emma dessine pour les cheminots

Cette bande dessinée casse les idées reçues sur le « statut privilégié » des cheminots et explique leurs réelles revendications

Par Nathan Weber il y a 11 jours

Aujourd’hui, c’est le grand jour, la panique. Vous vous y étiez préparé depuis longtemps, comme on se prépare à une catastrophe de grande ampleur. La grève générale ! La révolution !

Vous avez fait des réserves de vivres, vous vous êtes renseigné sur le site de la RATP et de la SNCF, vous avez consulté les itinéraires des mouvements sociaux afin de ne pas vous retrouver bloqué en allant au travail, peut-être même êtes-vous partis plus tôt ce matin au bureau afin d’être dans les temps. Et comme beaucoup, vous avez maudit en votre for intérieur ces fonctionnaires fainéants, confortablement assis sur leurs avantages, qui empêchent les honnêtes gens d’aller bosser.

Ultra-privillégiés, les cheminots ? Des enfants gâtés de la république, qui en demandent toujours plus malgré la sécurité de l’emploi, et leurs 3 jours de congés payés supplémentaires ? Vous êtes sûr ? Si l’énervement qui peut vous habiter lorsque vous voyez votre train annulé ou votre voiture bloquée par une manif est compréhensible, le statut des cheminots est loin d’être aussi idyllique que certains ne semblent l’imaginer.

Suppression massive d’emplois, destruction programmée du service public, transformation de la SNCF en société anonyme, abandon du statut de cheminot à l’embauche : les cheminots ont leurs raisons d’être en colère, et outre la dégradation de leurs conditions de travail, les usagers du rail sont également concernés. C’est pour lutter contre les préjugés, les fantasmes qui nourrissent souvent le clivage entre travailleurs du privé et du public, que la dessinatrice Emma a publié une bande dessinée intitulée « Les preneurs d’otages ».

Emma est une développeuse Web et dessinatrice engagée, dont nous vous avions déjà présenté le travail à plusieurs reprises. Elle a publié des bandes dessinées très explicatives et intéressantes sur l’accouchement, sur le clitoris, ou encore sur la charge mentale, qui ont énormément tourné sur les réseaux sociaux;

 

Emma réalise pas mal de dessins engagés sur plein de sujets différents, vous pouvez découvrir ce qu’elle fait sur sa page Facebook, la suivre sur Twitter ou encore profiter de ses planches directement sur son site emmaclit.com

Elle est également l’autrice du livre Un autre regard, paru en 2017 aux éditions Massot.

 

 

 

Les illustrations sont diffusées avec l’aimable autoristation de la dessinatrice Emma.

 

 

8 Commentaires

  1. Posted 2 avril 2018 at 20:20 | Permalien

    L’argumentaire et la méthode des cheminots ne sont pas acceptables face à la stupidité de la politique pseudo libérales : je dis pseudo car ce qui est mis en oeuvre de déregulations et de désengagement de l’Etat est un libéralisme devoyé par rapport à Adam Smith.
    Le sujet sur lequel il faut communiquer est que la concurrence est présentée positive pour le client consommateur. OR la réalité des dernières décennies a été une tendance à la hausse des prix et de diminution de la qualité de service car dans ce pseudo libéralisme là le partage de la valeur ajoutée est toujours au bénéfice de l’actionnaires et des « investissements » dans les paradis fiscaux au détriment des investissements productifs, des salaires, de la formation et donc du moyen et long terme.
    Emmerder les salariés et fragiliser l’économie de la France n’est pas la bonne méthode alors que les turpitudes des politiques pseudo libérales européennes sont au grand jour.

  2. jean-jacques
    Posted 3 avril 2018 at 9:45 | Permalien

    Emmerdez les salaries ? C’est la phrase des jaunes . Face à la brutalité du capital , la grève est la seule réponse .

