Analyse du moment – De l’explosion sociale à venir – et des grandes primaires pour gagner à gauche

Le 9 mars, c’est un mai 68 qui peut commencer. C’est dans l’air. Cette possibilité couvait depuis de longs mois sinon un an ou deux et je l’ai dit souvent. La raison en est que les espoirs de mai juin 2012 ont été trahis mais que jusque-là personne n’était parvenu à agglomérer un front assez large et à saisir une opportunité assez unifiante et évidente.

Rancoeurs, amertumes, colère, déceptions, couvaient sous les braises. Et la division faisait rage. Les premières attaques contre le code du travail ont ainsi pu passer sans réaction trop grande. Mais la gauche au fond de son grand cœur ne cédait pas.

Quand on a essayé de mobiliser de toutes nos forces contre l’ANI du 11 janvier 2013, et la loi Sapin, le 6 mars et le 9 avril 2013, des millions de gens étaient encore incrédules, peu informés, et sous le coup du début de la trahison. La CGT était en pleine crise de direction. La CFDT signait des deux mains, sans état d’âme et ils présentaient encore ça comme une « grande avancée » pour les temps partiels ou contre les CDD… Ca ne mobilisait pas, et puis il faut dire que JL Mélenchon détourna cet objet possible de luttes commune anti ANI en protestation politique prématurée et vaine sur le thème « Du balai ! » le 6 mai 2013.

Quand on a mis en place en octobre 2013, un grand dispositif unitaire avec appels et meetings contre la loi Ayrault faisant reculer, tout en le niant, l’âge de la retraite à 63 et 66 ans, nous n’avons pas eu davantage de succès. Je me souviens encore des meetings restreints, et de la division teintée de passivité (Mélenchon avait considéré dés le début que c’était foutu, ne fit aucun meeting et appela, encore, au dernier moment le 1er décembre à une manifestation contre la hausse de la TVA…). La loi Ayrault passa le 18 décembre, malgré nos immenses efforts pour la contrecarrer. Ce fut cette fois là, que pour la première fois, François Rebsamen me charia en privé «  – Tu vois bien qu’il n’y a personne dans les rues ».

Il faut dire que certains députés de la gauche, devenus ministres avaient malencontreusement aidé Valls à se mettre en place : manœuvre sans principe qui leur couta cher. Et à la gauche du parti aussi.

Il y eut encore  peu de mobilisation de décembre 2014 à l’été 2015, contre les 106 puis 308 articles de la loi Macron. Ce ne fut pas faute d’alerter, de les disséquer, de le dénoncer. (Là encore des centaines d’articles et de réunions)  La seule manifestation syndicale du 9 avril 2015 rassembla bien 300 000 personnes quand une 2° fois la crise frappait une seconde fois les dirigeants CGT. Malgré nos efforts et demandes (des centaines d’articles, de réunions), il n’y eut pas d’autres manifestations d’avril à août 2013. Cette fois, il n’y eut même plus l’appel de JL Mélenchon, épuisé déjà, à manifester sur autre chose. Le 8 août et le 17 août, les lois scélérates de Macron et Rebsamen passaient : elles aggravaient l’ANI et la loi Sapin en tout, 3 Cdd au lieu de 2, facilitations accrues de licenciement, travail du dimanche et en « soirée », dégradation des institutions représentatives du personnel, des CHSCT, casse de l’IT, des prud’hommes, de la médecine du travail…

 

Par contre pour la première fois, en avril 2015, la majorité politique de François Hollande se déroba au groupe parlementaire socialiste et le gouvernement Valls fut obligé au 49 3 ce qui fit des dégâts.

 

En effet, il y avait eu 17 députés opposants en septembre 2013, à la ratification du TSCG, puis 41 à l’ANI, loi Sapin du 14 juin 2013, puis 18 et 48 à la loi Ayrault et certains de ses articles furent battus. Cette résistance au sein du groupe socialiste parût lente et hésitante, mais il y aurait eu plus de 80 députés contre la loi Macron et elle ne serait pas passée en avril 2015 sans le 49 3.

