La réalité de la dette grecque

La dette grecque   -    Quelques chiffres généraux, tout d’abord

Fin 2014

11 millions d’habitants

PIB : 180 milliards d’euros

Dette publique : 320 milliards d’euros (176 % du PIB).

PIB : chute de 25 % entre début 2008 et fin 2014 (6 ans de récession). L’équivalent, en France de 500 milliards d’euros en moins.

Le PIB qui avait diminué de – 3,9 % en 2013 aurait cru (selon le gouvernement d’Antonis Samara) de 1,6 %. Il est vrai que quand on touche le fond, il est parfois possible de remonter un peu mais rien ne dit que l’on pourra atteindre la surface.

Le déficit public serait passé de – 13,5 % du PIB fin 2013 à – 1,6 % du PIB. Le dernier chiffre ne concerne que le déficit primaire (hors intérêts de la dette publique alors que c’est bien là l’un des principaux problèmes). Ce chiffre est, de toute façon, contesté par l’UE.

 

Les prétendus « plans de sauvetage » de la Grèce

Chiffres – Attac – Autriche (repris par Attac France) – Juin 2013

Impossible d’avoir d’autres chiffres, la Troïka (BCE, Commission, FMI) entretenant la plus grande opacité sur la destination des fonds soi-disant versés à la Grèce.

Total  des « aides » : 207 milliards d’euros depuis mars 2010.

23 tranches de financement, après vérification que les plans de destruction sociale (les « conditionnalités » disent-ils) aient bien été respectées.

Sont allés à la Finance

58 milliards : recapitalisation des banques.

101 milliards : versés aux créanciers de l’Etat grec (essentiellement des banques européennes et Etats-uniennes)

1 milliard : contribution de la Grèce au financement du Mécanisme Européen de Stabilité. La triste image d’un sauveteur en mer ajoutant un kilo de plombs aux pieds d’une personne en train de se noyer.

35 milliards d’euros ont été consacrés au paiement d’intérêts sur les bons du Trésor en attente (du 4ème trimestre 2010 au 4ème trimestre 2012). Attac ne comptabilise pas ces sommes dans les sommes qui sont allées à la Finance mais c’est pourtant la seule source de financement de la Grèce (en dehors de fonds de la Troïka et des impôts prélevés en Grèce) qui n’a plus accès aux marchés financiers et ce sont les spéculateurs qui achètent ces bons du Trésor. Le taux des bons du Trésor à 3 mois (et donc sans risque véritable) atteignaient 5 %, un pactole pour les banques.

Au total 195 milliards sont allés à la Finance.

L’Etat grec a, par ailleurs, affecté une enveloppe de 10 milliards d’euros au budget de la défense (2010 et 2011) afin de ne pas réduire les dépenses militaires, ce qui aurait porté préjudice aux fabricants d’armes allemands et français. Le budget de la défense grecque s’élève à 4 % du PIB en Grèce contre 2,4 % en France.

C’est donc, au total, 195 milliards d’euros qui sont allés à la Finance et 10 milliards aux marchandes de canon. Un total 205 milliards d’euros sur 207 milliards.   La Grèce n’en aurait perçu que 2 milliards.

Les prétendus plans de sauvetage de la Grèce étaient des plans de sauvetage de la Finance dont les Grecs n’ont pas vu la couleur.

Ces sommes étaient, d’ailleurs, versées sur un compte spécial, à la demande de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel.

Quand Merkel et d’autres parlent de « solidarité » envers la Grèce ils oublient que cette solidarité s’exerçait envers les banques et non du peuple grec.

En contrepartie de ces 2 milliards, la Grèce s’est vu imposer des plans d’austérité et des réformes structurelles qui ont entraîné :

- 25 trimestres de récession consécutifs et une baisse de 25 % de son PIB en 6 ans.

- Un taux de chômage dépassant 26 % de la population active, 60 % pour les moins de 25 ans (qui ne sont plus à l’école ou à l’université, mais à la recherche d’un emploi).

- Le licenciement de dizaines de milliers de fonctionnaires.

