Le 13 juillet 2015 : un jour sombre pour la Grèce et l’Europe

Wolfgang Schäuble affirmait le 9 juillet, lors d’une conférence organisée par le Bundesbank à Francfort : « La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote, le FMI a raison de le dire » avant d’ajouter : « Il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l’Union européenne ». Et c’est ce dogmatique néolibéral, à la limite de la caricature, qui vient de l’emporter aux dépens du peuple grec.

Le gouvernement grec était totalement isolé dans sa lutte contre les « mesures absurdes » dénoncées par Alexis Tsipras.

Dès l’annonce des élections législatives en Grèce, le siège de la Grèce a été organisé. Le FMI et l’Eurogroupe ont suspendu immédiatement les aides prévues dans le cadre du 2ème plan d’aide. La BCE a refusé de verser les intérêts qui étaient dus sur les obligations grecques qu’elle détenait. Elle a mis fin à l’alimentation normale des banques grecques en euro. Le rôle de bras armé de l’Eurogroupe, joué par la BCE, s’est accentué avec l’annonce du référendum. D’un côté, elle orchestrait la « course aux guichets » des banques pour effrayer le peuple grec et le faire voter « oui », de l’autre, elle refusait de relever le plafond des fonds d’urgence qu’elle accordait aux banques grecques et qui compensaient l’hémorragie de capitaux qu’elle avait sciemment provoquée.

Pendant ces six mois décisifs, François Hollande est-il venu en aide au gouvernement d’Alexis Tsipras ?

L’accord signé le 13 juillet par les 19 membres de l’Eurogroupe, dont la Grèce, est une double défaite. Une défaite pour la Grèce, une défaite pour l’Union européenne.

Une défaite pour la Grèce

Le contenu de l’accord du 13 juillet est pire que l’accord auquel le peuple grec avait répondu « non » à plus de 61 % lors du référendum du 5 juillet. Les dirigeants européens ont voulu faire payer à Alexis Tsipras son crime de lèse-majesté : ne pas respecter la diplomatie secrète et inviter le peuple grec à donner son avis.

Pour « rétablir la confiance » entre la Grèce et ses débiteurs, mise à mal par ce crime de lèse majesté, l’accord du 13 juillet impose un calendrier très précis pour la Grèce, très flou pour l’Eurogroupe.

Avant le 15 juillet : un texte de loi devra être voté par le Parlement grec, nivelant les taux de TVA vers le haut et une réforme des systèmes de retraite ainsi que l’introduction de coupes budgétaires quasi automatiques dans l’hypothèse de déviation d’objectifs d’ excédents primaires (excédents budgétaires avant le paiement des intérêts de la dette), parfaitement irréalistes.

D’ici le 22 juillet, le Parlement grec devra voter une loi pour réformer et « dépolitiser » l’administration publique, réformer son système judiciaire civil et mettre en œuvre les règles de l’UE sur le renflouement des banques. Comme les déposants des banques chypriotes, il y a moins de trois ans, les déposants grecs vont faire la triste expérience qu’ils ne sont pas propriétaires des sommes qui figurent sur leurs comptes en banques, qu’ils ne sont que créanciers de leur banque et qu’à ce titre, ils devront participer à leur renflouement.

Il faudra, ensuite, fixer un calendrier précis pour mettre en œuvre toutes les réformes prévues par l’accord du 13 juillet : retraites, travail du dimanche (c’est une obsession !), privatisation du réseau de distribution électrique, accélération des privatisations et mise en place d’un fonds indépendant, basé en Grèce, qui devra planifier la collecte de 50 milliards d’actifs. 25 milliards seront destinés à recapitaliser les banques grecques, 12,5 milliards à accélérer le remboursement de la dette et 12,5 milliards seulement seront destinés à l’économie grecque.

Une fois tout cela mis en place, les parlements des Etats européens qui doivent être consultés le seront. Ce sera le cas du Bundestag.

