Edito de la lettre hebdo de D&S
Nouvelle séance de négociation sur les retraites complémentaires ARRCO-AGIRC le 16 octobre. Les propositions du Medef visent à reculer le départ en retraite à 64 ans. Partir plutôt entraînerait un abattement sur la retraite. Totalement inacceptable !
Le patronat propose d’introduire des abattements au montant des pensions complémentaires versées avant 64 ou 65 ans. Partir à 62 ans entraînerait un abattement de 25% de sa pension et à 63 ans 15% de moins ! Le taux plein ne serait garanti qu’à 64 ans.
Rappelons que pour une retraite à taux plein, la règle est d’avoir 62 ans et 166 trimestres de cotisation. Cette règle, contenue dans la loi pour le régime général n’est pas remise en cause en droit. Mais, en fait l’abattement proposé par le Medef ne peut avoir que deux conséquences : soit reporter l’âge de départ à 64 ans, soit partir avec une pension amputée pendant deux ans.
Non seulement, le Medef n’accepte pas de jouer sur les paramètres de financement en augmentant les cotisations patronales mais il pousse à modifier les deux autres paramètres que sont l’âge de départ et le montant des pensions.
En faisant jouer à la baisse les pensions, le patronat tente d’ouvrir à nouveau le « marché « des retraites aux assureurs privés et aux banques. En repoussant l’âge du taux plein il fait le pari du retour de la droite en 2017 pour repousser une nouvelle fois l’âge de départ en retraite.
Pour bien se faire comprendre, le patronat propose d’aggraver le gel des pensions – ce qui est déjà le cas – un nouveau report de la date de revalorisation des pensions, un gel de la valeur du point couplé avec un hausse du prix d’acquisition des points ARRCO et AGIRC …
L’objectif est de parvenir à un régime complémentaire dit « à cotisations définies ». Dès lors que les sources de financement sont taries, l’équilibre financier n’est possible qu’en baissant les pensions des retraité-e-s, en réduisant le niveau des futures pensions au regard du salaire de fin d’activité, en reculant l’âge de départ en retraite.
Les soi-disant efforts financiers sur quelques années pour rétablir les comptes masquent de plus en plus mal un objectif de fond : bouleverser le système de retraite solidaire construit depuis la libération et basé sur des prestations garanties. Cette attaque doit être appréciée à son juste niveau et combattue fermement.
Toutes les organisations syndicales rejettent aujourd’hui les propositions patronales. Et comme le pointe la CGT, « les entreprises bénéficient de plus de 200 milliards d’aides publiques sous différentes formes (exonérations, CICE, pacte de responsabilité….) et ne pourraient pas trouver les 8 milliards nécessaires pour assurer le versement des retraites complémentaires à l’horizon 2020 ? ».
Alors que la droite (Sarkozy, Wauquiez…) met en cause la représentativité des syndicats de salariés, Manuel Valls a justement rappelé l’importance de ce qu’il appelle « les corps intermédiaires ». On serait en droit d’attendre de la gauche au gouvernement un soutien aux syndicats face aux exigences du Medef. Mais on attend…et on n’entend rien !
13 Commentaires
Bonjour,
Le MEDEF voudrait que le nombre de trimestres soit porter à 180… Cela correspondrait à 45 ans de cotisations. Le gouvernement en criminalisant la CGT envoi un signal fort au patronat… La perspective d’une baisse des pensions de retraite, la précarisation du contrat de travail. La déshumanisation des travailleurs va conduire inévitablement:
1°) A la monté du Front Nationale. Les travailleurs n’en peuvent plus…
2°) Une diminution de la productivité. Si je dois travailler plus dans le temps… Je fournirai moins d’effort…
3°) Si la France veut des produits de qualité, il faut payer les salariés en conséquences…
Tout cela prouve que le MEDEF croit encore à la lutte des classes… Et la classe privilégié à gagner la partie depuis les années 1980…
4°) Beaucoup de politiques ne sont qu’aux services du MEDEF certains membres du gouvernement issu du PS COMPRIS….
