Le Covid a fait du monde un grand chantier

Au boulot n°535

Dans tous les chantiers, il y a obligation de porter « équipements de protection individuels » (EPI), casques et chaussures de sécurité. Il y a obligation systématique de garde-corps ou de baudriers pour éviter les chutes. Il y a même obligation d’incorporer dans les plans et travaux de construction, les sécurités collectives.

Ca n’empêche pas tout, hélas, chaque année il y a encore 300 accidents du travail mortels dans le bâtiment. Parmi les plus vulnérables moins protégés. Mais les chaussures de sécurité obligatoires ont empêché 80 % des accidents aux pieds.

Qui s’oppose à ça ?

Les patrons souvent qui estiment que ça coûte cher et que ça fait perdre du temps.

Certains salariés parfois qui estiment que c’est une trop lourde contrainte.

Mais le principe de prévention, le principe de précaution sont imposés. Et la loi sanctionne les patrons qui ne protègent pas leur salariés.

 

Le virus Covid a fait du monde entier un grand chantier.

 

Gel, masques, soins hospitaliers et lits de réanimation, médicaments, vaccins, confinements sont des contraintes et des préventions pour sauver des millions de vies.

Qui s’oppose à ca ?

Certains minorent la pandémie et n’y voient que fausses contraintes, alors que c’est en dénonçant l’ampleur de la menace qu’on peut exiger des gouvernants les mesures salutaires les plus adaptées.

Qui trouve que ça coûte cher ? Que ça empêche de produire et de satisfaire à la loi capitaliste de recherche du profit maximum ? Les exploiteurs, financiers et gouvernants à leur service. Ce sont ces derniers, guidés par l’argent et pas par la santé, qui ne veulent pas ouvrir des lits, ni recruter et former des soignants, ni investir dans la recherche des médicaments, qui vaccinent avec lenteur, et imposent, mal et trop tard, des confinements devenus nécessaires mais douloureux : ils frappent ainsi les plus vulnérables et ce sont ceux qu’ils aident le moins.

 

Reste à ce que le principe de prévention, de précaution, impose une autre économie où la santé soit prioritaire et où les gouvernants réfractaires soient lourdement contraints, jugés, sanctionnés et destitués.

Gérard Filoche

 

 

11 Commentaires

  1. Aurélien Desmars
    Posted 15 avril 2021 at 0:08 | Permalien

    J’aime bien cette réflexion car elle ne va pas uniquement à l’encontre des patrons mais aussi des salariés qui parfois ne se rendent pas compte que les EPI sauvent des vies. Que parfois le CHSCT dont ils ont ignoré l’existence (voir décrié ceux qui y ont participé) leur a permis d’avoir un pantalon de travail adapté ..

    Des paroles censés. Ca fait du bien.

  2. Posted 19 avril 2021 at 18:27 | Permalien

    Cher·e·s camarades de l’EAN de la GDS,

    Lors de la réunion de la convention nationale, samedi 10 avril dernier, j’ai dit à un moment que, à côté de la campagne pour une candidature unique de gauche dès le premier tour, il fallait aussi demander la réforme du scrutin présidentiel. ON m’a répondu qu’il n’y avait pas le temps d’en discuter ce jour, mais que j’écrive un mot à l’équipe d’animation nationale.

    En effet, la Ve République a instauré l’élection du Président au suffrage universel direct, dans la logique bonapartiste que nous connaissons tout·te·s.

    Mai il n’y a pas que ça. L’article 7 de la constitution prévoit aussi que ne peuvent être présents au second tour que les deux candidat·e·s ayant obtenu le plus de voix au premier tour (ou, si l’un ou les deux candidat·e·s se retirent, le ou les deux suivant·e·s – le cas ne s’est jamais produit). Quand la gauche était forte, ces dispositions n’ont jamais empêché (sauf en 1969) son absence au second tour. Mais depuis 2002, cela devient un danger chaque fois.

