Les vents et contrevents de l’unité

Il y a aujourd’hui à gauche un « déni d’unité » comme si les composantes de celle-ci ne se rendaient pas compte du danger face au sarkozysme menaçant tout azimut les droits sociaux et républicains.

Face à l’offre d’unité de la gauche de Martine Aubry, les réponses négatives fusent. Alors que le vent de la responsabilité, de l’urgence devrait souffler pour l’unité, les uns et les autres tirent dans des directions contraires.

On a au moins quatre réponses actuellement  :

-       1°) pas d’unité assumée,
-       2°) unité mais avec la droite,
-       3°) petit front de gauche,
-       4°) moyen front de gauche …

Reste à faire triompher le grand front de toute la gauche !

1°) La réponse la plus irresponsable est sans doute celle de Cohn-Bendit qui choisit de s’en moquer. Il explique qu’il n’est ni de droite, ni de gauche, ni du centre, que tout cela est faribole. Ce gars-là, il est vrai, n’a pas de classe. Pas de classe sociale.

L’individu n’a pas de racines parmi les 91 % de la population active qui produisent l’essentiel des richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Vous l’avez déjà entendu évoquer l’exploitation, la violence et la souffrance au travail ? Il ne connaît pas. Il erre dans la stratosphère des médias, voit les choses de haut à la Yann-Arthus Bertrand. Ce n’est pas un syndicaliste, le syndicalisme l’ennuie… Ce n’est pas un défenseur des salaires, de la protection sociale, non, seulement « de la nature » !

C’est sans doute pourquoi une partie des Verts avec Martine Billard vient de fuir les Verts dans la mesure où ceux-ci sont retombés entre les mains des « ni ni », ni gauche, ni droite. Cohn-Bendit, c’est Waechter en plus mondain.

Cohn-Bendit c’est celui qui, en 2008, va rendre visite à Sarkozy et lui offre son livre « Forget mai 68 ! » : ça ne pouvait que faire plaisir à un président partisan de « liquider mai 68 ». Cohn-Bendit n’a aucunement la volonté de donner la priorité à « battre la droite » et Sarkozy. Il n’a pas de problème de chômage, de fin de mois ou de retraite.

Mais est-ce que « Europe écologie » est vraiment avec José Bové, et la majorité des autres Verts comme Noël Mamére, Yves Cochet, engagée dans un déni d’alliance avec la gauche pour battre Sarkozy ? Déjà, il y a dix ans Cohn-Bendit avait tenté de faire une OPA sur les Verts pour les recentrer, les dévoyer dans des combines politiciennes. Y parviendra t il sans résistances ce coup-ci ?

Les Verts ont leur place et leurs devoirs au sein de la gauche, dans un front impératif si on veut avoir la chance de battre Sarkozy et de reconstruire une République sociale et écologiste. Pour sauver la banquise il ne faut pas se livrer aux banquiers.

2°) La deuxième, non moins dangereuse,  fait le succès  inattendu d’un disparu : Robert Hue. Celui-ci est devenu subitement la coqueluche des médias parce qu’il accepte l’unité avec le Modem. Du coup il est invité  par François Hollande chez les ex trans-courants de Lorient !  Il est invité par Peillon, Guérini, avec De Sarnez à Marseille.

Voilà une nouvelle variante droitière de l’unité, du « front populaire » : un gros morceau de gauche, une exclusive contre le reste de la gauche, et une alliance avec un morceau de la droite. Une coalition arc-en-ciel, comme ils disent, mais sans rose ni rouge… ni verts.  Ils vont inventer une autre couleur, c’est sûr : on les verra en orange, avec Valls, histoire de bien marquer la rupture « moderne » avec 100 ans de socialisme. Cette voie de Hue-Peillon-Hollande  est une variante de ce qui s’est passé en Italie et y a tué à la fois le PCI et le PSI : derrière le « pacte d’unité progressiste » signé par Hue, Rebsamen, on voit bien qu’il ne s’agit pas d’unité du camp de la gauche, mais d’une nouvelle coalition interclassiste.

