26 mai au soir : appel à l’unité de la Gauche: un sursaut nécessaire

  • 20 MAI 2019

Un collectif de militants, intellectuels et syndicalistes exhorte à refonder la gauche, déplorant que les «logiques d’affirmation des identités partisanes» aient pris le dessus, «réduisant dramatiquement le poids de la gauche dans la vie politique». Soutenant des listes différentes aux élections, ils appellent néanmoins à «construire du commun» par les luttes.

 


A la veille des élections européennes, rarement la gauche n’a été en aussi mauvais état. Les logiques d’affirmation des « identités » partisanes qui ont pris le dessus se sont combinées avec l’incapacité à proposer une perspective d’espoir.

La conséquence est un poids dramatiquement réduit de la gauche dans la vie politique.

Sortir de la spirale de l’éclatement, refonder une perspective d’espoir pour le XXIème siècle : voilà l’urgence.

C’est d’autant plus nécessaire que le petit monde qui dirige l’Union européenne sous l’autorité des gouvernements est glaçant : une seule discipline économique, une seule politique de plus en plus autoritaire. Pas de choix démocratique possible contre les traités, a dit le Président de la Commission. Résultats : la tragédie grecque, l’explosion du Brexit, les milliers de morts en Méditerranée, la montée des inégalités, le chômage et la misère, la poussée des nationalismes et de l’extrême droite avec des discours simplistes basés sur le mensonge, la haine et le rejet de l’autre.

Pourquoi choisir les uns plus que les autres, se demandent nombre d’électeurs et d’électrices ? En effet, plusieurs listes à gauche combattent la dérive ultra-libérale de l’Union européenne avec des arguments convergents. La tentation de l’abstention, qu’il faut combattre, est plus forte que jamais.

Alors que les aspirations sociales, écologiques et démocratiques n’ont jamais été aussi fortes, la Gauche s’est révélée incapable d’élargir son audience et de proposer une alternative politique crédible. De plus, nous assistons à un éclatement politique total. Et pourtant, nos forces militantes agissent souvent en commun. Et plusieurs élu·es travaillent ensemble au Parlement européen ! Pour beaucoup de nos concitoyen·es, le mot même de gauche a perdu son sens après que des gouvernements s’en réclamant ont mis en œuvre des politiques néolibérales et autoritaires.

 

Un mouvement social qui appelle à faire du neuf et à converger

En France, la campagne électorale se déroule alors que le pays est secoué par un mouvement social qui a fait vaciller les institutions, le gouvernement et le Président de la République. Le mouvement des Gilets jaunes a fait trébucher Macron sur sa base électorale étroite de 2017. Va-t-on le laisser se relever et continuer sa révolution ultralibérale, en réalité un capitalisme très autoritaire ?

Cette convergence d’action est encore plus nécessaire avec l’irruption de mobilisations  de centaines de milliers de personnes sur l’urgence climatique. Les gouvernants européens font semblant de saluer ces mobilisations alors qu’ils ne remplissent même pas les engagements de l’Accord de Paris.

De même, de plus en plus de citoyen·nes et de villes sont solidaires et se lèvent aux côtés des migrant·es et des réfugié·es pour dénoncer la carence des États et leurs politiques racistes, fermant les portes aux plus vulnérables.

Les femmes, plus de la moitié de la population, ont déclenché une révolution internationale des rapports de domination trop souvent tolérés, et considérés comme naturels.

Les salarié·es font preuve d’imagination contre le travail surexploité, ubérisé, prescrit et subordonné, l’automatisation, les fermetures d’entreprises.

De nouvelles formes d’antiracisme se développent.

 

Progressisme/nationalisme : le faux duel

La droite macronienne essaie d’installer en France un faux duel entre progressisme et nationalisme. En réalité ce qui se profile est une défaite morale et politique devant le danger de la droite extrême, sous toutes ses formes, qui gangrène les sociétés.

Construire une alternative pour le XXIe siècle suppose de rompre avec toutes les politiques néolibérales, quels que soient les gouvernements qui les ont portées. Et, de ce point de vue, le bilan de la gauche qui a gouverné est lourd. Mais ce n’est pas suffisant car il y a aussi échec à faire vivre un nouvel imaginaire émancipateur.

