NUPES NUPES NUPES !

Universités d’été et rentrée de la NUPES

NUPES, NUPES, NUPES c’est ce que criaient les 1500 participants à l’université d’été du PS le 27 août à Blois. Ils étaient trois fois plus nombreux que les années précédentes : résultat de la signature de l’unité de la gauche en avril-mai sur un « programme partagé » entre EELV, LFI, PCF, PS.

La venue d’orateurs et oratrices des Verts, des insoumis, des communistes, stimulait l’enthousiasme de celles et ceux qui soutenaient Olivier Faure comme étant le premier secrétaire qui avait redonné de l’espoir à un parti moribond.

Aile droite cornerisée :

Oh, il y avait bien des opposants : butte témoin figée depuis les années du quinquennat maudit Hollande-Valls, ils faisaient profil bas avec leurs 1,70% de voix confirmées le 10 avril 2022. Ils dénonçaient un parti socialiste « toutouisé », ce qui n’était ni adroit ni bien perçu par les militants et ça ne semblait pas le bon feeling pour tenter de gagner le congrès à venir. Quand ils faisaient, en douce, des « pots de l’amitié » identitaires comme celui de la fédération de Paris, il y avait tous juste vingt personnes…

Le PS serait mort s’il avait suivi les Cazeneuve, Hollande, Delga, Mennucci, Cambadelis. La Foll avait bien tenté une réunion scissionniste cet été à Arnage dans la Sarthe, elle n’avait réuni que 300 personnes, Delga et Cazeneuve n’avaient parlé que par vidéo., Hollande, vaincu à Tulle, s’était défilé comme toujours.  Reconstruire une aile droite anti unité de la gauche est une tâche désespérée pour ces gens qui ont saisi la justice contre leur parti, qui ont présenté 75 candidatures dissidentes, qui ont fait « flop » et n’ont eu comme résultat concret que de diviser en aidant à faire passer des candidats RN. Ils promettaient dans les couloirs de renverser la direction Faure, et s’apprêtaient à lancer un « appel » en ce sens ( ce que le JDD a rendu public quelques jours plus tard). Mais qu’ont ils donc à proposer à la gauche ? On désespère en les lisant de leur difficulté à se distinguer des macroniens, on ne voit pas ce qui leur permettrait de reconquérir un électorat qui souffre et qui n’entend d’eux que paroles vaines.

La direction Faure confortée :

Grâce à une réorientation à gauche (le smic à 1500 euros, la retraite à 60 ans, le droit du travail, la VI° république, le partage des richesses… ) les militants le disaient tous : « On a repris notre carte ». Et Olivier Faure s’était construit une figure politique en faisant les bons choix d’orientation. La construction d’un « intergroupe » entre les députés EELV LFI PCF et PS, a fonctionné assez bien. La collusion entre LREM, LR et RN s’est vue à l’Assemblée nationale tout au long du débat sur la question dite du « pouvoir d’achat » : la seule opposition est donc bien la NUPES. Et s’il y a quelques anicroches de ci, de là, c’est normal, après 5 ans de division et seulement 5 mois d’unité. Le nouveau « ton » combatif de la direction du PS lui vaut la grâce des militants de toute la gauche, certains étant parfois étonnés et éberlués de ce renouveau : c’est que la nature de classe du PS est inchangée, et qu’il peut donc renouer avec les meilleurs moments de sa longue histoire. Le camp de la gauche toute entière s’en trouve conforté et cela permet d’affronter dans de bonnes conditions la rentrée des luttes sociales, les journées d’action des 22 et 29 septembre, la construction d’une montée nationale à Paris réunissant partis, syndicats, associations pour la hausse massive des salaires face à une inflation menaçante à 8%.

Dans la Drôme, AMFIS mobilisés :

Est-ce le Parti de gauche, est-ce la France insoumise, est-ce l’Union populaire,  est-ce la Nouvelle union populaire écologique et sociale ?  Ça semble le tout en « un ». 5000 mille personnes sont passées à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme aux Amfis dans la semaine du 21 au 28 août. En pleine nature et sous des cieux cléments, conférences, débats, ateliers, aux « Amphis » c’est une formation de  qualité qui est diffusée à toutes celles et ceux qui y viennent avec enthousiasme. On mesure l’immense chemin parcouru : en 2021, il n’y avait pas d’esprit unitaire, et cette année, il domine.

Ce tournant est visiblement bien pris par tous les militants : les sceptiques, les ronchons n’ont aucune expression.  Le bilan est indiscutable : oui, on défend le « programme partagé », oui, on se bat pour une unité durable. Manuel Bompard le dit « on se bat pour des liste communes aux européennes, mais aussi aux municipales, aux départementales, aux régionales ». Et s’il n’est pas question d’ouvrir LFI à des débats de courants internes, il est accepté d’expliquer pourquoi.  Oui à un débat organisé entre LFI et GDS à propos de la démocratie dans les partis et dans la gauche : il se déroulera vers le début d’octobre 2022.

La combativité des Amfis est grande et une grande fraternité y règne à la base : militants jeunes, militants syndicaux, nouveaux élus, invités se mêlent  et sympathisent avec l’assurance que le combat de la NUPES ne peut plus être arrêté. Si un des groupes veut « sortir » il perdra. Pas de son de cloche dissonant, tous félicitent « les unitaires »

Des nouvelles viennent de partout : de Blois mais aussi de Grenoble et de Strasbourg.

Cela semble plus compliqué à Grenoble, où les Verts sont à nouveau partagés, mais si Jadot tirent dans un sens, Bayou, Piolle, Rousseau tirent en faveur de l’unité réalisée. Si les Verts en reviennent à un « superbe triomphalisme cert » à leur congrès de fin d’année, et s’il refusent  le projet de liste commune en 2024, ils en paieront le prix électoral à nouveau.

Quand aux nouvelles de Strasbourg, où se réunit le PCF, imagine-t-on les raisons et les moyens d’une rupture ave la NUPES, alors que toutes leurs forces y ont été engagées ce qui leur a redonné un groupe parlementaire ?  De ci de là, les petites différenciations de Fabien Roussel ne suffisent pas à contrarier les votes communs à l’Assemblée et bientôt les luttes sociales dans la rue et dans les entreprises.

La grande presse est aux taquets : elle cherche les moindres points de clivage, elle souffle inlassablement l’air pollué de la division. En vain. Le « programme partagé » en 650 mesures est un ciment solide. C’est sur lui qu’il faut s’appuyer. Les escarmouches échouent. Dans les syndicats, c’est la recherche d’une unité équivalente à celle de la NUPES pour les luttes de septembre et octobre.

Face à la menace d’alliance LREM LR RN, chacun sait qu’il n’y a pas d’autre alternative que la NUPES.

Au point qu’à la base les assemblées locales vont au-delà de ce qui est prévu par les directions, les assemblées de circonscriptions s’auto-dépassent en assemblées départementales, l’idée de collectifs de base NUPES se répand. Chaque fois qu’on construit et développe la NUPES on fait mal à Macron. Et cette fraternisation à la base au-delà des appareils, est possible et nécessaire pour gagner en dynamique la prochaine fois.

Une université commune de la NUPES en automne ?

 

 

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