Ce n’est qu’à ce moment là que de véritables négociations pourront s’ouvrir. Il s’agira, alors, de négocier, de façon précise, le nouveau « mémorandum » imposé par l’Eurogroupe et qu’une nouveau plan d’ « aide » de 82 à 86 milliards, qui pourrait être débloqué en 3 ans par le Mécanisme européen de stabilité financière (MES), pourra venir sur la table des négociations.

En attendant, il faudra mettre en place un « prêt relais » pour permettre à la Grèce de pouvoir rembourser la BCE en juillet et août ! Nul ne sait qui le mettra en place et quand il sera mis en place.

La restructuration de la dette publique grecque a été refusée alors que tous les économistes (y compris ceux du FMI) s’accordent pour dire qu’elle ne pourra jamais être remboursée. Alexis Tsipras n’a obtenu qu’un rééchelonnement de cette dette (allongement éventuel de la durée de remboursement, différé de paiement des intérêts) dont le calendrier n’est pas arrêté, tout en sachant que le dit rééchelonnement dépendra, selon l’accord du 13 juillet, « de l’application complète des mesures décidées dans le cadre du nouveau « mémorandum »…

Les 35 milliards du plan d’investissement ne sont qu’annoncés par Jean-Claude Juncker sans qu’aucun calendrier ait été défini. Il s’agit, de surcroît, d’un simple effet d’annonce puisqu’il ne s’agit que du regroupement de fonds structurels déjà budgétisés pour la Grèce sur la période 2014-2020.

Alexis Tsipras était arrivé à ces négociations, prêt à un « honnête compromis ». Il s’est trouvé placé devant l’exigence d’une reddition sans conditions. Il a préféré cette solution à une sortie de la Grèce de la zone euro, estimant, sans doute, qu’un « Grexit » aurait été encore pire, avec des dévaluations à répétition, une inflation importée considérable, une fuite précipitée des capitaux menacés, de perdre, en quelques mois, au moins 50 % de leur valeur…

Il reste maintenant à savoir si le Parlement grec et plus fondamentalement, le peuple grec accepteront une politique contre laquelle ils avaient voté à plus de 40 % en janvier 2015 et à plus de 60 % en juillet de la même année. Avec quelle majorité Alexis Tsipras pourrait-il gouverner ? S’il devait s’allier au Pasok, et à Nouvelle Démocratie, la victoire des néolibéraux serait complète, dans l’immédiat, du moins.

La Grèce ne sort pas de la zone euro mais c’est au prix de la poursuite de son effondrement

Les créanciers de la Grèce, l’Eurogroupe, n’ont tiré aucune leçon de l’effondrement de la Grèce. Les politiques de « réformes structurelles » et d’austérité vont écraser encore plus la demande privée et publique, alors qu’aucun plan massif d’investissement ne viendra compenser leurs effets. Le PIB de la Grèce ne pourra que continuer sa chute. Comme entre 2009 et 2014, les ressources fiscales vont diminuer même si la pression fiscale augmente. La dette publique, en proportion du PIB, va donc devenir de plus en plus lourde alors que l’Eurogroupe a refusé de restructurer la dette. La fiction bâtie en 2010, par Angela Merkel, à l’usage du « contribuable allemand », d’une dette grecque soutenable, continue. Il s’agissait, à l’époque, de sauver les banques européennes et en premier lieu les banques allemandes et françaises. Il s’agit, aujourd’hui, de sauver Angela Merkel.

Croire que la Grèce a obtenu trois ans de répit est une illusion. La dépression économique, programmée par les mesures imposées par l’Eurogroupe, rendra impossible de dégager l’excédent primaire prévu par l’accord et il ne faudra que quelques mois pour que les créanciers refusent de débourser les sommes prévues par le plan d’aide, si de nouvelles mesures d’austérités ne sont pas adoptées. Le cercle vicieux mis en place en 2010 s’accentue.