  3. Posted 3 avril 2018 at 11:55 | Permalien

    ont soutenu Macron :

    Leila Aïchi (sénatrice écologiste)
    Aline Archimbaud (sénatrice écologiste)
    Kader Arif (député PS, ex-secrétaire d’État aux Anciens combattants)
    Jean-Marc Ayrault (ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre)
    Jean-Michel Baylet (ministre PRG de l’Aménagement du territoire, PDG du groupe La Dépêche)
    Thierry Braillard (secrétaire d’État chargé des Sports dans les gouvernements Valls 1 et 2, puis Cazeneuve)
    Patrick Braouezec (ancien député-maire PCF de Saint-Denis, vice-président de la Métropole du Grand Paris)
    Christophe Caresche (ancien député PS)
    Christophe Castaner (député PS, porte-parole d’Emmanuel Macron)
    Thomas Cazenave (ex-directeur de cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, secrétaire général adjoint de la présidence de la République)
    Jean-Pierre Chevènement (
    Daniel Cohn-Bendit (ancien député européen écologiste)
    Gérard Collomb (sénateur PS, maire de Lyon)
    Bertrand Delanoë (ancien maire PS de Paris)
    Myriam El Khomri (ministre du Travail)
    Richard Ferrand (député et conseiller régional PS rallié à Emmanuel Macron, secrétaire général d’En marche)
    Jean-Louis Gagnaire (député PS)
    Benjamin Griveaux (ancien du cabinet de Marisol Touraine, ex-vice-président du Conseil général de Saône-et-Loire, porte-parole d’Emmanuel Macron, chargé de la riposte)
    François Hollande (président de la République)
    Robert Hue (sénateur, président du Mouvement des progressistes, ancien secrétaire national puis président du PCF)
    Jean-Pierre Jouyet (secrétaire général de la présidence de la République, ancien président de l’autorité des marchés financiers, secrétaire d’État aux Affaires européennes des gouvernements Fillon I et II)
    Patrick Kanner (ministre de la Ville)
    Alexis Kohler (ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, ex-numéro 2 du cabinet de Pierre Moscovici au même ministère)
    Bernard Kouchner (ancien ministre PS dans les gouvernements Bérégovoy, Jospin et Fillon I et II)
    Jean Launay (député PS)
    Aurélien Lechevalier (ex-conseiller diplomatique d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, ancien conseiller culturel à Beyrouth, conseille diplomatique d’Emmanuel Macron)
    Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense)
    Jean-Marie Le Guen (secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger
    Corinne Lepage (ancienne ministre écologiste des gouvernements Juppé I et II, présidente de Cap21)
    Christophe Masse (conseiller général PS des Bouches-du-Rhône, désormais membre d’En marche)
    Jean pierre masseret
    Juliette Méadel (secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes)
    Antoine Michon (chef de la division « climat et environnement » au ministère des Affaires étrangères)
    Pierre Moscovici (commissaire européen aux Affaires économiques, membre du PS)
    Sibeth Ndiaye (ex-secrétaire nationale en charge de la petite enfance au PS, ancienne des cabinets d’Arnaud Montebourg et d’Emmanuel Macron à Bercy, chargée de la communication et de la presse à En marche)
    Guillaume Ollagnier (directeur adjoint du cabinet de Jean-Marc Ayrault au ministère des Affaires étrangères)
    François Patriat (sénateur PS)
    Bernard Poignant (proche conseiller de François Hollande, ancien maire PS de Quimper)
    Grégoire Potton (ancien directeur de cabinet du secrétaire d’État Thierry Mandon, responsable des ressources humaines, du juridique, des finances et de la logistique à En marche)
    Barbara Pompili (secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, membre du Parti écologiste)
    François Rebsamen (maire PS de Dijon, ancien ministre des gouvernements Valls I et II)
    François de Rugy (vice-président de l’Assemblée nationale, président du Parti écologiste)
    Manuel Valls (député PS, ancien Premier ministre)
    Stéphane Séjourné (ancien du cabinet de Jean-Paul Huchon à la région Île-de-France, conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron à Bercy, chargé des relations avec les élus à En marche).
    Daniel Vaillant
    Hubert Védrine (diplomate, ancien ministre du gouvernement Jospin)
    Olivier Véran (ancien député PS, neurologue, référent santé à En marche)
    Joschka Fischer (ancien ministre des Affaires étrangères allemand)
    Sigmar Gabriel (ministre des Affaires étrangères allemand, vice-chancelier)
    Martin Schulz (ancien président du Parlement européen, candidat du SPD à la Chancellerie allemande)

