Elle, elle, elle…

Au boulot n° 564 chronique hebdo dans l’Humanité Dimanche 11° année

 

Elle a, chez Danone supprimé 900 emplois dont 230 en France en réussissant pour son compte personnel une plus-value boursière de 1,13 millions d’euros soit 1255 euros par poste supprimé. Elle a, à la tête de Business France, commis 670 infractions au code du travail. Elle est intervenue contre un procès verbal de l’inspection du travail (sans l’avertir) pour réduire la sanction d’un ami chef trois étoiles dont le restaurant ne comptabilisait pourtant pas les heures des salariés. Elle a  autorisé le licenciement d’un syndicaliste de La Poste contre l’avis de l’Inspection du Travail. Elle a qualifié l’exercice du droit de retrait des cheminots de la SNCF après un accident de TER comme « grève illégitime » toujours contre l’avis indépendant des inspecteurs qui appelaient la SNCF à respecter ce droit de retrait.

Elle a imposé des ordonnances pour casser le Code du travail. Elle a supprimé 400 000 emplois aidés. Elle a fait régresser les lois sur la formation professionnelle. Elle a fait une « tuerie » contre les chômeurs, sa « réforme » cassant profondément leurs droits. Elle s’est mis 62 000 euros dans sa poche avec la suppression de l’ISF.

Elle a entravé l’action d’un inspecteur du travail, Anthony Smith et parce que celui-ci intervenait dès avril 2020 à la demande des salariés dans une association d’aides à domicile, pour obliger l’employeur à fournir des masques anti Covid, elle l’a mis à pied. Elle a été l’objet de mobilisations syndicales, citoyennes et politiques qui ont fini par casser cette incroyable décision, l’inspecteur a été ré intégré, le Directeur général du travail a dû démissionner, et elle est maintenant poursuivie devant le Bureau international du travail pour entrave à l’indépendance de l’inspection.

Elle, elle, elle… c’est Muriel Pénicaud. C’est elle que Macron veut nommer au … BIT. Elle est visiblement la plus indiquée pour incarner la France de Macron au plus haut niveau de l’Organisation Internationale du Travail. N’est-ce pas ?

Signez la pétition qui circule contre cette infâme nomination.

Nous avons besoin de vous : signez et faites signer cette pétition https://chng.it/jhdDQNRG2d

Gérard Filoche

 

12 Commentaires

  1. Gregory
    Posted 6 novembre 2021 at 19:26 | Permalien

    Bonjour,
    pourrait-on avoir le lien vers la pétition ?
    gregory

  2. Posted 7 novembre 2021 at 9:47 | Permalien

    hier samedi matin 6 nov. de 10 h 30 a 12 h 30
    Malakoff
    c’est Taille-Polian de Génération qui a boosté ça et organisé (salle, buffet, attachés, militants)
    Autain, Faucillon, Lejeune, Boutiflat, Rousseau, Gribovski, Taille-Polian
    tour de chauffe, de 7’ sur l’unité, tout le monde est pour et se fait des salamalecs
    Rousseau dit quand même que la porte n’est pas fermée,
    Taillé-Polian aussi,
    Autain dit qu’elle a tout fait pour,
    Faucillon aussi
    Lejeune déplore la non unité
    Boutiflat parle au nom du PS, déplore aussi
    Gribovski regrette fortement pas plus de soutien à primaire populaire

    on est GDS dans la salle, à trois Anne, Fred, Gerard
    pas invités à parler
    Taillé-Polian et Boutiflat et les militants organisateurs nous ont salué, et les gens individuellement aussi au début, il y a 100 personnes
    parfois surpris ou heureux qu’on soit là
    mais Autain et les autres nous ignorent,
    quel est le but de cette réunion ? dire qu’on a été pour l’unité mais ce n’est pas la faute des présents si elle ne se fait pas
    ils se disent tous, proches du coeur des decideurs mais empêchés par les dits décideurs
    en un mot, c’est pas leur faute

    la peur de perdre est omni présente
    le sujet affiché du débat est « reconstruction de la gauche et de l’ecologie avant ou apres 2022 ? »
    tout le monde dit « avant » mais parle aussi… législatives et … consigne de vote entre deux tours… entre Macron et Le Pen
    en fait implicitement c’est foutu, mais faut faire l’effort de faire semblant parce que chez les gens, ça passe vraiment pas
    en effet c’est le cas de façon très vive dans la salle qui attend beaucoup mais n’aura rien
    aucun proposition d’action concrète
    Fred (qui a du insister pour parler) fait une très bonne intervention « personne ici n’est responsable de la division mais on est responsables de l’unité »
    « c’est a vous d’aller dire à vos candidats respectifs arrêtez de débloquer » il est très applaudi
    la salle est bcp plus colère en faveur de l’unité que la tribune, pas mal se disent déçus de la reunion
    gerard