    Or, on peut parfaitement dissocier la lutte contre l’élection du président au suffrage direct, qui n’est pas la question à mettre en priorité aujourd’hui; de ses aspects techniques. En effet, on pourrait parfaitement utiliser pour les présidentielles les mêmes normes que pour les législatives. Lors des élections législatives, peuvent se maintenir au second tour tou·te·s les candidat·es qui ont recueilli au moins 12,5 des électeurs inscrits dans la circonscription. C’est pourquoi il y a des triangulaires et parfois même des quadrangulaires lors des législatives.

    La norme actuelle pour les présidentielles produit des entraves grossière à la démocratie et à la représentativité, comm en 2002 et en 2017. Le changement des normes, sans diminuer en rien la nécessité d’une candidature unique de la gauche dès le premier tour, assurerait presque certainement la présence d’un·e candidat·e· de gauche au second tour.

    Mais quel serait l’intérêt de Macron d’accepter cela? En effet, modifier l’article 7, c’est modifier la constitution, donc il faut l’accord de l’Assemblée et du Sénat. Or, Macron veut forcer les gens de gauche à voter pour lui au second tour pour barrer la route à Marine Le Pen. Mais il sait maintenant que la moitié des électeurs de gauche s’y refuseront cette fois-ci et que certains même, malheureusement, voteront Le Pen s’il n’y a pas de candidat·e de gauche en lice. S’il y avait une triangulaire Marie Le Pen/Macron/Un·e candidat·e de gauche, il pourrait obtenir la majorité relative (suffisante dans ces normes législatives) et être élu. Nous ne sommes naturellement pas pour qu’il soit élu, (ni lui ni Marine Le Pen) mais en revanche, quel que soit le résultat, il y aurait eu une expression politique du peuple de gauche, politisante et dynamisante. Et il serait pourrait que ce soit le/la candidat·e de gauche qui ait la majorité relative.

    J’ai écrit à un collègue, professeur de droit qui me dit que, techniquement, les deux assemblées peuvent encore mettre cette question à l’ODJ. Ce qui me fait aussi penser que ce n’est pas complètement impossible, c’est que le MODEM maintient toujours sa proposition d’introduire la proportionnelle, ou une dose de proportionnelle, aux élections législatives. On est donc encore dans les temps. Ce peut être la même chose pour les normes de la présidentielle.

    Voilà ce que je voulais dire l’autre jour et j’aimerai que l’équipe d’animation nationale discute de la question.

    Très amicalement,

    Michel Cahen

  3. Posted 20 avril 2021 at 19:07 | Permalien

    Bonjour,

    Je suis en accord total avec le contenu de votre newsletter ainsi que de nombreuses contributions sur votre site.

    Militant de LFI et syndicaliste CGT je suis demandeur de ce discours d’unité pour ne pas revivre le 2ème tour de 2017 avec le choix entre deux « totalitarismes »
    Il me semble toutefois que pour sortir des vieux shémas politiciens, une exigence devrait être prioritaire :

    Que le candidat de la gauche unie soit une candidate.

    Marre de ceux qui ont déjà tout vécu et tout dit pour nous convaincre qu’ils sont les meilleurs.

    Mais tous sont des apparatchiks, plus ou moins attachés à un moment donné au PS qui joue aujourd’hui en 2ème division.

    Ou alors émanant d’une écologie libérale ne remettant pas en cause les dérives du capitalisme.

    Ou enfin sortant d’un surréaliste congrès d’un autre âge du PCF.

    Je suis de tout coeur avec les militantes et militants de ces différentes organisations qui se désespèrent de ces tambouilles politiques.

    La Politique c’est autre chose dont nous devons nous emparer.

    Et il est très triste de constater que parmi les postulants à ce titre il n’y ait pas de femmes.

    Jadot, Faure, Roussel, Mélenchon ou Hamon, ne me font plus rêver.

    Alors construisons cette plate forme, ce programme qui remettra l’humain au coeur du projet et choisissons une jeune femme pour porter haut les espérances de la gauche écologiste et socialiste.

    Que viennent les jours meilleurs.

