Impôts, taxes, cotisations… reforme fiscale pour des impôts directs et progressifs

Impôts, taxes, cotisations…

Il n’y a pas « trop d’impôt »

 

L’impôt direct ce n’est pas des taxes indirectes, les taxes ne sont pas des cotisations, impôts, taxes et cotisations ce n’est pas pareil…

 

Il y a trois budgets en France. Trois budgets séparés qui coexistent.

Le budget de l’Etat qui s’élève à 290 milliards d’euros.

Celui des collectivités territoriales, enfin, se monte à 200 milliards d’euros.

Celui de la Sécurité sociale, beaucoup plus élevé, atteint 450 milliards d’euros.

La dette de l’Etat atteignait (fin 2011) 1 325 milliards d’euros et représentait 450 % du budget de l’Etat.

La dette des collectivités territoriales, enfin, se montait à 170 milliards, soit 85 % de leurs budgets. Les collectivités territoriales ne peuvent faire des déficits, mais elles sont victimes de spéculations odieuses sur leurs emprunts par des banques comme Dexia.

La dette de la Sécurité sociale s’élèverait à 200 milliards, soit 45 % de son budget. (nonobstant les exonérations excessives et inutiles de cotisations, et frais indus non reversés).

Mais surtout sur le total des dettes, 78,5 % provient de l’état, 11,5 % provient des collectivités, et seulement 10 % des caisses sociales.

Les attaques contre le budget de la Sécurité sociale au nom de l’équilibre des finances publiques n’ont dont donc que très peu de fondement.

La nécessite de faire un « audit » des différentes dettes s’impose. La façon de régler les déficits, dépenses et recettes s’impose différemment. Devant la campagne bovine de la droite « contre l’impôt », expliquer cela publiquement est impératif.

1°) Mélanger tout, nuit.

La notion additionnée de « prélèvements obligatoires » n’a pas de sens. Ca mélange et additionne des torchons et des serviettes. Pour faire une masse opaque. Des versements sous forme d’impôt à l’état et des parts de salaires mutualisées dans les organismes privés que sont les caisses sociales, ce n’est pas de même nature, et ça n’a pas le même but.

Les cotisations sociales ne sont ni une « charge » ni un impôt mais du salaire brut. Un salaire mutualisé, un bonheur.

Aux Etats-Unis, la santé n’est pas incluse dans les « prélèvements obligatoires » selon les comptes libéraux, mais elle coûte plus cher (14,5 % du Pib) et est moins efficace que celle, en France (11,5 % du Pib) que les libéraux mettent dans le sac des « prélèvements obligatoires ». En fait les cotisations sociales relèvent d’un accord original de « prélèvements volontaires » entre salariés, d’un salaire brut, mutualisé, redistribué aussitôt de façon directe ou différée.

Pourquoi étatiser la sécurité sociale qui ne l’est pas ? Nos libéraux veulent toujours « moins d’état », mais là, ils veulent mélanger cotisations et impôts, tiens donc…

Enfin il y a des cas où les libéraux « oublient » des « prélèvements obligatoires » : par exemple pour l’assurance automobile. Elle est obligatoire. Mais elle est versée à des assurances privées : alors les libéraux ne la compte pas dans les prélèvements dits « obligatoires ». Incohérence apparente très révélatrice.

Nos ainés, en fondant la Sécurité sociale, ont voulu, lucidement, à juste titre, séparer la protection sociale du reste des budgets, afin qu’il n’y ait pas de « transfert » possible de l’argent de la santé sur l’argent de la guerre. Les cotisations sociales sont pré affectées alors que l’impôt n’est pas pré affecté : c’est une séparation constitutionnelle fondamentale qui a résisté jusque là à tous les projets réactionnaires de « fusionner impôt et cotisation ».

Mélanger les deux, c’est commode pour la propagande libérale afin d’ « effrayer » en annonçant « 46,7 % de prélèvements obligatoires » pour imposer de faire baisser plutôt… les prestations sociales, qui pourtant génèrent moins de déficit et de dettes, que l’impôt.

