Construire l’unité pour une alternative sociale et écologique

Michelin a annoncé la fermeture de son usine de La Roche sur Yon en Vendée, qui emploie 619 salariés. Comment accepter cette décision brutale alors que, Michelin, c’est 22 milliards de chiffre d’affaire, 665 millions de dividendes en 2018 et pas moins de 70 millions de CICE perçus ? En Gironde, l’usine Ford à Blanquefort qui comptait 850 salariés a fermé. A Bessé sur Braye en Sarthe, la liquidation de la papeterie Arjowiggins a laissé sur le carreau 578 salariés, 120 intérimaires et de nombreux sous-traitants…et tout un territoire dévasté. Ce sont quelques exemples, parmi tant d’autres, des dégâts que le capitalisme provoque tous les jours. Ce système sacrifie impunément des vies au nom de la course au profit maximum.

 

Rompre avec le système économique dominant

 

Le thème de la fin du capitalisme resurgit dans le débat public y compris dans les grands medias (1). La hausse des inégalités de revenu est criante, une nouvelle crise financière est à craindre, le réchauffement climatique largement dû au capitalisme est bien réel. Ce sont bien des raisons de remettre à l’ordre du jour le besoin de rompre avec le système économique dominant, et de s’engager vers un nouveau modèle économique. Il est possible de « redonner au public le pouvoir de penser l’alternative au capitalisme » (2). Mais ne soyons pas naïfs : le capitalisme ne tombera pas de lui-même comme un fruit mûr.

 

Les luttes d’aujourd’hui sont l’élément-clé pour préparer le « dépassement du capitalisme » et son abolition (3). Les privilégiés défendent toujours le système dont ils tirent avantage. En France, c’est le rôle assigné à Macron par la bourgeoisie qui veut mettre fin aux fortes résistances que le néo-libéralisme suscite chez les salariés et dans la jeunesse de notre pays.

 

Préparer la grève interprofessionnelle

 

Les attaques contre la Sécurité sociale et les retraites sont significatives du projet macroniste. Le retour d’un déficit de la sécurité sociale est largement dû « à un assèchement délibéré des recettes provoqué par la non-compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales » (4) décidées par le gouvernement. L’autonomie du budget de la Sécurité sociale est bafoué par Macron qui veut  le fondre dans celui de l’Etat. Quant aux retraites, Macron s’obstine à imposer un système de retraites par points qui vise à baisser les pensions et  à individualiser au maximum le système. Au final, aucun actif ne saura avec certitude quelle sera sa pension quand il sera en retraite. Multiplions les rencontres, les débats, les explications … Pour préparer la grève interprofessionnelle. Et imposer le droit réel à la retraite dès 60 ans avec une pension décente, la prise en compte de la pénibilité.

 

Se rassembler à gauche

 

La bataille contre la privatisation d’ADP est à relancer vers le million de signatures. C’est un combat contre Macron et son monde, celui où tout est marchandise au plus grand profit des grandes entreprises. Il est grand temps que la gauche, porteuse historiquement d’un projet alternatif au capitalisme, se rassemble. Alternative sociale et écologique ou régression sociale et chaos climatique. Une course de vitesse est engagée ! Il n’y a plus de temps à perdre !

 

Pour en débattre, la Gauche démocratique et sociale (GDS) organise des « Rencontres pour construire l’unité » à Pau les 16 et 17 novembre (pour plus de renseignements et s’inscrire : contact@gds-ds.org)

 

(1) Dernier en date le quotidien Le Monde titre « le capitalisme est-il fini ? » dans son édition des 13 et 14 octobre

 

(2) Gérard Mordillat dans l’Humanité du 8 octobre co-auteur de la série « Travail, salaire, profit » diffusée sur Arte

 

(3) Thomas Piketty « Quand je parle de dépassement du capitalisme, je pourrais dire abolition »

 

(4) Déficit de la Sécu : 11 organisations demandent le retour à la compensation intégrale des pertes de recettes

 


La Sécurité sociale, idéal concret à promouvoir #4

Nous aurions pu avoir un système de santé parmi les plus chers du monde comme celui des États-Unis (18 % du PIB pour 11,8 % en France), qui laisse sans couverture sociale 29 millions de résidents et dont l’efficacité contestable est de plus en plus… Lire la suite…