    Jean-Philippe S

    Lyon, le 20/04/2021

  4. Posted 25 avril 2021 at 9:08 | Permalien

    Bonjour,

    Merci pour ce programme, un peu (trop ?) copieux peut-être pour paraitre réalisable en totalité car il reste la question de son financement…

    Beaucoup de choses appréciables cependant et attendues de longue date mais… comment réussir à tout mettre en oeuvre de manière pérenne sans le retour de l’ISF et l’imposition à la source (?!) des multinationales et plateformes numériques (GAFAM…), à proportion de leurs profits et de celui de leurs actionnaires (avec transparence comptable et suppression/interdiction des subterfuges qui permettent aux filiales de dissimuler leurs véritables chiffres d’affaires et bénéfices ou aux maisons mères de noyer les leurs dans ceux de leurs filiales en paradis fiscaux) ?

    Quid de la revalorisation du statut des artisans et des paysans (petits producteurs/éleveurs bios, écolos ou qui font des efforts pour aller en ce sens, mais sont discriminés de fait par la politique de la PAC qui arrose généreusement les agro-industriels de la FNSEA qui ne cessent d’accaparer les terres agricoles) ; les « petits » sont aussi des professionnels et ils cotisent bcp pr ne perçoire que des retraites indignes de leur investissement physique et matériel, et n’ont droit au chômage qu’à des conditions très strictes, minimalistes (indemnisation forfaitaire ne tenant pas compte de la rémunération initiale).

    Quid du soutien à la bio à égalité (au moins !) avec l’agro industrie pour qu’elle fournisse des repas bio ds toutes les collectivités au moins 3 fois par semaine ?

    LOGEMENT
    Quid de l’habitat léger (amélioration Loi Duflot/ALUR) et de la possibilité de se loger dans le respect de la nature pour y vivre humblement, en décroissance mais dignement, (+ veiller sur l’environnement/préserver des incendies) quand l’évidente pénurie de logements, financièrement abordables, génère des millions de mal logés et met chaque jour à la rue davantage de familles ?

    Quid de la réquisition des habitats inoccupés depuis plusieurs années (pb de succession et autres) avec aide à la mise aux normes/réhabilitation -> convention entre proprios et futurs locataires : les uns pourraient payé les matériaux, les autres offriraient leur main d’oeuvre sous la direction de formateur, artisans ou bon bricoleur bénévole, et ultérieurement bénéficieraient de la gratuité ou d’un petit loyer à concurrence de sa coopération dans l’aventure.

    PLUS PERSONNE À LA RUE (Macron l’avait promis, qui le fera ?) – SUGGESTION : créer le statut de famille d’accueil tiers de confiance, avec accompagnement social, financier et professionnel par des associations ou institutions dédiées (embauches !) + le défraiement intégral des familles bénévoles afin que l’accueil des personnes/familles qu’elles décident d’accompagner un temps, à leur propre domicile, s’il ne leur rapporte rien, ne leur coûte rien non plus (remboursement tous frais/dégrèvement fiscal/forfaits etc…).
    En effet, nombre de gens ont du temps, un logement et l’envie d’être utiles à la société et pourraient héberger, nourrir et accompagner des concitoyens dans leur parcours de réinsertion mais seraient rassurées de pouvoir le faire en étant eux-mêmes soutenus, reconnus et conseillés si besoin. Une convention établie avec les pouvoirs publics concernés serait à même de créer un appel d ‘air et de soulager le secteur du logement social qui ne parvient pas à répondre aux besoins.
    La formule aurait en outre le mérite de développer l’esprit de solidarité, contrant en cela les principes de l’ultra libéralisme qui pousse à exiger que tout soit rémunéré et source de profit.

    POLITIQUE
    Quid des pratiques mafieuses au sein même de certains partis politiques (de gauche notamment !) qui font du clientélisme leur cheval de bataille, « achètent » des voix, font pression sur les élus dès s’ils refusent de se soumettre aux « roitelets » locaux qui n’ont cure de l’intérêt des citoyens et de la réalité des besoins territoriaux, notamment dans le rural ? A quand une opération mains propres ?

