11 sept 73 Chili : Victor Jara : pour l’empêcher de chanter ils lui coupèrent les doigts

11 septembre 1973 : Allende et… VICTOR JARA :

les assassins étaient Pinochet et Kissinger : quand ce dernier passera t il devant un tribunal pénal international ?

voyez « Missing » film américain de Costa Gavras de 1982

Tout d’un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l’on entendit sa voix qui nous interpellait :

 » On va faire plaisir au commandant.  » Levant ses mains dégoulinantes de sang, d’une voix angoissée, il commença à chanter l’hymne de l’Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur.

C’en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant.

Chili, 42 ans. Anniversaire du coup d’Etat de Pinochet (11 septembre 1973, 11 septembre 2015)

« Savez-vous pourquoi il n’y a jamais eu de coup d’Etat aux Etats-Unis ? Parce qu’il n’y a pas d’ambassade des Etats-Unis aux Etats-Unis… » Michelle Bachelet, ancienne Présidente du Chili (fille d’un général assassiné avec la complicité des Etats Unis).

VICTOR JARA

Les mots ne sont pas innocents. On ne défie pas impunément le pouvoir, surtout s’il est entre les mains de dictateurs sanguinaires. Victor Jara en fit l’amère constat, payant de sa vie son engagement militant auprès de Salvador Allende au Chili.

Chantre de la révolution communiste, Victor Jara chantait le partage des terres, critiquait le conformisme bourgeois, dénonçait la répression militaire, condamnait la guerre du Vietnam…

Après le coup d’état du Général Pinochet, Victor Jara fut arrêté et emprisonné dans le stade de Santiago, lieu de triste mémoire. Il fut torturé et exécuté.

Pinochet a échappé à ses juges. Le monde de justice rêvé par Jara n’est pas pour demain.

 » On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l’officier, une hache apparut.

D’un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d’un autre coup, ceux de la main droite.

On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s’écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus.

L’officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant :  » Chante maintenant pour ta putain de mère « , et il continua à le rouer de coups.

Tout d’un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l’on entendit sa voix qui nous interpellait :

 » On va faire plaisir au commandant.  » Levant ses mains dégoulinantes de sang, d’une voix angoissée, il commença à chanter l’hymne de l’Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur.

C’en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant.

D’autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort.  »

Miguel Cabezas (extrait d’un article paru dans l’Humanité du 13 janvier 2000).

Le stade porte aujourd’hui son nom.

 

Ci joint le texte de la chanson  « Lettre à Kissinger  » de Julos Beaucarne

Lettre à Kissinger
{Parlé:}
Il y a des centaines de silences qui assassinent
Pendant des siècles et des siècles

Nos oreilles sont là pour nous tenir éveillés
Il y a des réveille-matin qui sonnent comme des clairons
Il y en a peu qui chantent des berceuses

Je veux te raconter, Kissinger,
L’histoire d’un de mes amis
Son nom ne te dira rien
Il était chanteur au Chili

Ça se passait dans un grand stade
On avait amené une table
Mon ami qui s’appelait Jara
Fut amené tout près de là

On lui fit mettre la main gauche
Sur la table, et un officier
D’un seul coup avec une hache
Les doigts de la gauche a tranchés

D’un autre coup, il sectionna
Les doigts de la dextre et Jara
Tomba, tout son sang giclait
Six mille prisonniers criaient

L’officier déposa la hache
Il s’appelait p’t-être Kissinger
Il piétina Victor Jara
« Chante ! » dit-il « Tu es moins fier »

Levant les mains vides des doigts
Qui pinçaient hier la guitare
Jara se releva doucement
« Faisons plaisir au commandant »

Il entonna l’hymne de l’U
De l’Unité Populaire
Repris par les six mille voix
Des prisonniers de cet enfer

Une rafale de mitraillette
Abattit alors mon ami
Celui qui a pointé son arme
S’appelait peut-être Kissinger

Cette histoire que j’ai racontée,
Kissinger, ne se passait pas
En quarante-deux mais hier
En septembre septante-trois

7 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 11 septembre 2015 at 18:38 | Permalien

    L’enregistrement de la chanson de Julos :
    https://www.youtube.com/watch?v=U1VxD6boMdg