Hollande se moqua de moi (et de Pascal Cherki) au conseil des ministres en juillet 2015 en affirmant que j’allais « chercher des manifestants à Athènes parce que je n’en trouvais pas à Paris », et encore en octobre au CESE quant il se moquait des « champions du thermomètre des luttes » qui ne montaient pas. Il n’a pas perdu à attendre.

Macron pressait d’accélérer le pas et de profiter de ce qu’ils croyaient être une apathie de la gauche, divisée, et abattue. C’est là, d’août à décembre 2015, que Valls et Macron se lançant dans une surenchère de petits coqs entre une « loi Macron 2 » ou une loi Valls-El Khomri contre le code du travail sont allés si loin qu’ils ont fait craquer l’armature du navire. Valls prônait déjà, l’alliance avec LR et refusait toute politique sociale, avide d’avoir l’appui – pourtant dédaigneux – du Medef.

 

« Trop c’est trop » a crié, à son tour, Martine Aubry cassant la majorité et renforçant de facto notre combat :

 

Ce cri avait de l’influence sur tout le PS et aussi sur la CFDT. Dix syndicats se réunissent ensemble pour la première fois depuis trois ans. Même si on savait les limites de l’un d’entre eux, ça ouvrait des portes.

Le PS, après ses congrès de Toulouse et de Poitiers n’avait plus de majorité : à Toulouse, Hollande avait dissimulé le rapport Gallois sur le Pacte avec le patronat jusqu’au lendemain du congrès, gagnant une majorité de 61 % sur une réelle duplicité.

A Poitiers, JC Cambadélis avait de justesse, masqué l’impopulaire Valls, en réussissant à le mettre dans la même majorité artificielle que les aubrystes. En dépit d’un second Pacte dit de « responsabilité » qui couta 41  milliards et ne rapporta rien – sinon aux spéculateurs et financiers.

Pourtant l’opposition de la gauche socialiste unifiée croissait à 30 % des voix et ce fut alors, que le forcing autour de la déchéance de nationalité, sapa le soutien du PS au président, puis la casse, brutale et sans cause du code du travail, l’acheva.

Fin 2015, François Hollande n’avait plus aucun souffle politique : il avait fait perdre à son parti, cinq élections municipales, européennes, sénatoriales, départementales, régionales. Rebsamen l’avait bien dit : « La politique de l’offre c’était se mettre dans la main des patrons ». Les patrons encaissaient, ne rendaient rien. Les attentats terroristes avaient donné l’occasion à François Hollande de se montrer facteur d’unité nationale à défaut d’être facteur d’unité sociale. Mais aussi bien après le 11 janvier 2014 qu’après le 13 novembre 2014, le social redevenait vite la question unique. (En plus  du rejet mérité sur l’état d’urgence).

 

La gauche morale anti déchéance de la nationalité se joignit et s’effaça derrière la gauche sociale de défense du salariat et contre les monstres caricaturaux de l’ubérisation – macronisation.

 

Après la déroute des régionales, Hollande ne dit rien, géra les égos de Valls et Macron, fit un remaniement grotesque et se laissa prendre la main pour la prétendue loi El Khomri, une loi contre un siècle de code du travail,  ignominieuse, sans précédent, inouïe, intolérable pour un gouvernement issu de la gauche.

Tout à leur guéguerre de coqs et de succession, Valls et Macron, pensaient avoir annihilé toute résistance, divisé, éclaté, mélenchonisé les risques : le salariat leur semblait résigné et vaincu. Les voilà le 9 mars qui se heurtent pourtant à lui sans le comprendre : leurs rêves de casser la gauche, de « faire du Renzi » jaune ou orange mais ni rose ni rouge ni vert, se heurte au meilleur des traditions sociales de notre pays. Les pantins Valls et Macron ne s’en remettront jamais.

