Sans unité de la gauche, battre Sarkozy sera plus difficile (II)

La division de la gauche non-socialiste n’est pas une bonne nouvelle, ni pour la gauche socialiste, ni pour la gauche dans son ensemble.

Nous, militants de la gauche socialiste, au cœur de la gauche, sommes en faveur du maximum d’unité. À défaut d’une candidature commune de toute la gauche, il serait souhaitable, utile qu’il y ait le minimum de compétition, de division dans notre camp.

Nous avons travaillé, non sans un certain succès, dans les luttes, grèves et mobilisations, à l’unité dans la campagne de défense de nos retraites, et en d’autres circonstances de défense des droits des salariés…Nous nous sentons aussi concernés dans la bataille électorale à venir.

Il y a, au moins, huit partis de gauche, et, en dehors du PS, plusieurs veulent présenter des candidats en 2012.

Si ces candidatures apparaissent ainsi morcelées, leur message sera moins lisible et moins capable de peser sur le contenu d’un désistement au 2° tour, voire ensuite dans la mise en œuvre d’une politique véritablement de gauche.

Or cette élection présidentielle, même si elle sert à faire connaître des idées, a aussi une fonction, un enjeu réel important dans les luttes de classes : ce serait une défaite lourde, si, après la mise en œuvre de sa sale politique pendant cinq ans, Sarkozy était ré élu. S’il était battu, même dans des conditions, sur un programme et une candidature pas complètement satisfaisante, les chances d’une dynamique de luttes sociales seraient indiscutablement plus ouvertes.

Du point de vue des militants de la gauche du parti socialiste, nous n’avons ni conseils, ni arguments d’autorité à imposer aux autres. Nous travaillons, là ou nous sommes adhérents, au meilleur programme, et à l’unité la plus rapide et la plus forte possible. Rarement on vient nous donner des conseils sur notre tactique et juger notre combat, nous ne voudrions pas être perçus comme importuns, en retour, par les autres.

Avec des choix d’investissements militants différents, agir ensemble

Même si nous ne partageons pas aujourd’hui leurs choix d’investissements militants, nous respectons tous les autres militants de gauche qu’ils soient au Parti communiste, au Parti de gauche, au Front de gauche, au Nouveau parti anticapitaliste, à Lutte ouvrière… et il nous arrive même de partager bien des éléments de programme (par exemple 35 h, 60 ans à taux plein, Smic à 1600 euros, pas de revenu supérieur à 20 fois le Smic..  Travailler mieux, moins, tous, et gagner plus).

Un tel programme ne serait pas si difficile à rédiger et pas impossible à défendre pour ceux qui ont su mener une vigoureuse campagne commune en 2010 pour la défense des retraites (et aussi pour la défense des accidentés du travail ou de la médecine du travail..).

La méthode qui a prévalu à la campagne retraite ne peut –elle pas être adaptée dans un certain choix de campagne présidentielle à gauche ?

Ne peut-on mettre en avant ce qui fait « majorité d’idées », ce qui unit ?

Et, sans régler tout, choisir une plateforme suffisamment solide, mobilisatrice pour qu’un large arc de forces s’y retrouve ?

Est ce que TOUS les partis concernés doivent défendre TOUT leur programme historique, stratégique et tactique sachant l’importance en 2012 de se concentrer et de réussir à battre Sarkozy ?

Que serait, sinon, une candidature de « rassemblement anticapitaliste » ?

Sinon un accord, une plateforme, un collectif ad hoc, une candidature défendant fermement un programme de transformation sociale, concentré, essentiel, susceptible par écho d’influencer et d’être repris par toute la gauche, y compris tout ou partie du PS : ce serait, à nos yeux, extrêmement positif.

Pour nous, 35, 60, 1600, 20 serait un programme d’urgence, commun, rassembleur en faveur d’une VI° république sociale, démocratique, laïque, féministe, écologique…« anticapitaliste » en un mot.

Nous ne nous cachons pas : ce serait d’autant plus positif, plus important, plus fort, irremplaçable, si la candidature socialiste, elle-même, n’était pas soucieuse d’un tel programme et n’était pas tournée vers l’unité. Comprenons là qu’une candidature franchement sociale libérale s’assiéra sur toute concession à un tel programme et courra le risque, sans qu’il ait à tenir compte du rapport de force,que  les voix lui soient quand même acquises par défaut pour battre Sarkozy au 2° tour.

