Hamon ne veut pas faire élire en 2012 « le ou la Papandreou français

Pour une fois j’héberge ici Benoit Hamon qui a fait une déclaration intéressante reprise par l’AFP, lors du colloque de « Un monde d’avance » samedi 10 avril à Paris. A mettre en relation avec l’article de Jean Jacques Chavigné précédent sur ce blog.

Hamon ne veut pas faire élire en 2012 « le ou la Papandreou français (AFP)

PARIS — Benoît Hamon, porte-parole du PS, a affirmé samedi qu’il ne voulait pas faire élire en 2012 « le ou la Papandréou français », qui « correspond à la restauration de l’ordre ancien ».
Réunissant à Paris son courant « Un monde d’avance », l’aile gauche du PS, au côté du député Henri Emmanuelli, M. Hamon a lancé: « Il n’y aura pas de nouveau modèle de développement, il n’y aura pas en 2012 de politique de gauche, à règles commerciales constantes, à règles budgétaires constantes et règles monétaires constantes ou sinon, il faut dire tout de suite que celui que nous voulons élire est le Papandréou français », a-t-il prévenu.
Alors que se prépare une convention nationale du PS pour un nouveau modèle de développement, socle du projet pour 2012, il a jugé qu’un « Papandréou français » est « un homme qui s’acquitte d’une tache qu’il n’a pas souhaitée et qui correspond à la restauration de l’ordre ancien ».
« Que se passe-t-il en Grèce, sinon la restauration de l’ordre ancien? », a-t-il lancé lors de ce colloque « Convergences pour dépasser le libre-échange », évoquant la « réduction des dépenses sociales, du nombre des fonctionnaires ».
« On est en plein coeur du fameux consensus de Washington », a ironisé M. Hamon évoquant les « trois institutions, le FMI, le Trésor américain et la Banque mondiale » accordés sur « des politiques de libéralisation des économies des pays qui bénéficiaient des prêts de la Banque mondiale ».
« Or, aujourd’hui – ça me rappelle le Bureau national de mardi dernier – qu’est-ce qu’on entend, y compris dans nos propres rangs? On nous demande d’être crédible ! Comprendre crédible vis-à-vis de la commission européenne, du FMI, du secteur bancaire là où nous devrions être crédibles vis-à-vis des salariés français, européens, des retraités, des citoyens qui supportent les poids et conséquences d’une crise où ils n’ont aucune responsabilité », a-t-il lancé.
« Ce qui se passe en Grèce peut se passer dans d’autres pays européens », et « il y aura des voix pour commander à la gauche (…) de mettre en place une politique de rigueur et d’austérité. On nous demandera d’élire le ou la Papandréou français », prévient-il.

5 Commentaires

  1. argeles 39
    Posted 13 avril 2010 at 18:58 | Permalien

    Visiblement au PS il n’y a pas que des valls, des hollandes ou des DSK…..
    Je ne sais pas si ce courant, visiblement minoritaire, arrivera à se faire entendre et à fédérer une majorité, mais j’aimerais tellement que ce soit le cas pour qu’on soit « en ordre de bataille pour 2012″…..
    Cette Europe libérale nous conduit au désastre, un désastre que rien ne justifie (le gâteau est largement assez grand pour tous) si ce n’est l’égoïsme et la cupidité de ceux qui tirent les ficelles et qui profitent du marasme dans lequel on s’enfonce.
    Je ne suis pas fan du PS, mes sympathies vont plutôt vers le front de gauche, et plus précisément du côté du PCF, mais j’ai la conviction que sans un PS fort et réellement à gauche rien ne changera en 2012 (que ce soit Sarkozy ou DSK aux manettes), c’est pourquoi je souhaite de tout cœur que le courant de benoit Hamon prenne du poids au sein du PS.

  2. André
    Posted 14 avril 2010 at 16:43 | Permalien

    Il a déjà avalé tellement de couleuvres, Hamon, qu’il fera comme tout le monde : élire Martine Aubry, la meilleure amie des patrons (qui a déjà lâché qu’elle voulait reculer l’âge du départ à la retraite), ou bien élire DSK, le patron du FMI qu’il dénonce aujourd’hui. Tout le reste n’est que littérature. Dire qu’il y en encore, au bout de 30 ans, pour croire ce genre de fariboles. C’est vrai, comme dit Gérard Filoche, que l’expérience est la chose au monde qui se partage le moins.

  3. argeles 39
    Posted 15 avril 2010 at 16:20 | Permalien

    @ André

    Les faits depuis 1983 te donnent évidemment raison, mais je veux encore y croire, parce que la voie dans lequel on est engagée est sans issue et nous mène au désastre.
    Je veux encore y croire, pas pour moi, ma vie est derrière, mais pour mes enfants et pour notre peuple, ce qui est devant nous c’est « socialisme ou barbarie ».
    Sans le PS rien ne sera possible avant longtemps, c’est pourquoi je souhaite qu’il se ressaisisse.

  4. André
    Posted 15 avril 2010 at 22:48 | Permalien

    @ argeles 39

    Il serait facile aux dirigeants du PS de montrer qu’ils entendent les gens comme toi. Il leur suffirait, par exemple, de signer la pétition initiée par ATTAC et Copernic pour faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites :
    http://blog.exigences-citoyennes-retraites.net/?p=1

    Parmi les 400 premiers signataires, on trouve des personnalités de toute la gauche, des syndicalistes (sauf de la CFDT bien sûr), des acteurs du mouvement social, des intellectuels, des chercheurs, des économistes, des universitaires, des élus…

    Je cherche, je cherche, je cherche encore parmi ces signatures, et je ne vois pas les noms de CES GENS LÀ :
    http://www.parti-socialiste.fr/l-equipe/les-secretaires-nationaux

    Qu’attendent-ils ?

    J’espère pour toi, cher argeles 39, que tu as autre chose pour vivre que les illusions que tu entretiens encore au sujet du parti dit socialiste.

  5. murmure
    Posted 21 avril 2010 at 10:14 | Permalien

    Je viens de voir une série britannique et un des personnages racontait à son collègue que nous sommes dans un siècle ou le fascisme feutré a triomphé.

    Je pense que c’est tout à fait vrai, nos libertés individuelles sont de plus en plus remises en cause, les partis nationalistes et extrémistes font de bon score aux élections, la presse est détenue en majorité par des grands PDG de l’industrie (certains sont des marchands d’armes).

    La masse dont je fais parti est manipulée par tout le monde, une information qui peut sembler vraie devient très vite un mensonge si elle ne convient pas « aux puissances au pouvoir ».

    La « novlangue » se mets petit à petit en place, tout est revisité, l’histoire, la religion, la politique, tout nos repaires sont mis à mal la famille, (pluri composée en fait complètement décomposée) l’école n’est plus l’école du savoir mais l’école de l’intolérance et du nihilisme, l’autre est perçu comme un ennemi et non pas comme un frère.

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