    Début du message réexpédié :

    De: Anne Mejias de Haro
    Objet: Rép : Unité…
    Date: 7 novembre 2021 08:39:38 UTC+1
    À: ean-gds@googlegroups.com

    Je ne sais pas si ce qui est le plus important est ce qui nous fait rêver ou ce qui va faire de nos vies un cauchemar. Concernant Mélenchon et Jadot, je pense qu’il faut pousser à un accord entre les deux, même si j’ai conscience des écarts entre les deux hommes et les deux formations. Mais après tout, le candidat qui veut la disparition de la 5eme république et du rôle actuel du Président, doit pouvoir envisager de se contenter d’un rôle de premier ministre. Inversement, si le rôle de Président actuel disparaît pourquoi se battre pour l’obtenir.
    Nous étions hier avec Fred et Gérard à la réunion organisée à Malakoff et c’était bien déprimant. Mon impression : le Titanic coule et la musique continue de jouer. Il était très instructif de voir que les participants ayant des fonctions politiques (Sandrine Rousseau, un gars du secrétariat national du PS, Elsa Faucillon et Clémentine Autain et la sénatrice Taillé-Pollian) expliquent qu’ils ont essayé l’unité et qu’ils n’ont pas été écoutés. Mais ils n’ont pas dit qu’ils allaient faire une déclaration publique ou se mobiliser collectivement et publiquement pour faire quelque chose maintenant. Leurs discours ressemblaient beaucoup à la petite musique bureaucratique où le poids des appareils et le jeu des institutions donnent le rythme…Tout le monde semble se replier sur les législatives alors que l’on sait par expérience maintenant qu’elles sont prises dans la dynamique de l’élection présidentielle et qu’elles n’inversent pas la tendance. Très décevant.

    Heureusement la salle était plus tonique et Fred est intervenu, très efficacement, pour rappeler la nécessité de l’unité maintenant.

    Je suis allée voir l’organisateur pour lui dire que faire une réunion sur la question de l’unité de la gauche sans inviter la GDS était une erreur. Il a évidemment dit que cela n’était pas possible pour des raisons matérielles (cela aurait fait trop d’intervenants). Ce n’est évidemment pas la raison. Nous n’étions pas conviés parce le but de cette réunion était de s’excuser de renoncer à l’unité et de se replier sur le sauvetage de ce qui risque fort d’être emporté dans le naufrage de la gauche aux prochaines échéances électorales. Le nouveau thème à la mode devient d’ailleurs la « refondation de la gauche ». Pénible !

    Anne

    Bon dimanche quand même !

  3. Gregory
    Posted 8 novembre 2021 at 23:22 | Permalien

    Bonjour,
    j’ai trouver le lien

    https://chng.it/kgQn9sJsVT

    cordialement

  4. Posted 9 novembre 2021 at 11:00 | Permalien

    Bonjour
    Pour information, mise à disposition de toutes et tous d’un outil d’interpellation des parlementaires facile à utiliser (voir ci-dessous) sur la situation à Calais et la grève de la fin entreprise depuis 30 jours ce mardi par Anaïs et Ludovic afin de mettre fin aux maltraitances qu’y subissent les exilé.e.s
    A diffuser massivement
    Marie-Christine

    ———- Forwarded message ———
    Bonjour à toutes et tous,
    A Calais, cela fait 29 jours qu’Anaïs Vogel et Ludovic Holbein mettent leur santé en danger pour faire aboutir trois revendications, simples et humaines pour que cessent les maltraitances subies par les personnes exilées à la frontière franco-britannique :
    - l’arrêt des expulsions de campements pendant la trêve hivernale,
    - l’arrêt de la confiscation et de la destruction des effets personnels,
    - un dialogue citoyen constructif avec les associations pour leur permettre de distribuer des biens de première nécessité.
    A la demande du ministère de l’Intérieur, M. Leschi, directeur général de l’OFII, a rencontré les grévistes et les associations présentes à Calais. A ce jour, les mesures annoncées sont très loin des demandes, pourtant élémentaires, formulées par les grévistes.