Rejetons la tentation de rester toujours sur les modèles historiques immuables. Il ne s’agit pas de faire table rase. Mais de s’appuyer sur les expériences qui nourrissent la réflexion commune. Le « vieux » et le « neuf » s’interpénètrent pour aller de l’avant. Les peuples font partout bouger les anciennes certitudes et tâtonnent avec les nouvelles. Ils inventent sans cesse, notamment la jeunesse.

 

Le pays est assez riche pour réaliser d’autres politiques. C’est ce qu’ont montré les luttes de 2016 contre la loi Travail « et son monde », celles pour défendre la SNCF…, et bien d’autres moins spectaculaires. Les Gilets jaunes posent aujourd’hui des urgences dont les réponses ne peuvent attendre ; de même que les enseignant·es, les parents, la jeunesse, les retraité·es.

 

Les mobilisations populaires sont plurielles, et produisent du sens politique. Osons associer la politique issue des luttes avec l’expérience revisitée des forces et mouvements politiques dans leur diversité et richesse.

 

Construisons !

L’espérance d’émancipation vient de loin, des grandes révolutions populaires, des expériences du salariat et des luttes sociales entrecroisées. Elle vit toujours. Intégrons les données nouvelles de notre temps. Un sursaut général est indispensable.

 

Même si nous soutenons des listes différentes pour les élections européennes, nous proposons de construire du commun pour l’émancipation collective. C’est un chantier où toutes les bonnes volontés sont requises. La lutte des classes n’a pas disparu, ni le clivage gauche/droite. Les rapports de domination sociale, de sexe et d’origine se combinent avec l’exploitation économique. L’imaginaire écologiste doit imprégner les luttes sociales et inversement. La demande démocratique grandit partout, contre un pouvoir autoritaire et violent. La gauche n’est pas un acquis qu’il suffit d’afficher. Son sens a été dévoyé. Il faut la reconstruire dans les luttes, la refonder.

 

Dès à présent, beaucoup de luttes, de questions et de propositions nous rassemblent :

  • Justice sociale et climatique, même combat !
  • Égalité femmes/hommes dans le travail et toute la société !
  • Refus de toutes les formes de racisme et de toutes les discriminations !
  • Lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes, et contre l’homophobie.
  • Solidarité internationale et accueil des populations migrantes ou réfugiées !
  • Arrêt des privatisations en cascade ! Reconquête et développement des services publics et de la fonction publique !
  • Pas touche à la retraite par répartition !

Le temps presse.

Débattons ensemble de toutes les questions à venir sans tabous et préparons l’alternative majoritaire.

Nos luttes méritent de trouver une issue politique.

Nous n’avons plus de temps à perdre. C’est maintenant ! Retrouvons-nous vite en juin pour entamer ce processus de reconstruction.

 

Premiers signataires :

René Agarrat, citoyen militant réinventer la gauche Marseille
Pouria Amirshahi, Président de Politis
Gérard Aschieri, syndicaliste
Etienne Balibar, philosophe
Fatima Benomar, militante féministe
Jean-Yves Billoré-Tennah, Maire de Tôtes (76), Génération.s, Candidat aux élections européennes sur la liste du Printemps Européen
Laurence Boffet, conseillère d’arrondissement Lyon 1er- Ensemble !
Jean-Claude Branchereau, syndicaliste
Patrick Brody, syndicaliste
Michel Cahen, directeur de recherche CNRS, Bordeaux.
Jean Combasteil, ancien député et ancien maire de Tulle
Armand Creus, Ensemble !
Christophe Delecourt, syndicaliste
Gilles Desseigne, syndicaliste
François Dubreuil, EELV, Unis pour le climat
Olivier Dupuis, syndicaliste
Michèle Ernis, Conseillère municipale Saint-Etienne du Rouvray- Ensemble !
Emile Fabrol, NPA
Olivier Frachon, cadre

