Au coeur de la gauche plutôt qu’à ses marges (« Le Point »)

Gérard Filoche, et maintenant ? Le militant historique ne fait plus partie du Parti socialiste. Il revient sur la polémique et signifie qu’il compte bien peser dans la vie politique.

PAR MARYLOU MAGALPublié le 09/02/2018 à 08:49 | Le Point.fr  L’ancien socialiste Gérard Filoche a quitté le parti.© CITIZENSIDE/jaoued IDAMMOU

Jeune, Gérard Filoche aimait peindre. Sur des panneaux de bois, il reproduisait à la gouache les plus grandes œuvres des artistes impressionnistes. « Je n’ai jamais eu d’imagination, avoue-t-il volontiers, mais je savais parfaitement recopier les toiles que je prenais pour modèles. ». L’une de ses reproductions préférées, qu’il a conservée dans un coin de son appartement du 1er arrondissement, est La Pie de Claude Monet.

 

 

Un choix incarné pour ce militant volubile aux 152 000 tweets. C’est de tweets, justement, qu’il a été question à propos de Gérard Filoche. D’un tweet en particulier, un tweet antisémite publié le 17 novembre au soir. Il revient sur la polémique.
« Cette histoire a duré quarante minutes. Quarante jours plus tard, on m’en parle encore », lâche-t-il en soupirant. Il raconte. « C’était la veille du congrès d’En marche !. J’étais très en colère à cause de ce que Macron avait dit sur les emplois aidés : que ceux qui les défendaient n’en voudraient même pas pour eux-mêmes. Il était 22 heures, j’étais fatigué, j’ai posté ce tweet bêtement, sans faire attention à l’image, et je suis allé me coucher parce que je me levais très tôt le lendemain. »
Une collection de photomontages d’Emmanuel MacronLe photomontage en question comporte deux plans. D’abord, on y voit le président, affublé d’un brassard nazi à l’effigie du dollar, surplombant un globe terrestre, légendé « En Marche vers le chaos mondial ». « Cela ne m’a pas choqué, affirme Gérard Filoche. Le chaos mondial est bien ce qui correspond au macronisme, et Macron est le président de la finance, des riches. C’est ce que je voulais mettre en avant avec cette image. » Le militant est clair : au moment où il a posté le tweet, il n’avait pas fait attention au second plan, la source de la polémique. Les visages de trois personnes de confession juive (Jacques Attali, Jacob Rothschild et Patrick Drahi) y sont représentés, accompagnés des drapeaux américain et israélien. Gérard Filoche ignorait également que le photomontage était tiré du site Égalité et Réconciliation de l’essayiste d’extrême droite Alain Soral, condamné plusieurs fois pour antisémitisme. En fait, il n’a fait que sélectionner l’image dans un dossier, constitué par ses soins, qui regroupe « tous les montages qui concernent Emmanuel Macron ». Une sorte de collection. Trente minutes à peine après la publication, il reçoit un appel de son fils, paniqué. Réalisant ce qui vient de se passer, le ponte du PS supprime sur-le-champ son tweet. Trop tard.
Capture d’écran du tweet de Gérard Filoche, publié le 17 novembre 2017 au soir.

La sanction est immédiate : Rachid Temal, coordinateur du parti, annonce l’engagement d’une procédure d’exclusion. Le 21 novembre, David Assouline confirme : le bureau national a voté à l’unanimité l’exclusion de Gérard Filoche. Une version contestée par ce dernier. « Il n’y a pas eu de vote, affirme-t-il. J’ai envoyé plusieurs mails et cinq lettres pour avoir accès à la motion. On ne m’a jamais répondu. » « Exclusion votée à l’unanimité du BN », insiste Rachid Temal, par SMS.

« On m’a soutenu, tonne Gérard Filoche. À ce moment-là, Marie Bidaud a quitté la salle en pleurs ! » « Aucun souvenir de cela », répond, quant à lui, David Assouline, quand on évoque cet épisode. Celui qui a participé à la fondation de SOS Racisme rappelle, pour sa défense, que sa pétition de soutien a récolté plus de 15 000 signatures, « dont celles de Guy Bedos, François Ruffin, Jean-Pierre Mercier… » « Comment peut-on m’accuser d’antisémitisme ? J’ai milité contre toute ma vie ! » s’emporte-t-il. Les versions divergent, mais le résultat reste le même.