Pour la France
« Le Réveil de la France est en cours. Le Peuple descendra dans la rue sous peu.
Les premières manifestations sont symboliques : c’est la défense de la France d’abord.
Tout s’engage comme prévu. Et plus rien n’arrêtera le Plan.
Les difficultés en nombre sont là. Beaucoup est à faire.
La guerre est en France. Tous ceux qui ne Respecteront pas la Loi Juste seront combattus.
L’engagement de la France est la condition de l’apaisement du monde.
(La France est complice avec l’OTAN. Ce ne sont pas les USA qui gagneront.)
[Vous avez assez de messages pour comprendre, vous unir, lutter contre la fausse loi de (...).]
Le gouvernement tombera sous peu. Nous l’avons accusée de haute trahison et maintenons que tous ceux qui ont approché le gouvernement sont dans le camp de (…).
C’est l’honneur de la France, le Futur du monde qu’il faut sauver. Plus rien d’autre ne compte.
A commencer par la Politique extérieure : Paix et Unité avec la Syrie, avec la Russie, et le Juste droit rétabli sans concession en France.
Hâtez-vous. C’est votre seule Chance. La Guérison sera par votre engagement. »
http://www.clefsdufutur-france-afrique.fr/news/la-france-en-guerre/
On n’entend rien, mais on voit aux actes…
Cela se produit avec la bénédiction de Macron, du gouvernement Valls et des députés godillots.
Les provocations envers la solidarité nationale issue du CNR sont la marque du MEDEF et de son allié politique du moment au pouvoir.
Tout est fait pour que les cotisants perdent confiance ainsi les assureurs privés captent ces « odieuses charges sociales » de la solidarité afin de les transformer en » bénéfiques placements individuels d’épargne » au profit des banques et pseudos mutuelles.
Quant aux corps intermédiaires salariés, ils se doivent d’être modernes, réformistes, aptes à écouter sans réaction les leçons de pédagogie du « dialogue social », sinon ils sont qualifiés de voyous sur le champ et la police d’État est mise aux ordres des puissants.
Je prédisais la présence d’un Jules Moch au pouvoir, malheureusement les récents évènements montrent que c’est tout ce gouvernement et la majorité d’un parti qui sont contaminés.
« Ras le bol » « stop, stop, stop ».
Unité ä gauche sur un programme.
Air France. L’intersyndicale demandent la levée des poursuites et des procédures disciplinaires engagées contre tous les salariés.
Douze Organisations Professionnelles d’Air France réunies ce jour en intersyndicale dénoncent les méthodes d’interpellations de salariés Air France suite aux événements survenus lors du CCE du 5 octobre 2015.
Parce que les conditions de l’arrestation de ces salariés, présumés innocents, apparaissent plus proches de celles employées pour interpeller de potentiels terroristes que des salariés désespérés, victimes eux aussi de la violence sociale dans laquelle ils sont plongés,
Parce que le dialogue social est primordial,
Parce que les organisations syndicales sont les seules à pouvoir transformer la violence sociale des projets de la direction d’Air France en négociation,
Parce que la médiatisation à outrance et l’acharnement judiciaire ne sont pas favorables au retour de la sérénité et du dialogue social dans l’entreprise,
Nos organisations syndicales demandent la levée des poursuites et des procédures disciplinaires engagées contre tous les salariés.
Parce qu’Air France, ce fleuron de l’industrie française, est aujourd’hui en crise par manque de vision stratégique cohérente de ses dirigeants,
Parce que notre entreprise est victime du manque de soutien de son premier actionnaire, l’Etat, pourtant « propriétaire moral » d’Air France,
Parce que l’Etat régulateur défavorise l’environnement économique dans lequel notre compagnie est plongée et arbitre souvent au profit de nos concurrents,
Parce que les licenciements envisagés par la direction d’Air France, dans un contexte de croissance du transport aérien, constituent une faute majeure.
