l’horreur économique de Macron…. vue d’Angleterre

Marie-Christine Aragon envoi du 26 décembre, 19:25 ·

 

 

La réforme des retraites vue d’Angleterre par The Guardian… journal de centre gauche (pas d’extrême gauche, donc…) »

 

 

Emmanuel Macron a lancé un projet de réforme qui constituerait la plus profonde refonte du système de retraites français depuis sa création, dans l’après-guerre. Le gouvernement a défendu ses ambitions dans un langage jacobin, s’engageant à mettre en œuvre un “système universel”, où tout le monde serait traité de façon égalitaire. En oubliant de préciser que ce serait au prix d’une dégradation de la qualité des prestations.Certes, il est probable que les réformes de Macron permettront de faire des économies. Avec le système actuel, les pouvoirs publics sont confrontés à un déficit du régime de retraite qui devrait atteindre entre 8 et 17 milliards d’euros d’ici à 2025. Mais ces mesures porteraient un coup très dur à l’un des meilleurs systèmes de retraite du monde. En France, seulement 7 % des personnes âgées sont menacées de pauvreté. C’est le taux le plus faible de toute l’Union européenne, bien en dessous des 19 % du Royaume-Uni et de l’Allemagne. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles l’espérance de vie en France est légèrement plus élevée que dans ces deux derniers pays. Un tel système doit être préservé et développé, non pas écorné.Des sacrifices demandés au Français moyen

Ce n’est pas la première fois que Macron tente de rogner sur l’État-providence. Depuis son investiture en 2017, le président a également réduit les allocations de chômage et simplifié la procédure de licenciement pour les entreprises, tout en comprimant les coûts des services publics.Parallèlement, il a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui s’appliquait à tous les contribuables détenant un patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros, par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui frappe les biens immobiliers dépassant ce seuil. Comme les “gilets jaunes” l’ont exprimé avec force, le Français moyen est de plus en plus obligé de faire des sacrifices, tandis que les nantis reçoivent des cadeaux du gouvernement.S’il y a un fil conducteur des réformes de Macron, c’est cette idée que la France doit devenir plus attrayante pour les entreprises. Cela a toujours été l’obsession du principal syndicat patronal de France, le Mouvement des entreprises de France (Medef). Tout a commencé dans les années 1980, quand les voisins de la France ont adopté des réformes favorables aux entreprises à un rythme bien plus soutenu. Regrettant de n’avoir jamais eu un Reagan ou une Thatcher, les élites patronales françaises ont désormais le sentiment que leur pays est économiquement à la traîne, qu’il y a trop de paperasse, que le droit du travail privilégie les salariés, que les dépenses de l’État laissent le secteur privé sur la touche. Le système de retraite est emblématique de ces frustrations : là où les retraités voient des prestations bien méritées, les patrons et les réformateurs voient un dinosaure coûteux, alimenté par les charges sociales.Une réussite incomparable qui doit être préservéeOn a du mal à avoir de la sympathie pour ces geignards.

Car enfin, la France est encore la sixième économie de la planète, et les riches n’ont aucun mal à y gagner de l’argent. L’Hexagone compte plus de 40 milliardaires ; l’année dernière, les sociétés françaises ont distribué plus de dividendes à leurs actionnaires que celles de n’importe quel autre pays de l’Europe continentale.Plus important encore, la France peut s’enorgueillir de posséder l’un des meilleurs États-providence du monde. C’est la principale raison pour laquelle le pays affiche un taux de pauvreté plus faible que ses partenaires américain, britannique et allemand, souvent idéalisés. Ce filet de sécurité a aussi permis d’amortir le choc de la dernière crise économique. Une leçon que le gouvernement Macron ferait bien de retenir, à l’heure où l’économie mondiale connaît un ralentissement.Les manifestants français sont tournés en dérision. Accusés d’irréalisme, ils se voient reprocher de défendre un modèle dépassé. En fait, ce qui est vraiment dépassé en 2019, c’est cette volonté de Macron de tailler dans un système social efficace, très apprécié des Français. Il suffit de voir dans quel état sont les pays vers lesquels les entreprises françaises lorgnent si amoureusement. Sur le papier, le Royaume-Uni et les États-Unis sont peut-être plus compétitifs que la France, mais à quel prix ? Peut-on vraiment dire que les réformes néolibérales en ont fait des pays où l’on vit mieux ?L’État-providence de la France est une réussite incomparable qui doit être préservée, et non pas vidée de sa substance à des fins d’économies.

« Cole Stanglerwww.courrierinternational.com/…/opinion-macron-sabote-letat…

29 Commentaires

  1. Lamoignon
    Posted 29 décembre 2019 at 8:42 | Permalien

    Quand donc ces vérités élémentaires viendront-elles enfin écraser sur les ondes les mensonges des puissants ?

  2. Posted 31 décembre 2019 at 7:59 | Permalien

    Laurent Degousée vous a identifié ainsi que 26 autres personnes dans une publication : « 28 DECEMBRE : LA CONFIRMATION que cette mobilisation va durer en dépit des congés, après que la durée du conflit à la SNCF a dépassé celui de 1995, qui avait cessé avant Noël, puis celui de 1986/1987. Les mobilisations de cette semaine montrent non seulement que la trêve voulue par le gouvernement est mort-née mais que sa stratégie du pourrissement bat de l’aile. En effet, c’est près d’une centaine de manifestations, un fait inédit pour une telle date, qui ont eu lieu ce samedi, précédées d’autres et d’une multiplicité d’initiatives de soutien, en particulier aux cheminot-es identifiés comme les défenseurs de l’intérêt général. Sur Paris, la jonction tant attendue entre la manifestation des gilets jaunes et celle syndicale, ouverte par les cortèges grévistes, a eu lieu en dépit de l’ardeur policière à l’éviter, qui aura vu Jérôme Rodrigues blessé par une charge : elle a regroupé des milliers de manifestant-es, dont, outre le secrétaire général de la CGT, des bibliothécaires, des profs ou des postiers, le plus souvent mêlés et avait la pêche. Giletjaunisation de la grève Plus le pouvoir communique sur l’absence de pénurie d’essence, plus la pénurie se creuse suite à la mise à l’arrêt de plusieurs raffineries. Et plus les exceptions (pardon, spécificités) à sa réforme « universelle » se multiplie, plus son caractère nocif pour le plus grand nombre est avéré. La tenacite des grévistes, qui ont pris en main le calendrier de la lutte, et la solidarité grandissante pour leur cause fait durer le conflit au-delà de ce que dirigeant-es politiques et syndicaux escomptaient. Il est nécessaire pourtant de l’élargir pour qu’un pallier soit à nouveau franchi le 9 janvier prochain et lui donne ainsi le second souffle qui fera vaciller Macron. ».

  3. Posted 31 décembre 2019 at 8:03 | Permalien

    Suppression des régimes spéciaux
    Dimanche ,au Grand Jury de RTL , j’ai entendu Gérard LARCHER , le président du Sénat , redire qu’il
    faut supprimer tous les régimes spéciaux. Un journaliste lui demande alors s’il est prêt à renoncer au
    régime spécial des sénateurs , qui va lui offrir 4000€ en plus sur sa retraite , alors qu’il n’a cotisé que
    quelques années. Il répond que ça n’a absolument rien à voir , que ça existe depuis toujours , et qu’il
    n’est pas question d’y renoncer !

    Quand t’entends ça, t’as tout compris (GRAVE !! , le bonhomme ….)

  4. Posted 1 janvier 2020 at 20:25 | Permalien

    Rassemblement au DEPOT BUS RATP DE VITRY_ Soutien pour Yassine
    149 BOULEVARD DE STALINGRAD

    Bonjour Gérard,
    D’abord, je te souhaite tous mes vœux pour cette nouvelle année.
    Je reviens vers toi déjà pour te faire part de notre 1ère communication en soutien à notre camarade Yassine, menacé de révocation « pour avoir participé à des actions de blocages entravant la sortie des bus » lors des piquets de grèves dans le contexte de la réforme des régimes de retraites.
    Le rendez-vous est fixé à 12H le 13 janvier avec un Barbecue + prises de paroles avant son entretien préalable à une mesure disciplinaire.
    Comptant avec ta présence.
    Fraternellement.

    Pour la CGT :
    Patrick MOUSSIN

  5. Posted 2 janvier 2020 at 6:25 | Permalien

    ← Égaux, Égales, personne n’est illégal !Libérez Chen Wenxiang ! →
    Faisons le point à la veille de la vraie-fausse «trêve».
    Publié le 21 décembre 2019 par aplutsoc

    La mobilisation et ses possibles.

    Mardi 17 décembre au soir, nous écrivions : « Les obstacles ne résident pas dans le degré de mobilisation. (…) Si les directions syndicales nationales appelaient d’ici la fin de la semaine, à en finir par la grève générale, il y aurait victoire – non seulement sur les retraites mais du même coup sur Macron. »

    Il était possible d’en finir avant les vacances scolaires, période de congés de fin d’année pour beaucoup de salariés.

    L’intersyndicale CGT/CGT-FO/FSU/Solidaires/UNEF, après que les confédérations CGT et FO se soient rendues à la non-négociation chez Édouard Philippe jeudi 19, ont fixé le prochain «temps fort» au jeudi 9 janvier, cheminots et traminots étant priés de tenir jusque-là car « Pas de trêve jusqu’au retrait. » (dixit leur communiqué commun).

    La démonstration a été faite de la capacité de battre et de défaire Macron de la part du monde du travail. De fait le communiqué intersyndical « pas de trêve » lui accorde une trêve jusqu’au 9 janvier.

    L’« ultimatum » des fédérations Cheminots, Transports, Mines-Énergie et Industries chimiques de la CGT ne modifie pas cette réalité, car il annonce pour sa date d’expiration, le dimanche 21 décembre au soir, si le gouvernement ne renonce pas à « s’entêter » comme elles le lui demandent, la « terrible » menace que voici : «… les salariés du public et du privé en tireront la conclusion qu’ils doivent redoubler de mobilisation, démultiplier les appels la grève dans toutes les entreprises et accroîtreencore le niveau des manifestations, pour être entendus.».

    Ces «conclusions» sont massivement tirées depuis un certain temps, la vraie question est celle d’oser appeler à l’affrontement central pour défaire ce pouvoir et non pas de « démultiplier » les « appel s» dans tous les sens.

    Dans ces conditions, la volonté de tenir pendant les fêtes (et de réaliser des fêtes grévistes et anti-Macron) peut conduire à ouvrir localement voire à plus grande échelle les vannes de ce qui a commencé à se produire, l’auto-organisation à la base, avec comités de grève, réunions interpro, Gilets jaunes, personnels de l’enseignement décidés à agir, etc. : le processus est engagé.

    Il est possible aussi que la grève, plus encore que les blocages temporaires, prenne vraiment dans la pétrochimie – ce qui suppose là encore que, comme lorsque les cheminots sont partis en grèves sauvages sous le nom de «droit de retrait», les travailleurs contrôlent leur grève, et pas seulement que la direction pro-FSM de la fédé-Chimie CGT ponde des communiqués à la virile apparence – et que la pénurie de carburants marque la «période des fêtes».

    Possible encore que cheminots et traminots ne restent pas cantonnés dans le rôle de grévistes enfermés dans leurs dépôts et partent à la recherche d’alliés, comme ils ont commencé à en trouver notamment dans l’enseignement depuis le 5 décembre – cela, dans une certaine indépendance envers le nombre réel de grévistes, où le rôle clef est en fait celui des conducteurs.

    Ou encore que cette étrange trêve ait lieu, marquée par des actions et rencontres diverses, et que les choses éclatent dès la rentrée scolaire, le 6 janvier, ou encore que le « temps for t» du 9 soit saisi à une échelle de masse … ou pas.

