Mon intervention au CN du PS samedi 30 septembre

Un camarade avant moi posait la question « le Ps existe t il encore ? ». La réponse est « oui ». Et notre tâche est de sauver ce PS, notre parti, sa disparition serait une perte historique lourde pour la gauche entière.

Mais pour le sauver, ce ne sont pas des questions de fonctionnement, qu’il faut mettre en avant, ni évoquer des statuts.  Ce ne sont pas des divisions internes qui ont provoqué le désastre du quinquennat,  c’est la politique du quinquennat qui a provoqué des divisions internes.

Pour nous relever, c’est un bilan politique qu’il faut mettre en avant et une réorientation sur la base des grands fondamentaux du socialisme. Ce n’était pas le choix de la « feuille de route » ni de la « direction collégiale provisoire » depuis le 8 juillet.

908 votants sur 6578 dans la fédération de Paris, dont 10 % de « non » et 10 % de « nuls », c’est comme partout c’est à dire entre 80 et 90 % des militants n’ont pas voté ce « quizz » administratif. Un record.

Normal, ça ne les concernait pas.

C’est une erreur et un grave échec de plus de la « direction dite collégiale provisoire ». Ce n’est pas faute d’avoir prévenu, on vient de perdre 2 mois et demi.

Et puis, il paraît qu’il y a entre 6 et 10 participants en fait dans cette direction pléthorique de 28 ou de 16 on ne sait même pas. Tout comme au BN ou il y a autour d’une douzaine ou quinzaine de participants en moyenne. J’ai proposé de fusionner les 2 ça fera un peu de monde comme cela, et après tout un Bureau National, c’est fait pour diriger une organisation, non ? Et puis « collégial » ca veut pas dire, fraction muette, et ça veut dire respect des décisions et direction inclusive, alors pourquoi sur le texte qu’on nous distribue, y a t il un nom rajouté, qui n’y était pas, ni lundi, ni hier soir, ni ce midi lorsqu’on étaient réunis ?

Je propose la direction au BN élu, à la proportionnelle, issu des motions du dernier congrès, et un partage des tâches en son sein. Et vite un congrès.

Pour nous reconstruire, il faut combattre Macron. Il faut vaincre Macron !  C’est la clef du retour de la gauche. Pas voter ni s’abstenir sur la « confiance ». Ni sur l’état d’urgence. Il faut être des opposants résolus, au premier rang, vigoureusement, en entrainant la gauche dans ce combat.

Le PS est  soupçonné à juste titre d’hésitation, de complicité vis à vis de Macron – à juste titre vu le nombre de responsables ex socialistes qui sont allés vers Macron ou ont été aveugles à son égard. Macron était déjà un poison dans le quinquennat précédent. Macron était déjà pour beaucoup dans le CICE, dans la loi El Khomri qu’il voulait pire encore et c’est ce qu’il fait avec les ordonnances.

Pourtant Macron c’était facile de savoir qui il était et qui il défendait, l’argent, les banques, le Cac 40, le Medef.

C’était un ennemi, notre ennemi, celui de la gauche, celui des salariés, c’était Thatcher, d’ailleurs il disait son admiration pour elle. Ca fait bien longtemps que je vous l’avais répété. Il fallait ouvrir les yeux, Macron, il suffisait de le lire pour comprendre qu’il était ultra libéral, pas du « centre »  mais extrême-droite sur le plan économique et social. Macron annonçait qu’il briserait notre modèle social, celui qui existait depuis 1945 et le CNR. Fallait pas avoir envie d’être aveuglés, tétanisés, fascinés par son libéralisme qui n’a rien de moderne, qui est très archaïque. Fallait pas dire qu’on souhaitait sa réussite, non, on souhaite le battre !

Le chômage continue d’augmenter,  et la misère avec,  les inégalités avec, ca fait mal partout dans le pays, Macron s’en moque, il aggrave l’austérité, c’est le président des riches et super riches. Il mène la lutte de classe pour l’oligarchie, les actionnaires et contre la majorité qui travaille et qu’il méprise qu’il traite de fainéants, de gens de « rien ».

Il l’a dit : « – Je ne suis pas là pour défendre les jobs existants ». Evidemment il ne défend pas les salariés d’Alstom, ni des Chantiers navals, ni de MN&S, ni ce qu’il appelle la « vieille économie », il défend la France « start up »,  Uber et Deliveroo. Il veut une société sans statuts, ni du privé, ni de la Fonction publique. Il fait le plus grand plan social de 150 000 emplois protégés (et on a raison de reprendre ma proposition de faire un grand comite national de lutte contre ça).

Macron supprime les cotisations sociales et toute notre protection sociale qui va avec, et on ne dénonce pas assez cela. Je ne cesse de le dire, seul, mais le PS tout entier devrait le faire, c’est un hold up de 470 milliards pour le compte du seul patronat. Il faut protéger les salaires bruts et les caisses sociales, pas baisser le cout du travail,  ni étatiser la sécu

Alors les ordonnances « oubliées » dans le projet de texte ?  Macron casse 100 ans de code du travail.  Et il ne rend compte à personne, il est irresponsable et dangereux car son parti croupion « en marche » n’existe pas, c’est du bidon. Alors oui, il faut combattre les ordonnances anti travail :

Il faut appeler le 10 octobre et combattre la casse de tous les droits dans les 97 % des entreprises de moins de 50 salariés, 50 % des salariés, au total, c’est fait dans l’intérêt des grosses entreprises donneuses d’ordre qui externalisent et qui siphonnent les profits. Pas accepter la casse des prud’hommes, pas accepter la casse des CE/DP/CHSCT,  pas accepter la facilitation des licenciements quasi sans motif. Pas accepter l’ubérisation.

Mais pour faire cela, vous avez raison sur un point que vous avez tous souligné : il ne faut pas seulement s’opposer, il faut PROPOSER.

