Comme c’était prévisible, Macron donne tous les garanties possibles à la classe dirigeante : son gouvernement est clairement orienté à droite avec des ministères-clés pour des personnalités LR. Quant à la ministre du travail, qui a siégé dans de nombreux conseil d’administration, elle connaît bien les « relations sociales » … plus du côté patronal (Dassault, Danone…) que du côté syndical. Et qui prend-elle comme directeur de cabinet ? Un homme qui vient du Medef.
En Allemagne, c’est aussi un DRH, celui de Volkswagen, qui a été à l’origine des réformes du marché du travail de 2003 à 2005 avec notamment les mini-jobs à 400 euros, le licenciement assoupli, la réduction des indemnités du chômage, le durcissement des conditions d’indemnisation… La hausse de la pauvreté en Allemagne est telle que même le FMI vient de s’en inquiéter dans son rapport annuel !
La flexibilité : un discours archaïque
Macron s’attaque tout de suite, comme il l’avait promis, au Code du travail en mettant en avant une vieille lune libérale : si le chômage est élevé c’est que les salariés sont trop protégés. Depuis 2002, plus d’une dizaine de réformes ont remis en cause la hiérarchie des normes et remis en cause les droits des salariés (1.) Cela n’a pas fait diminuer le chômage ! Bien au contraire !
Le discours est archaïque, le même depuis 30 ans : on va d’abord « flexibiliser » , puis on développera le volet « sécurité ». Or fait remarquer Patrick Artus, économiste de Natixis : « comme il sera plus facile de licencier, les entreprises vont commencer par ajuster leurs effectifs et on va perdre des emplois…il faut prévenir les français que l’on aura d’abord une montée du chômage et une rotation vers des emplois bas de gamme » (2.) Avec les économistes atterrés, nous disons : « si les entreprises n’embauchent pas suffisamment, c’est faute de demande. Les salaires stagnent, or l’activité et la croissance économique dépendent des salaires. Ce n’est pas en précarisant davantage les salariés qu’on remplira les carnets de commande des entreprises ». (3)
Macron trouve que la loi El-Khomry n’allait pas assez loin. Le Medef, par la voix de l’un de ses vice-présidents appelle à donner une majorité à Macron « pour que les ordonnances puissent passer. Le débat a assez duré » (4.) Macron et ceux qui veulent s’inscrire dans la majorité présidentielle candidats du Medef ? Oui assurément.
Se mobiliser aujourd’hui pour reconstruire la gauche
La reconstruction d’une gauche sociale passera d’abord par la participation aux mobilisations initiées par les organisations syndicales de salariés : dès le mois de juin en défense du Code du travail et pour une protection accrue des salariés déjà fragilisés par la montée de la précarité.
Il faudra aussi débattre, entre toutes les sensibilités de la gauche : de l’analyse du capitalisme contemporain, de l’actualité de l’opposition Capital-Travail, des formes actuelles de la lutte des classes, tout en y intégrant pleinement la question écologique.
Dans l’immédiat, nous lançons un appel pour que pas une voix de gauche n’aille vers les candidats qui soutiennent ou s’apprêtent à soutenir la politique du gouvernement ou qui se cachent derrière le « ni-ni » : ni dans la majorité présidentielle, ni dans l’opposition.
Pour nous, c’est clair ! Nous sommes résolument dans l’opposition à ce gouvernement. Nous appelons à ce qu’il n’ait pas de majorité à l’Assemblée en votant pour les candidat-e-s clairement positionnés à gauche contre les attaques contre le droit du travail et pour le social au cœur, la transition écologique et des avancées démocratiques.