Si les effets de la crise des « banques à subprimes » ont pu être atténués jusque-là en France c’est grâce à ces caisses sociales basées sur des cotisations séparées.

Le déficit, mineur, des caisses sociales provient essentiellement du blocage des salaires et des cotisations liées, du chômage et du refus du patronat de payer sa part pour le chômage qu’il crée et sa part pour les dividendes qu’il perçoit et qui ne cessent d’augmenter.

Ensuite, il faut rappeler que la santé n’est pas seulement une dépense (incontournable) mais génére toute une économie…

2°) L’impôt c’est l’impôt direct et progressif sur les revenus et sur les sociétés.

C’est l’impôt qui nourrit le budget de l’état. En principe. Si la droite avait gardé le taux d’imposition de Lionel Jospin de 1999 jusqu’en 2009, il n’y aurait pas eu de déficit pendant dix ans. S’il y a eu du déficit, c’est parce que la droite a baissé les impôts des riches et des sociétés.

Les dépenses publiques en proportion du PIB n’ont pas augmenté de 1999 à 2009. Le problème pendant dix ans, n’a pas été que les dépenses augmentaient, mais que les recettes baissaient.

Et à partir de 2009, les « aides » aux banques et la baisse des recettes due à la baisse des activités (diminution des recettes) du fait de la crise des banques se sont cumulées pour accroitre la dette : sous Sarkozy en 5 ans, la dette est passée de 66 % du Pib à 86 % du Pib soit en gros, 550 milliards de plus.

L’activité s’est encore contractée parce que le choix a été fait de « diminuer les déficits » pour « rembourser la dette ». Or ce choix aboutit à baisser encore les recettes : car l’argent « économisé » par la rigueur puis l’austérité part dans les caisses des banques privées… qui elles-mêmes assèchent l’économie. C’est le jardinier qui arrose la rivière tandis que son jardin dépérit.

C’est ainsi que la baisse des déficits de 5,3 % en 2011, à 4,8 % en 2012, à 3,9 % (en fait 4 % ou 4,1%) en 2013, se traduit par une nouvelle baisse des recettes qui augmente la dette : celle-ci passe de 85,9/Pib en 2011 à 91,7/Pib en mars 2013 puis à 94 %… rembourser la dette en priorité augmente la dette !

Voilà qui explique, non seulement qu’il ne faut pas faire un gramme d’austérité, mais au contraire faire une reforme fiscale, choisir la relance, l’investissement public, la hausse des salaires, la redistribution des immenses richesses qui existent. Plutôt que de serrer la ceinture qui diminue les recettes fiscales, il faut la desserrer pour mieux vivre. Travailler mieux, moins, tous, pour gagner tous plus. Redistribuer maintenant.

L’état n’est pas un ménage, il doit dépenser plus que ce qu’il gagne, il investit et faire tourner toute l’économie, un état est moteur, et pour cela il doit maitriser la monnaie, et ne pas la laisser aux banques privées. « La BCE doit prêter directement aux états » disait Francois Hollande dans sa campagne électorale. Il faut rappeler aussi que les salaires des fonctionnaires ne sont pas une « dépense », mais rapportent car ils produisent plus que ce qu’ils gagnent et les entreprises ne pourraient fonctionner sans cela… Les recettes de l’état, l’impôt républicain ne sont pas non plus une « charge » mais un bienfait social.

Tout cela va de pair avec une réforme fiscale. Si la gauche faisait son travail ! Car elle se fait accuser à tort de matraquage fiscal et elle n’explique pas ce qu’il en est. Pire, elle semble reculer idéologiquement devant l’occasion, en temps de « crise » de défendre l’impôt républicain.

La grande presse, contre la gauche (qui ne fait pas ce qu’il faut) fait de l’agitation sur ce matraquage fiscal. Elle va interviewer des salariés du bas de l’échelle qui se plaignent à juste titre de payer soudain et trop. Ca fait mauvais effet. Mais c’est parce que l’impôt ne frappe pas de façon progressive tous les revenus. En fait, il est trop élevé pour les petits et trop bas pour les riches.