Un million de signatures, CQFD, stop3cdd, des millions de jeunes You tubeurs, des millions d’explications populaires en défense du code du travail, 31 organisations de jeunesse, 10 syndicats, la gauche est là, elle n’était jamais tarie, jamais partie !

 

Cambadelis avait beau faire des théories sur le tripartisme et sur le prétendu renversement idéologique du pays vers la droite, en fait, la France était bel et bien restée massivement de gauche comme nous ne cessions de le dire. Dans notre pays, mai 68 est une histoire sans fin, Sarkozy même 40 ans après n’avait pas réussi à le liquider comme il l’avait prétendu en 2008.

La droite LR et FN avait perdu tous les scrutins de 2004 à 2012. Ils n’avaient gagné les élections depuis 2014 qu’en pourcentage pas en voix. Il n’y avait pas de basculement du pays à gauche, la gauche déçue, amère, s’abstenait. Le pays ne s’était pas retourné, il subissait avec rage le mal qu’Hollande lui infligeait, et attendait l’occasion unie, ouverte pour se venger, se libérer…

 

Le salariat cherchait le moment de dire «stop» à «ses» traitres.  Le PS premier parti de gauche reculait et se faisait haïr mais sans que rien ne réussisse à la « déborder » à le faire bouger suffisamment. En décembre 2015, malgré sa déroute, il obtint encore 24 % des voix (sur un total gauche à 34 %) et 6 millions de voix : des électeurs qui l’avaient quitté en le maudissant, revinrent même voter pour lui afin de s’en servir comme barrage à LR et FN.  D’un autre coté le Front de gauche s’éclatait faute de savoir mener de concert une politique de front unique avec le PS : l’aile sectaire ne jurait que par dénonciation tonitruante, ce qui dissuadait tout électeur socialiste en rupture, d’aller en sa direction. L’aile unitaire résistait intelligemment mais à contre courant.

 

En interne au PS l’opposition progressait mais trop lentement.


Parmi les frondeurs, il y avait eu des doutes et timidités en permanence, certains étaient enclins à chaque fois à stopper leurs propres audaces oppositionnelles, à vibrer et hésiter au gré des sondages après chaque élection ou attentat… Mais l’état d’esprit du pays, quand ils rentraient dans leur circonscription, les poussait à se maintenir dans le combat. Au sein de la motion B, MLG et D&S, par notre détermination, nous y avons contribué. C’est le fruit de notre travail : à Marennes, bien que dans des conditions difficiles, nous avions dit tout ce qui se passe.

On a formulé les premiers les analyses les plus précises, les plus mobilisatrices et donc révolutionnaires, que nous connaissions par cœur depuis l’ANI, les lois Macron, Rebsamen, jusqu’à cette catastrophe « de trop » qu’est la loi El Khomri

La montée du mouvement de masse qui vient est le fruit de tout ça, de l’action dedans et dehors. De congrés internes en meetings publics nous avons agi sur les deux plans, comme courant socialiste et comme courant de la société. Les lecteurs de D&S le savent.

Ca traverse le PS comme ça traverse le pays. Nous l’avions toujours dit, on ne peut pas seulement gagner « dedans », mais le travail politique que nous avons fait ouvre la perspective politique qui permet d’agir dehors. Réciproquement cela nous donne des ailes.

Ce n’est pas le moment de partir un par un comme l’ont fait nos amis Philippe Noguès, Liem Hoang Gnoc , Pouria Amirshahi , alors que la colère monte et que la radicalisation pousse partout, qu’on la voit et qu’on la sent. » Seuls on est rien » disait Mandela. La gauche du PS a une chance de vivre si elle reste unie. De là où elle parle, elle est écoutée plus qu’il n’y paraissait. dans les primaires elle aura toute sa place.

Nous avons fait assez de campagnes d’action  ANI, Macron, CQFD, stop3cdd, depuis trois ans pour être dans le mouvement.