C’est une sorte de choix à la SPD, troisième voie : plutôt que d’unifier la gauche, on s’unifie avec la droite ! Il ne manquera plus qu’un « Prodi » local et le Sarkozy-Berlusconi se fera ré élire.  Ça devrait davantage plaire à Cohn-Bendit (mais encore moins à Martine Billard). On ne sait pas encore clairement ce que sera la réponse du PCF officiel : aller dans la voie d’Hue ou dans celle de Mélenchon ? On ne sait pas non plus ce que sera le choix de la direction du PS… si l’unité de la gauche ne se fait pas.

Le tiraillement est évident. Rien n’est joué. Mais pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’autre stratégie gagnante que l’union de la gauche : si on ne l’assume pas complètement, on dérive d’un coté ou de l’autre. Car il y a dans les « autres gauches » autant de « visions » que de groupes et sous groupes, alors chacun donne une stratégie de remplacement, d’attente, et le PS, indécis peut aller d’un bord ou de l’autre. Les forces centrifuges sont évidemment, férocement, à l’œuvre.

3°) La troisième, c’est celle du NPA : « Niet ». Rien à faire avec l’unité de toute la gauche. Entretenons la division. On préfère un « petit » front de gauche bien radical, sans le PS, même s’il ne sert à rien puisqu’il demeure incapable de gagner la majorité et de prendre le pouvoir. Et l’on somme ses alliés possibles… sur leur capacité de résistance à l’attraction de l’unité … Le problème est que ça correspond en partie à la démarche de Martine Aubry puisque celle-ci, justement, ne s’est pas adressée au NPA.

Le NPA dit qu’il ne veut pas, le PS ne lui propose pas … Cela peut durer des années … au plus grand profit de Sarkozy. Car chacun sait que la gauche ne peut être majoritaire si elle est divisée… La responsabilité de part et d’autre serait de proposer l’unité sans préalable, sans exclusive, quitte à en discuter âprement le contenu : et les électeurs de gauche jugeraient qui a raison ou tort… Mais non, Olivier Besancenot s’en tient à un superbe « rien sans nous, rien avec eux » du haut de ses 5 % obtenus aux européennes.

Pourtant chacun note que des résistances existent au sein du NPA, que celui-ci a connu une scission puis une hémorragie du seul fait de son sectarisme lors des européennes du 7 juin, qu’une tendance en son sein est née qui réclame une stratégie de front unique …

Est-ce que ce petit parti va pouvoir rester isolé, bloquant la situation éternellement et laissant la droite agir et se faire ré élire ? Ce n’est pas sûr non plus.

4°) La quatrième, c’est la réponse de Jean-Luc Mélenchon qui s’est empressé de rejeter vigoureusement l‘offre de Martine Aubry en l’accusant de jouer « double jeu ».

C’est peut-être vrai mais comment prouver  à des millions d’électeurs qu’il s’agit d’un double jeu si on refuse de jouer la partie ?

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire qu’il y aurait des propositions d’unité insincères. On peut croire que Martine Aubry a rédigé une lettre d’invitation à l’unité à gauche pour répondre aux exigences de l’aile gauche de son propre parti mais sans avoir l’intention de mener à bien une telle bataille.

D’ailleurs le fait qu’elle ait délibérément omis d’inviter le NPA dans l’unité de la gauche, pourrait paraître un signe. Et le fait qu’elle ne place pas clairement la discussion d’un programme commun avant de parler « maison commune » est en effet problématique : dans quelle direction, sur quel programme l’unité   peut-elle se réaliser ?

Ceci dit, c’est toujours comme cela … Quoi de neuf ? Pourquoi refuser le défi ? L’unité est un combat. Il faut lever les obstacles un à un. Il faut que les militants s’impliquent et impliquent les électeurs, le salariat. Pour cela, il faut engager les discussions, les rendre publiques, les suivre, proposer non pas refuser.

Quand on refuse a priori d’affronter un (banal, ordinaire) « double jeu », c’est qu’on n’est pas sûr de soi et parce qu’en fait on ne souhaite pas, non plus, l’unité. Repousser le PS dans les bras du Modem ce n’est pas une « démonstration », c’est un risque, ce serait un échec.