Et au total il est trop bas pour ceux d’en haut et trop haut pour ceux d’en bas.

Mais quand on dit cela sans expliquer la confusion s’installe : il se trouve que la tranche à 75 % de François Hollande n’est pas mise en oeuvre tandis que le gel du barème des tranches d’impôt amène un million de petites foyers fiscaux à constater la hausse de leur prélèvement. La, ça cloche. A cause de ce gel du barème, de centaines de milliers de petits salaires se découvrent obligés de payer 300 ou 400 euros alors qu’ils ne payaient rien auparavant. C’est un choc et pas celui qui était attendu, encore une fois, par les électeurs de gauche.

L’exploitation par la droite UMP/FN du « trop d’impôt tue l’impôt » provient de ce qu’il n’y a pas de lisibilité : tout est mélangé indument, impôt, taxe, cotisation…et ca permet la démagogie sur « les impôts qui saignent les classes moyennes ».

Ce n’est pas vrai : l’impôt sur le revenu et sur les sociétés sont parmi les plus bas d’Europe.

Il faut faire un audit de la dette de l’état. 78,5 % de la dette totale. Pour diminuer cette dette de l’état, il faut une hausse des recettes.

Même Sarkozy avait fait mine de découvrir que les sociétés du CAC 40 ne payaient que 8 % d’impôt. Ce n’est pas changé alors qu’il y a 590 Milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux, 60 à 80 milliards de fraude fiscale, que le CAC 40 gagne 80 milliards de profits en 2012 et verse 40 milliards de dividendes, les 500 premières familles possèdent 330 milliards soit 16 % du Pib, 10 % de la population possède la rente et 60 % du patrimoine.

L’impôt sur les sociétés et aussi trop bas. Et injuste car il frappe les plus petites et pas les plus riches.

En fait l’impôt direct n’est pas assez progressif et mal réparti : en 1993 Balladur avait supprimé les 13 tranches d’impôt sur le revenu existantes, elles sont, depuis descendues à 5 sous Chirac remontées à 6 puis à 7 si la tranche à 75 % de François Hollande est réellement mise en oeuvre.

Mais il faudrait en vérité 20 tranches fines et progressives afin que nul ne puisse se sentir lésé : et il devrait y avoir une tranche à 90 % au dessus de 20 Smic comme du temps de la crise sous Roosevelt. La progressivité expliquée et assumée aiderait à combattre la démagogie anti impôts et les effets de seuil. Ce n’est pas les petits salaires et petites retraites qu’il faut imposer, ni des prétendues « classes moyennes » (que personne ne définit) mais l’ensemble des citoyens selon la réelle progressivité de leurs revenus. Que les plus riches paient le prix fort, d’autant que la crise leur est largement due et leur profite le plus !

3°) L’essentiel de ce que perçoit l’état ne provient pas de l’impôt direct mais des taxes indirectes. De la TVA : 62 % de ses recettes.

Ca fausse tout : car la TVA est proportionnelle et donc injuste. C’est un impôt mais indirect, donc moins juste. Elle est payée également par les riches et par les pauvres. C’est le même pourcentage prélevé sur le Smicard qui met de l’essence dans sa mobylette, et sur le rentier qui en met dans sa Jaguar. Le choix de l’augmenter en janvier 2014 n’est donc pas le bon. (Additionné à des hausses des cotisations salariales pour les retraites et a une baisse de celles-ci, tandis que le patronat ne paiera rien, le sentiment d’injustice en sera accru).

Certains se plaisent à affirmer que « la moitié de la population ne paie pas d’impôt ». Mais ils trichent sur les mots en disant ça : car toute la population paie la TVA. Ceux qui ne sont pas imposés sur le revenu paient bien davantage sous forme de taxe : il suffit qu’ils regardent leur ticket de caisse au supermarché. Souvent c’est ignoré ou mal perçu, mais cette « taxe » est plus lourde que l’impôt.

C’est pourquoi toutes les taxes, à juste titre sont mal perçues, sans que toujours les raisons en soient comprises : mais les gouvernements de droite cyniques et les gouvernements de gauche pas courageux estiment qu’elles sont indolores, que les citoyens ne les « voient » pas, et qu’elle évitent de mécontenter les riches… en prenant davantage aux pauvres.

