La Voix du Nord : Gérard Filoche dénonce la réforme des retraites du gouvernement sam 24avril10

 Gérard Filoche est inspecteur du travail et membre d'ATTAC.
Gérard Filoche est inspecteur du travail et membre d’ATTAC.

Une belle assistance s’est présentée dans la salle du Centre d’action sociale de la ville pour suivre un exposé de Gérard Filoche, inspecteur du travail et membre du conseil scientifique de l’association ATTAC. René Barbet, président de ATTAC Boulogne, a présenté le conférencier dont la verve argumentée ne laisse pas le public indifférent. Les membres de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC) prennent ainsi part au débat qui débute sur la réforme des retraites amorcée par le gouvernement.

Après avoir démonté tous les arguments défendus par les membres du gouvernement qui tendent à allonger la durée du temps de travail et à diminuer les montants des retraites, Gérard Filoche a préconisé l’augmentation des cotisations comme seul remède à cette réforme qui se présente déjà à l’encontre des salariés, du public comme du privé. « Augmenter les salaires et bloquer les profits » est la seule ligne de conduite à adopter pour le bouillant conférencier. Quant à l’allongement de l’espérance de vie avancée par les décideurs, Gérard Filoche invoque plutôt l’espérance de vie « en bonne santé » qui avoisine alors les 63-64 ans. L’intervenant a notamment déclaré que « travailler plus pour gagner plus n’est pas seulement un slogan mensonger, trompeur, démagogique puisque les salariés gagnent moins, sont passés au chômage partiel, au Pôle emploi, au stress, à la dépression, au suicide, mais c’est un slogan mortifère. Il faut travailler moins pour travailler mieux et tous. » •

Livre de Gérard Filoche et Jean Jacques Chavigné  : « Une vraie retraite à 60 ans, c’est possible » aux éditions JC Gawsewitch. 18,90, 200 p

2 Commentaires

  1. Posted 28 avril 2010 at 14:16 | Permalien

    Touche pas à nos retraites!

    Gérard Filoche a un style vif et quand il défend les salariés ou plus généralement la classe ouvrière, il est percutant. En joignant sa plume à celle de son ami et camarade Jean-Jacques Chavigné, il nous offre un véritable manifeste argumenté et documenté en faveur de la défense de l’acquis essentiel qu’ est le droit à la retraite à 60 ans.
    Il ne s’agit pas de s’inscrire dans les plans du gouvernement et d’entrer dans une négociation difficile où la droite est experte.
    Il s’agit pour les auteurs de montrer que la France est riche et qu’il est possible de garantir à chacun et à chacune une retraite à 60 ans au taux plein, c’est à dire calculé sur les dix meilleures années.
    Tout autre voie ne peut mener qu’à paupériser de nombreux retraités actuels ou futurs.
    Les deux auteurs commencent pas démonter le discours de la droite et à montrer que celle-ci n’hésite pas à mentir pour faire passer une pilule plus qu’amère.
    Prenons un exemple: le gouvernement annonce que le recul de l’âge de la retraite est inévitable et que l’Allemagne l’a fixé à 67 ans!? C’est un mensonge éhonté : l’âge de la retraite n’atteindrait les 67 ans qu’en 2029 c’est à dire dans 19 ans!
    Sans nous abreuver de chiffres, les auteurs de ce « dix questions-dix réponses » étayent toute leur argumentation en s’appuyant sur des études, des statistiques, référencés et fiables pour résumer leurs propositions en alignant 60, 75, 10, 6 smic et 40 :
    « Retraite à taux plein à 60 ans, 75% de reversement minimal, calculé sur les 10 meilleures années dans le privé et sur les six derniers mois dans la Fonction Publique, pas de retraite inférieure au SMIC, 40 annuités maximum. »
    Ils rappellent avec force que les cotisations retraite, comme les autres cortisations sociales-à ne pas appeler charges- constituent « un salaire, un salaire indirect, mais un salaire. »
    Ce n’est pas de l’utopie qu’ils nous livrent mais une analyse qui montre et démontre qu’en augmentant légèrement les cotisations retraite , ce que ne veut pas le MEDE, on arriverait avec d’autres mesures à rétablir un équilibre budgétaire.
    Les patrons oublient de prendre en compte deux paramètres : le doublement de la productivité du travail d’ici 2050 et la possibilité-rien n’est tabou!?- de faire diminuer d’une manière signifficative le montant des dividendes versés aux actionnaires, ce qui compenserait l’augmentation des cotisations patronales!
    Ce livre « coup de poing » donne des arguments solides à toutes celles et à tous ceux qui ne veulent pas remettre en cause le double principe : la retraite par répartition et le maintien des acquis sociaux.

    Jean-François Chalot

  2. juvin
    Posted 23 octobre 2010 at 17:36 | Permalien

    je suis enseignante en économie dans la drome et déléguée syndicale. lors des grèves, les élèves ont bloqué les lycées et ils ont demandé à pouvoir débattre sur les retraites. connaisez vous un conférencié qui puisse parler aux jeunes sur cette thématique

    cordialement

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