Lefebvre contre les « tontons-macoutes » du LKP

Le garde du corps de Sarkozy, Frédéric Lefebvre, un « tonto-sarko » porte-parole de l’UMP, s’est lâché dans les médias. Il a commencé ses « opérations d’intimidation » contre les dirigeants vainqueurs du mouvement social en Guadeloupe en les traitant de façon raciste de « tonton macoutes ».

Lefebvre se comporte comme un chien de garde de l’ordre sarkozien aux abois. Sarkozy essaie de tout déminer, apaiser les chercheurs, les enseignants, les étudiants, les hospitaliers, la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane, la Bretagne et l’Auvergne… Il redoute plus que tout la convergence des luttes pour 200 euros de hausse de salaires le 19 mars.  Alors il lui faut dénigrer fort et vite les premiers vainqueurs d’outre-mer de peur qu’ils ne fassent école.

Déjà le Figaro titre : « Elie Domota menace les patrons », puis : « comportement séditieux de quelques individus en Guadeloupe ». Ce seraient « les agissements des gros bras du collectif « contre la pwofitation » (LKP), « les déclarations de leur chef relèvent du droit pénal » et, parce que celui-ci aurait dit : « Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l’esclavage », « Propos dignes, ajoute le Figaro, du sinistre président du Zimbabwe, Robert Mugabe »

Pardi, le mot d’ordre est clair, tout ça c’est des noirs, ce sont donc des « tontons macoutes » comme à Haïti ou au Zimbabwe…

Des noirs qui voudraient « organiser le hold up de la Guadeloupe ». Le Figaro comme Tonton-Lefebre veulent vite « affranchir la Guadeloupe et les guadeloupéens de la dictature de pseudo-syndicalistes ».

Avant que le 19 mars huit syndicats unis n’organisent le « hold up » de Paris et de toutes les villes de France, n’est-ce pas ? Quelques fois qu’ils soient cinq millions dans les rues et crient eux aussi «200 euros pour tous » en faisant grève et en manifestant – comme à Pointe-à-Pitre, Saint-Denis, ou Fort de France.

Sur France inter, Tonton Lefebvre est encore plus raciste et antisyndical : il explique que «les images » des « gros bras » noirs qui déambulent dans les rues, lui rappellent les sombres macoutes de la dictature haïtienne…  Il n’y va pas avec le dos de la cuillère pour séparer là-bas et ici.

C’est paradoxal puisque le ministère du Travail a annoncé qu’il lançait la procédure d’extension à toutes les entreprises guadeloupéennes de l’accord conclu le 26 février pour les 200 euros en Guadeloupe. C’est signé. C’est légal. L’accord doit être « étendu » : « entre 200 et 250 euros pour les salaires jusqu’à 1,4 du SMIC » ! Toutes les entreprises là-bas doivent le respecter, question d’ordre public social.

Pourquoi cela ne serait pas valable en Bretagne et en Bourgogne ? Comme en Auvergne, en Haute-Loire ou les huit syndicats unis appellent eux aussi à manifester pour 200 euros pour tous !

One Commentaire

  1. mistigris
    Posted 7 mars 2009 at 16:00 | Permalien

    « merci pour cette émission sur la Guadeloupe, il nous aura fallu 40 ans pour enfin connaitre ces épouvantables répressionss dans notre propre pays. La France qui ose faire la morale aux autres pays ! quelle honte pour nous tous . Il intéressant à noter qu’un des rares journalistes à évoquer les manifestations antillaises à l’époque était Siné ! Votre émission rattrappe les propos injurieux de M.Lefèbvre tenus sur cette même chaine hier soir envers les militants (les traitants de « Tontons macoutes »).
    voilà ce que j’ai écris à France inter à la suite de l’excellente émission de M.X. et Patrick Pénot d’aujourd’hui J’y ai appris qu’en mai 1967 Foccart a sous le couvert du gouvernement, fait tirer les crs sur les gens pour protéger ses propres intérêts : son père était planteur de bananes et c’est grâce à lui qu’il y a eu pendant des années un monopole de la banane des antilles françaises en métropole vendues au prix fort !!il y a eu 85 antillais tués et aucune trace dans nos manuels scolaires ! source le livre de Péan ; « l’homme de l’ombre » cité par Pénot.

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