Le duumvirat Merkel/Sarkozy ose menacer les citoyens français s’ils remettent en cause leur inacceptable traité

Alors là, il n’est même pas nécessaire de jouer de la corde dite « souverainiste » car il s’agit d’un diktat, d’un ultimatum, d’un acte de dictature binational et surtout néo libéral. Invoquons davantage la démocratie que la nation. Car là, Merkel et Sarkozy charrient ! Ils ne mesurent même plus leur propos ni leur portée.

A 80 jours des élections en France, Merkel et Sarkozy viennent de  signer un insupportable « traité » d’austérité budgétaire où ils prétendent imposer une « règle d’or » par-dessus la volonté des peuples, par-dessus celle des citoyens Français avec… sanction automatique. Merkel et Sarkozy se sont précipités pour le faire, non seulement sans consultation populaire, mais qui plus est, avant les élections imminentes.

Et l’un comme l’autre menace : « c’est un engagement d’état pas un engagement politicien » Sarkozy en rajoute : « quand l’Allemagne signe un traité, quand la France signe un traité, ils engagent le peuple allemand et le peuple français, pas les Français de droite ou de gauche, les Allemands de gauche ou de droite ».

Il prétend que c’est la démocratie, mais pas du tout : c’est le viol de la démocratie !

« Nos pays sont beaucoup plus importants que nos personnes », a-t-il dit. On ne dirait pas car s’il respectait son pays, il ne procéderait pas ainsi.

« C’est la base de tout ». « Maastricht, c’était François Mitterrand », a poursuivi Sarkozy. Non, car il y eu referendum en 1992.

« Imaginez qu’au prétexte que François Mitterrand était socialiste, Jacques Chirac, qui lui a succédé, aurait dû dire: « ce traité était mauvais par le seul fait que mon prédécesseur était de gauche ».  Bah, non justement car il y a eu referendum et Chirac y était favorable.

« Ce n’est pas comme ça qu’on dirige une grande nation, ce n’est pas comme ça qu’on défend les intérêts de son pays » a insisté Sarkozy.

En effet, on ne s’impose quand on est contesté, au fond des sondages, au bord d’être battu, en imposant un texte dont chacun sait qu’il est rejeté par une majorité de l’opinion.

« C’est la parole de la France et la parole de l’Allemagne, pas la parole de la droite de l’Allemagne ou de la droite de la France ».

Bah non, justement, dans ces conditions, c’est la parole de Sarkozy, pas de la France.

C’est insolent de mensonge et de mauvaise foi. Car aussi bien pour Maastricht 1992 que pour le TCE 2005, il y a eu des referendum.

Mitterrand, quoiqu’à la fin de son mandat, a organisé un referendum, il n’a pas imposé le Traité à marche forcée en disant : « – C’est comme ça et mon successeur devra l’endosser ».

Par contre à l’envers, Chirac a fait un referendum, il l’a perdu et cela s’imposait à son successeur…  Sarkozy lequel s’est assis sur le vote des Français et a imposé malgré eux le Traité !

« C’est la parole de la France et la parole de l’Allemagne, pas la parole de la droite de l’Allemagne ou de la droite de la France » rajoute  Sarkozy sans vergogne.

Encore une fois non, dans ces conditions, c’est la parole de la droite et nul n’imposera aux citoyens français un traité dont ils ne veulent pas.

Et ce n’est pas le rôle de Mme Merkel de porter un jugement sévère sur le candidat de gauche parce que celui-ci a annoncé son intention de renégocier ce traité s’il était élu en mai. Il en sera ainsi et tout diktat sur la souveraineté de notre vote est inacceptable.

Pareillement contre les Grecs :

«  Les Grecs ont pris des engagements, ils doivent les respecter scrupuleusement, il n’y a pas le choix, le temps presse, c’est une affaire de jours, maintenant il faut conclure. C’est un message sans ambiguïté » à la Grèce, lance Sarkozy en guise d’ultimatum.

«  Il ne peut y avoir de nouveau programme » d’aide financière à la Grèce « si elle ne conclut pas avec la troïka » des créanciers d’Athènes, réunissant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, a confirmé la chancelière, à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand.

« Je ne comprends pas très bien l’intérêt qu’il y aurait à laisser passer encore du temps, le temps presse », menace Mme Merkel. « Maintenant il faut conclure » (sic) Concernant toutes les demandes faites par Merkel et Sarkozy, la chancelière a rajouté : « Nous n’entendons pas déroger à cette position ». On n’a jamais vu pareil ton : pour qui se prennent-ils ? Ils déjantent ? Ils se prennent, à deux, pour des dictateurs ?