- Une chute de 33 % du salaire moyen dans les entreprises privées. Une chute de 30 % de la demande intérieure. Le Salaire minimum a diminué de 22 % et de 32 % pour les moins de 25 ans. Les retraites ont diminué, en moyenne,  de 25 %. Les allocations sociales ont fondu, elles aussi, comme beurre au soleil.

- Un taux de pauvreté égal à  36 % de la population.

- Des coupes claires dans les services publics. Des coupes de 40 % dans la santé qui a entraîné la rupture de l’approvisionnement en médicaments et la multiplication des hôpitaux de rue, gratuits, grâce aux dévouements de médecins et d’auxiliaires médicaux.

- La fusion et la privatisation d’une cinquantaine d’organismes publics pour le plus grand profit des multinationales allemandes et françaises.

Et pour quel résultat, en fin de compte :

La dette publique qui s’élevait à 113 % du PIB début 2009 s’élève aujourd’hui à 176 % du PIB.

La politique imposée par la Troïka a non seulement amené une catastrophe économique et sociale mais elle a entraîné une catastrophe financière alors que son but affiché était de rendre diminuer la dette publique de la Grèce!

D’où vient la dette grecque ?

Elle a commencé sa triste carrière sous la dictature des Colonels de 1967 à 1974, période durant laquelle elle a été multipliée par 4.

Elle a continué avec la Constitution de 1975 et toute une série de lois qui permettent aux armateurs grecs de bénéficier de 58 abattements fiscaux différents.

L’Eglise orthodoxe, principal propriétaire foncier du pays, était à peu près totalement épargnée par le Fisc.

Le système fiscal a permis aux principales fortunes grecques de placer plus de 600 milliards d’euros en Suisse (plus de trois fois le PIB annuel) sans que ces sommes soient frappées du moindre impôt.

La dette publique s’est accrue avec des dépenses d’armement qui font de la Grèce le pays européen qui a le budget militaire le plus élevée en proportion de sa richesse (scandale de sous marins de Thyssen-Krupp).

La multiplication par 20 du prix initial des Jeux olympiques de 2004, s’est soldée par un « trou » de 40 milliards d’euros.

L’étendu du déficit public grec a été révélé en 2009, par Georges Papandréou (Pasok), qui a mis a jour le maquillage des comptes par le parti de droite « Nouvelle Démocratie » de Kostas Karamanlis. C’est le pourtant le successeur de Kostas Karamanlis à la tête de ce parti, Antonis Samara,  qui avait maquillé les comptes de la Grèce que François Hollande, à peine élu, était allé soutenir, en juin 2012, à Athènes.

La croissance de la crise depuis 2010 est le produit de la combinaison des cures d’austérité qui ont plongé le pays dans la récession et de la spéculation financière qui fait exploser les taux d’intérêts (6 % fin 2009 et 12 % début 2010).

Pourquoi les spéculateurs encaissent-ils des primes de risque ?

Les banques qui spéculaient sur la dette publique grecque pouvaient emprunter auprès de la BCE (au taux de 1 %) les fonds qui leur permettaient de spéculer en acquérant les titres de la dette publique grecque à des taux variant entre 6 % et 12 %. Aujourd’hui, ils peuvent, après les dernières décisions de Mario Draghi, emprunter auprès de la BCE au taux de 0,05 % et prêter à plus de 10 % à la Grèce.

Les spéculateurs veulent à la fois la ceinture et les bretelles. Ils veulent bien encaisser les 6 % ou 12 % d’intérêt qui leur sont versés parce qu’ils prennent un risque mais ils ne veulent pas assumer ce risque quand il s’avère que leur spéculation est perdante. Et l’UE les appuie. Il faut dire que ces spéculateurs sont des banques et que l’UE ne leur a jamais rien refusé.

Les salariés grecs ne paient-ils pas d’impôt ?

Ils paient l’impôt le plus injuste, la TVA, que les « mémorandums » de la Troïka ont fait passer du taux de 19 % à celui de 23 %.

Ils ne peuvent pas, non plus, échapper à l’impôt sur le revenu puisque cet impôt est prélevé à la source, c’est-à-dire prélevé sur leur fiche de paye par les entreprises qui les reversent à l’Etat, avant même qu’ils aient perçu leur salaire.

