L’instrumentalisation de la tragédie de Montauban et Toulouse par Sarkozy

La tragédie atroce de Toulouse et de Montauban a coûté la vie à quatre jeunes hommes et à trois petits enfants. Un autre jeune homme, grièvement blessé, reste entre la vie et la mort.

Des petits enfants tués, on le vit dans notre chair. On a leur regard dans le nôtre. L’image d’un tueur psychopathe qui appuie la gâchette sur la tempe d’un enfant, on ne veut la voir nulle part, encore moins diffusée sans fin à la télé. Ça n’a ni vertu réparatrice ni vertu éducative. Que police et justice fassent leur boulot et répriment, au nom de la société, ce crime odieux !

On méprise tous le meurtrier illuminé, âgé seulement de 23 ans qui a fait ça, en délirant qu’il a « mis la France à genoux » : le rejet massif est instantané et immédiat. À peine si le commentaire d’une telle image est permis.

Mais ce n’est pas un commentaire, ni une éducation ni même une analyse qu’on a subi. Le candidat président sortant s’en est emparé jusqu’à la nausée. Il est allé jusqu’à imposer dans toutes les écoles « une minute de silence » traumatisante pour des centaines de milliers d’autres enfants. C’est une vaste offensive médiatique, heure par heure, minute par minute, image par image, qui a transformé le drame en téléréalité et qui visait à exploiter le filon pour tenter de faciliter ostensiblement la réélection du candidat sortant, cultivant jusqu’à plus soif le rôle du pacificateur, protecteur de l’ordre public national.

Le dit candidat-président est même allé jusqu’à se rendre lui-même, longuement, à cent mètres du lieu où le forcené était reclus. Il a annoncé qu’il allait faire une déclaration télévisée sitôt que celui-ci se serait rendu. Il a piétiné, patienté, « parlé aux voisins », traîné jusqu’à se mettre en retard pour les obsèques des victimes militaires, tellement, il cherchait l’occasion médiatique « d’être là » lorsque la photo de l’arrestation pourrait être prise.

François Hollande et le Parti socialiste se sont comportés, devant cette tragédie, avec toute la retenue nécessaire, tout le respect dû aux victimes de ce drame et à leur famille. Prenant le même avion que Dupont-Aignan, Le Pen, pour se rendre à Toulouse puis Montauban, aux obsèques des trois militaires tués, François Hollande a dû subir un protocole, un « placement » selon le tirage au sort effectué par le Conseil constitutionnel, tandis que le « président » sortant se donnait un rôle surjoué de maître des cérémonies.

Sept morts dont trois enfants, un blessé grave, le tueur qui ne pourra pas rendre de compte à la justice : un « succès »?

Un « succès » ? Comment la droite ose-t-elle se servir de ce mot à propos d’une opération qui n’a pas empêché le tueur de frapper à trois reprises, à quatre jours d’intervalle à chaque fois ? Comment parler de succès alors que sept personnes, dont trois enfants de 3 à 8 ans, ont été massacrées ? Comment parler de « succès » alors que le tueur n’a pu être traduit devant la justice ? Comment parler de « succès » alors que Alain Juppé lui-même estime, certes avec précaution, qu’il faudrait peut-être faire « la clarté » sur une possible « faille » du renseignement et précise « Je comprends qu’on puisse se poser la question de savoir s’il y a une faille ou pas ».

Comment ne pas s’interroger sur l’absence de suivi de Mohamed Merah, repéré par les services de renseignement depuis son séjour en Afghanistan et qui pu, malgré cela, constituer un véritable arsenal d’armes de guerre ? Comment ne pas s’interroger sur le temps mis à localiser le tueur après le premier assassinat de Toulouse et la tuerie de Montauban ? Comment ne pas s’interroger sur l’échec de l’arrestation de ce tueur ? La réponse de Nicolas Sarkozy  « Circulez ! Il n’y a rien à voir ! » est inacceptable. Seule une commission d’enquête parlementaire indépendante du pouvoir actuel permettrait de faire toute la lumière sur la réalité des dysfonctionnements dans l’organisation et les méthodes de services utilisés comme un véritable domaine réservé du président Sarkozy.
La théâtralisation de l’action de Nicolas Sarkozy

La théâtralisation, cette omniprésence de l’action du président-candidat, n’a rien à voir avec une quelconque recherche d’efficacité. Elle a tout à voir, au contraire, avec une récupération que résume admirablement le titre cynique d’un article d’Arnaud Leparmentier dans le Monde du 21 mars 2012 : « Tuerie de Toulouse : le candidat Sarkozy se prépare à engranger le succès du président ».