Gérard Filoche, retraité

Frédéric Genevée, historien
Karl Ghazi, syndicaliste
Jean-Marie Harribey, économiste
Pierre Khalfa, économiste
Jean-Yves Lalanne, maire de Billère (64), GDS
Jacques Lerichomme, syndicaliste
Thierry Lescant, syndicaliste, féministe
Jean-Claude Mamet, militant d’Ensemble !
Philippe Marlière, politiste
Georges Martel, secrétaire général Cap à Gauche 19 - sec adj C6R – Animateur Cercle Jean Poperen
Christiane Marty, chercheuse
Gus Massiah, économiste, altermondialiste
Anne Mejias de Haro, syndicaliste
Jean Philippe Milesy, militant de l’économie sociale
Franck Mouly, PCF
David Nakache, Président de Tous citoyens (Nice)
Willy Pelletier, sociologue
Gérard Perrier, syndicaliste, club Réinventer la Gauche (Marseille)
Jacques Rigaudiat, économiste
Suzy Rojtman, militante féministe
Eric Thouzeau, conseiller régional GDS des Pays de la Loire
Aurélie Trouvé, altermondialiste
Marie-Christine Vergiat, députée européenne sortante, Gauche Unie Européenne
Jérôme Vérité, Syndicaliste Transports, candidat sur la liste Génération.s
Denis Vicherat, éditeur, Les Editions Utopia
Patrick Viveret, philosophe, militant associatif

 

 

13 Commentaires

  1. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 20 mai 2019 at 20:29 | Permalien

    Ah oui qu’est que tu penses Filoche de l’acceptation faite par le premier ministre portugais de l’offre de Macron qui consisterait à former une coalition au PE avec les socio-démocrates, les écologistes et LREM en France contre le PPE et les nationalistes!

    Pas mal un La grande coalition à l’européenne!

    El le PS Français, il fait partie de la gauche evidemment bien sur

    Avec qui vont ils s’allier au PE si le projet de Macron arrive, avec Loiseau ?

    Risible ….

    De plus en plus risible cette unité en peau de lapin!

  2. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 20 mai 2019 at 20:34 | Permalien

    Comment est-il possible que des organisation comme LO ou le PCF dont l’objectif affiché reste plus ou moins ouvertement le renversement du capitalisme puissent participer à ce type d’alliance?

  3. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 20 mai 2019 at 20:38 | Permalien

    Et Reconnaissons-le malgré leur position plus ou moins proche des nationalistes sur certains aspects, la FI reste opposée à toute alliance avec les macronistes au PE

    D’abord parceque cette alliance refuserait de remettre en cause les traités, dont l’application en France est la conséquence de la politique anti-sociale de Macron!

  4. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 20 mai 2019 at 20:40 | Permalien

    NON A L’ UNITE AVEC N’IMPORTE QUI SUR N’IMPORTE QUOI

  5. Posted 20 mai 2019 at 22:07 | Permalien

    évidemment
    je rajoute meme
    non aux moulins a eau

  6. Posted 20 mai 2019 at 22:07 | Permalien

    le 1er ministre portugais a tort

    mais il s’est rattrapé, il est venu soutenir la liste PS finalement

  7. Posted 22 mai 2019 at 13:35 | Permalien

    Bonjour,

    Gérard Filoche a transmis votre questionnaire à l’équipe d’animation de notre réseau pour que l’un d’entre nous vous réponde. A ma connaissance aucun d’entre nous ne vous a répondu, c’est pourquoi avec un mois de retard, en espérant que ce n’est pas trop tard, je me décide à le faire au risque mineur de faire un doublon.

    1) La « théorie du ruissellement » n’est pas une théorie. C’est le nom donné à une escroquerie intellectuelle inventée pour faire croire que servir les intérêts des riches aboutit finalement à servir ceux des pauvres.
    Une théorie est un raisonnement construit pour expliquer une réalité en faisant éventuellement abstraction d’aspects jugés secondaires. On établit les principes de la théorie en procédant par induction, de façon qu’on puisse déduire de ces principes les aspects de la réalité qu’on a retenus et qu’on veut expliquer.
    Or la « théorie du ruissellement » n’a pas pour objet d’expliquer une réalité. Ses promoteurs cherchent à cacher la réalité, à justifier une pratique inacceptable, à faire croire aux victimes qu’elles sont gagnantes. C’est la « tromperie du ruissellement ».