    L’action de Anaïs et Ludovic est soutenue par 180 associations qui ont signé un communiqué inter-associatif et plus de 50 000 citoyen.nes qui ont signé la pétition sur change.org.
    Grâce à un outil d’interpellation numérique très simple, les citoyen.nes peuvent demander à leur député.e d’interpellation Emmanuel Macron et Gérald Darmanin pour qu’ils donnent suite aux revendications des grévistes de la faim.
    Pour cela, il suffit de cliquer sur ce lien puis trouver le nom de votre député.e en cherchant via votre code postal pour leur envoyer automatiquement un mel ou un message sur Twitter pour qu’ils et elles interpellent Emmanuel Macron et Gérald Darmanin le plus rapidement possible.
    N’hésitez pas à diffuser cet outil dans vos groupes locaux et autour de vous pour qu’un maximum de député.es soient interpellé.es !
    A votre dispo si nécessaire.
    Bien à vous,
    Laure Paradis
    Vox Public

  5. Posted 10 novembre 2021 at 10:20 | Permalien

    Après avoir dit au printemps que personne ne serait contraint à la vaccination, après avoir dit en juin que le passe sanitaire serait une mesure exceptionnelle réservée dans le temps aux grands événements culturels, après avoir dit en juillet que le passe sanitaire serait étendu pendant quelques mois seulement, voici que Macron est en position d’utiliser le passe sanitaire jusqu’en juillet 2022. Pire, il en durcit les conditions pour les plus âgés d’entre nous, en le conditionnant à une troisième dose.

    GDS soutient les parlementaires des trois groupes de gauche qui ont saisi le Conseil Constitutionnel contestant la constitutionnalité de la prolongation de l’état d’urgence dit « sanitaire ». Le glissement vers un état d’urgence permanent, dans lequel le Parlement abandonne tous ses pouvoirs à un Conseil de Défense « sanitaire » couvert par le secret défense est un désastre démocratique. Que des mesures restrictives des libertés puissent être nécessaires en période d’épidémie, c’est évidence. Que les décisions se prennent à huis-clos, sans transparence ni débat, c’est plus que contestable. Que de telles mesures durent pendant plus de deux ans, c’est inacceptable.

    GDS rappelle sa position en faveur de l’accès à la vaccination pour tous et son opposition au passe sanitaire. Donc à son prolongement comme à son conditionnement à une nouvelle dose de vaccin. Nous sommes en faveur de l’accès gratuit aux tests, sans discrimination basée sur la vaccination préalable ou la maladie potentielle, véritable outil de l’observation de l’état du santé de la population. Nous rappelons notre opposition aux sanctions financières pour les soignants non vaccinés.

    La gestion de l’épidémie par Macron est un désastre démocratique. La situation est critique. La gauche doit s’unir dans son opposition à ce gouvernement et au candidat Macron comme elle l’a fait en saisissant le Conseil Constitutionnel. Une autre gestion de l’épidémie, respectueuse de la démocratie et réhabilitant l’hôpital public et les soignants est possible, à condition que la gauche dépasse ses divisions.

    Marlène Collineau

  6. Posted 12 novembre 2021 at 12:17 | Permalien

    Bonjour Thierry,

    Je suis membre de la rédaction’ de Démocratie & Socialisme
    Quand Gérard Filoche est trop occupé il nous transmet les courriers qui attendent une réponse. Mais nous sommes très occupés aussi…
    J’ai donc retrouvé un courrier où tu l’interrogeais sur le passé de Mitterrand et auquel je n’avais ps répondu (en 2008 ?).
    Mon opinion ne doit pas être très éloignée de celle de Gérard

    Le jeune François Mitterrand a été élevé dans une famille d’extrême droite. Il est logique qu’il ait débuté avec des sympathies d’extrême droite. Mais il a terminé à gauche. C’est tout en son honneur. Une telle évolution est plutôt rare.
    Parmi les personnalités historiques ayant connu une telle évolution, ça le place au côté de Victor Hugo qui a commencé royaliste et a terminé comme défenseur des Communards.
    Je suppose que Danièle Mitterrand a eu une influence déterminante.
    Qu’est-il resté de ses opinions de jeunesse? La question est légitime. Mais ce que l’on fait constitue le facteur le plus important pour déterminer qui l’on est : l’existence précède l’essence.
    Sa « part de vérité » est d’avoir, en alliance avec Chevènement au congrès d’Epinay (1971), sorti la gauche de la crise où l’avait plongé la politique de « troisième force » de Guy Mollet (division de la gauche et alliance avec la droite).
    Il reste que, en 1982, il a accepté t’as abandonné le compromis keynésien de la Libération et de se rallier au néolibéralisme. Mais il a fallu l’intervention de Pierre Bergé et de Jacques Delord pour le convaincre.
    Reste Bousquet, mais sur l’orientation politique, celui-ci ne pesait rien face aux dirigeants du PS.