La Grèce est soumise à leurs exigences barbares : salaires, retraites, santé, école, services publics, tout est bradé cruellement par la force de la volonté de la troïka pour faire plaisir aux banquiers. C’est une mise à sac sans précédent d’un pays hors guerre, en temps dit de paix, et hélas,  au nom de l’Europe. Jamais on a vu une telle destruction : braderie des biens et services publics,  chômage, misère, famine, pandémies, récession, tout s’accumule dans une course aberrante à une austérité draconienne insensée imposée par la troïka. Et d’ici,  de l’Elysée, hors des institutions européennes, un duumvirat dicte ses impitoyables conditions. Où va t on si on accepte cela ?

29 Commentaires

  1. Monique Roques
    Posted 6 février 2012 at 22:56 | Permalien

    Merci Gérard d’avoir mis en relief le caractère de MENACE vis-à-vis du peuple proférée par Merkel et Sarkozy.

    Ma contribution au débat sera une citation d’un passage de la dernière note publiée par Jean-Luc Mélenchon sur son blog.

    « Jeudi donc, le Parlement européen devait se prononcer sur le Traité finalisé. Avec mon groupe, la GIUE/NGL, nous avons rédigé une résolution qui a été soumise au vote. Elle dénonce le contenu du Traité et appelle à la tenue de référendums sur sa ratification partout où c’est possible. De plus elle demande la mise en place de consultations populaires partout où des mécanismes de référendums ne sont pas prévus par la loi nationale. C’est le cas en Allemagne par exemple. Nous l’avons voté seuls et nous avons été battus. Puis nous sommes passés à l’examen de la deuxième motion sur le sujet. Celle du programme commun de la droite et des sociaux-démocrates.

    Comme lors de la séance précédente, la droite, les libéraux, les sociaux-démocrates et les verts ont présenté une résolution commune. L’Europe du « Oui » à son programme commun : l’austérité. Ils y ont réitéré leur accord avec le fond du Traité et ont à nouveau appelé à son inscription dans le Traité de Lisbonne. Ils n’ont pas envisagé la possibilité d’un référendum. Toute la social-démocratie européenne a voté pour ce texte. Vous êtes donc prévenus : si leurs représentants arrivent au pouvoir vous n’aurez pas le droit de donner votre avis sur ce Traité. Ils transposeront la «règle d’or» dans la Constitution et la feront appliquer. Côté français il n’en ira pas autrement. Car les députés du PS se sont contentés de s’abstenir. Le coup de l’abstention est un grand classique du PS. C’est grâce à cela que le Traité de Lisbonne est passé au congrès de Versailles. Nous avions été 115 parlementaires socialistes à voter contre. Si le reste du groupe avait voté contre, comme nous, au lieu de s’abstenir, le Traité était repoussé et le président était obligé de faire un référendum pour le faire passer. Dans ce cas, de nouveau, c’est la même mascarade qui s’annonce. Car c’est un comble annonciateur que cette abstention.

    François Hollande en effet, affirme qu’il veut renégocier le Traité. Si c’est bien son intention pourquoi ne commence-t-il pas par désapprouver la version actuelle ? »

    Fin de l’extrait du blog de Jean-Luc Mélenchon.

    Mon cher Gérard, combien de couleuvres vas-tu encore avaler avant d’admettre que ta place est avec nous, les militants du Front de Gauche ?

  2. Posted 7 février 2012 at 7:26 | Permalien

    mais enfin chère Monique Roques, arrêtes ! Un peu de respect svp. Je n’avale aucune sorte de « couloeuvre ». Avec mes amis de D&S nous faisons notre travail militant dont tu devrais te réjouir car il est indispensable à toute la gauche. Tu nous demandes de reconnaitre que nous avons tort et que nous perdons notre temps. Es-tu sure que c’est ce qu’il faut nous répéter, que ca nous fait plaisir et que ça va nous convaincre ? A nous, les militants socialistes de gauche ?
    Crois tu qu’il n’y a que le FdG comme horizon imposé ?
    Toi, tu es persuadée qu’il faut agir en dehors du PS et obtenir 6, 7 8, 10 % à ces élections. Bien, tu as naturellement le droit. Je ne le conteste pas. Je le respecte. Je ne te dis pas en permanence : »- Arrêtes, abandonnes, ça ne sert à rien, car ta « pression » demain devra tenir compte des + de 50 % obtenus par Hollande seul en position de gagner – (comme nous l’espérons tous) ».
    A D&S nous sommes un collectif éduqué, solide et solidaire, assez fort, implanté dans le PS et dans les syndicats, nous agissons (cf le travail spectaculaire de notre camarade Raymond Vacheron à Lejaby) et nous pesons dans le PS pour qu’il défende les positions les plus communes unitaires possibles à celles de toute la gauche (35, 60, 1700, 20) et si ce n’est dans l’élection, ce sera demain dans les luttes sociales et à l’Assemblée.
    Cela devrait te réjouir au lieu de nous demander de « rejoindre » (ce qui ne se fera pas)… le combat que tu préfères, toi. On croit l’un l’autre que c’est là où on milite que c’est le mieux sinon on ne le ferait pas.
    Nous nous retrouverons, mais pas parce qu’on te « rejoindra » au FdG (cette « captation » ne se produira pas) mais parce qu’il y aura un jour une alchimie qui transformera et unifiera la gauche toute entière dans un élan victorieux dynamique.
    Moi, je comprends qu’on veuille construire le FdG d’aujourd’hui, peux tu comprendre que l’unité de demain cela ne peut signifier déserter le PS et le laisser aux sociaux libéraux ? peux tu comprendre que l’unité c’est une addition pas une scission ?

