NUPES en tête : l’idée de victoire nourrit la victoire

C’est la nécessité des intérêts et volontés de notre classe sociale qui a fait l’union de la gauche.
Le choix était entre s’unir ou périr : hé bien on va vivre ! On existe, on est unis. NUPES Enfin !

Nous l’avions répété, si, après le désastre de la présidentielle où la gauche avait été éliminée dès le 1er tour,  chaque composante de la gauche présentait ses propres candidats aux 577 circonscriptions des législatives, le risque était : zéro députés de gauche.

Et alors que les uns ou les autres s’accusaient réciproquement de leurs échecs, refusaient toute unité jusqu’à mi avril, jurant même que « c’était définitif », les digues ont sauté. L’unité ça ne se fait pas par la force ni les diktats. Ça se fait par l’adhésion et la conviction.

Il y avait des unitaires dans tous les partis et ils ont agi dans le sens voulu par les larges masses.

Le CN du PS a voté pour (à 167 contre 101) le 19 avril, EELV s’est torturé mais a signé avec LFI après que Générations l’ait fait, le PCF a négocié dur, le NPA a évolué,  LFI a accepté de discuter avec le PS et pas sur la seule base de l’AEC, et finalement l’accord NUPES a été gagné, tous ont bougé, personne ne s’est soumis, chacun a été respecté.

LFI en a pris, c’était visible depuis 5 ans, le leadership, il y a enfin eu un « programme partagé », et on est enfin repartis dans une reconstruction de la gauche, qui, en 5 semaines à peine,  l’a amené en tête.

La victoire est redevenue possible. L’unité paie.

Les diviseurs droitiers façon Carole Delga/François Hollande en Occitanie, à Tulle, ont été balayés.

Du coup, ça se voit mieux, la France est bien plus à gauche que ce que les gros médias et les analystes de mauvaise foi ne prétendaient. Normal, car il y a 30 millions de salariés et le salariat exploité est la base de toute notre gauche pluraliste, EELV, Générations, LFI, PCF, PS (auxquels il faut évidemment intégrer GDS, Ensemble, NPS, Nouvelle Donne…)

Les gros médias appuyés sur la stratégie de non débat de Macron ont certes matraqué avec une grande violence pour dénaturer le caractère naissant et récent de l’unité réalisée mais ils ont échoué : NUPES, en un mois a commencé à brasser les équipes militantes, et à toucher des millions d’électeurs.

NUPES est donc en tête, ce n’est qu’un début.

Contrairement à ce qui est dit, c’est la NUPES qui a les plus grandes réserves en voix. 71 % de jeunes de moins de 35 ans se sont abstenus. D’après Ifop-Fiducial, 48% des personnes qui partagent une proximité politique à gauche se sont abstenus. Et ce sont les catégories employés ou ouvriers, qui ont voté le moins, avec les inactifs. Or il s’agit de nous, c’est notre base sociale. On est tous contre Macron, mais il y a eu encore des doutes, l’idée que ce n’était pas ou plus possible de gagner.

Alors c’est l’idée de la victoire qui peut nourrir la victoire.

D’où l’acharnement médiatique à savoir qui était en tête, Macron ou la NUPES. Or c’est bien nous, qui sommes devant, pour la retraite à 60 ans, le smic à 1500 euros nets,  le code du travail reconstruit, le blocage des prix, la transition écologique, la redistribution des richesses d’abord.

On peut le faire, ensemble le 19 juin.

Après, un autre monde est possible, il y sera question de succès, de bonheur et de luttes collectives.

 

 

5 Commentaires

  1. Michel Davesnes
    Posted 14 juin 2022 at 17:03 | Permalien

    J’aimerais qu’on m’explique comment se fait-il que François Rebsamen, qui organise un meeting jeudi 16 juin en soutien aux candidats en Marche qui seront opposés à la NUPES soit toujours membre du parti socialiste ?

  2. Posted 15 juin 2022 at 11:59 | Permalien

    il n’est plus membre du PS

  3. Michel Davesnes
    Posted 16 juin 2022 at 0:47 | Permalien

    Il est présenté partout comme membre du PS. Lui-même se dit membre du PS. Il n’a pas quitté le PS comme tu l’as fait. Il n’est pas passé devant la Commission des conflits. Voici ce qu’il a déclaré à France Bleu, après avoir annoncé son soutien à Macron :
    « Avant, il y avait des socialistes qui soutenaient Arnaud Montebourg, d’autres qui soutenaient Christiane Taubira. Ils n’ont pas été exclus et moi, personne va me retirer mon étiquette de socialiste. Je suis adhérent de ma section, je paye ma cotisation ».

  4. Posted 23 juin 2022 at 21:09 | Permalien

    Le bon score de la NUPES a fait passer au second rang des commentaires, à juste titre, des échecs cuisants au sein de composantes de la gauche qui ont refusé cette alliance.

    C’est le cas pour les socialistes dissidents. C’est aussi la situation où se retrouve mon organisation la GRS dont les dirigeants les plus connus sont Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann.