La Gauche démocratique et sociale, le réseau militant construit dans la foulée de la campagne Filoche2017 et regroupé autour de la revue Démocratie&Socialisme, prendra tout sa place dans les semaines et mois à venir aux mobilisations ainsi qu’aux débats à gauche. Elle propose à tous ses sympathisants de préparer son Conseil national qui se tiendra à Paris les 24 et 25 juin. Ce Conseil national est ouvert à 2 représentants par départements, adhérents à GDS. Inscriptions, renseignements : bernard@democratie-socialisme.org |
(1) Anne Frétel : La réforme du droit du travail : le nouvel impératif économique
(2) Juliette Collen AFP 19 mai
(3) Anne Eydoux du collectif des économistes atterrés (source AFP)
(4) Thibault Lanxade France Inter le 21 mai
22 Commentaires
il faudrait que tout les socialistes sinceres qui veulent reconstruire la gauche quitte le PS et rejoingnent FI
melez vous de votre parti… laissez nous militer ou nous avons choisi
FI n’incarne aucune rigueur programmatique a nos yeux, D&S, nous défendons un programme » le social au coeur », a nos yeux infiniment plus recherché, plus expérimenté, plus performant
Jamais nous ne « rejoindrons » FI, ce n’est pas notre truc, notre praxis, notre projet,
Nous n’avons aucun examen à passer, aucune leçon à recevoir, rien à faire « oublier », nous sommes des socialistes (gauche socialiste D&S) fiers de l’être qui nous sommes battus pied a pied contre Hollande des l’ANI, la loi Sapin, la loi Ayrault, la loi Macron, la loi El Khomri,
Nous ne supportons pas la grossièreté les injures, les mépris, la suffisance de FI sur les réseaux sociaux, cela nous semble relever d’un secte triomphaliste, comme on en a connu dans les années 70 avec les maoïstes,
ça ne durera pas à cause de cela ça finira en mille morceaux – malgré ou plutôt à cause de l’autoritarisme qui y règne
Nous sommes pour un grand parti de toute la gauche uni et pluraliste, démocratique avec droit de tendance, tout ce que n’est pas et ne sera jamais « FI »
On est pas « peuple » on est lutte de classes,
On n’est pas « insoumis » on est syndiqués
On est pour l’Europe d’Hugo et de Trotski, pour une Europe sociale et démocratique, pour une Europe des peuples, pas pour une Europe des banques, donc pas pour l’UE, mais pas pour le nationalisme, ni pour le souverainisme
Nous ne sommes pas nationalistes mais internationalistes, on chante l’internationale et pas seulement la Marseillaise
une de vos candidates dans le Pas de Calais fait campagne « insoumise et patriote », ça on ne le fera jamais
on préfère un ouvrier allemand qui mange du hareng qu’un patron français qui nous bouffe tout cru
Notre mouvement est enraciné dans l’histoire du mouvement ouvrier, on n’est pas et on ne veut pas être « neufs » : sans passé pas d’avenir ! Sans bilan du stalinisme et de la social démocratie, pas de programme révolutionnaire
La social démocratie en crise partout n’est pas morte, et l’unité de la gauche rose rouge verte est indispensable hier, et demain pour gagner
il n’y aura jamais « d’insurrection civique » sans insurrection sociale,
la gauche ce n’est pas seulement les estrades et les harangues, c’est d’abord et surtout un maillage de partis, de syndicats, d’associations, d’élus, qu’il faut rassembler dans les entreprises, les bureaux, les quartiers, les territoires, pour cela il faut passer des accord, tricoter des collectifs, faire la part belle au respect des différences et des convergences, tout ce que Mélenchon a refusé de faire depuis 18 mois, nous imposant la défaite la déroute, le malheur,
Oui, on pouvait faire accord, à 80 % un texte commun entre Mélenchon et Hamon, c’était possible en le travaillant, je l’ai écris, transmis, JLM a refusé tout accord avec Hamon quand on pouvait encore gagner ensemble,
Le désastre du 23 avril a 20 h est en majeure partie imputable à Mélenchon : c’est une tragédie qu’il a imposé au salariat, a nos frères et soeurs, à notre pays… des millions de gens non nantis non protégés vont être victimes de sa politique, de la déroute
Je me moque du charisme, ni dieu ni césar, ni tribun, on en a tout autant..
nous sommes contre un parti plébiscitaire vertical, centraliste bonapartiste, nous sommes je le répète pour un parti pluraliste, démocratique unitaire avec droit de tendance
Mais malgré toutes ces différences, oui, nous proposons l’unité pour des actions, pour des campagnes, pour des élections contre les ordonnances macron ,pour défendre le droit du travail, pour nos salaires bruts et nets
« Dans l’immédiat, nous lançons un appel pour que pas une voix de gauche n’aille vers les candidats qui soutiennent ou s’apprêtent à soutenir la politique du gouvernement ou qui se cachent derrière le « ni-ni » ».