Une taxe foncière, particulièrement injuste, qui épargnait les propriétaires de riches résidences et frappait les propriétaires de maisons modestes dans un pays où de nombreux habitants sont propriétaires de leur habitation principale a été instaurée par le gouvernement d’Antonis Samara.

Une étude de l’Expansion (06/09/2012) constatait que les Grecs qui ne payaient pas leurs impôts étaient les membres des professions indépendantes ou libérales : médecins, ingénieurs-conseils, experts-comptables… Il faut bien sûr ajouter les armateurs et l’Eglise orthodoxe.

La restructuration de la dette grecque en 2012

La dette grecque a été restructurée en 2012 mais comme cette restructuration s’est faite à l’initiative des créanciers, ce sont eux qui en ont profité.

Les créanciers privés et les banques qui étaient les principales créancières privées de la Grèce se seraient, selon Angela Merkel, « sacrifiés »,  en « effaçant » 53,5 % de leurs créances, c’est-à-dire 107 milliards d’euros.

En réalité, c’est pour sauver leur propre peau, que les banques et les assurances européennes ont accepté de « perdre » 107 milliards d’euros. Un défaut de la Grèce aurait alors risqué de provoquer une faillite des banques européennes, tant la dette publique grecque pesait dans leur bilan et tant les banques européennes (françaises notamment) étaient engagées dans le système bancaire grec. Plutôt que tout perdre, les banques européennes, principales créancières de la dette grecques, ont accepté de perdre 107 milliards pour sauvegarder leur existence.

Sur ces 107 milliards, d’ailleurs les banques n’ont pas tout perdu, très loin de là.

Elles ont, d’abord, été recapitalisées (sur le dos des finances grecques) de 58 milliards d’euros.

Ensuite, la valeur des obligations grecques n’avaient plus rien à voir avec leur valeur d’émission. Une obligation de 100 euros lors de son émission (sa valeur faciale) ne valait plus sur le marché secondaire (la bourse) que 10 euros dans le meilleur des cas. Les nouvelles obligations reçues par les banques et les assurances en contrepartie de leurs anciennes obligations avaient une valeur de 46,5 % de la valeur faciale des anciennes obligations. Soit une valeur de 46,5 euros pour une obligation de 100 euros qui ne valait plus que 10 euros sur le marché boursier. Un cadeau, donc, de 36,5 euros par obligation de 100 euros pour les banques !

Ensuite, les banques pourront faire jouer les assurances, les fameux CDS (Credit Default Swap) qu’elles avaient prises sur la dette publique grecque. Certes, d’autres banques devront cracher au bassinet les 3,2 milliards d’euros concernés mais ce sont essentiellement des banques anglo-saxonnes, Morgan Stanley notamment.

Cette opération s’est traduit par un nouveau et gigantesque transfert des dettes privées (des banques) vers la dette publiques, celles des institutions européennes (BCE, MES…) avec l’entière bénédiction de ces dernières.

Les gouvernements européens ont :

D’abord, prêté 52,9 milliards d’euros à la Grèce, lors d’opérations bilatérales, avec des fonds qu’ils avaient emprunté sur les marché financiers.

Ensuite, apporté 140,9 milliards d’euros via le Fonds européens de stabilité financière (aujourd’hui, devenu le Mécanisme européen de stabilité) et garanti ces 140,9 milliards.

Enfin, la BCE et les  banques centrales nationales de l’UE ont acheté sur le second marché pour 25 milliards d’euros des titres de la dette publique grecque.

Aujourd’hui, 223 milliards (chiffres d’Henri Sterdyniack et Anne Seydoux – La Tribune du 27/01/2014) de la dette grecque sont détenus par la BCE, le FESF et les autres Etats-membres européens. Il faut ajouter 32 milliards par le FMI. 80 % de la dette publique grecque est donc détenue par des institutions publiques.

JJ Chavigné

10 Commentaires

  1. step
    Posted 2 février 2015 at 11:55 | Permalien

    @aimedieu.

    Le problème est un des problèmes structurels de la zone euro. En forçant des pays socialement et économiquement divergeant à une monnaie unique, il y a eu une perte de contrôle généralisée non seulement de la valeur de la monnaie, durablement surcoté au seul bénéfice des allemands depuis plus de 10 ans, mais aussi de la capacité à générer de l’inflation.