    Amicalement
    Pierre Ruscassie

  7. Posted 14 novembre 2021 at 19:36 | Permalien

    Paris, le 13 novembre 2021

    Chers (es) ami(e)s, cher(e)s camarades,

    La GDS est structurée en réseau de militant.e.s. et travaille à la mise en place d’une maison commune,permettant l’expression des diverses sensibilités ET l’unité d’action.

    Le réseau GDS est ouvert à toutes celles et tous ceux qui partagent ces convictions. Certain.e.s d’entre eux sontégalement engagé.e.s ailleurs à gauche, parfois élu.e.s localement, beaucoup sont militants syndicalistes, associatifs…

    Depuis septembre, la GDS s’est organisée conformément à la rencontre nationale à Paris.

    Un organigramme a été adopté avec des référents régionaux et des référents départementaux. Le dispositif n’estpas encore complet. Des animateurs de groupes de travail ont été désignés dans divers domaines et ces groupessont ouverts aux membres de GDS qui le souhaitent.

    Sur le tableau ci dessous tu trouveras la liste des groupes de travail. Si l’un d’entre eux te convient, il te suffit decontacter par mail l’animateur responsable. Il appartiendra ensuite à chaque groupe de se fixer une feuille de route.

    Une commission Organisation a été mise en place pour coordonner tous ces travaux. En cas de difficultésn’hésite pas à la contacter.

    Concernant la présidentielle et les législatives de 2022, la GDS a pris contact avec l’ensemble des forces de gauchedans un esprit unitaire. Dans certains départements des référents GDS travaillent aussi à l’unité dans le cadre deslégislatives. Si ce travail t’intéresse il suffit de prendre contact avec ton référent départemental ou régional (ilmanque encore malheureusement quelques référents régionaux et départementaux.).

    Dès janvier 2022, la GDS organisera une réunion nationale pour faire le point sur tous ces sujets et tu seras bienentendu convié à ces travaux.

    L’année 2022 sera une année charnière, à nous d’être à la hauteur.

    Georges Martel
    Commission Organisation
    martel.georges@wanadoo.fr

    ci dessous; les groupes de travail et en pièce jointe la fiche détaillée qui nous servira à mieux te connaître et à renvoyer àmartel.georges@wanadoo.fr

    GROUPES DE TRAVAIL DE LA GDS

    AGRICULTURE
    Jacques BENNETOT
    jacques.bennetot@gmail.com

    ARGUMENTAIRES
    Christakis GÉORGIOU
    christakis.georgiou2@gmail.com

    COLLECTIVITÉS
    Élisabeth FONTAINE
    elisabeth.fontaine5@wanadoo.fr

    COMMUNICATION INTERNE
    Thomas METZ
    Thomas Metz
    ÉCOLOGIE – TRANSITION
    Carine MÉNAGE
    carine.menage@gmail.com
    Christian BÉLINGUIER
    chris.belinguier@wanadoo.fr

    ÉDUCATION
    Julien GETTLIFFE
    jlget@yahoo.fr

    EXTRÈME-DROITE
    Philippe BRARD
    philippe.brard@wanadoo.fr
    Philippe PASCAL
    phpascal84@yahoo.fr

    FEMMES – ÉGALITÉS
    Sybille FASSO
    sybille.fasso@gmail.com

    INTERNATIONAL
    En attente de volontaire

    RECOMPOSITION
    Éric THOUZEAU
    eric.thouzeau@wanadoo.fr

    RELATIONS PARTIS
    Claude TOUCHEFEU
    claude.touchefeu@gmail.com

    SANTÉ
    Gérard BERTHIOT
    gerard.berthiot@wanadoo.fr

    SERVICES PUBLICS
    Arno LAFAYE-MOSES
    arnolafayemoses@gmail.com

    SYNDICALISME
    Jean-Claude BRANCHEREAU
    jcbranchereau@yahoo.fr
    Tuncay CILGI
    cilgi.tuncay@gmail.com

    TERRITOIRES
    Didier LASSAUZAY
    didier.lassauzay@orange.fr

    UNIVERSITÉS
    Dominique BATOUX
    dbatoux@orange.fr

  8. Posted 19 novembre 2021 at 12:26 | Permalien

    Il n’y a pas que les poubelles de l’Histoire ….

    Il y a aussi les vraies poubelles, celles qui puent et qui débordent. Celles qu’ils faut ramasser et traiter. Dans ma commune on vient d’installer à côté des immeubles récemment construits, dont des logements HLM, des poubelles enterrées. Ce dispositif a ses avantages et ses inconvénients. Côté avantage, on signale que les cuves enterrées qui contiennent les poubelles sont vidées moins fréquemment que les bacs en plastique sur roulettes et que c’est un camion spécial doté d’un bras-levier qui effectue la manœuvre entièrement automatisée. Donc moins de dépenses de fluides et de pollution car moins de camions et un travail entièrement mécanisé qui épargne les « rippers », profession fortement exposée aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. A 50 ans, les gars sont tout simplement usés.