C’est la raison pour laquelle le PS n’a mis personne face à Valls, tout comme le fait le parti de Macron, aux législatives (heureusement que Hamon soutien le candidat PC avec FI !!!) ! Et, y a-t-il un PS face à Castaner, à Ferrand le magouilleur (si j’en crois le Canard), à LeDrian, à Collomb, à Chiappa soit disant de la société civile mais en réalité élue PS au Mans, etc ! Toutes ces personnes d’ailleurs toujours pas virées du PS. Alors, sont-ils PS ? Ou chez Macron ? Tant que vous n’aurez pas décidé, non pas seulement par des éclats de voix mais par une éviction claire et nette de ces personnages (ELKhomri sous étiquette PS, en bas à droite de l’affiche et en tout petit alors qu’en chapeau et très gros soutien au président Macron !!!!! On rève ; ou plutôt, on cauchemarde !!!)…
Je m’étais fait incendié ici lorsque j’avais écrit que, chez moi, l’UMPS était réalisée (canton de Wittenheim dans le 68 avec un doublon DVD ancien RPR-PS avec le DVD qui passe dans la majorité LR dès son élection, et sans réaction de la part du PS local !). C’est bien pire maintenant ! Malheureusement, LR est bien plus clair que le PS à propos de ses propres traitres ! Alors que les vôtres continueront à percevoir le pognon du PS pour leurs affiches électorales tout en travaillant, non pas pour l’adversaire, mais pour l’ennemi… !
Que dire, en plus, de l’ovation faite à Hollande lors de son passage à Solférino à la fin de son mandat… Le PS qui bénit son assassin ! Faut-il en rire ou en pleurer ?
@GF2: « Mêlez vous de votre parti, … »
Bravo. Tout est dit.
C’est sûr qu’au PS, l’Internationale, c’est tous les jours qu’on la chante!
Quand au désastre, si tu ôtais tes œillères, tu verrais qu’il est avant tout imputable au rejet du PS par une grande partie de cette classe populaire que tu prétends défendre; rejet compréhensible vue les politiques menées par le PS quand il est au pouvoir!
Le pluralisme du PS a surtout permis aux libéraux d’y faire la loi et d’empêcher l’existence d’un quelconque espoir d’union de la gauche
mais depuis le temps, tu devrais avoir appris quelque chose,
ce n’es pas au PS que tu parles, mais à la gauche socialiste et à D&S
ca va remets toi, un peu, calme tu veux des antalgiques ?
en général le pluralisme ça sert a la la gauche à la démocratie,
et tu sais nos quelques milliers de militants savent faire, ils sont éduques, cultives, non seulement ils résistent, mais il inoculent nos idées a des jeunes a des nouveaux, a des socialistes, lesquels sont un peu plus nombreux, comme environnement militant que le cercle de tes amis…
j’espère que tu tiendras le coup, tu sais, quand on aura moins de 40 deputes tous ensemble et encore pas tous très clairs ça sera dur
je sais ce que c’est pendant trente ans de LCR
et tu veux mon idée, il y a plus d’espace la ou nous militons pour convaincre qu’autour de la LCR et autour de FI…
oui et respect + unité d’action entre les partis de gauche différents
face a valls on soutient le candidat PCF, etc.. et idem face à el khomri
Touraine, le drian, ferrand castaner, et les autres sont tous hors du Ps
ils n’ont aucun droit de se réclamer de l’étiquette PS
et si tu suis en 37 le pataquès que ça produit, tu en auras une idée
Il y a entre 800 et 900 élus sortants traduits devant la commission des conflits pour exclusion,
l’UMPS est interdite impossible, aucun cas nulle part
on milite contre Macron et Philippe et leur clique contre ce gouvernement qualifié de « droite » par cambadelis lui meme
marre de vous le dire et et redire ici, lisez, au lieu de sortir vos cliches et elements de langage repetitifs et ennuyeux,
occupez vous donc de votre parti,
des ces FI qui beuglent des insultes incultes, qui s’opposent les uns les autres, qui divisent dans des circonscriptions ou ils n’ont AUCUNE chance de gagner même face au FN comme en Vaucluse, etc… j’ai autre chose a faire que d’inventorier toutes vos billevesées : faut il en rire ou en pleurer, vous, vous me faites plutôt pleurer vu ce qui va vous arriver…
enfin pour « accueillir Hollande » il n’y avait que 80 personnes, glacial, aucune ovation, la cour et la rue pas pleine, (alors qu’il y en avait 2000 pour Mitterrand en 1995 j’y etais, pas là)
Un bel exemple de ce qui pourrait nous arriver :
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/05/22/les-damnes-de-la-toile_5131443_4408996.html
GF : « Touraine, le drian, ferrand castaner, et les autres sont tous hors du Ps
ils n’ont aucun droit de se réclamer de l’étiquette PS ».