Et, de facto, on se demande si Mélenchon ne propose pas un « super NPA » c’est-à-dire un « moyen » front de gauche qui rassemble toute « l’autre gauche », mais avec une exclusive, le PS … La stratégie serait la même que le NPA : dépasser d’abord le PS. Elle ne divergerait que plus tard : après avoir dépassé le PS, il serait possible de s’allier avec lui dans des conditions de rapport de force inversées.

Mais cette stratégie aléatoire en deux temps … prendrait tant de temps qu’elle laissera Sarkozy gagner 10 régions en 2010 et se faire ré élire en 2012 !

Quand on en est deux groupements à  5 ou 6 % des voix, face à un parti qui a 2 villes sur 3, 61 % des départements, 2 régions sur 3, 200 députés,  pareille stratégie défie l’entendement : le dépasser avant de s’allier ?

C’est l’argument que le NPA utilisait avant les européennes pour refuser le « moyen » front. Maintenant, c’est l’argument de Mélenchon : on refuse le « grand » front tant qu’on n’est pas les plus forts à l’intérieur. C’est stupide ! (car le seul moyen de devenir éventuellement plus fort, c’est de l’accepter). Ce n’est qu’une autre version de la division.

Il n’y a qu’une seule réponse cohérente à mettre en avant face à toutes ces tentations : l’unité de toute la gauche contre toute la droite. Et pour la réussir, il faut un programme commun de transformation sociale profonde.

On doit se battre pour que le PS propose l’unité à toute la gauche et non au Modem. On doit se battre pour que d’abord un programme commun soit débattu. Mais pour lancer la dynamique, on doit publier sa propre proposition de programme à l’intention de tous les partis de gauche (sans exclusive, des Verts au NPA) et à l’intention de tous les électeurs de gauche, en proposant des modalités de confrontation des propositions de tous les partis de gauche afin d’arriver à un accord : rencontre nationale de ces partis, rencontres locales, puis assises locales publiques co-organisées par ces partis et états généraux nationaux …

Et ensuite pour des candidatures communes et une candidature unique à la présidentielle, meilleur moyen, dès le premier tour, d’affronter puis de battre Sarkozy.

Devant les vents contraires, les paroles brouillées, les petits calculs qui ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, il me semble que l’on peut s’appuyer sur les aspirations majoritaires dans le salariat à l’unité pour battre Sarkozy.

Pour l’heure, les propos des « chefs » de clan, ou de groupes sont inconnus du grand public de gauche, mais ils vont forcément se heurter à la volonté unitaire.

Ras le bol de toutes ces manœuvres : ni front avec la droite, ni petit, ni moyen front de gauche, pour un front de toute la gauche !  Ne pas attendre, ni « laisser faire » : car à force de se repousser les extrêmes de la droite de la gauche et de la gauche de la gauche vont tuer toute chance de battre Sarkozy.

Au cœur de la gauche, on doit appeler toutes ses composantes, à se rencontrer, à débattre de la base au sommet, en urgence. Un « appel à l’unité de toute la gauche » géant est nécessaire. Car le temps compte désormais : sauf explosion sociale, toujours possible, souhaitable et capable de hâter et de faciliter un tel processus, les régionales sont dans neuf mois et la présidentielle dans 33 mois.

Gérard Filoche, le lundi 13 juillet 2009

16 Commentaires

  1. Grégoire Travaillé
    Posted 13 juillet 2009 at 23:24 | Permalien

    Mais qui a dit que le Front de Gauche ne voulait pas l’unité ? Personne, même si la stratégie proposée par Jean-Luc Mélenchon, que vous avez décrite dans cette note est tout à fait exacte.

    L’unité se fera en effet ! Avec le NPA, les Alternatifs, AlterEkolo, éventuellement d’autres partis tels que le POI et autres. Alors oui pourquoi pas le PS ? Bonne question et stratégie suicidaire contre un parti implanté comme le PS, là encore tout à fait d’accord !

    Sauf que le PS n’est pas un parti mais un assemblement de courants aux conceptions divergentes et dont beaucoup n’ont certainement pas les mêmes matrices de pensée que la gauche radicale, et avec lesquels toute unité est de facto à rejeter (l’exemple italien cité ici est encore une fois parfaitement bien choisi) !