Nous avons tous tourné la page Hollande au lendemain du 13 décembre 2015 quand, bloqué par ses suppôts Valls et Macron, sans aucune inflexion,  il n’a su comment agir sinon faire taire Cambadelis qui avait osé dire « ça ne peut plus continuer comme ça ».

Ce fut sa dernière chance avant 17 : il s’embourba dans la déchéance de nationalité croyant s’engager  directement et en vain sur l’unité nationale pour 2017. Et il sous estima la casse du accumulée du code du travail et les réactions dans la jeunesse et l’ensemble des salariés : les technocrates imbéciles autour de Combrexelle excité, ont pondu la « bombe » explosive et bâclée,  El Khomri, eux aussi, ne croyaient pas qu’il y aurait des réactions d’ampleur. Si Filoche n’avait pas réussi contre l’Ani, contre Macron, contre Rebsamen, pourquoi réussirait-il ce coup là alors qu’on utilisait même Badinter pour masquer le crime ?

Hé bien la quantité se transforme en qualité. La trahison accumulée sert d’étoupe à l’explosion tant différée. L’opiniâtreté paie.

Hollande n’a rien voulu écouter, on l’a pourtant ménagé, conseillé, influé, et il est allé de plus en plus à droite, la tête mangée par ses conseillers interlopes. Hollande a perdu et est perdant. Aujourd’hui et en 2017. Il conviendrait même qu’il jette le gant plutôt que le code du travail.

 

 

Qu’il jette Valls et retire le projet El Khomri.

 

Un puissant mouvement de masse peut être victorieux, avoir un débouché politique et nourrir une puissante « primaire » :

 

… et oui, elle peut, elle doit se faire sur une plateforme de gauche commune… Comme au Portugal ! Et cette plateforme est la seule solution car sinon il n’y aura pas de primaires, pas d’intérêt, pas débat, pas d’enthousiasme ni de dynamique. Et pas de candidat unique : comment s’il n’y a pas de projet de gouvernement commun, des candidats se présenteraient-ils et s’effaceraient-ils l’un derrière l’autre ?

Au Portugal, PSP, PCP et Bloc de gauche ont eu la majorité et s’ils ne s’unissaient pas ainsi,  ils laissaient la droite gouverner.  C’est le même problème qui se pose à nous !

Là bas, il y a un gouvernement PSP, PCP et BDG… ils réussissent à hausser le Smic de 5%, à rendre les congés payés enlevés par la droite, à revenir vers 35 h, à embaucher des fonctionnaires…

L’UE « cage de fer » ordo-libérale des Merkel et Schauble s’est interrogée mais n’a rien osé dire contre le Portugal de peur d’ouvrir un second front après celui des Grecs…  L’UE n’est pas solide, elle éclate de partout. Incapable economiquement, incapable face a l’immigration.

En fait la victoire de la gauche, une seconde fois, à Paris, après Lisbonne, bousculerait et mettrait à mal la politique des libéraux européens et leurs maudits traités. En Europe ce serait un triomphe, un soulagement enfin pour Tsipras, ca pèserait dans le PSOE et Podemos, le SPD Die Linke et les Grunen, et ça renforcerait Jérémy Corbyn nouvel allié dans le Labour passé massivement à gauche avec 650 000 nouveaux adhérents.

A ceux qui disent « une plateforme est impossible entre PS et PC et FdG », nous répondons : faisons comme à Lisbonne. Une plateforme précise délimitée pour gouverner 5 ans, ensemble, de façon réaliste, selon les rapports de force actuels, ni libérale, ni gauchiste. En 1935 le « Rassemblement populaire » fit ainsi.

Ces primaires doivent être de toute la gauche et sans exclusive ni préalable : aucune crainte, Hollande et Valls y seraient battus s’il s’y présentaient.  Ce serait pour eux comme un salon de l’agriculture permanent. Ou comme un 9 mars permanent, un 31 mars à répétition

 

Il y aura autant de candidats que de sensibilités politiques, faisons confiance  au peuple, au salariat qui ont su résister aux trahisons et se mobiliser à gauche. Les figures usées et indécises, les mimes et les frimes seront écartées. Quand le salariat est dans la rue, le Fn est dans les combles. Quand les entreprises et les rues sont occupées, Juppé ne peut pas rester droit dans ses bottes, ni Sarkozy resurgir de ses turpitudes.