Lorsque Nicolas Sarkozy osait déclarer devant les enfants d’une école parisienne « ça s’est passé à Toulouse, dans une école confessionnelle, avec des enfants de familles juives, mais ça aurait pu se passer ici. Il aurait pu y avoir le même assassin, ces enfants sont exactement comme vous », il semblait oublier, comme le soulignait Cécile Duflot, que le rôle d’un adulte est de protéger, pas d’angoisser les enfants. En réalité, bien au-delà de ces enfants rendus inquiets, effrayés, c’était avant tout aux électeurs du candidat Sarkozy que le président s’adressait.

Quand le président Sarkozy attendait, à Toulouse, la reddition du tueur afin de pouvoir se montrer au moment propice devant les caméras de télévision, cela n’aidait en rien l’efficacité de la police. Que faisait-il sur place avec son ministre de l’Intérieur Guéant ? Cela n’avait qu’une fonction : permettre au candidat Sarkozy d’engranger « le succès » du Président. Tout l’épisode a été mis en scène avec soin par les communicants, calculé au millimètre, et les actions de la police, de la justice semblaient être soumises au tempo des médias plus qu’aux exigences de la réalité.

Pareille confusion des rôles entre président et candidat est inacceptable, contraire à la démocratie la plus élémentaire. Elle appellerait sans doute une modification de la Constitution qui permettrait, par exemple, au président du Sénat d’assurer l’intérim lorsqu’un président en exercice postulerait à sa réélection.

L’instrumentalisation de la tragédie par la droite

Ils en ont fait argument politique de tout bois. Alain Juppé a utilisé la tragédie de Toulouse et Montauban pour essayer de tacler François Hollande qui veut, à juste titre, hâter le retour des troupes françaises d’Afghanistan. Juppé cherche à justifier cette intervention en évitant surtout de répondre aux questions essentielles : que fait l’armée française à jouer les supplétifs dans une guerre menée par les Etats-Unis avant tout pour défendre leurs intérêts énergétiques ? Comment justifier que l’intervention de l’OTAN soit faite au nom de la « démocratie » mais se résume à soutenir le régime corrompu jusqu’à la moelle d’Hamid Karzaï ? Comment justifier une occupation par les armées de l’OTAN qui est devenue aussi impopulaire que celle des Soviétiques dans les années 1980 et qui aboutit à l’inverse de son objectif proclamé en livrant lentement mais sûrement l’Afghanistan aux Talibans ?

La droite et les médias qui soutiennent Nicolas Sarkozy ont tenté de refaire ce qui leur avait si bien réussi à la présidentielle de 2002 (la photographie d’un vieil homme au visage tuméfié passant en boucle sur les chaînes de télévision) en mettant en scène de façon obsessionnelle la violence dans la campagne présidentielle.

L’arsenal législatif que propose, dans la foulée, Nicolas Sarkozy, pour lutter contre le terrorisme n’a qu’une fonction : gagner des voix. Ça sent la récupération à plein nez. De l’avis de nombreux juristes et spécialistes des questions de sécurité, les dispositions qu’il propose sont soit inapplicables soit déjà existantes. Il s’agit, comme à chaque fois, d’activer les peurs, de refuser de prendre le moindre recul et de légiférer en fonction de l’événement dans le seul but de gagner les voix des électeurs qu’il dispute à Marine Le Pen. Le Syndicat de la Magistrature dénonce cette posture : « Ce drame vient à peine de s’achever et nous sommes déjà dans le temps de l’annonce politique »

Le Front National, après sa grande peur, laisse éclater sa haine

Le 21 mars, Marine Le Pen exigeait des « salauds », c’est-à-dire, pour elle, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et SOS Racisme, qu’ils présentent leurs excuses pour avoir osé suggérer que le tueur aurait pu avoir quelques rapports avec l’idéologie du Front National.