    L’impératif qui se pose n’a pas à se poser au PG, mais plutôt à la gauche du PS ! Et vous pouvez éventuellement transmettre à vos camarades d’UMA la réflexion suivante : si vous voulez l’unité, je pense que le Front de Gauche vous acceptera sans rechigner (bien au contraire !) et sans exigeance d’une quelconque adhésion aux forces politiques qui la composent.

    L’unité est un combat c’est vrai, mais requiert également parfois d’avoir à accomplir certaines ruptures. Alors, pour les régionales et éventuellement après, la discipline de parti ou bien l’encouragement de démarches unitaires et non hégémoniques ?

    G.Travaillé, PG 33

  2. François
    Posted 14 juillet 2009 at 1:36 | Permalien

    Le PS devrait comprendre, à la lumière des élections partielles récentes, que s’alllier au Modem conduit les électeurs de gauche à rester chez eux plutôt qu’aller voter. Et donc faire le jeu de la droite dure. Cette stratégie a marché aux municipales, parce que les élections municipales sont des élections locales et non politiques. Cette stratégie d’alliance avec le Modem ne peut marcher pour les autres types d’élections, car c’est alors rendre l’opposition apolitique.

  3. Serge
    Posted 14 juillet 2009 at 10:29 | Permalien

    M. Filoche, je vous apprécie beaucoup, je fais partie de votre comité de soutien, je lis vos livres, je lis votre blog…Mais pour le reste désolé, je ne comprends pas ce que vous faites encore au PS.

    Bien que n’étant inscrit dans aucun parti politique, je suis à gauche et je suis pour une unité de la Gauche, sauf que pour moi le PS n’est plus à Gauche.

    J’ai eu l’occasion de voter PS, mais c’est fini, je me suis trop fait enflé que cela soit au niveau local ou national.

    Et si aujourd’hui c’est fini, ne venez pas me dire que je fais le jeu de la droite, c’est le PS qui par son attitude a conduit à ce comportement, c’est le PS qui depuis plus de 20 ans fait le jeu de la droite.

    Alors l’unité proposée par Martine Aubry, elle s’inscrit encore dans une dynamique où le PS se situe en force hégémonique…sauf que la roue tourne. Je pense qu’aujourd’hui une recomposition de la gauche passe par l’explosion du PS.

    Certes le PS risque de perdre certaines régions (qu’il a d’ailleurs parfois gagné au profit de triangulaires avec le FN…et oui quand on joue des jeux politiciens à la con pendant des années en faisant monter l’extrême droite des fois on gagne sur le plan local, et des fois on perd sur le plan national : présidentielles de 2002).

    Le PS est coresponsable de la situation économique de notre pays, cela m’insupporte quand je les entends parler des mesures de la droite : Qui a ouvert la brèche sur les retraites ? (livre blanc de Rocard) Qui a fait la promotion de l’Europe des marchés et du libéralisme depuis Mastricht (Mitterand, Delors, Aubry….) Qui a privatisé à tout va ? On pourrait multiplier les exemples.

    Alors l’unité d’Aubry c’est encore du voter « utile » pour sauver des élus arrivistes : je ne connais plus de personnalités PS (à part vous) qui aient encore grâce à mes yeux.

    Le pire c’est qu’aussi catastrophique que soit la politique de Sarkozy, je pense que si le PS était au pouvoir demain, il ne reviendrait sur aucune des mesures antisociales prises par l’UMP, tant en fait il les approuve à mi-mots. Aubry ne défend même plus les 35 h, Strauss Khan se complait dans le F.M.I.,, Royal, Hollande et bien sont en accord avec les mesures prises concernant la sécu, les retraites….

    Vous restez au PS, pour semble t’il vouloir peser sur lui de l’intérieur, mais quand je lis votre blog, j’ai l’impression qu’en fait il n’y a aucun militant PS qui vous lit et vous soutient tant les idées que vous défendez semblent loin de ce que défend le PS aujourd’hui.

    Si on allait au bout de la logique, vous pourriez prendre la carte de l’UMP, pour essayer de l’influencer de l’intérieur…à tout les coups vous auriez autant de soutien au sein de l’UMP que ce que vous avez au sein du PS…c’est-à-dire pas grand-chose.