Parce qu’un avenir ambitieux pour Air France est possible,
Nous appelons à la mobilisation l’ensemble des salariés, le 22 octobre prochain, afin d’exiger un autre avenir pour Air France.
Roissy, le 13 octobre 2015
Mobilisation des syndicats de Tefal pour soutenir une inspectrice du travail
Une inspectrice du travail doit comparaître vendredi devant le tribunal correctionnel d’Annecy pour violation du secret professionnel et recel de courriels de l’entreprise Tefal, à Rumilly des poursuites scandaleuses pour les syndicats qui organisent une manifestation de soutien.
France 3 Alpes et AFP
Publié le 14/10/2015 | 11:25, mis à jour le 14/10/2015 | 11:54
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© AFP
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Un informaticien de Tefal, aujourd’hui licencié, est lui aussi poursuivi pour détournement de courriels et accès frauduleux à un système informatique. Il leur est reproché d’avoir rendu public des mails internes à l’entreprise montrant que la direction avait cherché à entraver le travail de l’inspectrice.
Dans un de ces messages, une cadre de Tefal, basée à Rumilly en Haute-Savoie, remarque ainsi que le directeur départemental du travail (DDT), Philippe Dumont, a « le pouvoir » de changer Laura Pfeiffer, l’inspectrice mise en cause, « de section administrative pour que Tefal ne soit plus dans son périmètre ». « Intéressant, non ? », souligne-t-elle.
S’ensuivent plusieurs échanges troublants entre M. Dumont et la direction de Tefal.
Saisi, le conseil national de l’inspection du travail (CNIT) a estimé en juillet 2014 que l’entreprise avait « porté atteinte » à l’indépendance de l’inspection « en tentant d’obtenir de l’administration (préfet) et du responsable hiérarchique le changement d’affectation de l’inspectrice ». « Ces pressions n’ont pas été suivies d’effet », souligne cependant le CNIT.
Par la suite, Laura Pfeiffer a établi un procès-verbal d’entrave à sa mission d’inspectrice, mettant notamment en cause sa hiérarchie. Elle a aussi porté plainte pour harcèlement moral contre M. Dumont. Ces faits font l’objet de deux enquêtes ouvertes par le parquet d’Annecy et confiées à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry.
- Pièce de théâtre -
Mais ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la décision du parquet, saisi d’une plainte de Tefal, de poursuivre l’inspectrice du travail pour violation du secret professionnel après la diffusion des courriels litigieux dans la presse.
Le 5 juin dernier, entre 350 et 500 personnes avaient manifesté devant le Palais de justice d’Annecy. L’audience initialement prévue ce jour-là avait été finalement reportée au 16 octobre à la demande des parties.
Les syndicats CGT, Sud, CNT, FSU et FO appellent à une nouvelle manifestation vendredi 16 octobre à 13H00. Et les intermittents du collectif 3A de Lyon reproduiront le procès au cours d’une pièce de théâtre devant le palais de justice.
« Quand on touche à l’inspection du travail, on touche aux droits des salariés », a mis en garde Fanette Freydier, inspectrice du travail syndiquée chez Sud. « On a le sentiment que la justice penche davantage d’un côté que de l’autre au détriment des salariés », a-t-elle ajouté.
Des inspecteurs du travail sont attendus de toute la France. Leur ancien collègue Gérard Filoche, figure de la gauche du Parti socialiste, devrait faire le déplacement, selon les syndicats.
En juin, c’est l’ancien secrétaire général de la CGT Bernard Thibault qui était venu à Annecy et avait promis de porter plainte auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT) si l’inspectrice était condamnée.
Le procureur d’Annecy, Eric Maillaud, a pour sa part contesté « formellement » avoir voulu, par ces poursuites, faire le « ménage » dans l’inspection du travail, des propos qui lui sont prêtés dans la presse.