    Quid de l’interdiction du cumul des mandats, autre pratique bien rodée dans tous les partis, dont le parti historique de gauche, qui a perdu de sa superbe au plan national mais dont les indéboulonnables profitent, à tous les étages en Occitanie ?

    Vous dites :
    « En appelant à la solidarité du salariat d’Europe et en appliquant notre programme en France, (nul ne nous l’empêchera de respecter l’application du programme démocratique sur lequel nous aurons été élus), nous gagnerons un rapport de force en vue de transformer l’Union européenne et de modifier profondément ses traités actuels. »

    Etes-vous certains de ne pas faire l’objet, comme vos prédécesseurs, de pressions, chantages et menaces graves de la part des marionnettistes de la haute finance et des méga-industriels (souvent les mêmes) qui régissent l’économie planétaire et toute l’information (les médias, les institutions internationales OMS, OMC, ONU…) De fait, ils empêchent tout débat public, nuisent à la démocratie et au final perturbent fortement, voire réorientent totalement la réalisation d’un programme initial qui privilégie « trop » l’humain, le social, l’égalité et l’équité, au détriment du capital, de la finance débridée et de l’industrie polluante et stérilisante ?

    La main-mise des multinationales et des milliardaires sur l’économie et le politique n’est plus un secret pour personne ; leur avidité et leur puissance de feu est telle qu’il semble impossible de leur échapper, ce qui pourrait expliquer pourquoi les précédents gouvernements de gauche ont échoué à tenir leurs engagements et fait fuir les électeurs déçus… À moins qu’ils n’aient délibérément opté pour des mesures de droite, offrant à celle-ci, une fois revenue au pouvoir, l’occasion et l’honneur de qques réformes curieusement maculées de rose ? Qui peut dire que la gauche, depuis Mitterrand, aura entrepris des réformes socialement émancipatrices et économiquement équitables ?

    Bon, j’ai bien conscience que la tâche est ardue mais l’important est de coller au plus près des urgences moult fois reportées aux calendes grecques, en commençant par ce qui permet à tout un chacun d’occuper une place digne dans la société pour pouvoir y participer activement sans avoir à se demander où il va dormir la nuit et s’il mangera le lendemain avant d’aller au travail, s’il en a encore un.

    Bien cordialement,
    Joëlle Taillandier

  5. Posted 27 avril 2021 at 14:45 | Permalien

    Hommage à notre ami Gérard Chaouat
    A peine commencé le bref résumé de notre rencontre-débat du 21 avril, alors que Mariana vient de nous faire parvenir le lien Youtube
    https://www.youtube.com/watch?v=0cZN-pt4lBo qui retrace l’ensemble des interventions

    et que nous nous joignons à nos amis de « Madrid por el derecho a decidir » dans l’envoi de la rose symbolique de la Sant Jordi aux prisonniers de LLedoners, Puig de les Basses et Wad-Ras, qui passent cette fête nationale dans la prison où ils croupissent depuis maintenant 3 ans et demi déjà,
    tombe la triste nouvelle du décès de notre ami et camarade membre du Collectif, Gérard Chaouat.
    Comme le dit Mariana au bas de la photo qu’elle vient de mettre sur la page Facebook du Collectif, Gérard était de tous les rassemblements, de toutes les réunions et cela dès que la répression s’est abattue sur le peuple catalan, dès ce premier rassemblement unitaire de septembre 2017 devant l’ Ambassade d’Espagne…Il était là récemment Place de la République les 23 septembre, 21 octobre, 16 décembre 2020 derniers, comme à toutes les réunions du Collectif, et aussi, à notre dernière réunion, celle de la préparation de la Rencontre du 21 avril.
    Depuis quelques temps nous lui demandions après les réunions de nous faire le point sur la Pandémie et lui, chercheur et savant de très haut niveau acceptait de le faire avec la bienveillance et aussi la précision et l’art de la pédagogie scientifique qui était le sien.
    Le bref hommage que Patrick Silberstein, vient de nous envoyer, au nom des amis de Syllepse, permet d’approcher un peu qui était Gérard et ce que nous perdons avec ce départ si brutal. (voir ci-après**). Nous étions un peu étonnés de ne pas le voir à notre évènement en ligne mercredi dernier. Nous apprenons que après un malaise il avait été interné à Tenon, il devait sortir et a été emporté par une crise cardiaque hier matin. C’ est une grande perte, c’est aussi une grande peine. Pour être fidèles à son engagement nous ferons connaître son souvenir aux ami-e-s catalan-e-s vers lesquels il s’était tourné avec toute sa solidarité comme il le faisait dans toutes ses luttes. Dans ce sens nous ne pouvons qu’ associer son souvenir au résumé de l’ événement du 21 avril. qui suit.