Le 19 mars, pourtant, Marine Le Pen faisait preuve de beaucoup moins d’arrogance. Avec des mots aussi inédits dans ses discours que « compassion » ou  «  solidarité », elle allait jusqu’à affirmer : « Il n’y a plus de droite, il n’y a plus de gauche, il y a des parents qui sont horrifiés».

Comment expliquer le contraste entre ces deux déclarations si ce n’est par l’intense panique qui s’était emparée de la direction du Front National, entre le 19 et le 21 mars, à l’idée que le tueur puisse être un néo-nazi ? Le souvenir de l’assassinat de 77 adolescents membres des jeunesses socialistes norvégiennes en juillet 2011 par un tueur néo-nazi se déclarant, non pas musulman, mais « à 100% chrétien », Andreas Breivik, avait, reconnaissons-le, de quoi donner des sueurs froides à la direction de l’organisation lepéniste.

Il est vrai que les trois militaires assassinés avaient des noms à consonance maghrébine, qu’un quatrième, blessé grièvement, était Antillais et que le professeur et les trois enfants assassinés étaient Juifs. Le plus probable était donc que le tueur était soit un néo-nazi (hypothèse un moment avancée par les médias), soit un extrémiste se réclamant de l’Islam.

Andreas Breivik, pendant dix ans, avait été adhérent du « Parti du Progrès » norvégien, une organisation proche de l’idéologie du Front national. On peut comprendre, dans ces conditions, la terrible angoisse des dirigeants du Front National. Mais comment ne pas être révolté d’entendre, aujourd’hui, ces mêmes individus se poser en donneurs de leçons en matière de lutte contre le terrorisme ?

Éviter qu’un drame aussi atroce puisse se répéter

Sarkozy prétend que mettre en cause les institutions ou la société à propos de la tragédie de Toulouse et de Montauban serait « indigne ».

Toutes les questions, au contraire, doivent être posées librement dans le débat public, non pas pour chercher une quelconque « excuse » à Mohamed Merah mais bien pour éviter qu’un drame aussi atroce puisse se répéter.

Il ne s’agit pas d’un commando de terroristes venu d’Arabie Saoudite comme le 11 septembre 2001 à Manhattan mais d’un jeune Français, né et ayant vécu l’essentiel de sa vie en France. Il serait donc irresponsable, comme veut l’imposer Sarkozy, de ne pas s’interroger sur la ghettoïsation des quartiers et des banlieues, sur le chômage qui frappe plus de 50 % de leurs jeunes habitants, sur la désertion des services publics, sur l’école qui ne permet pas de s’en sortir, sur les discriminations à l’embauche, sur la désespérance de tant de jeunes. Il ne s’agit en rien de faire de Mohamed Merah une « victime de la société » qui n’aurait pas eu à répondre de ses actes. Il s’agit, simplement, de tenter de déterminer les causes sociales qui pourraient nourrir de telles dérives, de tels délires et d’agir pour les éradiquer.

C’est en allant vers plus de république comme le propose François Hollande et en particulier vers le retour de la République et de ses services publics (la Poste, l’hôpital public, la police de proximité…) dans les banlieues et les quartiers qu’il sera possible de commencer à remédier à dix ans de politique d’abandon de la droite.

C’est aussi en refusant toute forme de communautarisme et en affirmant avec force la nécessité de la laïcité, telle que l’entendait la loi de 1905. Celle que l’actuel président de la République a bafoué aussitôt élu, en 2007.

L’éditorial du Figaro du 22 mars se permettait, en dépit de toute vraisemblance, de dénoncer « ce communautarisme que la gauche encense » alors que le Parti socialiste a toujours combattu le communautarisme au nom de la citoyenneté et de la laïcité. C’est une accusation à front renversé. Car sans doute l’éditorialiste du Figaro avait-il oublié l’allocution de Nicolas Sarkozy à l’occasion de l’ouverture de la XVème conférence des Ambassadeurs, le 27 août 2007. Allocution dans laquelle il reprenait l’idée nauséabonde du « choc des civilisations » si chère à Georges W. Bush, en déclarant notamment : « La menace d’une confrontation entre l’Islam et l’Occident, nous aurions tort d’en sous-estimer la possibilité ».

Sans doute l’éditorialiste du journal de Serge Dassault avait-il aussi oublié ce que proclamait Nicolas Sarkozy, dans son discours de Latran, le 20 décembre 2007 : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».