  4. Posted 3 avril 2018 at 12:11 | Permalien

    Les 10 socialistes du président Macron
    Emmanuel Macron by EU2017EE Estonian Presidence (CC BY 2.0)
    Seuls Philippe Étienne et Sylvain Fort n’ont pas de liens avérés avec le PS ou des élus socialistes. Les dix autres membres de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron sont tous d’anciens socialistes.
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    Par Philbert Carbon.
    Un article de l’Iref-Europe
    Le Figaro Magazine du 17 novembre 2017 faisait sa Une sur « Les hommes du Président ». Cette garde rapprochée qui gouverne la France avec Macron. L’IREF a regardé attentivement le parcours de ces collaborateurs. Pratiquement tous viennent du socialisme !
    Dans le dossier de dix pages, le journaliste Vincent Nouzille rapporte la confidence d’un ministre : « Sans leur feu vert, rien n’est possible. Ils relisent tout, décident de tout, bloquent ce qui les dérange, s’immiscent partout… ». Eux, ce sont les collaborateurs les plus fidèles, les seuls en qui le Président de la République semble avoir vraiment confiance.
    DES PARCOURS PROFESSIONNELS QUI NE TROMPENT PAS
    Combien sont-ils ? Une douzaine, selon le magazine. Ni plus, ni moins. Nous pouvons donc les citer tous, et surtout jeter un œil sur leur parcours professionnel et politique :
    • Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, a été directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici, et directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy. Lors de ses études à Sciences Po, il militait chez les jeunes rocardiens ;
    • Anne de Bayser, secrétaire générale adjointe de l’Élysée, a été secrétaire générale adjointe de la mairie de Paris, auprès de Bertrand Delanoë ;
    • Patrick Strzoda, directeur de cabinet du Président, a été directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur, puis à Matignon ;
    • Philippe Étienne, conseiller diplomatique, a été aux cabinets de Bernard Bosson, Hervé de Charette et Bernard Kouchner ;
    • Ismaël Emelien, conseiller spécial, a rejoint l’équipe de Dominique Strauss-Kahn lors des primaires socialistes de 2006, avant d’intégrer la Fondation Jean Jaurès. En 2014, il devient conseiller chargé de la stratégie, de la communication et des discours du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. Auparavant, il a travaillé quelques temps chez Havas, où il fait partie de l’équipe chargée de la communication de Nicolás Maduro, président du Venezuela après la mort d’Hugo Chávez ;
    • Stéphane Séjourné, conseiller politique, a travaillé au cabinet de Jean-Paul Huchon, le président PS de la région Ile-de-France, avant d’être conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron à Bercy ;
    • Sibeth Ndiaye, conseillère presse et communication, ancienne militante de l’UNEF, a été nommée secrétaire nationale du PS chargée de la petite enfance en 2009 par Martine Aubry. Elle a travaillé au cabinet de Claude Bartolone au Département de Seine-Saint-Denis, au cabinet d’Arnaud Montebourg puis de son remplaçant, Emmanuel Macron ;
    • Sylvain Fort, conseiller chargé des discours et de la mémoire (sic), a travaillé dans le privé (BNP Paribas, Scor, DGM Conseil, Sia Conseil). Il a collaboré à l’Institut Montaigne et est parfois présenté comme ayant été un conseiller officieux de Laurent Wauquiez ;
    • Bruno Roger-Petit, porte-parole de la Présidence de la République, journaliste, fût membre du PS et conseiller politique d’Arnaud Montebourg. Il a tenté à plusieurs reprises d’être investi par le PS, notamment pour les élections législatives de 2007 ;
    • Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, a travaillé aux cabinets de Nicole Bricq et Pierre Moscovici ;
    • Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouvernement, est entré en politique dans le think tank « À gauche en Europe », puis se fait élire conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, vice-président du conseil général de Saône-et-Loire aux côtés du président Arnaud Montebourg. Il est entré en 2012 au bureau national du PS, ainsi qu’au cabinet de Marisol Touraine, au ministère de la Santé ;
    • Christophe Castaner, délégué général de La République en marche et secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement, a été, en 1995, directeur de cabinet de Tony Dreyfus, maire PS du 10e arrondissement de Paris. Il intègre ensuite les cabinets de Catherine Trautmann, ministre de la Culture, puis celui de Michel Sapin. Il a également été élu avec l’étiquette PS dans les Alpes-de-Haute-Provence comme maire de Forcalquier et député, et au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
    CONTINUITE AVEC LA PRESIDENCE HOLLANDE
    Si nous résumons, seuls Philippe Étienne (même s’il a travaillé auprès de Bernard Kouchner, c’était dans le gouvernement de François Fillon) et Sylvain Fort n’ont pas de liens avérés avec le PS ou des élus socialistes. Les dix autres membres de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron sont tous d’anciens socialistes, et beaucoup ont servi sous la présidence de François Hollande.
    Comme le soulignait le quotidien Libération du 24 février 2017, Emmanuel Macron s’inscrit donc « dans la continuité plus que dans la rupture avec le quinquennat de François Hollande ».