La fluctuation de ces taxes sert à imposer par des « niches » des « cadeaux » des « pénalisations » des politiques ponctuelles : ainsi des taux de TVA sur la restauration, sur le bâtiment, sur le fuel, sur le tabac et l’alcool, etc.. Lorsque Sarkozy accorde la TVA à 5 % dans la restauration, il « lâche » ainsi 3 milliards soit l équivalent du salaire annuel de 100 000 fonctionnaires qu’il supprime par ailleurs. La TVA à 5 % ne crée aucun emploi, ne suscite aucun changement dans les prix et comportement des restaurateurs qui n’augmentent pas la qualité ni les salaires, mais l’état sacrifie 3 milliards pour cette clientèle.

Tout comme les taxes, la fluctuation de ce qui est appelé « niche fiscale » varie de façon peu compréhensible et contribue à rendre opaque l’ensemble de la politique fiscale aux yeux des citoyens. Faire varier les « quotients familiaux » pour faire varier les prestations attribuées aux familles pour chaque enfant, n’aide pas à la clarté. Car le plus simple reste « le prélèvement progressif et la redistribution égalitaire » : en clair, que Mme Bettencourt reçoive comme tout le monde les centaines d’euros des allocations familiales correspondant au nombre de ses enfants mais paie des dizaines de millions d’impôts directs de plus.

Raffarin expliquait qu’il ne faut pas « réparer de la même façon le bras casse de celui qui tombe au ski et le bras casse de celui qui tombe sur le trottoir en sortant de son travail ». Si justement ! Ils doivent se retrouver dans le même hôpital et être soignés de la même façon. Mais le plus riche des deux doit payer plus d’impôt et cotiser plus.

Alain Minc explique que son vieux père a profité jusqu’à 101 ans par la Sécurité sociale mais que ce n’est pas juste parce que lui, avait les moyens de le prendre en charge. Si ! La Sécurité sociale devait prendre en charge son père ! Mais s’il avait des « moyens » en trop c’est que l’impôt et les cotisations ne les lui avaient pas pris de façon suffisante et juste.

Augmenter, en les expliquant, les impôts directs et progressifs.

Ne pas augmenter mais baisser la TVA et les taxes injustes.

Redistribuer de façon la plus égalitaire possible.

Tels devraient être la philosophie et les axes d’une réforme fiscale. Celle-ci annoncée par le candidat Hollande, a été victime de l’ex ministre Cahuzac lorsqu’il a affirmé qu’« elle était faite ». Elle n’est toujours pas faite.

 

25 Commentaires

  1. sylvie
    Posted 24 septembre 2013 at 21:18 | Permalien

    moi, je pense que je vais écouter de la musique et oublier le reste pour ne pas sombrer….

  2. Guillaume
    Posted 24 septembre 2013 at 23:47 | Permalien

    Je suis d’accord avec tout ce que vous avez dit sur les impôts, taxes et cotisations.

    Au front de gauche, 99% des militants et des élus seraient d’accord avec ce que vous avez dit.

    Et vous, vous prêchez dans le désert d’un parti bourgeois capitaliste.

    Tellement dommage…

  3. Rêveur
    Posted 25 septembre 2013 at 0:19 | Permalien

    Ouais tellement dommage… tellement dommage que tu puisses faire tes choix Gérard.

    Tellement dommage la liberté des individus. Faudrait forcer les gens à faire ce que nous voulons, en fait… ou bien non.

    Tes choix sont tes choix Gérard, et c’est bien ainsi.

  4. Gilbert Duroux
    Posted 25 septembre 2013 at 2:10 | Permalien

    Décidément, Cahuzac a bon dos. Il a beau avoir débarrassé le paysage, certains ont le culot de se défausser sur lui pour expliquer les renoncements des pseudos socialistes.