La Grèce est mise sous tutelle par l’Eurogroupe qui devra donner son accord à toute mesure économique, sociale et financière prise par le Parlement grec. Comment, dans des circonstances aussi dramatiques, François Hollande a-t-il pu affirmer que « la souveraineté de la Grèce a été préservée », et que « rien n’aurait été pire que de vouloir humilier la Grèce » ?

Il serait difficile de ne pas donner raison au prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, lorsqu’il affirme que « l’Allemagne a porté un coup sévère et ébranlé l’Europe » ajoutant qu’il n’est pas possible de « gérer une zone euro sans un minimum de solidarité » et jugeant « déraisonnable » d’en demander « encore davantage » à la Grèce.

Alors que le vote du peuple grec du 5 juillet est considéré comme nul et non avenu et que la décision du Conseil d’Etat grec de déclarer anticonstitutionnelle la coupe de 1,8 milliards d’euros dans le budget des retraites semble n’avoir pas existée, l’Eurogroupe est suspendu à la décision du Tribunal de Karlsruhe et au vote du Bundestag sur l’ « accord du 13 juillet ». Selon que vous serez puissants ou misérables, l’Eurogroupe respectera vos institutions, votre Constitution. Une Europe, assise sur des bases aussi arbitraires peut-elle prétendre à un quelconque avenir ?

Une défaite pour l’euro et l’UE

L’euro n’est plus irréversible. La menace du Grexit a été brandie par l’Allemagne et ses satellites. L’euro n’est plus qu’un conglomérat de monnaies différentes portant le même nom. Les Chypriotes avaient déjà fait l’expérience qu’un euro chypriote n’avait pas la même valeur qu’un euro allemand ou français, les Grecs subissent la même expérience, dans les pires conditions.

Les marchés financiers spéculeront contre les titres de la dette publique de tout pays de la zone euro qui connaîtra des difficultés à rembourser sa dette publique, sachant que l’Eurogroupe n’est pas prêt à soutenir un seul pays de la zone euro sans le soumettre à ses remèdes qui sont pires que le mal. L’Espagne, le Portugal, l’Italie sont les prochains sur la liste.

Un autre prix Nobel d’économie, Paul Krugman affirme, à juste titre : « Ce que nous avons appris, ces dernières semaines, c’est qu’être membre de la zone euro signifie que les créanciers peuvent détruire votre économie si vous sortez du rang ».

Une Union bâtie sur la coercition, le coup d’Etat financier permanent ne pourra pas durer très longtemps. En six mois de résistance acharnée, Alexis Tsipras a obtenu une sorte de victoire : il a mis en évidence pour tous les peuples européens, la nature de la zone euro, telle qu’elle est aujourd’hui.

Le rôle de la France dans ce drame

François Hollande a agi pour que la Grèce reste dans la zone euro. Il s’est opposé à Angela Merkel qui avait adopté le point de vue de son ministre des Finances et décidé d’expulser la Grèce de la zone euro. Il a, de ce point de vue, aidé Alexis Tsipras qui souhaitait rester dans cette zone.

Mais, il n’a rien fait pour permettre à la Grèce de rester dans la zone euro en rompant, en même temps, avec une austérité mortifère. Yanis Varoufakis témoigne, qu’au final, Michel Sapin s’effaçait devant les exigences du ministre allemand des Finances, dans l’Europroupe.

Garder la Grèce dans la zone euro pour la clouer au pilori afin de montrer la punition qui attend tous ceux qui voudraient déroger aux politiques d’austérités et de « réformes structurelles », ne peut, en aucune façon, être présenté comme une victoire de la Grèce ou de la zone euro.

Le Grexit n’est d’ailleurs que différé. Le premier ministre néerlandais Mark Ruttle annonçait déjà le 13 juillet : « Le Grexit n’est pas encore exclu ». Les conditions imposées par l’Eurogroupe peuvent difficilement conduire à autre chose qu’à l’effondrement de l’économie grecque et à une nouvelle augmentation de sa dette publique qui sera un prétexte à son expulsion de la zone euro.

