Il ne faut pas baisser le coût du travail il faut augmenter les salaires et baisser le cout des actionnaires, des dividendes, du capital

Le seul vrai salaire qui compte c’est le salaire brut, il est trop bas

Vouloir baisser le salaire brut pour hausser le salaire net c’est une manipulation anti sociale, anti salaire socialisé

Il ne faut pas baisser le salaire, il faut l’augmenter, brut et net.

La CSG existe, elle est classée comme une contribution sociale. Ce n’est pas un impôt. Elle doit aller dans les caisses de protection sociale.

(Historiquement nous sommes contre la CSG et pour des cotisations sociales, nous sommes contre la fiscalisation de la sécurité sociale, contre son étatisation, pour qu’elle soit à nouveau gérée par les syndicats)

Nous sommes pour des cotisations sociales pré affectées. pas pour les baisser mais pour les augmenter selon les besoins sociaux : retraites, maladie, chômage…

 

 

 

Une seule Sécu pour tous ! halte au millefeuille des complémentaires et mutuelles

- Comment voyez-vous l’articulation entre assurance maladie de base et complémentaires santé ? (Quel devrait être selon vous le panier de soins remboursable pas l’assurance maladie ? Faut-il augmenter les remboursements de la Sécurité sociale ? L’optique et le dentaire devraient-ils basculer intégralement vers les complémentaires ? Les complémentaires se plaignent de ne pas pouvoir co-piloter le système avec l’assurance-maladie, qu’en pensez-vous ?)

J’ai une position tout à fait tranchée et révolutionnaire : je suis opposé à tout le système de complémentaires, d’assurance prévoyance, et de mutuelles multiples. Je suis contre ce millefeuille absurde, couteux, et injuste. Absurde parce qu’il est complexe, lourd, bureaucratique. Couteux parce que les frais de gestion sont augmentés de façon scandaleuse : alors que la gestion de la « Sécu » coute environ 4,5 % de frais, celle des autres systèmes coûte autour de 25 %. Il existe maintenant 1100 mutuelles, ça n’a aucun sens, plus aucun rapport avec le mutualisme des origines. La seule vraie grande mutuelle doit redevenir la sécurité sociale, avec des cotisations uniques et proportionnées pour toutes et tous. Ceux qui cherchent toujours des simplifications devraient s’en réjouir non ? Des économies seront réalisées et on pourra enfin rembourser la lunetterie et la dentisterie, entre autres. Et ce sera plus juste pour tout le monde, ce sera le retour à l’égalité équilibrée de tous devant l’accès aux soins. Je le dis aussi pour toutes les cotisations des « indépendants » type RSI : elles doivent toutes revenir à la Sécu, aux caisses de protection sociale.

Ensuite comment cela doit il être « piloté » ? Démocratiquement ! La LFSS de Juppé 1995 est un échec : Bercy fait tout bureaucratiquement et quelques députés se relaient dans l’Assemblée nationale pour valider… Non, il faut en revenir à une gestion par les représentants des salariés et assurés eux mêmes, avec des élections à toutes les caisses sociales. Puisqu’il s’agit du principal des trois budgets de la nation, celui qui génère le moins de dette et de déficit, il doit être contrôle géré par ceux qui sont concernés : cela donnerait naissance a un « parlement social ». Les syndicats pourraient faire campagne tous les cinq ans, défendre leurs programmes sociaux et ça leur donnerait un rôle constructif réel et définirait leur représentativité.

Que les salariés des Mutuelles se rassurent à propos de l’emploi, ils seront ré embauchés à la Sécurité sociale !  Que nul ne s‘inquiète, cela dégagera d’énormes économies de frais de gestion pour le bien de tous, salariés et usagers !

J’ajoute qu’il y aura vraiment une nouvelle  branche jeunesse pour les jeunes en formation de 18 à 25 ans, et une branche dépendance pour le quatrième âge.

-   L’ANI, soit la complémentaire obligatoire en entreprise, a abouti à une forte segmentation des couvertures : CMU, ACS, complémentaire en entreprise, complémentaire seniors, complémentaire individuelle. Envisagez-vous une réforme pour sortir de cette complexité ? Comment voyez-vous les choses à ce sujet ?

Je me suis opposé à l’ANI du 11 janvier 2013 sur presque tous les points mais particulièrement celui-là. J’ai défendu les fondements de la Sécurité sociale tels qu’ils étaient posés dans  Les Jours heureux, le programme du Conseil national de la Résistance : « Chacun contribue selon ses revenus, chacun reçoit selon ses besoins. » Les mutuelles ont imposé leur maintien à côté de la sécurité sociale, sur la base d’une contribution volontaire et d’un « retour » plus ou moins inégal. Plus on avait les moyens de « se payer » une bonne mutuelle, plus on pouvait escompter recevoir.

Cela a ouvert une brèche qui n’a cessé de s’agrandir : les assurances privées fonctionnent avec le même principe, mais avec la rétribution des actionnaires en plus… enfin, en moins pour les salariés.