  5. Posted 25 septembre 2013 at 7:06 | Permalien

    he oui, il n’y a pas l’ombre d ‘un doute ni d’une hésitation, nous appellerons encore et encore à voter PS pour battte la droite
    en dépit des absentions et des désertions
    ce faisant, puisque vous n’êtes pas lucides, on vous défend aussi, malgré vous, on est unitaires pour deux, pour dix,
    et si on ne réussit pas à l’unir toute la gauche perd
    car si le PS perd, vous perdez aussi, une partie de la gauche ne gagne pas contre l’autre,
    la stratégie de Mélenchon est erronée, rien ne sert de faire le sémaphore, il n’attire pas les électeurs socialistes, pire il les repousse
    si la droite passait tout serait encore pire,
    ça va mal pour 2014, à mon avis, très mal, mais si la gauche perd, la droite FN UMP montera et les deux dernières années de Hollande seront un enfer… avant le retour de Copé allié avec Le Pen
    le plus sur est la lutte sociale pour défendre nos retraites

  6. candide
    Posted 25 septembre 2013 at 7:31 | Permalien

    C’est vrai, en Allemagne comme en France les socialistes sont une composante de la gauche !
    La preuve :

    http://yetiblog.org/index.php?post/allemagne-coalition-goldman-sachs

    Mon pauvre Gérard, comme on dit à Lyon vous avez vraiment de la peau de saucisson devant les yeux…

  7. Posted 25 septembre 2013 at 7:49 | Permalien

    gros débat dans le SPD : une majorite se dessinera t elle contre une nouvelle absurde  » grande coalition » ? le sort de la gauche en Allemagne se joue là

  8. candide
    Posted 25 septembre 2013 at 7:55 | Permalien

    Attendons la suite des évènements en Allemagne…
    Sans aucune illusion toutefois !

    Etant honnête, je reconnais que je serais vraiment heureux de m’être trompé mais vraiment aucun espoir….

  9. lionel mutzenberg
    Posted 25 septembre 2013 at 8:54 | Permalien

     » Jean-Luc Mélenchon n’attire pas les électeurs socialistes. » Bien vu Gérard ! il faut dire que les électeurs socialistes se font enfumer par de pseudos socialistes qui font encore la différence ente PS et UMP, alors que ce sont les mêmes !
    CE matin sur France Inter il vient d’être annoncé que ton gouvernement va faire plusieurs milliards d’économies dans la gestion de la sécurité sociale.
    Normal, nous dira-tu, ce gouvernment de Sarkozy est à droite ! Pardon, ce gouvernement Hollande/ Ayrault, car il l’est, ne vient il pas d’annoncer qu’il était fière d’avoir augmenter nos impôts; ça pour être de gauche, ils sont de gauche, tes camarades.
    Et si nos compatriotes veulent que ça continue, qu’ils votent encore et encore socialiste; il faut reconnaîte qu’avec une gauche comme celle là il n’est plus besoin de financer à coups de milliards d’euros des partis de droite.
    La gauche responsable, la gauche gestionnaire, fera toujours mieux que les pires réactionnaires, mais ce n’est pas une nouveauté dans les mandatures antérieures, depuis 1983, il en à toujours été ainsi.
    Tu dis que Jospin avait un bon bilan, alors qu’il c’est fait virer lui, et ton parti, en 2002, sans aucun honneur, comme en 1993 !
    Bon c’est vrai, ce sont les français qui n’ont rien compris, ce qui n’est pas entièrement faux, la preuve, ils vous ont, de nouveeu, réélu, même si aujourd’hui ils ont de plus en plus nombreux à s’en mordrent les doigts.
    Bon je n’en t’en veux pas, tout le monde ne peu pas avoir le courage, d’un Jean-Pierre Chevénement, ou, de Noël Mamère qui vient de claquer la porte d’EELV.
    Sans compter les anonymes qui sont partis sur la pointe des pieds,et que vous avez passé dans les pertes et profits.
    La gestion du capitalisme, ça déteint sur convictions, et c’est bien pire que d’être, de droite.
    Tiens, relit donc le projet de Nicolas Sarrkozy de 2012, tu y retrouvera la politique mise en oeuvre par François Hollande, qui y a ajouté quelques touches de gauche, rien que pour donner le change.
    Le symbole de ton parti socialiste ? Jacques Attali, tu devrais l’écouter, afin de savoir très exactement ou vous en êtes.
    Plus un vote pour ces escrocs de l’espoir !

