Il est possible de mettre Sarkozy et l’UMP en déroute les 14 et 21 mars

Les médias sarkozystes ont tout raté récemment. Impossible pour eux de redresser la situation après la longue émission sur TF1 du 25 janvier, le petit frère des riches de l’Elysée n’a convaincu personne. Il s’effondre dans les sondages. L’UMP est en déroute, à moins de 30 % sans réserve de voix. Impossible de « gonfler » le Modem qui reste groupusculaire. La tentative de nourrir une compétition PS et Europe-Ecologie a fait long feu. Le projet de faire discuter en priorité de « l’identité nationale » s’est révélé un fiasco. Les questions sécuritaires tournent au remake artificiel épuisé. Restaient « les affaires », mais se nourrir du « cas Frêche » ne peut suffire d’autant que la droite en Languedoc Roussillon n’en tire pas profit. La tentative d’attaquer Ali Soumaré dans la région parisienne à partir de dossiers bidonnés a discrédité ses auteurs et divisé rudement la liste Pecresse.

Les sondages sont fragiles et la seule chose qui compte c’est le vote dans l’urne les 14 et 21 mars.

Mais tout semble actuellement, de façon persistante,  indiquer qu’il est possible de mettre une raclée à l’UMP. pourquoi se priver de mobiliser sur ce thème pour vaincre les hésitations et démoralisations à gauche ? oui, le grand chelem est possible : 26 régions à gauche sur 26.

Mais oui,  il faut aller voter, oui il faut mettre le paquet. Non seulement rien n’est joué, mais ce qui se joue c’est la possibilité d’empêcher Sarkozy de nuire le reste de son quinquennat. Oui, il faut miser sur le fait que ce scrutin peut avoir une portée bien au delà de la question des régions. Il peut sanctionner deux ans et demi de politique férocement antisociale des sarkozystes, de l’UMP. Il peut renverser la tendance, encourager les luttes, aider à défendre nos retraites.

Certains sondages donnent jusqu’à 57 % au total des voix de gauche. Certains sondages donnent le PS à 31 % l’UMP à 27 %, c’est à dire que, dés le premier tour, le premier parti de la gauche serait en tête alors que la droite n’aurait plus de réserve de voix. On est loin des campagnes acharnées sur la « mort du PS » « grand cadavre à la renverse » : Botul Henri Levy doit surement s’en retourner dans sa piscine du fond de  sa Palmeraie à Marrakech.

Hé, oui, cela ne veut pas dire que des millions de gens ont repris confiance dans le PS, mais ils font comme toujours, avec bon sens, ils se servent du PS comme instrument pour battre la droite. Et, de cette dynamique produit de bons signes : il peut en résulter une fin de la paralysie de la direction de ce parti, poussée, stimulée, décantée et la majorité issue de Reims pourrait se trouver une candidate légitime entre tous les autres. D’une pierre deux coups ? Si c’est le cas, les luttes vont reprendre une grande force en même temps que le débouché politique se consolidera.

Que reste t il aux rédacteurs en chef pour faire plaisir à leurs patrons financiers, bétonneurs, avionneurs, amis de Sarkozy ? Une seule chose, nourrir l’idée que ces élections n’intéressent personne, que les gens sont  dépolitisés et que c’est l’abstention qui va l’emporter et compter le plus. C’est l’orientation que prennent les médias sarkozystes.

Il y a toujours danger, il est vrai : parce que si la droite est en déroute, la gauche peut ne gagner, même toutes les régions, que par forfait, sans mobiliser assez, ni attirer toutes celles et tous ceux qui ont pourtant besoin d’elle.

Voilà pourquoi il faut mobiliser sur le fond :

Pourquoi il faut donner la priorité à l’emploi contre Sarkozy qui organise le chômage. Dénoncer Sarkozy et ses amis du Medef comme étant les plus grands licencieurs de ce pays  (100 000 fonctionnaires en moins, 200 000 ruptures individuelles conventionnelles en un an à cause de sa loi scélérate d’août 2008 pour faire plaisir à Laurence Parisot sur la « séparabilité », 4,4 millions de chômeurs dont 1 million en fin de droits, 600 000 chômeurs partiels forcés).

Dire pourquoi les régions peuvent prendre des mesures protectrices, mais aussi pourquoi elles ne peuvent régler la question sans que la réduction du temps de travail et le contrôle sur les licenciements soit à nouveau imposés.

Dire pourquoi, si on « ratiboise » Sarkozy cela l’affaiblit et qu’on pourra mieux défendre nos retraites à 60 ans à taux plein ensuite, l’empêcher de passer à 62 ans, et à 42 annuités, objectifs impossibles à atteindre et qui vont plonger des millions de « vieux » dans des retraites de misère.

Pourquoi il faut davantage de transports en commun et pourquoi pas programmer leur gratuité…

Pourquoi il faut défendre l’école et les universités publiques au lieu de donner davantage de crédits aux privés.

Pourquoi il faut battre Sarkozy, ses projets de privatisations massives à l’occasion de la contre-réforme de la « territoriale » qu’il prépare pour 2014 : pourquoi les fonctionnaires, ça ne coûte pas mais ça rapporte et pourquoi le service public « ça marche mieux » !

Pourquoi il faut arrêter d’assécher les collectivités, pourquoi il faut une autre fiscalité, juste, progressive et redistributrice et pourquoi c’est devenu un objectif central d’imposer les riches, afin qu’il n’y ait plus, dans ce pays, de revenu supérieur à 20 fois le Smic ?