 

10 Commentaires

  1. girard
    Posted 2 novembre 2019 at 10:33 | Permalien

    Bonjour monsieur Filoche,
    j’apprécie énormément vos avis argumentés, j’ai même de l’admiration car vous connaissez très bien les « dossiers ». Par contre certaines choses m’échappent. Ainsi sur les Michelin, certes l’entreprise souhaite fermer une usine en France alors que les dividendes sont très élevés (0,6 milliards sur 22 de CA, c’est pas mal). Mais seulement 9% de son CA est réalisé en France. Si elle ferme son usine française sans la relocaliser (ce dont je doute), cela changera un peu son CA. Si en plus elle quittait la France pour se domicilier à Singapour (par exemple), elle ne serait plus du tout assujetti à la fiscalité française et ne toucherait pas les 70 millions de CICE.
    Ma question est: comment faire pour qu’une telle entreprise relocalise ?

  2. Posted 4 novembre 2019 at 12:22 | Permalien

    imposer le contrôle des licenciements économiques comme entre 1975 et 1986

  3. Posted 4 novembre 2019 at 12:22 | Permalien

    LE MATINAUTE
    Daniel Schneidermann
    @d_schneidermann
    04 novembre 2019 à 09:14
    02 m 09

    CHRONIQUE
    GÉRARD FILOCHE, TÉLÉ POUTINE, ET LE CHÔMAGE

    Sur quel ton faut-il le dire, le chanter, le crier ? La réforme de l’assurance-chômage va fabriquer des pauvres à la pelle. Elle va fabriquer des SDF. Elle va fabriquer des mères qui iront voler des tranches de jambon dans les supermarchés. Elle va fabriquer des morts de faim. Mediapart l’a démontré avec une longue enquête chiffrée de Dan Israel. Même “”“Le Figaro” en convient, sous la plume du spécialiste maison Marc Landré. Dans tout système médiatique normalement constitué, les journalistes assailleraient les huiles gouvernementales sur le sujet. Le bavardage en continu y serait largement consacré. Au lieu de quoi, on entend des choses comme ça :

    On pourrait parfois se dire : mais il n’existe pas de voix de gauche aussi tonitruantes. Il n’y a pas de Barbier de gauche, pas d’Aphatie de gauche. La gauche ergote, nuance, répète sans fin que les choses sont plus compliquées. La gauche est inhibée par l’héritage Hollande. Elle n’est pas formatée pour le bavardage continu.

    Mais si, il en existe. Tiens, j’ai au moins un nom : Gérard Filoche. Ecoutez-le, sur RT France.

    Pourquoi n’entend-on cela que sur Télé Poutine. Pourquoi l’ex-inspecteur du travail -il est en retraite, il a du temps- est-il si peu invité sur les chaînes françaises ?

    Ayant posé cette question hier sur mon réseau social addictif préféré, de bonnes âmes m’ont répondu : ah oui, mais le tweet antisémite, voyons ! L’affaire du tweet antisémite, pour lequel Filoche a été tumultueusement exclu du PS, nous l’avions amplement suivie ici, sans compréhension particulière pour Gérard Filoche. Pour ce tweet, resté en ligne une trentaine de minutes, avant suppression et excuses, Gérard Filoche a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris. Et pour vous dire à quel point cette relaxe a fait du bruit, elle nous avait même échappé à l’époque. Nous avons mis à jour l’article hier. Une relaxe ! Petit bras, Filoche ! Avec une ou deux bonnes condamnations, Filoche aurait déjà son rond de serviette quelque part ! (Tiens, à propos, vous avez vu notre émission, avec les Sleeping Giants, qui organisent le boycot publicitaire de l’émission de Zemmour ?)