    PS : – Moi je ne suis que le porte-parole d’un collectif, D&S papier n’a que 4000 abonnés à jour, diffuse à 10 000, mais a un réseau dans 70 départements, son équipe d’animation est composée avant tout de syndicalistes chevronnés et de jeunes, nous sommes dans « UMA » (avec Hamon et Emmanuelli) on a eu 18 % des voix à Reims et qui dirige 17 fédérations PS, nous avons 130 000 adresses mel, un site, un blog, des réseaux sociaux, et nous intervenons quotidiennement par livres, articles, médias, réunions publiques… Ce n’est pas une influence négligeable, non ?

    Et à propos du vote PS au PE, le fait qu’il s’abstienne à la différence du PSE est fort et réjouissant, même si j’aurais préféré qu’il vote « non ».

  3. Denis
    Posted 7 février 2012 at 10:30 | Permalien

    « obtenir 6, 7 8, 10 % à ces élections »
    Vous ne me ferez pas croire que c’est le « pragmatisme sondagier  » qui vous guide, pas vous.
    « Et à propos du vote PS au PE, le fait qu’il s’abstienne à la différence du PSE est fort et réjouissant, même si j’aurais préféré qu’il vote « non ». » et pas qu’il propose aussi une résolution « maison » ? qu’est ce qui dans la résolution GIUE/NGL rebutait les élus ps français à ne pouvoir s’y associer?
    PS:ce ne sont que questions de quelqu’un qui doute.

  4. Posted 7 février 2012 at 10:54 | Permalien

    Merci Gérard.

  5. Posted 7 février 2012 at 11:38 | Permalien

    quel pragmatisme sondagier ? Késaco ? JLM estime que son poids ne sera pas le même s’il a 5 % des ou 15 % des voix. C’est SA fourchette. Il réclame un score a deux chiffres. Point
    Ensuite, le PS français est « pressionné » par le PSE qui vote cette stupide « règle d’or ». Lui ne vote pas. C’est positif, déjà, non ?

  6. Denis
    Posted 7 février 2012 at 11:44 | Permalien

    c’est positif
    merci (ainsi que pour le reste de vos écrits)

  7. Posted 7 février 2012 at 13:54 | Permalien

    Vous n’avez pas fait le rapprochement ?
    Moi, je l’ai fait… Nickel c’est Nicolas associé à Merkel
    La bonne nouvelle ?
    Je ne vous ai pas dit que c’était nouveau
    Puisqu’il s’agit d’un couple à l’ancienne, c’est le couple le plus crade
    Celui de la double peine où les deux sont condamnés à se supporter
    Parce que personne ne les blairer
    Déjà qu’ils ne se blairent pas eux-mêmes
    C’est Nickel : Nicolas Merkel
    et que c’est elle qui porte le pantalon!!!!
    Saluons au passage la courtoisie française
    Nos deux compères ont du mal à deux à gérer plusieurs :
    Ils ont surtout du mal à préserver chacun de leur côté
    Leurs 3 ânes
    Peut-être parce qu’ils nous ont bluffé…
    Ils n’en ont que deux, les coquins!
    Lisez dans le monde, les aveux de l’un d’entre eux
    Il paraît même, que Nicolas s’est rendu hier chez Merkel
    En la priant de lui prêter un âne à tout hasard
    Pour bien prouver à ses futurs électeurs qu’il en a bien trois
    Trois A… Trois ânes
    Merkel a prétendu ne pas avoir d’âne … et qu’il aille voir ailleurs
    Ce ne sont pas les ânes qui manquent … l’Europe en a 27 qui attendent le moment propice pour réclamer leur part d’avoine.
    Et à ce moment précis, un âne allemand a commencé à braire
    Merkel confuse, Nicolas pied dans le plat revient aussitôt à la charge pour lui réclamer des explications.
    Et Merkel la dame aux trois couilles … qui a le sens de la réparti lui dit :
    Écoute-moi andouille, si tu vas te mettre à préférer la parole d’un âne à la mienne … on n’a plus rien à faire ensemble.
    Nicolas était confus et consterné devant la réaction de sa sorcière bien aimée… mais il est tellement con que si ça se trouve ce n’était même pas lui!
    Quant à Merkel, elle se regarde tous les matins dans le miroir et se trouve si laide qu’elle dit :
    “Ja! C’est bien fait pour sa gueule!”
    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/12/nic-kel/

