non à la mort de la médecine du travail dans le silence général – cf.site http://www.non-mort-medecine-travail.net

Woerth entre deux visites rétribuées chez Mme Bettencourt, et Sarkozy entre ses histoires à Karachi, deux ecoutes téléphoniques, trois mises en cause sur son racisme par le pape, l’Europe, Washington, sa contre réforme de pillage de nos retraites pour le compte de ses amis du Fouquet’s…

trouvent le temps, en douce, d’introduire un cavalier parlementaire dans la loi anti retraite à 60 ans :

ils abrogent la médecine du travail… comme le réclame le Medef.

Menace qu’avaient dénoncé par avance début 2010, 1100 médecins du travail et inspecteurs/contrôleurs du travail en lancant un appel qui a recueilli  20 000 signatures
Voir http://www.non-mort-medecine-travail.net

Les initiateurs de cet appel ont demandé RV à Woerth en juillet dernier.
Il leur a proposé un rendez vous avec un représentant du ministre du travail, le DGT (directeur général du travail)

le 24 septembre à 14 h 30.

Cet appel a d’autant plus d’actualité face au pseudo discours du gouvernement qui tente de laisser croire qu’il va faire attention à la pénibilité du travail pour les retraites, alors qu’il supprime la médecine du travail dans la même loi…

Il y aura conférence de presse ce jour-là
de la délégation des inspecteurs/contrôleurs et des médecins du travail aussitôt après vers 15 h 30
devant le siège de la DAGEMO dans le 15° arrdt…


Comment dans ce pays fonctionne la démocratie et la presse ? Woerth réussira t il à supprimer la médecine du travail dans un silence général entre deux visites rétribuées chez Mme Bettencourt ?


par l’amendement 730 UMP a la loi contre les retraites :


Abrogation de l’article L.4622-2 qui stipule que : « Les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de «médecins du travail» ;


Abrogation de l’article L 4622-4 qui note que : «  les services de santé au travail font appel soit aux compétences des CRAM [...] soit à des personnes ou organismes [...] Cet appel aux compétences est réalisé dans des conditions garantissant les règles d’indépendance des professions médicales et l’indépendance des personnes ou organismes associés».

Non à cet amendement 730 qui abroge la médecine du travail


A la veille de l’ouverture du débat sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, le gouvernement, sur indication de l’Elysée, a déposé plusieurs amendements de dernière heure.
Le texte n° 730 introduit l’essentiel de la partie législative de la réforme de la médecine du travail, préparée par le ministre du travail. L’argumentaire du gouvernement pour justifier cette entrée en catimini de dispositions sans rapport avec le sujet est faux. « La mise en œuvre des dispositions législatives relatives à la pénibilité fait jouer un rôle important, de fait, aux services de santé au travail ». Pourquoi ? Faut-il rappeler au ministre du travail que ce sont les médecins conseils de sécurité sociale qui attribuent les IP, et non les médecins du travail ? L’argumentaire considère nécessaire « que les missions de ces services de santé au travail soient clairement définies par la loi ». Il estime que « Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque le code du travail reste centré sur les missions et l’action du médecin du travail » Faudrait-il acheter un code du travail à Monsieur Woerth ?
Feinte ignorance, car le rédacteur, au fait du sujet, nous ressert les dispositions que le Medef, il y a un an, voulait faire signer par les organisations syndicales qui les ont repoussées à l’unanimité.
La plus importante et la plus grave est constituée par l’abrogation de deux articles fondamentaux du code du travail :
Abrogation de l’article L.4622-2 qui stipule que : « Les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de «médecins du travail» ;
Abrogation de l’article L 4622-4 qui note que : «  les services de santé au travail font appel soit aux compétences des CRAM [...] soit à des personnes ou organismes [...] Cet appel aux compétences est réalisé dans des conditions garantissant les règles d’indépendance des professions médicales et l’indépendance des personnes ou organismes associés».
Ces abrogations sont indispensables pour justifier l’amendement 730.
En effet, il a pour objet exclusif de transférer aux services de santé au travail, donc à leurs directeurs, nommés et choisis par les employeurs, les responsabilités légales actuelles dévolues aux médecins du travail : «°conduire des actions de santé au travail visant à préserver la santé physique et mentale des travailleurs [...] les maintenir dans l’emploi. [...] conseiller [...] les employeurs, les travailleurs et leurs représentants [...] afin d’éviter ou de diminuer les risques professionnels et d’améliorer les conditions de travail. [...] assurer la surveillance de l’état de santé des travailleurs en fonction des risques concernant leur sécurité et leur santé au travail. [...] participer au suivi des expositions professionnelles et à la veille sanitaire. ».
Si cet amendement, qui prévoit l’application par décret de ces dispositions, est adopté, ce ne seront plus les médecins du travail qui seront chargés de la prévention médicale des risques professionnels, mais les employeurs responsables de l’organisation du travail et des risques qu’il font encourir à la santé des travailleurs qu’ils salarient.
Si à l’occasion du débat sur les retraites, cette manoeuvre de pure opportunité permettait de voter l’amendement 730, les assemblées prendraient la responsabilité d’avoir, par une décision de couloir, voire de comptoir, non seulement abrogé la médecine du travail, mais également confié la santé au travail des salariés à leur propres employeurs.
L’importance du sujet mérite un traitement de haute tenue, et non une telle manipulation. Elle ne serait pas digne du rôle des représentants de la nation, chargés d’élaborer les lois. C’est pourquoi, nous demandons à tous les élus, quelles que puissent être  leurs positions sur la médecine du travail, de renoncer au vote de cet amendement. Ils permettront ainsi qu’un réel débat sur l’avenir de la prévention des risques professionnels puisse se tenir dans les assemblées. Ce débat pourra, éventuellement, déboucher sur l’adoption de nouveaux textes. Ils auront alors une légitimité que l’amendement 730 ne peut espérer.

Pour comprendre mieux lisez l’appel de 20 000 medecins du travail et inspecteurs/contrôleurs http://www.non-mort-medecine-travail.net

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  3. [...] trop souvent dans la banalisation. La preuve : le gouvernement a essayé de faire passer la réforme de la médecine du travaildiscrètement, parmi la réforme du système des [...]

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