L’Europe des Mario contre le droit du travail : à bas le règlement Mario Monti II

Il n’y a pas que la troïka (UE, BCE, FMI), le duumvirat (Sarkozy, Merkel) qui aujourd’hui asservissent l’Europe à l’austérité et à la récession, en cassant le droit du travail, il y a aussi les « Mario ». Mario Draghi et Mario Monti, et aussi un certain Mariano Rajoy… Mario Draghi a été adoubé chef de la BCE par les 17 chefs d’Etat et de gouvernement de l’euro le 1er novembre 2011. Mario Monti a été placé, sans être élu par quiconque à la tête du gouvernement italien le 13  novembre 2011. Ces deux hommes, nommés à la tête de l’Europe, sont des exécutants de la plus grande banque mondiale, Goldman Sachs.

Sarkozy vient de recommencer son chantage en emboitant le pas aux Mario : « En 1981 il a fallu deux ans pour que ça tourne mal, avec Hollande il faudra deux jours » et il appelle de ses voeux la menace des  marchés pour hausser les taux d’intérêt des emprunts de la France, et il plaide l’austérité, la casse des droits du travail pour complaire aux spéculateurs.  Un mécanisme impitoyable pour vous faire courber l’échine, pour vous enlever vos droits, baisser vos salaires… Sarkozy ne lutte pas contre la crise, il EST l’homme de la crise, c’est SA crise dont il essaie de se servir pour être ré élu.


Mario Draghi « number one » venu de Goldman Sachs.

Mario Draghi est né à Rome en 1947, est diplômé en économie de l’Université de Rome et titulaire d’un doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Professeur d’économie dans différentes universités italiennes, il a représenté l’Italie à la Banque Mondiale de 1984 à 1990 avant de devenir en 1991 directeur général du Trésor italien, un poste qu’il occupera 10 ans sous neuf gouvernements de gauche comme de droite. À ce titre, il sera l’homme-orchestre des grandes privatisations menées de 1996 à 2001. Il rejoint ensuite en 2002 la direction de la banque américaine Goldman Sachs, dont il est Vice-président pour l’Europe entre 2002 et 2005. Il était en poste lors des malversations de cette banque qui manipula frauduleusement les comptes de la Dette grecque. Mario Draghi a déclaré « exclure un rôle accru de la Banque centrale européenne pour sortir la zone euro de la crise » même s’il a distribué 1000 milliards de crédit en deux fois aux banques privées. Successeur de Jean-Claude Trichet, il est ainsi chargé de la stabilité de la monnaie alors que son ancien établissement a consciencieusement triché pour contourner les règles qui garantissent cette stabilité.

Présenté comme « l’homme le plus puissant d’Europe » Mario Draghi s’est rendu célèbre par une seule déclaration : « Le modèle social européen est mort ». Pour lui, la thèse du Medef, du baron Seillière et de Denis Kessler est la bonne : c’est « l’abandon du modèle social qui façonne l’Europe de l’après-guerre, un modèle coûteux et inefficace, comme le montre le chômage, notre environnement social est obsolète » « La période où l’on était si riche qu’on pouvait payer les gens pour ne pas travailler est révolue ». Il milite contre la France de François Hollande.

Super Mario Monti l’intégriste romain

Mario Monti austère, discret, sans expérience gouvernementale jusqu’à sa nomination à la place de Berlusconi, est aussi est aussi conseiller international chez la banque d’affaires Goldman Sachs. Il est président honoraire de Bruegel, le think tank européen qu’il a lancé en 2005 et qui regroupe 26 firmes mondiales. Né en Lombardie en 1943, il est diplômé en économie et management de l’Université Bocconi de Milan. Il a complété sa formation à Yale, aux Etats-Unis, avant de passer dix années passées à Bruxelles. Aux côtés de Romano Prodi, il a été commissaire européen à la Concurrence de 1999 à 2004.

C’est lui, Mario Monti, qui s’attaque au droit du travail en Italie et en Europe et donne des leçons à l’Espagne et à la Grèce actuellement dirigé par un Allemand Horst Reichenbach et un grec ami, Lukas Papademos, gouverneur de la banque grecque de 1994 à 2005 (période où les malversations eurent lieu avec la Goldman Sachs) nommé chef du gouvernement grec sans vote ni élection, en même temps que lui, le 11 novembre 2011.