Etre « gauche responsable » ? Mais alors proposons : si on est contre faciliter les licenciements, alors proposons de contrôler les licenciements.

Pourquoi on ne le fait pas ?

Si on est contre les scandaleux plafonnements prud’hommes et la casse des prud’hommes, alors, défendons le rétablissement de la justice contre les patrons voyous, délinquants, qui licencient abusivement.

Rétablissons les élections prud’hommes et leur bon fonctionnement pour les salariés victimes.

Alors reconstruisons la médecine du travail, les IRP, et reconstruisons des CHSCT dignes de ce nom, partout, dans les entreprises de plus de 20 salariés, avec une personnalité juridique, une élection, des droits des formations, un budget, car c’est nécessaire, les accidents du travail augmentent, il y a 600 morts par an, 4500 handicapés du travail.

Disons qu’on va augmenter le Smic et taxer les dividendes, et on re entendra a nouveau les socialistes !

La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal reparties. Macron il dit qu’il faut « d’abord » produire les richesses, toujours le même baratin, mais elles sont là, tout comme elles étaient là déjà en 2012. Et c’est dans un pays où on les redistribue que ça marche mieux.

Vaut mieux regarder vers le Labour party, de Jeremy Corbyn ou le Portugal de gauche que vers le SPD comme vous le proposez, vous savez Merkel avait été battue le 22 septembre 2013, elle avait 8 députés et 800 000 voix de moins, mais le SPD a préféré gouverner il y a 5 ans, avec Merkel qu’avec la gauche Die Linke et les Grunen. Il en paie le prix aujourd’hui, il est en déroute. Et au Portugal, ça marche parce qu’il y a une unité PCP, PSP, et le bloc de gauche et qu’ils font une relance, vers les 35 h, la fonction publique, la reforme fiscale et bancaire, ils s’opposent à l’UE et ça semble marcher !

Revenons aux 35 h et aux 32 h et aux durées maxima du travail, < a 48 h comme en Europe. Reconstruisons un code du travail, disons le, soyons opposants et proposants, comme vous le prétendez tous. Parlons aux salariés, aux employés, aux ouvriers de ce pays, car après tout, en plus d’être nos électeurs perdus, ce sont eux qui produisent les richesses et n’en  reçoivent pas la part qu’ils méritent.

 

12 Commentaires

  1. CRAYENCOUR
    Posted 3 octobre 2017 at 18:22 | Permalien

    Je ne peux qu’approuver; mais au PS, rien ne change; toujours les mêmes jeux futiles et pendant ce temps, tout ce que tu dénonces se déroule sous nos yeux et ton parti n’y fait rien.
    Une opposition aux lois travail plus que policée et qui ne se montre pas trop; histoire, sans doute d’éviter qu’on ne rappelle au Parti son attitude pitoyable face à El Khomri; des députés qui ne s’opposent pas à Macron et qui vont mêmevoter sa loi liberticide qui introduit les mesures d’exception dans le droit commun. On n’est jamais déçu avec le PS.

  2. Posted 7 octobre 2017 at 21:58 | Permalien

    La résolution votée par le CCN de FO (sur syndicollectif.fr dans l’après-midi)