Faudrait savoir ! Elle est où, ton appartenance déclarative ?
mais ils ne sont plus dans un parti de gauche, ne s’en réclament plus, n’ont plus le droit de s’en réclamer,
et ils soutiennent un gouvernement de droite,
il n’y a plus photo
il y a des limites ou il n’y a plus de limites ? on ne sait que dire devant pareil comportement. Une perte de repère ? une absence totale de dignité ? elle était de gauche, et elle quémande une place dans le gouvernement de droite, comme si sa petite personne, sa place, son poste, transcendait les camps, les classes, les idées, sans respect des électeurs, des citoyens ! on en est béats, ahuris, choqués, devant tant d’absence de principe d’ingénuité vendue, elle se voit claquer la porte au nez et elle proteste faiblement, semble ne pas comprendre, elle dit « c’est suffisamment dur » dur de quoi ? de ne plus être ministre ? de n’avoir pas été assez courtisane ? il y a quelque chose de surréaliste mais d’impardonnable
l’indignité de Royal qui quémande une place a Macron :
Le reproche de Royal à Macron: « Je lui avais pourtant demandé de me prévenir »
Actualité Politique
Par LEXPRESS.fr , publié le 24/05/2017 à 18:21
Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, le 26 février 2017 à Boulogne-sur-Mer.Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, le 26 février 2017 à Boulogne-sur-Mer. afp.com/PHILIPPE HUGUEN
Remplacée par Nicolas Hulot après trois années passées au ministère de l’Environnement, Ségolène Royal espérait qu’Emmanuel Macron la confirmerait à son poste.
En femme politique expérimentée, Ségolène Royal sait qu’aucun poste n’est éternel. A fortiori un maroquin ministériel. Cela n’empêche pas l’ex-ministre de l’Environnement d’exprimer, dans le Paris Matchde cette semaine, ses regrets de ne pas avoir vu son bail prolongé rue de Grenelle. Et d’en vouloir à Emmanuel Macron de ne pas l’avoir prévenue de son remplacement par Nicolas Hulot, après trois ans de bons et loyaux services auprès de François Hollande.
« Je lui avais pourtant demandé de me prévenir si je ne restais pas au gouvernement. Que je puisse alerter mes proches. C’est suffisamment dur », a-t-elle confié à l’hebdomadaire, avant d’ajouter que le président de la République ne l’a tenue informée « qu’au dernier moment ». À savoir, « quelques minutes avant l’annonce du nouveau gouvernement ».
Espoirs douchés?
Comme le rappelle Paris Match, Ségolène Royal a suggéré à Emmanuel Macron de la garder au sein de son équipe, préférablement à l’Écologie ou aux Affaires étrangères. Notamment au titre de ses faits d’armes à l’occasion de la COP 21. Le 17 mai, soit le jour même de la nomination de Nicolas Hulot, l’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2007 a raconté à BFMTV combien elle était peinée de devoir quitter son ministère.
« J’ai eu bien évidemment le président de la République au téléphone, (…) qui m’a appelée et qui m’a expliqué que compte tenu des équilibres politiques, ça n’était pas possible », rapportait-elle. Un phrasé qui, déjà à ce moment-là, laissait poindre que sa non reconduite était la résultante -d’après Ségolène Royal- de calculs politiciens.