    2) La « tromperie du ruissellement » est une invention des conseillers d’Emmanuel Macron. Je ne sais pas si c’est Gérard Filoche qui l’a baptisé « ruissellement », mais il ne l’a pas inventé, il dénonce la tromperie et ironise sur la prétention de ses inventeurs à la présenter comme une théorie.

    3) D’autres qu’Emmanuel Macron ont utilisé cette escroquerie, mais il en est le premier bénéficiaire. Il se place dans le sillage de ceux qui utilisent le mensonge comme mode de gouvernement : Tony Blair et Georges W Bush avec les « armes de destruction massive » ; François Hollande avec son « ennemie, la finance » ; Nicolas Sarkosy avec ses financements libyens, etc.

    4) Toute la politique d’Emmanuel Macron est construite sur des tromperies : l’enrichissement des riches bénéficie aux pauvres par ruissellement ; les lois El Khomri – Valls – Macron privilégient les rapports contractuels mais le consentement des salariés est forcé puisque le contrat de travail est un rapport de subordination où le salarié a perdu la maîtrise de sa force de travail et la possession du revenu qu’il crée ; EM conclut le « grand débat » en annonçant une baisse des impôts alors que les Gilets Jaunes revendiquent leur très forte progressivité et le développement des services publics. De ministre à président, il a construit sa carrière sur la tromperie : il prétend être au centre de l’éventail politique, mais il met en œuvre une politique d’extrême droite.

    Une petite histoire humoristique imaginée pour faire comprendre le ruissellement : Un très riche descend les Champs Élysées au volant de sa Mercedes décapotable, il regarde les passants et les vitrines, soudain il avise un SDF : « Mais c’est un vieux copain de lycée, eh bien il n’a pas réussi dans la vie… oh je vais lui parler ». Il gare sa voiture et va le rencontrer. La surprise passée, ils bavardent en marchand. La chaussure du SDF fait « clic-clac, clic-clac… ». « Oh c’est la semelle de ma chaussure qui est décollée et je n’ai pas d’argent pour la faire réparer ». « On va arranger ça » dit le riche qui sort une liasse de billets de 500 euros entourée d’un élastique. Il sort l’élastique et le donne au SDF : « Tiens, mets-le autour de la chaussure, elle ne fera plus de bruit ».

    Cordialement,
    Pierre Ruscassie
    (comité de rédaction de « Démocratie & Socialisme »)

    Le 23 avr. 2019 à 16:30, Gérard Filoche a écrit :
    Début du message réexpédié :
    De: Alice CHOMY
    Objet: Questions sur la théorie du ruissellement (étudiants en journalisme)
    Date: 23 avril 2019 15:56:58 UTC+2
    À: gerard.filoche@wanadoo.fr
    Cc: gerard.filoche@democratie-socialisme.org, Jules BOUDIER , Salomé Hénon-Cohin
    Monsieur Filoche,
    Nous sommes étudiants en journalisme et réalisons une enquête sur l’utilisation du terme de « théorie du ruissellement » pour désigner la politique d’Emmanuel Macron. Nos recherches nous ont montré que vous aviez été le premier à employer ce terme pour parler de la politique d’Emmanuel Macron, alors qu’il était ministre de l’Economie. Nous souhaiterions vous poser quelques questions. Vous pouvez nous contacter par téléphone (06 37 34 51 16) ou bien y répondre directement par mail si vous préférez.
    Qu’est-ce que c’est pour vous la “théorie du ruissellement” ?
    Pourquoi avoir fait cette association entre théorie du ruissellement et Emmanuel Macron?
    Pourquoi lui et pas un autre ?
    Vous parlez de théorie du ruissellement pour Macron, à l’époque où il était ministre de l’économie. Cela s’est-il confirmé depuis qu’il est président ?
    Merci de votre réponse.
    Très cordialement,
    Alice Chomy, Salomé Hénon—Cohin, Jules Boudier

  8. Posted 22 mai 2019 at 13:41 | Permalien

    LETTRE AUX ADHERENTS N°9

    mai 2019

    Sommaire
    A propos des Européennes
    La Coordination Nationale de GDS des 22 et 23 Juin
    Agir contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris)