  2. Mollaret Régis
    Posted 15 septembre 2015 at 16:46 | Permalien

    Il faudrait sortir de votre Bulle Gérard Filoche. Vous avez déjà organisé des primaires en 2012.Les candidats se sont exprimés. Ils souhaitaient à peu près tous faire la même politique libérale. Montebourg,qui avec un autre candidat de son acabit, avait supporté Ségolène déjà candidate en 2008, et quelques autres candidats tombés depuis dans l’oubli.
    Les médias ont privilégié le plus incapable de servir la France, mais le plus capable de servir la finance. Il fut élu. Ce fut une réussite. Le grand capital sait ou investir son argent pour son plus grand profit. Combien cela lui a-t-il coûté. Combien cela lui a-t-il rapporté. Hollande a choisi comme premier ministre le candidat 5% le plus réactionnaire et pour l’économie un grand spécialiste de la langue de bois. Valls a choisi pour les finances un banquier grand serviteur de la finance. Voilà ce qu’a donné votre rassemblement socialiste pour les primaires 2012. Avec un président qui s’est empressé de déclarer dès la publication officielle des résultats, qu’il n’était pas socialiste. Un premier ministre qui veut supprimer le mot socialiste dans le nom du parti. Et des ministres qui souhaitent faire entrer l’armée dans les écoles. Et des élus qui votent la confiance à leur premier ministre et toutes les lois scélérates antisociale. Résultat le pays régresse sur tous les plans.
    Et c’est sur ces bases là que vous prévoyez d’organiser la présidentielle de 2017. C’est avec ces gens là que vous voulez rassembler la « gauche ». Les financiers s’en frottent d’avance les mains. Vous leur assurez une défaite définitive de ce qui reste encore à gauche dans le pays. C’est la promotions que vous aussi faites du FN QU’AUCUN VOTE UTILE N’ENDIGUERA PLUS.

  3. Posted 21 septembre 2017 at 8:38 | Permalien

    Monsieur,

    Quand la gauche est en pleine crise, il faut se méfier des exagérations.

    je ne suis ni totalement pour ni totalement contre Macron, la vie est plus complexe.Et dans la situation actuelle de crise de nos hommes politiques, je n’imagine pas un instant Mélenchon au pouvoir

    Opposé aux lois travail, je suis toutefois en accord sur la remise à plat des régimes spéciaux, je suis pour le gel du point d’indice car en tant que fonctionnaire j’ai vu le système d’avancement et les primes qui compensent partiellement ce gel ; j’ai vu l’opposition farouche des administratrions centrales à toute remise en cause de leur organisation. C’est pour moi la contribution des fonctionnaires, protégés par leur statut, à la remise en ordre des finances publiques (je ne parle ni du personnel de santé ni des policiers).

    Tirer à boulets rouges sur Hollande, c’est bien, mais qu’avez-vous fait pour le système de santé, pour la situation des policiers (leurs moyens et conditions de travail) ? qu’avez-vous fait pour contrer l’obscurantisme religieux qui gangrène les quartiers vous qui avez tant voulu acheter la paix sociale ? ; qu’avez-vous fait pour les 100 000 jeunes qui quittent l’école sans diplôme ? qu’avez-vous pour mettre fin à la francafrique ? qu’avez-vous pour éclaircir le scandale du nucléaire et le coût inoui pour les futures générations ? qu’avez-vous pour la justice ? etc etc

    Monsieur Filoche, il ne suffit pas de tirer à boulets rouges sur Macron, ayez avec vos collègues de gauche le courage de faire un VRAI BILAN DE LA GAUCHE depuis 15-20 ans; C’est à cette seule condition que beaucoup de gens de gauche comme moi retrouveront une confiance dans leur parti.

    respectueusement

    jean-Louis Langeron

    Ancien fonctionnaire des Finances
    Ancien président d’ONG qui, accessoirement, n’a plus que le plus profond MEPRIS pour Mitterand et son soutien sans faille (avec son gouvernement de droite) aux tueurs Hutus.

  4. Posted 21 septembre 2017 at 8:57 | Permalien

    CONTRE LA RESIGNATION,
    POUR RASSEMBLER LA GAUCHE

    La question centrale aujourd’hui, pour un citoyen de gauche, c’est : « comment combattre la Droite moderne au pouvoir « . « Comment empêcher la régression sociale en cours « ?

    La réponse c’est « rassemblons la Gauche sur un projet ». Le PS en a été jadis l’artisan et il nous a mené à la victoire., en 1936, en 1981.

    Or que constatons-nous aujourd’hui au PS ?

    Le débat sur le rassemblement de la Gauche a-t-il été lancé ? Nullement.