Le patronat montre les dents dans les négociations des régimes de retraite complémentaires du privé, l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). L’ensemble du patronat, Medef, Cgpme et Upa, tape très fort et exige de nombreux de reculs sociaux fondamentaux qui, s’ils sont appliqués aux 13 millions de retraités du privé bénéficiant de ces complémentaires, serviront ensuite d’exemple dans les discussions sur tous les régimes de base pour les faire régresser un peu plus :
- remise en cause du départ en retraite à 62 ans, par une décote de 40 % de la retraite complémentaire en cas de départ à 62 ans, de 30 % à 63 ans… disparition de cette décote seulement à 67 ans,
- baisse du pouvoir d’achat des pensions, qui s’éloigneront encore plus de l’inflation officielle en étant « revalorisées » 1,5 point de moins que l’inflation ;
- baisse des pensions des nouveaux retraités, de plus de 3 %, en modifiant la règle de calcul de la pension ;
- diminution des pensions de réversions au prorata du nombre d’années de mariage par rapport aux plus de 41 ans de durée de cotisation requise et recul de l’âge de versement seulement à partir de 60 ans au lieu de 55,
- réduction des solidarités en diminuant les droits de retraite attribués aux chômeurs ;
- fin de la caisse des cadres en fusionnant les 2 caisses, pour utiliser les réserves financières de la caisse de tous les salariés pour renflouer celles des cadres, en déficit prévu dès 2018.
Ces reculs fondamentaux veulent mettre fin au progrès social. Finie la volonté d’utiliser l’augmentation de la productivité pour permettre de travailler de moins en moins tout au long de la vie : temps d’études plus long, réduction du temps de travail et congés payés, mise en place de la retraite à 65 puis 60 ans. Aujourd’hui, le monde de la finance impose l’augmentation des profits, l’explosion des dividendes, l’accroissement des inégalités et obtient des reculs sociaux importants.
Les régimes de retraites sont mis à mal par le chômage et la baisse de cotisation qu’il engendre. D’autres solutions sont possibles, favorisant l’emploi et pas la finance, l’augmentation des salaires, ceux des femmes en particulier. La réponse du passé, l’augmentation des cotisations sociales, doit se poursuivre pour mieux partager les nouvelles richesses créées. Il suffirait par exemple d’augmenter de 2,45 points les cotisations retraites de la caisse des cadres, la plus en péril.
L’Union Syndicale Solidaires refuse les reculs sociaux proposés par le patronat pour les retraites complémentaires, avec l’idée de les imposer ensuite aux régimes de base. Nous revendiquons le progrès social, l’augmentation des cotisations sociales retraite, l’intégration des régimes complémentaires dans les régimes de base afin que chaque salarié cotise à une seule caisse de base.
Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires, Paris, le 28 mai 2015.
Tefal à Rumilly, puis ceci à Paris, pour qui roule le gouvernement ? :
« La liberté d’informer sacrifiée sur l’autel du secret-défense », titre le point. en septembre dernier, trois journalistes français ont été condamnés par la cour d’appel de paris à 3 000 euros avec sursis pour « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».
http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/trois-journalistes-condamnes-pour-atteinte-aux-interets-fondamentaux-d-a119000116
« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations ou règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. »
Paul Lafargue
Bonsoir,
J’ai signé la pétition relative à MACRON et puis après…
Je croyais qu’un ministre ça fermait sa gueule ou sa démissionnait…
C’est vrai pour MACRON la politique c’est suranné, alors ce que peuvent en dire les politiques.
Remarquez bien que d’une certaine manière je suis « Macronien » je vais voter moderne, c’est à dire à ma manières aux prochaines échéances électorales….
Un parti qui fait un tel écart, qui à des dents aussi espacées pour ratisser large… le râteau, il n’a pas fini de se le prendre ! Et c’est pas fini… le changement c’est maintenant et pour longtemps !