    Mais les inconvénients ne sont pas minimes. Le principe du traitement des ordures ménagères c’est qu’on les regroupe dans une poubelle et on les enlève de la ville le plus fréquemment possible de façon à ne pas créer des îlots d’insalubrité propices aux maladies et à la prolifération des rats et autres animaux considérés comme « nuisibles ». Avec les grandes cuves des poubelles enterrées, on évacue moins souvent les ordures ménagères et par conséquent on laisse « macérer » les ordures ménagères auprès des immeubles. S’ensuit des odeurs vraiment pas agréables. Le jus de poubelle, c’est vraiment très incommodant.

    Dans mon quartier, ces nouvelles poubelles enterrées deviennent la cause de bien des soucis. Les nouveaux locataires d’un groupe d’immeubles mixte (achat et HLM) disposent de cette installation qui n’a pas été choisie judicieusement: il y a beaucoup de familles (des adultes avec des enfants) qui utilisent des sacs poubelle de 50 litres. Sauf que l’ouverture des poubelles enterrées a été conçue pour des 30 litres. Du coup un certain nombre de famille continuent de déposer leurs sacs poubelle à côté des poubelles enterrées. Aucun dispositif, permettant de nettoyer les abords de ces poubelles n’a été installé, pas de borne à eau ni de prise électrique permettant de brancher un Karcher. Du coup le nettoyage des abords de ces poubelles est fait par le ciel lorsqu’il pleut. En été, les odeurs sont à leur maximum. Dans ma ville on ne lave plus les rues depuis longtemps.

    Les habitants du groupe d’immeubles neufs qui donne sur les poubelles enterrées ne peuvent plus ouvrir leur fenêtre à cause des odeurs et les habitants des autres immeubles (des propriétés privées) regardent les habitants de ces nouveaux HLM (beaucoup de personnes d’origines étrangères) comme des crados. Du coup j’entends des « les noirs ou les arabes sont sales, regardez comment ils jettent leurs poubelles ». A chaque fois ça me fend le cœur d’entendre ça. Je vis dans ce quartier depuis ma naissance et je connais l’ostracisme dont sont victimes les habitants d’un groupe HLM dans un quartier de banlieue essentiellement pavillonnaire ou en accès à la propriété privée. Pour les personnes ayant pu accéder à la propriété privée (avoir son pavillon ou être propriétaire de son appartement) parfois au prix de sacrifices importants est un marqueur social fort. Ils n’ont pas lu Engels et « sa question du logement ». Bien évidemment cette question de poubelles s’agrège à un racisme latent. Si les habitants des HLM étaient tous briards de souche (j’habite la Seine-et-Marne où se trouve la Brie) , les récriminations seraient plutôt : « regardez les pauvres, on leur donne des bâtiments neufs et ils salissent tout ». Noir, arabe, prolo ça se superpose ou pas, mais en fait ça se récrimine toujours.

    Tout ça parce qu’on a changé les pratiques des poubelles sans concertation, sans réflexion et accompagnement. Je ne sais pas si ces poubelles sont un progrès. Quand je pense aux muscles endoloris et détruits des rippers, je me dis que mécaniser cette fonction est un facteur de progrès. Quand je pense au traitement des ordures ménagères et au fait qu’il est rassurant en terme d’hygiène publique de les enlever le plus vite possible, les grands cuves enterrées me semblent être une mauvaise idée. Pour les riverains, c’est tout simplement l’enfer. Personne ne mérite de vivre dans un appartement sans pouvoir ouvrir ses fenêtres à cause des odeurs.

    Mais ce qui me trouble aujourd’hui c’est de voir que ce qui s’exprime d’abord au sujet de ces poubelles, ce sont des propos racistes et insultants. Ces propos sont doublement dangereux. Ils disent un mépris inacceptable bien entendu. Mais aussi, ils interdisent en identifiant mal le problème, de trouver une solution. Le Maire de droite de la ville s’en fout complètement. En tant que président du SIVOM (syndicat intercommunal qui gère les ordures ménagères) il ne voit que les économies qu’il va réaliser sur les tournées. Le SIVOM s’est endetté pour acheter ce camion a bras articulé qui coûte très cher.