  10. Posted 25 septembre 2013 at 8:58 | Permalien

    La majorité des Français n’avait pas l’intention de « virer Jospin en 1993″, il n’y avait jamais eu tant de voix à gauche, la gauche était majoritaire largement en chiffres absolus, et les électeurs de gauche étaient persuadés que Jospin gagnerait… au 2° tour.

    ensuite, je ne suis pas un individualiste, à quoi sert le geste de Noël Mamére, avec de bonnes raisons, il signifie qu’il abandonne le combat, il sera « candidat sans etiquette » c’est pas du courage,
    le courage c’est de continuer et de se battre là où on est

    et regarde un peu le bilan du départ de JP Chevénement !

    Attali, Attila, on na rien à voir avec

    et si le PS est foutu depuis 1983 comme quelques théories farfelues essaient de la dire, pourquoi est il ré élu, en 88, en 97, en 2013… Serait ce qu’en face ou à côté vous ne savez pas faire ? Vous avez besoin d’accuser le PS comme bouc émissaire, mais vous quel est votre bilan ?

    si la trahison est si nette… depuis 30 ans, pourquoi n’en profitez vous pas ? c’est la faute aux salariés, pas à vous, bien sur ?
    d’ailleurs tu les insultes les salariés, tu affirmes qu’ils se font enfumer par… le PS ? trop bêtes hein ?

    faut d’analyse marxiste sur les partis, syndicats et forces sociales, te voila dans l’idéalisme délirant : ta conclusion : « c’est la faute aux escrocs de l’espoir » ça c’est de l’analyse ? Tu vas convaincre qui comme ça ? est ce que tu ne participerais pas à la désespérance, quand on te lit de billet en billet ici ?

  11. lionel mutzenberg
    Posted 25 septembre 2013 at 8:59 | Permalien

    Tiens,dans ma colère, j’ai oublié de citer Jean-Luc Mélenchon, avec tous ces défauts, et ses qualités, qui a préféré partir que de vivre en préretraite au sénat, comme tes petits camarades, les élus de toujours, qui deviennent des notables, en oubliant celles et ceux qui les ont élus, et surtout, pourquoi !

  12. Posted 25 septembre 2013 at 9:03 | Permalien

    oui, le bashing ici comme ailleurs est insupportable,
    on répond poliment pourtant !
    si on se mettait à notre tour, tous les jours, sur tous les réseaux, à les attaquer en leur disant qu’ils se trompent, ne servent à rien, sont sectaires, gauchistes, hors du monde réel… que Mélenchon a commis une bourde, qu’il aurait du rester au PS, etc
    mais on ne le fait pas parce que nous, nous sommes unitaires

  13. Posted 25 septembre 2013 at 9:03 | Permalien

    tellement dommage…

  14. Posted 25 septembre 2013 at 10:16 | Permalien

    sur le site D&S bonne nouvelle : moyenne de 45000 visites, 20000 visiteurs uniques par mois, avec des chiffres allant du simple au double selon l’actualité.

    

    