Mario Monti est le super champion de la règle dite d’or et de l’austérité au point de tancer Merkel et Sarkozy pour qu’ils fassent pire  :  « Cette histoire commence en 2003, lorsque l’euro n’était encore qu’un bébé. C’étaient alors l’Allemagne et la France qui étaient laxistes concernant les déficits publics et les dettes », a-t-il expliqué. « Bien sûr, si le père et la mère de la zone euro violent les règles, vous ne pouvez pas espérer (que des pays comme) la Grèce les respectent. » Il admoneste Mariano Rajoy : « Elle (l’Espagne) a assurément réalisé une réforme décisive du marché du travail mais n’a pas accordé la même attention aux finances publiques » et s’inquiète du « risque de contagion entre l’Espagne et l’Italie ».

Les Mario contre le droit du travail

Les « Mario »ont imposé, en claire violation des lois de l’UE, la suppression des conventions collectives en Grèce. Les néolibéraux intégristes qui dominent l’Europe actuelle sont engagés dans une bataille de titans contre les droits du travail. Leur thèse bien connue est qu’il faut de la « rigueur » pour faire face aux « dettes » dont les banques privées exigent le remboursement à des taux usuraires de la part des états, républiques, gouvernements. Et selon eux, les droits du travail empêchent de baisser le coût du travail et d’obtenir toute la productivité exigée de la part des salariés.

En Italie, « un boulot fixe, c’est monotone »

C’est pourquoi Mario Monti a déjà imposé trois plans d’austérité drastique (deux saignées de  60 milliards et une de 20 milliards) contre l’Italie son pays (lequel à une dette de 120 Pts/PIB) et il demande à tous les autres européen de faire pareil. impose une déstructuration du droit du travail en Italie.

Le plan Monti comporte deux volets essentiels : sur le budget et la protection sociale. Puis des mesures censées dynamiser le marché du travail.

Parmi les principales mesures figure la hausse du taux d’imposition des salaires supérieurs à 75.000 euros annuels, l’augmentation de l‘âge du départ à la retraite : 66 ans pour les hommes dès 2012 et pour les femmes en 2018. Mario Monti étudie également une augmentation d’un point de la TVA de 21 à 22%. Et puis la taxe sur les biens immobiliers réapparaît : elle devrait rapporter 10 milliards d’euros aux finances publiques. Enfin pour lutter contre l‘évasion fiscale et l‘économie grise, toute transaction de 1.000 euros et plus devra être enregistrée.

L’attaque contre le droit du travail est LA priorité du gouvernement Mario Monti.

Elsa Fornero, ministre des Politiques sociales, (celle qui pleure à la télévision en présentant de féroces mesures contre son peuple) a constaté la grande inégalité qui existe dans la péninsule entre précaires et CDI… alors elle aligne par le bas, tous les contrats à contrat indéterminés. Les CDI seraient un mécanisme rigide qui dissuaderait les entrepreneurs d’embaucher.  Elle limite donc les types de contrats à durée déterminée, une trentaine aujourd’hui, et les rend plus chers pour les employeurs par rapport aux précaires. En outre, ces contrats se transformeront automatiquement en CDI au bout de trois ans.

Article 18

Elle facilite les licenciements, modifiant l’article 18 du Code du travail aux termes duquel une entreprise ne peut licencier un salarié que pour une faute professionnelle ou dans le cadre d’un plan de restructuration. En effet, dans la législation actuelle, si la faute grave n’est pas démontrée devant les tribunaux, l’employeur est contraint de réintégrer le salarié licencié. Dorénavant, la réintégration ne deviendra automatique que dans les cas de discrimination – politique, sexuelle, raciale, religieuse – patents et il reviendra aux prud’hommes de choisir dans les autres cas de licenciement entre une indemnité variant entre 15 et 27 mois de salaire ou le retour dans l’entreprise. Il prévoit d’instaurer une forme de «rupture conventionnelle» à la française qui permet de se séparer d’un employé en lui versant des indemnités pouvant aller jusqu’à 24 mois de salaire.

Ces mesures sont accompagnées de la création d’une indemnité de chômage d’une durée de deux ans. Mais l’article 18 est en Italie un tabou. Le gouvernement Berlusconi a connu deux graves échecs lorsqu’il a tenté de le réformer, Super Mario l’a fait.