François Hollande avait l’occasion de se battre réellement pour réorienter l’UE comme il s’y était engagé en 2012. Au contraire, l’UE a aujourd’hui un visage encore plus menaçant qu’avant la victoire de François Holland et son acceptation, sans qu’un seul mot en ait changé, du traité Merkel-Sarkozy (le TSCG) qu’il s’était, pourtant, engagé à renégocier. Aucune solidarité n’existe dans cette Europe qui ne fonctionne plus que sous la forme d’un tableau Excel. C’est une Europe de la coercition qui ne laisse plus aucune place à la souveraineté populaire.

Les « pas en avant » dans l’intégration européenne que propose François Hollande ne pourraient, dans le contexte actuel, se faire à qu’aux conditions fixées par la droite Allemande (mais aussi malheureusement par le SPD) : toujours moins de démocratie, toujours plus de pilotage automatique, détachant toujours plus l’UE des peuples européens et la menant droit dans le mur.

 

Gérard Filoche & Jean-Jacques Chavigné.

 

32 Commentaires

  1. Posted 14 juillet 2015 at 19:39 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’on écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord », disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/Jamais-je-ne-pourrai-voter-et
    Solidairement.

  2. Posted 14 juillet 2015 at 19:53 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’on écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « 1938, Munich – 2015, Berlin », disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/1938-Munich-2015-Berlin
    Solidairement.

  3. Giant steps
    Posted 14 juillet 2015 at 22:12 | Permalien

    Le 15 juillet Marie Claude Buffet sera une des rares élues de Gauche à ne pas voter contre ce que vous dénoncez. Etes vous donc ainsi isolé que meme les « frondeurs » et les soit disant communistes vont voter la mise sous tutelle du peuple grec par les marchés financiers.

  4. Greg
    Posted 14 juillet 2015 at 22:40 | Permalien

    Pourquoi Syriza ne s’est il pas servi du rapport préliminaire de la commission pour la vérité sur la dette publique grecque, qui dit que cette dette est illégitime, illégale et odieuse, comme il est dit dans le rapport?
    Y a t-il des raisons que nous ignorons qui empêchent cela?

    A en croire Eric Toussaint, coordonnateur de la commission: « Sur la base d’arguments fondés sur le droit international et le droit interne, le gouvernement grec peut suspendre de manière souveraine le paiement de la dette afin que l’audit des dettes soit conduit à son terme. Une telle suspension de paiement est tout à fait possible.  »

    Le problème vient il de la BCE qui a racheté les titres des banques française et allemande, socialisant ainsi d’éventuelles pertes privées, et faisant planer sur les contribuables qu’ils risquent de payer pour les grecs si ils ne remboursent pas?
    On connaît ce chantage habituel, au delà du blocus économique organisé sciemment ces 15 derniers jours.

    Est ce pour cela que Syriza ne brandit pas le droit international face à l’Eurogroupe?
    Si c’est ça, le fait de socialisé une dette privé est autant illégitime non? D’autant que le secret bancaire est invoqué entre deux institutions publiques (BCE, banque centrale grecque).

    C’est plus facile de juger après coup bien sûr, mais Varoufakis n’aurait pas du être écarté. Il me semble qu’il fallait maintenir une ligne dure face à des intégristes.

    Tsipras a annoncé qu’il a signé un accord auquel il ne croit pas.

  5. PICOT
    Posted 14 juillet 2015 at 23:19 | Permalien

    Cette stratégie est l’application des concepts économiques de l’Ecole de Chicago et de son gourou Friedman (le capitalisme du désastre  » ou « la stratégie du choc ») que mettent en oeuvre le F.M.I. et l’ultra-libéralisme européen. Ce qui fut appliqué en Amérique latine, en Irak, en Russie (et oui) etc. il est maintenant possible de l’expérimenter sur un peuple de l’Europe de l’Ouest (Naomi Klein dan son étude l’a (dé)montré dans les moindres détails – textes et preuves à l’appui)