Nous avons vu les efforts de Jean-Luc Mélenchon – depuis de longs mois pour occuper ce terrain et répondre à cette préoccupation. Ils se heurtent à des difficultés visibles. Il y en a dans le PCF. Il y a eu une fin de non recevoir du NPA.

Nous ne nous immisçons pas dans ces débats. Mais nous avons aussi noté que tout n’était pas fermé : le congrès du NPA, en dépit de ses débats complexes, a proposé à son tour, à sa manière, lui aussi, une « candidature de rassemblement anticapitaliste ».

La porte est encore ouverte.

Nous avons aussi entendu la déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui ne la ferme pas et qui s’est déclaré prêt, s’il était perçu comme un obstacle, à se retirer devant une candidature  anticapitaliste rassembleuse…

Mais « Qui ? » demandait-il à juste raison ?

« Qui ? » aussi, se demandait le congrès du NPA, qui n’était pas assuré que son candidat « naturel » puisse réaliser le « rassemblement » prôné

« Qui ? » aussi se demandent les militants du Parti communiste qui voteront sur un choix en juin…

Nous n’attribuons pas de crédit aux actuels sondages, qui semblent donner de 2 % à LO, à 4 % à Jean-Luc Mélenchon ou 7 % à Olivier Besancenot… Quand bien même ce serait André Chasseigne, Nathalie Artaud, qui seraient à 5 ou 7 %, ou Jean-Luc Mélenchon à 7 % et Olivier Besancenot à 4 %… franchement, sans vouloir indisposer personne parmi les sensibilités politiques concernées, l’effet politique électoral en 2012 sera le même. Cela ne semble pas une question de personne.

S’il y a quatre « qui ? » ce ne sera pas pareil que s’il y a une entente pour un seul…

Sinon il y aura des utilisations politiques, polémiques, injustes certes, mais contre-productives en cas de candidatures et de scores éparpillés. Du point de vue de la défense stricte de ses idées, sans doute, chaque parti serait satisfait, mais l’impact pour notre « camp » à gauche, pour la victoire finale, d’un tel morcellement, ce ne serait pas très bon.

Nous, D&S, UMA, qui sommes unitaires et voulons peser au coeur de la gauche, ressentons cela comme une difficulté. Surtout si la candidature socialiste elle-même n’était pas suffisamment unitaire et combative. Il sera toujours possible d’additionner les voix pour argumenter, mais cela ne sera guère efficace. Il nous restera à « lutter », bien sûr, mais ça c’est toujours le cas…

Par contre s’il y avait un candidat rassembleur de toute la gauche non PS, à défaut d’une unité de toute la gauche, ce serait plus stimulant, il se créerait une relative dynamique et ce candidat pourrait sans doute obtenir bien au-delà du score additionné de chacun. Un bon score à « deux chiffres » ça pourrait peser. Il y aurait davantage de dynamique avec un seul candidat.

Nous y sommes favorables, nous y voyons, non pas une concurrence, mais une aide au combat de la gauche socialiste et de la gauche tout entière. Nous pensons nécessaire, indispensable, de peser dans le PS, mais voyons naturellement d’un bon œil, ce qui pèse dans le même sens en dehors.

Et dans certaines circonstances, nous pouvons nous engager.

Ce n’est pas aussi impensable qu’il y paraît. Les points de vue ne sont pas si éloignés que cela du NPA au Front de gauche. Une candidature à gauche qui donnerait confiance au salariat, qui ferait un premier pas unitaire ouvrirait bien des portes et des espoirs. Comment dépasser le champ fermé actuel ?

Que pouvons-nous faire en ce sens ?

Comment augmenter les chances de gagner en 2012 ?  Quelle unité, selon quelles candidatures ?

C’est aussi pour discuter de cela que nous organisons des « rencontres » de printemps avec les lecteurs, les amis, de la revue D&S, où nous invitons toute la gauche à parler ensemble de tout et à réfléchir le 23 avril prochain.

A hauteur du 23 avril, il sera plus que temps, mais il ne sera pas trop tard,

Avec une gauche non-socialiste forte, moins divisée, le PS lui-même pourrait s’en trouver changé d’autant. Tout corps confronté à une plongée dans une gauche, même partiellement unifiée, reçoit une poussée égale au nombre de voix exprimées. Ce, dans un climat social, national et international propice.