    Quels que soit les tout prochains développements factuels, le pouvoir exécutif a pris des coups décisifs, qui ont effacé le lancement du « second souffle du quinquennat » après la crise pré-révolutionnaire des Gilets jaunes. 2019 se termine sur une crise à la fois analogue et approfondie. C’est vraiment la question de l’auto-organisation, et donc de l’organisation des forces politiques qui la veulent vraiment, qui devient décisive.

    Saisir toute l’importance de la crise au sommet.

    Il n’est pas indifférent que, dans ce cadre, le sieur Delevoye ait été liquidé à cause de ses « oublis » de prébendier, prévaricateur, corrompu au service des compagnies d’assurances et des fonds de pension ; que le sieur Crase, complice de Benalla, ait été placé en garde à vue sur ses liens avec l’oligarchie poutinienne ; que le sieur Blanquer, ministre «efficace» du gouvernement Macron-Philippe, soit peu à peu poursuivi par une sombre interrogation : connaissait-il le passé de tortionnaire de masse du contractuel qu’il a admis dans son «Institut des Hautes Études Latino-Américaines» en 1999-2004, Mario Sandoval ?

    Anciennes et nouvelles «affaires» cernent la camarilla au pouvoir, qui, pour remplacer le sieur Delevoye, s’est fait prêter un DRH-killer par l’entreprise Auchan, juste après que celle-ci lui ait versé plus de soixante-dix mille euros d’émoluments pour on ne sait quelle mission ! On pourrait ajouter les mésaventures d’une autre DRH du gouvernement, la ministre Pénicaud, qui siégeait au Forum économique mondial et qui a, la demande de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, a été rapatriée d’urgence de Davos avant que ne soit sifflé le conflit d’intérêt !

    Cet individu (Laurent Pietraszewski ) avait, en son temps, licencié et envoyé en garde à vue une déléguée CFDT pour don d’un petit pain à un client et erreur de compte de 80 centimes. Selon la CFDT d’Auchan, c’est quelqu’un de « méchant ». Sans aucun doute.

    Et cette lie prétend nous gouverner ? Chaque jour qui passe exhibe le macrono-bonapartisme, désormais décadent, dans sa violence et sa bêtise arrogante.

    Désormais décadent, le bonapartisme de Jupiter-Manu : le second souffle du quinquennat est brisé sur le mur du 5 décembre. Dans ces conditions, quels que soient les démentis des intéressés, il est inévitable que la crise couve entre Matignon et l’Élysée car, implicitement (mais c’est explicite dans leurs petites têtes, n’en doutons pas ) la candidature de Macron à sa succession en 2022 ne va plus de soi, puisque sa mission essentielle, battre le prolétariat de ce pays, n’a pas été accomplie dans les délais requis et pourrait tourner en débâcle.

    C’est avant tout de ce point de vue – la crise du régime nourrie par la lutte des classes et nourrissant celle-ci -, et non sous l’angle médiatique idiot des « concessions aux syndicats réformistes », que doivent être examinées les annonces d’Édouard Philippe du mercredi 11 et du jeudi 19 décembre. Ne pas mettre un « âge pivot » ou « âge de référence » dans la loi anti-retraites était une ligne qu’avait fixée Macron lui-même, qui effectivement n’empêche en rien le système à points de contraindre à partir le plus tard possible, et sur laquelle comptait Laurent Berger ainsi que, selon le Canard Enchaîné de ce mercredi 18, le « fluidifieur en relations sociales » Pierre Ferraci, patron du groupe Alpha qui gère plans sociaux et restructurations depuis bientôt quatre décennies, intermédiaire entre la CGT et l’Élysée qu’E. Philippe aurait squeezé.

    Selon les bruits que ce dernier fait filtrer, il n’y aurait pas conflit avec Macron mais ce dernier se serait aligné sur sa position de peur d’avoir, une fois la retraite soi-disant « universelle » à points adoptée, à faire une piqûre de rappel budgétaire pour son financement juste avant les présidentielles. Au-delà des aspects techniques de ces querelles au sérail, c’est bien la peur sociale sur toute la suite du quinquennat qui est, on le voit, déterminante. Et les affirmations du premier ministre sur l’absence de conflit de pouvoir naissant entre Macron et lui les confirment en vérité, puisqu’elles consistent à faire dire que c’est lui, E. Philippe, qui a imposé sa ligne. Et c’est avant tout Macron qu’atteint la mise à la retraite (dorée) de Delevoye.

    Tant la « fermeté » de Philippe que ses pseudos-ouvertures ne prennent sens que sur le plan de la crise au sommet de l’État, qui est en train d’entrer dans sa seconde phase critique depuis l’affaire Benalla. Elles n’ont en effet pas de sens réel par rapport aux prétendus « syndicats réformistes » dont il nous faut dire un mot.

    A propos de la CFDT et de l’UNSA.

    Les médias nationaux font semblant d’accorder la plus grande importance à la CFDT et à l’UNSA, escortées de la petite CFTC (et même pas de la CGC, se disant opposée à l’ensemble du projet Macron-Delevoye). Mais chacun aura pu constater une donnée très importante : l’opposition de la CFDT, « premier syndicat de France », n’a en rien empêché le front commun du monde du travail contre un projet – la retraite à points – qu’elle a en réalité inspiré de longue date. Et son entrée dans « la lutte » le soir du 11 décembre pour cause de « ligne rouge franchie » n’a pas eu d’effets sur les mobilisations. Dans la mesure où des secteurs de la base CFDT, de manière le plus souvent anonyme (et ce choix est important) sont, bien entendu, dans la lutte, ils y étaient déjà.

    Bref, la présence ou l’absence de la CFDT comme telle a été cette fois-ci un facteur non déterminant – et c’est cela qui, en réalité, est déterminant !

    L’idée répandue que la CFDT « entrait » dans la lutte pour la dynamiter en sortant quelques jours plus tard sur une concession à propos de l’ «âge pivot» relève de ce réflexe militant trop fréquent, consistant à envisager la répétition éternelle des mêmes scenarii : la situation est autre.

    Le cas de l’UNSA est différent. Son dirigeant Laurent Escure, sur les retraites, se situe quelque part « à la droite » de Laurent Bergé ! Mais cette « union syndicale » est composée de morceaux issus historiquement, avec des anciennetés variables, de l’ancienne FEN (elle provient de sa destruction), de l’ancienne CGT (secteurs divers passés à l’autonomie après 1945), ou de FO, donc du syndicalisme traditionnel. Plusieurs de ces morceaux tentent de résister pour défendre les régimes dits « spéciaux », c’est-à-dire les conquêtes sociales, de leurs adhérents, comme à la RATP ou à la SNCF, et même dans l’enseignement, où se trouve le pilier central de l’UNSA, la destruction du code des pensions via le « système universel », et du statut des fonctionnaires, voulue par la direction macronienne (ou « philippesque »!) de l’UNSA, ne peut que soulever des résistances et des contradictions.

    Les médias, jeudi soir, ont tenté une intox sur « le front syndical brisé par l’UNSA ». Intox significative car la transparence, l’invisibilité sur le terrain de la grande CFDT conférait visiblement un rôle pivot disproportionné à l’UNSA pour étayer le premier ministre, alors que la manœuvre de Laurent Escure menace bien des composantes de l’UNSA et distord celle-ci.

    En effet, d’une part, ce « front syndical » consiste dans l’intersyndicale verrouillée, que cela plaise ou non aux dirigeants, sur l’exigence de retrait : CGT / FO /FSU/ Solidaires/UNEF.

    D’autre part, l’UNSA RATP n’a pas changé de position et la crise a éclaté dans l’UNSA-Ferroviaire, dont la Commission exécutive a adopté la «trêve» par 36 voix pour, 31 contre et 3 abstentions. Le lendemain, une majorité de structures régionales semble ne pas suivre la courte majorité de la CE.

    Aucune crise comparable ne semble à l’ordre-du-jour dans la CFDT, et pourtant celle-ci est rongée. Elle entre dans une nouvelle phase historique, après la vieille CFTC, après la CFDT déconfessionnalisée ayant des pactes d’unité d’action avec la CGT, après les années de l’ «autogestion», après le «recentrage» et les scissions donnant naissance à SUD-Solidaires (PTT, Rail …), vers la CGT (Auvergne, 2003, puis Commerce parisien) ou la FSU (Territoriaux). C’est la CFDT lisse, technocratique, «premier syndicat de France». Problème: son absence n’a pas empêché la réalisation du front unique par en bas construisant le mur du 5 décembre et ses suites; son ralliement supposé n’est pas visible et son retrai tne le serait pas non plus.

    Intersyndicale et double pouvoir prochain.

    Pour les salariés dans leur ensemble, l’unité syndicale est matérialisée dans une intersyndicale qui ne comporte pas la CFDT (ni, au niveau national, l’UNSA). Et cela ne manque pas. Et cela englobe les salariés qui, dans leurs entreprises et secteurs, votent CFDT. Voila qui donne matière à réflexion sur la place des différentes organisations.

    L’intersyndicale verrouillée sur la revendication de « retrait » groupe en réalité les syndicats construits par la classe ouvrière elle-même, qu’un bon usage du vocabulaire pourrait faire qualifier de réformistes!

    De fait, cette intersyndicale, bien malgré elle et en refusant d’assumer ce rôle, a été érigée par la dynamique de la lutte en une sorte de contre-pouvoir, tout en y faisant barrage.

    Le contre-pouvoir, le double pouvoir, le pouvoir des exploités et des opprimés, doivent se déployer (en intégrant et le plus possible avec l’aide des syndicalistes!) pour chasser Macron et ouvrir une issue démocratique contre le capital et son État: voila l’enjeu de la période de la lutte des classes qui est immédiatement devant nous.

  6. Posted 2 janvier 2020 at 16:51 | Permalien

    Le Financial Times publie un article sur l’initiative de la nouvelle Commission pour un smic européen (ça prendrait la forme d’une directive qui poserait un cadre pour les législations nationales).

    C’est en anglais, je résume donc quelques éléments ici:
    Le commissaire en charge du projet est un social-démocrate luxembourgeois (Nicolas Schmit). Les détails de la directive ne sont pas connus encore mais le PSE avait fait campagne pour un smic fixé à 60% du salaire médian dans chaque Etat-membre (c’est la version du smic européen la plus courante). Schmit présente la chose comme une mesure d’harmonisation par le haut.

    Les oppositions viennent surtout des pays nordiques qui n’ont pas de salaire minimum et où le système de formation des salaires repose entièrement sur les négociations collectives. L’article cite Karl-Petter Thorwaldsson, le président de la confédération syndicale suédoise, qui dit être opposé à la directive car celle-ci risquerait de donner au parlement suédois son mot à dire sur les salaires suédois.

    Bref, à suivre.

    https://www.ft.com/content/48a97ab4-231b-11ea-b8a1-584213ee7b2b

  7. Posted 3 janvier 2020 at 17:01 | Permalien

    Bonjour à tous et à chacun.

    Nous avons commencé à mettre en place une carte de France des élections municipales à venir sous l’angle particulier de l’unité (ou pas) des forces de gauche.