  8. de biasi
    Posted 7 février 2012 at 19:44 | Permalien

    si les socialistes ne voulaient pas du traité, ils auraient du commencer par voter contre afin de pouvoir le renégocier car il était rejeter! arrêtez f’enfumage! on ne se laissera plus tondre, il est tant comme l’exige les peuples de rentrer en résistance contre la finance! je vote front de gauche, c’est le seul parti à refuser clairement ce traité indigne!

  9. Denis
    Posted 7 février 2012 at 20:25 | Permalien

     » La seule façon de dépasser ces divisions passe par des compromis au cas par cas. Pour y arriver chaque groupe doit accepter de reconnaître la bonne foi des positions de gauche de départ de l’autre groupe. » c’est tiré de ce texte d’Immmanuel Wallerstein
    http://www.medelu.org/La-gauche-mondiale-apres-2011
    c’est une discussion qui nous occupe beaucoup ici

  10. Posted 7 février 2012 at 22:04 | Permalien

    les spéculateurs les agences de notation la chancelière allemande veulent choisir le président de la république française à la place du peuple français: attitude anti-démocratique .

  11. Groß Bertha
    Posted 7 février 2012 at 22:28 | Permalien

    Actuelement en Allemagne la groß Bertha perd toutes les élections.

    Nous souhaitons de tout coeur que la groß Bertha porte la poisse au petit fait-tout.

    Ainsi une page noire de l’histoire de France sera tournée.

  12. Posted 7 février 2012 at 22:46 | Permalien

    l’attitude anti-démocratique de la grosse Bertha n’a pas été appréciée par les médias allemands qui ont grincé des dents.
    Elle se présente en 2013 en Allemagne et pourrait perdre !
    Mettre la Grèce sous tutelle et asservir les peuples européens aux Marchés financiers c’est assurer le chaos et l’aggravation de la récession et du chômage de masse

  13. Posted 7 février 2012 at 22:48 | Permalien

    La grosse Bertha refuse de recevoir Hollande qui veut renégocier le traité européen dévastateur

  14. Henri Golot
    Posted 8 février 2012 at 0:11 | Permalien

    Gérard, il faudrait dire à Hollande que là c’est l’élection et qu’il faudrait au moins faire semblant de ne pas être d’accord sur tout avec sarko … parce que répéter que merkel a le droit de soutenir sarko et que sarko a le droit de se faire appuyer par une puissance étrangère (en dehors des signatures de traités allant contre le résultat des referendums bien sur, car là c’est normal …) ben ça fait désordre !

  15. shaher
    Posted 8 février 2012 at 2:27 | Permalien

    Suite de la citation de Monique : « François Hollande en effet, affirme qu’il veut renégocier le Traité. Si c’est bien son intention pourquoi ne commence-t-il pas par désapprouver la version actuelle ? J’ai noté que Vincent Peillon a voté contre. Pourquoi ? Il le dira sans doute. Par contre, les députés de la gauche du PS qui siégeaient se sont abstenus. Ici gît le « Non socialiste » de 2005″

    Je veux pas donner de leçons. Je me fous de savoir si c’est « déjà positif » ou non, çà me fait une belle jambe. Je veux savoir, si vous pouvez me renseigner, pourquoi la gauche du PS s’est abstenue plutôt que de voter non ? Peut-être une info sur la raison du choix de Peillon ?

    Deuxième question : Hollande annonce vouloir renégocier le traité, puis le soumettre au Parlement. Pourquoi pas au référendum ?

  16. Gilbert
    Posted 8 février 2012 at 23:49 | Permalien

    Je ne vois pas en quoi s’abstenir alors qu’il faudrait être contre (si vraiment l’intention est de revenir sur le traité) est positif ? J’attends toujours une explication.
    Moi, j’en ai une, d’explication. Hollande a un double discours : un discours avec des mesures symboliques à destination de la gauche, parce qu’il ne veut pas faire la même erreur que Jospin, qui a désespéré son camp. Un autre discours pour rassurer les marchés financiers qu’il prétend combattre. Ce deuxième discours n’est pas symbolique, il va déboucher sur du concret, parce que Hollande est fondamentalement un homme de droite. Son habitus le démontre, dirait Bourdieu.
    Il nous en donne régulièrement la preuve, comme lorsqu’il dit, en matière d’organisation du travail, préférer le contrat à la loi.

