Des néo-blairistes se lancent à l’assaut du meilleur du Parti socialiste

 

L’heure est à sauver le Parti socialiste contre les assauts de ses pires ennemis, les vieilles méthodes des néo-blairistes sont à l’œuvre : vous verrez que tous ceux qui critiquent le PS d’aujourd’hui seront stupéfaits et le regretteront, si par malheur cette minorité, avec Valls, parvenait à ses fins

 

Incroyable, un premier ministre (de gauche) au pouvoir annonce que la « gauche peut mourir » ! Il précise, ce qui est inouï pour des français qui connaissent leur histoire et réfléchissent : « Elle n’a jamais été aussi faible depuis 1958 ».

 

Quoi, la gauche est majoritaire dans le pays, et le chef prétendu de cette majorité affirme qu’elle est sur le point de « mourir » ? Et remonte aux pires heures de 1958 ?

Alors qu’il y a 2 ans à peine, la gauche, le PS, dirigeait tout, les villes, les régions, les départements, l’assemble, le Sénat, la présidence ?

Alors qu’elle détient encore la présidence, l’assemblée, les régions, les départements ? Alors que la droite est en totale déconfiture et gagne… en perdant des voix ?

Alors que l’extrême droite s’affiche en tête par défaut ?

Alors qu’électoralement, la gauche ne souffre que de l’abstention laquelle est due entièrement à ce qu’elle ne fait pas une politique de gauche ?

Si la gauche est menacée de mourir, c’est par sa faute ! A peine après 8 semaines d’exercice du gouvernement Valls, le FN était en tête ! Contrairement à ce qu’il prétend le Premier ministre en est responsable : en huit semaines, il n’a pas su, pas voulu,  corriger le désastre des municipales, ni la ligne politique qu’il l’a produit en décevant nos électeurs.

Au contraire, par ses déclarations ( « il est difficile de faire quelque chose pour les salariés ») il l’a confirmé et amplifié !

En s’inscrivant, de façon incroyable, dans le défaitisme, la menace et le recul, Valls sape les espoirs encore forts de la gauche. En faisant cela, et même en faisant plier les cheminots et les intermittents, il justifie, austérité, le règne de la fiance et des marchés.

En fait la raison est que le premier ministre n’est elle pas que lui même appelle de ses voeux à faire mourir cette gauche-là !

Ceux qui ne le comprennent pas aujourd’hui le verront avec évidence demain.

Il tient un langage sectaire et non pas rassembleur. Il est venu au Conseil national pour donner la leçon. Son discours était arrogant et fermé. Il a menacé les parlementaires qui ont le courage de vouloir continuer à représenter leurs électeurs : halte à la « re-parlementarisation à outrance » (sic) s’est il écrié dans une Ve République dans laquelle chacun le sait, le Parlement, hélas, ne compte pas

Il s’est érigé au Conseil national du Parti socialiste, samedi 14 juin, en néo-blairiste qui veut faire la peau de la vieille gauche et de l’actuel parti : il est venu nous menacer !

Médiapart analyse à juste titre cette offensive et raconte que le premier secrétaire est prêt à suivre cette attaque sans précédent :  (cf. article de Stéphane Alliés, 15 juin 2014) : « Quand on lui demande si nous sommes en train d’assister à la mue du parti socialiste français en New Labour à l’anglaise ou en Parti démocrate à l’italienne, Jean Christophe Cambadelis opine. « C’est à ce niveau-là qu’il faut se situer. Ce qui est en jeu, c’est un nouveau parti socialiste »  Il enfonce le clou : « La force propulsive du cycle d’Epinay est arrivé à son terme ».