Nicolas Sarkozy ose se présenter en « rassembleur »

L’homme qui voulait nettoyer les banlieues au karcher, qui stigmatisait les Rroms, qui menaçait à Grenoble les « Français d’origine étrangère », qui affirmait que la première préoccupation des Français était la « viande halal », qui a passé son quinquennat à dresser les habitants de notre pays les uns contre les autres afin de pouvoir gouverner au profit des 1 % des Français les plus riches, ose maintenant se présenter en rassembleur de tous, quelles que soient leurs croyances ou leurs origines !

Comment oublier, pourtant, que son actuel ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, affirmait hier que « toutes les civilisations ne se valent pas » et associait immigration et délinquance ? Comment oublier, également, que le ministre de l’Intérieur qui l’avait précédé, Brice Hortefeux, avait été condamné en première instance pour « injures raciales » et que Nicolas Sarkozy ne l’a jamais désavoué ?

Après le président des riches devenu le « candidat du peuple », après le destructeur de l’emploi industriel devenu le « candidat des ouvriers », Nicolas Sarkozy continue ses métamorphoses à répétition et devient le « candidat protecteur ». Cette ultime métamorphose de Nicolas Sarkozy qui vise à le présenter comme « au-dessus des partis » a un unique objectif : lui éviter de tirer le moindre bilan de son quinquennat et d’avoir à défendre un projet qu’il n’a toujours pas dévoilé.

Personne ne peut faire abstraction des événements tragiques de Toulouse et Montauban. Ils ne constituent pas une simple parenthèse dans la campagne électorale. Ils doivent être pris en compte et permettre, notamment, de mettre en évidence le fiasco complet de ce qui était pourtant le cheval de bataille du candidat-président : sa politique sécuritaire. Mais ils ne peuvent, à eux-seuls, résumer les enjeux de l’élection présidentielle. Un ultime hommage aux victimes de Toulouse et de Montauban exigerait, au contraire, que le débat démocratique puisse, enfin, avoir lieu et que la République reste la plus forte, qu’on ne manipule pas pareil drame pour tenter de faire oublier les réels enjeux : le chômage de masse, la misère, la précarité, les inégalités sociales.

Jean-Jacques Chavigné / Gérard Filoche


 

 

31 Commentaires

  1. Louis Rovère
    Posted 26 mars 2012 at 13:09 | Permalien

    Et puis ne mélangeons pas tout. Le parcours de Mérah est avant tout celui d’un gamin perdu et destructuré devenu de ce fait un monstre. L’islamisme a bon dos.

  2. Valérie Aurien
    Posted 26 mars 2012 at 14:03 | Permalien

    Tout ceci donne quand même à réfléchir, nous sommes à l’aube de temps troublés ou il faudra être fort et je me demande si hollande aura la poigne nécessaire pour nous protéger …

    c’est malheureux à dire, mais sarkozi me semble plus fiable à ce niveau

  3. gibi
    Posted 26 mars 2012 at 14:13 | Permalien

    après un drame aussi bouleversant c’est normal qu’on ait du mal à passer à autre chose.
    c’est sur, calcul ou pas, que ça n’arrange pas une campagne déjà indigente. Pourtant une société qui va mal favorise ce genre de folie, et on aimerait des propositions pour la faire aller mieux.
    Sarko préfère en profiter pour nous faire gober une « baisse tendancielle du chômage », drôle de nom pour une hausse, mais bon avec lui on a l’habitude…
    Et Hollande il propose quoi pour relancer l’économie, la rigueur façon Troïka ou autre chose ? c’est vrai, il n’a pas dit qu’il est pour la rigueur, mais il n’a pas vraiment dit qu’il est contre non plus. Mais j’ai peut être pas bien écouté ou bien il n’a pas parlé assez fort. Ou alors c’est que l’économie n’est plus un sujet de débat entre la droite et la gauche…

  4. Louis Rovère
    Posted 26 mars 2012 at 15:49 | Permalien

    Sarkozy, « plus fiable à ce niveau » ?

    Et sur quoi fondez-vous cette affirmation ? les statistiques prouvent au contraire une hausse continue de la violence depuis 10 ans, et le fait que la France ait été (ne l’oublions pas) relativement épargnée par le terrorisme islamiste est due à l’efficacité de nos services, reconnue dans le monde entier.