    Cela tient du Don Quichotte, vous avez choisi de faire le Don Quichotte à l’intérieur du PS, c’est votre choix et il est respectable, mais ne critiquez pas ceux qui font les Don Quichotte à Gauche sans le PS, leurs positions sont autant difficiles et respectables que la votre.

    Pour finir, j’ai toujours voté à gauche, PCF le plus souvent, PS parfois, mais aux Régionales et pour les prochaines élections mon choix est clair, je voterai pour la Gauche que si elle s’engage dans une dynamique excluant le PS, alors ce sera peut être le NPA, peut être le Parti de la Gauche ou le PCF s’ils ne vont pas avec le PS.

    S’il y a un second tour UMP-PS…j’irai à la pêche. Vous savez, dans mon département, des élus PS s’allient avec l’UMP, alors où est la différence ? Il est vrai que cela devient tellement banal de voir des personnalités PS pactiser avec Sarkozy…et je ne parle même pas du Modem.

    Respectueusement

  4. Robert Cessac
    Posted 14 juillet 2009 at 12:09 | Permalien

    Entièrement d’accord, sauf peut-être quelques « accents » sur Daniel Cohn-Bendit…

    « Ras le bol de toutes ces manœuvres : ni front avec la droite, ni petit, ni moyen front de gauche, pour un front de toute la gauche ! Ne pas attendre, ni « laisser faire » ».

    Mais une fois cette analyse faite, que fait-on ?

    Lancer dès maintenant un lieu d’échanges oui mais connaisant les gauches depuis plusieurs décades, cela ne débouchera pas avant longtemps. Nous ne sentons pas la ferme volonté de toutes les gauches de s’entendre sur un programme de gouvernement tant au plan national, régional que départemental. Car peu ont le sentilment de l’urgence..

    Mais soyon soptimiste et reprenons ton idée : « on doit publier sa propre proposition de programme à l’intention de tous les partis de gauche ».

    Pour François: il est inexact de dire que « les élections muncipales sont des élections locales et non politiques ».

    D’abord, il n’y a pas que des communes d’une dizaine (voire centaine) d’habitants…

    C’est comme cela qu’on accrédite l’idée que gérer à gauche comme gérer à droite, ce serait pareil.
    Non ce n’est pas pareil même si on se pose souvent la question à voir certaines villes ou certaines collectivités locales dites de « gauche ».

  5. Posted 15 juillet 2009 at 23:57 | Permalien

    Gérard,

    Peux-tu nous dire pour qui ont voté les députés français à l’élection du président du parlement européen ?

  6. Grégoire Travaillé
    Posted 16 juillet 2009 at 17:49 | Permalien

    Très bonne remarque.

    Tous se sont abstenus sauf 2 qui ont voté pour Mme Svensson, la candidate de la Gauche Unitaire Européenne. Il faut dire qu’en face tout n’était pas très clair !

    C’était ca ou le nouveau président : M. Buzek, élu avec la complicité de M. Schulz. On comprend qu’ils aient hésité !

  7. Posted 17 juillet 2009 at 10:41 | Permalien

    Communiqué de Françoise Castex et Liêm Hoang Ngoc, eurodéputés socialistes (courant UMA, Hamon, Emmanuelli, Filoche, Lienemann…)

    Le Parlement Européen a élu son Président ce mardi 14 juillet à Strasbourg. Une élection vidée de tout débat de fond et marquée par une négociation de marchands de tapis pudiquement appelée « accord technique ». Cet accord négocié entre le Parti Populaire Européen (PPE) et l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D – le nouveau nom du groupe PSE après l’intégration des démocrates italiens, un sujet qui mériterait un article à lui seul) porte sur le partage du pouvoir au sein du Parlement Européen. Il prévoit la division du mandat de président de l’assemblée en deux périodes de deux ans et demi – la première revenant à la droite, la deuxième à la gauche – et influe de manière si gnificative sur la distribution des présidences de commissions parlementaires (…)

    Lire la suite »»»