    Le débat sur sur les causes de nos échecs électoraux massifs depuis 2012 a-t-il été lancé ? Non. C’est étonnant. Puisque c’est à la mode de copier le modern management, imagine-t-on une entreprise qui vient de perdre 75 % de parts de marché différer d’un an l’analyse des causes de ces échecs ? C’est travailler à sa disparition rapide. Est-ce l’objectif ?

    En tout cas, pour la « direction collégiale provisoire », qui ne comprend quasiment que des anciens partisans de Hollande, le plus urgent c’est de réformer les statuts !

    Pourquoi réformer les statuts maintenant ?

    Nos statuts sont démocratiques. Ils sont perfectibles. Par exemple, pourquoi élire au suffrage universel le premier secrétaire ? Ca fait vraiment 5ème République… Ce qui est moins démocratique, c’est la PRATIQUE de nombre de dirigeants…

    Pour affaiblir la démocratie ?

    Comment ? Par exemple en décrétant que les sympathisants ont autant de droits que les adhérents, qu’il suffit d’un « clic », comme à la « France insoumise » ou LREM, pour donner son avis… et conserver, grâce à une organisation centralisée, le pouvoir central. Pourquoi pas aussi imaginer de « faux sympathisants » ou même « faux adhérents », débarrassés de l’obligation de venir voter personnellement et de signer une liste d’émargement avec une pièce d’identitéi ! Ajoutons l’interdiction des « courants » qui permettent à des adhérents qui cotisent pour faire vivre le parti de se rassembler pour proposer des orientations autres que la « motion majoritaire » au congrès…

    L’informatique permet aujourd’hui de donner l’illusion de la démocratie.

    La « feuille de route » qui nous est proposée nous donne une indication sur le futur du PS. Le texte est rédigé de telle sorte qu’on ne puisse que cocher la case « oui ». Instruits des mauvaises pratiques courantes au PS, on peut craindre le pire. Avec 99 % de « oui », même avec 45 % de participation, aucune crainte. Cambadélis ou même Hollande pourront redevenir premier secrétaire !

    Ce ne sont pas les perdants d’hier qui vont faire gagner le Gauche. Le risque c’est de transformer le PS en nouveau « PRG ». Un parti de notables, plutspréoccupés de faciliter « le succès du quinquennat », c’est-à-dire de Macron, Le Drian, et autres Philippe… que d’une opposition, même « constructive »..Cette évolution achèverait de démoraliser les électeurs de gauche, les replis groupusculaires, voire sectaires.

    Voilà pourquoi je propose de voter, dans chaque section, une motion

    pour exiger de préparer le congrès avec les anciens statuts
    pour débattre du nécessaire rassemblement à Gauche, comme au PS portugais et espagnol :

    « Les adhérents au Parti socialiste français soussignés, demandent à la « direction collégiale provisoire » d’organiser le prochain congrès avec les statuts actuels, et de lancer immédiatement le débat sur le rassemblement de la Gauche, seul moyen de combattre la régression sociale en cours. ».