    Mais cette efficacité, c’est avant tout l’efficacité de nos services publics (également reconnue partout), et ça, on ne le doit certainement pas à Sarkozy.

  5. Valérie Aurien
    Posted 26 mars 2012 at 16:02 | Permalien

    mais qu’attendre au niveau poigne d’un homme incapable de faire régner la discipline dans son propre parti, quand des responsables se permettent de dénigrer et de contrer les directives nationales (traité européens entre autre) et ne sont pas immédiatement expulsés ?

    pas de poigne dans son parti = pas de poigne pour diriger le pays

    c’est un risque que je ne veux pas prendre

  6. Frévent
    Posted 26 mars 2012 at 17:26 | Permalien

    Vous mélangez tout.

    Contrairement à l’UMP où Sarkozy ne veut voir qu’une seule tête la sienne, le Parti Socialiste est un parti pluraliste qui accepte des différences d’opinion.

    La poigne envers le terrorisme n’a rien à voir la-dedans, à moins que vous n’assimiliez les parlementaires socialistes qui ont voté contre le MES à des terroristes. Avec l’UMP, organisation « républicaine d’apparence » nous ne sommes plus à un amalgame près.

  7. Agnes Trofié
    Posted 27 mars 2012 at 12:08 | Permalien

    Quand on voit que le ps s’apprêtait à présenter DSK à l’élection présidentielle, e, toute connaissance de cause, on ne peut plus faire confiance à ce parti … que représente donc la France pour ces gens ???

    maintenant que le ps abrite différents c’est l’évidence : quel autre mouvement permettrait à des personnalités allant de la gauche molle à l’ump à se réclamer de son bord ?

    au surplus qu’est ce qui unit tous ces bourgeois si ce n’est la perspective de se gaver sous les ors de la république aux frais du peuple ?

  8. Posted 27 mars 2012 at 12:32 | Permalien

    Non le PS « ne s’apprêtait pas à présenter DSK » – S’il ne s’était pas auto éliminé, il n’aurait pas passé le cap des primaires auxquelles ont participé, je le rappelle, 3 millions de sympathisants PS
    Le reste de votre propos c’est des insultes type Gringoire, sans intérêt

  9. Posted 27 mars 2012 at 12:37 | Permalien

    Sarkozy « fiable » pourquoi ? pour imposer aux dirigeants grecs de ne PAS FAIRE DE REFERENDUM ? et pour proposer ici de faire des referendums contre les chomeurs ?
    « Fiable » pour imposer une dictature bancaire et financière avec ses amis du Fouquet’s et Merkel contre toute l’Europe ?
    nous préférons le débat, la citoyenneté, la démocratie à cette dictature du 1 % des plus riches contre le reste du peuple… et c’est pourquoi, Hollande, un président « normal » réfléchi, à l’écoute, pas un voyou agité de la finance cela nous va bien…

  10. lee
    Posted 27 mars 2012 at 12:44 | Permalien

    DCRI complaisante, assaut qui aurait pu très mal tourner si le type avait des explosifs plutôt qu’une interpellation surprise a la sortie de l’immeuble. Une plainte d’une mère de famille menacée devant témoins et son fils contraint par Merah de regarder des vidéos d’exécutions, 2 délits, la police ne fait rien, la DCRI non plus. Aucune enquête menée sur le financement du train de vie du type.