Peut-être s’attendait-elle à un retour de faveur, après s’être rendue au meeting parisien d’Emmanuel Macron durant l’entre-deux tours de la présidentielle, illustrant une forme de soutien affiché qu’elle s’était interdit jusqu’alors. Près de deux mois auparavant, pourtant, le candidat d’En Marche! avait prévenu, dans un entretien accordé à Femmes actuelles, qu’à l’aune de sa « promesse de renouvellement et d’alternance », ni Ségolène Royal ni Marisol Touraine n’avaient « vocation à avoir des responsabilités dans un gouvernement qui serait le [sien]« .
https://twitter.com/luccarvounas/status/867633329721532416
Cynisme inouï de ce type qui affirmait il y a quelques mois que « la loi Travail est une loi de gauche » … et que Hamon est venu soutenir pour les législatives. Mais ouf, tout va bien ! Carvounas se réclame de gauche et mène une politique de droite, donc il est de gauche ; contrairement à ceux qui mènent la même politique sans se réclamer de la gauche, et que Carvounas n’a aucun mal à identifier comme « de droite ». CQFD ?
doucement, luc carvounas a refuse de suivre et a rompu avec Valls, il evolue, reste a voir dans la durée
bonsoir,
j’essaie modestement de militer dans un groupe d’appui France Insoumise. Et beaucoup de ses membres méritent le respect pour leur engagement. Je ne prétends pas avoir raison à 100 %. j’essaie de faire avancer les idées de justice sociale, d’égalité que le PS a bien oublié.
Je ne me contente pas de « beugler ». Je milite syndicalement depuis une trentaine d’années;
Evitons entre nous les anathèmes.
Cavournas : « la CGT : la caste gauchisée des privilégiés ».
Et nous on a aussi le droit de vous détester, histoire que ça soit réciproque ou bien c’est du sectarisme ?
« … on milite contre Macron et Philippe et leur clique contre ce gouvernement qualifié de « droite » par cambadelis lui meme
marre de vous le dire et et redire ici, lisez, au lieu de sortir vos cliches et elements de langage repetitifs et ennuyeux … »
En effet.
Les responsabilités pour la désastreuse élection Présidentielle que nous venons de vivre ont été incontestablement établies ici:
Politique anti-sociale Valls – Macron du quinquennat Hollande, volonté de vassalisation de tous militants et structures de gauche par Mélenchon, harcèlement par ses zélateurs de quiconque conteste la pertinence de cette stratégie, élimination par Cambadélis et ses « disciples » de la candidature Filoche à la Primaire Citoyenne et très mauvaise appréciation par Hamon de l’obligation de porter le drapeau de « l’unité dans la clarté » que lui conférait son succès du 28 janvier.
Tout cela crève les yeux d’innombrables électeurs de la gauche et débattre sans fin de ce triste passé ne peut servir qu’à faire des Législatives une occasion d’aggraver encore la catastrophe qu’ils n’ont pu que déplorer.
CLARTÉ DE L’ENGAGEMENT à GAUCHE et ESPRIT UNITAIRE, tels sont les impératifs, pour la période qui risque fort d’être longue mais commence MAINTENANT avec les Législatives, qui doivent s’imposer désormais à nous tous !
« Hier soir, notre bureau fédéral a décidé de retirer son soutien à Marisol Touraine. Sans nommer personne, nous invitons nos électeurs à voter pour un candidat de gauche », explique le premier secrétaire du PS en Indre-et-Loire, Francis Gérard.
encore un « ex » député socialiste qui a trempé dans des affaires louches Ferrand qui a rallié la REM
lui aussi a fait travaillé son fils et a favorisé sa femme dans des affaires immobilières qu il traitait pour une mutuelle
décidément si on savait tout….
merci au canard de nous en dire un peu….
rappel :
Un accord Mélenchon Hamon était évidemment possible
Ceci est un projet de texte commun entre hamon et melenchon, il a été écrit et proposé « à temps », en mars
un simple brouillon pour mémoire
Les deux candidats avaient 80 % de points communs et il n’y avait aucun problème réel à s’emparer d’un texte de gouvernement commun, de le travailler, discuter, peaufiner, des deux cotes, en 72 h, et de mener une campagne unitaire et gagnante
Le ticket Hamon Mélenchon défendra :
Un avenir désirable,
Une République sociale et démocratique
Des sous ! Des salaires !