  5. Posted 21 septembre 2017 at 9:23 | Permalien

    Solférino à vendre : encore une délocalisation suite à un plan social
    (RE)ECOUTER 2’18
    Avec la baisse des APL, les socialistes ne pouvaient plus rester à Solférino. Fallait voir le train de vie qu’ils menaient !
    Avec la baisse des APL, les socialistes ne pouvaient plus rester à Solférino. Fallait voir le train de vie qu’ils menaient ! Trois mille mètres carrés ! Sur la fin il y avait plus de bureaux que d’électeurs ! Très bien situé, proche Assemblée nationale… enfin, si tant est que vous ayez encore des députés qui siègent !
    C’est triste, c’est une vente qui fait suite à un divorce…
    Entre le Parti Socialiste et ses électeurs. C’est pour les enfants que c’est dur…! Vous auriez vu la tête de Stéphane Le Foll… terrible. Il a perdu toute cette joie de vivre qui le caractérisait… Le prix ? Estimé autour de 55 millions d’euros… A 600.000 euros près Mélenchon rachetait le bâtiment… M’enfin, ça s’est pas fait. Allez, venez, on commence la visite.
    Ne regardez pas trop par terre, le parquet est rayé de partout…
    c’est comme ça depuis Mitterrand, on a renoncé à le réparer. Ici, dans le bureau du rez-de-chaussée, regardez, là… c’est le fauteuil dans lequel Manuel Valls a eu sa dernière idée de gauche. C’était en 2001. C’était son bureau, regardez, derrière la bibliothèque on trouve un tunnel secret qui mène directement au MEDEF. Je ne peux pas vous le montrer parce que le 9 juillet, suite à de gros orages, le sous-sol a été inondé. C’était à Cambadélis de s’en occuper mais il n’a pas eu le temps, parce qu’il était déjà occupé à colmater la fuite de députés qui partaient chez Macron.
    Sur votre gauche, c’est l’ancien bureau de Benoit Hamon ! On peut s’en douter à cause du motif du papier peint avec les fées et les licornes… Et alors là, juste de l’autre côté du couloir, c’est le bureau de Gérard Collomb. Oui l’ordinateur est resté allumé parce qu’il est parti tellement précipitamment quand Macron l’a appelé que… il a tout laissé en état… Regardez, c’est pareil dans la pièce qu’occupait Jean-Yves Le Drian…Lui, il a même laissé la fenêtre ouverte… c’est par là qu’il s’est enfui… Y’a des courants d’air, mais on cale les portes avec les bouquins de Jaurès !
    Aller, on monte au premier… On prend l’escalier, parce qu’ici l’ascenseur social n’a jamais fonctionné. Voilà, ici vous pouvez voir la chambre où Fabius a dormi pendant 35 ans. Très fonctionnelle, regardez, il y a de très nombreux placards… là par exemple à gauche, c’est celui de Gérard Filoche… En revanche, je ne peux pas vous montrer la pièce d’à côté, elle est condamnée, c’est… c’est le bureau de Jospin. Voilà, et puis là c’est celui de Harlem Désir… On ne sait pas ce qu’on doit faire de ses cartons parce que… personne ne sait ce qu’il est devenu… Plus de nouvelles.
    Voilà, quant à la façade, elle est impeccable. Il faut juste enlever la banderole « Merci François Hollande », c’était pour la fin de son mandat, personne n’a osé la décrocher.
    Voilà. Une fois que tout ça sera sur le trottoir, les socialistes se mettront peut-être à écouter la rue.
    L’équipe
    • Charline VanhoenackerChroniqueuse

  6. Posted 21 septembre 2017 at 10:15 | Permalien

    onjour

    Quelques articles récents sur le site de GDS :

    -Intervention de GF au BN du 19 septembre : http://www.gds-ds.org/intervention-de-gerard-filoche-au-bn-du-ps-19-septembre/
    -Vidéo de GF sur les ordonnances : http://www.gds-ds.org/presentation-des-ordonnances-macron-au-snu-fsu-de-pole-emploi/
    -Editorial de la lettre de D&S : http://www.gds-ds.org/edito-de-la-lettre-de-democratie-socialisme-n306-20-septembre-2017/
    -Le tract GDS pour le 21 : http://www.gds-ds.org/retrait-des-ordonnances-macron-abrogation-de-la-loi-el-khomri/
    A partager sur les réseaux sociaux

    Merci

  7. Posted 21 septembre 2017 at 10:59 | Permalien

    Retrouvez la liste des 14 personnes arrêtées ce mercredi par les forces de police espagnoles et leurs titres dévoilée par nos confrères de La Vanguardia :

    - Josep Maria Jové, secrétaire général du ministère catalan de l’Economie et bras droit de Carles Puigdemont

    - Lluís Salvadó, secrétaire aux Finances

    - Joan Ignasi Sánchez, conseiller au cabinet de la Consellera de Governación, Meritxell Borràs, arrêté à Sabadell

    - Jordi Puigneró, président du Centro de Telecomunicaciones y Tecnologías de la Información (CTTI)

    - Josué Sallent Rivas et David Franco Martos, deux responsables du CTTI

    - Xavier Puig Farré, responsable du Bureau des Affaires sociales

    - Juan Manuel Gómez, responsable de la Conselleria de l’Economie et de la Trésorerie

    - Jordi Graells, directeur de « Atención Ciudadana » du gouvernement catalan et responsable du vote électronique le 1er octobre prochain

    - David Palanca, responsable du Bureau des Affaires extérieures

    - Rosa Maria Rodríguez Curto, directrice générale du service de la Generalitat et responsable des développements informatiques, arrêtée à Madrid

    - Pau Furriol, propriétaire d’un entrepôt industriel à Bigues i Riells (Barcelone) où les agents de la Guardia Civil ont saisi entre six et neuf millions de bulletins de vote

    - Mercedes Martínez, liée à l’entrepôt industriel

    - Pep Masoliver, travaillant pour Fundacio.cat

One Trackback

  1. [...] la Huelga » tube de la Révolution espagnole de 1937 et «La Partida », hommage vibrant à Victor Jara (compositeur de cet instrumental et qui fut l’une des nombreuses victimes des sbires de [...]

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