    Réuni les 28 et 29 septembre 2017 à Paris, le CCN rappelle son attachement à la Charte d’Amiens et s’inscrit dans l’ensemble des revendications des résolutions du 23èmeCongrès confédéral de février 2015 à Tours, actualisé par les résolutions des différents CCN.
    Contre les ordonnances, FO est déterminée à défendre les droits des salariés :
    FO poursuit son combat contre la loi « Travail » d’août 2016, y compris sur les aspects juridiques, constitutionnels, conventionnels et réglementaires. Le CCN revendique son abrogation.
    Concernant les ordonnances sur le Code du travail, celles-ci s’inscrivent dans la même logique néolibérale que FO dénonce. Le CCN souligne l’importance du travail réalisé par la Confédération durant trois mois de concertation, en application du réformisme militant et qui a permis le maintien de certaines garanties et le blocage de plusieurs dispositions. Cependant les textes finaux comportent nombre de mesures inacceptables, dont le CCN revendique le retrait. En effet, celles-ci constituent une véritable régression sociale et certaines mettent en péril le syndicalisme confédéré.
    C’est pourquoi FO a voté contre ces ordonnances dans toutes les consultations officielles.
    Le CCN mandate le Bureau confédéral pour peser sur les décrets et examiner toutes les possibilités de recours juridiques sur ces ordonnances et sur les décrets d’application à venir, en particulier sur la fusion des IRP que le CCN condamne.
    Compte tenu de la gravité de la situation et des risques qui se profilent pour les travailleurs et les droits sociaux (décrets de mise en œuvre des ordonnances, Assurance chômage, formation professionnelle, service public, retraites), le CCN considère qu’une mobilisation interprofessionnelle avant la ratification des ordonnances est nécessaire. Il donne mandat à la CE, au Bureau confédéral pour prendre toutes les dispositions et initiatives dans ce sens, y compris en lien avec les autres confédérations syndicales. Il demande à toutes ses organisations, à tous ses militants, à tous ses syndiqués de rester particulièrement vigilants, réactifs et mobilisés.
    S’opposer au libéralisme et à l’austérité :
    Le CCN rappelle que les politiques d’austérité nourrissant l’accroissement des inégalités, la précarité et la paupérisation des travailleurs sont dangereuses, tant sur le plan social, économique que démocratique.
    Le CCN dénonce le choix du gouvernement d’accélérer la politique de baisse drastique des dépenses publiques en annonçant des mesures budgétaires et fiscales inefficaces économiquement et injustes, et néfastes socialement.
    Alors que le niveau de vie médian stagne depuis 2008 et qu’en dix ans un million supplémentaire de personnes sont sous le seuil de pauvreté, le CCN s’insurge contre les choix budgétaires et fiscaux du gouvernement qui vont organiser, à dessein, un véritable transfert de richesses des plus modestes vers les ménages les plus fortunés. Le CCN condamne en particulier la baisse annoncée de la fiscalité sur les revenus financiers et son coût évalué à plusieurs milliards, que devront compenser de nouvelles mesures d’économies en dépenses publiques et notamment en dépenses sociales.
    Le CCN dénonce la hausse de la CSG, l’augmentation de la fiscalité dite écologique et la baisse des aides au logement. Ces mesures auront des conséquences dramatiques sur le pouvoir d’achat et vont accroître les inégalités. Le CCN s’interroge également quant aux conséquences de la suppression de la taxe d’habitation sur les finances locales et le maintien de services publics locaux.
    Alors que la convention d’Assurance chômage signée en avril dernier n’a pas encore produit ses effets, le gouvernement va lancer une concertation afin d’ouvrir l’Assurance chômage à plus de démissionnaires et aux indépendants, et souhaite instaurer un système de bonus/malus pour les entreprises. Force Ouvrière n’acceptera aucune remise en cause de droits et indemnisations pour les salariés et les demandeurs d’emploi et rejettera tout système a minima. Le CCN réaffirme son attachement au régime assuranciel assis sur les cotisations salariales, gérées paritairement, et refuse toute réduction de budget et d’emplois au sein de Pôle emploi.
    En matière d’apprentissage, le CCN rappelle, entre autres, sa revendication de voir la rémunération des apprentis revalorisée. Pour le CCN, toute action de formation professionnelle continue doit participer à l’évolution de la qualification des salariés et des demandeurs d’emploi et donner lieu à une reconnaissance dans l’entreprise, que cette formation ait lieu dans le cadre du plan de formation de l’entreprise ou lors de l’utilisation pour le salarié ou le demandeur d’emploi de son CPF ou de son CIF.
    Pour le CCN, c’est à travers l’augmentation du pouvoir d’achat par les salaires, revendication prioritaire et immédiate pour les travailleurs, que la consommation et l’investissement, notamment public, l’innovation, en particulier industrielle, relanceront l’activité, l’emploi et la croissance. Le CCN condamne le blocage des négociations relatives au salaire minimum dans certaines branches. Il condamne également l’attitude déloyale de certains employeurs dans le cadre des NAO. Le CDI doit demeurer la norme en matière de relation de travail. Aussi, le CCN dénonce l’utilisation abusive des contrats courts et précaires, les temps partiels imposés, ainsi que toutes les formes « d’ubérisation » et de relations de travail déguisées. Il condamne l’annonce du gouvernement visant à supprimer de nombreux contrats aidés, dont nous revendiquons le maintien et la pérennisation dans le cadre du statut ou de la convention collective.
    Le CCN réaffirme l’importance de l’industrie et de son développement pour l’emploi et notre économie. De ce point de vue, l’activité et l’emploi industriels sur notre territoire demandent à être davantage soutenus par les pouvoirs publics. Il demande que le plan d’investissement annoncé constitue un véritable programme de grands projets, générateur d’emplois, et non un simple jeu d’écriture budgétaire.
    Concernant STX, le CCN déplore la décision du gouvernement de donner à Ficantieri « le pilotage opérationnel » du chantier naval de Saint-Nazaire. Il s’agit là d’un « bradage » inacceptable de notre industrie navale avec tous les risques de transfert de technologie, perte de carnet de commandes et d’emplois. Le CCN revendique le gel du processus de cession à Ficantieri, dans le cadre de la nationalisation transitoire actuelle, afin que soit étudié un montage industriel qui permette de sauvegarder les intérêts du chantier et de ses salariés.
    Le CCN condamne le versement des aides publiques, dont le CICE, aux entreprises privées sans ciblage, sans contrepartie, ni contrôle. Le CCN rappelle son attachement aux ordonnances de 1945 et son opposition à toutes formes d’exonération de cotisations de Sécurité sociale, ainsi qu’à la fiscalisation, qui mettent en cause le salaire différé et l’ensemble de la protection sociale collective et solidaire.
    Le CCN se félicite de la forte mobilisation des retraités le 28 septembre. Attaché à la retraite par répartition et à la solidarité intergénérationnelle, le CCN rappelle son opposition à toute fusion des régimes et à individualiser le système, par points ou par comptes notionnels.
    Pour la Republique et le service public : en greve le 10 octobre
    Le CCN réaffirme son attachement à la République, une, indivisible et laïque, garante de l’égalité de droits. Il s’oppose à la réforme territoriale, atomisant l’action publique, créant des régions autonomes et omnipotentes et faisant disparaître ou affaiblissant les communes et départements.
    Le CCN s’oppose aux groupements hospitaliers de territoires, synonymes de fermetures de services, d’hôpitaux publics et de suppressions de postes, remettant en cause l’égalité d’accès aux soins.
    Concernant la Fonction Publique, le CCN constate une fois de plus que le dogme budgétaire l’emporte sur toutes réflexions de fond consistant à améliorer le service rendu aux usagers et les conditions de travail et de vie des fonctionnaires et agents publics. Le CCN rappelle également son attachement indéfectible au statut général des fonctionnaires, aux statuts particuliers et cadres d’emploi, et condamne toutes tentatives visant à différencier la valeur du point d’indice suivant les versants (Etat, Territorial et Hospitalier).
    Le CCN dénonce le « Forum de l’Action Publique » et le programme « Action Publique 2022 » dont l’objectif est la suppression de missions publiques pour tenter de justifier celle de 120 000 postes sur le quinquennat.
    Le gel de la valeur du point d’indice pour 2018 et l’augmentation de la CSG vont encore aggraver la perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires (16% de perte depuis 2000). Le CCN condamne également la restauration du jour de carence en cas d’arrêt maladie.
    Face à de telles attaques contre le service public et les agents publics, le CCN soutient l’appel unitaire à la grève lancé par Force Ouvrière et huit autres organisations syndicales. Il appelle tous les fonctionnaires et agents publics à la grève, aux manifestations ou rassemblements le 10 octobre prochain.
    Le CCN rappelle sa revendication d’une réforme fiscale juste et redistributive, ainsi que son opposition à la mise en place d’un prélèvement à la source, antichambre de la fusion IRPP/CSG.
    Le CCN dénonce l’application provisoire en France du CETA menée par le président de la République, à l’inverse de ses engagements. Il exige le retrait de ces accords qui généralisent le dumping, privilégient le profit économique sur les droits fondamentaux, qu’ils se nomment CETA, TTIP, TISA, APE ou autres. FO condamne, en Europe et au plan international, l’austérité et revendique une augmentation générale des salaires pour lutter contre le dumping social.
    Libres, indépendants, revendicatifs
    Le CCN n’accepte aucune remise en cause du droit de grève et du droit de manifester, et soutient l’action des travailleurs pour défendre partout dans le monde ces droits essentiels.
    Le CCN apporte son soutien à toutes les unions départementales et unions locales dont les conditions de mise à disposition des locaux sont remises en cause par les collectivités pouvant aller jusqu’à des menaces d’expulsion pure et simple. Pour le CCN, les attaques contre les moyens d’action des syndicats et de défense des intérêts des travailleurs sont inadmissibles.
    Le CCN revendique l’abrogation des lois liberticides dites de représentativité. Il réaffirme son profond attachement à la liberté et à l’indépendance syndicale, qui sont à la base de toutes les actions revendicatives de FO dans la négociation comme dans l’action.
    Le développement syndical est nécessairement la priorité des priorités. Le CCN appelle l’ensemble des structures et militants à amplifier la syndicalisation en développant de nouvelles implantations et en renforçant les structures existantes par l’augmentation du nombre d’adhérents et par une politique de formation adaptée à tous les niveaux.
    Le CCN soutient les actions, en particulier de grèves, engagées par les structures FO pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail et les droits collectifs dans le secteur public comme dans le privé pour faire aboutir leurs revendications.
    Votée à la quasi-unanimité – 20 abstentions