    Monti essaye peut être de masquer ce problème congénital via son ‘QE’, mais ce n’est que du pipi de chat, pour des pays (dont la grèce) dont l’activité économique est principalement intra-zone euro. A partir de là aucun réajustement différentiel. Ce QE ne sert que les pays avec des exports hors zone euro, donc des pays dans un état correct, pas ceux qui sont au fond du trou.

    A partir de là si le réajustement monétaire est impossible, il ne reste guère que le réajustement social aka l’austérité. C’est ce que ne veut pas voir toute la gauche ‘européiste’ qui préfère les grandes tirades sur l’union des peuples, à la réalité sociale de leur pays. Particulièrement en France. Mais bon avec un animal emblématique qui chante les deux pieds dans la merde, autant dire que ce n’est pas surprenant.

  2. bugsy
    Posted 2 février 2015 at 12:29 | Permalien

    Sur la dette grecque, écoutez ou réécoutez la première de « Là-bas si j’y suis » du 21 janvier 2015 (abonnement: http://la-bas.org/)auquelle Filoche a participé (son intervention est sur le site cité).
    Les intervenants étaient: Éric Toussaint , Renaud Lambert, Frédéric Lordon, Serge Halimi, Antoine Chao.

    c’est ici : http://cadtm.org/Syriza-et-Podemos

  3. Posted 2 février 2015 at 19:58 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Pour la Grèce, changer l’Europe », disponible à l’adresse suivante : http://www.atterres.org/article/pour-la-grèce-changer-leurope
    Solidairement.

  4. Posted 3 février 2015 at 20:50 | Permalien

    À propos de dette, il en est une à propos de laquelle le parti prétendument socialiste nous doit des explications. Comment se fait-il, alors que l’avocat de François Fillon expliquait que l’UMP n’avait pas le droit de payer l’amende de Sarkozy (ce que la justice semble admettre avec la mise en examen, aujourd’hui, de Jean-François Copé), ce soit Bercy qui ait donné le feu vert à l’UMP en disant que « le paiement de ces sommes par l’UMP étant parfaitement légal » ?
    Pourquoi Bercy a essayé de sauver la mise à Sarkozy ?
    Ces gens là sont bien du même monde ! Blanc bonnet et bonnet blanc disaient les cocos en d’autres temps.

  5. Gilles
    Posted 4 février 2015 at 2:27 | Permalien

    Eric Toussaint qui était à l’émission « Ce soir ou jamais », à lire la très intéressante interview dans le Courrier:http://www.lecourrier.ch/127395/syriza_un_grain_de_sable_dans_l_engrenage

  6. Posted 5 février 2015 at 20:24 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Questions sur la dette grecque », disponible à l’adresse suivante : http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-khalfa/040215/questions-sur-la-dette-grecque
    Solidairement.

  7. Posted 14 septembre 2015 at 5:31 | Permalien

    Lyon, ce 14/09/2015

    Monsieur FILOCHE,

    Toutes mes félicitations pour votre brillante et très courageuse intervention lors de l’émission « 28 minutes » sur ARTE du 10/09/2015 en défense du Code du Travail actuel

    Les projets du rapport de Jean-Denis COMBREXELLE, qui contrairement à vous n’a jamais mis les pieds dans une entreprise, me paraissent extrêmement dangereux pour tous les salariés du privé d’abord, mais aussi par contagion progressive pour tous les fonctionnaires et assimilés du secteur public (cf. déjà les cadences infernales à Pôle Emploi !).

    J’ai particulièrement apprécié votre démonstration visuelle sur le volume très raisonnable du Code du Travail actuel français par rapport à son équivalent helvétique : son « obésité » apparente (dénoncée quotidiennement, à longueur d’antennes et d’éditoriaux par le M.E.D..E.F. et les économistes libéraux) est le fait du volume des commentaires sur les articles et non pas d’un trop grand nombre d’articles qui « étoufferaient » les entreprises.

    Bien qu’à la retraite, et sans engagement politique à gauche, je suis scandalisé par la démarche actuelle d’un gouvernement se disant socialiste qui veut, au nom d’une efficacité économique non démontrée, remettre en question les protections élémentaires acquises fort durement dans notre pays depuis 100 ans par l’ensemble des travailleurs des secteurs public et privé.