  8. Gilbert
    Posted 18 juillet 2009 at 22:07 | Permalien

    Gérard, quand tu dis « On doit se battre pour que le PS propose l’unité à toute la gauche et non au Modem », tout est dit. La balle est dans le camp du PS. Vous n’avez rien à proposer aux partis de gauche tant que vous mêmes ne serez pas au clair sur votre idéologie. On ne peut pas être de droite et de gauche en même temps. Faites des vraies propositions de gauche, annoncez officiellement que le PS ne fera jamais d’alliance avec la droite (sauf des désistements républicains pour faire barrage au FN, et encore, quand certains UMP reprennent le programme du FN, est-ce que ça vaut bien la peine d’entretenir la confusion ?), alors là vous pourrez parler de Front de gauche. Pour faire un Front de gauche faut commencer par défendre une politique de gauche, ce que ne fait pas pour le moment le PS.

  9. TrickyBoy
    Posted 19 juillet 2009 at 12:11 | Permalien

    Le quoi???

    Le Front de Gauche???

    Mélenchon??? Qui se fait élire sénateur grâce à l’électorat socialiste pour assurer sa pitance et à l’encontre même de ses propres idées!!!

    On va s’allier avec lui???

    Quel rire cette union de la gauche!!!*

    Union des éclopés et des gameleurs!!!

    Et Lang qui soutient les appels au massacre des femmes insoumises lancé par le rappeur assassin Orelsan? Il est compté dans cette union?

  10. TrickyBoy
    Posted 19 juillet 2009 at 12:14 | Permalien

    Et Lieneman???

    Elle soutenait pas un candidat PS-Modem à Hénin Beaumont, de peur que sa démission incongrue ne porte le FN à la mairie???

    Alors, faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais…

    Voilà la doctrine socialiste en cette époque trouble d’anti ségolisme primaire!

    Aubry est l’alliée du Modem à Lille mais… chutttt…

    Lieneman soutient le candidat PS-Modem… mais… chuttttt…

    Et ils vont encore nous dire que Ségo est folle!!!

  11. Grégoire Travaillé
    Posted 20 juillet 2009 at 10:47 | Permalien

    Je vais répondre à votre argument mille fois éculé TrickyBoy :

    « Mélenchon qui se fait élire sénateur grâce à l’électorat socialiste pour assurer sa pitance et à l’encontre même de ses propres idées ! »

    L’électorat socialiste n’appartient pas au Parti Socialiste mon cher, et vous auriez du vous en rendre compte avec les européennes (ou les seules formations à gagner des voix en nombre absolu ont été EE et le FdG, pendant que le PS en perdait bien plus d’un million !).

    Mais il est vrai qu’on pourrait argumenter sur cet électorat de notables qui élisent quelqu’un à un poste par le biais d’un suffrage indirect ! Dans ce cas, je vous engage TrickyBoy a vous renseigner sur le rôle structurant qu’a joué JLM dans la Fédération PS de l’Essonne pendant toutes les années qu’il a passées au PS.

    Etait ce une raison suffisante pour être élu par ses pairs à un poste de sénateur ? Je n’en sais rien, mais ce n’était certainement pas suffisant pour considérer qu’il lui fallait rendre au PS son poste de sénateur, surtout quand on s’est fait élire sur une liste d’Union de la Gauche !

    Bref, je serais une langue de vipère qui n’avait qu’un seul argument à répéter en boucle sur une personne, je citerais les propos de Ségolène Royal à Melle en 2007 :

    « Est-on pour ou contre le marché ? Question singulière pour un parti qui ne professe plus depuis bien longtemps l’étatisation des moyens de production. Le marché nous est aussi naturel que l’air que l’on respire ou que l’eau que l’on boit. [...] Nous inscrivons bien évidement notre action dans le cadre des économies de marché et s’il faut l’écrire, écrivons-le une fois pour toutes. [...] Le marché doit avoir sa place, toute sa place, rien que sa place. Les socialistes allemands ont une devise, le marché chaque fois que cela est possible, l’Etat chaque fois que cela est nécessaire. Nous, socialistes français, nous pouvons y ajouter la juste place des services publics. »

    C’est la vision éculée de Paretto dont la preuve a maintes fois été faite (lors de ces derniers mois par exemple avec la « crise financière ») qu’elle n’était pas réaliste. C’est cette femme là qui à récemment fait l’apologie de la radicalité de la gauche lors du sommet de Porto Alegre ?