Tout ceci ne fait que confirmer ce que je pense depuis des mois et des mois, ni le PS, ni ceux qui de l’intérieur veulent le changer n’ont d’avenir politique. C’est triste mais c’est comme ça.
Aux prochaines échéances électorales je vais utiliser mon bulletin de vote comme un cahier de doléance !
Ce sera là un acte démocratique plus utile que de voter socialiste.
Cordialement Xavier Goguey
PS : Après la lecture du livre de Pierre JOXE : « Soif de Justice » et après le départ de l’ancien ministre du travail j’avais proposé votre nom comme ministre du travail…
C’est dire désormais à quel point ce gouvernement s’intéresse au travail et aux salariés !
Bref, un gouvernement de gauche, il est grand temps que la farce se termine.
Réformer les retraites, c’est-à-dire les raboter de toutes les façons possibles, il y a des décennies que nos gouvernements de droite s’y emploient. Et cela au nom d’un bon sens et d’une logique absolument inattaquables. On vit de plus en plus vieux, il faut donc travailler de plus en plus longtemps. Comme au 19ème siècle, où l’on mourait jeune, il était normal de faire travailler les enfants dès 8 ans. La déculottée de Napoléon III en 1970 révéla à nos classes dirigeantes que leur nationalisme s’accommodait mal de leur cupidité, les remarquables lois sociales de Bismarck, auxquelles tiennent encore tant nos Alsaciens-Lorrains, lui ayant procuré de solides soldats Prussiens, face à nos générations de jeunes en moins bonne santé parmi lesquels on comptait de nombreux réformés. Si l’on voulait que les jeunes puissent mourir pour la Patrie à 20 ans, il ne fallait pas préalablement les tuer au boulot. Mais il y a des incorrigibles. Pour le démantèlement des acquis sociaux, c’est une marche en crabe, une fois d’un côté, une fois de l’autre. Balladur avait commencé par ménager fonctionnaires et salariés du secteur public, obtenant la passivité peu glorieuse de leurs syndicats, ce qui lui avait permis de sabrer impunément les régimes de retraite des salariés du privé, disséminés entre des centaines de milliers d’entreprises, peu syndicalisés et incapables de se défendre de façon collective. Un peu plus tard, ayant jugé le temps venu de taper sur les fonctionnaires, ses compères d’alors, s’adressant à ces mêmes salariés du privé, dénonçaient indignés l’injustice dont ils étaient victimes: «Comment pouvez-vous supporter ce privilège qu’ont les fonctionnaires et les salariés du secteur public de partir en retraite cinq ans avant vous. Est-ce admissible? » Assurés de leur approbation, ils avaient alors pu faire subir le même traitement aux fonctionnaires et aux salariés du secteur public. Dans la dénonciation de leurs inadmissibles privilèges, il y en a qui s’était surpassé, c’était Denis Jeambar, alors directeur de l’Express, qui révélait dans son éditorial du 17/10/2002, cette injustice scandaleuse :
« Un fonctionnaire peut espérer de cinq à sept années de vie de plus qu’un salarié du secteur concurrentiel : une donnée qui en dit long sur la pénibilité comparée du travail dans ces deux univers. »
Je lui avais demandé en vain de faire connaître la solution qu’il proposait. Les employeurs du privé devaient-ils y rendre les conditions du travail moins mortifères ou ceux du secteur public obtenir d’y raccourcir la durée de vie ?
Je me suis beaucoup amusé des incongruités de cette entreprise de démolition des acquis sociaux, notamment aussi dans le domaine des pensions de réversion, où j’ai réussi à publier quelques articles vengeurs pour la veuve et l’orphelin, victimes du désœuvrement d’un Philippe Douste-Blazy privé de canicule.
Bonsoir,
Votre analyse sur les évolutions (le terme recul serait plus adapté) du droit du travail après la loi Macron indique qu’il deviendrai possible d’assujettir les différends entre employeur et salarié au droit civil plutôt qu’au droit du travail (modification de l’article 2064 du code civil.