  3. Posted 7 octobre 2017 at 22:03 | Permalien

    Franciso Louça, un des dirigeants historiques de Bloco de Esquerda (gauche radicale portugaise), a publié un analyse qui commente l’élection municipale portugaise remportée par la gauche dimanche. Bloco et le PCP soutiennent un gouvernement socialiste, sans participation gouvernementale. Louça reconnait honnêtement que cette alliance avec le PS et le PCP, au niveau national et local, n’est certes pas un long fleuve tranquille, qu’il y a des tensions, des désaccords et des difficultés, mais que cette alliance va de l’avant. « Et c’est bien ainsi » conclut Louça. Dans une situation d’alliance des gauches, le PS au pouvoir a largement gagné cette élection municipale, le PCP perd quelques villes traditionnellement communistes (notamment Beja en Alentejo), mais tient son rang. Le Boco de Esquerda, en hausse, engrange des succès prometteurs. Louca pourfend les « populistes » du PSD (droite). Le populisme n’est pas un référent positif dans les gauches portugaises. Bref, le cas portugais est celui d’un front uni qui avance et construit un bloc majoritaire dans le pays. Ce faisant, il fait reculer la droite réactionnaire et néolibérale qui perd du terrain partout.
    Philippe

    ********
    Portugal : un pays un peu plus tranquille après les élections municipales
    Francisco Louça

    Jerónimo de Sousa, un chef du PCP, avait raison lorsque dimanche matin il a suggéré la prudence au sujet des lectures nationales des élections municipales. Si toutes les élection mesurent la température et le rapport des forces,chacune le fait avec ses particularités: dans les municipalités, on mesure les pouvoirs et les forces locales qui comptent pour les citoyens, les partis et l’avenir immédiat. Huit points au sujet de ces températures.
    Tout d’abord, la réduction de l’abstention est un bon signe, mais il est encore trop grand et il y a toujours de nombreuses larmes de crocodile. Ni les listes électorales ont été mises à jour, ce qui surestime l’abstention, ni le système politique a été en mesure de créer la confiance et la mobilisation que la démocratie exige.
    Deuxièmement, la défaite de certains candidats populistes (Valentine, Narcissus), mais Isaltino [NdT : Isaltino Morais, ancien ministre, emprisonné pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux] a gagné, comme prévu. L’expérience d’extrême droite du PSD à Loures se termine en échec, comme prévu, et la chute du PSD au niveau national entraîne tous ses candidats – c’est-à-dire que nous aurons plus d’essais de type Andre Ventura [NdT : candidat du PSD, qui s'attaque aux gitans accusés de vivre aux dépens de la société, plaide pour la peine de mort, etc.] dans l’avenir parce que la Droite a radicalisé son exaspération.
    Troisièmement, le PSD tombe et le PS gagne. À Lisbonne et à Porto, le PSD est à environ 10%, tandis que le PS renforce sa majorité municipale. Pour Passos Coelho, chef du PSD, c’ est un défi difficile, parce qu’il est celui qui a choisi les candidats et qui pensait que le pays s’émouvrait en le voyant traîner son dépit d’avoir été vaincu.
    Quatrièmement, Moreira gagne à Porto, bien que handicapé par sa suffisance affichée. Problème: les deux sondages successifs de l’Université catholique étaient complètement en dehors de la marge d’erreur et, étant un évident stimulant pour la campagne PS, ils étaient suspects. Je me souviens de cas similaires, mais aucun n’est aussi aussi extravagant.
    Cinquièmement, le CDS bat le PSD à Lisbonne, et c’est ce qui importait à Asunción Cristas, son candidat. Par conséquent, il aide lui-même et il aide le centre et la gauche: il a brûlé le bateau de la coalition de Droites pour 2019.
    Sixièmement, le PCP assure son poids municipal majoritaire dans des régions importantes. C’était important pour confirmer son orientation et sa mise en œuvre.
    Septièmement, le Bloc de Gauche monte dans le pays, il gagne là où il avait le plus besoin de gagner, avec l’élection de conseillers municipaux supplémentaires à Lisbonne et dans d’autres villes où il sera crucial pour s’est montré sûr et mobilisateur. S’il y a une leçon à tirer pour le parti, c’est qu’il se renforce par l’ouverture et le renouvellement.
    Huitièmement, la vie change dans de nombreuses municipalités. Fernando Medina, candidat PS à Lisbonne, doit s’entendre avec la gauche, même en gagnant confortablement, et les négociations seront difficiles. Le PCP devra faire des alliances à gauche dans plusieurs municipalités. Et le bloc doit organiser un travail systématique avec les gouvernements locaux, car à partir de maintenant sont en jeu la majorité de nombreuses mairies. Si, en général, la confluence majoritaire PS-BE-PCP est renforcée en raison de la défaite de la droite, il est également vrai qu’elle va avoir beaucoup de travail, ce qui va demander beaucoup de négociations et créer des tensions. C’est la vie, comme l’a dit un ancien Premier ministre, et c’est bien ainsi.