  15. lionel mutzenberg
    Posted 25 septembre 2013 at 11:26 | Permalien

    Arrête ton baratin Gérard, tu n’est pas le seul militant de gauche de ces trente dernières années.
    Arrête de vouloir faire croire que tu as la science infuse, que toi seul détient la vérité.
    Tu parles au nom de salariés que j’aurais insulter, mais je suis un de ces salariés Gérard, de celles et de ceux qui ont souffert de vos trahisons,constantes, elles !
    Jean-Pierre Chevénement n’est pas de ma paroisse, pas plus que Noêl Mamère, mais, quand un homme politique fait acte de courage je le salut, même Jacques Chirac, avec De Villepin, lorqu’ils se sont opposés à la guerre en Irak.
    Je respecte en toi le militant syndical qui dit bien les choses, mais je suis en total désaccord avec le militant politique.
    1993, 1995, 2002,2007, et toujours aucune remise en cause de la politique mise en oeuvre par tes notables; il est là le problème.Ils n’ont pas changé, et ce n’est pas toi qui les fera changer, ce sont français en les virant, car ils ne méritent plus notre confiance.
    Ce n’est pas un problème d’hommes, ou de femmes, c’est un problème politique.
    La politique économmique et sociale de ce président, de son gouvernement, de cette assemblée nationale, de ce sénat, n’est pas de gauche. Point !
    Avec la complicité des médias, vous faites croire encore aujourd’hui que le parti socialiste est de gauche, mais non Gérard, le parti socialiste a seulement permis à nos compatriotes de ce débarasser de Nicolas Sarkozy et de sa clique; pas de sa politique.
    Et sur le fond, nous sommes d’accord ! Dommage. Tu te souviens des procès en sectarisme de tes camardes durant toutes ces années de gauche caviard ?
    Je ne sais s’il faut en rire..ou en pleurer !

  16. GUILLAUME
    Posted 25 septembre 2013 at 11:45 | Permalien

    @Rêveur
    Merci de ne pas déformer mes propos. J’ai le droit de donner un avis sur la décision de M. Filoche de rester au PS tout comme lui a le droit de me dire que je ne suis pas lucide. On critique les donneurs de leçon en se faisant donneur de leçon ?!

    @Gérard Filoche

    Je vous cite :
    « si la trahison est si nette… depuis 30 ans, pourquoi n’en profitez vous pas ? c’est la faute aux salariés, pas à vous, bien sur ?
    d’ailleurs tu les insultes les salariés, tu affirmes qu’ils se font enfumer par… le PS ? trop bêtes hein ? »

    Oui tout le monde se fait ou s’est fait entubé par le PS, moi le premier. J’ai voté deux fois PS en croyant voter à gauche. Ce n’est pas insulter une personne de lui dire que l’on pense qu’elle se trompe ! Même au sein du front de gauche, y’en a plein qui se font toujours entubés en pensant que le P. ex-S par un beau printemps ensoleillé se dira : « tiens ! Et si on menait une politique de gauche ? ça serait bien non ? »

    Pourquoi le front de gauche n’en profite pas ?

    Parce que longtemps le PS (ou la SFIO) a incarné l’espoir et a cédé sous la pression de la rue de belles réformes sociales.
    Mais les choses changent, évoluent. Depuis 30ans, le PS est gangréné et la bourgeoisie capitaliste y a pris le pouvoir.
    C’est aussi parce qu’il y a des gens comme vous au PS qui donnez le change (pas forcément de façon volontaire) en apportant une caution de gauche à un parti qui mène une politique de droite. Et ce n’est pas une insulte, c’est un fait. Même vous, vous reconnaissez que le PS mène de facto une politique de droite. Que l’ANI Sarkozy en rêvait !

    Après chacun son analyse. J’avoue avoir un défaut : je ne juge que sur les faits, je ne crois que ce je vois. J’observe sur 50 ans l’évolution du PS et son glissement progressif vers la droite. Le PS se dit de gauche et mène actuellement une politique de droite. Donc pour moi c’est un parti de droite.

    Malheureusement, vous n’aurez tout comme moi que vos yeux pour pleurer quand vous constaterez tout comme moi que le FN fera un score supérieur au PS et verts réunis à cause de la politique menée par le gouvernement actuel.
    Je pleurerai d’ailleurs encore plus que vous car quand le FN sera au pouvoir grâce au PS, moi avec ma couleur de peau on ne me considérera plus comme un Français même si je suis né dans ce pays et que je n’ai connu que ce pays.

    Mais j’imagine que nous combattrons ensemble dans le maquis, lorsque le PS fera le même choix qu’en 1940, je l’espère ?

    Ah et dernier chose : je suis unitaire mais pas avec mes ennemis. Hollande est un connard d’ennemi de classe. Son objectif, celui de son gouvernement, est clair : détruire le mouvement social, détruire la SECU, casser les services publics, détruire tout ce que le CNR a fait naître. Et il s’y prend très bien, de façon particulièrement vicieuse, pernicieuse pas comme ces abrutis de l’UMP.