 

La victoire est possible : retrait de l’ignominieuse loi El Khomri.

Et la suite, en ce cas, sera belle :

il surgira, de la plateforme et des primaires un candidat nouveau, un Bernie Sanders ou un Jeremy Corbyn, il y aura soif d’authenticité. Besoin de confiance.  Besoin de certitude. Besoin de détermination. Ni mollesse, ni fausse promesse.

2017 ce n’est pas « foutu » pour la gauche, nul ne nous oblige à des candidatures auto proclamées,  que ce soit par des grands ou des petits appareils. Les primaires, c’est la démocratie de masse, c’est le contrôle des candidatures. Le choix contre les diktats des médias, de TF1 et des apparatchiks à la Valls.

Ayons confiance, la gauche, elle est là, majoritaire sociologiquement et politiquement, elle peut s’unir, faire surgir une nouvelle configuration unitaire, à la fois un Podemos un Syriza ET un Front populaire.  Une alliance et un dépassement des partis existants, qui rompra clairement avec le libéralisme. Et fera les premiers pas du renouveau, de la transition, du renversement de trajectoire et de cycle politique : égalité fraternité, liberté, démocratie, VI° république sociale, parlementaire, laïque,  écologique, féministe, pacifiste, internationaliste …

 

24 Commentaires

  1. Posted 6 mars 2016 at 22:28 | Permalien

    Les parallèles historiques ne sont pas forcément encourageants.
    Après mai 68, que s’est-il passé ? une marée gaulliste.

    Vous pensez vraiment qu’une figure charismatique, crédible à gauche et également capable de faire confiance à une partie du centre va émerger du marasme en quelques mois ?
    Posez la question autour de vous, moi aucun nom ne me vient.

  2. Posted 6 mars 2016 at 22:33 | Permalien

    erreur, l’UDR avait gagne en juin 68 par abstention de la gauche,
    mais avec moins de voix qu’aux elections précédentes

  3. Florent Cappelletti
    Posted 6 mars 2016 at 22:55 | Permalien

    C’est un avant projet de loi qui doit être présenté et amandé par les parlementaires.
    A quoi sert le parlement?
    Souhaitez vous que nous allions vers un système sans parlement avec un gouvernement et ou les lois seraient décidées par référendum?

  4. Riclol
    Posted 6 mars 2016 at 23:40 | Permalien

    Tu connais ce bruit … Sûrement car ca ne sera pas la première fois …. PSCHITTTTTttttttt…….

  5. Gilbert Duroux
    Posted 6 mars 2016 at 23:44 | Permalien

    T’en a pas marre de jouer les Tartarin de Tarascon ? Ça fait combien de fois que tu nous le sors, ton « vous allez voir ce que vous allez voir ». S’il devait y avoir un nouveau mai 68, personne n’enverra de préavis. La veille du mouvement de 68, Le Monde titrait « la France s’ennuie ».

  6. ROSSIGNOL LILIANE
    Posted 6 mars 2016 at 23:44 | Permalien

    Quant un gouvernement fait une politique inverse de celle pou laquelle il a été élu , il est heureux que les citoyens réagissent avant qu il ne soit trop tard.C ‘est plutôt sain que nous nous mêlions de notre vie.
    on a vu avec les lois scélérates ANI, MACRON, nous n avons pas bougé et cela est passé .
    Donc maintenant PRENONS LE POUVOIR, les bornes sont dépassées dans la trahison

  7. socrate
    Posted 7 mars 2016 at 0:23 | Permalien

    a quoi sert le parlement ?
    Mais Monsieur le parlement est hélas composé majoritairement de députés godillots qui trahissent a longueur de session parlementaire les engagements pris devant les électeurs pour conduire une politique sur un programme établi pour les quels ils sont élus.
    Dès lors ces députés qui ne font que suivre la ligne du gouvernement lui aussi trahissant les électeurs , quelle légitimité ont ils ?
    Doit on etre les couillons d’une farce faussement appelée démocratique ?
    Ne vous rendez vous pas compte que c’est la démocratie ; la république qui est en danger ?

