Nous militons toutes et tous, quoiqu’on en dise, avec un petit quelque chose de mai 68 dans la tête.
Même 50 ans après, en creux, grands médias milliardaires et grands cortèges militants, jugent de l’état et des avancées de l’actuel mouvement social à l’aune de mai 68.
Quelque part on sait qu’on ne fera pas reculer la sinistre politique de Macron sans être assez forts pour lui faire peur, à lui et au Medef.
Il faut qu’il « sente la colère » se répandre comme une trainée de poudre.
Il faut que ça bascule côté cheminot, côté services publics, côté jeunes étudiants et lycéens, côté postiers, côté salariés de Carrefour et de PSA. Les manifestations de rue n’y suffiront pas, il faut que la grève s’étende et que des entreprises soient occupées par centaines et milliers. Que ca « converge » comme en mai 68.
Ca ne se décrète pas. Ca se murit, ça se prépare.
la manifestation joyeuse et intense du 5 mai y a contribué, dans l’unité de la gauche : elle a montre qu’il fallait la tambouille, le pot au feu, la ribambelle des logos, la fete du tous ensemble, le mélange des énergies, et du soleil pour réussir.
Il faut faire sentir que dans le moment présent que c’est possible : il faut donner un sentiment de confiance de masse qu’on peut gagner dans l’unité de la gauche
C’est ce qu’on essaie de faire avec un succès croissant (avec près de 40 syndicats, associations, partis politiques le 26 mai…) il s’agit de faire avancer cette « confiance » collective si nécessaire et de pousser les convergences entre tous les secteurs en lutte
Il y a deux raisons pour que ça puisse exploser, deux raisons plus fortes qu’en 68 :
- la première c’est que le salariat n’a jamais été aussi fort numériquement, 90 % des actifs (et Macron opère un choix à contre temps et perdu d’avance en misant sur la « société post salariale »)
- la seconde c’est que le fossé des inégalités n’a jamais été aussi grand : la France n’a jamais été aussi riche, et les richesses aussi mal partagées (et Macron commet de graves fautes en encourageant de façon aussi provocatrice les riches). C’est explosif.
Ce qui manque, c’est la confiance, c’est la croyance que « si on y va, c’est possible et on peut gagner ». Tous les grands médias travaillent l’opinion matin et soir pour que ça n’arrive pas. N’empêche, comme toujours ils ont peur et laissent transparaitre cette peur en permanence. Et on le sent aussi, « en même temps » cela peut venir, d’un seul, coup et faire sauter les vannes, les digues, les barrages…
Mais il y faut une issue politique.
En cas de « grand débordement » comme le dit Frédéric Lordon, que ferions nous ?
Car comme le dit Macron, s’il est obligé de reculer, c’est sa politique globale pro-haute finance, de « société sans statut » de « suppression des cotisations sociales » qui en prendrait un sérieux coup. Nous sauverions le pays de la catastrophe sociale imminente et durable dans laquelle Macron l’entraine.
Mais alors il faudrait demander son départ et des élections anticipées !
Pas seulement un « Grenelle » ou un « Matignon ».
Ce qui ne serait possible qu’à condition de se mettre en position de proposer une alternative et de la gagner. Sinon, on reviendrait vite à la case départ, et il réessaierait en 2019 ce qu’il n’aurait pas pu faire en 2018. Macron est un irresponsable au sens strict du terme, il n’a pas de base sociale, ni de parti, il est un pur produit « d’en-haut ».
Comment ferions nous pour proposer une alternative au nom du salariat, de ceux qui produisent les richesses et qui n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent ?
Qui le ferait ?
Pas le PS, c’est sur, qui peine à de distinguer de Macron. Il n’y a donc d’issue que dans la majorité politique actuelle de la gauche. Mais qu’est ce que la majorité politique de la gauche actuellement dans le mouvement social ? Sinon les 12 organisations qui tentent depuis le début de se poser la question de l’unité d’action de la gauche.
Nous avons,
- le 21 mars fait une première conférence de presse à 12 ensemble à la République,
- nous en avons fait une autre le 30 mars, en gare de Lyon un peu après, avec les cheminots,
- puis une autre, toujours ensemble, à 12, au Tréport, le 5 avril, contre la suppression des petites lignes SNCF,
- et GDS, la Gauche démocratique et sociale, a proposé un meeting commun, symbolique, qui s’est tenu le 30 avril à République : 9 organisations y ont participé
- Et une plateforme commune signée par les mêmes 9 organisations politiques en défense des services publics, du rail, du fret et du statut des cheminots
Ce document commun, un texte recto verso, une plateforme commune défense du service public, du ferroviaire, avec dix points et dix revendications, élaborées et défendues en commun, c’est très important pour aider à faire converger les belles et tenaces luttes en cours,
C’est très important que les 9 organisations politiques que nous sommes, aient eu la volonté d’une plateforme commune.
C’est un pas en avant, on montre que la gauche s’unit et a des solutions ! Une alternative !
Ce n’est pas seulement précieux en cas de « grand débordement », c’est irremplaçable.
Sans cette forme d’unité de la gauche il n’y aura pas de combat sérieusement victorieux jusqu’au bout contre Macron.
Sans plateforme commune, pas de solution ni de révolution !
Sans unité politique consciente, au delà des actions des syndicats, associant les sensibilités, les courants, les partis, les mouvements, les associations, démocratiquement, pas de combat d’ensemble !