  17. Floran Bohécom
    Posted 9 février 2012 at 0:55 | Permalien

    Le problème de hollande c’est qu’il ne sait pas mentir, alors forcément c’est toujours de phrases à double sens, histoire que l’interlocuteur s’imagine avoir entendu ce qui lui fait plaisir …

    pour l’instant le seul parlé vrai c’est chez Bayrou que je l’ai entendu et il n’est pas moins à gauche que le ps …

  18. Gilbert
    Posted 9 février 2012 at 9:20 | Permalien

    @ Floran Bohécom
    Faut arrêter les conneries. Bayrou est profondément à droite. Il a toujours gouverné avec la droite. Son programme, par bien des aspects, et notamment les questions sociales, est parfois plus à droite que celui de l’UMP. Ce n’est pas pour rien que tous les renforts de Bayrou, en ce moment, viennent de la droite. C’est le retour du giscardisme triomphant.
    Quand on est à gauche, on ne critique pas Hollande pour choisir quelqu’un d’encore plus à droite que lui.

  19. Posted 9 février 2012 at 12:21 | Permalien

    d’accord avec la reponse de Gilbert ci dessus face à Floran Bohécom. Bayrou c’et la droite, UDF Lecanuet, Barre et il va voter Sarkozy

  20. smilou
    Posted 9 février 2012 at 17:54 | Permalien

    tu trouve réjouissant que les élus s’abstienne !!!
    désolé mais cela me dépasse, c’est une honte, ils vont faire quoi le 21 février ?

  21. Chaneul
    Posted 9 février 2012 at 21:45 | Permalien

    A lire Philippe Seguin.
    http://www.observatoiredeleurope.com/Pour-l-Histoire_a708.html
    Ça ne vous rappelle rien ?

    Être républicain c’est quoi ? J’ai touvé ce site : pas de blabla on se fait son idée…
    http://blogrepublicain.hautetfort.com/archive/2008/08/31/etre-republicain-c-est-quoi.html

    et encore :
    http://sarkofrance.wordpress.com/2012/02/02/une-lecon-de-journalisme/#comment-16699

    Benjamin Constant, un expert, enseignait que la politique est « l’art » , avant tout, « de présenter les choses sous la forme la plus propre à les faire accepter ». (p.78) Autrement dit, le choix du vocabulaire est capital et le meilleur politicien est celui qui se montre capable de faire applaudir par la foule, un système où les mots recouvriront exactement le contraire de ce qu’ils annoncent.

    Les politiques nous ont vendu au capital !
    Alors voter pour qui ? Le moins pire ? C’est qui ?

    1789 le peuple se révoltait, les bourgeois créait la république…
    Aujourd’hui les bourgeois bafouent la république…
    Que faisons-nous ?

  22. Monique Roques
    Posted 10 février 2012 at 16:04 | Permalien

    @ Gérard

    Ah oui, l’abstention sur le nouveau traité Merkel-Sarkosy du PS est « positive » est même « réjouissante », et au pays des aveugles les borgnes sont rois !

    Et la règle d’or de l’austérité, tout juste « stupide ».

    Eh bien heureusement qu’il existe une vraie gauche qui n’a pas peur de voter CONTRE !

    Et l’abstention des députés socialistes qui ont suivi la consigne de François Hollande au Congrès de Versailles, privant le peuple d’un referendum sur le traité de Lisbonne, positive et réjouissante, elle aussi ?

    Bien sûr que D&S a une influence et fait un excellent travail d’éducation populaire. Ce qui me fait enrager, c’est que vous utilisiez cette influence pour appeler les militants qui vous suivent à voter contre leurs convictions. C’est contreproductif ! Dans un précédent commentaire je t’ai dit que c’était une illusion de croire à votre influence SUR FRANCOIS HOLLANDE, qui ne se croit même pas lié par le programme adopté par la majorité du PS.

    Le Front de Gauche n’est pas un parti, mais une coalition de plusieurs courants, dans lequel toi et tes camarades avez toute votre place, sans renoncer à votre identité. Peux-tu me citer une seule divergence avec le programme du Front de Gauche?

    Mais oui, le Front de Gauche compte arriver au 2ème tour, c’est l’objectif de son candidat et de tous ses militants. Lis par exemple l’interview de Jean-Luc Mélenchon à Midi Libre le jour du meeting de Montpellier. http://www.midilibre.fr/2012/02/08/melenchon-je-peux-etre-au-second-tour,455054.php

    Et regarde l’affluence inégalée à nos meetings !