    Donc, oui, Filoche va parler sur Télé Poutine. Mais si Télé Drahi, Télé Bouygues ou Télé Bolloré l’invitaient plus souvent, il aurait moins de temps pour aller sur Télé Poutine. Qui sait, peut-être même qu’il n’irait plus ? Et que les gens qui souhaitent l’entendre, eux non plus, n’auraient pas besoin d’aller sur Télé Poutine. DS a@i

  4. Posted 5 novembre 2019 at 18:12 | Permalien

    Bonjour,

    La nature ’économique de tout État est définie par la nature des rapports de production, c’est-à-dire par la nature des rapports sociaux qui dominent l’activité économique. Les rapports sociaux établis dans l’activité politique constituent autre chose : il s’agit de la nature du régime politique qui caractérise le fonctionnement de l’État.

    Le régime politique de la Chine de Mao Zedong était celui de l’URSS de Staline à compter de 1930, c’est-à-diren à partir du tournant sectaire et gauchiste (dit de la troisième période soviétique par Trotsky), vers l’industrialisation forcée et le massacre des koulaks en URSS, vers l’insurrection communiste en Chine (que Malraux décrit dans « La condition humaine ») et de la division de la gauche en Europe. C’était l’établissement du pouvoir de la bureaucratie totalitaire dans l’économie, en URSS, et l’établissement du bonapartisme totalitaire, de Staline et de Mao…, à la tête des partis communistes, en URSS et en Chine.

    Les régimes politiques de la Chine de Xi Jinping et de la Russie de Poutine restent ceux du bonapartisme totalitaire, comme ceux de Mao et de Staline, ou ceux de Hitler et de Mussolini.

    Ce qui distingue les régimes politiques de Xi Jinping ou de Poutine, des régimes fascistes de Hitler ou de Mussolini, c’est qu’ils ne mobilisent pas les masses petites-bourgeoises et lumpen pour détruire les organisations du salariat et de la gauche : elles sont déjà détruites, elles n’existent pas.

    Ce qui distingue la Chine de Xi Jinping de celle de Mao et ce qui distingue la Russie de Poutine de celle de Staline, ce n’est pas le régime politique. C’est la nature de l’économie : la Chine de Xi Jinping et la Russie de Poutine ont des économies capitalistes, ce qui n’était pas le cas de la Chine de Mao ni de la Russie de Staline.

    Toutefois, la Chine de Mao et la Russie de Staline n’avaient pas davantage une économie communiste ou socialiste puisque leur économie ne respectait pas les droits universels. Ce critère de la démocratie est décisif pour caractériser le socialisme et le communisme. Ni le Cambodge de Pol Pot, ni la Corée du nord de Kim Il Sung et fils n’avaient ou n’ont une économie socialiste ou communiste. D’ailleurs, aucune économie socialiste ou communiste n’a existé.

    La propriété collective des moyens de production permet de faire respecter la démocratie. Mais elle permet aussi d’y faire obstacle. Plusieurs modes de production peuvent avoir recours à la propriété collective, partiellement ou totalement, qu’ils soient démocratiques ou antidémocratiques. La Chine actuelle est économiquement capitaliste, avec des résidus d’autres modes de production (notamment d’économie bureaucratique totalitaire).Elle est politiquement anti-libérale et encore principalement bureaucratique totalitaire.

    Amitiés,
    Pierre Ruscassie
    (Pau)

  5. Posted 6 novembre 2019 at 11:20 | Permalien

    Bonsoir,

    Pourtant. il existe des Etats, tous capitalistes par leur économie, mais qui n’ont pas le même régime politique. Celui-ci est un régime parlementaire libéral. Celui-là est un régime présidentiel. Cet autre est un régime militaro-policier totalitaire. Un autre encore est fasciste donc totalitaire. Quatre Etats de même nature économique, mais de nature politique différente.
    Autre dichotomie : deux Etats de même régime politique, mais de nature économique différente. L’Allemagne de Hitler avait un régime politique bonapartiste totalitaire, mais une économie capitaliste. L’URSS de Staline avait un régime bonapartiste totalitaire, mais une économie bureaucratique totalitaire.

    Pourquoi faire cette distinction ? Parce que les rapports sociaux dans l’activité économique sont rarement les mêmes que ceux qui sont établis dans les activités politiques.

    Amitiés
    Pierre

  6. Posted 6 novembre 2019 at 16:40 | Permalien

    Dans un livre, Barbara Romagnan raconte les désenchantements d’une frondeuse socialiste

    Barbara Romagnan, députée socialiste de 2012 à 2017, raconte dans un livre le processus qui l’a conduite à contester la politique menée par François Hollande.