    Nous devrions l’installer sur notre site « Gauche Démocratique et Sociale » http://www.gds-ds.org/

    En attendant nous te communiquons

    1) Le lien pour y acceder : https://drive.google.com/open?id=1jNQ0QLxb6nMzuvcFo6AGImYNa2xMXbYP&usp=sharing

    2 )Le fichier World, récapitulant les informations que nous avons collectées
    Code couleur : en noir les villes mentionnées sur la carte
    En orange, les villes où nous n’avons pas assez de renseignements
    En rouge les listes qui associent des formations de gauche avec des forces ou des personnalités de droite, macronistes ….
    Certaines de ces informations peuvent être fausses ou peuvent dater.
    Nous te proposons de les vérifier et de nous aider à les mettre à jour

    En communicant tes informations à Pierre Timsit
    timsitpierre@gmail.com

    Merci d’avance, bonne année et bonne activité pour l’unité aux élections et pour aider le mouvement social contre la Réforme des Retraites à vaincre face à Macron son gouvernement et son monde

    Pierre Timsit
    Pour l’Equipe Nationale d’Animation de la GDS

  8. Posted 4 janvier 2020 at 11:24 | Permalien

    Bonjour

    Le livre « la retraite à points de Macron, 10 questions, 10 réponses » sort avec deux jours d’avance ! Il sort de chez l’imprimeur lundi 6 janvier, et sera aussitôt expédié.

    Vite, vite : passez commande !

    Tarif de souscription : 6€ l’exemplaire, 20€ les 4 exemplaires, 40€ les 10 exemplaires, 70€ les 20 exemplaires.

    Pour la commande, envoyez un mail à commegaronne@orange.fr et un chèque (à l’ordre de Com’Garonne) à l’adresse suivante : Com’Garonne 6 impasse du Collège – 46700 Puy l’Evêque.

    Ou par virement à :
    Titulaire : Com’ Garonne sarl
    Domiciliation : Crédit Coopératif Toulouse
    IBAN FR76 4255 9000 2121 0096 3390 293

    Commandez sans plus tarder !

    Amicalement

    Eric Th

  9. Posted 17 janvier 2020 at 14:00 | Permalien

    Bonjour à tous, chacune et chacun.
    Dans l’après midi je vous ai envoyé le fil de discussion entre les organisations de la Gauche toulousaine.
    Des camarades ont répondu qu’ils ne comprenaient pas.
    Je vous fais donc un topo pour que vous puissiez comprendre ce qui s’est passé (même si tout cela n’est guère passionnant)

    Le meeting lui même a été un succès.
    1100 personnes annoncées dans la presse.
    Tenu en soirée dans une commune de banlieue sans moyens de transport public suffisants, c’est un beau succès.
    Après l’intervention des syndicalistes, la soirée a été brillamment animée par le nouveau rédacteur en chef adjoint de l’Huma.
    Le débat partagé en 3 sujets avec chaque fois des questions individualisées aux orateurs à permis que les 6 « orateurs » puissent s’exprimer sans lasser la salle .
    Le message audio de Gérard a été très applaudi, même si c’est le PCF qui a gagné à l’applaudimètre. C’est eux qui avaient structuré l’organisation du meeting et avaient le plus mobilisé.

    A souligner que l’unité est un dur combat :
    1) Dans les premières réunions unitaires, le PCF ne voulaient pas nous donner la parole, mais il a du reculer, puisque nous avions le soutien des autres organisation (le PS n’assistant pas aux réunions unitaires)
    2) Pas de représentant du PG ou de FI. Une lettre de Bompard retirait leur participation pour des raisons assez obscures.
    3) Le NPA a décliné , n’ayant pas d’orateur national disponible.

    4) Mais si les participants au meeting ont vécu un moment fort d’unité, la fête a été gâché par la photo accompagnant le compte rendu dans la Dépêche, le seul quotidien local existant.

    Alors que tout le monde avait convenu de laisser à distance la question des municipales (donc pas d’orateurs locaux) la candidate socialiste pour Toulouse Nadia Pellefigue s’est invitée dans la salle de presse et la photo de la Dépêche rendant compte la met en scène au centre de la photo entourée des orateurs nationaux des partis de gauche + quelques hiérarques socialistes locaux. (cf pièce jointe)

    Cela a révolté les 5 organisations (EELV, Ensemble, GDS, GRS, Génération.s) qui ont fait la proposition (par une lettre émanant de EELV) d’un communiqué de presse déplorant cette situation.

    Le PCF a refusé de signer cette lettre (à Toulouse PCF et PS sont sur la même liste)
    Le PS par son premier fédéral a tenté de brouiller les pistes
    (CF la réponse du PS et celle du PCF)

    Ce genre de pratique exprime et résume la façon de procéder habituelle de Nadia Pellefigue et du PS local, ne pas respecter les partenaires à gauche. Cela peut permettre de comprendre comment l’unité aux municipales à Toulouse est compliquée.

    Pour ce qui est de l’unité, le PCF a proposé une prochaine réunion pour décider des suites de nos actions communes.

    En toute amitiés

    Pilou

  10. Posted 17 janvier 2020 at 14:38 | Permalien

    C’est vraiment très timoré. Difficile de parler de réforme juste quand :

    - Le système par points n’est pas formellement remis en cause.
    - Les régimes spéciaux et les catégories actives de la Fonction publique passent à la trappe alors qu’elles ont pour principale fonction de répondre à la pénibilité du travail des salariés concernés. Le projet du PS s’aligne sur la volonté du gouvernement d’aligner vers le bas la réponse à la pénibilité du travail. Même le retour à 10 critères ne change rien à l’acceptation de l’individualisation de la mesure de la pénibilité dans le privé comme dans le public ou les régimes spéciaux.
    - La priorité est données à l’emploi des seniors alors qu’employer les seniors qui seraient mieux à la retraite a pour principale fonction de faire baisser le travail des plus jeunes en créant une véritable armée de réserve prête à accepter des petits boulots pour survivre.
    - Le financement des retraites n’implique aucune augmentation des cotisations retraites et, en tout premier lieu, de la part patronale de ces cotisations, alors que c’est la ressource de loin la plus sûre pour financer les retraites.
    - Aucune proposition n’est faite pour améliorer le système de retraites existant (au contraire pour ce qui est de la pénibilité) si ce n’est la diminution du nombre d’heures travaillées pour valider un trimestre ou une augmentation forfaitaire par enfant pour les femmes.
    - Aucune proposition n’est faite pour revenir sur les réformes antérieures, notamment l’augmentation de la durée de cotisation votée par la majorité PS en 2014.

    C’est, en fait, Cazeneuve qui semble diriger le PS !

  11. Posted 18 janvier 2020 at 15:30 | Permalien

    Livret A à O,5 % : le hold-up du siècle !
    C’est 1 milliard de plus pour les banques !
    Bruno LE MAIRE a annoncé sa décision de baisser le taux de rémunération des livrets d’épargne réglementée (LA, LDD) de 25 points de base à 0,5 % par an et de 50 points de base
    le taux du LEP (livret d’épargne populaire) abaissé de 1,50 % à 1 %, alors que le taux d’inflation vient d’être évalué par l’INSEE à 1,5 % (1,2 % hors tabac).
    Il y a 400 milliards d’épargne populaire sur les livrets.
    0,25% d’intérêts en moins c’est bien 1 milliard qui partent de la poche des épargnants vers la poche des banques !

  12. Posted 18 janvier 2020 at 15:31 | Permalien

    Bonjour,

    Au cas (infiniment probable) où ma tribune « Notre culture de l’affrontement est devenue un handicap » parue dans L’Obs le 16.01, vous aurait échappé, j’ai le plaisir de vous la transmettre : http://bit.ly/henri-weber-lobs2020

    « La France reste la patrie de la lutte des classes, une société de défiance dont la culture de l’affrontement vient de loin.
    Dans notre monde en mutation accélérée, c’est un handicap ».

    Cordialement,
    Henri Weber.

  13. Posted 19 janvier 2020 at 13:11 | Permalien

    St Matre, 19 janvier 2020
    Monsieur le Président,
    J’ai vu sur toutes les télévisions des fonctionnaires en uniforme de
    police assassiner un livreur à scooter.
    Un homme à terre sur le ventre son casque sur la tête,
    et trois fonctionnaires l’étouffer, celui-ci essayant de se débattre
    sous le poids de ces hommes pour finalement ne plus bouger,
    car il était en train de mourir d’asphyxie ou déjà mort.
    Le fonctionnaire qui a pratiqué la clef au cou n’a pas pu ne
    entendre le bruit de la fracture des os du larynx.
    Les deux autres n’ont pas pu ne pas ressentir que l’homme était en train
    d’étouffer et que ce qu’ils faisaient ne pouvait que conduire à la mort.
    Le premier est un criminel, les deux autres, qui n’ont pas apporté
    assistance à l’homme en danger et laissé faire leur collègue, ne sont
    pas moins coupables.
    Tous les sophismes et toutes les arguties policières et juridiques,
    pour exonérer les responsabilités, n’y changeront rien.
    On peut mourir de nos jours en France pour un simple contrôle routier.
    Cet homme aurait pu être le père, le frère, le fils de nous tous.
    Que comptez-vous faire Monsieur le Président ?
    Olivier Godin 46800 Saint Matre (Lot)

  14. Posted 19 janvier 2020 at 13:13 | Permalien

    Bonsoir,
    On organise vendredi 10 à 18h dans la salle des fêtes de la mairie du Xème, en faveur des caisses de grève, la projection de La Sociale par Gilles Perret mis à disposition par sa boite de prod et lui : l’initiative vient de notre groupe du 9-10 en grève, Maria, Camille, Rebecca, Romain etc, certains de l’éducation 1er degré 9-10ème. L’ag 18ème 1er degré et l’interpro 18ème devraient nous rejoindre parce qu’ils n’ont pas de salle pour l’a projection qu’ils voulaient organiser. le même jour..
    On a des contacts avec les cheminots de la gare de l’est qui seront présents, en particulier une cheminote, Manue), et on cherche activement des contacts dans d’autres secteurs pro en grève dans Paris : par exemple l’Ibis Batignolles : on n’a pas de contacts. L’idée est de distribuer l’argent récolté entre les caisses de grève dont les représentants seront présents.
    Ce serait bien qu’on ait aussi des « vedettes » pour faire venir du monde.
    L’idée est de faire parler d’abord les grévistes en première ligne, pas de faire des conférences, mais de venir en soutien pour les caisses de grève. Le temps sera compté : 2h50. Toute suggestion bienvenue : clin d’oeil amical aux « vedettes » de cette liste cci.
    On aura un tract demain (tractage dans la manif de jeudi, peut-être avant, et une page évènement facebook, qu’on va faire circuler… La présence du réalisateur a aussi été sollicitée, sans réponse pour l’instant.
    Merci de nous dire vos disponibilités éventuelles, et de diffuser l’info sur vos réseaux.
    Bonne année 2020 à ceux.celles à qui je ne l’ai pas encore souhaités, ou que je n’ai pas encore remercié pour leurs voeux.
    Bonne soirée,


    Pascale Fautrier

  15. Posted 19 janvier 2020 at 13:17 | Permalien

    UNE MAJORITÉ DE CITOYENNES ET DE CITOYENS
    LE DEMANDENT :
    RETRAIT DE LA RÉFORME MACRON

    Depuis le 5 décembre, des millions d’hommes et de femmes se retrouvent dans les grèves, dont beaucoup en reconductible, et les manifestations à l’appel des organisations syndicales.

    Ils et elles rejettent la réforme du système de retraites que veulent leur imposer le président de la République et son gouvernement.

    Ce projet n’est pas acceptable, car il est porteur de régression des droits de chacune et chacun : toutes les hypothétiques avancées proposées par le gouvernement devraient être financées par des baisses de pensions ou par l’allongement de la durée de la vie au travail. D’autres choix sont pourtant possibles.

    C’est pourquoi nous demandons le retrait du projet présenté par le Premier ministre, afin que soient ouvertes sans délai de vraies négociations avec les organisations syndicales, pour un système de retraites pleinement juste et solidaire, porteur de progrès pour toutes et tous, sans allongement de la durée de la vie au travail.