  6. Posted 27 avril 2021 at 14:47 | Permalien

    * Objet : TRISTESSE

    Nous avons longtemps cru que Gérard était immortel. Il était l’incarnation de l’ubiquité : partout en même temps. Contrairement à ce prétendent les charlatans – qu’il combattait avec les armes de la science, de l’humour et de la dialectique – les journées de Gérard ne comptaient pas 24 heures mais 48. C’était même un peu juste pour lui. Il était tour à tour, et en même temps, docteur en médecine, brillant immunologiste, directeur de recherches émérite au CNRS, syndicaliste, révolutionnaire permanent, pilier du service d’ordre de la FSU, trotskiste variant, rigolo et vulgarisateur scientifique hors norme. Sans oublier gentil et généreux. Il nous prend à contre-pied en nous quittant en pleine pandémie, alors que nous avions encore besoin de ses lumières pour comprendre ce virus et les autres. Nous avions encore besoin de lui pour combattre les politiques de santé et de recherches du capitalisme réellement existant qui nous ont amenés là où on en est, au bord du gouffre. Nous avions encore besoin de lui pour penser l’après, l’après-virus, l’après-capitalisme. Il avait tenu pour Syllepse la chronique politico-virologique du livre hebdomadaire que nous avions publié pendant le premier confinement, Covid-19, un virus très politique. Il avait également publié, lors d’une précédente pandémie, un Petit manuel à l’usage de ceux qui vont attraper la grippe (et des autres). Nous aurions dû mettre en route un autre livre. Gérard nous quitte en emportant avec lui un peu de notre jeunesse. Il nous laisse ses nombreux engagements à poursuivre. Ce n’est qu’un début, continuons le combat…

  7. Posted 27 avril 2021 at 14:48 | Permalien

    La Fondation Jean-Jaurès a publié le vendredi 23 avril une longue étude intitulée « la gauche française et l’Europe: une synthèse possible pour 2022? ». Cette étude fournit la démonstration des nombreuses convergences programmatiques et de positionnement politique entre les différentes forces de gauche en matière européenne. En particulier, elle démontre que ces convergences sont suffisantes pour pouvoir construire un positionnement consensuel en vue des scrutins de 2022 dans lequel toutes les forces de gauche peuvent se retrouver.

    Cette étude souligne à nouveau à quel point la question européenne n’est pas un obstacle véritable à l’unité d’action mais sert de prétexte pour justifier la division. Les programmes des listes de gauche aux élections européennes en 2019 fournissaient déjà la démonstration de nombreuses convergences. L’action des eurodéputés de gauche français au Parlement européen en fournit une autre.

    Il est impératif de déconstruire le mythe selon lequel les divergences – réelles – sur la question européenne sont un obstacle insurmontable à gauche. Rappelons qu’en 2017, les divergences sur la question européenne avaient été utilisées comme prétexte pour justifier la division entre les candidatures de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon. Cette division ne reproduisait en rien le clivage observé lors du référendum de 2005 sur le TCE. Nous avions là deux candidats issus des rangs de la gauche du non au TCE, ce qui est un argument de poids contre la thèse selon laquelle à cette occasion est né un clivage irréconciliable à gauche sur la question européenne.