Gérard Filoche, le 22 février 2011


17 Commentaires

  1. Jacky Soulié
    Posted 22 février 2011 at 20:08 | Permalien

    M. Filoche,

    Parmi les dirigeants du PS, vous êtes un de ceux (pour ne pas dire le seul) auxquels j’accorde le plus de crédit, grâce à vos actions en tant qu’inspecteur du travail.
    Celà dit, je n’accorde plus la moindre confiance au PS. Mes goûts actuels me portent vers Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche parce qu’il y a un programme de gouvernement (contrairement à LO et au NPA) et que celui-çi me semble moins frileux que celui du PS qui me semble (c’est une formule de style) avoir renoncé à toute action de gauche autre que cosmétique.
    Je ne sais quel sera le score de J.-L. Mélenchon, je sais juste qu’il est le seul candidat envisageable pour ceux qui détestent le Front National, ne peuvent plus voter PS (quoiqu’en dise Mélenchon, je ne pardonne pas 1983 et les privatisations de Jospin) mais ne se résignent pas à rejoindre le premier parti de France, celui des abstentionnistes.

    Bien à vous

    Jacky Soulié (Guy Liguili sur Twitter)

  2. Hervé
    Posted 22 février 2011 at 21:54 | Permalien

    Bonjour monsieur Filoche

    Je suis assez d’accord avec la contribution de Jacky Soulié.
    Je vous invite à rejoindre le Front de gauche ainsi que tous les parlementaires et les militants qui ont refusé de ratifier le traité de Lisbonne au congrès de Versailles.
    Comment être de gauche et se plier à la concurrence libre et non faussée érigée en loi ultime ? Comment prétendre défendre et développer les services publics en se pliant à ce diktat ?

    cordialement
    Hervé

  3. Posted 23 février 2011 at 1:09 | Permalien

    je trouve, Jacky Soulié et Hervé, que vos commentaires sont plats.
    En quelque sorte, vous vous arrogez le droit de concéder un permis de voter à qui vote Front de gauche.

    à vous lire, je vous assure, peut-être que vous ne vous en rendez pas compte, mais on dirait que vous êtes allés voir une voyante
    ( comme Mitterand).

  4. Nicolas Davoust
    Posted 23 février 2011 at 5:14 | Permalien

    Malheureusement pour le PS, les électeurs de gauche peuvent mesurer ses positions à l’aune de ses votes et de ses choix au sein des assemblées nationales et européennes.
    Vous dites « [les électeur] pensent intuitivement qu’avec la gauche, on n’a pas tout ce qu’on veut, mais qu’avec la droite, on a tout ce qu’on ne veut pas. » Comment peut-on se contenter de cela ? Comment peut-on se déclarer socialiste et approuver les principes de la concurrence qui sont l’antithèse même de toute l’histoire du parti et de ses idées. Être socialiste, c’est justement protéger les uns et les autres contre la concurrence et ses rapports de force !
    Or, tous les choix politiques des élus du PS, que ce soit au niveau international comme au niveau local, acceptent et appliquent les principes de la concurrence au nom d’un soit disant « réalisme ».
    Le réalisme politique, c’est la mort des idéaux. C’est la mort de l’espoir. Et c’est l’instauration de la loi du plus fort.
    Il est hors de question de se laisser confisquer nos idéaux, encore une fois, au nom du vote utile et de la peur de la droite extrême. Tout cela pour quoi ? pour avoir la même politique au final, à la « faisabilité politique des ajustements structurels » près. Pas question de se laisser entourer de guimauve.
    Si la droite revient au pouvoir en 2012, et bien soit ! Cela accélèrera la prise de conscience et la montée de la colère chez tous les exploités et les sacrifiés du système. Et le raz de marée qui suivra n’en sera que plus définitif !
    Le PS devra enfin assumer ses errements et laisser la place à ceux qui n’ont pas perdu espoir et qui défendent un véritable socialisme.

  5. Posted 23 février 2011 at 6:48 | Permalien

    je suis effaré par l’interlocuteur qui ecrit « Si la droite revient au pouvoir en 2012, et bien soit ! Cela accélèrera la prise de conscience et la montée de la colère chez tous les exploités et les sacrifiés du système. Et le raz de marée qui suivra n’en sera que plus définitif ! » cela part d’une totale incompréhension des réalités politiques. Si par le plus grand es malheurs la saleté de politique antisociale sans précédent de Sarkozy après cinq ans de dégâts était reconduite ce serait une défaite inouïe, un ravage moral,intellectuel durable à gauche, et le recul serait historique, terrible. Que notre salariat soit protégé de pareil malheur ! car non seulement il n’y aurait pas de raz de marée mais l’ampleur des reculs auxquels nous serions soumis changerait l’ensemble des ressorts sociaux de ce pays, s’en relever serait le fruit de longues années de reconstruction, il faut être fou politiquement pour imaginer que cela serait profitable en quoi que ce soit aux luttes…Même DSK (qui n’est pas un bon candidat, qui divise, qui est le + droitier) serait révolutionnaire malgré lui, dés lors qu’il incarnerait une victoire indispensable contre la peste sarkozyste. Cela ouvrirait (à son corps défendant) une perspective, voire une dynamique tandis que la ré élection catastrophique du forcené thatcherien, reaganien de l’Elysée les fermerait toutes pour longtemps.