1°) priorité à la la feuille de paie par la hausse du smic à 1300 euros net et 1600 brut, de la hausse immédiate de 10 % des points d’indice du bas de l’échelle de la fonction publique, des minimas sociaux, des allocations handicapées, des petites retraites, du revenu universel pour les jeunes de 18 à 25 ans, de l’allocation dépendance, comme branche de la sécurité sociale, et création d’un salaire maxima à 20 fois le Smic.
Du travail Et de l’emploi pour tous
2°) abrogation de la loi El Khomri et reconstruction d’un droit du travail d’ordre public social, basé sur le principe de faveur, tout activité de travail dépend du code du travail et des droits sociaux qui sont liés (non à l’uberisation), réduction progressive et massive du temps de travail (35 vers 32 h ?) sur la semaine et sur la vie (60 ans ?), du contrôle administratif des licenciements abusifs, quotas (5% ?) limitant la précarité (CDD CDII intérim saisonniers) , renforcement des institutions représentatives du personnel, CE, DP, CHSCT, DS, participation des salariés aux CA, droit syndical, retour aux conventions collectives négociées, renforcement de l’économie sociale et solidaire, de la justice prud’homale, de l’inspection du travail (doublement des effectifs et indépendance), de la médecine du travail (et scolaire), reconnaissance du burn out, et meilleure reconnaissance et réparation des maladies professionnelles et réparation) régulation de la sous-traitance, statut de la fonction publique, grand service public de formation professionnelle continue.
De la santé Gratuité pour tous
3°) Protection sociale renforcée pour toutes et tous, priorités aux politiques de prévention, médecin scolaire et du travail, hôpitaux, maison de santé, maisons de retraite, autour de LA grande mutuelle la sécurité sociale (fin du RSI) fin du millefeuille des complémentaires, prévoyances, etc., remboursement des médicaments et des lunettes et de la dentisterieDéveloppement de la pratique d’activité physiques et sportives (équipements) facilitation) améliorer la qualité des soins, maintien a domicile, aider les aidants, allocation dépendance suffisante, places d’accueil handicapés, procréation médicalement assistée, soins palliatifs et droit à mourir dans la dignité
Education prioritaire et vive la culture
4°) Service public de la petite enfance, congé paternité des 6 semaines, droit aux allocations familiales dés le premier enfant, et ensuite calculées par enfant, scolarisation pour les handicapés, instruction obligatoire des 3 ans, maximum de 25 éléves par classe, mixite sociale et scolaire, et groupes ad hoc pour les « décrocheurs », formation continue des enseignants, plus 40 000 enseignants en cinq ans, priorité budgétaire à l’enseignement supérieur et à la recherche, favoriser la mobilité internationale, service public de la formation professionnelle continue, effort public à la culture à 1% du Pib, arts à l’école, statut de l’artiste,
De l’impôt direct et progressif D’abord sur ceux d’en-haut
5°) Réforme fiscale en profondeur : faire sauter le verrou de Bercy, traquer massivement la fraude fiscale, contre les paradis fiscaux et l’optimisation fiscale, augmenter l’IS des 58 multinationales et des 1000 plus grosses sociétés, conforter l’ISF, 20 tranches d’impôt, taxes sur les dividendes, diminuer la TVA, fiscalité plus verte.
Contrôle, transparence et taxation des banques et de la rente
6°) Réforme bancaire en profondeur, séparation des banques de dépôts et d’affaires, taxe dite Tobin, taxe bancaire, taxe sur les dividendes, audit public de la dette, et renégociation de celle-ci, la BCE doit pouvoir prêter directement aux états, BPI puissante (nationalisation d’une des 4 grandes banques ?)