    Portugal: Un país un poco más tranquilo tras las elecciones municipales

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    Tenía razón Jerónimo de Sousa, dirigente del PCP, cuando el domingo por la mañana sugirió prudencia con las lect…

  4. Posted 7 octobre 2017 at 22:12 | Permalien

    Bonjour Monsieur Filoche ,
    Je suis âgé de 62 ans , ancien fonctionnaire de Police OPJ , je suis retraité mais travaille de temps à autre en fonction de la demande comme réserviste civile.
    J’ai travaillé sur Paris à l‘époque Mitterandienne dans les années 80 , c’est-à-dire lorsque les socialistes de cœur ( dont je fais partie) y croyaient encore mais grande a été ma ( notre) désillusion et la dernière en date ( de désillusion) sous Hollande a été gigantesque.
    L’élection de « la poupée gonflable du capital » ( ha ha ha) selon Onfray , à la tête de l’Etat est la cerise sur le gâteau que seuls les nantis vont se partager ….dur dur .
    Que faire , la révolution ? Un parti socialiste digne de ce nom serait le bienvenu mais !
    Continuez dans cette voie , je dis cela après vous avoir lu écouté et compris ( j’ose le dire) car les gens du peuple, dont je suis, en ont vraiment marre de cette Europe ultra libérale dirigée par les banquiers , grands patrons et financiers de tout poil avec Macron comme ( changeons un peu,) « marionnette » à leur solde .
    Cordialement
    G.b

    Provenance : Courrier pour Windows 10

  5. Posted 7 octobre 2017 at 22:18 | Permalien

    Bonjour,

    Didier estime que le droit à l’auto-détermination des peuples aboutirait à la création de plein de petits États, notamment, en France : breton, alsacien, basque, savoyard, corse…

    Soit il a raison (ce dont je doute) et il est, alors, urgent d’accorder ce droit à tous ces « peuples » car, l’État français ne serait qu’une prison pour eux.

    Soit cela n’est vrai (comme je le pense) que pour quelques peuples et il est tout aussi urgent de leur accorder ce droit, comme à tout autre « peuple » qui voudrait, par la suite, devenir indépendant.

    Les concepts définis par Pierre (à la suite de sa discussion avec Michel Cahen et François Morvan, à la fin des années 1990 et au début des années 2000) me paraissent tout à fait pertinents. Il ne s’agit, cependant, que d’une condition nécessaire mais insuffisante à l’analyse d’une situation concrète.
    Pour que le problème de l’indépendance d’un peuple se pose, il est nécessaire qu’à l’intérieur de ce « peuple » (les habitants de la généralité de Catalogne, par exemple) existe une nation suffisamment puissante pour que la question d’un État indépendant en vienne à se poser pratiquement. Je ne pense pas vraiment que l’indépendance de la région savoyarde aurait la moindre chance de l’emporter (malgré un petit noyau d’indépendantistes jurassiens). Idem en Alsace. Il me semble que cela serait très difficile en Bretagne, malgré l’existence d’une réelle nation bretonne (au sens où Pierre la définit). Un tel référendum aurait plus de chance de succès en Corse (même si se sont les autonomistes qui l’ont emporté aux dernières élections régionales) et au Pays basque nord, tout particulièrement si le Pays Basque sud devenait indépendant. Il n’y a d’ailleurs, sans doute, que dans les deux derniers cas que la question de l’indépendance pourrait se pose à une échelle de masse, dans l’État français.

    Il existe de nombreuses nations sans État (contrairement à ce que croit JLM) : les Basques, les Catalans, les Galiciens, les Bretons, les Corses, les Écossais, les Irlandais, pour nous limiter aux cas que je connais dans l’UE. Les dirigeants indépendantistes flamands ne le sont pas vraiment, ils savent que sans Bruxelles (francophone à près de 90 %) un État flamand ne serait pas vraiment viable. Ils ne proposent donc (malgré les scores électoraux écrasant du N-VA de Bart de Wever en en Flandres aucun référendum d’autodétermination). Il existe pourtant une nation flamande, longtemps dominée par les Wallons mais qui, aujourd’hui, les domine économiquement.