Des journalistes comme Guillaume Delacroix ou Marcelle Padovani correspondants à Rome, le racontent.  « Super Mario » a commis une bourde sur l’emploi des jeunes : «  Un boulot fixe toute la vie c’est monotone et assommant ». Un scandale alors qu’il y a un chômage à 8,9 %, 30 % de jeunes au chômage et un total de 3.941.000 travailleurs précaires.  « La monotonie du travail fixe » remplit les journaux : une jeune femme de 31 ans, Claudia, travaillant depuis 1999 raconte sur le site de la CGIL comment elle a  changé 18 fois de boulot, après avoir fini ses études de comptable, vendeuse, employée au ministère de la Justice, marchande de glaces, réceptionniste… Sur  18 boulots 5 étaient non déclarés, 4 signés avec des agences d’ intérim et les autres étaient à temps partiel… Claudia est devenue l’antithèse de Monti : « celle qui n’a jamais eu peur de la monotonie ».

La première manifestation contre « Super Mario » a eu lieu le 22 mars 2012 en face du Palazzo Chigi, le Matignon italien. Parmi les slogans scandés : “il lavoro no se toca : ne touchez pas au travail”. Une autre est prévue le 13 avril.

Mariano Rajoy avec Super Mario : une Espagne « très, très austère »

Super Mario Monti s’érige aussi en censeur supra national, menaçant l’Espagne d’une « décennie perdue » comme celle qu’a vécue le Japon dans les années 1990, si elle n’imite ses plans italiens drastiques. L’économie espagnole, qui a une dette publique de près de 70 % du produit intérieur brut et une dette privée parmi les plus élevées de la zone euro, représente plus de deux fois celles de l’Irlande, du Portugal et de la Grèce combinées.

Les docteurs Diafoirus et Purgon européens Mario Monti et Mario Draghi menacent, faute d’un régime maigre, de coupes claires dans le budget de l’Etat, l’Espagne du sort de la Grèce.

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy ne s’est pas fait prier pour mettre en œuvre un budget  « très, très austère » de 35 milliards.

Choix fatal pour l’économie espagnole déjà au bord de sa 2e récession en 3 ans, avec un chômage à 22 % et approche 50 % chez les jeunes : 5,3 millions de chômeurs, record européen. Le PIB du pays devrait se contracter de 1,7% cette année. De leur côté, les prix immobiliers ont chuté de 11,2 % au quatrième trimestre de l’an dernier et certains prédisent 30 % de baisse des prix supplémentaire.Le secteur de la construction s’est effondré après 2008, ce qui s’est traduit par plusieurs millions de chômeurs supplémentaires avec un rythme de développement de la pauvreté le plus élevé d’Europe.

Comme le veulent les Mario, Mariano Rajoy a imposé une réforme ultralibérale qui met en pièces les droits individuels et collectifs du salarié et facilite la liberté de licenciement.

Épousant les thèses  austéritaires de la troïka, ce décret-loi (« decretazo » décret pourri) permet de licencier à bas prix. L’indemnisation d’un salarié en CDI est désormais de 33 jours, (contre 45) par année travaillée dans l’entreprise, avec une limite de 2 ans (contre 3,5). Les entreprises pourront licencier au motif d’une baisse de leurs revenus «  durant trois trimestres consécutifs  » — ce qui est courant en période de récession. Le salarié licencié n’aura plus droit qu’à 20 jours d’indemnisation par année travaillée et plafonnée à un an, indépendamment de son ancienneté. Fait nouveau également, ces motifs pourront s’appliquer aux entités et organismes publics. Au nom de la «  flexibilité  », la réforme institutionnalise aussi «  la mobilité  » du salarié, qui pourra voir changer ses horaires, sa fonction mais également son salaire (comme la loi Sarkozy-Warsmann, cf article précédent).

Lois affaiblies, accords dénoncés : comme en Grèce, les entreprises en perte de vitesse économique durant 6 mois pourront ne plus appliquer les conventions collectives. De fait, ces dernières peuvent être contournées par des accords d’entreprise. Au prétexte de résorber le chômage des jeunes (48  %), le gouvernement prévoit une batterie de déductions fiscales pour les entreprises de moins de 50 salariés afin qu’elles embauchent des jeunes de moins de 30 ans et des chômeurs de longue durée avec un CDI différencié. Des «  minijobs  » qui ne disent pas leur nom – comme en Allemagne. Enfin, faute de créations d’emplois, le gouvernement contraint les chômeurs à effectuer un travail d’intérêt général.

Les Commissions ouvrières (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT) se sont mobilisées, le 19  février, et encore le 29 mars, avec une grève générale et des manifestants par millions dans les rues.