    Premiers signataires :

    Éliane ASSASSI, sénatrice, Parti communiste français
    Clémentine AUTAIN, députée
    Guillaume BALAS, coordinateur, Génération.S
    Josiane BALASKO, comédienne
    Julien BAYOU, secrétaire national, Europe écologie-Les Verts
    Ester BENBASSA, sénatrice, Europe écologie-Les Verts
    Olivier BESANCENOT, porte-parole, Nouveau Parti anticapitaliste
    Éric BEYNEL, porte-parole, Union syndicale Solidaires
    Frédéric BOCCARA, économiste, membre du CESE, Parti communiste français
    Paul BOUFFARTIGUE, sociologue CNRS
    Marie-Pierre BRESSON, adjointe à la maire de Lille, co-présidente, Union des démocrates et des écologistes
    Pierre CAILLAUD-CROIZAT, petit-fils d’Ambroise Croizat
    Gilles CANDAR, historien
    Damien CAREME, député européen, Europe écologie-Les Verts
    André CHASSAIGNE, député, Parti communiste français
    Jean-Louis COMOLLI, cinéaste, écrivain
    Éric COQUEREL, député, La France insoumise
    Alain COULOMBEL, porte-parole, Europe écologie-Les Verts
    Laurence DE COCK, historienne
    Anne DE HARO, Gauche démocratique et sociale
    Sylvie DURAND, secrétaire générale, Union générale des ingénieurs, techniciens et cadres-CGT
    Eric FASSIN, sociologue
    Olivier FAURE, premier secrétaire, Parti socialiste
    Caroline FIAT, députée
    Gérard FILOCHE, Gauche démocratique et sociale
    Christakis GEORGIOU, chercheur, université de Genève
    Gaël GIRAUD, économiste
    Raphaël GLUCKSMANN, député européen, Place publique
    Cécile GONDARD-LALANNE, porte-parole, Union syndicale Solidaires
    Roland GORI, professeur honoraire des universités, psychanalyste, essayiste, président de l’Appel des appels
    Pierre JOUVET, porte-parole, Parti socialiste
    Régis JUANICO, député, Générations.S
    Aurore LALUCQ, députée européenne, Place publique
    François-Michel LAMBERT, député, co-président, Union des démocrates et des écologistes
    Jean-Luc LAURENT, ancien député, Gauche républicaine socialiste
    Frédéric LEBARON, sociologue (Savoir/Agir)
    Marie-Noëlle LIENEMANN, sénatrice, Gauche républicaine et socialiste
    Myriam MARTIN, conseillère régionale LFI Occitanie, porte-parole, Ensemble
    Philippe MARTINEZ, secrétaire général, Confédération générale du travail
    Corinne MASIÉRO, comédienne
    Laurent MAUDUIT, cofondateur de Mediapart
    Emmanuel MAUREL, député européen, Gauche républicaine et socialiste
    Dominique MEDA, sociologue
    Jean-Luc MÉLENCHON, député, La France insoumise
    Gérard MEYLAN, comédien
    Claire MONOD, coordinatrice, Génération.S
    Chantal MONTELLIER, dessinatrice et écrivaine
    Gérard MORDILLAT, écrivain
    Jean NUMA-DUCANGE, historien
    Jean-François PELLISSIER, porte-parole, Ensemble
    Roland PFEFFERKORN, professeur émérite de sociologie
    Michel PINÇON, sociologue, ancien directeur de recherche CNRS
    Monique PINÇON-CHARLOT, sociologue, ancienne directrice de recherche CNRS
    Christine POUPIN, porte-parole Nouveau Parti anticapitaliste
    Philippe POUTOU, porte-parole Nouveau Parti anticapitaliste
    Audrey PULVAR, journaliste, responsable associative
    Adrien QUATTENENS, député, La France insoumise
    Gilles RAVEAUD, économiste
    Sandra REGOL, secrétaire nationale adjointe, Europe écologie-Les Verts
    Fabien ROUSSEL, secrétaire national, Parti communiste français
    Alain RUSCIO, historien
    Stéphane SAINT-ANDRÉ, président, Les Radicaux de gauche
    Jean-Paul SCOT, historien
    Sylvie SCOT, professeur d’histoire retraitée
    Gabrielle SIRY, porte-parole, Parti socialiste
    Stéphane SIROT, historien et sociologue
    Françoise SIVIGNON, médecin
    Jo SPIEGEL, président, Place publique
    Valère STARAZELSKI, écrivain
    Henri STERDYNIAK, économiste (Les économistes atterrés)
    Sophie TAILLÉ-POLIAN, sénatrice, Génération.S
    Benoît TESTE, secrétaire général, Fédération syndicale unitaire
    Marie-Christine VERGIAT, responsable associative
    Yvon QUINIOU, philosophe

  16. Posted 19 janvier 2020 at 13:30 | Permalien

    Villes de Province où il y a des listes unitaires à gauche (il y en a d’autres pas encore recensées)

    + de 100 000 habitants : 4 villes
    Nice
    Toulon
    Aix en Provence
    Mulhouse

    De 30 000 h à 100 000 h : 19 villes
    Calais (75 000h)
    Bourges (65 500 h)
    Montauban (60 400 h)
    Beauvais (56 000 h)
    Narbonne (54 000 h)
    Cholet (53 700 h)
    Cagnes sur Mer (49 900 h)
    Martigues (48 800 h)
    Saint Malo (45 700 h)
    Chalons en Champagne (45 000 h)
    Blois 41 700 h)
    Castres (41 300 h)
    Tarbes (40 300 h)
    Compiègne (40 200 h)
    Ales (40 000 h)
    Chartres (38 800 h)
    Montélimar (38 700 h)
    Macon (33 400 h)
    Romans (33 500 h)

    Moins de 30 000h : 12 villes recensées
    76 Saint Etienne du Rouvray (28 600 h)
    26 Bourg les Valence (20 000 h)
    22 Lannion (19 900 h)
    03 Moulins (19 600 h)
    43 Le Puy en Velais (19 100 h)
    76 Fécamp (19 100 h)
    56 Concarneau (19 000 h)
    12 Decazeville (18 800 h)
    31 Plaisance du Touch (18 000h)
    72 La Flèche (15 100 h)
    64 Billères (13 000)
    69 Pierre Bénite (10 500 h)

    Moins de 10 000 h
    56 Ploermer (9 600 h)
    26 Crest (8 500 h)
    26 Saint Vallier (4 000 h) avec Michel Descormes
    30 Saint Jean des Pins (1500 h) (agglo d’Ales) avec Bernard MR

    Rappel : carte « interactive » :
    https://drive.google.com/open?id=1jNQ0QLxb6nMzuvcFo6AGImYNa2xMXbYP&usp=sharing

    Amitiés

    Pilou

  17. Posted 19 janvier 2020 at 13:41 | Permalien

    Chères Amies, Chers Amis,

    Nous avions convenu de tenir la prochaine réunion du comité de liaison des forces de gauche et écologistes ce mercredi.

    Beaucoup d’entre vous m’ont interrogé sur sa confirmation.
    Il se trouve que, depuis dimanche, nous avons lancé la pétition dont l’écho est dès aujourd’hui prometteur. A cette heure, nous approchons les 100 000 signatures, validées et en cours de validation.

    De plus, l’intersyndicale a fixé au 9 la prochaine grande journée de mobilisation.

    Il me semble donc plus efficace que nous repoussions notre réunion au vendredi 10 janvier, à 10 heures, à notre siège du 2, Place du Colonel-Fabien.

    Nous pourrons ainsi faire le bilan du début de cette semaine qui s’annonce décisive, ainsi que des travaux de l’intergroupe parlementaire sur les contre-propositions d’amélioration du système de retraites qui pourraient rassembler largement nos formations et contribuer utilement au mouvement social.

    Christian PICQUET

    Christian PICQUET

    Comité exécutif national

    Cabinet du secrétaire national

  18. Posted 19 janvier 2020 at 14:16 | Permalien

    https://www.equinoxmagazine.fr/2020/01/07/manuel-valls-le-grand-perdant-de-linvestiture-espagnole/?fbclid=IwAR0s8o1SCS8hQqNBEjT3ASpgfLedbz4oseNdID0F_96TBYgeMHMqy7-uq1w

    Manuel Valls ambitionnait devenir ministre au sein du nouveau gouvernement espagnol. Le portefeuille des Affaires étrangères était accessible pour le Français. Madrid a pris un chemin politique opposé et met fin aux projets de l’ancien Premier ministre.

    Avril 2019. Après les élections législatives nationales, le parlement espagnol est plus fragmenté que jamais. Deux possibles majorités se dessinent pour permettre au socialiste Pedro Sánchez de former un gouvernement. Une coalition avec la gauche radicale et les indépendantistes catalans ou bien un accord avec les libéraux de Ciudadanos. Fort logiquement au regard de son parcours politique, Manuel Valls plaide pour la seconde option. Aile droite du parti socialiste et supporteur sur le tard de la République En Marche de Macron, un accord entre le PSOE et Ciudadanos est la traduction espagnole du positionnement français de Manuel Valls. Nombreux sont les secteurs du PSOE, surtout dans l’Espagne rurale, favorables à cette entente avec les libéraux. Avec en promesse la fermeté face aux indépendantistes catalans.

    Cordon sanitaire

    Juin 2019, les événements politiques semblent aller dans le sens de Manuel Valls. Lors des municipales, de concert avec les socialistes, Manuel Valls organise un cordon sanitaire pour empêcher que le vainqueur de l’élection, l’indépendantiste Ernest Maragall, devienne maire de Barcelone. Il permet un second mandat à Ada Colau.

    Juste avant l’été, le journaliste Javier de Benito Hernández publie un scoop dans le pure player moncloa.com: Manuel Valls négocie avec les équipes de Pedro Sánchez pour devenir le futur ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement. Une nomination qui a du sens. En octobre se publiera le verdict dans le procès judiciaire des indépendantistes catalans qui ouvrira un moment délicat pour l’image internationale de l’Espagne. Manuel Valls, polyglotte, figure internationale et symbole contre le séparatisme catalan semble le porteur idéal de la carte de visite de la diplomatie ibérique.

    Changement de sens

    Avec seulement 123 députés, le Premier ministre par intérim Pedro Sánchez pense que la bonne fortune électorale peut être plus généreuse avec lui. Inconsciemment, il provoque une seconde législative anticipée dramatique. Les socialistes reculent de trois sièges tandis que l’extrême droite fait irruption avec plus d’une cinquantaine de députés. Pris de panique, Sánchez conclue un accord de gouvernement avec Podemos et quémande le soutien des parlementaires indépendantistes de gauche (ERC).

    Une alliance consumée en ce 7 janvier, où le parlement octroie sa confiance à Pedro Sánchez. La gauche radicale obtient la vice-présidence du gouvernement et quatre ministères, du jamais-vu en Espagne depuis le rétablissement de la démocratie. L’investiture montre la porte de sortie à Manuel Valls et son projet centriste. D’ailleurs sur le réseau social Twitter, l’ancien Premier ministre français se désole d’assister à « l’une des investitures les plus tristes et les plus dangereuses pour la démocratie espagnole, d’où émergera un gouvernement faible et une division énorme ».

    Pas de plan B

    Manuel Valls ne sera pas ministre, mais en plus voit son « plan B » exploser en cours de route. Candidat permanent, l’actuel conseiller municipal de Barcelone, ne ferme pas à la porte à se présenter aux élections catalanes de 2020. Il sait très bien qu’il n’a aucune chance de devenir le prochain président catalan mais il avait projet de refaire un cordon sanitaire. En se faisant élire à la tête d’un petit groupe de députés, Valls aurait pu jouer le rôle d’entremetteur entre les différentes forces en faveur de l’unité de l’Espagne et ainsi empêcher les indépendantistes de revalider la présidence de la Catalogne. Las, en soutenant Pedro Sánchez, la gauche indépendantiste s’offre en même temps son ticket pour diriger la Catalogne après les élections régionales de 2020. Sans nul doute, les socialistes et Podemos permettront avec leurs députés que le candidat d’ERC, Pere Aragonès obtiennent la présidence catalane. Et transforme de fait le plan (et l’avenir politique) de Manuel Valls en coquille vide.