    Ma carrière professionnelle m’a donné la très grande chance de travailler à la fois :
    15 ans dans le Public (j’ai été successivement « Chargé d’Etudes » à la Direction Régionale du Travail de Lyon de 1974 à 1985 où je suivais l’évolution des qualifications professionnelles, puis après ma réussite au concours des IRA, attaché d’administration centrale au Ministère des Transports)

    puis 25 ans dans le Privé à caractère mutualiste (Compagnie d’Assurance des hôpitaux, des cliniques, maisons de retraite où j’ai été successivement attaché commercial, responsable d’une équipe d’inspecteurs d’assurance et enfin chef du service chargé du management des risques hospitaliers). Je pense donc avoir une vision large de l’activité professionnelle et une certaine distance permettant la réflexion constructive.
    J’ai donc pu observer successivement, de façon pragmatique, d’abord en tant que fonctionnaire, puis en tant que salarié du privé (exécutant puis encadrant), l’impérieuse nécessité d’avoir un syndicalisme actif, une formation continue permettant de progresser professionnellement ainsi qu’un code du travail protecteur en cas d’aléas professionnels ou de licenciement.

    Ma compagne, qui travaillait dans une société de prestations informatiques a fait l’objet à 52 ans, il y a 10 ans, d’un licenciement parfaitement injustifié : elle a été heureuse de se voir indemnisée aux Prud’hommes d’un montant équitable de son préjudice, montant que les projets récents de plafonnements défendus par le Ministre de l’Economie actuels auraient réduits à un niveau ridicule s’ils avaient été en vigueur.

    Pour toutes ces raisons, je tenais à vous dire Monsieur FILOCHE que j’admire profondément la justesse de votre combat, la pertinence de vos interventions, votre générosité désintéressée pour l’immense majorité des actifs des 2 secteurs de notre monde économique qui ne partent pas en cas de licenciement économique avec les montants que touchent certains grands patrons actuels avec leurs « parachutes dorés » .

    On ne peut continuer à demander plus longtemps aux salariés modestes et moyens de consentir à des sacrifices que ceux qui les congédient ne s’appliquent surtout pas à eux-mêmes !

    Cela va finir par exploser à échéance très rapprochée.

    Tenez bon Monsieur FILOCHE et sachez surtout que vous n’êtes pas seul.

    Une « majorité silencieuse », nommée ainsi avec une condescendance méprisante par les décideurs, est derrière vous !

    Très cordialement à vous.

    Christian LAF

  8. Posted 14 septembre 2015 at 6:39 | Permalien

    Gérard,

    Il n’est pas si loin le temps où nous tirions sur des ronéos « L’apprenti enchaîné » ou « Le retour du piolet ». Depuis, j’ai continué dans l’écriture. Elle a toujours été au centre de mes métiers.
    Ce week-end tu étais à quelques mètres de Soumya Ammar Khodja un des auteurs que je publie et qui était présente à la Fête de L’huma, invitée par la rédaction. Je suis devenu éditeur sur mes vieux jours tout en faisant un métier qui m’a amené jusqu’à la retraite.
    Homme publique, on peut te suivre régulièrement. Il m’est même arrivé de rencontrer quelqu’un qui lisait un de tes livres dans le train. Je vois que tu as gardé ta verve et tes engagements. Nous essayons tous, à notre niveau, de rester combatifs.
    A bientôt j’espère.
    Amitié

    Jean Darot (alias Jésus)

    Editions Parole
    http://www.editions-par

  9. Posted 14 septembre 2015 at 9:38 | Permalien

    Bonjour Monsieur Gérard Filoche,

    J’ai encore en mémoire votre intervention devant les socialistes… « La plus belle rotative (machine à papier) d’Europe », c’est vrai…

    Savez-vous combien de députés, acquis à la cause de Docelles, mail ci-dessous, ont eu la « politesse » de confirmer vendredi la réception de mon courriel : 1 sur 20, soit 5%.
    Savez-vous que ce 5 %, la courbe de Gauss en fait la démonstration, est le pourcentage « humain » des actifs de tout groupe qui s’engagent vraiment pour une cause quelles que soient les circonstances et les retombées.