    A propos des Européennes ?
    Il est hors de question pour nous de donner une consigne de vote.
    Devant la division des forces de gauche les militant.e.s les électrices et électeurs sont écœuré.e.s et déboussolé.e.s.
    Même si nous comprenons ceux qui souhaitent s’abstenir, nous pensons que voter pour une des listes de gauche est une façon de faire baisser le pourcentage du RN, de la droite et des Macronistes.
    Chacun a de bonnes raisons de choisir telle ou telle liste : proximité idéologique, vote préférentiel pour infléchir le paysage politique à gauche, vote utile ….
    La Gauche Démocratique et Sociale se prépare pour dès le soir du 26 Mai, agir pour inverser la division, pour constituer une alliance de toutes les forces de gauche en soutien au mouvement social et ouvrir un débouché politique.

    Les 22 et 23 Juin se tient à Paris La Coordination Nationale de la Gauche Démocratique et Sociale
    Nous espérons la participation de camarades venant du maximum de villes et départements.
    Nous vous enverrons prochainement l’Ordre du Jour ainsi que les documents préparatoires.
    Faites nous savoir vos intentions de participer à cette CN.

    Contre la privatisation d’ADP (aéroports de Paris)
    Nous vous envoyons le communiqué de GDS (ci-joint) à ce sujet pour que vous puissiez l’utiliser , l’envoyer dans vos réseaux.
    Le Conseil Constitutionnel vient de valider la proposition de référendum sur la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP). Il faut maintenant (à partir de la fin Mai) récolter les signatures.
    La barre pour obtenir un Référendum est élevée : 10% du corps électoral : 4 717 000 signatures dans les 9 mois d’ici Février 2020.
    L’enjeu est de taille. Une réussite mettrait Macron et son gouvernement en grande difficulté.
    Pour obtenir ces signatures, nous proposons d’organiser sur tout le territoire des collectifs avec les organisations de gauche, les syndicats, les associations.
    Vous pouvez dans votre département, votre ville, votre quartier être les initiateurs des premières réunions unitaires …
    N’oubliez pas de nous informer des différentes initiatives, nous pourrons ainsi témoigner de notre activité dans la Revue, nous ferons le point régulièrement dans notre Lettre aux Adhérents ….

    Fraternellement
    contact@gds-ds.org

    Contre la privatisation d’ADP, mobilisation générale !
    10/05/2019 | la rédaction
    Le Conseil constitutionnel a validé la proposition de référendum sur la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP). Une grande mobilisation populaire pour recueillir les 4,7 millions de signatures de citoyen.ne.s. doit maintenant s’engager. Nous pouvons mettre en échec le gouvernement Macron-Philippe !
    Macron veut privatiser Aéroport de Paris, la Française des jeux, Engie et les barrages hydrauliques… Il est possible de l’en empêcher. Il est possible d’organiser une grande campagne dans tout le pays sur la question des biens publics et de leur gestion. La scandaleuse privatisation des autoroutes a été un jackpot pour les groupes privés. Ça suffit !
    Contre la privatisation de la Poste, en 2009, un large rassemblement s’était constitué afin d’organiser une votation citoyenne, qui avait rencontré un succès en nombre de participants. Il faut reprendre le même chemin.
    Dans les localités, les départements, les régions et au plan national, constituons des comités unitaires contre les privatisations avec pour tâche d’amener des millions de citoyens à se prononcer en faveur d’un referendum contre la privatisation d’ADP.
    Associations, syndicats et formations politiques de gauche peuvent converger avec un seul et unique but : organiser et développer la mobilisation pour gagner !
    Les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS) sont disponibles pour cette bataille unitaire, afin de mettre un coup d’arrêt à la politique néo-libérale de bradage des biens publics aux intérêts privés.

    Signez la pétition contre la privatisation d’ADP !

