser 91 % des salaires suisses plus élevés que les nôtres ? ou ne pas augmenter 9 % des petits salaires suisses qui ont du mal à vivre ? Dis Nemo le robot t’as du mal à répondre à tes propres questions hein ?
Il existe 22 Smic en Europe dans les 28 états de l’Union. La premiere bataille est de faire établir un Smic dans les 28 pays. Il n’en reste que 6 à convaincre.
Il est possible ensuite de proposer et défendre un Smic européen progressivement aligné sur le plus élevé selon un calendrier et une méthode réalistes.
Constatons d’abord qu’il existe un Smic mondial : pour les marins et depuis 1994. Ce Smic négocié entre la FIT (Fédération internationale des transports) syndicats de marins et FAP (fédération patronale des armateurs) est réexaminé et ré évaluée entre pays signataires tous les deux ans en tenant compte de la parité des pouvoirs d’achat. Ce Smic mondial a été signé par plus de 48 pays et notamment par 18 pays européens. C’est précurseur : on peut envisager des Smic de branche ainsi : par exemple dans le transport routier en Europe ( ce serait plus facile à contrôler et ça éviterait les « go-fast » Varsovie Lisbonne avec des conducteurs routiers bulgares payés à prix bulgare traversant dangereusement le continent…)
Ensuite on peut établir des groupes régionaux de Smic selon leur niveau actuels : le plus élevé est le Luxembourg, le plus bas sont roumains et bulgares, mais Malte est plus élevé que le Portugal. Pour chacun de ces groupes de pays, on peut fixer, à économies comparables des progressions parallèles et concertées des niveaux de Smic. C’est un peu comme ça que, ce qu’on appelait les « abattements de zone » de nos SMIG, dans les régions françaises après guerre, ont évolué et ont été transformés peu à peu en Smic national unique en France après 1968.
Ensuite on peut établir une grille des Smic existants en « parité de pouvoir d’achat » : car ce qu’on achète avec 300 euros en Pologne ce n’est pas la même chose qu’avec 300 euros à Luxembourg. A partir de ces grilles comparées, on peut fixer des objectifs de rapprochements sérieux à moyen terme. Les écarts étaient grands (de 1 à 5) entre les salaires moyens de l’UE des quinze et ceux des dix nouveaux entrants en 2006, c’est-à-dire avant l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie, (à l’exception de Malte, Chypre et de la Slovénie), ils diminuent de moitié si l’on raisonne en « parité de pouvoir d’achat » !
Observons que ces écarts se réduisent encore si l’on rapporte les coûts salariaux à la valeur ajoutée produite pour obtenir « une mesure de la productivité de travail ». Ainsi le salaire moyen polonais qui était 6,6 fois inférieur au salaire moyen britannique exprimé en euros n’est plus “que” 3,3 fois inférieur à ce même salaire exprimé en « unités de standard de pouvoir d’achat. ».
Enfin, s’agissant des États membres les plus « compétitifs », « si l’on introduit une dimension temporelle, on constate qu’une dynamique de rattrapage est DEJA à l’œuvre.
Pauvre Némo, le robot !
Est-il seulement bien payé par le MEDEF ? Si ça se trouve le robot-enregistreur n’est même pas payé !
Sacré Némo /( Jean François Copé ? ) !
Tous les saariles sont plus e9leve9s au Luxembourg qu en France (25%)Le saarile mensuel minimum est de 1.757,56 EUR par mois pour les travailleurs ab non-qualifie9s bb e0 partir de 18 ans accomplis (au 1er janvier 2011). Pour les employe9s qualifie9s, le saarile minimum est de 2.109,07 EUR (au 1er janvier 2011)Ce qui fait les beaux jours des travailleurs frontaliers e9migre9s en majorite9 Frane7ais (source jobs.lu) car ce sont la plupart des smigard.source :Travailler e0 LuxembourgQuelle est la situation de l emploi au Luxembourg ?Il y avait en juin 2010 environ 343.267 salarie9s au Grand Duche9. Le poids des frontaliers ne cesse d augmenter, ils e9taient 150.463 a travailler au Luxembourg en juin 2010 et occupaient plus de 43% de l emploi total. Ainsi, 49,52% (soit 74.511) viennent de France, 25,25% (soit 37.988) de la Belgique et 25,23% (soit 37.964) de l Allemagne.