    Au lieu donc de puiser dans l’histoire des divisions de la gauche sur la question européenne pour chercher des prétextes à la division tout court aujourd’hui, les forces politiques et dirigeants de gauche aujourd’hui devraient commencer par reconnaître que les convergences l’emportent sur les divergences et que par conséquent avec un peu de bonne volonté, il est possible de construire une position consensuelle dans laquelle tout le monde peut se retrouver.

  8. Posted 22 mai 2021 at 12:25 | Permalien

    En déclarant que les policiers devaient se voir garantir « un droit de regard » sur le suivi des peines judiciaires, le leader socialiste Olivier Faure s’est attiré les foudres de la gauche. Tout en concédant une « déclaration malheureuse », il maintient son soutien aux forces de police.

    C’est une déclaration mal calibrée qui a déclenché 48 heures de psychodrame au sein du Parti socialiste. En demandant mardi 19 mai, à la manifestation des forces de l’ordre, « un droit de regard » pour les policiers sur le suivi des peines judiciaires, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est attiré les critiques de la gauche et d’une partie de son camp, qui ont dénoncé de concert une atteinte à l’état de droit. Une polémique qui place le leader socialiste, très fragilisé, dans une situation périlleuse. Pilonné par La France insoumise et l’aile gauche d’EELV – « Le fond est-il atteint ? Au secours, Jaurès ! », a ainsi ironisé le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon quand l’ancien secrétaire national des verts David Cormand tweetait : « Rip l’Etat de droit » – le patron des socialistes a rapidement tenté de corriger ses propos, indiquant qu’il souhaitait simplement un meilleur partage de l’information entre les policiers et les juges, concédant une expression « malheureuse ».

    Mais cette rectification n’a pas suffi à enrayer les remous internes au sein du PS. Et plusieurs poids lourds du Parti socialiste ont publiquement désavoué le premier secrétaire du PS. Le député des Landes, Boris Vallaud, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, a ainsi rappelé que « la séparation des pouvoirs était un principe républicain indivisible » et que la police et la justice devaient « chacune être dans leurs fonctions. » Même réaction courroucée de la patronne des députés PS, Valérie Rabault : « Il faut respecter le rôle de chaque institution, fondement de l’Etat de droit. Je refuse la confusion qui résulterait d’un droit de regard de la police sur les décisions de justice. » Deux voix qui portent au sein de la famille socialiste. En réalité, le malaise était palpable depuis plusieurs jours au sein des parlementaires socialistes, certains élus regrettant la décision de se rendre à une manifestation dont ils craignaient la récupération par l’extrême droite et allant même jusqu’à parler de « faute institutionnelle ».

    Climat délétère

    Auprès de Challenges, Olivier Faure tente de mettre un terme à deux jours de déchirements internes et regrette une instrumentalisation de ses propos. « Vous pensez sérieusement que le premier secrétaire du PS a voulu s’attaquer à la séparation des pouvoirs ? C’est une déclaration maladroite, malheureuse qui a pu alimenter une confusion. Je la regrette. Mais me ranger dans la catégorie des néofascistes, des mussoliniens, c’est vraiment ridicule. » Face aux attaques, le député regrette un climat propice aux polémiques où, pour avoir voulu se rendre à un rassemblement de soutien au policiers, Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF) et lui seraient subitement rangés à l’extrême droite. « Ce que nous avons voulu défendre, ce sont les conditions de travail des policiers qui au même titre que les infirmières ou les enseignants appartiennent au service public. Quel intérêt y aurait-il à les déclarer infréquentables ? »

    Quelques jours plus tôt, devant l’Assemblée nationale, le leader des écologistes Yannick Jadot défendait lui aussi cette ligne de crête ardue face aux critiques venues de son camp et de La France insoumise. « Il y a des avis différents. J’entends que les revendications ne plaisent pas, notamment contre la justice. Mais quand l’ensemble des forces syndicales, la CGT, la CFDT, l’Unsa sont présentes, notre responsabilité est d’être là. » Et de regretter les polémiques sur sa présence. « D’un seul coup parce qu’il y a beaucoup de représentants du Rassemblement national, il faudrait abandonner la police ? Et la prochaine fois qu’ils viennent à une manifestation sur l’école, on abandonne les enseignants ? Ce n’est pas possible… Il nous faut une police républicaine. » A gauche, le débat devrait se poursuivre au moins jusqu’à la présidentielle.

