2000 salariés des Wagons-lits : forcés de basculer vers une convention collective de restauration sédentaire ?

 

Il existe plus de 700 conventions collectives, par branches, métiers, régions et départements. Les regrouper n’est pas forcément une mauvaise idée car beaucoup d’entre elles sont figées depuis des décennies, le patronat refusant de les négocier depuis belle lurette.

Pourquoi pas une seule grande convention collective de l’automobile, cela ferait positivement évoluer les sous-traitants des grands groupes ! Autre exemple, la convention des « bombeurs de verre », moins de 800 salariés, a été pendant plus de 30 ans sans évoluer, ce qui ne serait pas le cas dans la convention de la verrerie.

Encore faut-il opérer ces changements en respectant le « principe de faveur », conservant ce qui est le mieux pour les salariés. Et ne pas regrouper les conventions par décrets sans tenir compte des spécificités qui les ont fait exister et en infligeant de lourdes pertes aux salariés concernés – pratique que le ministère Pénicaud met en oeuvre allégrement, avec la bénédiction empressée du Medef.

Ainsi le 7 avril 2019, au nom de la « fusion des champs conventionnels » (articles L 2261 du code du travail 2017) les 2000 salariés de la « convention nationale de la restauration ferroviaire », sont menacés, sous préavis de 15 jours, de basculer dans la « convention collective des personnels des entreprises de restauration des collectivités ».

Pourquoi  les personnels  «roulants»  assurant le service restauration à bord des TGV,  salariés d’entreprises concessionnaires, subissant des contraintes et conditions de travail similaires au ACT-SNCF (en recherche d’équilibre permanent, trajets variables, horaires de présence et repos aléatoires, découchés et amplitude pouvant dépasser les 10 heures légales), ne seraient ils plus traités socialement comme leurs homologues cheminots ?

 

Pourquoi les personnels logistiques de ces entreprises assurant le ravitaillement des trains dans conditions similaires au personnel cheminots en gare (travail et plannings arythmiques 7 jours sur 7, 24 h sur 24) ne seraient pas traités avec la même équité ? Avec des salaires de base au SMIC et des parts variables allant de 1/3 à 2/3 du SMIC !

 

Comment est-ce possible, alors que toutes les spécificités de leur métier (développement des ventes, objectifs commerciaux, déplacements et horaires décalés, etc..) sont totalement opposées et distinctes d’une restauration sédentaire de collectivité,  en conditions de travail et en terme de salaire ?

 

Les 24 et 25 Avril 2019 un appel à la grève générale du secteur a été lancé avec rassemblement le 25 Avril devant la Direction Générale du Travail à Paris.

Avec Macron, il faut se battre sur tout, tellement il casse les droits de tous, dans tous les détails.

Gérard Filoche

 

 

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*