    En Europe, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème (jusqu’à la seconde guerre mondiale) il existait même une nation sans État et sans territoire, la nation Yidish. En dehors de l’Europe, la nation palestinienne est à peu près dans la même situation. Il suffit de regarder une garde de la Cisjordanie (les archipels palestiniens noyés dans l’océan israélien) pour constater que la solution à « deux États est de plus en plus problématique, même si l’existence de deux nations peut difficilement être niée. L’existence d’une n’implique pas automatiquement que cette nation veulent un État indépendant. L’existence d’un État n’implique pas non plus l’existence d’une seule nation dans cet État.

    Le dirigeant du groupe parlementaire de la CUP au parlement de la généralité de Catalogne, David Fernandez écrit : « S’il n’y pas de vote démocratique menant à l’indépendance, il y aura une voie indépendant menant à la démocratie pour tous les peuples de l’État ». Cette phrase me paraît résumer la situation de façon très synthétique. Elle demande, cependant, à ne pas décider arbitrairement de ce qui relève de la tactique et de ce qui relève des principes et de considérer que les temps politiques peuvent s’accélérer et qu’il faut être capables de modifier la tactique à adopter.

    Pendant la guerre d’Espagne : qu’est-ce qui relevait de la tactique et qu’est-ce qui relevait de la stratégie ? La bataille de la Catalogne pour son indépendance relevait d’un principe (celui du droit à l’autodétermination) mais n’était en rien (bien au contraire) en contradiction avec la bataille pour vaincre Franco qui était le but stratégique. Ce but était conditionnée à une révolution sociale et politique. Les staliniens ont écrasé la révolution et l’indépendance de la Catalogne pour « sauver la République » et la République a perdu.

    Avant le 1er octobre, le droit à l’autodétermination du peuple de la Catalogne était déterminant. Il est possible que, rapidement, ce droit ne soit plus qu’un élément d’une situation qui pose aussi bien le problème de la démocratie (face aux viloences policières et aux exactions judiciaires) que celui es revendications sociales dans toute l’Espagne. La situation de quasi « double pouvoir » en Catalogne le 1er octobre était évidente : d’un côté la majorité du Parlement Catalan et des mairies, des centaines de milliers de Catalans dans les rues, le corps des pompiers, celui des Mossos de Squadra qui fraternisaient avec les manifestants et les protégeaient de la police de l’État espagnol ; de l’autre, la Guardia civil, la justice de l’État espagnol et quelques milliers de manifestants. La réussite de la grève générale et la manifestation de centaines de milliers de personnes à Barcelone, le 3 octobre, souligne la vitesse à laquelle la situation se modifie, incluant non seulement la question de l’autodétermination du peuple catalan mais aussi la question de la démocratie et celle de la question sociale. Questions qui ne vont pas se limiter à la Catalogne mais qui vont s’étendre à toute l’Espagne.
    Dans une telle situation, c’est toujours la même question qui est posée à la gauche : faut-il se battre pour disputer la direction de ce mouvement à la droite ? Il est évident que si la direction de la bataille pour l’indépendance est laissée à la droite, la gauche sera marginalisée et pourra toujours s’indigner du fait que le mouvement est dirigé par une droite corrompue.

    Comment rester les deux pieds dans le même sabot dans une situation aussi mouvante ? Faut-il, comme le fait la majorité de Podemos, jouer les « passagers clandestins », en espérant tirer les marrons du feu ? Comment d’ailleurs la majorité des dirigeants de Podemos pourraient-ils être partisans de l’indépendance du peuple catalan quand celle essaie (en suivant les enseignements de Mouffe et de Laclau) de cultiver le sentiment patriotique espagnol ?

    Cela signifie qu’il ne faut pas fétichiser le constitution de 1978. Elle est le produit d’un rapport de forces où la droite franquiste essayait de se recycler (le parti majoritaire à droite, l’Alliance populaire était dirigée par nombre de franquistes devenus subitement démocrates), où la gauche stalinienne et social-démocrate craignaient autant l’irruption des masses sur la scène de l’histoire que le retour du fascisme. La monarchie, voulue par Franco, était là pour couronner l’édifice et le solidifier de façon symbolique.
    Cette Constitution, appliquée qui plus est de façon très autoritaire par la droite, surtout après la crise financière et économique commencée en 2007, ne doit pas être fétichisée. Il est plus que temps que soit remis en question cette Constitution qui empêche l’exercice des droits fondamentaux (politiques, culturels, sociaux) des Catalans, des Basques, des Galiciens, des Castillans, des Espagnols. Si une Constitution ne peut être abrogée, pourquoi se prononcer pour une VIème République en France ?
    L’appel unitaire à manifester à Toulouse remettait en cause, à juste titre, la légitimité de la Constitution de 1978 et ne se contentait pas du droit (fondamental) à l’autodétermination. C’est la voie qu’il faut suivre, en adaptant le soutien apporté en fonction de l’évolution de la situation en Catalogne et dans tout l’État espagnol.

    Cela signifie, également, que la notion d’État de droit est utilisée à contre-sens, par la droite, les médias dominants et, même, certains lecteurs du site de GDS. L’État de droit à une seule fonction, défendre le citoyen contre l’État, pas l’inverse. Si l’état de droit signifie que ceux qui ont gagné les élections ont tous les droits, pourquoi se battre contre les ordonnances Macron aujourd’hui, contre la loi El Khomri, hier ? Les ordonnances aussi bien que l’article 49.3 sont dans la Constitution. Si la démocratie se limite à voter tous les 5 ans, restons chez nous en attendant. En France, comme à Madrid ou à Barcelone.

    Amicalement,
    JJ

    Bonjour

    Si je suis le raisonnement de Pierre.
    On est ok avec l auto détermination des « peuples » donc en France bretons, basque, alsacien, savoyard, Corse, etc Idem dans les autres pays.
    Cela va créer plein de petits états peut être des républiques et donc valide de fait le 2eme point ecrit par Pierre !