  19. Posted 19 janvier 2020 at 14:34 | Permalien

    Bonjour Gérard,
    D’abord, je te souhaite tous pleins de bons vœux pour cette nouvelle année.
    Je reviens vers toi déjà pour te faire part de notre 1ère communication pour venir nous aider à soutenir notre camarade Yassine, menacé de révocation « pour avoir participé à des actions de blocages entravant la sortie des bus » lors des piquets de grèves dans le contexte de la réforme des régimes de retraites.
    Le rendez-vous est fixé à 12H avec un Barbecue + prises de paroles avant son entretien préalable à une mesure disciplinaire.
    Fraternellement.

    Patrick MOUSSIN
    Délégué CGT BUS RATP et représentant du personnel

  20. Posted 21 janvier 2020 at 13:41 | Permalien

    LETTRE OUVERTE à YANNICK JADOT

    Cher Yannick,

    Je m’adresse à toi avant que la situation ne dégénère et ,qu’une fois de plus, les Verts et EELV, gachent l’audience et la crédibilité acquise dans l’opinion , par la relance de polémiques internes non maitrisées. La différence interne, les divergences sur ce qu’il faut faire et les alliancees est un débat démocratique, légitime, utile…..à condition qu’on transforme les divergences, différences en « dissensus féconds » permettant d’avoir un débat sain, ouvert sur la société, pour aboutir à une synthèse qui analyse de manière plus complexe et en tension entre des aspects différents mais complémentaires;….Et c’est un vieux militant depuis 1967 dont 30 ans chez les Verts, investi dans les questions sociales, 50 ans de syndicalisme et d’engagements associatifs, 13 ans élu local (dans une agglo présidée par Fabius…..) 7 ans dans la pétrochimie où j’ai travaillé avec Greenpeace….

    j’ ai beaucoup de respect pour toi pour ton passé à Greenpeace, , le Grenelle de l’environnement, ton activité et ton expression de député européen et la campagne que tu as mené comme tête de gondole aux européennes avec le succès que l’on sait

    MAIS tu dérapes quand tu te mets à saisir les micros médiatiques, qui ne demandent que çà pour faire passer ta ligne qui m’engage que toi et au mieux 30% d’EELV.
    * ta petite phrase de Bordeaux « fuitée  » aux journalistes est inadmissible: à Rouen, Grenoble, Sotteville, Darnétal, Mont Saint Aignan, Bihorel, Bois Guillaume, au Havre, Marseille, en banlieue parisienne, dans le nord……………pour ce qui me vient de suite à l’esprit nous avons des listes d’unité des gauches alternatives , du PC, de G.s, du PRG,de GE souvent à coté du PS maires sortants ou contre la droite. Sommes nous por celà de vilains gauchistes?

    Ce mail s’adresse à tous les courants d’EELV, à toi en premier lieu, aux écolocommunistes du PC et d’ Ensemble, à G.s (pour sa fraction qui ne recycle pas des notables PS…..dont certains ont adhéré à EELV trouvant la marque plus porteuse…ouverture mais vigilance). à ATTAC;, fondation Copernic (dont EELV est membre), l’archipel citoyen osons les jours heureux (des gens raisonnables et à l’écoute démocratique du pays loin des enjeux partidaires de pouvoir) et ses pirogues politiques (propolis et archipol), au réseau et la maison de’édition Utopia, aux anciens de nouvelle donne et de place publique , 2 belles tentatives de renouveau…asphyxiés par les enjeux de pouvoir, aux réseaux du bulletin Passerelles qui fait converger des responsables syndicaux CGT, solidaire, FSU, gauche CFDT, la convergence des services publics, des responsables politiques d’EELV (j’en suis), des proches de Pierre Laurent, GDS de Filoche (qui n’a pas encore découvert le paradigme écolo mais a de grosses compétences et motivations sur le modèle social issu du CNR) , du MRC, et des personnalités sans parti (Marie Christine Vergiat, ex député européenne, LDH….) Jean Louis Chillet (intersyndicale des retraités 8 organisations seule la CFTC reste à l’écart,), des responsables de solidaire, du blog « syndi-collectif.fr, « , de la CGT UGFF des collectifs Passerelles en région (Normandie, Lyon….); il s’adresse aussi aux personnes convergentes de l’appel big bang ( Alain Coulombel et le souffle, Patrick Cohen Solal et Elsa Faucillon du PC, Guillaume Balas coordinateur national de G.,s, une partie de la direction d’Ensemble (qui sont à Passerelles), Clémentine Autain (qui pense aux présidentielles comme toi) et François Ruffin, …..Et tous et toutes les militantes anonymes, les « sans noms » qui font les grands mouvements sans avoir les micros qui se tendent vers eux à la moindre occasion.

    Tu as le droit de penser que tu es la bonne personne à la bonne place pour les présidentielles, comme y réfléchissent d’autres….Mais pour l’instant tu parasites grave nos campagnes municipales (gagnantes) où sur les marchés, les réunions publiques, les débats avec les gens et d’autres forces politiques…On nous renvoie qu’avec Jadot (qui cause dans le poste) EELV EST POUR D2PASSER LE CLIVAGE GAUCHE DROITE au nom du paradigme écolo……ET LES GENS COMPReNNENT OU VEULENT COMPRENDRE FAIRE ALLIANCE AU CENTRE OU à DROITE :!!!!!!

    C’est un vrai sujet (comme dirait Yvon Robert maire sortant de Rouen et président de la métropole: complexe à verbaliser
    * l’écologie politique est héritière de la gauche et de ses combats émancipateurs pour la justice sociale, la décolonisation, le droit des peuples à disposer d’eux même,……
    *mais l’écologie politique ne se reconnait pas dans la gauche quand elle trahit ses idéaux: le vote des pleins pouvoirs à Vichy, le stalinisme, le lien politiquE et financier à la dictature bureaucratique d’Etat en Chine, , le néolibéralisme, la déchéance de nationalité.., une conceptionintégriste de la laicité, un certain féminisme bourgeois qui ne prend pas en compte l’intersectionnalité de nos combats, une dérive anti musulmane au nom de la lutte contre l’islamisme politique…..
    *celà a conduit à abandonner l’autonomie personnel au profit d’un collectif instrumentalisé, à oublier les responsabilités personnelles, ç ne pas être en cohérence entre la fin et les moyens…..
    *…du coup nous nous retrouvons à défendre ses dernières valeurs abandonnées parfois par les gauches, y compris radicales, avec des démocrates , des républicains, des humanistes….
    *oui l’écologie politique, l’écologie sociale est un nouveau paradigme qui surdétermine aurait dit Althusser (trop fort) : nous revisitons la question sociale au trébuchet du dérèglement climatique et de la perte massive de biodiversité
    *nous n’avons pas peur de passer des accords avec des centristes voir la droite républicaine dans un seul cas: face à un maire corrompu, de gauche ou de droite et face à unrisque RN.

    C’est l’écologie sociale, la post croissance, l’économie plurielle (économie de marché régulée, ESS, économie des biens communs).

    POUR CONCLURE

    Yannick exprime toi devant les micros en soutien des candidats de TON parti ET ne pense pas aux présidentielles…..je t’assure il y a une vie militante et personnelle sympa après avoir été élu (je l’ai été 13 ans),
    exprime toi sur les sujets européens et les grandes thématiques,
    réserve tes analyses et ta candidature aux débats internes sans « fuiter »: je suis militant de mon groupe local, de la métropole, du CPR Normandie et sans autre mandat national;; tu es député européen MAIS TU N’AI PAS MEMBRE DU BE, ni DU CF, NI PORTE PAROLE NATIONAL (c’est Eva Sas et Alain Coulombel)

    je transforme ce mail en pétition interne/ EXTERNE? ENVOYEZ MOI VOS SIGNATURES ET REMARQUES

    BONNE JOURNEE A TOUS ET TOUTES ET A TOI YANNICK

    JEAN PIERRE LANCRY/

  21. Posted 21 janvier 2020 at 13:42 | Permalien

    IMG_20200121_002125.jpg

  22. Posted 21 janvier 2020 at 16:05 | Permalien

    Expéditeur: Christian Picquet
    Date: 21 janvier 2020 à 14:20:38 UTC+1
    Destinataire: destinataires inconnus: ;
    Objet: Oubli

    Chère Amie, Cher Ami,

    Dans mon précédent courriel, j’ai omis de te donner l’état des forces signataires en l’état . il s’agit de : Ensemble, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Républicaine et Socialiste, Génération.S, Parti communiste Français, Parti Socialiste, Place Publique, Union des Démocrates et Ecologistes.

    Bien à toi.

    CP

  23. Posted 21 janvier 2020 at 16:16 | Permalien

    Expéditeur: Christian Picquet
    Date: 21 janvier 2020 à 14:13:28 UTC+1
    Destinataire: destinataires inconnus: ;
    Objet: Texte retraites sorti de l’intergroupe parlementaire

    Chère Amie,Cher Ami,

    Tu trouveras ci-dessous, comme je m’y étais engagé, le texte de la plate-forme de contre-propositions à la réforme gouvernementale des retraites, qui a été finalisé ce matin même par l’intergroupe parlementaire.
    Les parlementaires le rendront public auprès de la presse ce mercredi.

    Elle sera accompagnée de la liste des partis qui le soutiennent.

    Je te serai reconnaissant de bien vouloir me faire savoir, dans le courant de l’après-midi, si ton organisation souhaite se joindre à l’initiative.

    D’avance merci et bien à toi.

    Christian PICQUET

    Christian PICQUET

    Comité exécutif national

    Cabinet du secrétaire national

    01 40 40 11 32

    06 67 50 61 52

    Retraites : d’autres choix sont possibles !
    Plateforme commune des forces de gauche et écologistes

    La retraite est un enjeu de société crucial. Alors que le gouvernement passe en force en prétendant établir un « dialogue », la population française reste majoritairement opposée à ce projet et réaffirme son attachement à un véritable droit solidaire à la retraite. Point d’orgue de ce jeu de dupes : le « retrait » temporaire de l’âge pivot, qui aboutit au même allongement de la durée du travail mais permet au gouvernement de communiquer, par le flou, sur une prétendue concession.

    Pourtant, d’autres choix sont possibles. Des choix qui consolident notre système de retraite par répartition dans le respect de l’ambition originelle de la Sécurité sociale. De nouvelles orientations qui assurent le droit au temps libre en répondant aux enjeux de la transition écologique, de l’emploi, et de la réduction des inégalités.

    Malgré nos différences, nous avons décidé de travailler ensemble pour proposer une autre voie. Ensemble, nous proposons de mettre sur la table le cadre d’une réforme progressiste des retraites. Les grandes orientations que nous esquissons en commun peuvent contribuer à amplifier le débat sur les solutions et l’alternative : l’heure est désormais à l’instauration de nouvelles garanties collectives pour assurer le droit à la retraite pour toutes et tous.

    Nous n’acceptons pas que le calcul proposé par le gouvernement pénalise les fonctionnaires en se basant sur l’ensemble de la carrière et non plus sur les six derniers mois tout comme les salariés du privé aux carrières les plus précaires, incomplètes et aux salaires les plus bas.