    J’imagine que mon travail politique réside dans le fait de parler des poubelles, de démontrer que le problème réside dans le dispositif et la manière dont elles ont été installées et de trouver une solution pratique pour que chacun puisse de nouveau vider sa poubelle sans déverser sa colère sur son voisin de quartier. Je dois pour faire ce travail, trouver les mots, le bon niveau de parole. Détourner l’attention des griefs racistes. Ne stigmatiser personne. Convaincre et trouver une solution de vie collective apaisée. Ce qui est important c’est autant la façon de faire que le projet. Si des élus de GDS ont des expériences de poubelles enterrées…ça m’intéresse.
    Anne

  9. Posted 23 novembre 2021 at 17:21 | Permalien

    http://une-autre-histoire.org/guadeloupe-le-massacre-de-mai-67/

    Guadeloupe : le massacre de mai 67

    Le 20 mars 1967, Srnsky, un Européen, propriétaire d’un grand magasin de chaussures à Basse-Terre (Guadeloupe), veut interdire à Raphaël Balzinc, un vieux Guadeloupéen infirme, cordonnier ambulant, de passer sur le trottoir qui borde sa devanture. Et soudain, il lâche sur lui son berger allemand.

    Srnsky excite la bête en s’écriant : « Dis bonjour au nègre ! »

    Balzinc, renversé et mordu, est secouru par la foule, tandis que Srnsky, du haut de son balcon, nargue et invective à qui mieux mieux les passants et même les policiers guadeloupéens qui sont accourus.

    Il s’ensuit une colère qui aboutit au sac du magasin.

    Srnsky, dont la grosse voiture est jetée à la mer, réussit à s’enfuir à temps.

    Le préfet la Guadeloupe, Pierre Bollotte, ancien directeur de cabinet du préfet d’Alger (après la fameuse bataille d’Alger qui a donné lieu à la pratique systématique de la torture et des exécutions sommaires) feint de condamner l’acte raciste de Srnsky, mais veut profiter des événements pour démanteler le mouvement autonomiste né de la déception des Guadeloupéens. Malgré la départementalisation de 1946, ils ont conscience, du fait du racisme et des injustices sociales qui les frappent, de n’être pas assimilés et d’être traités en indigènes.

    La seule réponse qui a été donnée à leurs problèmes, c’est l’exil par le Bumidom.

    Des scènes d’émeutes ont lieu à Basse-Terre puis à Pointe-à-Pitre. La répression policière est violente : une cinquantaine de blessés.

    Le 23 mars, le magasin du frère de Srnsky est dynamité à Pointe à Pitre.

    Le 24 mai, les ouvriers du bâtiment se mettent en grève, réclamant 2 % d’augmentation et l’alignement des droits sociaux sur ceux de la métropole.

    Le 25 mai, des négociations sont organisées à Pointe-à-Pitre. Elle sont de pure forme. Le chef de la délégation patronale, Brizzard, déclare : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront bien le travail. »

    Dès lors, la situation s’envenime. Les forces de l’ordre ouvrent le feu dans l’après-midi, abattant deux jeunes Guadeloupéens : Jacques Nestor et Ary Pincemaille.

    En réaction à ces deux « bavures » selon les uns, exécutions sommaires selon les autres, deux armureries sont pillées et les affrontements se multiplient.

    Des lieux symboliques de la France continentale sont incendiés : la Banque de Guadeloupe, Air-France, France-Antilles.

    La gendarmerie mobile et les CRS, appuyés par l’armée, ouvrent alors un feu nourri contre la foule, ce qui cause plusieurs dizaines de morts.

    Dans la soirée, l’ordre est donné de nettoyer la ville à la mitrailleuse.

    Les passants sont mitraillés depuis les jeeps qui sillonnent la ville, sur le critère de la couleur de peau.

    Le lendemain matin, 26 mai 1967, les lycéens de Baimbridge organisent une manifestation spontanée pour dénoncer les tueries de la veille.

    Les forces de l’ordre ouvrent de nouveau le feu.

    Le 30 mai, le patronat sera contraint d’accorder une augmentation de 25 % des salaires à des ouvriers qui ne demandaient que 2 %.

    Des centaines de Guadeloupéens ont été arrêtés. 10 seront immédiatement condamnés à des peines de prison ferme. 70 autres feront l’objet de poursuites.

    En outre,19 Guadeloupéens, liés au Gong (groupe d’organisation nationale de la Guadeloupe, indépendantiste) et accusés d’avoir organisé la sédition, sont déportés en France et déférés devant la cour de Sûreté de l’État. Treize des accusés seront acquittés, les 6 autres condamnés avec sursis.