Donnons du « fond » pour intensifier, assure, amplifier au maximum  la victoire possible des 14 et 21 mars, donnons de l’énergie, de la combativité, assez pour paralyser ensuite la fin du quinquennat.

6 Commentaires

  1. Posted 4 mars 2010 at 23:00 | Permalien

    Reprendre position sur les régions c’est un bon début !!
    Mais la vraie échéance: c’est les présidentielles de 2012.
    Sarkozy a réussi à étre président de la france mais pas des francais, en effet les francais ne sont pas idiots; ils ont compris leur erreur !!
    L’idéologie Sarkozy n’est pas applicable à la france, il n’a aucun projet sociétal sauf de rendre ses concitoyens tous pauvres, pour lui ça ne pose aucun problème parce qu’il n’a aucune conviction politique ni conscience nationale: il a un profond mépris de son peuple.
    C’est franchement « Napoléon le petit »

  2. argeles 39
    Posted 6 mars 2010 at 19:46 | Permalien

    Je suis en phase avec « mambrini », la vraie échéance c’est 2012.
    La gauche ne pourra pas gagner sans le PS, mais le PS doit nous proposer un programme clairement à gauche et s’y tenir.
    Et puis, pourquoi pas, annoncer clairement que la forfaiture de Sarkosy sur les retraites ne sera que provisoire, et que en 2012 on remettra les compteurs à zéro pour financer les retraites avec une répartition des richesses qui soit juste et équilibrée (c’est mathématiquement possible, eu égard au PIB…..).
    Mais bien sur, cela suppose qu’on laisse DSK au FMI.

  3. luc
    Posted 7 mars 2010 at 21:42 | Permalien

    « L’aide de l’Etat aux banques a été gagnant-gagnant pour tout le monde »

    Le Crédit Agricole est la dernière banque française à rembourser les aides de l’Etat, quelques mois seulement après la mise en place du dispositif.

    Tout le monde est sorti gagnant du dispositif. Que ce soit l’Etat, qui a récupéré de l’argent sur ces aides, le contribuable qui a vu le robinet du crédit résister plutôt mieux que dans d’autres pays européens, et les banques elles-mêmes qui n’ont pas été obligées de se recapitaliser au pire moment de la crise.

    http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/l-aide-de-l-etat-aux-banques-a-ete-gagnant-gagnant-pour-tout-le-monde_203775.html

  4. totorebeu
    Posted 8 mars 2010 at 0:51 | Permalien

    salut gérard, passe le bonjour à nos amis charasse et migaud quand tu les vois …

  5. Rouge c'est la vie
    Posted 8 mars 2010 at 15:53 | Permalien

    Oui, il faut que le PS, avec le reste de la gauche l’emporte partout. Pour cela, le plus efficace, en Languedoc-Roussillon, c’est le vote pour la liste PS, conduite par H. Mandroux, liste qui s’alliera au second tour avec celle d’Europe ecologie et celle de l’alliance Front de Gauche-NPA. Le président sortant ne pose pas seulement des problèmes de « gouvernance » ; il a lui-même déclaré ressembler à Sarkozy « comme deux gouttes d’eau », et, pour ne prendre que cet exemple, il est favorable à la réforme sarkozyste des collectivités territoriales. Dommage que Hamon, hier, à Dimanche +, ne l’ait pas réaffirmé avec plus de force, au lieu de se contenter de dire qu’ »on ne laissera pas la région à Couderc », menace inexistante (21,5% au premier tour et 28 au second, selon le dernier sondage IFOP !). Dommage aussi que les jeunes socialistes de Montpellier aient préféré ne pas profiter de l’occasion qui leur était donnée par une télé locale de défendre la liste de leur parti, et ses propositions, dans un débat.

  6. PPROM
    Posted 11 mars 2010 at 16:10 | Permalien

    Bonnjour,

    Vous me faites tous de la peine avec votre faible flamme dans les yeux.
    Vous pensez qu’en éliminant l’un ou l’autre partie politique, on sera soulagé de l’oppresion , de taxes, d’enrichissement personnel , d’escrots…
    Penseurs emputés de raison, depuis des décenies rien n’a changé et rien ne changera. Nous sommes des moutons gouvernés par des bergers, jouant à se partouser de partie politique en partie politique.
    Gauche;droite, cela ne veut rien dire, aucun ne tient ces promesses, comment pouvez vous faire confiance à des orateurs ( mauvais ) , moutons.
    Il y a peu , vous ( le peuple ) , partis voté, élirent Sarko. Maintenant tous le monde pleure.
    Arrêtez de voter, il faut boycotter. Choisir entre mourrir étouffer ou brûler?
    Si vous pensez que je n’ai pas raison, on verra lors des prochaines élections, celui que vous allez élire, si il reglera le probleme des salaires, enrichissement personnel, chômage, SDF, impot, guerre, religion…
    béééééé béééé béééé bééé , comme vous dites.

One Trackback

  1. Par code reduction le 27 mars 2010 à 13:56

    code reduction…

    “ Il est le fils d’ un Hongrois, Pál Nagy- Bócsay Sárközy né à Budapest, en 1928, dans une famille de l’ aristocratie hongroise, possédant des terres et un château à Alattyán, à 100 km de la capitale. À l’ arrivée de l’ Armée rouge en 1944, la famille …

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