    Par Abel Mestre Publié le 11 septembre 2019 à 07h00 – Mis à jour le 11 septembre 2019 à 12h43

    Livre. C’est l’histoire d’une rupture. Celle d’une militante socialiste « de toujours » d’avec une partie de sa famille politique. Barbara Romagnan, ancienne députée frondeuse, raconte dans un livre le processus qui l’a conduite à contester la politique menée par François Hollande, lorsqu’il était président de la République. Un chemin semé de déceptions et de trahisons, selon l’auteure. « Assez rapidement [après l’élection de François Hollande, en 2012], j’ai eu des désaccords avec la majorité socialiste à laquelle j’appartenais. L’essentiel de ces désaccords était fondé sur ce que j’ai vécu comme une rupture de contrat pris avec les citoyens au moment de l’élection, le reste me semblait en contradiction avec les valeurs et les combats de la gauche », avertit-elle dès les premières pages de ce petit ouvrage écrit d’une plume alerte.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les frondeurs du Parti socialiste, traîtres et héros
    « Le quinquennat de François Hollande a été un moment particulièrement douloureux et triste de l’histoire du pays et de la gauche »

    Tout le livre est d’ailleurs construit sur les raisons de la fronde d’une partie des députés socialistes face aux politiques menées par des gouvernements issus de leur propre formation, le Parti socialiste. C’est d’ailleurs l’un des intérêts de Mon pays me manque : pour la première fois, une des parlementaires « rebelles » explique longuement ce cheminement, qui fut pour beaucoup vécu comme une déchirure. C’est aussi une réponse au livre de François Hollande, Les Leçons du pouvoir (Stock, 2018), où l’ancien chef de l’Etat a un jugement très sévère sur les « frondeurs ». Mme Romagnan résume : « Le quinquennat de François Hollande a été un moment particulièrement douloureux et triste de l’histoire du pays et de la gauche. »

    « Un tournant sécuritaire »

    Pour expliquer cette cassure, il faut revenir au lendemain des attentats de novembre 2015 et à la prolongation de l’état d’urgence. « Un tournant sécuritaire, une politique de la peur », pour l’ancienne députée du Doubs. Elle détaille, sur plusieurs pages, les raisons de son vote « contre » et les conséquences de celui-ci vis-à-vis de ses camarades, mais aussi de ses électeurs.

    Dans l’esprit de Mme Romagnan, une chose est sûre : c’est François Hollande qui a préparé l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron et qui a posé les premiers jalons d’une politique qui, selon l’auteure, n’a plus rien à voir avec la gauche. Outre les questions économiques, elle pense notamment à celles concernant l’immigration, les réfugiés et l’asile, mais aussi la laïcité et la conception de la République.

    Par contraste avec ce réquisitoire, Mme Romagnan dessine les contours d’une gauche réellement sociale et démocrate, humaniste et généreuse. Elle ne se prive pas non plus de critiquer la gauche de la gauche et la prééminence de la question sociale sur toutes les autres. Elle le reconnaît ainsi sans ambages : « Me manque aussi cette gauche humaniste, ouverte au monde et aux autres, respectueuse de l’humanité dans sa diversité, respectueuse aussi de la planète et du vivant qui l’habite, une gauche indissociablement démocratique, sociale et écologiste. » Une gauche qui semble désormais orpheline.

  7. Posted 7 novembre 2019 at 13:39 | Permalien

    A propos d’un article paru dans le hors-série de « Valeurs actuelles », octobre 2019.
    Empty
    Le numéro hors-série d’octobre 2019 de Valeurs actuelles sur « l’Algérie française » a consacré plusieurs pages à mon parcours sous le titre « Un historien officiel ». Cet article ne cite aucun titre de mes livres, et ne fait jamais référence (y compris pour les critiquer) aux thèmes de mes travaux comme l’histoire des juifs d’Algérie, l’histoire de Messali Hadj et la guerre des nationalistes algériens, ou encore l’histoire de François Mitterrand et des guillotinés à partir d’archives inédites, ect, ect)….. Mais il s’attarde sur d’autres aspects. Cet article est antisémite, voici pourquoi.