  8. Posted 7 mars 2016 at 4:27 | Permalien

    vous croyez ?

  9. Posted 7 mars 2016 at 4:30 | Permalien

    ANI Macron…
    on n’a pas bougé… assez ! car j’ai eu l’impression de consacrer ma vie à bouger contre ces deux lois !!!

  10. Posted 7 mars 2016 at 4:36 | Permalien

    c’était pas « le monde » mais une bêtise de Viansson Ponté, ce pauvre homme ne voyait pas ce qu’il avait sous les yeux, alors lui, s’ennuyait et il prétendit que c’était la france
    en fait mai 68 s’est annoncé à partir de la gréve des mineurs de 63, la courbe des grèves n’ a cessé de monter entre 64 et 68,
    il y eut deux grandes journées d’action les 27 mai 66 et 67 contre les ordonnances dans l’unité syndicale, la CFDT s’étant créée
    il y eut des conflits spectaculaires, rodhiaceta, redon, etc…
    les premiers barricades furent ouvrières et durèrent huit jours a Caen avec des jeunes ouvriers de la saviem, une vrai insurrection, que viansson ponté ne vit pas
    la jeunesse étudiante est en ébullition des le plan Foucher, puis sur le vietnam,
    tous les signes étaient là… pour les non aveugles, mais il fallait les sentir, les voir, c’était mon cas
    lire mai 68 histoire sans fin

  11. Posted 7 mars 2016 at 4:37 | Permalien

    j’aime les types comme ca, anonymes qui viennent cacher ici qu’un mouvement n’aura pas lieu..
    mais tu vois, la différence entre toi et moi, c’est que je lutte pour qu’il ait lieu,
    les chances sont de mon cote, que je réussisse ou que j’échoue

  12. Posted 7 mars 2016 at 4:40 | Permalien

    non le parlement est élu, pas dans d’excellentes conditions, democratiques, mais il est élu…
    nous réclamons la proportionnelle
    et vouons supprimer le pouvoir personnel de la V° république qui impose tout ce qu’il veut au parlement

  13. Bobby
    Posted 7 mars 2016 at 13:33 | Permalien

    « la jeunesse étudiante est en ébullition des le plan Foucher, puis sur le vietnam »

    Oui les jeunes, les vrais instigateurs de ce mouvement historique, mais surtout pas les syndicats.
    Ne pas oublier que les syndicats ETAIENT TOTALEMENT CONTRE.
    Ce sont les salariés, qui spontanément se sont mis en gréve générale, la CGT et le PCF ont tout fait pour les en dissuader au motif que c’était une aventure de gauchiste… puis ils ont suivis et récupéré à leur profit quand ils ont été dépassés.
    Petit souvenir, j’avais 17 ans, je venais d’adhérer à la CGT comme beaucoup à cette époque, quand avec quelques autres on a voulu se mettre en gréve en solidarité avec les étudiants, la CGT nous est tombé dessus à bras raccourcis, avec menaces et ce qui s’en suit, on nous a demandé de rendre nos cartes, quand on a pas eu droits à quelques coups de poings. Stricte vérité que je n’ai jamais oubliée.
    A peine une semaine plus tard, les mêmes nous demandaient d’occuper l’usine avec de grands moulinets révolutionnaires, forcément plein d’usines alentour s’étaient mises en gréve… aussi contre l’avis de leurs syndicats.
    Que les syndicats aient pu se faire une gloire de 1968, ayant vécu tout cela, m’a toujours écoeuré.
    La seule chose qu’on leur doit, c’est d’avoir fait arréter le mouvement avant d’avoir obtenu, l’échelle mobile des salaires.
    Ca aussi ça fait partie de l’histoire de 68.
    Comme disait trés justement Coluche, « Ils chantaient ce n’est qu’un début continuant le combat, alors que ce n’était qu’un combat, il fallait continuer le début ».
    Résultat, gràce à cela 1 an plus tard on avait tout reperdu les avancées de salaires avec l’inflation.
    Depuis des gréves et des manifs j’en ai fait des tonnes, mais jamais avec une carte…