    À la suite de nombre de responsables de la GRS de plus de 10 départements (élus locaux comme moi-même), j’en démissionne

    La GRS a été créé en 2019 avec principalement des militants(es) de l’aile gauche du PS, en désaccord avec son aile droite sur trois sujets majeurs :

    – l’incapacité du PS de tirer un bilan sans concession de l’échec du quinquennat Hollande/Valls qui a dynamité les gauches.

    – le soutien du PS à la politique néolibérale et austéritaire conduite de concert en Europe par la social-démocratie et la Droite.

    – le refus de dialogue et de compromis avec une des principales forces de gauche, la France Insoumise, entérinant une logique de « gauches irréconciliables ».

    Logiquement, la GRS s’inscrivit dans un soutien à la liste de la FI pour les élections européennes, obtenant un poste de député européen avec Emmanuel Maurel.

    Dès lors, la GRS avait vocation à être une partenaire exigeante de LFI, au service d’une recomposition unitaire de toute la gauche, en vue d’éviter la reconduction d’Emmanuel Macron.

    Ce rôle n’a pas été tenu, ni sur le fond des idées et du programme, ni pour le rapprochement des équipes et courants de la Gauche et des écologistes.

    Sans débat interne ni public, la Direction de la GRS s’est ensuite engagée dans un divorce d’avec LFI, en s’inspirant –contre le rapprochement des gauches– des attaques et caricatures « identitaristes » du «Printemps Républicain» de Manuel Valls.

    Cette évolution stérile s’est traduite, à l’élection présidentielle, par des décisions hasardeuses. La première fut de soutenir la candidature d’Arnaud Montebourg placée sous le signe de l’alliance des «républicains des deux rives» rebaptisée alliance avec « la bourgeoisie progressiste », un néo-chévénementisme sans espace politique.

    La seconde fut de s’opposer à l’aspiration de l’électorat de gauche à l’unité en opposition franche au macronisme, et de soutenir la candidature minorisante portée par le Parti Communiste.

    Ce soutien de la Direction de la GRS –sans consulter les adhérents– à Fabien Roussel, en échange d’un accord illusoire aux législatives, l’a associée à la lourde responsabilité d’un 2nd tour laissé à l’extrême-Droite.

    Le bilan tiré de la présidentielle fut marqué par le sceau du défaitisme. Plutôt que voir dans la force de la candidature de Jean-Luc Mélénchon l’expression d’un électorat de gauche aspirant à l’unité sur une base de transformation sociale tournant la page du Hollandisme, la Direction de la GRS y vit l’expression d’un vote communautariste dans les quartiers populaires des métropoles, comme si certains de ces habitants pouvaient être réduits à leur appartenance religieuse.

    Avec cette lecture biaisée, la Nupes ne pouvait pas apparaître comme un point d’appui positif de résistance crédible au macronisme et à l’extrême-droite mais comme une forme d’abdication du combat républicain.

    D’où des candidatures aux législatives de la GRS, dans le cadre d’une fantomatique « Fédération de la gauche républicaine », présentées comme « complémentaires et alternatives à la Nupes » sans que l’électeur et l’électrice puissent en déterminer les raisons, à part l’objectif d’obtenir sa part du financement public.

    Le paradoxe de l’histoire est que la GRS qui se pensait comme un trait d’union des gauches, s’est ingéniée à devenir un trait de désunion au moment où la Nupes voyait le jour.

    C’est pourquoi, avec bien d’autres, ma route se sépare de celle de la GRS qui emprunte la voie marginale de la division et du repli sur soi. Le combat pour la République est pour nous inséparable de celui social, démocratique et écologique qui ne saurait être confondu avec une « mystique nationale et républicaine », prélude à bien des renoncements comme en témoignent les trajectoires parallèles de Manuel Valls et de Jean-Pierre Chevénement..

    Avec celles et ceux de la GRS qui continuent ailleurs sur la voie de l’union et de l’espoir comme Sébastien Rome élu député Nupes le 19 juin et Caroline Fiat réélue Député de Meurthe et Moselle, nous restons les militants, conséquents et unitaires, de la République sociale, écologique et démocratique.

    Dans un contexte ou le pays entre dans une forte instabilité politique avec une extrême-droite qui n’a jamais été aussi puissante, il est indispensable que le rassemblement opéré aux législatives se consolide.

    La NUPES, si nous le voulons comme des millions d’électeurs et électrices de gauche, doit être l’outil qui dans les luttes sociales et politiques, au plan local comme au plan national prépare l’alternative à un néo-libéralisme qui au-delà de nos frontières conduit l’humanité dans l’abîme.

    JS

  5. Posted 23 juin 2022 at 21:09 | Permalien

    Merci pour votre combat je vois dans votre façon de faire que vous faites tout pour que la nupes ne se divise pas et reste Unis et c’est tout à votre honneur j’aurais aimé vous voir ministre de Mélenchon mais bon le combat continue et ne vous inquiétez pas même si on déteste Fabien Roussel on ne cassera pas l’Union merci encore à vous

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*