    C’est le portrait d’un homme avide d’ambition et d’honneurs qui est ici dressé, hantant les couloirs du pouvoir, à la recherche de récompenses. C’est une description s’inscrivant dans la tradition classique antisémite des « juifs de cour » que l’on pouvait lire dans la presse d’extrême-droite au moment de l’Affaire Dreyfus, par exemple à propos de Bernard Lazare.

    C’est une attaque fondée sur une description de mon physique. Ma prise de poids, notion qui revient à trois reprises dans l’article, s’explique non par les épreuves traversées dans ma vie (la perte de mon fille victime d’un cancer, mes crises cardiaques, ou les violentes agressions venant du monde intégriste dans les années 1990), mais par ma progression dans les couloirs du pouvoir. Cette obsession sur mon poids suggère l’expression d’un enrichissement, qui peut également se lire dans la presse antisémite, appliquée par exemple à Adolphe Crémieux ou Léon Blum.

    C’est une charge contre les intellectuels qui travaillent dans un cadre universitaire, donc qui fabriquent un « Système », et des histoires officielles. Là encore, la haine des intellectuels d’origine juive est une vieille recette, déjà appliquée à des hommes comme Jacques Attali (cité dans l’article).

    A travers cet article d’un journaliste, ancien rédacteur en chef de Minute, on peut donc s’interroger sur la véritable nature de ce journal.

    Benjamin Stora

  8. Posted 11 novembre 2019 at 11:03 | Permalien

    Julien Guérin
    11 h ·
    Sors du dernier Ken Loach à la Ferme des Jeux, c’est un nouveau choc.
    Le réalisateur britannique, pourfendeur de nos sociétés libérales , analyse avec justesse cette nouvelle ruse du capitalisme que constitue la création des plates formes de livraison au service des géants du numérique comme Amazon.
    Les salariés y sont remplacés par des prestataires individuels qui payent leurs véhicules et leurs assurances. Les plates formes s’exonerent de toute responsabilité, plus de cotisations sociales donc plus de congés payés, plus de prise en charge des accidents du travail, plus d’arrêt maladie. Plus de droits collectifs, pas de rapport de force possible face à un donneur d’ordre lointain, sans réalité, volontairement invisibilise et une concurrence délétère et destructrice entre livreurs ravales au rang de bêtes tracées en permanence par leur terminal numérique et réduits à uriner dans des bouteilles en plastique. Le capital prend tout, broie tout sur son passage sans rencontrer d’obstacles. C’est l’auto entrepreneur libre et responsable qui s’exploite lui même.
    Cette terrifiante régression, qui sous couvert de « compétitivité » , de  » flexibilité » ou de « modernité », est en train de ramener une nouvelle forme de servage. Ce sont ainsi des siècles de luttes qui sont rayées d’un trait de plume.
    Si nous n’y prenons pas garde, et le mouvement est déjà enclenché, tous les métiers passeront de la sorte à la moulinette des plates formes créant un marché du travail qui fera passer Germinal pour un modèle d’humanisme.

  9. Posted 11 novembre 2019 at 21:10 | Permalien

    Bonsoir les camarades,

    je vous informe que les audiences publiques devant le conseil disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature relative aux trois magistrats ( Jean-Yves Frouin, Président de la Chambre sociale, Jean-Guy Huglo , Doyen de la Chambre sociale et Laurence Pecault-Rivolier, conseiller de la chambre sociale) que nous avons (Ugict-CGt) mis en cause dans le dossier WKF se tiendront les 4 et 5 décembre 2019 à 9h30 dans la salle de la chambre commerciale de la Cour de cassation. L’audience est publique.

    Pour mémoire ces trois magistrats avaient participé à la délibération du litige opposant la société WKF et 4 organisations syndicales ( CGT, CFDT, SNJ et CNT), au sujet d’un montage financier réalisé pour échapper à l’impôt sur les sociétés, alors qu’ils étaient depuis de nombreuses années rémunérés en salaire avec établissement de bulletin de paie pour des formations payantes organisées par WKF.