    Ça fait beaucoup tout ça…

  11. Anonyme
    Posted 28 mars 2012 at 7:58 | Permalien

    En même temps il y a tant d’éléments qui alertent dans cette histoire que moi je ne sais pas trop que croire. D’abord comment ont ils trouvé l’annonce sur le bon coin? Était ce par hasard qu’ils répondent à une annonce et hop ils tombent sur un para d’origine franco marocaine ou quelqu’un leur a t il signalé?
    Ensuite on nous annonce un meurtrier costaud avec une cicatrice sur le visage, on nous parle de 3 paras néo nazis. Que deviennent ils? La piste est abandonnée. Là arrive Mohammed Merah avec une histoire assez bizarre : il aurait été en Israël ? Pourtant cela ne doit pas être facile d’y entrer. J’ai lu qu’il aurait été au Pakistan .Son avocat aurait dit qu’il était en prison. Sait on ce qui est vrai. Bien que suivi par la DCRI on découvre tout d’un coup qu’il était marié et même en instance de divorce.
    De toute façon la vérité est dur à cerner. Par contre il y a des choses de sûr. Sarkozy risque gros si il perd ses élections. Il a déjà eu une affaire dans une école qui s’était bien terminé : médaille du raid pour lui. Il y a une évocation de néonazis dans cette affaire qui aurait bien pu gênée Mr Sarkozy et Mme Le pen. Alors affaires des paras et de l’école non liées, manipulations… Mohammed merah étant mort l’affaire, qui tombe à pic, s’arrête là.

  12. Anonyme
    Posted 28 mars 2012 at 8:29 | Permalien

    Suite de mes réflexions. Pourquoi les 2 frères « terroristes experts » se rendent ils dans ce garage Yamaha où ils sont sûrs quand même qu’on se rappellera d’eux ? Sont ils provocants ou pas si experts que ça?
    Les vidéos envoyées montrent elles le ou les tueurs ? Pourquoi ne veut on pas qu’elles soient diffusées? On a vu diffuser des choses largement aussi violentes et personne ne s’est gênée pour les diffuser ? Que montreraient elles exactement du tueur? Confirmeraient elles sont identité ?

  13. lee
    Posted 28 mars 2012 at 10:25 | Permalien

    Concernant l’affaire human bomb et la « performance » de Sarko :

    « Les mots en voix off sont sans équivoque : on a frôlé le « bain de sang » en voulant tromper « HB ». Pire, quand Sarkozy revient la deuxième fois avec une valise de billets, il perd son sang-froid lorsque « HB » fait mine de se désintéresser de l’argent : Sarkozy s’énerve et jette les billets par terre. D’autorité, il s’empare d’un enfant au risque de braquer le preneur d’otages. A partir de ce moment-là, assure le commentaire, « HB » n’aura plus confiance en Sarkozy et les membres du RAID sont très inquiets (« deuxième faux pas du ministre » annonce la voix off de 2001) : « le ministre du budget a pris trop de risques, il va falloir maintenant l’écarter ». »

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3963

  14. Sprlmvitch
    Posted 28 mars 2012 at 21:27 | Permalien

    A mon avis ce tueur-là est un pûr produit du « sarkozysme »…
    Depuis 2002, lorsqu’on reproche à Sarko les exécrables conditions de détention en France, ce dernier répond qu’il n’a de compassion que pour les victimes et ne s’interresse aux criminels et délinquants qu’aprés et sans états d’âme…
    Outre l’injure faite aux acquités d’OUTREAU par cette prose abjecte, n’importe quel prof vous dira que c’est un « hors sujet2 manifeste qui vaudrait un zéro à un élève qui se permettrait de traîter un autre sujet que la question posée…
    Lorsque Sarkozy a osé affirmer qu’il allait prendre des mesures pour que les islamistes ne puissent pas recruter des jeunes paumés en taule, j’ai failli mourrir de rire…Les prisons françaises sont la preuve que si la FRANCE est encore une république, elle n’est plus une « démocratie » ( les politiciens abjects se gargarisent avec le mot REPUBLIQUE pour cacher cela! ). Le caractère inhumain et répugnant de l’incarcération en france est la cause de la vocation terroriste de monsieur Mérah…

  15. Sprlmvitch
    Posted 28 mars 2012 at 21:35 | Permalien

    La racaille raciste-paternaliste-autoritaire-sécuritaire-zérotolérante va me répondre que l’état d’esprit des assassins ne doit pas être analysé… »Comprendre l’incompréhensible c’est se préparer à excuser l’inexcusable » vont-ils annonner pour fustiger leurs objets-phobiques (les droits-de-l’hommistes, les zangéliques, les poliquement corrects…).
    Je répond à ces sycophantes qu’ils ne doivent pas penser que je m’insurge au nom d’un BABACOOLISME… Régressif et répressif, le SARKOZYSME est une vérole que nous devons érradiquer!!!