Exclu pour certains, le militant historique l’annonce tout de même : il choisit de quitter le Parti socialiste, qu’il avait rejoint en 1994. C’est la fin d’une sulfureuse histoire qui aura duré vingt-trois ans.« Je leur faisais peur »Aujourd’hui, le syndicaliste assure qu’il a tourné la page. « Je n’ai jamais été attaché sentimentalement au PS, déclare-t-il. Pour eux, c’était une occasion de se débarrasser de moi. Ils ne voulaient pas que je dépose de motion au congrès. Je leur faisais peur. »

Et de renchérir : « Ce n’est pas l’organisation qui compte, à gauche, c’est ce que vous défendez. » Et ce que défend Gérard Filoche, c’est la lutte, à tout prix, contre Emmanuel Macron.

Ce mercredi 7 février, il publie, aux éditions l’Archipel, Macron ou la Casse sociale, un « essai de réponse théorique » à la politique du président dans lequel il propose des alternatives. « Une sorte de contre-programme », résume-t-il.

 

Avec plus d’une trentaine d’ouvrages déjà publiés, il compte bien se consacrer, plus que jamais, à l’écriture. Deux autres ouvrages sont prévus, avant décembre 2018, des Mémoires. D’artiste peintre, il devient écrivain. Sans pour autant laisser de côté la politique. Après plus de cinquante ans de militantisme, il n’en est pas question.Il y va d’ailleurs de son petit commentaire sur le congrès du PS. Le texte d’Emmanuel Maurel ? « Trop modéré par rapport à celui de 2012. » Celui de Stéphane Le Foll ? « Le degré zéro de la politique. » Il passe aussi au crible les mouvements de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon, qu’il juge « trop verticaux », « dirigés par une personnalité ou une dizaine de personnes ». Gérard Filoche, lui, si on lui avait laissé la chance, se rêvait en « Jeremy Corbyn du Parti socialiste ». Désormais, son ambition est tout autre. Ce qu’il revendique, c’est « remplacer le PS ». « La seule chose à faire, pour remettre la gauche à flot, c’est une grande alliance », préconise-t-il. Lui souhaite parler avec Hamon, Laurent, Mélenchon. « Je suis socialiste, communiste, trotskyste, anarchiste… » s’emporte le militant, qui espère rassembler autour de son propre mouvement. Constituée autour de la revue Démocratie & Socialisme, La Gauche démocratique et sociale compte, selon ses dires, 4 000 adhérents, et est présente dans 70 départements. « Bon, notre gros problème, c’est le fric », confesse-t-il, lucide. Malgré tout, il conduira des universités d’été, dispensera des formations militantes, « à la manière des trotskystes ». Plus que tout, Gérard Filoche souhaite faire partie du jeu. À travers ses écrits, c’est une trace qu’il laisse. « Je préfère être au cœur de la gauche qu’à ses marches », souffle celui qui aspire à la postérité.

 

18 Commentaires

  1. Vladimir
    Posted 9 février 2018 at 14:59 | Permalien

    « Et de renchérir : « Ce n’est pas l’organisation qui compte, à gauche, c’est ce que vous défendez. »  »

    Ah tiens c’est nouveau ça ! On aurait aimé l’entendre davantage pendant le quinquennat du parti « de nature de classe de gauche ».

  2. Posted 9 février 2018 at 15:05 | Permalien

    rien de nouveau sauf votre fantasme, tout était chaque mois dans D&S pendant 25 ans, ce qui comptait c’était ce qu’on disait… et on le défendait là ou on était

  3. Gilbert Duroux
    Posted 9 février 2018 at 19:12 | Permalien

    GF : « ce qui comptait c’était ce qu’on disait… et on le défendait là ou on était ».

    Le problème, c’est que tu n’as jamais voulu reconnaître ce qu’était vraiment « là où tu étais ». Tu as toujours nié le virage à droite du PS, que tu faisais remonter simplement à Hollande. Et quand on expliquait toutes les trahisons du PS, tu censurais les commentaires.