Ceux qui n’écoutent pas ces mots à temps et ne les prennent pas au sérieux, se réveilleront quand il sera trop tard : politiquement défaits en rase campagne ! L’attaque est absolument explicite : «  Il nous faut nous réinscrire dans une réalité qui a changé. On veut pouvoir dire : “le socialisme moderne est arrivé”

Mais il n’y a rien de « moderne » bien sur là-dedans, que du très très vieux libéralisme ! Même pas du « social libéralisme » ! Du néo blairisme ! « Néo » cela ne veut pas dire « mieux » ou « moins » cela veut dire pire ! Et que ceux qui ignorent encore ce que cela veut dire se repenchent sur l’histoire du travaillisme et de sa prise en main par une aile droite qui ne voulait plus entendre parler des syndicats de son pays.

Le blairisme c’est une vieille vieille politique archi usée, qui a servi de carpette de la City et ce sera ici, celle de la BNP, des 500 familles, de la troïka UE FMI BCE,  de la finance rapace et attardée qui a mis à sac l’Europe et ses peuples.

Cherchez, d’ailleurs dans le discours de Valls du 14 juin, il ne cherche même pas à masquer. Pas une concession à l’histoire du socialisme, pas une seule à Blum, à Jaurès ou à Mitterrand. Pas une seule aux salariés qui produisent les richesses, seulement des hommages à ces « Entreprises » abstraitement déifiées avec un « E » » majuscule !

Tout ça pour justifier l’austérité à moins 50 milliards contre le peuple, la soumission à la finance, les 35 milliards sans contrepartie au Medef, l’affrontement avec les cheminots, avec les intermittents, même avec la réglementation pourtant minimaliste des chauffeurs de taxis. Tout ça pour justifier la non-amnistie des syndicalistes, la suppression des élections et la casse des prud’hommes, les ouvertures du dimanche, l’explosion des CDD, la facilitation des licenciements, le gel des seuils sociaux, la mise sous tutelle de l’inspection du travail, le recul des retraites, le gel du smic et des salaires, le laisser faire des liquidateurs d’entreprises… et les signaux sont multiples dorénavant visibles jusque dans les détails, le pouvoir absolu des banquiers à l’Elysée, ou la nomination de Toubon en pseudo défenseur des droits

Tout cela pour mieux favoriser « l’acceptation par tous du cap fixé par le président de la République le 14 janvier dernier ».

C’est la déclaration de guerre : en fait ce n’est pas la gauche qui est menacée de mort. C’est le Parti socialiste !

Or le PS lui même n’est pas responsable de sa défaite de mars et de mai 2014, ce n’est pas la faute aux maires, ce n’est pas la faute à ses élus,  pas la faute à ses militants, c’est entièrement la faute à l’exécutif et à ses choix successifs et approfondis de ne pas respecter les promesses de mai juin 2012. Le rejet du PS est profond, sans précédent, mais en fait le parti lui même s’il était démocratiquement consulté serait massivement opposé à ce qui arrive, à ce qu’on lui fait subir du haut des institutions de la Ve République. Le projet du PS adopté en 2011 ce n’était pas ça, les programmes élaborés et votés en son sein, n’avaient rien à voir avec la politique libérale actuellement mis en oeuvre.

C’est ce qu’a répondu Jean-Marc Germain à Manuel Valls qui prétendait que, « dans l’opposition » le (vieux ?) PS (« incompétent ?) n’avait pas travaillé, ne s’était pas préparé : oui, nous avions un projet, oui nous savions comment faire une politique de gauche, ajoutant « Si au pouvoir on n’applique pas ce qu’on a pensé dans l’opposition, alors on le repense avec des hauts-fonctionnaires imprégnés par le monde de la finance ».

Résistance donc au Parti socialiste ! Résistance au groupe parlementaire socialiste ! Défense du parti socialiste de gauche, pluraliste, issu d’Epinay contre ces néo-blairistes désormais déclarés. Retour à l’unité de la gauche : « On ne pourra pas ressouder la gauche si la pratique du pouvoir est contraire à ce pourquoi on a été élu » déclare encore Jean Marc Germain.
Battre le collectif budgétaire de Manuel Valls est donc vital. Jean Marc Germain et Laurent Baumel l’ont dit :  « Nous irons jusqu’au bout de nos amendements ». L’un d’eux sera t il le prochain Premier ministre ?  Car une majorité rouge rose verte qui a préparé ces amendements en commun existe et peut s’affirmer.  Il en sortira un gouvernement de gauche répondant aux aspirations de mai juin 2012 : c’est la seule issue, la seule chance pour répondre aux aspirations sociales et ne pas aller dans le mur aux prochaines élections.