  6. Posted 15 juillet 2015 at 0:54 | Permalien

    Je partage les mêmes points de vue et vous suis
    mais avec cet article j’en apprends encore
    je vais rajouter le lien dans mes articles demain
    encore merci pour cette information complète
    il me manquait justement quelques éléments pour pouvoir compléter mes articles, que j’ai trouvés ici
    notamment sur le pourquoi/l’origine des banques fermées

  7. Jack
    Posted 15 juillet 2015 at 6:05 | Permalien

    Et c’est encore un pas de plus vers le FN, qui seul, et bien que cela semble fou et déraisonnable, ait envisagé une sortie de l’eurogroupe. Il n’y a aucun opposant crédible en face, les magouilleurs UMP et leur politique d’austérité, les menteurs PS et leur politique… d’austérité! Quand au Front de Gauche, NPA et Verts, ils sont tout simplement muselés, complètement absents des médias. Or le français est un veau qui vote pour la meilleurs pub sur TF1… cqfd, la ligne vers la victoire du FN est toute traçée. -,- »

  8. Laurent Q
    Posted 15 juillet 2015 at 9:29 | Permalien

    M. Filoche, je respecte infiniment votre positionnement réellement à gauche. Cependant, comme le prouve l’exemple grec, il n’adviendra aucun sursis face au néo-libéralisme au sein de la zone Euro. Jamais. J’espère que vous vous en rendrez compte, pas trop tard, car dans le cadre actuel, toute vélléité sociale n’est que gesticulation. Nous ne les concurrencerons jamais en jouant avec leurs règles; ils ont même pris l’habitude de ne faire respecter que celles qui les intéressent et d’ignorer les autres. Courage et clairvoyance…

  9. sans ressources
    Posted 15 juillet 2015 at 9:35 | Permalien

    la démocratie née en Grèce il y a trois millénaire vient de mourir en Grèce ce dimanche
    RIP

  10. sans ressources
    Posted 15 juillet 2015 at 9:44 | Permalien

    cette mort de la démocratie n’est possible que par la compromission de ceux qui nous gouvernent et l’accepte, Tsipras ne devait pas dévoyer le vote du peuple, sont honneur aurait été de démissionner et de faire de nouvelles élections, il a accepté le déshonneur comme Chamberlain en 38 et il aura la faillite et en plus la méfiance de son peuple, la prochaine fois ce sera aube dorée et vous pourrez vous lamenter tant que vous voudrez, ce manque de résistance de la gauche nous ramène tout droit la bête immonde

  11. sans ressources
    Posted 15 juillet 2015 at 9:46 | Permalien

    et puis ce qui est dit plus haute est primordial pour notre société, alors que les ciseaux restent pour une fois au placard

  12. Jeff
    Posted 15 juillet 2015 at 19:02 | Permalien

    Et donc ?
    Le parlement grec doit le voter ou pas selon toi ?

  13. Bertie
    Posted 16 juillet 2015 at 11:53 | Permalien

    Bonjour,

    Sur le fonds indépendant chargé de récupérer l’argent issu des privatisations je crois que vous faites (comme tous les journalistes que j’ai lu) une petite erreur de lecture, le texte tel qu’il est rédigé est très malin et encore plus pervers qu’il ne semble.
    En effet il est dit que les privatisations pourraient rapporter jusqu’à 50 milliards et que des sommes récupérées (notez : que ce soit 50M€ ou moins…) 25 milliards iront à la recapitalisation des banques (le chiffre de 25M€ est en toutes lettres) alors que sur LE RESTE 50% ira à la réduction du ratio de dette (pour ne pas écrire : dans la poche des créanciers!) et 50% à des investissements. Il faut donc noter que le début du texte parle de 25 milliards en toutes lettres alors que la suite ne mentionne que des pourcentages 50/50 (sous entendu : de ce qu’il reste)
    Donc en fait ce qui est dit est : si le fonds de privatisation ne dégage que 30 milliards, 25 milliards iront à la recapitalisation des banques, 2,5 milliards au remboursements des créanciers et 2,5 milliards à l’investissement.
    Et si le fonds dégage moins de 25M€, tout ira à la recapitalisation des banques.
    Je pense que Varoufakis a bien vu l’astuce si j’en juges par ses commentaires sur son blog, où il dit bien que la partie investissement sera des clopinettes (si c’était 12,5M€ ça serait significatif, mais si c’est 50% de ce qui reste après avoir enlevé les 25 premiers milliards, là, oui, il s’agit de clopinettes).
    Bertie