    Evidemment, un haut dirigeant français, légion d’honneur, haute responsabilité au MEDEF et cadre supérieur dans une multinationale, et un dirigeant N°1 mondial de l’industrie papetière, maintes fois honoré au plus haut rang par ses pairs, font une paire hors pair.

    Il reste deux semaines pour que la papeterie de Docelles revive, reprenne la fabrication de papier sans bois non couché dont la balance commerciale française sera de plus en plus négative, et surtout lisez ma lettre restée à ce jour lettre morte…
    Air Liquide, Arjowiggins, UPM Kymmene et peut-être Georgia-Pacific ne veulent en aucun cas que la partie immergée de l’iceberg ISAC vienne au grand jour. La note à la quatrième page de la lettre attachée est un morceau « terrible ».

    M. Sundar, en cc, sera l’inventeur d’une demande « inamicale » de brevet Air Liquide EP 1448850, déposée le 17 octobre 2001 le lendemain d’un test ISAC réussi à Lock, usine Arjowiggins dans le Wisconsin, sous ma supervision et en présence… d’Air liquide et demande de brevet avec la complicité « prouvée » d’Arjowiggins France…Et ce fait, une des nombreuses trahisons, n’est qu’une petite partie immergée de l’iceberg appelé aussi ISAC/in-Line PCC, ou Richard/ATIP ou même Richard/Pesonen.

    Avec cette lettre au TC d’Epinal, j’ai conscience que c’est la dernière chance pour que cette papeterie ne ferme pas définitivement, car les Pouvoirs Publics depuis longtemps sont acquis à la fermeture. Air Liquide et Specialty Minerals France attendent avec espoir la décision du Tribunal pour démanteler leurs installations, « Verrue ISAC » à traiter définitivement.

    Cordialement

    Christian RICHARD

    De : RICHARD [mailto:c.j.b.richard@free.fr]
    Envoyé : vendredi 11 septembre 2015 09:12
    À : fasensi@assemblee-nationale.fr; guillaume.balas@europarl.europa.eu; pervenche.beres@europarl.europa.eu; abocquet@assemblee-nationale.fr; mgbuffet@assemblee-nationale.fr; jjcandelier@assemblee-nationale.fr; gcharroux@assemblee-nationale.fr; achassaigne@assemblee-nationale.fr; mdolez@assemblee-nationale.fr; afilippetti@assemblee-nationale.fr; cfranqueville@assemblee-nationale.fr; jfraysse@assemblee-nationale.fr; nathalie.griesbeck@europarl.europa.eu; ckhinouni@assemblee-nationale.fr; p.laurent@senat.fr; edouard.martin@europarl.europa.eu; nsansu@assemblee-nationale.fr; gserville@assemblee-nationale.fr; marie-christine.vergiat@europarl.europa.eu; mjzimmermann@assemblee-nationale.fr
    Cc : sauverlapapeteriededocelles@gmail.com
    Objet : Pour le redémarrage de la papeterie de Docelles

    Bonjour Mesdames et Messieurs les Députés,

    Vous venez de co-signer pour cette papeterie, un complément d’information à tous.

    Certains d’entre vous connaissent mieux quelques épisodes de l’affaire ISAC/In-Line PCC. C’est depuis 2006 que la papeterie de Docelles est régulièrement citée. J’ai en effet accepté un contrat de consultant en Finlande sur la promesse faite de terminer ISAC 2 dans les Vosges, en France, en le testant dans cette performante machine à papier, à proximité de deux unités chimiques d’Air Liquide et de SM France, capables de fournir les deux matières premières d’ISAC, sans le moindre investissement.

    Trois périodes à retenir : année 2008, mon contrat se termine « brusquement », année 2013, début de l’exploitation industrielle d’In-Line PCC, fidèle copie d’ISAC 1 à Jämsänkoski, usine UPM et année 2015, abandon de cette exploitation.
    A lire : http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-jb-richard et la lettre ci-jointe au TC d’Epinal. Retrouvez-moi aussi sur Facebook ISAC98, Linkedin et Twitter, réseaux ouverts à cette cause.