Réorientation économique Par la demande, pour nos besoins
7°) réforme budgétaire : budget participatif, chiffrage des dépenses/recettes globales, 1°) développement massif des services publics, de l’énergie, l’eau, l’air, des transports, de l’école, de la santé, de la justice, de la police de proximité, des éducateurs, des soins aux personnes, maisons de service publics. 2°) investissements 100 milliards dans la transition écologique, numérique, la recherche… contribution sur les robots ( ?) 3°) défense et reprise y compris par nationalisations de nos grandes industries 50 % aux marchés publics 4°) Contrôles des grandes entreprises par la puissance publique, les salariés, les usagers « made in France » 5°) 150 000 logements sociaux, encadrement des loyers, garantie universelle pour les loyers, bouclier énergétique, plan de renouvellement urbain dans les quartiers populaires 6°) priorité et maillage du réseau ferroviaire public, très haut débit partout, fonds d’égalité pour les Outremer
Le choix d’une planification pour une économie verte
8°) Soutien planifié à la transition énergétique, sortie du nucléaire en 25 ans et énergies renouvelables et durables avec programmation, agenda pour des investissements soutenus à la défense des mesures de la COP 21, de la biodiversité, de l’environnement, contre la pollution, les particules fines, les pesticides, les perturbateurs endocriniens, sobriété énergétique – économie « bleue » de la mer – haut débit numérique – économie du loisir, de la culture. Préservation des biens communs, conférence des territoires, protection du maillage des départements, des communes et des élus, défense notamment de nos petits et moyens agriculteurs, conditions de travail, droits sociaux, dans le cadre d’une PAC prévoyant la régulation des marches et des risques. Pour le respect du bien être animal.
Sécurité, libertés et justice vont de pair
9°) Pour la sécurité enquêteurs et éducateurs, renforcement des moyens de la police (5000 postes, zones de sécurité prioritaires), récépissés de contrôles d’identité, légalisation du cannabis. Justice, fin de tout statut d’exception, peines alternatives, prévention de la récidive, action de groupe, spécificité de la justice des mineurs (pas de pénal sans droit) contre toutes les discriminations raciales, ethniques, homophobes, sexistes (IVG, planning familial, contre les violences faites aux femmes, égalité salariale imposée, partage face aux métiers, parité en politique). Accessibilité pour les handicapés, maisons départementales pour les handicapés Loi sur la presse contre les concentrations, statut des journalistes et des sources, respect pour lanceurs d’alerte, service public audiovisuel réellement pluraliste.Souveraineté garantie, budget et moyens, pour nos forces armées en défense de notre territoire.
En avant vers la VI° République,
10°) Pour une république sociale, démocratique, parlementaire, écologique, féministe, laïque, internationaliste et pacifiste, La laïcité respectueuse et bienveillante selon la loi 1905, 49 3 citoyen, reconnaissance du vote blanc, droit de vote aux étrangers, élections à la proportionnelle, conférence pour une VI° république, élection d’une constituante avant la fin du quinquennat, contrôle des conflits d’intérêts, pas d’élus sans casier vierge, transparence dans les revenus des élus,
L’Europe sera sociale ou périra
11°) Défense acharnée de l’Europe des peuples contre les nationalismes, les xénophobies, les replis identitaires, combat contre l’UE libérale actuelle et ses terribles dégâts sans fin, dénonciation et renégociation de la directive travailleurs détachés, et aussi de celle contre le secret des affaires, bataille contre les choix austéritaires, aller le plus loin possible dans le Plan A de changement sous menace de plan B de rupture (car de toute façon l’UE est fragilisée et menacée dans son existence). Aller le plus loin possible dans le rassemblement de forces, de majorités pour démocratiser l’Europe, s’opposer aux diktats de la finance et des banques, reconstruire une Europe harmonisée par le haut sur le plan social et fiscal. Traite de démocratisation de la zone euro, vers un smic européen contre le dumping social, pour le juste échange, le droit du travail constitutif du droit de la concurrence, coopération européenne dans la défense et la lutte contre le terrorisme.