    Tu dis que nous nous retrouverons « un jour ». Mais c’est MAINTENANT que nous vivons un moment historique crucial, avec l’échéance des élections de 2012, mon camarade !

  23. Monique Roques
    Posted 10 février 2012 at 16:07 | Permalien

    @Shaher

    A propos du vote de Vincent Peillon au Parlement européen : j’ai lu que son vote « contre » était une erreur, qu’il s’était trompé de bouton… A vérifier

  24. Posted 10 février 2012 at 17:45 | Permalien

    La France sans triple A : Ah, Ah, Ah, et alors ?

    Triple-a

    Quelle catastrophe ! Nous avons perdu le triple A. L’agence de notation Standard & Poor’s tape sur les doigts de Sarko.

    Mais soyons un peu sérieux et sortons des sentiers battus de l’idéologie dominante. J’entends bien que les pourfendeurs du libéralisme considèrent comme absolus les critères de gestions de l’économie élaborés depuis Smith et Ricardo au XIXe siècle.

    Alors, regardons l’histoire du monde capitaliste de prés. L’application de ces dogmes n’a jamais résolu les problèmes sociaux qu’ils engendrent. Il aura fallu l’économiste Keynes au XXe siècle pour suggérer l’intervention massive de l’Etat et son investissement dans de grands projets pour offrir un débouché au marché et ainsi répondre à la crise des années trente.

    La relance publique de l’économie a d’ailleurs porté ses fruits, mais sans résoudre les problèmes fondamentaux du système capitaliste. Aujourd’hui, les solutions proposées par nos gouvernants ne changent pas de nature, même si elles prennent en compte la financiarisation extrême.

    Le recours à la puissance publique pour sortir les banques de la dette a permis aux gouvernements Européens et Américains de relancer l’espoir d’une sortie de crise en 2008. La difficulté est autre aujourd’hui. C’est le système lui-même qu’il faut révolutionner.

    Quand la société marche sur la tête il faut la remettre sur ses pieds.

    J’entends déjà les détracteurs de tous poils me rétorquer que cela est impossible, qu’il faut être réaliste. Mais justement, être réaliste aujourd’hui c’est reconnaitre la vérité.

    Les pays en grandes difficultés comme la Grèce, l’Italie, le Portugal, bientôt la France et tous ceux qui composent l’Europe, etc. ne pourront jamais rembourser la dette exigée par les banques et les marchés financiers.

    Il n’y a donc aucune alternative. Il faut soit effacer la dette, soit la restructurer pour l’étaler sur de très longues périodes, soit se déclarer en cessation de paiement. Dans tous les cas de figure cela nous renvoie à la question fondamentale de la propriété et de l’exercice du pouvoir sur la société.

    Et cette question fondamentale est éminemment POLITIQUE ! Le choix que vont faire les français aux élections présidentielles et législatives sera donc décisif. Bien plus qu’un coup de colère, de rejet ou de découragement, le vote de chacun de nous pèsera sur notre avenir.

  25. Posted 10 février 2012 at 18:00 | Permalien

    encore moi: excellent article de Frédéric DUTOIT qui explique tout l’intérêt de renégocier le traité à Bruxelles !!
    SARKOZY et MERKEL ne veulent pas en entendre parler !!
    Et pourtant HOLLANDE a raison :faut dire qu’il a fait l’ENA science-po, HEC , l’économie il connait un peu plus que SARKOZY !!

  26. Posted 12 février 2012 at 19:50 | Permalien

    Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance

    Comme chacun sait, la Grèce est actuellement en première ligne des pays attaqués par la finance sur son point faible : la dette souveraine.
    Cette situation est cependant valable pour la plupart des pays occidentaux endettés, y compris la France, la seule différence étant que les plus vulnérables subissent en premiers les coups de boutoir de ladite finance. Les suivants sur la liste commencent d’ailleurs également à être touchés (Portugal, Espagne) à travers les agences de notation.

    Cet article va évoquer une question fondamentale que personne ou presque ne se pose, à savoir pourquoi les états en sont arrivés à se financer sur le marché privé.
    Cette question en apparence anodine est en fait lourde de conséquences sur les finances publiques et surtout pour les contribuables que nous sommes tous.

    C’est bien la finance qui coule la Grèce : démonstration

    La dette d’un état
    Comme tous les pays en déficit, la Grèce doit lever régulièrement sur le marché mondial des fonds pour financer son déficit.

    A ce niveau, on doit bien distinguer le déficit annuel de l’état (du à un niveau de dépenses supérieur aux recettes) de la dette qui est grosso modo le cumul du solde des déficits annuels passés.