  9. socrate
    Posted 26 mai 2019 at 23:04 | Permalien

    unité de la gauche….
    ce sera sur les décombres fumants si j’en crois les chiffres ce soir

  10. Posted 27 mai 2019 at 8:49 | Permalien

    Bonsoir à tous,

    Bilan des courses : la gauche s’en sort pas trop mal !
    Sur 74 députés elle est le premier groupe français :
    - 24 pour la gauche (6 PS 6 LFI 12 EELV)
    - 22 pour le RN
    - 21 pour LREM
    - 7 pour LR

    ça aurait pu être mieux s’il y avait eu une alliance génération.s+PC :
    - 26 pour la gauche (5 PS 5 LFI 11 EELV 5 génération.s + PC)
    - 21 pour le RN
    - 20 pour LREM
    - 7 pour LR

    Mais visiblement le but de génération.s et du PC n’était pas d’avoir des députés.

    Ce score honorable vient du fait :
    - que très peu de parti ont dépassé 5 % (éparpillement des voix, plus sièges à redistribuer pour ceux qui dépassent)
    - du très faible score de LR (plus de sièges à redistribuer)
    - que la stratégie des partis de gauche qui voulaient dépasser 5 % a été bonne.

    En attendant le rassemblement pour la prochaine fois…

    A bientôt,

    Thomas

  11. Posted 27 mai 2019 at 13:29 | Permalien

    Le 27/05/2019 à 10:30, Yvan Maigret a écrit :
    Pourquoi rien n’est dit sur le bon succès des verts ?
    Est-ce qu’ils entrent dans le projet de refonte de la gauche ?

    Yvan Maigret

    Bonjour

    Tout d’abord merci pour votre réaction à l’infolettre de GDS.

    Le communiqué national de GDS ainsi que la vidéo de notre camarade Gérard Filoche ont été finalisés à 20h30 hier soir. Difficile alors de faire une analyse complète des résultats.

    Oui le succès (relatif) d’EELV est une des caractéristiques du vote d’hier : une partie de l’électorat de gauche a cherché une issue à la situation d’éclatement de la gauche. Cela montre aussi la montée de l’exigence écologique.

    Oui notre conception de reconstruction de la gauche inclut EELV.

    En France, les écolos sont majoritairement de gauche (depuis la scission Waechter / Voynet). EELV va-t-il évoluer à l’allemande (les verts allemands n’hésitent pas à faire alliance avec la CDU dans certaines régions) ? Rien n’est fait.

    Les municipales à venir seront un nouveau test : EELV fera-t-il le choix de l’autonomie dans les grandes villes (Paris, Nantes…) ou bien proposeront-ils des alliances à gauche ?

    Voilà quelques rapides réponses à votre mail.

    Cordialement

    Eric Thouzeau

    Membre de l’équipe d’animation de la Gauche démocratique et sociale (GDS)

  12. Posted 27 mai 2019 at 13:33 | Permalien

    Bonjour Patrick

    Il n’y a aucun électeur de gauche à exclure quel que soit le choix de son vote. Il faut se prononcer pour une unité à gauche sans exclusive, sur un contenu qui réponde aux urgences sociales et écologiques (et donc qui ne soit pas sur un contenu social-libéral).

    Amicalement

    Eric Thouzeau

    Membre de l’équipe d’animation de la Gauche démocratique et sociale (GDS)

  13. Posted 27 mai 2019 at 14:29 | Permalien

    La gauche
    EELV + FI + PS/PP + Générations + PCF + Parti Animaliste + Urgence Ecologie (Batho) + LO = environ 37%
    (le parti animaliste est affilié à la GUE; c’est la troisième liste de gauche française à l’être avec FI et PCF; il fait quasiment le même score que le PCF)

    Le centre
    Macron et UDI = environ 25%

    La droite
    Les Républicains + Débout la France + UPR = environ 13%
    (on peut classer DlF et l’UPR à l’extrême droite éventuellement; ils font 4,7% ensemble)

    L’extrême droite
    RN + Les Patriotes = 24%
    (c’est moins en pourcentage qu’en 2014 – ce qui est sans doute à la hausse de la participation)

    Franchement, il suffit de regarder ce classement pour se rendre compte que la principale donnée politique dans ce paysage est l’éclatement de la gauche. Une unité sans les petits partis ferait que la gauche serait très, très largement en tête. Sachant que la majorité des électeurs de Macron proviennent de la gauche, il est parfaitement crédible de penser qu’avec une telle unité, la dynamique en faveur de la gauche assècherait le vote Macron.

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*