Monde multipolaire et pacifique
12°) Pour un monde multipolaire, contre tout impérialisme et néo-colonialisme, soutien à la bataille de l’Onu pour le recul de la fabrication et des ventes d’armes, pour le désarmement généralisé, pour les coopérations internationales, mondiales et régionales, contre les interventions militaires ingérentes, pour le respect de légalité des droits entre les peuples, reconnaissance de l’état palestinien.
Personne ne se retire devant personne, personne ne se soumet à personne, il est défendu un principe complet d’égalité entre les partenaires signataires
Et ce sont les deux candidats qui en décident,
Respect et unité
Marche en avant, et dynamique pour gagner
C’est un accord global, indissociable
Il inclut
1°) ce programme commun de gouvernement
2°) un gouvernement de toute la gauche unie dans toutes ses sensibilités
3°) une majorité de députés, respectueuse de toutes les sensibilités de gauche, en soutien à ce gouvernement, à son programme et à son action politique pour le mettre en oeuvre
Celui des deux candidats qui défendra ce programme le fera dans un scrupuleux respect publiquement affirmé du candidat qui appellera à le soutenir, l’un sera président, l’autre premier ministre, ils gouverneront en accord selon des principes et des méthodes appelant à la participation massive et la plus active possible des citoyens, engageant ainsi la rupture avec la V° République à bout de souffle, et la marche à la VI° République sociale, à laquelle nous aspirons tous ensemble.
Cet accord audacieux et sans précédent ouvre une page historique sans précédent de la gauche, des travailleurs, de la France, de l’Europe et du monde.
Une petite suggestion pour la FI, en premier lieu : changer le nom du parti, trop cocardier.
Aussi, ses militants sont peut-être sincères mais leur leader n’en a que faire du mouvement ouvrier, sur lequel doit pourtant s’appuyer toute démarche de gauche.
Comme pour En Marche !, la France Insoumise s’est constituée autour d’une plate-forme internet basée sur la transposition au domaine des campagnes électorales des techniques marketings de « Gestion de la relation client » qui transforme le client en promoteur et militant de la marque. C’est autour de ce type de plateforme que ce sont construites les campagnes d’Obama, Trump, Sander, et d’autres. Si ce sont des outils centralisés de mobilisations militantes et de campagne extrêmement efficaces et pertinents, ils ne règlent ni la pérennité, ni la vie démocratique d’une organisation. Ainsi il s’agit d’une organisation horizontale, de part le quadrillage du territoire par de multiples « groupe d’appui », mais en réalité inséré dans un fonctionnement très vertical, puisque l’essentiel de la communication, des éléments de langage, des mots d’ordre, des choix politiques cruciaux est centralisé sur un petit noyau dirigeant autour de Jean-Luc Mélenchon. Cette organisation ne pratique pas la délibération et a une vie démocratique simplifiée. C’est une organisation basée sur une base de données de contacts et la mise en mouvement sur des campagnes, avec des degrés très divers d’engagement de ces contacts, allant de réception d’information, au don financier, à la distribution de tract, la participation à des porte à porte et à la « chasse en meute » sur les réseaux sociaux. La FI n’est un parti au sens classique du terme, mais une multitude d’individus sincères, désintéressés, un petit noyau dirigeant centralisant tous les pouvoirs. Ce type d’organisation est extrêmement efficace et réactif dans une campagne présidentielle à la française centrée sur un leader. Elle est très prisée par les médias et les réseaux sociaux qui sont devenus la première source d’information des 18-25 ans et leur principal lieu de politisation. Sur le plan de l’orientation politique, FI revendique son refus de toute référence à la gauche, préférant à cette notion politique historiquement structurante, la notion exclusive et sublimée de « peuple ». FI se revendique ostensiblement de l’essentialisme du peuple en omettant les rapports de classe et la citoyenneté. La nature et le fonctionnement particulier de France Insoumise est une difficulté qui s’ajoute aux difficultés politiques de fond que nous avons eu avec eux sur la question des législatives.
le gallois
Jeremy Corbyn donné pour la première fois avec le Labour Party gagnant à 10 jours du scrutin, provoqué par Theresa May et les conservateurs. Je me rappelle des Cassandre qui ici et outre-Manche expliquaient qu’avec lui la #gauche britannique irait à la déroute.
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