  5. Posted 3 avril 2018 at 12:28 | Permalien

    BERLIN
    Publié mercredi 14 août 2013 à 21:40.
    TRANSPORTS
    La privatisation du rail allemand est aujourd’hui en accusation

    Deutsche Bahn a fermé partiellement la gare de Mayence. Les réductions de personnel sont en cause

    Pourrait-on imaginer la gare de Genève fermée à la circulation des trains jusqu’à fin août parce que la moitié des aiguilleurs du poste de contrôle sont malades ou bien partis en vacances? C’est ce qui se passe actuellement à Mayence. Faute de main-d’œuvre aux postes d’aiguillage, la capitale de Rhénanie-Palatinat, une ville de 200 000 habitants, doit vivre avec une gare fermée en soirée aux trains grandes lignes. Les trains ICE doivent donc contourner Mayence pour se rendre à destination. La situation est si grave que le trafic régional a été réduit lui aussi en début de semaine. Tout devrait se normaliser à la fin du mois, a promis hier Deutsche Bahn (DB).

    A la fin du mois? La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans un pays si fier de sa technologie et de son organisation du travail. Les Allemands, qui entretiennent une relation quasi passionnelle avec leur compagnie ferroviaire, ont découvert à Mayence qu’elle était incapable de trouver une équipe de remplacement pour un poste d’aiguillage. Mayence n’est pas une exception, a expliqué le chef du réseau ferroviaire (BD Netz AG). «La situation pourrait avoir lieu n’importe où en Allemagne», a avoué Frank Sennhenn.

    Face à ce «désastre» qui occupe la une des journaux allemands depuis plus d’une semaine, le président de la DB, Rüdiger Grube, a dû interrompre ses vacances. Il a rencontré les syndicats hier pour leur confirmer que 600 aiguilleurs seraient embauchés pour les situations d’urgence.

    Cet aveu d’échec a été l’occasion pour les syndicats de dénoncer les réductions de personnel. Pour les seuls employés du réseau (DB Netz), dont les aiguilleurs, le nombre de postes est passé de 52 000 à 35 000 en dix ans. Les autres catégories de personnels ont également dénoncé une pénurie de main-d’œuvre. «Il nous manque 800 conducteurs de train», a expliqué Claus Weselsky, le chef du syndicat des conducteurs de train.

    Alain Roger
    aralainroger@aol.com

  6. Posted 3 avril 2018 at 18:34 | Permalien

    Pourquoi attendre un appel à créer des collectifs ?
    Moi j’ai signé un appel dans ce sens sur ma ville à titre individuel avec des signaaures de syndicalistes, d’Ensemble, du NPA, du PCF, etc … On a diffusé largement (y compris à des militants PS) et on se réunit ce soir.
    On peut faire ça partout ! JCB 76

  7. Posted 4 avril 2018 at 12:23 | Permalien

    Depuis plusieurs jours, sur l’ensemble des médias (TV, radio, journaux, réseaux sociaux) force est de constater qu’il n’y en a que pour Sud-Rail. Un coup, c’est Fabien, un coup c’est Éric, un coup c’est…

    Le représentant que l’on voit le plus pour la CGT c’est Didier Le Reste, 1er fédéral CGT cheminot en retraite et deux ou trois fois Bernard Thibault !

    Voilà, c’est tout

    JP C

  8. Posted 4 avril 2018 at 16:02 | Permalien

    Petite technique pour annoncer une baisse des grévistes : Il existe au sein de la SNCF des ingénieurs ou cadres habilités à remplacer des conducteurs de trains. IL suffit de leur dire, vous ne remplacez pas les conducteurs grévistes le mardi mais on vous fera partir le mercredi. Résultat : vous constaterez une baisse des grévistes entre le mardi et le mercredi. On fait çà avec les contrôleurs les aiguilleurs et hop, le tour est joué !

    JP C

One Trackback

  1. [...] A lire sans tarder … histoire de ne plus croire n’importe quoi. C’est ici [...]

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