    Le bilan officiel de ces journées est de 8 morts. En 1985, un ministre socialiste de l’Outre-mer, Georges Lemoine, lâche le chiffre de 87 morts.

    Christiane Taubira, par la suite Garde des Sceaux, a pour sa part évoqué 100 morts. Certains parlent du double.

    Le caractère imprécis de ce bilan, dans un département français, en dit long sur la situation qui pouvait y régner à cette époque.

    Quant aux responsables de cette tragédie, sont cités les noms du commissaire Canalès, du préfet Bollotte, de Pierre Billotte, ministre de l’Outre-Mer, de Christian Fouchet, ministre de l’Intérieur, de Pierre Messmer, ministre des Armées, et surtout de Jacques Foccart, alors secrétaire de l’Élysée aux Affaires africaines et Malgaches.

    Foccart était le fils d’une euro-guadeloupéenne de Gourbeyre – Elmire de Courtemanche de La Clémandière – et d’un planteur de bananes d’origine alsacienne, Guillaume Koch-Foccart, le maire de cette même ville de Gourbeyre.

    Mais personne n’a jamais osé accuser le premier ministre, Georges Pompidou, ni le général De Gaulle, alors Chef de l’État, qui certainement, a dû être informé de ce qui se passait en Guadeloupe et probablement consulté sur les mesures à prendre.

    Curieusement, les archives relatives au massacre – ou ce qu’il en reste -ont été classées Secret Défense jusqu’en mai 2017, ce qui pourrait être le signe que des hommes des forces spéciales ont pu être utilisés sous l’uniforme des forces de l’ordre classique, comme cela se fait parfois, quand la République se sent menacée.

    Pierre Bollotte, le préfet, a été prudemment rapatrié le 12 juillet 1967 et affecté, le temps que les esprits se calment, à un poste discret.

    Après avoir poursuivi sa carrière de préfet territorial en métropole, il a été nommé à la Cour des Comptes en 1982, tout en menant une carrière politique dans le 16e arrondissement de Paris, dont il a été maire-adjoint RPR.

    Srnsky, aidé par les autorités, a disparu de la Guadeloupe sans laisser de traces.

    Deux auteurs, Xavier-Marie Bonnot et François-Xavier Guillerm, ont avancé, dans leur livre « Le sang des nègres », que l’extrême violence déployée par les forces de l’ordre s’expliquerait aussi par le fait qu’une bombe qui devait servir, quelques semaines plus tard, à une expérience nucléaire sur l’atoll de Mururoa, en Polynésie française, se trouvait alors dans un avion stationnant dans la partie militaire de l’aéroport de Pointe-à-Pitre et que les autorités auraient eu peur que les insurgés ne s’en emparent.

    Les séquelles de ces événements sanglants, dans la mémoire collective guadeloupéenne, sont d’autant plus vivaces que le massacre de mai 1967 a toujours été minimisé, sinon occulté dans l’histoire de la Cinquième République, à la différence d’autres massacres comparables en termes de victimes, comme celui du 17 octobre 1961, qui, eux, ont été reconnus officiellement. Notamment par le président Macron en 2021.

    © Une Autre Histoire

  10. Posted 25 novembre 2021 at 4:29 | Permalien

    Le réalisateur britannique Ken Loach a rejeté le prix du Festival de Turin, motivant ce communiqué amer pour les organisateurs, mais cohérent avec la vie et les idéaux de l’artiste.
    ′′ C ‘ est avec un grand regret – peut-on lire – que je me trouve obligé de refuser le prix qui m’a été attribué par le Torino Film Festival, un prix que j’aurais été honoré de recevoir, pour moi et pour tous ceux qui ont travaillé sur nos films. Les festivals ont pour mission importante de promouvoir la cinématographie européenne et mondiale et Turin a une excellente réputation, ayant contribué de manière évidente à stimuler l’amour et la passion du cinéma « .
    Et il continue ′′ Cependant, il y a un problème majeur, à savoir la question de l’externalisation des services qui sont assurés par les travailleurs les plus bas salaires. Comme toujours, la raison en est l’économie d’argent et la société qui obtient le marché réduit donc les salaires et réduit le personnel. Une recette destinée à alimenter les conflits. Le fait que cela se produise partout en Europe ne rend pas cette pratique acceptable « .
    ′′ À Turin – écrit encore le réalisateur – les services de nettoyage et de sécurité du musée national du cinéma (MNC) ont été externalisés à la Coopérative Rear. Après une baisse des salaires, les travailleurs ont dénoncé l’intimidation et la maltraitance. Plusieurs personnes ont été virées. Les travailleurs les plus mal payés, les plus vulnérables, ont donc perdu leur emploi à cause de s’être opposés à une baisse des salaires. Il est évidemment difficile pour nous de nous débrouiller entre les détails d’un différend qui se déroule dans un autre pays, avec des pratiques professionnelles différentes des nôtres, mais cela ne signifie pas que les principes ne sont pas clairs. Dans cette situation, l’organisation de service ne peut pas fermer les yeux, mais elle doit assumer la responsabilité des personnes qui travaillent pour elle, même si celles-ci sont utilisées par une entreprise extérieure. Je m’attendrais à ce que le musée, dans ce cas, dialogue avec les travailleurs et leurs syndicats, assure la résorption des travailleurs licenciés et repense sa politique d’externalisation.
    Il n’est pas juste que les plus pauvres aient à payer le prix d’une crise économique dont ils ne sont pas responsables « .
    ′′ Nous avons réalisé un film consacré à ce sujet, ′′ Bread and Roses Comment pourrais-je – conclut Loach – ne pas répondre à une demande de solidarité de la part des travailleurs qui ont été licenciés pour s’être battus pour leurs droits ? Accepter la récompense et me limiter à quelques commentaires critiques serait un comportement faible et hypocrite. Nous ne pouvons pas dire quelque chose à l’écran puis la trahir avec nos actions. C ‘ est pourquoi, même avec une grande tristesse, je me trouve obligé de refuser la récompense « .