  4. Posted 10 février 2018 at 11:37 | Permalien

    mais tu refuses décidément de comprendre
    il n’y a jamais eu de « virage a droite », il y a eu des hauts et des bas d’un appareil né à gauche et survivant à gauche depuis un siecle
    ce qui compte c’est son rapport aux masses,
    il n’y a pas de « pente » fatale, mécanique ni de déclin irréversible,
    et s’il baisse en 1983 il est ré élu en 1988, et s’il perd en 1993, il remonte avec Jospin en 1997 grâce a nov dec 95
    ce parti dépend – du fait de sa nature de classe – de la force du mouvement social, et du fait qu’il y reponde ou pas
    Blum aurait pu faire du Hollande s’il n’y avait pas eu la grève generale de mai juin 36
    Hollande aurait pu fait du Blum avec une grève générale comme 36 ou de mai 68
    81 est un effet différé de mai 68, la 2° victoire de 1988 est due a ce qui a été acquis en 1981 82 et aussi aux mouvements de l’hiver 88,
    1997 est du aux mobilisation de 1994 et à fin 1995,
    et 2012 est la victoire due a la montée de 2003, 2006, 2010…
    ce parti ensuite se fait briser du fait de la trahison de la politique de Hollande et s’avère incapable à cette heure d’en ressortir..
    mais si le reste de la gauche ne parvient à le remplacer substantiellement… il se regonflera a gauche comme le PSP portugais et le Labour…
    cela peut même arriver au SPD s’il rompt la grosse coalition,

  5. Posted 10 février 2018 at 11:47 | Permalien

    Et ce que je peux en dire, pour avoir bien avancé dans sa lecture, c’est que ce livre (Macron et la casse sociale) est une véritable expérience… Du très grand Gérard Filoche FC

  6. Posted 10 février 2018 at 11:54 | Permalien

    présentation de mon livre sur
    Radio orient 94.3
    à 19 h
    ce vendredi 9 février en deux fois 20’

    et ce dimanche 11 à 11h

  7. Gilbert Duroux
    Posted 10 février 2018 at 15:32 | Permalien

    GF : « il n’y a pas de « pente » fatale, mécanique ni de déclin irréversible ».

    Il n’y a pas non plus de nature de classe intangible. Le PS est devenu un parti bourgeois composé de notables, d’élus et d’aspirants à l’être. Et ce n’est pas ses derniers succès électoraux qui y changent quelque chose. Tu as longtemps fait l’erreur de croire que parce que le PS obtenait des succès électoraux, c’était le parti du salariat. C’est un non sens. Avec un tel raisonnement, on pourrait dire que le FN est le parti du salariat.
    Les scores électoraux ne disent rien de la nature d’un parti.
    Ceux qui ont un peu de culture politique et qui se situent à gauche ne voteront plus jamais pour le PS au premier tour d’une élection.

  8. Posted 10 février 2018 at 15:43 | Permalien

    La LCR en 1969 avait jugé dans les éditoriaux de ROUGE que « la social democratie était définitivement morte » !!!!!! (apres mai 68 et les 4,5 % de Defferre)
    bien sur que non les scores électoraux ne disent rien de la nature d’un parti
    le parti democrate US est ne bourgeois et esclavagiste, il ne se dit pas « socialiste » ni ne se réclame des salariés, il a toujours été bourgeois

    pour la millième fois, sans etre entendu je le répète
    un parti se juge sur un ensemble de critères sa genèse, son histoire, ses références programmatiques, ses liens sociaux, syndicaux etc, son électorat, sa place affichée (ou non) dans la gauche, sa fonction dans les luttes sociales
    tous ces critères font depuis 1905 du PS un parti « ouvrier », du salariat, avec un appareil contre révolutionnaire a sa tête, mais c’est un parti « ouvrier bourgeois » qui se gonfle ou se dégonfle selon les luttes de classe, (1914, 1920, 1936, 1939, 1945, 1958, 1971, 1981, 1993, 2002, 2017..
    et il PEUT rompre avec sa nature de classe initiale et changer de nature, mais il faut un grand événement, une coupure épistémologique incontestable et définitive, une rupture nette et durable
    pas le cas du PSP ( et pourtant… Socrates !)
    pas le cas du Labour.. (et pourtant Blair)
    pas le cas du SPD (et pourtant de Schroder à Schultz !… mais il lui reste 417 000 membres liés aux syndicats, IG Métall, DGB dont on va voir comment ils vont voter le 4 mars prochain..)
    ça PEUT etre en ce moment le cas du PS français, qui PEUT mourir a ce congres d’aubervilliers,
    mais SI ON NE PARVIENT PAS A LE REMPLACER il se reconstruira… sur notre dos politique et organisationnel, et à nouveau avec le salariat
    l