    A l’opposé de la logique comptable et régressive du gouvernement, nos propositions, dans le respect de la diversité de chacune de nos forces politiques, font la démonstration qu’il est possible de réparer les injustices de notre système en s’appuyant sur les fondements de notre modèle social.

    6 PILIERS POUR DE NOUVEAUX DROITS

    1. Améliorer le système par répartition: Nous exprimons notre attachement au droit à la retraite comme un revenu socialisé issu du travail. Nous réaffirmons le choix d’un régime à prestations définies basé sur la répartition solidaire et sur un ensemble de garanties collectives. Nous nous opposons à la substitution même partielle de cette solidarité publique par des démarches de capitalisation profondément inégalitaires, incertaines et destructrices de valeur.

    2. Garantir un droit à la retraite en bonne santé, pour toutes et tous: Dans le débat sur l’âge de départ à la retraite, nos formations politiques défendent des options différentes mais posent ensemble la fin de toutes mesures nouvelles consistant à allonger la durée de cotisations pour garantir un temps de retraite en bonne santé et un juste partage du travail.

    Nous posons comme exigence préalable la fin des mesures consistant à allonger la durée de cotisations, prises au prétexte de rétablir l’équilibre des comptes sociaux. Notre système de retraites n’est pas en faillite, son déficit est creusé par la politique du gouvernement. Il est toutefois perfectible et doit être amélioré.
    Pour ces raisons, nous refusons toute mesure d’économie sur le dos des retraités :

    Pas d’âge pivot, ni de mesures d’âge, ni maintenant ni plus tard.
    Nous refusons d‘avoir à choisir entre travailler plus ou gagner
    moins.
    Maintien du départ anticipé à taux plein pour les carrières longues.

    3. Notre règle d’or: Nous proposons d’instituer une règle d’or qui assure la parité du niveau de vie entre les retraités et les travailleurs, dans le public comme dans le privé. Nous ne voulons pas d’une règle d’or qui organiserait un système où les retraites baissent automatiquement où l’âge d’équilibre reculerait pour équilibrer le système.

    4. Meilleure prise en compte de la pénibilité: Nous estimons essentiel d’améliorer la reconnaissance de la pénibilité des métiers afin de permettre réellement aux travailleurs concernés un départ anticipé en retraite. Cela suppose d’engager une réflexion pour apporter des garanties collectives au dispositif existant et de déployer en amont une grande politique de prévention de l’usure professionnelle. Nos proposions pour y parvenir :

    Réinstaurer les 4 critères de pénibilité supprimés par la loi Pénicaud : le port de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et le risque chimique. En pratique, cela bénéficiera à l’essentiel des salariés du BTP, à une bonne partie de ceux de l’industrie, aux caissières et aux manutentionnaires de la logistique et de la distribution.

    Assurer une meilleure prévention de la pénibilité. Celle-ci ne peut
    pas être uniquement un sujet de réparation ou de compensation, une fois l’âge de la retraite venu. Elle pourrait faire l’objet d’un mécanisme, en réparation et en prévention, discuté par les partenaires sociaux.

    Ouvrir une nouvelle négociation pour élargir les critères et abaisser les seuils de pénibilité ( travail de nuit…)

    5. Une retraite minimum au niveau du SMIC: Nous proposons de garantir aux salariés aux bas revenus, aux agriculteurs et aux indépendants un minimum de retraite au même niveau que le SMIC net pour une carrière complète.
    Nos propositions pour y parvenir :

    Pour les carrières complètes : un taux de remplacement de 100 % au niveau du SMIC en allant progressivement vers 75 % jusqu’à 2,5 fois le SMIC, garantissant dans la durée une parité de niveau de vie entre actif et inactif.

    Pour les carrières incomplètes : la réforme du minimum vieillesse,
    pour qu’il ne soit pas en deçà du seul de pauvreté ( 1040 euros ).

    Les polypensionnés ont la possibilité de liquider leur retraite auprès
    du dernier régime d’affiliation, c’est-à-dire de cumuler les droits acquis dans deux ou trois des régimes de base dit « alignés » et percevoir une seule pension consolidée.

    La réforme des retraites ne peut s’envisager sans lien avec celle de l’assurance chômage. En rendant plus restrictif l’accès à l’indemnisation, la réforme de l’assurance chômage du mois d’août 2019 menace les futures pensions de retraite de celles et ceux qui connaissent le chômage. Les chômeurs non indemnisés ne produiront plus de points dans le système envisagé par le gouvernement. Il est impératif de revenir sur cette réforme qui pénalise toutes celles et tous ceux qui connaissent des carrières discontinues avec un passage par le chômage.

    Nous voulons compenser les effets de carrières heurtées : Les femmes sont celles qui ont les carrières les plus « heurtées », interrompues par des périodes de chômage, nivelées par des temps partiels. Nous proposons d’abord de supprimer la décote à 67 ans ainsi que deux pistes pour mettre un terme à cette situation : L’abaissement du nombre des heures travaillées nécessaires à la validation de droits ; des mesures de bonification pourraient être envisagées pour les mères de famille dès le premier enfant, et il convient également de travailler à une meilleure prise en compte des naissances multiples.

    6- Réaliser l’égalité femme/hommes: Nous affirmons que l’égalité femme-homme à la retraite commence par l’égalité dans les carrières et les salaires et implique de réduire la fracture salariale entre les hommes et les femmes.

    Nos propositions pour y parvenir :

    lier le niveau de cotisations à l’assurance vieillesse des entreprises à
    des objectifs d’égalité salariale.

    Mettre en place du congé co parentalité voté par le Parlement européen
    en 2019, mais bloqué par le gouvernement français, permettrait de
    favoriser l’égalité au sein des couples.

    Concernant les majorations de pension lorsque l’on a un enfant,
    nous souhaitons faire évoluer le système vers le versement d’une majoration forfaitaire, et non plus proportionnelle, afin d’accroître la redistribution. Cette pension, sauf cas particuliers, sera versée aux femmes afin de compenser l’écart de traitement.

    Maintenir la pension de réversion à 55 ans. Elle doit continuer de
    bénéficier aux femmes divorcées – la réforme de l’exécutif ne le permet pas et assigne à résidence les femmes victimes de violences. La pension de réversion doit bénéficier également aux couples pacsés. Dans un souci de justice et d’égalité encore, les règles applicables au secteur public et au secteur privé doivent être harmonisées dans le sens d’un maintien du niveau de vie du conjoint survivant.

    Les critères et seuils de pénibilité devront prendre davantage en compte les risques spécifiques liés aux métiers occupés majoritairement par des femmes.

    6 PISTES DE FINANCEMENT

    Après 30 ans d’efforts demandés à nos concitoyen-nes, notre système actuel par répartition est équilibré. Pour mettre en œuvre les nouveaux droits que nous proposons, nous mettons plusieurs pistes de financement dans le débat, car les ressources existent.

    1. En mobilisant les fonds de réserves des retraites ou une partie des fonds de la CADES qui seront disponibles à compter de 2024, au moment de l’extinction de la dette de la Sécurité sociale.

    2. Le financement par la cotisation sociale doit être réaffirmée en rétablissant la compensation financière de l’État à la Sécurité sociale pour les pertes de recettes liées aux mesures d’exonérations de cotisations sociales. Plus globalement, il convient de ré-interroger l’utilité et l’efficacité des politiques d’allègements sociaux mises en œuvre depuis 30 ans et qui grèvent désormais les finances publiques de 66 milliards d’euros par an.

    Nous proposons également de mettre en place un mécanisme de bonus/malus sur les cotisations: Ce système impliquerait les entreprises à travers une cotisation patronale de base et une sur- cotisation au niveau de l’entreprise, modulée en fonction des efforts réalisés en matière de pénibilité, d’égalité salariales femme/homme et d’enjeux environnementaux. Les partenaires sociaux en arrêteraient les modalités.

    3. Nous proposons de réfléchir à des ressources nouvelles en élargissant l’assiette de financement aux revenus du capital, et en particulier des revenus financiers qui ne cessent de progresser mais qui échappent aujourd’hui à toute contribution sur les retraites alors même qu’ils sont tirés du travail. S’ils cotisaient à l’assurance vieillesse à un taux égal à celui des employeurs du secteur privé, ce serait 30 milliards de recettes à la clé.

    4- Le maintien de la cotisation à 28,1 % jusqu’à 27 000 € de revenus par mois, en augmentant la part dite « non contributive », c’est-à-dire celle contribuant à la solidarité nationale.

    5. La création d’emplois: dans les services publics, notamment ceux qui souffrent, pour la transition écologique ou pour relocaliser la production de biens seront également des sources de financement nouvelles, à l’opposé des objectifs du gouvernement qui prévoit, dans ses prévisions, un taux de chômage à 7% et la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique.

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    Ces ressources seront encore plus importantes si nous mettons en place toutes les conditions économiques pour créer de nouveaux emplois liés à la transition écologique, modifiant nos modes de consommation et de production, respectueux des êtres humains comme de nos ressources naturelles.

    L’emploi des seniors doit devenir une priorité. La question de l’emploi des seniors doit devenir une priorité. Aujourd’hui, entre 55 et 64 ans, seule une minorité est en emploi. Il ne suffit pas de vouloir travailler plus longtemps, encore faut-il s’assurer que cela soit possible. Nous proposons de lancer des états généraux de l’emploi des seniors afin de construire ensemble les solutions du maintien en emploi

    Ajout d’une partie sur précarité des jeunes.

    6. Autre ressource pour notre système de retraite par répartition: Augmentation des salaires et application réelle de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Ce sont autant de moyens d’accroître les rentrées de cotisations sociales et d’assurer la pérennité de notre modèle de protection sociale.

    **
    Sur la base de ces orientations, nous proposons de faire grandir ce débat au sein de la société. Ces propositions sont mises en débat et sont vouées à

    être enrichies dans le cadre d’une plateforme commune.

    Il y a urgence à déployer une alternative pour qu’une nouvelle majorité émerge, une majorité porteuse de progrès et de nouveaux droits collectifs, en lien avec les évolutions du monde du travail et le péril du dérèglement climatique.

  24. Posted 21 janvier 2020 at 23:51 | Permalien

    Ces villes où les digues droite/FN ont sauté (Huffingtonpost)

    À Paris, l’autoproclamé « premier parti de France » ne présente pas de candidat issu du RN, mais a apporté son soutien à Serge Federbusch. À l’image de Louis Aliot dont il a reçu le soutien, il joue la carte de « l’union des droites ». Un concept qui ne prend pas du tout dans la capitale, où Les Républicains sont très implantés et où l’ancien Front national n’a jamais fait de scores importants. À noter cependant que le candidat a reçu le soutien du PCD de Jean-Frédéric Poisson, micro-parti qui gravitait jusqu’en 2017 dans la sphère LR.

    Lyon
    Dans la préfecture du Rhône, la candidate du RN Agnès Marion a reçu le soutien de la Droite populaire de Thierry Mariani et du PCD de Jean-Frédéric Poisson. Des alliances qui tiennent surtout de l’affichage.

    Le Mans
    La liste “Bâtissons Le Mans” soutenue par le RN et menée par Louis de Cacqueray-Valmenier compte dans ses rangs un ex-LR, Philippe Bougle et une colistière venue du PCD de Jean-Frédéric Poisson. Cette liste est également soutenue par le Centre national des indépendants et des paysans (CNIP).

    Ajaccio
    À Ajaccio, l’ex-LR François Filoni est soutenu par le RN et la Droite populaire de Thierry Mariani. Sa liste compte plusieurs personnalités issues des républicains, dont son colistier, Antoni Chareyre, également conseiller municipal de la ville.