  6. Arlequin
    Posted 23 février 2011 at 9:37 | Permalien

    « Nous avons aussi entendu la déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui ne la ferme pas et qui s’est déclaré prêt, s’il était perçu comme un obstacle, à se retirer devant une candidature anticapitaliste rassembleuse… »

    Au delà du mépris…Gérard FILOCHE, qui a titre individuel à mon estime…est dans la même ligne que la majorité du PS en colorant la casaque d’un rose foncé.

    « Qu’il s’en aille tous » …et aussi la majorité
    des siens qui depuis 1983 trahissent sans vergogne les aspirations populaires !

    Le 21ème siècle sera le siècle des Révolutions, il faut choisir son camp et être du bon côté de la barrière !

  7. Posted 23 février 2011 at 11:31 | Permalien

    de la clôture, vous voulez dire,
    surtout que vous considérez que 99 % des Français sont des cons qui ont besoin de suivre.

  8. Arlequin
    Posted 23 février 2011 at 15:03 | Permalien

    « …surtout que vous considérez que 99 % des Français sont des cons qui ont besoin de suivre »

    explication ?

  9. Posted 23 février 2011 at 15:55 | Permalien

    en clair, mets là en veilleuse le philanthrope.

  10. LeJeune
    Posted 23 février 2011 at 16:53 | Permalien

    Les électeurs de gauche qui ont votés en 2005 se sentent depuis trahis et pas seulement eux mais la démocratie aussi. Ceux qui de coeur avec la droite UMPéiste durant la campagne ont appelé à voter le projet de TC européen, ceux qui au congrès de Versailles ont validé les dispositions du traité de Lisbonne ont trahi le peuple de gauche et la démocratie en France. Pas plus que M.Sarkosy et les siens ils n’ont de légitimité. S’agissant du premier tour des prochaines présidentielles, il s’agit de voter pour donner du poids à des idées et des actions qui en découleront. Le second tour sera peut être inintéressant (ex: NS/DSK ou NS/MLP) Il restera les législatives qui suivront mais de toute façon il faut bien se rendre compte que la situation actuelle exige quelques soient les résultats électoraux des mobilisations fortes, des actions fortes pour éjecter les malfaisants financiers, tous les partisans du libéralisme décomplexé et tout ceux qui les servent.

  11. Nicolas Davoust
    Posted 23 février 2011 at 18:04 | Permalien

    Qu’on me comprenne. Il est évident que le maintien de la droite raciste, néolibérale, atlantiste, sécuritaire et aux aspirations totalitaires, serait une absolue tragédie pour la France. Je ne la souhaite pas.
    Mais l’alternative proposée, à savoir le vote socialiste comme seul capable de gérer une alternance, n’est qu’une affreuse mascarade ! Si les volets purement sécuritaires ne seraient sans doute pas votés, tout le reste de la déconstruction sociale sera au programme : TCE, concurrence libre et non faussée, fin des services publics, mise au pas des budgets nationaux, perte d’influence diplomatique, dissolution du social… Et les conséquences seraient les mêmes : appauvrissement, destruction de la société, faux-débats émotionnels et, finalement, des propositions comme celles de Madame Royal sur la sécurité. La boucle sera bouclée.
    Je ne dis pas cela par simple posture militante, mais à la suite de constatations. Ce sont les choix et les votes des élus socialistes depuis des années qui ont provoqué la posture militante qui est la mienne. Pour quelques avancées mineures, combien de couleuvres avalées, combien de défaites morales ?
    Pourquoi, dès lors, vouloir entériner une alternance molle qui ne sert qu’à baisser le feu sous la casserole de lait ? On continuera à cuire. Malheureusement, et je ne veux pas de cela, il ne restera que l’alternative que le lait déborde et éteigne les flammes – en causant des dégâts irréversibles.
    J’aimerai que l’aile gauche du PS montre les dents et reprenne le contrôle. Mais en dehors de ce blog, je ne lis ni n’entends rien qui me laisse un quelconque espoir de ce côté. En attendant, la seule manière d’avancer, c’est de soutenir l’autre gauche qui a bien l’intention de ne pas se laisser intimider par les « lois naturelles du marché ».