  9. CRAYENCOUR
    Posted 16 février 2018 at 9:18 | Permalien

    Je ne vois pas en quoi le fait que le PS soit un parti « ouvrier-bourgeois » devrait être positif; cela signifie simplement qu’il fut un parti ouvrier; il y a bien longtemps, mais que les « bourgeois » en ont pris la direction et l’utilisent pour défendre les intérêts de leur classe. A tel point d’ailleurs que les ouvriers, pas si stupides l’ont abandonné.(tous les sondages le prouvent bien que tu t’évertues à le nier. Quand au parti lui même; il n’a pas de nature en soi; c’est un instrument; on peut se dire socialiste et être d’extrême-droite comme l’on prouvé les Mussolini et autres Doriot.

  10. Posted 16 février 2018 at 10:44 | Permalien

    c’est un fait
    ce parti captait alors la majorité écrasante des voix de gauche,
    quiconque voulait agir efficacement devait partir de ce fait

  11. Posted 16 février 2018 at 11:46 | Permalien

    Bonsoir,
    Un article particulièrement intéressant du Figaro. j’ai mis en gras le passage le plus important.
    Amitiés,
    JJ
    L’historien Georges Bensoussan relaxé
    Stéphane Durand-Souffland – Le Figaro – 07/03/2017
    Il répondait de provocation à la haine raciale pour des propos sur l’islam et l’antisémitisme.
    Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé, mardi, Georges Bensoussan. L’historien, défendu par Me Michel Laval, était poursuivi pour provocation à la haine raciale à la suite de propos tenus en octobre 2015, lors d’un débat sur France Culture: afin de dénoncer «un antisémitisme atavique qui est tu comme un secret» dans les milieux musulmans français, l’auteur des Territoires perdus de la Républiqueet responsable éditorial du Musée de la Shoah avait prétendu citer un «sociologue algérien», Smaïn Laacher, en ces termes: «Dans les familles arabes, en France, tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère.» Or, M. Laacher est français et la citation n’est pas exacte, puisqu’il a en réalité déclaré: «Cet antisémitisme est déposé dans l’espace domestique (…), il est quasiment naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juif, toutes les familles arabes le savent.» D’où un signalement au parquet, cinq mois plus tard, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), représenté à l’audience du 25 janvier par une femme, Lila Cherif.
    Un aréopage de témoins a été entendu par le tribunal, présidé avec une verve mordante par Fabienne Siredey-Garnier. L’un d’eux, Alain Finkielraut, a lancé une mise en garde: «Un antiracisme dévoyé vous demande de criminaliser une inquiétude, au lieu de combattre ce qui la fonde. Si le tribunal cède, ce sera une catastrophe intellectuelle et morale.» Le ministère public avait cependant requis 1500 € d’amende à l’encontre de l’historien.
    Le parquet désavoué
    La XVIIe chambre a donc désavoué le parquet. Selon les juges, «les propos incriminés ont été tenus dans un contexte bien particulier» – un débat radiophonique sur un sujet brûlant, «dans le feu de la conversation». Certes, poursuit le jugement, la citation par le prévenu de Smaïn Laacher n’est pas rigoureusement exacte, mais «l’idée exprimée par ce dernier est quasi similaire, voire identique à celle formulée par Georges Bensoussan».
    «Enfin et surtout, selon le tribunal, l’infraction de provocation à la haine, la violence ou la discrimination suppose, pour être constituée, un élément intentionnel», et la caractérisation de celui-ci «se heurte au fait que Georges Bensoussan (…) n’a eu de cesse de déplorer cette constitution de deux peuples séparés (…) et d’appeler non pas à une séparation de la fraction supposée avoir fait sécession, à son rejet, son bannissement ou son éradication, mais au contraire à sa réintégration dans la nation française». De sorte que, le prévenu rejetant «toute idée de fatalité ou d’essentialisation», il «ne saurait lui être fait grief d’avoir suscité ou voulu susciter un sentiment d’hostilité ou de rejet à l’encontre d’un groupe de personnes et encore moins d’avoir explicitement appelé à la commission de faits précis à l’encontre de ce groupe». Le tribunal a par ailleurs déclaré irrecevable la constitution de partie civile du CCIF.