  9. Posted 25 mai 2021 at 13:55 | Permalien

    Bonjour

    La réunion des partis de gauche et de l’écologie s’est tenue en visio hier après-midi (pendant deux heures trente).
    Laurence Tubiana, après notre échange téléphonique du matin, nous a envoyé le lien à 14 h 30 (nous l’avons transmis à Ensemble pour que cette formation y participe aussi).

    35 participant.es. dont : PS (Faure, Baumel, Garot..), Azzaz (représentante de Hidalgo), LFI (Coquerel), PCF (Lacaze, Terant), Molac, Taché, Orphelin, Lepage, EELV (Bayou), Jadot, Rousseau, Hamon, PEPS (Monville, qui s’est aussi présentée comme élue EELV), Nouvelle Donne (Larroutourou), Glucksmann, LEF (Lambert), MDP (Béchieau), Ensemble (Hirsch, Mérieux), GDS ( Filoche, Thouzeau), G.s (Taillé-Pollian)….

    Tout le monde ou presque était présent ou représenté (à l’exception d’Eric Piolle). Et plus ou moins à un « haut » niveau (exemple PCF).

    Tubiana a présenté la réunion comme une réunion de travail, pas pour trouver un accord mais pour approfondir certaines questions. Elle demande que ceux qui le veulent produisent des contributions (Hamon en a proposé une sur l’éducation, Gérard sur la nécessaire reconstruction du Code du travail).

    D’où audition la première heure du « Pouvoir de vivre » (Robert pour Abbé Pierre, Lebreton pour FNH et Dague pour CFDT) : beaucoup de généralités, mais a insisté sur le fait que cette coalition, (créée en mars 2019) regroupe 65 organisations, et a maintenant 37 groupes locaux.

    Puis audition de « 2022 ou jamais » (Ymer et Grzybowski). Pas un mot sur la primaire, mais insistance sur « on n’est là pour vous faire gagner, pas deux gauches irréconciliables, maison commune…). évocation de l’existence du travail fait autour du « socle commun » Une bonne prestation.

    « Plus jamais ça » a demandé à être auditionné plus tard (fin juin) sous prétexte de ne pas avoir reçu les mails d’invitation suffisamment tôt. (Est-ce le signe de difficultés de cette coalition, du fait de l’offensive des partisans de Roussel dans la CGT pour que la CGT quitte « Plus jamais ça » ?)

    Ensuite, les partis se sont retrouvés seuls. Coquerel est intervenu pour présenter le contenu de la lettre qu’il avait rendu public la veille, tirant un bilan négatif depuis la rencontre du 17 avril (en insistant sur leur exclusion de la liste PACA, et surtout sur la participations de certains à la manif des flics). Il insiste pour dire qu’il ne faut pas créer des illusions.

    Hirsch pour Ensemble a insisté sur la manif du 12 contre l’extrême-droite (et pas seulement contre les idées d’extrême-droite).

    Hamon est intervenu avec la même tonalité que lors de son intervention à France-Inter le matin (points communs importants à gauche candidat commun / traiter la question sociale et la question éducative). Larroutourou a proposé que début juillet nous nous réunissions 3 ou 4 jours pour travailler sur les contenus d’un socle commun.

    Gérard est intervenu pour dire que si on est d’accord avec Coquerel sur la manif des flics, on n’en fait pas un préalable. Et le 12 juin, nous allons nous retrouver. Puis intervention sur 90% en commun, « socle commun » et Code du travail.

    PCF a signalé (dans le fil de la discussion) qu’il appelait au 12 juin sur ses propres bases.