  16. Anonyme
    Posted 29 mars 2012 at 7:39 | Permalien

    J’imagine aussi assez mal un super terroriste très violent cherchant sur le « bon coin » (à la rigueur un voleur de moto). Mais un terroriste ouvrant le bon coin! En plus comment aurait il pu savoir que c’était un parachutiste musulman qui vendait sa moto. On ne peut pas chercher ça sur « le bon coin ». Et si il était au courant que cet homme vendait sa moto,il fallait déjà savoir que c’était sur ce site . Sinon pourquoi l’avoir contacté comme ça!
    On imagine difficilement qu’il ait pu ouvrir l’ordinateur et se dire: »tiens je vais regarder si un para musulman vend sa moto »
    Comment explique t-on cela, je n’ai rien vu à ce sujet.

  17. Louis Rovère
    Posted 29 mars 2012 at 8:26 | Permalien

    Sarkozy fiable sur la sécurité ?
    Pourquoi donc les sociétés les plus violentes, où règne la plus grande insécurité sont aussi les plus inégalitaires et les plus « libérales » ?
    L’hyper-concurrence entre les individus, l’yper-consumérisme, l’aplogie de l’argent (la rolex à 50 ans… pour ne pas rater sa vie… les patrons à 16 millions de salaires…) provoquent envie et violence.

    Sarkozy a cassé la police de sécurité. Pourtant, dans certains quartiers sensibles, il suffit souvent d’une présence policière même légère mais visible pour dissuader les voyous d’embêter les honnêtes gens.

    Au Texas, état « le plus libre du monde » aux dires des libertariens, les policiers en arme investissent les écoles et tirent même parfois sur des gosses. Beau résultat.

    La gauche a eu grand tort de paraître « laxiste » sur ces questions. La sécurité, c’est même de gauche car ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus des actes de violence et des vols. Un pauvre qui se fait voler n’a plus rien, alors qu’un riche s’en remettra toujours.

    Mais créditer la droite et Sarkozy d’une compétence relativement plus forte en la matière, c’est de la supercherie.

  18. Odile Nanysme
    Posted 29 mars 2012 at 14:31 | Permalien

    Finalement Sarkozi a promis de changer, ce qui ne peut que l’améliorer … FH devrait aussi promettre de changer ! ça ne coûte pas cher, ça n’engage que ceux qui y croient et enfin, ça permettrait de se défaire de son image de mou sans principes et sans envergure internationale

  19. Louis Rovère
    Posted 30 mars 2012 at 11:34 | Permalien

    Je parlais de police de proximité, évidemment.

  20. luc
    Posted 30 mars 2012 at 21:37 | Permalien

    La gauche a perdu en 2002 et 2007 sur l’insécurité et l’immigration. Pas sur l’économie.
    Le député communiste André Gérin a raison de critiquer l’angélisme de la gauche sur la sécurité et l’immigration.

  21. AF30
    Posted 31 mars 2012 at 1:10 | Permalien

    Décidément M. Filoche votre jugement pêche en raison de votre appartenance au PS. En effet, comme l’a dit un autre candidat, la seule présence légitime à ces obsèques et quoi qu’on pense de lui est le Président de la République même si celle ci n’est évidemment pas exempte d’arrières pensées. A quels titres les autres étaient-ils là ?
    En tant que députés ? alors tous les autres devaient être là, etc. etc.
    La discrétion, l’oubli de soi ne sont-ils pas quelquefois le meilleur hommage rendu aux morts ?
    Contraint de voter, sans doute, pour M. Hollande au second tour des prochaines élections, voila un exemple supplémentaire après bien d’autres et des bien plus graves qui ne me fera pas déboucher le champagne, comme en 81, le soir de sa victoire.

  22. Posted 31 mars 2012 at 11:04 | Permalien

    la gauche a gagné en juin 1997 avec un seul mot d’ordre central  » 35 h sans perte de salaire »

  23. Posted 31 mars 2012 at 11:09 | Permalien

    Sarkozy a transformé la tragédie en « télé réalité » tirant sur la corde à satiété pour se mettre en scène ostensiblement sans pudeur, sans vergogne, utilisant les médias jusqu’à plus soif pour renforcer sa candidature… Je n’oublie pas que le même, et Chirac, Raffarin ne se sont pas dérangés pour les obsèques de deux inspecteurs du travail abattus (c’était la première fois en cent ans d’inspection du travail) à Saussignac en Dordogne, de façon préméditée par un exploitant agricole, leurs ministres à l’époque (Hervé Gaymard, de St-Sernin) ont même muselé les médias autant qu’ils ont pu…