« Retour au Moyen Age » en Italie, en Espagne mais aussi au Portugal :

Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP analyse les attaques contre le code du travail portugais comme un authentique « retour au Moyen-Âge ». Le Premier ministre, Pedro Passos Coelho voulait augmenter la journée de travail d’une demi-heure par jour dans le secteur privé sans hausse de salaire.

Les bailleurs de fond exercent leur chantage comme dans toute l’Europe en haussant leurs taux usuraires : 3e pays de la zone euro après la Grèce et l’Irlande à demander une aide exceptionnelle, le Portugal a obtenu 78 milliards d’euros sur trois ans en échange de la casse des droits du travail. Malgré une récession de 3, 3 % prévue en 2012 et un taux de chômage supérieur à 14 %,

Lisbonne choisit aussi de mettre en œuvre une diminution des indemnités de licenciements de 20 à 12 jours, même à 8, par année travaillée et une réduction du nombre de jours de vacances tandis que la durée de versement des allocations chômages est réduite à 18 mois maximum. C’est le recul le plus net dans le domaine social depuis l’instauration de la démocratie en 1974.

Pas plus qu’ailleurs en Europe ces attaques ne sont acceptées par les salariés : des manifestations contre ces reculs du code du travail ont eu aussi lieu à Lisbonne les 16 janvier le 11 février, et encore une grève générale le 22 mars

 

Mise en cause du droit de grève partout en Europe ?

Mario Monti prétend aux deux postes clés de l’Union européenne: celui de président de la Commission, disponible fin 2014 à l’expiration du second mandat de José Manuel Barroso, et celui de président du Conseil, libre à la même période. À moins que ces deux postes, comme on le dit de plus en plus souvent, soient alors fusionnés, un seul job taillé sur mesure pour Super Mario.

Alors l’homme s’avance : il avait déjà écrit un Livre Blanc (sic) pour « Revitaliser le marché unique » le voilà qui dépose des « lettres » sur le bureau de la Commission européenne, et des « projets de règlement », se faisant mousser comme un « Delors de droite » (sic). Il s’enhardit à proposer à toute l’Europe des reculs en droit du travail.  Le « bouquet », méconnu mais logique, est le projet de « règlement Monti II » au niveau de la Commission européenne : sous couvert  de modifier les décisions affligeantes de la Cour européenne de Justice dans les affaires Viking et Laval – qui subordonne les droits de l’homme fondamentaux à la liberté d’entreprise pour exploiter les différences du coût du travail entre les pays.

Il propose que les droits humains n’aient plus la primauté sur une liberté économique. Il suggère que le droit de grève soit soumis à un jugement de proportionnalité et subordonné à la liberté de produire. Il induit que les droits à la vie, à la santé ne sont pas plus importants que la liberté d’entreprise d’exposer les salariés à des risques sanitaires et de sécurité dans la quête du profit. Ce serait le « principe d’équivalence » entre droits de l’homme et droits de l’entreprise.

Dans sa communication sur l’Acte pour le marché unique intitulée « Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance » (SEC(2011)467), la Commission européenne débat de cette proposition législative «  permettant de clarifier l’exercice des libertés d’établissement et de prestation de services, avec les droits sociaux fondamentaux, parmi lesquels le droit d’action collective. ».

Heureusement qu’il y a des manifestations dans toute l’Europe, de Londres à Athènes et de Lisbonne à Rome ou Barcelone, sinon le régime des Mario, des Goldman Sachs, et autres Merkozy n’hésitera pas à aller loin… C’est « l’économie de la douleur » qu’ils imposent partout.  Pourtant cela se sait : toutes les reculs du droit du travail, des salaires, aboutissent… a aggraver austérité et récession… et cela accroit la dette. Ils jettent des steaks aux requins des marchés : ceux ci au lieu d’être « rassurés » en redemandent chaque jour davantage. Impossible d’obtenir à la fois la croissance et l’austerite : c’est comme vouloir installer un chauffe plats branché dans un réfrigérateur. L’un et l’autre des deux appareils péte.

Une chose est certaine, comme l’a dit François Hollande : il faut dominer les marchés. Il faut stopper la spéculation. Il faut interdire aux banksters d’emprunter à 1 % et de prêter à 6 % aux états qui en ont besoin. Mais les spéculateurs et banksters, c’est plus fort qu’eux, c’est dans leur nature, ils n’entendent que la manière forte : ils ne s’arrêteront que s’ils sont sérieusement menacés d’être accrochés aux réverbères.