    Roquebrune-sur-Argens
    Dans cette commune varoise Patrice Amado, ex-adjoint LR au maire de Sainte-Maxime a obtenu le soutien du RN. Il faut admettre que cette situation ne manque d’originalité. En 2015, Patrice Amado avait fait campagne pour faire barrage au FN et se disait en 2017 séduit par la démarche d’Emmanuel Macron. Il avait même demandé l’investiture En Marche pour les législatives et promettait de se ranger “derrière la personne investie”.

    Mazan
    Louis Bonnet, élu LR d’opposition, compte dans sa liste “Ensemble pour Mazan” Georges Michel, délégué départemental adjoint du RN. Cette liste conduite par un membre des Républicains est officiellement soutenue par le parti de Marine Le Pen.

    Nîmes
    À Nîmes, l’adjoint LR à la laïcité Christophe Rolland a rejoint la liste du candidat RN Yoann Gillet.

    Lunel
    À Lunel, sept militants LR ont rejoint la liste du RN pour les municipales à Lunel. « S’ils font liste commune avec le Rassemblement national, il est certain qu’ils n’ont plus rien à faire chez LR », a assuré à l’AFP le président des Républicains Christian Jacob..
    Frontignan
    Dans cette ville héraultaise, retirez cette étiquette que l’on ne saurait voir. À Frontignan, c’est sans la flamme tricolore que Gérard Prato fait campagne à la tête d’une “liste d’ouverture”. Début janvier, l’ex-élu RN se vantait sur Facebook de compter dans ses rangs une militante LR, Dominique Patte. Un ralliement en forme d’appel du pied à d’autres membres ou cadres Républicains du secteur.
    Sète
    Sébastien Pacull était jusqu’il y a peu le président de la fédération LR de l’Hérault. Il est maintenant candidat aux municipales, et avec le soutien du Rassemblement national. Comme dans d’autres villes où le cordon sanitaire a sauté, il appelle dorénavant à une “union des droites citoyennes”. »Je ne vois pas pourquoi certains ne se gênent pas de collaborer avec La République en Marche et pourquoi il ne faudrait pas travailler avec des personnes du Rassemblement national qui ont les mêmes objectifs et les mêmes visions que moi pour la ville,” a-t-il fait valoir.
    Béziers
    C’était le premier modèle du genre en 2014, et il se répète six ans plus tard. À Béziers, Robert Ménard rempile avec sa liste d’union des droites. Maître artificier, l’édile biterrois est d’ailleurs celui qui fait exploser les digues dans plusieurs villes voisines.
    Perpignan
    À Perpignan, le RN Louis Aliot fait campagne sans le logo du RN au sein d’une liste de « rassemblement » ayant vocation à réaliser « l’union des droites » dans la préfecture des Pyrénées-Orientales. L’ancien compagnon de Marine Le Pen a tendu la main à plusieurs personnalités LR du secteur. Sans succès pour le moment.

  25. Posted 23 janvier 2020 at 17:32 | Permalien

    Pierre Kropotkine, La Grande Révolution, rééd. Atlande, 2019, 756 pages, 19 euros

    Voici l’utile réédition d’un classique de la Révolution, qui plus est avec un appareil critique important. Il y a aussi une préface de Gérard Filoche.
    Kropotkine fut le premier à avoir étudié la Révolution vue d’en bas et non dans les relations parlementaires (on est loin de l’Histoire parlementaire d’Aulard, par exemple) mais Kropotkine, pour autant, ne dédaigne pas les jeux des « politiciens » qu’il n’aime pas. Et qu’il a tendance à mettre sur le même plan, même si est visible une certaine forme d’affection, quoiqu’il puisse en paraitre, pour Robespierre, certainement en raison de la haine que la réaction lui porte. Ainsi, il écrit Robespierre « comprenait que l’initiative viendrait de la rue, du peuple ». Son inclinaison politique l’entraine vers Marat, un autre grand calomnié. Et Kropotkine souligne sa place dans le processus révolutionnaire.
    Ce n’est pas la Convention qui est le cœur de l’ouvrage, c’est la Révolution vue d’en bas et pas seulement la révolution parisienne. Il montre bien que les assemblées révolutionnaires marchent non pas en tête de la Révolution mais « l’épée dans les reins » et c’est valable même de la Convention où les authentiques révolutionnaires étaient une poignée. C’est non pas le peuple qui est décrit, cette masse informe et quasi-mythique, dont parle Michelet mais telle couche sociale de telle localité. Il faut lire la description de la Grande Peur de l’été 89, par exemple, ou de manière générale, les passages consacrés à la Révolution dans les campagnes ; on n’est plus dans l’abstraction mais dans l’étude précise, le travail rigoureux de l’historien ; pourtant le révolutionnaire n’est jamais loin. Ou plus exactement la profonde sympathie, la profonde humanité pour les humbles. Ce qui est un trait de caractère de Kropotkine. Il est utile de lire en même temps La morale anarchiste, pour bien mesurer cela. Rien de cynique ou de détaché chez l’anarchiste, prince de naissance…
    S’il y a des erreurs de perspective (les Enragés vus comme des communistes et l’authentique communiste Babeuf décrit comme un « opportuniste »), ce sont, dirons-nous, des erreurs de bonne foi, des approximations d’un révolutionnaire parlant de la Révolution, « la Grande Révolution », du même souffle que la Révolution elle-même, d’un ami déclaré de la Révolution. Et on pardonne toujours beaucoup aux amis.
    JMS

  26. Posted 23 janvier 2020 at 17:42 | Permalien

    Voilà le vrai scandale des coupures !
    Des milliers de foyers privés d’électricité pendant tout l’hiver par le patronat et le gouvernement !

    Le pouvoir politique et le patronat, qui visiblement perdent pied dans ce conflit social lié à leur tentative de casse définitive du système de retraite français, s’acharnent à vouloir faire passer les grévistes qui
    agissent sur leur outil de travail pour des voyous hors la loi.

    Pour sa part, la FNME-CGT revendique toutes les actions menées sur le réseau électrique comme sur la production lorsqu’elles sont décidées collectivement par les grévistes en Assemblée Générale.
    Au regard du mépris affiché par le gouvernement, il se trouve que ces actions en volume de baisse de production, nucléaire, hydraulique et thermique, comme en nombre d’actions symboliques de coupures ciblées sur le réseau électrique, arrivent à des niveaux jamais atteints sur les trois dernières décennies.

    Le temps est venu de comparer ces actions de grèves symboliques et légitimes au véritable scandale organisé et aussi légal qu’immoral et scandaleux !

    En effet, ce sont des dizaines de milliers de foyers qui sont plongés dans le noir et le froid pour avoir été en situation financière ne permettant plus de payer leurs factures d’électricité !

    Avant l’interdiction de coupures hivernales, les commercialisateurs d’électricité poussent à ordonner un maximum de coupures pour impayés et certains d’entre eux ne se privent pas de fixer les butées de
    réabonnement en plein hiver pour justifier des arrêts d’alimentation en énergie aux familles les plus précaires de notre pays.

    Avec la bénédiction de Madame la Ministre de la Transition Ecologique et
    SOLIDAIRE, Elisabeth Borne…!!!

    Combien d’enfants de France font leurs devoirs à la bougie le soir en 2020, Madame la Ministre de la Transition Ecologique et SOLIDAIRE (sic) !

    Si nous prenons les chiffres de 2018, ce sont plus de 572 000 foyers qui ont connu ces coupures ou réductions de puissance.

    Ces coupures-là sont bien validées par le gouvernement et le patronat car elles sont JUSTIFIEES elles…par la loi du marché, devenue la loi française hélas.

    Pourtant la CGT n’a de cesse d’exiger un taux de TVA à 5,5 au lieu de 20% sur les factures d’électricité qui rappelons-le est un bien de première nécessité.

    Pourtant la CGT exige l’interdiction des coupures pour impayés et la définition d’une réelle politique énergétique sociale pour prendre en compte les 13 millions de nos concitoyens en situation de précarité énergétique.

    Il est donc proprement scandaleux que ce gouvernement tente de criminaliser les actions des électriciens et gaziers grévistes qui agissent sur le réseau électrique de façon très temporaire et très symbolique alors que dans le même temps il encourage la loi du marché à priver pendant des mois complets des familles de cette même électricité !

    Coupures d’électricité : «Nous ne sommes pas des criminels», se défend la CGT Energie Paris
    Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT Energie Paris, dénonce la volonté du gouvernement de judiciariser le conflit social contre la réforme des retraites.

    Par Vincent Vérier
    Le 22 janvier 2020 à 19h20
    Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT-Energie Paris, trouve que « le gouvernement dramatise les coupures de courant », « face à un conflit qu’il ne maîtrise pas ».

    Ce mercredi, deux agents Enedis de Dordogne ont été placés en garde à vue, soupçonnés de coupure d’électricité sauvage. Qu’en pensez-vous ?

    CÉDRIC LIECHTI. C’est inadmissible. Le gouvernement veut criminaliser ce mouvement social. C’est sa réponse face à un conflit qu’il ne maîtrise pas. Le Premier ministre espérait que le mouvement allait s’arrêter, parce que les cheminots et les agents de la RATP ont repris en partie le travail. Mais il y a un regain de mobilisation, notamment chez les salariés de l’énergie. Des gens qui n’étaient pas dans le mouvement il y a trois semaines y entrent.

    Le gouvernement estime que ces coupures mettent la vie des Français en danger…

    C’est faux. Il veut les dramatiser. Des coupures d’électricité, notamment à cause des intempéries, il y en a des milliers chaque année. Est-ce que des gens meurent parce qu’ils sont coincés dans un ascenseur ? Non. Et quand un site sensible, comme un hôpital, est privé de courant, les groupes électrogènes prennent le relais. Nous ne sommes pas des criminels. Ces coupures sont faites en toute sécurité, en suivant les procédures que nous utilisons au quotidien quand nous intervenons sur le réseau.

    Le Premier ministre vous accuse de ne pas respecter l’outil de travail.

    À la CGT, on ne sabote pas l’outil de travail, car on considère qu’il appartient aux salariés. Nous ne sommes pas des voyous. Nous ne cassons rien, ne détruisons rien. Encore une fois, le courant est arrêté et remis en route selon une procédure.

    Qui décide de ces coupures ?

    C’est une décision collective. Il ne faut pas imaginer que ce sont les syndicats qui imposent telle ou telle coupure. Les agents décident, et nous faisons en sorte que ça se passe bien.

    Comment ça ?

    Pour le moment, on a réussi à encadrer les choses sans que ça dégénère. Mais les formes de lutte « manifestation et merguez », les grévistes n’en veulent plus. Quand vous avez un gouvernement qui n’écoute pas et qui est complètement discrédité, ça conduit à se radicaliser. Nous sommes en état de légitime défense sociale. Avec cette réforme, dans l’énergie, c’est une baisse de 20 % à 25 % de notre retraite. Un vrai carnage.

    Vous dites cibler le secteur économique mais, mardi, la coupure géante dans Val-de-Marne a aussi touché des habitations…

    On ne va pas se mentir! Les agents qui ont coupé le courant à l’aéroport d’Orly et au Min de Rungis savaient que ça toucherait aussi des quartiers résidentiels. Le réseau électrique est tellement interconnecté. Mais heureusement, à chaque fois, au maximum les coupures durent entre trois heures et trois heures trente.

    Et pourquoi avoir coupé le courant au siège de la CFDT ?

    C’est purement symbolique. Beaucoup de manifestants ne supportent pas ce que fait Laurent Berger. Il faut relativiser cette action. La coupure a duré une minute avant que le groupe électrogène se déclenche.

    Envoyé par Olivier DUPUIS

  27. Posted 24 janvier 2020 at 9:28 | Permalien

    Madame, Monsieur,
    Je vous informe du transfert de mon cabinet au sein du cabinet BOURDON et associés, à compter du 1er février 2020.