  12. TrickyBoy
    Posted 20 juillet 2009 at 15:53 | Permalien

    Au fait quel est le gouvernement qui a le plus privatisé de tous les temps???
    Quel est le gouvernement qui a massacré les sites miniers et sidérurgiques?
    Quel est le gouvernement qui inventé le forfait hospitalier et la politique de déremboursement des soins?
    Quel est le gouvernement qui a privatisé Air France?
    Quel est le gouvernement qui a laissé tomber les Bibendums et les Renault-Vilvoorde?
    Quel est le gouvernement qui a inventé mis les clandestins dans les premiers charters?

    Et c’est qui qui vient donner des leçons de gauche au monde entier???

  13. François
    Posted 20 juillet 2009 at 18:11 | Permalien

    Je pense que TrickyBoy pourrait faire l’union de la gauche à lui tout seul, mais avec qui à ses côtés ?, puisque visiblement il ne faut pas avoir le moindre passé ou ne pas s’être trompé une seule fois dans sa vie, pour avoir grace à yeux. Est-ce ainsi que l’on construit ?
    Je lui souhaite bon courage dans la recherche de ses soutiens..

  14. Grégoire Travaillé
    Posted 21 juillet 2009 at 1:54 | Permalien

    Il ne s’agit même pas de s’être trompé ! Je ne suis pas un angélique TrickyBoy et vous auriez pu même pu dire qu’il a voté pour Maastricht ! Ah non j’oubliais vous êtes pour le traité de Lisbonne vous !

    1) JLM est arrivé au gouvernement Jospin en Mars 2000, quand toutes les privatisations avaient déjà été engagées (sauf celle de Matra qui suiviendra en Juillet !), et à la condition expresse d’avoir une marge de liberté très forte dans son ministère ! A cette époque la GS avait déjà montré son désaccord concernant la politique de privatisations ! Et votre « courant » à l’époque M. TrickyBoy ??

    2) Les sites miniers et sidérurgiques étaient déjà en piteux état. Faire comprendre implicitement que tout le boulot à été fait par le gouvernement Jospin est quand même assez magique ! A ma connaissance 90 % des exploitations étaient déjà fermées en 1990 !

    3) Qui donne des leçons de gauche au monde entier : c’est NOUS ! Et vous vous pouvez nous apprendre comment on organise un fan club ? ;)

  15. trickyboy
    Posted 21 juillet 2009 at 14:29 | Permalien

    Les sites miniers et sidérurgiques ont été massacrés par la politique de RIGUEUR mise en place par LAURENT FABIUS lorsqu’il a abandonné le peuple et sonné le glas des espoirs de transformation sociale…

    Depuis, les donneurs de leçon de gauche ne sont jamais les payeurs!!!

    Quand au fan club dont vous parlez, je ne sais pas comment on fait… Il faut le demander au PDG de Méluche qui a réussi en quelques semaines à squatter et le NPA et le PCF… pour le plus grand plaisir des sarkozistes qui se sont retrouvés largement en tête du scrutin européen!!!
    Vous êtes dans cette critique IDIOTE de fan cub secte pompomgirl qui décrédibilise complètement votre réflexion politique car en accusant certains socialistes d’être un fan club vous démontrez que votre engagement n’est pas basé sur des idées mais sur une HAINE FEROCE de la candidate Ségolène Royal!!!

    Et ça, vous ne le comprenez pas, ça fait bernique aux élections!!!

    Mais continuez dans ce sens et c’est le peuple que vous prétendez défendre qui trinque!!!

  16. Posted 25 juillet 2009 at 11:50 | Permalien

    et le coup de DCB seulement défenseur de la nature, franchement c’est du grand n’importe quoi !
    cela traduit chez vous un grand désarroi !
    relisez donc le programme de Europe Ecologie aux européennes
    relisez ensuite celui du PS (inspiré par le PSE)

    franchement , vous, vous avez voté PS ?? fichtre…

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