Gérard Filoche

 

 

16 Commentaires

  1. Pierre
    Posted 13 avril 2012 at 16:12 | Permalien

    Chevreux, société de courtage du Credit Agricole, a devoilé une ‘bombe’, une note sur l’election de François Hollande : ce dernier va liberaliser le marché du travail et en premier le CDI. Car entre les marchés et le peuple, Hollande va choisir l’Europe liberale et les marchés.
    Et seule la gauche peut liberaliser le marché du travail.
    http://www.fakirpresse.info/Le-plan-de-bataille-des-marches,359.html

  2. Posted 13 avril 2012 at 16:28 | Permalien

    fakir est venu m’interviewer a ce sujet et j’ai repondu pour la bas si j’y suis…

  3. Pierre
    Posted 13 avril 2012 at 16:46 | Permalien

    Avez vous les liens sur les sites fakir et la bas si j’y suis ? merci.

  4. Pierre
    Posted 14 avril 2012 at 21:03 | Permalien

    Je ne trouve pas les reponses dont vous parlez sur les sites de fakir et la bas si j’y suis…

  5. Posted 15 avril 2012 at 7:26 | Permalien

    D&S n°194, 20e année, avril 2012 est paru
    24 p, 3 euros – Bientôt dans vos boîtes à lettres…
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    Chèques à : « D&S » C/O D&S 85 rue Rambuteau 75 001 Paris

    Sommaire, le 10 avril :

    En « une » : « C’est maintenant, les 22 avril et 6 mai »
    Élire François Hollande pour chassez Sarkozy
    P.2 : Informations diverses et agendas
    P.3 : édito : un enjeu historique et gouvernement PS-EELV-FdG
    P.4 à 7 : Bilan antisocial de Sarkozy
    P.8-9 : Le tacticien et l’idéaliste
    P.10 -11 : Espagne victime de «l’économie de la douleur »
    P.12 : MES un « pare feu » en bois inflammable
    P.13 : Grèce, 11 millions de morts vivants
    P.14-15 : À bas l’Europe des Mario, Monti et Draghi
    P.16-18 : Faire que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012
    P.19-21 : Retour sur la tragédie de Toulouse Montauban
    P.22 : Mise en scène de l’élection française à la BBC
    P.23 : Post it. : un autre regard sur la résistance palestinienne
    P.24 : Loi Warsmann, ultime attaque contre le Code du travail

  6. Posted 15 avril 2012 at 7:27 | Permalien

    Le régime des Mario, des Goldman Sachs, et autres Merkozy n’hésite pas à aller loin… C’est « l’économie de la douleur » qu’ils imposent partout.  Pourtant cela se sait : toutes les reculs du droit du travail, des salaires, aboutissent… à aggraver austérité et récession… et cela accroît la dette ! Ils jettent des steaks aux requins des marchés : ceux ci au lieu d’être « rassurés » en redemandent chaque jour davantage. Impossible d’obtenir à la fois la croissance et l’austérité : c’est comme vouloir installer un chauffe plat branché dans un réfrigérateur. L’un ou l’autre des deux appareils pète, sinon les deux. (c’est une formule à mon ami Jean jacques Chavigne)

  7. Posted 17 avril 2012 at 16:09 | Permalien

    Je suis d’accord avec vous pour dire que

    « les spéculateurs banksters, c’est plus fort qu’eux, c’est dans leur nature, ils n’entendent que la manière forte : ils ne s’arrêteront que s’ils sont sérieusement menacés d’être accrochés aux réverbères ».

    Mais je ne vois pas Hollande en train de le faire.
    Rappelons-nous qu’il a approuvé tous les traités qui nous ont conduit à la situation que nous connaissons.
    Michel Cialdella

  8. Bakounine
    Posted 17 avril 2012 at 16:10 | Permalien

    Bonjour,

    Quid des traités européens MES et TSCG qui vont nous tomber dessus après les élections ?

    Traités votés par les députés et les sénateurs (les socialiste s’étant « courageusement » abstenus ?)

    Les Mario ne font qu’anticiper ces traités.

    Ce ne sont pas seulement l’Italie et l’Espagne qui sont en danger social, c’est toute l’Europe, et le danger vient de l’Europe elle même !

    Malheureusement votre poulain « socialiste libéral » ne nous sortira pas de l’ornière, ce sera peut-être plus lent qu’avec l’actuel président-roi.