    Et crois moi s’il y a quelques choses ça viendra des jeunes, pas des syndicats qui nous balladent à chaque mouvement avant de renvoyer tout le monde chez soi.

  14. Posted 7 mars 2016 at 13:36 | Permalien

    c’est faux, sans la grève générale et les occupations d’entreprise on aurait oublie le mouvement etudiant comme on a oublié le mouvement étudiant allemand (qui etait plus fort)

    apres vous avez raison

    mais apres vous avez pas raison de ne pas avoir pris une carte, c’est aberrant de ne pas adhérer pour décider

  15. socrate
    Posted 7 mars 2016 at 13:36 | Permalien

    le parlement est elu…
    j’ai entendu JL Debré dire cela hier pour s’opposer a ce que la  » rue  » intervienne dans les décisions législatives
    Mais lorsque les élus trahissent le courant d’idée sur lequel ils sont élus , c’est trop facile de mettre en avant leur nature d’élu.
    On voit la limite des fameux frondeurs .
    ou alors la vie politique française se résume a des concours de meilleurs menteurs…
    sur la 6 em république , pourquoi pas mais ce n’est pas l’urgence du moment.

  16. Bobby
    Posted 7 mars 2016 at 14:23 | Permalien

    Je n’ai jamais dit que les gréves et occupations n’avaient servies à rien, c’est le contraire, mais la gréve générale et les occupations sont venus des salariés eux-mêmes, pas des syndicats, qui ne le voulaient pas.
    Je sais bien que tu es totalement honnéte dans tes actes syndicaux comme dans tes convictions politiques, mais hélas ce n’est pas le cas de tous.
    Tout comme je sais qu’en bas c’est souvent tout bon et en haut souvent tout pourri.
    Puis l’histoire ne ment pas, toutes les avancées sociales sont dues aux salariés eux-mêmes, les centrales syndicales n’ont pour le mieux étaient qu’une courroie de transmission et le plus souvent n’ont fait que canaliser les coléres au lieu de les encourager, quand ce n’est pas les trahir.

    Oui je sais ça ne plait pas, mais si les salariés se sont découragés de se mobiliser et d’adhérer ce n’est pas par leur faute.
    Tous les mouvements depuis 20 ans et plus ont été pourris par les centrales syndicales, par des trahisons comme le mouvement des retraites (fin de la gréve aprés les régimes spéciaux sauvés de régime du privé amputé, 25 meilleures années au lieu de 10, etc), trahison de la CFDT ensuite, puis manifs reportées sur 1 mois, 3 mois, en attendant les vacances pour faire crever les mouvements, et j’en passe.
    Tu crois que ça n’a pas été ressenti comme ça ?
    Au final des millions de salariés se sont mobilisés à chaque fois ça a foiré, à chaque fois à terme il n’est sorti que des reculs, il y a bien à minima une raison de méthode, non ?

    Alors un mai 68, oui peut-étre, en tous cas je l’espére de toutes mes forces, mais surtout si c’est le cas que les salariés demandent à ce que les centrales syndicales n’y foutent pas leurs pattes, tant que c’est pas terminé, parce que sinon ça se terminera comme à chaque fois.

  17. Posted 7 mars 2016 at 14:52 | Permalien

    Peu importe la raison, après Mai 68 l’assemblée s’est retrouvée majoritairement gaulliste.
    Les mouvements de rue se traduisent rarement dans les urnes.