    Qu’un prêt corresponde à une création monétaire ou pas reste une question philosophique, dans tous les cas un prêt correspond à une avance de fonds devant être remboursée à l’aide d’argent qui sera en principe obtenu dans le futur, il y a donc un risque associé lors de l’émission d’un prêt.

    Toute dette comprend 2 parties :

    cumul des déficits antérieurs ou capital
    charge de la dette ou intérêts financiers

    La situation de la Grèce
    En 2009, la situation de la Grèce est la suivante :

    - dette = environ 100% du PNB

    - déficit = 13% du PNB incluant les intérêts annuels de la dette.

    En 2010, la dette sera donc au moins égale à 113% du PNB, les intérêts de cette dette si les taux restaient à 3% devraient donc passer à 113*3% = 3.39%.

    Directement de votre poche dans celle des banquiers
    Cette partie des dépenses de l’état ne correspond à aucun investissement collectif, ces intérêts prélevés sur les impôts directs ou indirects des citoyens correspondent donc à une partie du fruit de leur travail qui va directement dans la poche des banquiers sans aucun service en échange.

    Une question que peu de gens se posent est de savoir s’il est normal que les banquiers privés s’enrichissent sur le dos des états.
    Réponse : cette question est éludée car les médias nous parlent sans cesse des taux d’intérêts « du marché » et de leurs variations comme si cela représentait une vérité universelle, le battage médiatico/politique nous a habitué à cet état de fait depuis une trentaine d’années.

    Endettement court terme
    Le plus grave problème de la Grèce est que cette dernière est endettée à partir de prêts courts termes de l’ordre de 2 ans, cela revient à dire que la majeure partie de sa dette [100% du PIB] doit être renouvelée sur les marchés financiers grosso modo tous les 2 ans.
    Et si jamais les taux d’intérêts consentis varient, alors le déficit vient mécaniquement augmenter également.

    Un taux qui passe de 3 à 7% associé à un renouvellement des emprunts obligataires sur 2 ans environ vient mécaniquement augmenter les dépenses de l’état de +4% de la dette au bout de ces 2 ans.
    Cela augmente très vite et devient donc également très rapidement insupportable.

    La finance a lancé une guerre aux états

    Comme vu dans l’article « La spéculation attaque notre (R)UE » les spéculateurs attaquent la Grèce à l’aide du marché opaque des CDS dits à « nue position », c’est-à-dire achetés par des gens qui n’ont pas prêté un euro à la Grèce.
    C’est le principe du « Je prends une assurance incendie sur la maison de mon voisin ».

    La finance joue avec les taux d’intérêts
    Puisque le nombre de CDS pris sur la Grèce augmente fortement, les agences de notation en déduisent que « le marché » croit de plus en plus à un défaut de paiement de la Grèce et baissent leur note.
    Du coup les taux d’intérêts consentis à la Grèce explosent, ils sont de l’ordre de 6/7% pour les taux courts termes contre 3/3.5% pour les pays en dont la note est AAA. Le temps que je termine cet article, ils pourraient facilement dépasser les 10% ou bien plus si rien n’est fait pour enrayer cette spéculation.

    Les taux d’intérêts sont donc une redoutable arme de destruction massive.

    Un cercle vicieux
    La séquence de guerre lancée par la finance sur la Grèce est donc :

    Achats massifs de CDS « nus » sur la Grèce
    Prise en considération de ces achats par les acteurs économiques en particulier les agences de notation
    Les agences baissent leurs notes de confiance sur l’état attaqué
    Conséquence : les taux d’intérêts augmentent pour compenser le risque de défaut de paiement
    L’augmentation des taux enfonce encore plus la Grèce dans le marasme
    Retour à 1.

    Une Europe elle-même au bord du gouffre va-t-elle pouvoir stopper la finance avec son plan d’aide à la Grèce de 80 Milliards auxquels s’ajoutent les 30 Milliards du FMI ? Car derrière la Grèce, il faudra bientôt sauver le Portugal, l’Espagne, L’Italie, etc…

    Revenons maintenant sur la question posée précédemment.

    L’article 123 du traité de Lisbonne

    L’article 123 du Traité de Lisbonne stipule que : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite »

    En clair les états signataires s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE. Ils sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles mêmes à un taux quasi nul auprès de la BCE.

    Cette situation est identique pour tous les pays du monde occidental et dure en France depuis 1973.
    Il s’agit d’un véritable coup d’état.

    Un coup d’état financier et politique en 4 actes

    1ier acte : La France privatise la création monétaire
    En 1973, le ministre des finances Valery Giscard D’Estaing (sous la Présidence de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild) modifie les statuts de la Banque de France à travers la loi 73-7 pour lui interdire de faire des avance ou des prêts à l’Etat.