Il faut construire, réussir cette unité, et si on était tous responsables on se mettrait maintenant au travail.
Les 12 organisations se rencontreraient et mettraient au point une plateforme commune recensant nos accords possibles en 10 ou 12 points. On apprendrait au mouvement que nous avons des réponses communes, et la possibilité de déposer des listes commune en cas d’élections anticipées.
Il n’y a pas de bon prétexte pour ne pas agir ensemble.
Il ne suffit pas d’appeler à un grand raz de marée populaire comme nous le faisons tous.
le texte d’appel au 26 mai, est excellent, il analyse, et propose a la fois, aidée d’une affiche commune, et de manifestations partout est stimulante. Preuve encore que la « tambouille » et la ribambelle de logos », c’est nécessaire à condition que ce soit dans le plus strict respect de toutes les sensibilités, grandes ou petites.
C’est trop sérieux ce qui se passe. Actuellement sans cette forme d’unité, il n’y a pas d’issue véritable. Aucune des composantes de la gauche ne peut apporter seule une solution. Halte à la mosaïque, oui au front commun !
Même et surtout s’il y avait un « grand débordement » !
Sans unité de la gauche, nous ne serions pas à la hauteur, mais en train de nous disputer entre nous. Ce qui serait une vraie trahison du mouvement de grève et d’occupation s’il avait lieu.
Sans gauche unie pas de victoire politique possible ! Il faut le dire ! Et se rencontrer tout de suite, pour imaginer la solution de front unique. Personne, aucun groupe n’y arrivera seul ! Personne ne peut se permettre de combattre seul ou de refuser l’unité de la gauche dans la situation dangereuse où nous agissons et face à l’ennemi commun !
Il faut tirer les leçons du passé de la gauche, et de mai 68, pas les ignorer ! Sans transcender nos meilleures traditions unitaires de gauche pas d’avenir possible !
C’est une question de conscience à temps, de volonté quand la situation l’exige, c’est le cas maintenant.
Le 5 mai de l’Opéra à la Bastille, avec les étudiants et lycéens, le 22 mai avec les fonctionnaires, le 26 mai, le 14 juin avec les retraités, jusqu’au bout avec les cheminots, unité ! Unité urgente de la gauche, nécessaire de toute la gauche !
3 Commentaires
….sur le dernier paragraphe, peut-être une omission : le 26 Mai ?
non, c’est marqué le 26 mai…
ou plus exactement il y avait une coquille, 26 juin a la place de 26 mai, rectifiée,
Agenda 1er trimestre 2018 gérard filoche
Samedi 20 janvier : réunion Ageca (150)
Dimanche 21 janvier : réunion CN GDS ( 50)
Mercredi 7 février : cercle GDS Paris (5) + sortie livre Macron en librairie
Jeudi 8 février : réunion EAN GDS (12)
Mercredi 14 mobilisation chômage (150)
Jeudi 15 février : journée d’études CGT 92 (60)
Lundi 26 février : procès Philippe Pascal Avignon 150
Vendredi 2 mars : ESJ 9 h 30 10 h 30 (ouest France le Figaro)
Jeudi 15 mars : équipe animation EAGDS
Mardi 20 mars : rencontre avec le PCF
Mercredi 21mars : conférence de presse place de la République
Jeudi 22 mars : manifestation à Paris cheminot fonction publique
Lundi 26 mars : France info livre
Mercredi 28 mars : réunion avec « Génération »
Vendredi 30 mars conférence de presse gare de Lyon
Mercredi 4 avril : réunion Bourse du travail avec Ruffin
Jeudi 5 avril : conférence le Tréport puis réunion publique à Dieppe (130)
Mardi 10 avril : 19 h réunion des « 12 »
Mercredi 11 avril : procès racisme 13 h 30 + sortie du livre manifeste
Jeudi 12 avril : équipe nationale animation de GDS
Mardi 17 avril : 18 h réunion unitaire des 12 puis réunion comite de pilotage 5 mai BdT
Mercredi 18 avril : réunion à Tolbiac 14 h (40)
Jeudi 19 avril : réunion publique 19 h à Tulle Creuse 19 (40)
Vendredi 20 avril : réunion des 12 a 18 h
Lundi 23 avril : Réunion GDS à Nantes (75)
Mercredi 25 avril : 14 h 30 TV Libertés Kremlin Bicêtre – à 18 h réunion des 12 + C’news
Vendredi 27 avril de 18 h à 19 h 25 : France Normandie télé à Caen
Lundi 30 avril ; meeting Paris République 18 h 500
Samedi 5 mai : manifestation pot au feu Ruffin (100 000)
Lundi 14 mai : 12 h sud radio + 14 h IPJ Paris Dauphine Paris 9°
Mardi 15 mai, réunion à Chalons sur Saône
Mercredi 17 mai : réunion EADS de 10 h à 17 h + soir 21 h Le média
Mercredi 23 mai à 12 h : tribunal de Versailles solidarité avec ceux de PSA
Vendredi 1er juin: Isère 38 réunion PCG EELV G et GDS Bourgoin-Jallieu
Samedi 2 juin : anniversaire Attac
Jeudi 7 juin : réunion à Cahors avec Philippe Pascal
Samedi 9 juin : CN EADS
Jeudi 21 juin : canton de Vaud en Suisse Unia
Mercredi 27 juin : congrès CGT Textile Port-Leucate
Mercredi 26 septembre : procès 13 h 30
Jeudi 11 octobre : congrès CGT UGE-Camif