  11. Posted 28 novembre 2021 at 8:55 | Permalien

    Pour info, extrait du texte « feuille de route » de Génération.s (https://www.generation-s.fr/notre-feuille-de-route/) :

    Que faire face à la division qui s’annonce à l’élection présidentielle?
    La recherche de l’unité doit être une obsession, mais elle ne doit pas nous isoler dans l’incantation, et nous empêcher de jouer un rôle actif dans la construction d’une alternative. Nous sommes trop petits pour décréter seuls l’unité, mais assez grands pour participer activement à la construire en la nourrissant de nos valeurs, de nos idées..

    Voilà pourquoi nous sommes entré.es dans le processus du “Pôle écologiste” qui travaille en vue de 2022. C’est un premier pas indispensable, pour créer une dynamique à même de l’emporter. Elle doit être la source d’un rassemblement large et une candidature unique de la gauche et de l’écologie en 2022, pour figurer au 2nd tour, et l’emporter.

    Il nous faut bâtir l’outil du dépassement, pour demeurer fidèles à notre promesse initiale de construire la maison commune. Inventons une nouvelle force, populaire, conquérante, citoyenne, écologiste, de gauche, féministe, antiraciste et internationaliste. Cette force ne pourra se construire que dans la clarté de la double rupture avec le modèle néolibéral et productiviste. Elle devra nouer des liens avec d’autres mouvements politiques et collectifs de citoyens dans le monde.

  12. Posted 1 décembre 2021 at 20:47 | Permalien

    1er décembre 1944 : Massacre de Thiaroye, l’armée française assassine plusieurs centaines de tirailleurs sénégalais qui réclamaient le paiement de leurs soldes et leurs primes de captivités.
    De nombreux soldats sénégalais (mais aussi du Soudan, du Bénin, de Côte d’Ivoire et de Guinée) envoyés combattre en France sont de retour en Afrique en fin de guerre, souvent capturés par les allemands lors de la défaite de 1940, ils sortent de leur captivité dans des camps allemands installés en sol français et libérés par les alliés.
    1600 d’entre eux, envoyés progressivement en Afrique pour y être démobilisés et regroupés dans le camp de Thiaroye au Sénégal n’ont toujours pas été payé ni n’ont reçu le versement de leurs primes de captivité.
    Plusieurs centaines d’entre eux se révoltent contre l’état major, exigeant le juste paiement de leurs services en métropole. Ils s’en prennent au général Marcel Dagnan venu à leur rencontre pour négocier leur départ alors que certains refusent d’être transférés hors du camp avant d’avoir été intégralement payés pour éviter d’être floués.
    Prétendant avoir échappé à une tentative de séquestration lors de sa rencontre, Dagnan et son supérieur organisent une riposte pour mater la révolte. Le 1er décembre ils interviennent avec des soldats français dans le camp appuyés par des chars et des mitrailleuses.
    Prétextant la menace des insurgés, ils ouvrent le feu sur des centaines de soldats démobilisés et désarmés. Le bilan humain est encore débattu il irait d’au moins 70 victimes selon les estimations les plus basses à des centaines de victimes.
    La France a longtemps nié ou largement minimisé ce massacre avant de le reconnaitre partiellement sous le mandat de François Hollande en octobre 2012.

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