    2ième acte : On Européanise cette règle
    En 1992, l’article 104 du traité de Maastricht interdit à la BCE et aux Banques Centrales Nationales de consentir des avances ou des prêts aux États ou aux Collectivités Publiques.
    Cette loi s’étend donc à toute l’Europe.

    3ième acte : La règle passe dans la proposition de constitution Européenne
    L’article 123 du traité de Lisbonne reprend mot pour mot le libellé de l’article 104 de traité de Maastricht.

    4ième acte : Sarkozy bafoue 200 ans de démocratie Française
    Le traité de Lisbonne a été adopté en France par Mr Sarkozy le 04 février 2008 alors que le référendum sur la constitution européenne avait été rejeté en 2005 par 53% des Français.

    Et la France dans tout ça ?

    Avant la loi de 1973, comme le montre le schéma ci-dessous la dette n’existait pas en France :

    Du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, la dette de la France s’élève à 1142,7 milliards d’euros après les remboursements déjà effectués. Mais cette dette entraîne des intérêts composés qui la font augmenter à chaque seconde.
    Les intérêts totaux de la dette du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006 s’élèvent à la somme de 1142,2 milliards !
    Dit autrement, l’Etat doit pour la période du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, 0,5 milliard au titre du capital et 1142, 2 milliards au titre des intérêts cumulés de la dette. Ces intérêts dus continuent à générer des intérêts.

    C’est-à-dire que 99,95 % de la dette sont constitués uniquement des intérêts cumulés de 1976 à 2006 et que la France a été incapable de rembourser malgré le taux élevé des impôts durant toute cette longue période (30 ans).
    Si la France avait pu continuer à se financer à taux 0 à la Banque de France ou à la BCE, la dette serait…quasi nulle !

    A la lumière de ce qui précède, on prend conscience que la finance a opéré un véritable coup d’état en substituant avec la complicité de dirigeants politiques le droit régalien des états de frapper leur propre monnaie.
    Cela ne s’est d’ailleurs pas fait en un jour, mais c’est une autre histoire.

    La gestion des finances publiques
    Pour être complets, notons que la gestion des finances publiques Françaises a toujours été plus ou moins désastreuse.
    Emprunts à taux zéros ou pas, le budget de l’état a pratiquement toujours été en déficit. Avant 1973 certains disaient qu’emprunter à taux zéro revenait à faire tourner la planche à billets.
    Il est exact que cela générait de l’inflation qui réduisait la confiance dans la monnaie.
    Cependant entre la situation inflationniste précédente et celle d’aujourd’hui, quelle est la plus catastrophique ?

    La finance est devenue le cancer de notre société

    Comme le cancer,
    la finance créée à l’origine pour irriguer le corps économique fonctionne maintenant quasiment exclusivement pour son propre compte.
    Comme le cancer,
    les mécanismes de régulations ont été supprimés grâce au libéralisme.
    Comme le cancer,
    la finance épuise les ressources de la société pour se développer.
    Comme le cancer,
    le seul objectif de la finance est de croitre sans limite.
    Comme le cancer,
    la maladie s’est généralisée à travers la mondialisation (métastases).
    Comme le cancer,
    la finance est en train de tuer l’organisme qu’elle parasite.
    Comme le cancer,
    lorsque la finance aura tué le système, elle sera emportée avec lui en enfer !

    Peut-on encore s’en sortir ?

    La solution pour commencer à se sortir de cette situation serait de rendre à la Banque de France le droit de faire des avances ou des prêts sans intérêts à l’Etat et aux collectivités publiques.
    Bien sûr cela impliquerait la sortie de la constitution Européenne et donc induirait un aveu d’erreur de la part de celui qui nous y a fait entrer d’une manière que l’on ne peut qualifier autrement que de totalitaire.
    Sachant que le temps joue contre nous et que depuis 2 ans l’immobilisme et la discorde règnent en Europe, je vous laisse conclure par vous même.

    Pour finir, regardez ce petit compteur : http://www.nirgal.com/wakeup/dette

  27. Posted 12 février 2012 at 21:19 | Permalien

    et oui l’article 123 du traité de Lisbonne: c’est là ou est le vrai scandale on a livré les populations à la merci des banques !!
    on en entend jamais parlé !!!
    Et pourtant cest le point essentiel à revoir dans le traité !!’

  28. Posted 13 février 2012 at 9:01 | Permalien

    oui, vous pouvez aussi lire « Dette indigne » G Filoche JJ Chavigné ed. JC Gawsewitch 240 p, 14,9 euros, exhaustif, pédagogique,

    recension par CADTM

  29. Kosar
    Posted 15 février 2012 at 0:42 | Permalien

    mais très cher …15€ il va falloir s’endetter pour s’instruire ma parole!

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