4 Commentaires

  1. Moh
    Posted 16 juin 2014 at 22:31 | Permalien

    Hélas, je pense que le PS est définitivement incapable d’une réaction contre Hollande, Valls et les banquiers. Les militants, les élus sont comme ébahis devant la prise de pouvoir de la finance que permet le gouvernement et Hollande, au point qu’on peut légitimement les soupçonner de ne pas vouloir s’y opposer.

    Si les frondeurs ne renversent pas ce gouvernement illégitime et traître comme ils en ont le pouvoir en le mettant en minorité sur le collectif budgétaire, preuve en sera faite.

  2. menger
    Posted 17 juin 2014 at 23:31 | Permalien

    Des propos délirants qui ressemblent bien à du Filoche ! C’est sûr, le peuple est tellement assoiffé de politique de gauche qu’il a voté FN à 25% (alors que le front de gauche stagne à 6%)
    Personne ne veut plus de vos lubies idéologiques d’un autre temps mon pauvre vieux. Il est grand temps de prendre votre retraite ! !

  3. Posted 18 juin 2014 at 7:49 | Permalien

    pauvret, analyse donc un peu les résultats, car ignorance et aveuglement ne peuvent pas tenir lieu de pensée
    quand la droite et le FN gagnent… c’est en perdant des voix… ils gagnent mais en pourcentage pas en chiffre absolu de voix … car la gauche s’abstient
    la gauche ne passe à droite !
    aux européennes, il y a 33 % de voix exprimées a gauche et sans doute environ 25 % d’abstentions de gauche,
    et les électeurs socialistes ne votent pas pour un autre parti, pardi : ils ‘abstiennent pour bien montrer à leur parti qu’ils ne sont pas d’accord…parce que celui ci ne tient pas ses promesses de gauche
    quant a ma retraite et aux attaques personnelles, recommencez à manquer de respect et vous n’aurez plus accès a ce blog…

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Vous pouvez vous connecter via Facebook ou tweeter avec Filoche. Vous pouvez aller sur le site D&S : http://www.democratie-socialisme.org. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence, tags creux, débilitants, vulgaires ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    quant aux attaques personnelles age, physique, etc elles sont exclues
    Nous sommes socialistes, si c’est pour venir dire « UMPS » c’est à dire reprendre l’expression du FN selon lequel nous sommes pareils a nos ennemis de classe, passez votre chemin… nous sommes de la gauche socialiste, nous défendons nos points de vue (exprimés dans la revue mensuelle D&S) et naturellement n’assumons que ce que nous défendons… Arrêtez aussi ce bashing organisé primaire de « commande » qui nous demande de quitter le PS : occupez vous des questions de fond, plutôt, nous sommes libres de militer là ou nous voulons ou c’est le plus utile, vous devriez vous réjouir de n’être pas isolés et qu’il y ait aussi une gauche socialiste
    il s’agit d’une page « commentaires » des articles, mieux vaut en parler
    La rédaction

  4. InternetDev
    Posted 18 juin 2014 at 13:34 | Permalien

    Vous ne vous rendez même pas compte à quelle point les médias de masse aide Valls.
    Même Audrey Pulvar, qu’on croit souvent indépendante, à tord, à fait mine de ne pas voire que Valls avait fait quelques sorties racistes (« Plus de Whites » dans l’émission de Bolloré et Trierweiller en 2009).

    Valls est comme Sarkozy, il veulent matter le pays et non le servir.

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