  14. Henri
    Posted 16 juillet 2015 at 17:53 | Permalien

    Où sont les frondouilleurs au sujet de la Grèce ?

  15. Posted 16 juillet 2015 at 18:43 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Grèce, des propositions alternatives face à la capitulation de la nuit du 15 au 16 juillet 2015″, disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/Grece-des-propositions
    Solidairement.

  16. coma81
    Posted 16 juillet 2015 at 18:44 | Permalien

    Il faudrait maintenant que la gauche européiste analyse l’échec de la stratégie de Tsipras.
    - Faut-il que le gouvernement grec gouverne et mette en place l’austérité ?
    - Faut-il démissionner et laisser la droite revenir au pouvoir ?
    - Faut-il préparer la sortie de l’euro, en prenant à contre-pied tous les discours tenus jusque là ?

    Ces 3 solutions sont catastrophiques.

    La leçon est que la gauche doit arriver au pouvoir sur un programme de sortie de l’euro. C’est le seul moyen de ne pas mentir à son électorat.

  17. coma81
    Posted 16 juillet 2015 at 19:03 | Permalien

    Une perle de la gauche européiste :
    « . Nous sommes convaincus que la victoire du « Non » placera le gouvernement grec dans les meilleures dispositions pour arracher à l’Eurogroupe l’indispensable restructuration de la dette publique et mettre en place des réformes aussi justes qu’efficaces, tant il est vrai qu’un pays ne peut décoller boulets aux pieds. »
    http://www.democratie-socialisme.fr/spip.php?article3616#.VZoBX6wvxJc.twitter

  18. Moh
    Posted 16 juillet 2015 at 22:08 | Permalien

    Désormais, c’est clair : une politique de gauche n’est pas possible avec l’euro. Pas avec l’euro tel qu’il est, avec l’euro !

    Podemos et Syriza ne l’ont toujours pas compris.

  19. Giant steps
    Posted 17 juillet 2015 at 11:11 | Permalien

    Mon commentaire est soumis au modérateur depuis le 14 juillet. Ras lebol

  20. Posted 17 juillet 2015 at 20:30 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Les termes de la capitulation grecque », disponible à l’adresse suivante : http://www.okeanews.fr/20150717-les-termes-de-la-capitulation-grecque-par-yanis-varoufakis
    Solidairement.

  21. ffbr
    Posted 18 juillet 2015 at 13:37 | Permalien

    HOLLANDE: Dalaldier revenant de Munich . Triste sire.

  22. Posted 18 juillet 2015 at 18:47 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Discours de Zoé Konstantopoulou en faveur du NON à l’accord imposé par les créanciers », disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/Discours-de-Zoe-Konstantopoulou-en
    Solidairement.

  23. Democrate
    Posted 18 juillet 2015 at 22:26 | Permalien

    Bonjour M. Filoche.

    Avant toute chose, je dois avouer me régaler de vos interventions dans les médias. Vos coups de gueules sont bien souvent justifiés.