Or, je viens de découvrir qu’un projet d’ordonnance du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations est en cours d’élaboration et devrait être publié en 2016.
Entre autres dispositions, cette ordonnance prévoit d’étendre très largement la notion de contrat. Par ailleurs, il introduit, dans le code civil, des notions qui rappellent étrangement le code du travail, à savoir, les notions de contrat à durée indéterminée et à durée déterminé. Cela répare une lacune du code civil mais cela se limite-t-il simplement à cela ?
N’étant qu’un amateur de droit et sans les compétences nécessaires pour pousser l’analyse.
Dalloz fournit un fascicule d’analyses et de propositions sur ce projet en supplément gratuit au code civil. Je l’ai donc eu grâce à ma fille qui commence des études de droit.
Ces analyses seraient disponibles sur le site suivant : http://reforme-obligations.dalloz.fr/
Le projet d’ordonnance est accessible à l’adresse suivante : http://www.justice.gouv.fr/publication/j21_projet_ord_reforme_contrats_2015.pdf
En vous remerciant pour votre combat et en espérant vous y avoir aidé.
Bien cordialement.
Xavier Porcedda
Pour toucher une retraite complète, il faudra désormais travailler un an de plus. Alors qu’on jette les salariés de plus de 50 ans.
Et il ne faudrait pas, parce que ça fâche Gérard, parler de syndicats jaunes ?
Tout ce qui intéresse ces bureaucrates de la CFDT, de la CGC et de la CFTC, c’est d’avoir des plaçous dans les caisses de retraite.
Le syndicalisme en France est sinistré, et le « paritarisme » est une monstruosité qui fait le jeu du MEDEF. Il faut avoir le courage de l’admettre.
Bonjour à tous,
Hier soir, les salariés des 3 sites de prosegur ont voté majoritairement pour la signature du protocole et la reprise du travail.
Après 5 semaines de grève, nous ne pouvons que saluer leur détermination, et leur résistance dans ce véritable combat de classe mené par le patron de cette société acompagné des pouvoirs publics.
Ils n’ont pas obtenu l’ensemble de leurs revendications mais ils ont fait bouger les lignes et ils n’ont pas plié!!! et ceci malgré toutes les provocations, les actions en justice, les tentatives de déstabilisation, de division des salariés….
Ce conflit est la démonstration que les salariés ne sont pas pret à accepter les reculs sociaux à répétition et les intimidations subies de toutes part.
A prosegur, la direction serait bien inspirée de tirer les enseignements de ce conflit, car elle doit etre convaincue que plus rien ne sera comme avant et que les salariés ont gagné en dignité et en respect!
Ce conflit est aussi à l’image du malaise social et du ras le bol grandissant dans beaucoup d’entreprises.
Les pouvoirs publics qui, à travers ce conflit, ou à l’image de ce qui se passe à Air france, devraient, plutot que de s’étonner du boycott de la CGT à la conférence sociale, apporter les bonnes réponses aux préoccupations actuelles.
Les « prosegur » ont apporté la réponse qu’il faut. Nous devons nous mobiliser, faire grandir le rapport de force ici, comme de partout pour nous faire entendre!
Sans la lutte, le dialogue social n’existe pas!
Ce conflit a suscité beaucoup d’émotion et restera marqué par le décès de leur collègue de valence suite à un tragique accident sur le piquet de grève.
Nous tenons également à souligner la solidarité et le soutien de la part de nombreux salariés de notre département que nous remercions.
Nous appelons à poursuivre cette solidarité financière pour aider les grevistes qui rappelons le, ont résistés 35 jours. Le seul jour rémunéré est celui des obsèques de leur camarade.
Vous pouvez continer à faire parvenir vos chèque à l’UL ou UD à l’ordre de CGT Prosegur.
Merci à tous.
Pour l’UD CGT 42
Mireille CARROT