    Le gouvernement actuel est bien plus dangereux que l’UMP. CQFD

  17. Gilbert Duroux
    Posted 25 septembre 2013 at 18:54 | Permalien

    Ah, ben erde alors, je suis d’accord avec Guillaume pour considérer que Hollande et les siens, encouragés par Gérard Filoche, qui critique leur politique tout en appelant à voter pour eux, sont des ennemis de classe.

  18. cc54
    Posted 25 septembre 2013 at 19:18 | Permalien

    je ne sais toujours pas si j’ai bien compris :
    le gouvernement pratique une politique de droite donc il faut voter pour lui et son parti pour qu’il change ?
    parce que s’il a tous les leviers électoraux ( ce qu’il a déjà non ?), il va virer à gauche… ou pas.
    Voter pour le ps ne se traduirait-il pas plutôt par : les électeurs nous approuvent donc ils approuvent notre politique donc nous poursuivons ?
    Depuis quand vote t on pour un parti pour infléchir sa dérive et non le conforter ? Ne serait-ce pas le rôle des militants ?
    Je l’ai dit déjà : je ne vote plus pour le ps, il a toute latitude pour gouverner à gauche, il ne le fait pas. Je laisse volontiers aux militants comme M. Filoche, que je respecte, le rôle de se battre au sein de son propre parti. Pour ma part, j’adhère à toutes ses idées mais pas à sa stratégie et je sais pour qui voter à gauche.
    Cordialement

  19. luc
    Posted 25 septembre 2013 at 19:24 | Permalien

    Depuis 1980, hors dépenses militaires, les dépenses publiques ont augmenté de 12,5 points de PIB.

    Cela représente 250 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires par an.

    Entre 1980 et 2013, les dépenses publiques sont passées de 46% à 57% du PIB.

    Sur la même période, les dépenses militaire sont passé de 3% à 1,5% du PIB.

    Est-ce que la France va mieux avec cette explosion des dépenses publiques ?

    Sûrement pas.

  20. Posted 25 septembre 2013 at 21:52 | Permalien

    les dépenses publiques ont baissé de 1996 à 2009
    elles ont explose ensuite pour rembourser la dette des banksters,
    pour dépenser moins il ne faut pas rembourser les dettes indignes
    mais mettre l’argent dans les salaires pour la relance

  21. Gilbert Duroux
    Posted 26 septembre 2013 at 0:54 | Permalien

    @ CC54
    Argument imparable. Pauvre Gérard, il va avoir du mal.

  22. cc54
    Posted 26 septembre 2013 at 20:50 | Permalien

    Gilbert, je ne sais s’il s’agit d’argument imparable car je ne cherche à coincer personne mais j’aurai aimé un éclaircissement.
    Cordialment

  23. Gilbert Duroux
    Posted 26 septembre 2013 at 21:12 | Permalien

    @CC54
    L’argument on le connait : « plus on sera nombreux à voter pour le PS, plus il sera obligé de tenir compte de nos votes ». On nous a déjà fait le coup avec Chirac. Alors qu’on savait que Le Pen n’avait aucune chance de le battre, même si on s’abstenait, la gaugauche frileuse a fait croire que Chirac à 70 % serait obligé de tenir compte des votes de la gauche. On a vu le résultat. Avec le PS, c’est Munich tous les jours.

  24. Posted 27 septembre 2013 at 8:09 | Permalien

    pardi !

  25. cc54
    Posted 27 septembre 2013 at 19:26 | Permalien

    Pardi ? Sans plus ? Il s’agit de votre blog M. Filoche, donc vous y écrivez ce que bon vous semble et répondez à qui vous voulez, c’est la règle du jeu de tout blog. Néanmoins, j’aurai aimé une argumentation plus construite. Peut-être aussi n’ai je fait que répéter quelque chose à laquelle vous auriez déjà répondu. je ne veux vous harceler mais j’attendais plus.
    Cordialement

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