    Année 2008, probable que Mr. Tuomas Pesonen soit choisi avant sa thèse pour devenir au sein de Wetend Technologies le futur spécialiste In-Line PCC, mon « départ » libérant cette option.
    Année 2013, probable qu’il supervise le début d’exploitation à Jämsänkoski. En début d’année, Mr. Jussi Pesonen écrit dans son rapport annuel 2012 au sujet d’In-Line PCC, page 75. Il est dithyrambique sur cette innovation qu’il qualifie de futures « avenues » compétitives pour ses machines à papier.
    Année 2015, après ma conférence ATIP 2014, donc abandon d’In-Line PCC, Mr. Tuomas Pesonen quitte Wetend Technlogies pour Valmet. Vous l’avez lu dans ma lettre au TC d’Epinal.

    Vous avez co-signé : « En janvier 2013, le groupe finlandais UPM décide brusquement de vendre l’usine de Docelles » et « UPM (Mr Jussi Pesonen) a décidé purement et simplement d’abandonner ces salariés en leur interdisant de reprendre une quelconque activité en rapport avec leur savoir-faire ».

    On pourrait alors écrire : « En janvier 2013, le groupe finlandais UPM décide « logiquement » de vendre l’usine de Docelles…en interdisant aux salariés de reprendre une quelconque activité en rapport avec leur savoir-faire…et le procédé breveté ISAC, après la palme Innovation ATIP 2014 décernée à In-line PCC, pourtant procédé papetier non breveté à ce jour.

    Qui oserait « publier » ces quelques mots pour aider les salariés à retrouver leur emploi à Docelles en échange d’un compromis entre l’inventeur d’ISAC et les Finlandais pour mettre fin à cette triste affaire, la papeterie étant alors cédée pour 1 euro ?

    Cordialement

    Christian RICHARD
    CHAMBERY

  10. Posted 14 septembre 2015 at 9:59 | Permalien

    « Jeremy Corbyn, nouveau leader du Labour, va perturber la gauche européenne »

    LE MONDE | 13.09.2015 à 18h11 • Mis à jour le 13.09.2015 à 19h27
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    Le nouveau président du parti travailliste, au lendemain de son élection, dimanche 13 septembre.

    Quelle sera la portée de l’élection de Jeremy Corbyn à la tête d’un des plus grands partis sociaux-démocrates européens ? Nul ne sait dans quelle mesure le nouveau leader travailliste parviendra à mettre en œuvre son programme qui comporte deux axes principaux : d’une part, redonner la parole aux militants ; de l’autre, rompre avec les politiques de démantèlement de l’Etat social. Corbyn n’aura pas la tâche facile : il devra faire face à l’hostilité affichée d’une large majorité de députés travaillistes, aux tentatives de déstabilisation de la bureaucratie partisane et aux attaques virulentes de la presse tabloïd, qui fustigera le retour d’un « dinosaure » du socialisme des années 1970.

    Il serait hasardeux d’en conclure que la victoire de Corbyn va déboucher sur une crise profonde et son éviction rapide du poste de leader. Le député d’Islington n’est pas un candidat banal. Il est issu de l’aile gauche travailliste regroupée dans le Socialist Campaign Group qui compte actuellement neuf députés. Ce groupe entretient d’étroites relations de travail avec Unite et Unison, les deux principaux syndicats britanniques qui ont soutenu la candidature de Jeremy Corbyn. Pour bien comprendre le déroulé de cette campagne étonnante, il faut imaginer ce que serait en France le pendant de la situation britannique : Gérard Filoche recevrait l’investiture de son courant, Socialisme & démocratie ; soutenu par la CGT et le FO, il serait ensuite élu premier secrétaire du Parti socialiste par les députés, adhérents et sympathisants socialistes.

One Trackback

  1. Par soldat de métier le 14 septembre 2015 à 4:22

    Des méthodes militaires, jusqu’en sécurité publique !…

    Devant l’essor de la délinquance, les unités de gendarmerie sont amenées à utiliser des méthodes militaires pour garantir la sécurité publique. La vidéo reportage présente un dispositif complet monté à partir d’un cambriolage… Un banal cambriolage dans…

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