  9. Gilbert
    Posted 18 avril 2012 at 18:05 | Permalien

    Un bon article anéanti par la citation finale de Hollande. Hollande qui vient de déclarer qu’il appliquerait la règle d’or de Sarkozy s’il est élu. Il faut très vite se préparer à construire une opposition de gauche si nous ne voulons pas que la victoire de Hollande (qui ne fait plus de doute) engendre des désillusions qui ramèneraient une droite encore plus dure au pouvoir.

  10. shaher
    Posted 19 avril 2012 at 15:57 | Permalien

    Oué. J’avais pas vu l’article de Fakir. J’ai trouvé la vidéo des mutins sur Rue89 :
    http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/04/19/hollande-la-finance-et-langoisse-finale-du-banquier-227236

    Gare, les amis ! Çà va secouer.

  11. Posted 19 avril 2012 at 20:56 | Permalien

    Voici notre infographie comparant les taux de chomage, les salaires moyens et l’augmentation de ces derniers – http://www.targetonlinemarketing.com/en/blog/196-infographics-ireland-2012-eu-unemployment-vs-eu-minimum-wage.html

  12. Posted 21 avril 2012 at 17:12 | Permalien

    quelles déceptions les gens vont avoir après avoir voté Hollande. Et toi le premier.
    mais nous sommes là.

  13. Posted 21 avril 2012 at 22:46 | Permalien

    Bonjour,
    quel triste triste façon de tirer parti d’une victoire en diffusant de la déception par avance !
    Non la victoire de Mélenchon était impossible, une analyse concrète de la situation concrète ne laisse AUCUN doute a ce sujet sauf a se leurrer soi même
    Sarkozy est venu au pouvoir à cause de la division de la gauche,
    Le PS a fait un grand progrès par rapport à lui même en ne votant pas le MES
    Le 6 mai c’est un vote de classe,
    La victoire une victoire de classe,
    Démobiliser contre les effets de cette victoire est vraiment malvenu
    Ce n’est pas la première fois qu’il y a victoire sur un mauvais programme, ce fut le cas du front populaire lui-même,
    à l’époque ce fut la lutte qui gagna les 40 h et les congés payés (qui n’étaient pas dans le programme aligné sur celui des radicaux signé par Blum-Thorez-avec Herriot)
    C’est l’effet de la victoire qui nous permettra de lutter
    En 83, le choix de l’austérité fut une très mauvaise chose, il a conduit à perdre en 1986 mais l’hiver 86 a permis de gagner en 1988, la politique recentré de 88-93 a conduit à la défaite, mais cela n’a pas empêché la victoire de 1997 (grâce à nov dec 95) et la conquête des 35 h sans perte de salaire…
    De toute façon toutes nos conquêtes, TOUTES, 40, 39, 35, 60 ans, 5e semaine etc l’ont été par la gauche unie, PS et PC
    Il faut, pour aller le plus loin possible, militer pour un gouvernement Hollande, Mélenchon, Joly,
    Pour un gouvernement de l’unité de toute la gauche
    Un” soutien sans participation”, ou “ni soutien ni participation”, ne ferait que creuser le lit d’un possible échec, pas l’empêcher
    Et un échec, comme toujours, ne sera pas la victoire d’une partie de la gauche sur l’autre, mais la défaite de TOUTE la gauche.
    Cordialement Gérard
    Et il faut féliciter la gauche socialiste d’exister et de combattre

  14. Posted 21 avril 2012 at 22:48 | Permalien

    j’ai participé a la réponse à ces financiers, ait été interviewe et filmé une demie heure, c’est pas passé…
    y’ a rien de nouveau, l’UIMM, le GIM, disent cela tous les jours depuis des mois…

  15. Posted 21 avril 2012 at 22:52 | Permalien

    j’ai répondu, ait été itv et filmé 1/2 h par l’équipe Ruffin, mais ça n’est pas passé… pas de leur faute, je crois, mais c’est ainsi

  16. Bohan
    Posted 9 mai 2012 at 0:07 | Permalien

    JE milite pour le front de gauche ,et je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un accord de gouvernement avec les socialistes . Le front de gauche à l’assemblée soutiendra toutes mesures contraires à une politique d’austérité . Je rappelle qu’à chaque que les socialistes sont venus au pouvoir majoritairement à l’assemblée nationale , la droite est revenue au pouvoir et pire qu »avant . Je n’ai aucune dans ce parti et l’histoire nous montre qu’il faut ne pas être naïf à l’égard du parti socialiste . Une bonne représentation du front de gauche à l’assemblée nationale ,me semble la meilleur garantie pour que le monde du travail ne soit pas grugé encore une fois .

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