    Didier

  6. Posted 7 octobre 2017 at 22:26 | Permalien

    ’intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, CFTC, CGC 44 appelle à une mobilisation unitaire dans le cadre de l’appel national fonction publique

    Dans le même temps l’intersyndicale CGT FO, FSU, Solidaires et UNEF a 44 appelle à élargir le mouvement à l’ interpro par la grève et les manifestations le 10 octobre, dans la continuité des 12, 21 et 28 septembre. voir déclaration ci-dessous

    Grève du 10 octobre 2017

    Public – Privé, Code du travail – Statuts : tout est lié !

    Les Unions départementales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires et l’UNEF de Loire-Atlantique soutiennent pleinement l’appel à la grève lancée par les neuf fédérations de la Fonction publique pour le 10 octobre prochain, à l’occasion du « rendez-vous salarial » organisé par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

    Dans un contexte d’extrême dégradation de leurs conditions de travail et de baisse de leur pouvoir d’achat, les revendications des personnels fonctionnaires et non titulaires de la Fonction publique sont légitimes :

    ü Revalorisation des salaires et des carrières – ce qui passe en premier lieu par la revalorisation du point d’indice (et non son gel pour la 8ème fois… en 8 ans), ainsi que par la non-augmentation de la CSG ;
    ü Des moyens nécessaires au bon fonctionnement des services – ce qui passe de manière immédiate par la non suppression de 120 000 postes sur les 3 versants de la Fonction publique et la non mise au chômage de 150 000 contrats aidés dès 2017 ;
    ü Non rétablissement du jour de carence ;
    ü Défense du Code des pensions civiles et militaires…

    Force est de constater que les annonces du gouvernement contre les agents de la Fonction publique s’inscrivent dans un objectif global de régression sociale, qui atteindrait de plein fouet l’ensemble des salariés de ce pays, du secteur public comme du secteur privé.

    Les ordonnances Macron de casse du code du travail constituent sans ambiguïté une aggravation de la loi El Khomri, dont nous continuons à revendiquer l’abrogation. Ces ordonnances donnent un formidable levier aux patrons pour baisser les salaires, licencier, précariser, « flexibiliser » et contourner les organisations syndicales. Elles constituent le socle d’un dumping social permanent. De ce fait, les Unions départementales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires et l’UNEF de Loire-Atlantique revendiquent le retrait de ces ordonnances.

    Les ordonnances marquent également le coup d’envoi d’une succession de mesures régressives :

    ü Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé 16 milliards d’euros de nouvelles coupes budgétaires, ce qui asphyxierait encore plus les services publics ;
    ü Emmanuel Macron a annoncé vouloir en finir avec les régimes actuels de l’assurance chômage et de l’assurance maladie, fondés sur les cotisations salariales et patronales, au profit de leur étatisation. La hausse de la CSG constitue une première étape de ce mouvement de régression ;
    ü Un projet de « loi-cadre » a été fixé pour le premier semestre 2018, dans l’optique de fusionner tous les régimes de retraites dans un système par points, aboutissant à réduire considérablement le montant des pensions…

    Les Unions départementales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires et l’UNEF de Loire-Atlantique considèrent que, face à cette politique globale de régression sociale, seule une riposte globale à dimension interprofessionnelle permettra de faire reculer le gouvernement Philippe/Macron.

    Elles partagent par ailleurs le constat qu’une grande détermination s’est exprimée durant toute la mobilisation contre la loi El Khomri et à nouveau en ce mois de septembre 2017.

    Dans ce contexte – et dans le respect des revendications propres aux personnels de la Fonction publique et à leurs organisations syndicales –, les Unions départementales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires et l’UNEF de Loire-Atlantique appellent les salariés du privé à se joindre aux manifestations du 10 octobre prochain, y compris en organisant la grève ou des débrayages en commun.

  7. Lloyd Hopins
    Posted 8 octobre 2017 at 16:17 | Permalien

    a propos de l’impasse dans laquelle se trouve le ps, un très bon texte de Gael Brustier :

    « Le noyau électoral du PS a explosé ou implosé. Le raz de marée macroniste à Paris et la concurrence vorace de La France Insoumise démontrent que l’étau se resserre. Le Parti socialiste se rétracte sur quelques bastions (Sud-Ouest notamment) et est concurrencé dans les métropoles par La République en Marche, à laquelle il a fourni au passage nombre de cadres formés par ses soins à la rhétorique de l’adaptation au monde «tel qu’il est».

    le texte complet ici http://www.slate.fr/story/151895/parti-socialiste-2017-parti-radical-1958

  8. Gilbert Duroux
    Posted 8 octobre 2017 at 17:56 | Permalien

    Un appel syndical, mais pas que…
    Rendez-vous le 12 octobre au matin pour une action sympa.

    Les 12 octobre prochain, les DRH des plus grosses boîtes françaises se retrouvent au Pré Catelan, en plein bois de Boulogne. Que du beau monde ! Les DRH d’Orange, La Poste, Renault, Carrefour, Engie, Bouygues, Michelin, Société Générale, Carrefour, Air France, Canal +, Mac Donald, La Française des Jeux, Renault, et tous au même endroit ! Ils se retrouvent dans un 3 étoiles Michelin – il n’en coûte que 2600 euros d’être de la partie. Et comme si cela ne suffisait pas, ils invitent la ministre du travail Muriel Pénicaud le 12 octobre au matin pour fêter le succès – question de point de vue – de la loi Travail 2. Ils vont aborder « les sujets chauds liés à la Réforme du Travail » avec la « DRH de l’entreprise France », ça alors!

    Et tout ça sans nous, ce serait dommage !