    Baumel pour le PS a indiqué que s’il y a des divergences, les points de convergence sont plus nombreux. Et que pour une coalition, il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout. D’ailleurs notre électorat est également divers.

    Bayou a jugé cette réunion utile alors qu’il pensait qu’il était sceptique sur sa tenue a-t-il dit.

    Rousseau a proposé un Copil pour continuer à piloter la démarche (idée acceptée par Tubiana, mais rien de plus concret a été acté).

    En conclusion : le chemin est encore long pour un candidat commun et une plateforme commune. Mais nul ne veut porter la responsabilité de la rupture. Gageons que le résultat (médiocre pour la gauche, bon pour le RN) va augmenter la pression sur les appareils de la gauche.

    Amicalement

    Gérard et Eric

  10. Posted 28 mai 2021 at 9:52 | Permalien

    Communiqué

    Des délégations du Parti socialiste (PS)  et de la Gauche démocratique et sociale (GDS) se sont rencontrées.
    Elles ont exprimé leurs points de vue respectifs sur l’actualité politique récente. Elles ont échangé sur l’unité de la gauche et des écologistes, sur les obstacles à lever et les moyens d’y parvenir pour assurer les conditions d’une victoire contre Macron et Le Pen en 2022.
    Les deux organisations ont discuté de leurs positions sur l’importance des questions sociales et écologiques à travers la recherche d’une plateforme commune de la gauche pour la législature 2022-2027.
    Elles gardent le contact régulier pour des débats et des actions en commun avec toute la gauche sans exclusive. 

    Laurent Baumel Eric Thouzeau
    Secrétaire national aux relations extérieures Membre de l’équipe d’animation nationale de GDS

  11. Posted 4 juin 2021 at 10:07 | Permalien

    La France est un des grands (par la superficie) pays d’Europe où l’éolien est le moins développé.

    L’éolien (terrestre mais aussi en mer) est indispensable si on veut réussir la transition énergétique (abandon des énergies fossiles)…mais aussi si on veut sortir du nucléaire.
    La neutralité carbone pour 2050 c’est l’objectif, avec des objectifs intermédiaires dès 2030.

    Il ne faut bien sûr pas mettre des éoliennes n’importe où, une distance minimum de 500 m des habitations est obligatoire par exemple.
    Les éoliennes font obstacle à la propagation des ondes, donc perturbent aussi les radars militaires, les équipements de surveillance météorologique ou les dispositifs de navigation aérienne.Il y a donc des zones où l’implantation d’éoliennes est interdite.
    On sait aussi que les ondes électromagnétiques peuvent avoir des effets nocifs (https://www.franceinter.fr/ces-ondes-electromagnetiques-qui-dereglent-la-sante-des-animaux-d-elevage). Il s’agit des pylônes à haute tension, des antennes 4ou 5G, mais aussi des câbles de raccordement des éoliennes aux réseau électrique. Ce n’est donc pas un problème spécifique aux éoliennes.

    Il y a certes des entreprises qui « forcent » un peu la main à des maires pour qu’ils acceptent des éoliennes sans avertir la population.

    Mais globalement l’opposition aux éoliennes (sauf cas particulier) est globalement réactionnaire. La prise de position de Stéphane Bern est significative : les éoliennes dénatureraient les paysages ? Pas les autoroutes ? Pas les lignes à haute tension ?

    Souvent l’opposition vient de gens qui craignent que la valeur de leur maison va chuter. Même pour l’éolien marin, les propriétaires de villas à la Baule se sont mobilisés contre un parc éolien prévu au large !
    LR et le RN sont très actifs pour surfer sur ce sentiment anti-éolien (alimenté par les partisans du nucléaire).
    Pour plus d’info sur les éoliennes : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-eolien-en-10-questions.pdf
    Et un argumentaire sur les contre-vérités à propos des éoliennes : https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/vrai-faux-la-verite-sur-les-cliches-qui-collent-aux-eoliennes-6728319

    Amicalement

    Eric Th

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