  12. Posted 16 février 2018 at 11:53 | Permalien

    les appareils sociaux démocrates ou staliniens ont été contre révolutionnaires, mais la nature de classe de ces partis leur permettaient d’influer, mobiliser, encadrerdes secteurs entiers du salariat, impossible d’agir sans eux, sans les entrainer dans la lutte, dans un front unique qui les dépasse sous l’influence du mouvement des masses

  13. CRAYENCOUR
    Posted 21 février 2018 at 10:29 | Permalien

    Je suis d’accord, mais aujourd’hui, il n’y a plus de mouvement de masse; nos dirigeants successifs ont appliqué la méthode du diviser pour régner et cela leur a fort bien réussi. Division des travailleurs (privé/public; salariés/libéraux; CDD/CDI/intérimaires; jeunes/vieux; chômeurs/pas chômeurs), de la population (actifs/retraités/étrangers/etc…) et de nos représentants (syndicats); résultat: les luttes sont catégorielles et peu efficaces ce qui a pour effet de décourager toute velléité de résistance chez nombre d’entre nous.

  14. Posted 21 février 2018 at 12:40 | Permalien

    c’était aussi comme cela avant mai 68

  15. Posted 21 février 2018 at 18:45 | Permalien

    Dans son livre Autoentrepreneurs : pas vraiment patrons, complètement tâcherons, aux éditions du Rocher, Sophie Vouteau livre un constat amer de son expérience solo d’attachée de presse. « Le mot tâcheron correspond bien. Il signifiait, à la fin de la révolution industrielle, ceux qui travaillaient à la tâche. Cela se rapproche de ce que je faisais, à savoir des microprestations : par exemple la rédaction d’articles payés au mot. »
    Autre aspect négatif de l’autoentrepreneuriat : la faible rémunération. « Au début on voit l’argent tomber sans trop se poser de questions. Et puis un jour on se rend compte que l’on ne gagne réellement que 1 200 € par mois. Et de cela il faut enlever toutes les charges nécessaires au travail (internet, téléphone …). »
    Statut contraint et forcé
    « Tout au long de votre récit, vous semblez vous étonner tour à tour de la solitude, du stress, de l’endettement et de l’insécurité du statut d’autoentrepreneur. Sophie Vouteau, le problème n’est-il pas la naïveté de ceux qui se lancent dans ces aventures en solo ? »
    Sophie Vouteau a répondu à la question qui fâche : « Je ne pense pas non. Souvent on adopte ce statut parce que l’on y est en quelque sorte contraint. Quand on veut devenir indépendant, c’est le seul moyen. »
    L’interview s’est achevée avec la chanson préférée de Sophie Vouteau : She Works Hard for the Money de Diana Ross.
    :l’éco c’est du lundi au jeudi, à 9h20 sur franceinfo: (canal 27 de la TNT).

  16. Posted 22 février 2018 at 9:39 | Permalien

    Bonjour,

    Je trouve vos explications du droit du travail génialissimes et très persuasives.

    J’ai donc publié votre article + vidéo « Salariés ou collaborateurs ? » sur le site Internet de la section syndicale CGT de mon entreprise. Il s’agit d’une petite boîte de 150 ingénieurs de 25 ans en moyenne. Je cherche désespérément et par tous les moyens de leur ouvrir les yeux.

    Je crains que mon patron ne m’envoie un avocat à cause du site – public – et je ne voudrais pas non plus avoir des soucis de droits d’auteurs avec vous…

    Fraternellement,

    Délégué syndicale CGT@Alterea
    https://sites.google.com/view/cgtalterea/accueil/thats-not-all-folks/salari%C3%A9s-ou-collaborateurs

  17. Posted 22 février 2018 at 11:41 | Permalien

    sur radio orient le 9 février ITV est là : http://www.radioorient.com/podcasts/pluriel-314/

  18. Gilbert Duroux
    Posted 26 février 2018 at 14:31 | Permalien

    L’aile gauche du PS, est-ce que ça veut vraiment dire quelque chose ? Est-elle aussi forte que d’aucuns veulent bien le dire ? Quand on voit que des hamonistes comme Juanico s’apprêtent à voter pour Luc Carvounas, l’ancien lieutenant de Valls, on peut se poser la question.

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