L’ANI, a rendu obligatoire l’adhésion des salariés à une complémentaire santé, qui peut être une mutuelle (56 % du marché actuel de 25 milliards d’euros), ou une institution « paritaire » de prévoyance (17 % du marché) ou encore une assurance privée (27 % du marché), ce qui a effacé le principe de base de la sécurité sociale.

Cela a aggravé le « millefeuille » diversifié et inégal de cotisations et assurances privées « complémentaires » au détriment des principes fondamentaux de la sécurité sociale : des cotisations proportionnelles de toutes et tous, collectées par les mêmes caisses et redistribuées à chacun selon ses besoins.

Le système du « millefeuille » cotisations, mutuelles, complémentaires, prévoyance et assurances, contribue aussi à dissimuler l’origine de la richesse liée au travail et à détourner ce salaire socialisé que sont les cotisations sociales vers la poche des dirigeants des organismes  «complémentaires ». Et les sommes en jeu, autour de 4 milliards d’euros, ne sont pas négligeables.

Mais pour ceux qui n’avaient pas de « complémentaire santé », est-ce que ce n’est quand même pas mieux que rien…

Chaque recul est justifié par ce type d’arguments : « mieux que rien ». Le recul de tous contre le « bénéfice » de quelques-uns. Il faut d’abord signaler que la complémentaire santé n’est pas acquise pour tous : les jeunes non-salariés, les retraités et les chômeurs ne sont pas concernés. Pour les salariés, il reste environ 400 000 personnes qui n’ont pas de complémentaire santé.

Le nombre de 4 millions de personnes, parfois avancé, correspond au nombre de salariés qui n’ont pas de couverture par leur entreprise et qui, depuis le 1er janvier 2016, sont censés l’avoir par contrat d’entreprise. Mais ces personnes cotisent plus que les autres salariés, l’ANI ayant fixé à 50/50 le partage de la cotisation entre le salarié et l’employeur, alors que la moyenne de la répartition était de 47/53. À noter aussi que le Medef, au sein duquel les sociétés d’assurances tiennent une bonne place, a combattu pour que ce soit les chefs d’entreprise qui décident en dernier ressort de l’affectation de ces prélèvements. Le Conseil constitutionnel, « au nom de la liberté d’entreprendre », a donné raison au Medef et ce sont donc les grands groupes d’assurances qui en bénéficient.

Pour autant, la concurrence a été féroce pour s’accaparer le marché, car tous les contrats actuels, qu’ils soient d’entreprise ou de branche, sont revus au moment de leur renouvellement. Le mode de désignation de l’organisme complémentaire est le seul point qui ait fait l’objet de débats acharnés, entre la négociation de l’ANI et l’adoption de la loi Sapin du 14 juin 2013 et même au-delà, avec un recours en Conseil d’État pour faire respecter la « saine » concurrence.

Et quel bénéfice pour le salarié ? Un « panier de soins » plus réduit que tous les autres … Les « avantages » prévus pour la dentisterie et la lunetterie sont inférieurs à ceux de la « complémentaire santé » liée à la C.M.U ! Pour ces nouvelles complémentaires, l’ANI précise aussi que les contrats donnent lieu à exonération de cotisations sociales pour les patrons, mais que le tout pour le salarié, est soumis à fiscalité !

-   Quelle est votre position sur le tiers payant généralisé ? Quelles sont les mesures que vous préconisez pour améliorer l’accès aux soins ? Comment lutter contre les déserts médicaux ?

Plus brièvement : le tiers payant doit être systématique, et les moyens doivent être donnés à tous les médecins et maisons de santé pour ce soit pris en charge de façon simple et efficace. Les progrès de la numérisation vont permettre cela et enlever toutes les lourdeurs de gestion et de paiement.

L’accès aux soins ? Mais il faut supprimer immédiatement le numerus clausus, et former un nombre important de médecins compétents non seulement pour nos besoins nationaux dans tout le pays mais pour les exporter dans les pays en développement qui en ont tant besoin et avec lesquels nous coopérons.

Il n’est pas difficile, à l’image de ce qui se fait dans l’installation et les mouvements de la fonction publique, avec des aides et subventions de faciliter des parcours assistés de médecins jeunes et en cours de carrière afin d’empêcher tout désert médical. Ne serait ce que par le développement aidé de maisons de santé généralistes ou spécialisées (PMI).

-   Quelle est la mesure phare que vous souhaitez mettre en avant sur ces questions de financement et d’organisation de la protection sociale santé ?

La fin du « millefeuille » !  Le retour à une grande Sécurité sociale appuyée sur les fruits du travail, gérée démocratiquement par le Parlement social des organisations syndicales des salariés, jeunes en formation, chômeurs et retraités, ce sera économie et démocratie, justice et égalité.

(Rappelons à tous qu’il y a trois budgets séparés en France.