    L’ordonnance de 1958 qui porte statut de la magistrature interdit formellement aux magistrats d’être salariés d’une entreprise privée et la nécessité de garantir un jugement serein leur impose en outre de se déporter en cas de lien avec l’une des partie. Ce qui n’a pas été fait.

    Pour moi c’est une grande satisfaction d’avoir pu mené ce dossier, contre vents et marées, jusqu’à cette audience disciplinaire.

    Le sentiment d’injustice est un véritable venin. Toute la lumière qui sera portée sur cette affaire participera, je l’espère, à redonner de l’espoir à tous ceux qui veulent construire un monde plus juste.

    Anne de Haro

  10. Posted 12 novembre 2019 at 0:38 | Permalien

    LE VOILE
    FAITS
    1/ un coran pas explicite sur la notion de voile :
    A/ le fondement : sourate 24 du coran :
    « Dis aux croyants qu’ils baissent leurs regards et gardent leur chasteté. C’est plus pur pour eux. (…) Et dis aux croyantes qu’elles baissent leurs regards, qu’elles gardent leur chasteté, et qu’elles ne montrent de leurs parures que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine ; et qu’elles ne montrent leurs parures qu’à leur mari, ou à leur père (…) ».
    B/ diverses Interprétations de la sourate 24 :
    Le voile n est pas clairement indiqué. Ainsi toute la question réside dans la définition du mot parures.
    Ces diverses interprétations sur la question de l’obligation ou non de porter le voile, ne devraient pas poser problème à partir du moment où cela n’est qu’un choix personnel et non politique.
    ***Question :
    Est ce la difficulté d interprétation ou la stigmatisation permanente à chaque échec politico économique qui cause le risque de radicalisation ?
    2/ la solution : la laïcité
    A/ Une loi claire
    cette loi autorise le port du voile.
    En effet, elle consacre la laïcité comme étant la liberté de croire, ne pas croire, pratiquer ou ne pas pratiquer son culte,le tout bien sur dans le respect des valeurs de la République.
    Or porter le voile n’est pas contraire aux valeurs de la République.
    Il existe des femmes voilées parfaitement intégrées, et même féministes et militantes.elles distinguent leur conviction religieuse de la politique.
    B/ une loi méconnue par une définition populaire floue de la laïcité
    Beaucoup croient à tord que la laïcité consiste à interdire de pratiquer son culte, alors que la laïcité définit le droit de pratiquer ou e pas pratiquer son culte, croire ou ne pas croire.
    L’interdiction ne concerne que les signes ostentatoires dans les institutions publiques telles que l école, et est Valable pour tous les cultes (catholique, hébraïque, musulman). Cela a été confirmé par la cœur de cassation y compris pour le cas d’un salarié qui travaillerait dans un organisme public ou dans une entreprise privée au contact de la clientèle.
    Ainsi, le voile, qu’il concerne une musulmane, ou même la kippa, sont autorisés, certes hors ecole, hors lieu public de travail ou lieu privé de travail en contact avec la clientèle, mais respectent la loi de 1905.
    Des lors, pourquoi le montrer du doigt constamment ? À qui profite le crime et quel en est le risque ?
    ****Réponse à la question précédente en transition :
    Tant que nous ferons du voile un faux sujet politique alors que la question ne doit pas se poser car le voile est autorisé par la definition même de la laïcité de 1905, alors helas nous favoriseront le terreau des radicaux..que ce soit à travers le RN ou les islamistes.
    Simple rappel de la loi, rien que la loi, AMEN !
    *****
    Nb : j’aurai pu faire une partie 3.
    3/ du problème de la confusion de l avis personnel et de la loi :
    A/ AVIS PERSONNEL
    Je ne porte pas le voile et ne pratique pas la religion bien que je sois d’origine marocaine.
    Si je le précise sur ce statut public c’est pour que chacun arrête de confondre loi et avis personnel (ainsi, je ne porte pas le voile par avis personnel car je ne pratique pas la religion )
    B/ LOI
    mon avis personnel sur ma volonté de ne pas pratiquer la religion ni porter le voile, ne me donne pas le droit de stigmatiser ceux qui pensent et pratiquent différemment mais dans le respect eux de la loi.
    Sinon cela revient à etre soi même hors la loi !

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*