  12. Posted 23 février 2011 at 18:53 | Permalien

    Je pense qu’en dépit des élections, c’est à des militants que Gérard Filoche s’adresse.
    C’est bien pourquoi, il faut y aller décontracté.

    Je ne doute pas, Nicolas Davoust, que si vous voyez un jeune tomber à scooter, vous n’allez quand même pas lui dire que c’est bienfait pour lui.
    et Je présume que quand vous rencontrez des militants, vous ne leur dites pas que vous leur en voulez à mort.

    Or les élus, c’est ce qu’ils font.
    Ils recherchent un contrat de gouvernance et après ils vous tuent.

    Alors, il devrait être possible de ne désigner aucun candidat de gauche aux présidentielles, afin d’éviter ce qu’ils appellent eux-mêmes un génocide
    Le faire signifie qu’on refuse de déléguer ses capacités à réfléchir et à argumenter à un petit cercle de politiciens.
    Cette proposition doit être faite car elle renverse d’emblée le rapport de force.
    L’exclure fausse ensuite tous les raisonnements ;
    autrement dit, c’est de la folie.

    à partir du moment où on a dit ça, le choix d’un candidat n’est pas un problème d’hégémonisme.

  13. Arlequin
    Posted 23 février 2011 at 20:37 | Permalien

    « en clair, mets là en veilleuse le philanthrope. »
    Ya LE PEN à tes ordres !

  14. Anardon
    Posted 23 février 2011 at 21:39 | Permalien

    Comment la gauche de la Gauche peut-elle s’unir au PS alors que ce dernier se réclame d’une politique libérale. Certes, le PS, s’il accède au pouvoir, pourrait « socialiser » son libéralisme mais en fin de compte quel changement fondamental y aurait-il avec la politique actuelle.
    Et comment se dire de Gauche quand on est au PS et que l’on ne remet pas en cause le système libéral.
    Merci de m’éclairer car bien que j’apprécie souvent vos articles , votre positionnement me rend perplexe.

  15. triaire
    Posted 24 février 2011 at 17:56 | Permalien

    Monsieur Filoche, vous n’êtes pas à votre place aujourd’hui dans ce PS de droite, de nantis .Je vous aime bien pourtant et je lis vos bouquins mais je regrette que vous restiez oû vous êtes .Les gens de gauche ne voteront pas pour votre parti, on leur a fait le coup trop longtemps .Si Mélenchon n’est pas au second tour , nous voterons blanc .

  16. Posted 24 février 2011 at 19:41 | Permalien

    ah quelle horreur !
    vous le faites exprès.

    m’enfin, on vient de vous expliquer que
    au second tour, vous allez vous abstenir de voter DSK
    en votant Martine Aubry dans le but d’écraser sur le champ la tronche des médias à la botte !

  17. jamadul
    Posted 27 février 2011 at 3:31 | Permalien

    En gros, le seul argument électoral du PS, c’est « barrons la route à Sarkozy ». Misère…
    Dans le fond je suis d’accord avec vous, M. Filoche. Mais le PS a utilisé trop de fois le coup du vote utile. Ce parti a réussi à dégoûter beaucoup de gens de voter pour lui, et même de voter tout court. Il est urgent de changer toute la direction de ce parti, car elle est « usée, fatiguée, vieillie », comme dirait un ex-dirigeant socialiste.
    Le PS a eu le pouvoir pendant 14 ans. Il ne l’a pas utilisé à bon escient. Quand je pense que c’est François Mitterrand qui a « lancé » Bernard Tapie ! Quelle honte !
    Le PS, s’il veut avoir une chance de retrouver le pouvoir, doit prendre position, clairement, à gauche, sur tous les sujets économiques et sociaux. Il n’y a que vous au PS, que j’entends avoir de vrais arguments, et un vrai programme.
    La cacophonie et les guerres d’influence qui règnent à la tête de ce parti ne le fait pas paraître sous son meilleur jour. L’impression que tout cela donne, c’est une lutte d’égos surdimensionnés. Aucun ne donne l’impression de se battre pour des idées, ni de défendre le peuple. Vous avez beaucoup de travail à accomplir, hélas il est bien trop tard.

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