  24. Christine Hette
    Posted 1 avril 2012 at 11:16 | Permalien

    Quand je lis votre site si plein de haine et d’aigreur j’avoue que cela me dégoûte de voter autant pour l’ump que pour le pour le ps … cette basse propagande qui ne respecte en rien l’intelligence du lecteur est représentative de la considération des partie pour les électeurs …

    c’est peut-être cela qu’appelle certains posteur « l’UMPS » ?

    en tout cas pour moi seule compte la France ! une question, qui défend la FRANCE dans ces élections?

  25. Pierre
    Posted 3 avril 2012 at 14:28 | Permalien

    Hollande est quelqu’un d’honnête. Cela se voit et s’entend. Ce qui m’inquiete c’est son entourage politique : il y a parmi ceux ci beaucoup qui ont permis la « deregulation » lorsqu’ils etaient aux commandes. Beaucoup d’entre eux ont rejoint le monde des affaires.
    Ainsi que toutes ces personnes se disant de gauche comme les Gracques, des hommes d’affaires ou banquiers qui souhaitent reguler le liberalisme sans le remettre en cause.
    Je crois comme beaucoup d’autres de gauche, que le PS conteste un systeme dont il est solidaire et crains que la France ne ressemble bientôt à la Grece.Le seul à denoncer cet embourgeoisement du PS, qui n’est plus composé d’hommes vraiment de gauche (Moscovici, porte parole de Hollande,vice president du cercle de l’Industrie, mais il y en beaucoup d’autres) y compris au niveau européen, c’est Melenchon. Il dit une chose simple : on ne peut pas être socialiste et au conseil d’administration d’une banque, ou employé d’une multinationale (comme hubert vedrine). Le systeme tel qu’il est, même ‘regulé’ nous conduit tous à la ruine.

  26. Louis Rovère
    Posted 3 avril 2012 at 18:49 | Permalien

    Hollande ne pourra pas remettre en cause le système tout seul. Mélenchon non plus.

    En 1936, Blum n’a accordé les congés payés qu’après une grève générale.

    Cette fois, la mondialisation impose des solutions au moins européennes.

    La victoire de la gauche et un haut score de Mélenchon ne suffiront pas.

    C’est toute la gauche européenne et la mobilisation sociale et citoyenne qui feront bouger les lignes.
    Du pain sur la planche.

  27. Posted 3 avril 2012 at 19:11 | Permalien

    Quelle France ?
    La “France” de qui ?
    Des 1 % de super-riches qui se goinfrent grâce à Sarkozy,
    Ou la France des 99 % de ceux qui travaillent, produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent ?

  28. Véro
    Posted 4 avril 2012 at 15:06 | Permalien

    La France des Français … c’est trop difficile à comprendre ?

  29. Posted 6 avril 2012 at 16:26 | Permalien

    pour vous, il semble difficile de comprendre qu’un pays est composé de classes sociales aux intérêts opposés, actionnariat contre salariat,
    France des 1 % de riches contre France des 99 % qui produisent les richesses, c’est trop dur à comprendre, ça ?
    si c’est des mots trop rudes pour votre comprenette, ça ne fait rien, c’est pas grave, hein ?

  30. Samir
    Posted 8 avril 2012 at 0:27 | Permalien

    que voici un slogan qui fleure bon son XIX siècle …. vous allez finir par convaincre pas mal de gens de voter sarko à la fin …

  31. Martin
    Posted 13 avril 2012 at 23:33 | Permalien

    J-2 avant la diffusion gratuite sur internet du dernier film de Pierre Carles, « DSK, Hollande, etc ». Sujet : la façon dont les médias ont imposé Hollande (après DSK) comme seul candidat crédible à gauche.
    Déjà deux extraits éloquents avec Nicolas Demorand, patron de Libé et le directeur de Marianne.
    A voir dès à présent sur : http://www.pierrecarles.org
    Le film sera visible dans son intégralité dès le 15 avril (dimanche) sur ce même site.
    Et que tous ceux qui croient encore voter « utile » ne disent pas après qu’ils ne savaient pas.

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