    Je cite la dernière phrase de l’avant-dernier paragraphe : « C’est une Europe de la coercition qui ne laisse plus aucune place à la souveraineté populaire. »

    Le projet initié par Washington avant la fin de la 2ème guerre mondiale (avec l’agent infiltré Monet, on le sait maintenant que les dossier de la CIA sont déclassifiés) est maintenant bien avancé. Je parle bien sûr de la construction européenne.
    En revoyant De Gaulle s’exprimer lors d’une conférence de presse (1962 de mémoire), on peut constater qu’il avait fait preuve d’une lucidité incroyable. Dès 1992, à l’assemblée nationale, Philippe Seguin avait exprimé ses craintes sur une perte de souveraineté lors d’un discours fleuve et néanmoins passionnant. Quelle lucidité là encore. Je précise que je ne suis pas « de droite ». Mais quand un politique de droite dit des choses justes, il faut le reconnaitre.
    Maintenant, les choses sont claires. Grignoter petit à petit la souveraineté des Etats, voilà le projet.
    Dorénavant, ceux qui parlent d’une Europe sociale sont soit des imbéciles, soit des complices des crimes de cette nouvelle dictature qui se présente sous les traits d’une démocratie.

    Des solutions existent. Il faut sortir de l’Union Européenne, de l’€uro, mais aussi de l’OTAN qui nous entraine dans des guerres illégitimes et dans le « choc des civilisations » cher aux dirigeants américains. Ainsi, la France redeviendra une Nation souveraine qui pourra décider seule des actions à mener pour assurer ses intérêts propres. Pas ceux des Etats-Unis américains.

  24. Posted 21 juillet 2015 at 18:34 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Pourquoi j’ai voté contre », disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/Pourquoi-j-ai-vote-contre
    Solidairement.

  25. Posted 27 juillet 2015 at 18:28 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Discours de Zoe Konstantopoulou au Parlement grec le 22 juillet 2015″, disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/Discours-de-Zoe-Konstantopoulou-au
    Solidairement.

  26. Posted 28 juillet 2015 at 19:45 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « La démocratie aux ordures », disponible à l’adresse suivante : http://lmsi.net/la-democratie-aux-ordures
    Solidairement.

  27. Posted 31 juillet 2015 at 18:20 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Un accord désastreux pour la Grèce et pour l’Europe », disponible à l’adresse suivante : https://france.attac.org/se-mobiliser/avec-les-grecs-contre-l-austerite-pour-la-democratie/article/un-accord-desastreux-pour-la-grece-et-pour-l-europe
    Solidairement.

  28. Jean
    Posted 3 août 2015 at 3:33 | Permalien

     » L’idée de Fronts de Libération Nationale est certainement une idée très puissante, que ce soit en France ou en Italie, où cette idée à des précédents historiques d’une force symbolique considérable, mais aussi pour l’Espagne, la Grèce et le Portugal. Mais, il faut comprendre cette idée comme un objectif. Les formes, à la fois politiques et organisationnelles, de ces Fronts pourraient être très différentes suivant les pays, en raison de contextes politiques eux-mêmes différents  »

    Jacques Sapir /  » Les perspectives d’un Front contre l’Euro  » :

    Article de vacance en attendant la Rentrée et le combat de Libération républicaine de la France :
    http://russeurope.hypotheses.org/4164

  29. Posted 5 août 2015 at 18:53 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’ont écrit nos camarades Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « La Présidente du Parlement grec a sauvé l’honneur de Syriza », disponible à l’adresse suivante : http://cadtm.org/La-presidente-du-parlement-grec-a
    Solidairement.

  30. Posted 16 août 2015 at 11:11 | Permalien

    Cher ami, cher camarade modérateur,
    Puis-je connaître les raisons pour lesquelles les commentaires postés à la suite de cet article ne sont pas publiés ? Merci d’avance pour votre réponse.
    Solidairement.

  31. admin
    Posted 13 septembre 2015 at 9:37 | Permalien

    Seulement pour des raisons de disponibilité militante, nous ne sommes que des bénévoles, dont la foi réellement socialiste est le seul moteur. Nous faisons ce que nous pouvons pour corriger au plus vite Cordialement JMC

  32. admin
    Posted 13 septembre 2015 at 9:45 | Permalien

    Effectivement, je comprends votre impatience, ce sont les inconvénients du bénévolat, de l’engagement militant, il arrive quelque fois, que ça ne fonctionne pas comme on le voudrait. Avec nos excuses

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