  18. Posted 7 mars 2016 at 14:54 | Permalien

    encore faux !
    mai 81 est un effet différé de mai 68
    mai 88 un effet différé de l’hiver 86
    juin 97 un effet différé de nov dec 95
    mai 21012 un effet différé de 8 millions de manifestants en 2010

  19. Bobby
    Posted 7 mars 2016 at 15:41 | Permalien

    Différé peut-étre et même surement, car tout se paie un jour, mais je ne vois pas en quoi les centrales syndicales y sont pour quelque chose dans ces différés, les salariés donc les électeurs, oui.
    Bon, enfin, on va avoir un nouvel aperçu de l’efficacité des centrales syndicales sur cette saloperie de loi.
    Et ça, ce sera encore du concret.
    Avec la CFDT c’est déjà bien parti.

    Perso, je ne compte QUE sur les salariés et les jeunes, rien d’autre.

    Pour le moment on va attendre l’action, le bilan se fera aprés…

  20. Posted 7 mars 2016 at 15:59 | Permalien

    non pas du tout
    si la direction du mouvement est bonne et democratique, elle gagne
    leon blum
    evo morales

  21. Posted 7 mars 2016 at 19:46 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    Le premier numéro du bulletin Solidaires de mobilisation intitulé « La grève interprofessionnelle et nationale pour le retrait du projet de Loi Travail » est disponible à l’adresse suivante : http://www.solidaires.org/La-greve-Numero-1-7-mars-2016
    Solidairement.

  22. David
    Posted 11 mars 2016 at 0:07 | Permalien

    Bonjour.
    Ce qui me choque, personnellement, c’est que vous ne percevez pas le dégoût profond qu’inspire le PS auprès des gens de gauche que je côtoie : FdG, Verts, etc… Bon nombre d’entre eux (moi le premier !) ne voteront plus pour un socialiste avant longtemps, même s’il est sincèrement de gauche, comme je crois que vous l’êtes. Quitte à laisser arriver le pire.
    Après toutes ces trahisons du parti à la rose, que vous décrivez si bien, comment espérez-vous encore rassembler derrière vous pour une élection (vous avez vu les résultats des précédentes !) ?
    Il vous faut quitter le navire si vous ne voulez pas couler avec.
    Je comprends totalement JLM qui refuse de prendre le risque d’avoir à soutenir un socialiste s’il participe à une primaire de toute la gauche (y compris le PS, qui n’est plus à gauche, au moins depuis Hollande). Et en plus, il a l’air de pas trop mal se débrouiller depuis qu’il a proclamé son indépendance…
    L’insoumission, c’est porteur :).

    Cordialement.

  23. Posted 13 mars 2016 at 10:18 | Permalien

    les c…. qui disent « quitte à laisser arriver le pire » veulent « essayer Hitler » ?
    gardez vos menaces et vos ultimatums
    la radicalisation travers a la fois le PS et le reste de la gauche, l’aspiration unitaire intelligente progresse partout contre les sectarismes libéraux et gauchistes,
    y’a pas d’endroit privilégié
    je ne comprends rien du tout à JLM qui construit son petit clan dans con coin en refusant de batailler pour rassembler et pour l’unité de la gauche et parie sur la défaite en 17… mais pourquoi faire ? quelque soit son score dans ce cas, ca ne servira à rien.
    je suis insoumis à la division, insoumis à la défaite, insoumis a dieu, a césar, aux tribuns, et pour unir rassembler, construire un front de toute la gauche, sur une plateforme avec des primaires, et un candidat unique seul espoir de gagner

  24. Gilbert Duroux
    Posted 16 mars 2016 at 20:27 | Permalien

    Qui refuse de rassembler ? Il me semble que le PS n’était pas présent à la dernière manifestation unitaire, derrière les salariés. Le PC et le PG l’étaient, au contraire. Ainsi que LO et le NPA.

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