    Je dois vous préciser que je travaillerai désormais avec William Bourdon, Bertrand Repolt et Sandrine Richer. Vous aurez l’occasion de les rencontrer prochainement.

    Je resterai en charge, à leurs côtés, de votre dossier. Entre vous et moi, la relation de travail se poursuivra donc sans changement.

    L’adresse du cabinet est la suivante : 156 rue de Rivoli, 75001 PARIS.

    Mon adresse e-mail sera désormais : ml.dufresne-castets@bourdon-associes.com.

    Mon numéro de téléphone sera le 01.42.60.32.60 et mon fax le 01.42.60.19.43.

    Les adresses e-mail de William Bourdon, Bertrand Repolt et Sandrine Richer sont les suivantes :

    w.bourdon@bourdon-associes.com

    b.repolt@bourdon-associes.com

    s.richer@bourdon-associes.com

    Le cabinet BOURDON et associés est compétent en droit du travail, en droit pénal, en droit civil et dans d’autres domaines. Tout cela est présenté sur le site Internet : http://www.bourdon-associes.com

    Dans l’attente de nous rencontrer au 156 rue de Rivoli, je reste à votre disposition pour toute explication qui vous apparaîtrait utile.

    Avec mes meilleures salutations,

    Marie-Laure DUFRESNE-CASTETS

    Marie-Laure DUFRESNE-CASTETS
    AVOCAT
    Bourdon & associés – 156, rue de Rivoli – 75001 PARIS
    Tél : 01 42 60 32 60
    Fax : 01 42 60 19 43
    ml.dufresne-castets@bourdon-associes.com

  28. Posted 26 janvier 2020 at 11:04 | Permalien

    Bonjour à toutes et à tous,

    Comme vous le savez, l’étude d’impact associée au projet de loi sur la réforme des retraites a été publiée hier.
    Elle contient des chiffres truqués, qui ne permettent pas de vérifier l’impact réel de la réforme et qui trompent le Parlement.

    Nous avons corrigé ces chiffres et présentons une première analyse de cette étude d’impact. Dans ce dossier, nous insistons sur :

    1) Une étude d’impact qui non seulement n’analyse pas l’impact de la loi, mais de plus méconnaît des règles démocratiques et constitutionnelles fondamentales ;
    2) Les chiffres corrigés que nous publions, et qui diminuent les pensions d’en moyenne 7 % pour la génération 1990 par rapport à l’étude d’impact ;
    3) Les conséquences qui ressortent de ces chiffres : les femmes avec enfants particulièrement pénalisées, et les cadres supérieurs beaucoup moins perdants que les autres.

    Cette étude ainsi que les chiffres associés, qui se fondent sur une première version de l’étude d’impact, sont disponibles sur le lien suivant : https://reformedesretraites.fr/etude/
    Nous restons bien sûr à votre disposition pour toute demande ou question,

    Très bonne journée,

    Justin, pour le collectif Nos retraites


    Retrouvez nous sur https://reformedesretraites.fr
    Twitter : @nosretraites
    Facebook : Collectif Nos retraites

  29. Posted 26 janvier 2020 at 11:07 | Permalien

    Retraites: la gauche et les écologistes s’accordent sur un contre-projet a minima

    22 janvier 2020 Par Pauline Graulle
    À l’exception de La France insoumise, l’ensemble des partis de gauche et les écologistes ont signé une « plateforme commune » pour proposer une « réforme progressiste » du système des retraites. Des divergences demeurent néanmoins, y compris sur des points clefs.

    Un curieux sens du « timing ». Les gauches ont décidé de passer à l’action, mercredi 22 janvier, collant au calendrier du gouvernement qui présente sa réforme des retraites lors du conseil des ministres prévu vendredi. Dans la rue, la mobilisation, elle, dure depuis le 5 décembre et, dans les entreprises, les grévistes sont bien souvent épuisés après cinquante jours de grève.

    Réunis dans la salle de presse de l’Assemblée nationale, des députés communistes, la numéro 2 d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), le patron du Parti socialiste, des membres de Génération.s, des radicaux de gauche, ainsi que des membres de plusieurs petits partis sont venus présenter leur « plateforme commune des forces de gauche et écologistes ». Sur l’estrade, ils posent côte à côte, l’air rincés mais soulagés.

    La gauche et les écologistes réunis à l’Assemblée
    nationale pour la présentation de leur contre-projet. ©
    PG La gauche et les écologistes réunis à l’Assemblée nationale pour la présentation de leur contre-projet. © PG
    Le plus dur est passé : après six semaines de bataille sur les mots, de chicaneries sur les tournures de phrases, d’amendements et de coupes en tout genre, le texte commun est enfin sorti des presses. Treize forces politiques de gauche et écolos qui se mettent d’accord sur un même projet pour réformer les retraites : cela avait tout de la gageure.

    Au moins sur la forme, le défi est relevé. « Je crois que la gauche n’avait pas produit un texte programmatique unitaire depuis les années Jospin », observe le député communiste Stéphane Peu qui rappelle combien le référendum de 2005 sur la Constitution européenne avait creusé le fossé entre la gauche du « oui » et la gauche du « non ». Une fracture en voie de calcification ?

    À quelques jours de l’arrivée au Parlement du projet de loi d’Édouard Philippe, il s’agit en tout cas de montrer que, face à Macron, la gauche et les écologistes ne savent pas que dire « non ». Et qu’eux aussi ont des idées, voire un semblant de programme s’ils arrivaient au pouvoir en 2022.

    « Si la gauche avait été incapable de se mettre d’accord sur les retraites, ce n’était pas la peine de voir plus loin », glisse, à Mediapart, Fabien Roussel. Le secrétaire national du Parti communiste ne boude pas son plaisir de voir enfin aboutir l’initiative qu’il avait lancée, il y a un mois et demi, sur la scène de la Bourse du travail de Saint-Denis, lors d’un meeting unitaire qui rassemblait de Lutte ouvrière au PS et d’EELV à La France insoumise (LFI).

    La France insoumise : une fois encore, c’est la rebelle du lot. Conviée à participer aux réunions de travail, la formation de Jean-Luc Mélenchon a boudé les invitations à discuter. Certes, certaines figures du mouvement, comme la députée Clémentine Autain ou la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, de Gauche républicaine et socialiste – un parti satellite de LFI –, se sont jointes à la démarche.

    Mais pas question pour le mouvement d’ajouter son logo en bas d’un document promouvant l’union de la gauche. Surtout à côté de celui d’un Parti socialiste qui a porté la durée de cotisation à 43 ans en 2014. « Il y a des ambiguïtés chez les Verts et au PS sur la nécessité de passer au régime par points, souligne le député Adrien Quatennens, coordinateur de LFI. Nous ne voulons pas cautionner un texte qui ne serait pas très clair. »

    Il est vrai que la fameuse plateforme (à lire ici) a davantage à voir avec une peinture impressionniste qu’avec un programme de gouvernement. Le refus de principe de tout système de retraite par points n’y est pas écrit noir sur blanc – tout juste l’opposition aux logiques de capitalisation « même partielle » est-elle réaffirmée. Quant aux autres sujets sensibles, comme la question de l’âge de départ à la retraite – que communistes et insoumis veulent ramener à 60 ans –, celle de la durée de cotisation, et celle de la période prise en compte pour fixer le montant des pensions, ils ont été pudiquement passés sous silence.

    « On a quand même entériné la volonté de ne pas repousser l’âge de départ, et ce n’est pas rien », plaide la députée communiste Elsa Faucillon. « On propose un cadre commun, pas d’éradiquer nos différences », ajoute son collègue Pierre Dharréville.

    On compte d’ailleurs quelques propositions concrètes : l’engagement sur un « taux de remplacement sur la base des derniers salaires », le retour « a minima » des quatre critères de pénibilité définis dans la loi Touraine de 2014, et la mise en place, pour les carrières complètes, d’une pension équivalente au Smic.

    Concernant le financement de cette retraite « progressiste », pas question de le soumettre à un pourcentage du PIB. Le texte propose de puiser dans les fonds de réserve existants, mais aussi de revenir sur les mesures amputant les recettes de la Sécurité sociale. Par ailleurs, on ne s’interdit plus de « réfléchir à des ressources nouvelles en élargissant l’assiette de financement aux revenus du capital ».

    Enfin, la « création d’emplois dans les services publics », l’augmentation des salaires, et l’application « réelle » de l’égalité salariale entre hommes et femmes sont aussi avancées comme des sources de financement pérenne.

    Du flou, mais un horizon commun. Le verre à moitié vide, ou bien à moitié plein. « Même si ça a pris du temps, on est parvenus à faire des vraies propositions, ce qui montre que tout le monde, notamment le PS d’Olivier Faure, a fait bouger ses lignes pour tendre vers l’unité », souligne Fabien Roussel. « Ce texte montre qu’il existe un bloc de gauche potentiellement majoritaire », surenchérit Vincent Duchaussoy, secrétaire national à l’économie du parti à la rose, estimant qu’« il y a désormais une philosophie commune pour, demain, gouverner ensemble ».

    Contrairement au « gouvernement [qui] est incapable de dialoguer, [ce texte montre que] nous, au moins, on en est capables », souligne Sandra Regol, membre de la direction d’EELV. « Faire quelques propositions ensemble en positif, ça donne du grain à moudre pour la mobilisation, et une perspective pour les manifestants, juge Clémentine Autain. Après, oui, c’est vrai, il reste des désaccords sur le fond. »

    Et ils sont nombreux, si l’on observe, cette fois, les contre-projets publiés ces dernières semaines, formation par formation.

    Si Génération.s, le PCF ou LFI promettent qu’ils porteront le retour de la retraite par annuités s’ils arrivent au pouvoir, au PS et à EELV, les débats sur la nécessité de changer, ou non, de système, n’ont pas été tranchés. « On est partagés, reconnaît le porte-parole d’EELV, Alain Coulombel, il y a des écolos qui sont contre le système par points, d’autres non. » À l’instar par exemple de l’eurodéputé Yannick Jadot, loin d’être hostile à cet « outil », selon lui ni « naturellement vertueux », ni naturellement délétère…

    Côté PS aussi, des vieilles lignes de fractures internes existent. « La question du point n’est pas intéressante en soi, minimise Vincent Duchaussoy. Même si politiquement, le point est assimilé à une régression, il y a des choses intéressantes dans tous les systèmes. Nous pourrions conserver l’universalité non pas en mettant en place un régime unique, mais en créant trois caisses différentes et autonomes, mieux adaptées aux spécificités des emplois, privés, publics ou non salariés. »
    Dans le fond, le PS ne cache pas qu’il entend surtout s’atteler à une amélioration de la réforme Touraine de 2014, en réintroduisant les quatre critères sur la pénibilité supprimés, trois ans plus tard, par la loi Pénicaud.

    La réforme des retraites sous le quinquennat Hollande reste un casus belli pour La France insoumise, qui veut le retour à quarante ans de cotisations et à un âge légal de départ à 60 ans. Pour le reste, son projet ressemble en bien des points à la plateforme commune : sur l’instauration d’un minimum retraite au Smic, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ou le recours aux fonds de réserve ou l’idée de ne pas soumettre la retraite aux questions budgétaires… « Nous sommes aussi très attachés à l’idée de rester concentrés sur un financement par le salaire socialisé », souligne Adrien Quatennens, qui tord un peu le nez sur le recours aux revenus du capital.

    En réalité, ce sont les écologistes qui, sur le fond, se distinguent le plus du reste de la gauche. Dans leur document, ils tentent ainsi d’imaginer un système de retraite postcroissance. Mais pour l’heure, c’est encore une autre histoire…

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