    Alors, comme c’est le bois de Boulogne, nous, on a décidé de déclarer ouverte ce matin-là, 12 octobre, à partir de 8 H, la chasse au DRH. L’idée est de les empêcher d’arriver au Pré Catelan puis de les empêcher d’en repartir chacun à sa manière, et si possible de goûter aux petits fours…

    Non mais !

    https://www.facebook.com/events/363562337433382/

  9. Gilbert Duroux
    Posted 10 octobre 2017 at 22:54 | Permalien

    Le PS ne changera donc jamais. Il vient d’apporter son soutien à Valls dans le différend qui oppose cet extrémiste de droite Mélenchon à propos de la mission parlementaire en Nouvelle Calédonie.

  10. Posted 11 octobre 2017 at 0:30 | Permalien

    Après 35 années de militantisme en son sein je quitte le PS. Je le quitte sans amertume et j’y laisse beaucoup de bons camarades avec qui j’ai mené de nombreux combats. Je quitte le PS parce que je considère que la social-democratie s’est épuisée dans la recherche de compromis illusoires avec un libéralisme qui ne voulait plus rien lui concéder. D’une culture du rapport de force issue de sa volonté originelle de défendre les salariés, le PS a progressivement dérivé vers un rapport technocratique à la société qui, sous couvert de la « culture de gouvernement », l’a conduit progressivement à épouser l’agenda libéral. Cette crise de la social-democratie est européenne et le PS français ne fait plus exception. Pendant longtemps, et moi compris, les socialistes français ont cru pouvoir emprunter un chemin différent de leurs homologues européens. Rassemblement de la gauche et des écologistes, réduction du temps de travail, défense du service public, le PS a porté en son temps des combats utiles. Il ne les porte plus et s’est fracassé lors du dernier quinquennat. Son acceptation de la politique de l’offre, son soutien à la loi El Khomri qui annoncait les ordonnances Macron, la déchéance de nationalité, l’acceptation du TSCG, ont fini par rompre le lien de confiance tenu qui l’unissait encore à la majorité des hommes et des femmes de gauche. Le PS a durablement perdu sa fonction centrale dans la gauche parce qu’il a perdu la confiance des hommes et des femmes de gauche. C’est pourquoi je le quitte. Je rejoins le Mouvement du 1er juillet lancé par Benoit Hamon. Je le fais avec enthousiasme. Benoît Hamon a porté lors de la campagne présidentielle les enjeux de la gauche de demain : mutation du travail, impératif écologique, renouvellement des institutions, refondation de l’Europe. Ces enjeux sont ceux de la gauche de demain qui accepte de regarder avec lucidité les évolutions inquiétantes de la société capitaliste et qui se propose de combattre pour construire une société de justice et d’égalité. Je le fais en rejoignant un mouvement politique nouveau, jeune et foisonnant. Je le fais en rejoignant un mouvement politique rassemblant des hommes et des femmes de tous les horizons de la gauche et de l’écologie. Par ce que je reste plus jamais convaincu de la nécessité du rassemblement d’une gauche à reconstruire, je souhaite bonne chance à mes camarades qui restent au PS et je leur dis à bientôt dans de nombreux combats communs. Pascal Cherki

  11. Posted 11 octobre 2017 at 0:33 | Permalien

    ​​Catalogne: le patronat s’inquiète d’une « insolvabilité » de la région
    http://trends.levif.be/economie/entreprises/catalogne-le-patronat-s-inquiete-d-une-insolvabilite-de-la-region/article-normal-736205.html#cxrecs_s

    Le 10 octobre 2017 à 12:12, Jean-Jacques Chavigné a écrit :
    Bonjour,

    Selon l’agence Reuters, le 9 octobre (voir Médiapart du même jour) :

    « Un porte-parole du Parti Populaire (PP, conservateurs, au pouvoir) a évoqué la figure de l’ancien leader catalan Lluis Companys, qui fut arrêté pour avoir proclamé l’indépendance de la Catalogne en 1934 puis exécuté.

    Nous espérons qu’ils ne proclameront rien demain, parce que ceux qui le feraient pourraient finir comme lui voici 83 ans, en prison, a averti Pablo Cassado lors d’une conférence de presse à Madrid »

    Le PP, digne continuateur de l’Alianza popular qui avait recyclé nombre de dignitaires franquiste après la mort du dictateur, jette le masque
    Vous le savez aussi bien que moi, Lluis Companys a été arrêté (en France où il s’était réfugié) par la Gestapo. Il a été livré à Franco mais n’a pas seulement été emprisonné, il a été fusillé au fort de Montjuïc, peu de temps après.

    C’est aussi gros que si un porte-parole de LREM déclarait en parlant de ceux qui défilent dans les rues en criant « Résistance » : « Ils feraient bien de se rappeler ce qui est arrivé à Jean Moulin ! »

    Sur le nombre de manifestants à la manifestation de Barcelone dimanche.
    Au moment où j’écrivais, il y avait peu de personnes. Cela a changé par la suite. Mais, les manifestants venaient de toute l’Espagne et les plans de la manifestation n’ont jamais été pris de la même hauteur que ceux de la manifestation du 3 octobre ou du 20 septembre. C’est un signe qui ne trompe pas. De toute façon, l’ampleur de la manifestation (même loin des chiffres annoncés) indique le danger de voir le nationalisme espagnol gagner une parti du salariat de l’État espagnol et donc l’enjeu de la bataille qui se déroule actuellement.
    Amicalement,

    JJ

  12. Gilbert Duroux
    Posted 11 octobre 2017 at 17:56 | Permalien

    Bravo à Pascal Cherki. Et honte à ceux qui continuent à servir de caution de gauche à un parti en voie de macronisation.
    Si c’est reculer que rester stationnaire, c’est être complice de ne pas s’opposer vraiment.

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