-             Le budget de l’état qui pèse environ 300 milliards, génère 78,5 % de la dette présumée du pays : non pas parce que l’état dépense trop, mais parce qu’il n’a pas assez de recettes ! (si le taux d’imposition de Lionel Jospin avait été maintenu de 1999 jusqu’à aujourd’hui, il n’y aurait de dette !)

-                 Le budget des collectivités territoriales environ 200 milliards ne génère, lui, que 11,5 % de la dette présumée du pays. Le réduire c’est nuire a toute l’économie, aux investissements de toutes sortes et à la protection sociale.

-                 Le budget de la protection sociale pèse environ 450 milliards, c’est le plus important mais il est presque équilibré et n’a généré que 10 % de la dette présumée du pays (soit 210 milliards sur 2100 milliards environ).

Notons que ce dernier est le seul auquel a été appliquée la brutale « règle d’or » de Mme Merkel : il ne connaît presque plus de déficit… ce qui est un scandale, car, avec 6,625 millions de chômeurs, il devrait être en grand déficit ! Si ce n’est pas le cas, c’est que la vis a été serrée partout : soins dé-remboursés, hôpitaux traités honteusement comme des entreprises, renvoi au financement par « millefeuilles » privé couteux… et au détriment des malades les plus démunis et des personnels de santé gravement surexploités et maltraités – comme on le voit encore avec les infirmières en lutte.)


 

9 Commentaires

  1. thomine
    Posted 5 janvier 2017 at 12:33 | Permalien

    Avec un taux d’imposition global de 64,7%, dont 51,7% pour les cotisations sociales, la France est l’un des pays qui taxent le plus leurs entreprises au monde.

    Voici, en résumé, les conclusions de l’étude annuelle «Paying taxes 2014» publiée par la Banque mondiale et le cabinet PwC*, qui compare les régimes fiscaux de 189 pays. Avec un taux d’imposition global de 64,7%, l’Hexagone est l’un des pays au monde qui taxent le plus leurs petites et moyennes entreprises. La moyenne mondiale s’établit à 43,1%. À l’échelle européenne, où le taux moyen s’élève à 41,1%, la France est le second pays le plus cher pour les entreprises, derrière l’Italie (65,8%). En tête des pays les plus séduisants, la Croatie (19,8%), le Luxembourg (20,7%) et Chypre (22,5%) devancent de loin le Royaume-Uni (34%), l’Allemagne (49,4%) ou la Suède (52%).

  2. Posted 5 janvier 2017 at 12:48 | Permalien

    Si Gérard Filoche ne veut pas croire aux sondages qui donnent Manuel Valls gagnant à la Primaire de la Gauche, c’est qu’il n’accepte pas la possibilité d’une victoire de Valls, même si une majorité de socialistes votent pour lui. Gérard Filoche n’est donc pas démocratique.

  3. Posted 5 janvier 2017 at 14:25 | Permalien

    douter des sondages ne serait pas democratique ?

  4. Posted 5 janvier 2017 at 14:50 | Permalien

    vous etes déjà allé à l’école en économie ?
    les cotisations sociales ce n’est pas un impôt, c’est du salaire brut, mutualise, et redistribue a chacun selon ses besoins
    les entreprises françaises sont les moins taxées d’Europe, les multinationales sont autour de 3 à 8 %
    sachant bien que 1000 entreprises = 50 % du Pib
    Total (185 milliards) (pour un budget de l’etat 300 milliards) est taxé a 3 % (et c’est meme pas sur)
    mais les TPE et PME, oui, sont imposées à 33 %
    je propose d’inverser

  5. Pro-Filoche
    Posted 5 janvier 2017 at 23:11 | Permalien

    L’impôt sur les sociétés a considérablement baissé en France sur les 3 dernières décennies, quelques soient les gouvernements.

    1970 : 50%
    2016 : 33,33%

    Où sont les emplois ?

  6. ehoh
    Posted 7 janvier 2017 at 15:18 | Permalien

    Quand on connait la fiabilité des sondages, si Valls est annoncé gagnant… c’est qu’il n’a aucune chance de l’emporter. Tant mieux.
    Comment un homme qui n’assume même pas les 3 ans de politique libérale qu’il a mené pourrait-il représenter 60M de français ?
    « On m’a imposé le 49.3″, elle est forte celle là…

  7. socrate
    Posted 7 janvier 2017 at 20:46 | Permalien

    oui Valls qui dit on m’a imposé le 49-3 c’est dramatique
    surtout apres il ajoute ce sont les frondeurs qui me l ont emposé..
    comment peut on se présenter a la fonction présidentielle est tenir de tels propos?
    quel triste clown….

  8. Merlin44
    Posted 8 janvier 2017 at 12:17 | Permalien

    Nous sommes entièrement d’accord avec vous,et même sait exactement se que nous proposons.La France Insoumise JEAN LUC MÉLENCHON.

  9. Posted 8 janvier 2017 at 12:23 | Permalien

    ????

    bien

    programme de gouvernement commun le 30 janvier

    venez voter pour battre valls et faire triompher la gauche socialiste puis unité puis victoire les 23 avril et 7 mai

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