« Le combat de 2012, c’est de préserver le principe du repos dominical, c’est-à-dire de permettre aux travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai ! » François Hollande, le 17 avril 2012 à Lille
Faire travailler des femmes pauvres et précaires le dimanche ?
En 2011 Xavier Bertrand et Luc Châtel ont prôné la suppression du principe de repos dominical, et Sarkozy et l’UMP ont soumis aux députés la proposition de loi Maillé qui visait déjà à remplacer la civilisation du loisir par la civilisation du caddie. Sarkozy, pour mieux déréglementer la durée du travail, s’était attaqué à nos dimanches. C’est cette loi de droite qui fut adoptée et qui réglemente le travail du dimanche et les ouvertures exceptionnelles de magasins depuis 2011.
Le Medef et le patronat des grandes surfaces n’ont pourtant pas cesse de violer la loi et, comme depuis 20 ans, continuent de faire du lobbying pour ouvrir le dimanche… et la nuit. Et ils continuent même contre la loi Sarkozy-Maillé. Les Monop’ ou le BHV poussent pour ouvrir jusqu’à 22 h, et s’ils obtiennent satisfaction, ils pousseront pour ouvrir toute la nuit. Les chaines type Leroy Merlin contreviennent a la loi chaque dimanche depuis de longues années. Il y a va de la vie de 4 millions de salariés du commerce et assimilés.
Une nouvelle offensive, la dixième depuis 20 ans, surgit en septembre 2013 ou une chaine de parfums manipule quelques-uns de ses salariés… pour vendre du parfum la nuit ! (sic) La chaine organise une pseudo pétition de ses salariés autour d’une militante de l’UMP. Bien sur les salariés qui la signent ne VEULENT pas travailler la nuit, ils veulent la majoration de salaire accordé la nuit !
Inoui : Sephora est allé jusqu’à pousser ses salariés a « attaquer les syndicats ».. qui défendaient la loi ! ET les grands médias d’enfourcher à fond le « buzz » là dessus. Hélas les salariés ne perçoivent pas que si tous les magasins étaient ouvert la nuit, ils perdraient la modeste majoration « exceptionnelle » qui leur est donnée.
Le consentement d’un salarié à l’exploitation illégale qu’il subit ne donne aucune légitimité à cette exploitation. Le conseil d’état a toujours refusé de considérer que l’accord des salariés au travail du dimanche était un argument pour les patrons. En droit du travail le contrat se définit un » lien de subordination juridique permanent » : il n’y a pas de volontariat, c’est l’employeur seul qui décide du travail du dimanche ou de nuit, et qui verse ou pas la prime… J’ai vu des juges du tribunal d’instance de Paris qui refusaient d’entendre des salariés en audience lorsque ceux-ci étaient « cités » comme témoin par leur employeur en faveur du travail du dimanche : ils ne peuvent prêter serment car ils sont dépendants du patron.
Le Medef s’est fait le défenseur mensonger des entreprises, des salariés et des consommateurs : mais les petites entreprises n’ont pas intérêt à l’ouverture, elles périront. Les salariés n’ont pas intérêt à se faire exploiter jour et nuit et le dimanche, ils y souffriront et sans aucun avantage à la fin. Les consommateurs usagers finiront par être forcés de payer les plages d’ouverture plus longues, sans avoir davantage de sous dans leurs portefeuilles pour acheter plus.
C’est une forme de vandalisme social que de vouloir casser le repos dominical : celui-ci, collectif, est structurant socialement, tant pour la famille que la vie citoyenne, les loisirs, la vie associative, culturelle, sportive, etc. Le progrès véritable serait d’imposer deux jours de repos hebdomadaires pour tous. Pas de supprimer le seul qui existe. Certes, dans les secteurs de la santé, des transports, de certaines industries à feu continu et commerces précis (alimentation), des activités culturelles, le travail du dimanche s’impose. Mais la volonté doit être de limiter et non d’étendre ces cas. Pourquoi achèterait-on des fringues, des meubles ou autres produits non urgents le dimanche alors qu’on pourrait le faire le vendredi ou le lundi si les durées du travail réelles se rapprochaient vraiment des 35 h ?
Ce seront des femmes pauvres et précaires qui finiront par travailler le dimanche. En aucun cas il ne s’agira de « volontaires ». On nous raconte des craques : le « volontariat » n’existe pas en droit du travail : seul le patron décide, jamais le salarié qui est « subordonné ».
Certains patrons ouvrent déjà, dit-on. Mais ce sont des contrevenants ! Sur environ 700 000 commerces, il y aurait 22 000 ouvertures autorisées, et quelques milliers de plus en fraude. Ceux-ci ne peuvent se prévaloir de leur turpitude et doivent être sanctionnés. Actuellement 5 % des Français travaillent régulièrement le dimanche, et 20 % épisodiquement. Le système actuel oscille de façon équilibrée entre fermeté (interdiction) et souplesse (dérogations contrôlées).
L’offensive de la droite pour forcer au travail le dimanche s’appuie sur des « promesses » de compensation salariale. Certes, les salaires sont beaucoup trop bas et il faut les augmenter : mais pas en dégradant les conditions de repos.
Ceux des salariés qui réclament de « généraliser le travail le dimanche » ne comprennent pas que leur majoration (d’ailleurs souvent limitée à 30 % parfois 50 % très rarement 100 %) est due au caractère exceptionnel de l’ouverture, mais qu’elle sera remise en cause s’il y a généralisation.
On nous dit que c’est pour stimuler le commerce : c’est stupide, cela fera disparaître des emplois. Le pouvoir d’achat n’étant pas extensible, ce qui sera acheté le dimanche ne le sera pas les autres jours. Seules les grandes surfaces tireront leur épingle du jeu. Il a été calculé que les petits commerces y perdraient 30 000 emplois (c’est ainsi que toutes les associations de petits commerçants sont CONTRE la généralisation de l’ouverture le dimanche). Les embauches qui auront lieu le dimanche se traduiront par des réductions d’effectifs le lundi et les autres jours…
Les sondages sérieux sont clairs : 85 % des Français se prononcent CONTRE le fait de travailler eux-mêmes le dimanche. Infirmières ou traminots souffrent déjà pour obtenir dans les plannings surchargés, une fois toutes les 5 ou 6 semaines, un dimanche en famille… Pourquoi faire subir cela aux autres, quand ce n’est pas nécessaire ? Défendons le droit au repos dominical adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en 1906. Mieux : revendiquons le rétablissement de la semaine de cinq jours, avec deux jours de repos consécutifs légaux pour tous. On travaillera mieux… pour travailler tous.
Gérard Filochele lundi 29 septembre 2013
J’ai fait, en tant qu’inspecteur du travail, dans les années 90, 42 dimanches de contrôle et dressé 450 procès verbaux contre les infractions patronales au repos du dimanche dans le 3° arrondissement
Annexe : ci-joint : extraits de « carnets d’un inspecteur du travail, »Ed Gawsewitch 2004
Fin 2003, un député de l’Ump, Didier Balkany a proposé de rétablir le travail le dimanche en augmentant le nombre de dérogations autorisées par la loi chaque année. On m’invite sur le plateau de Canal + (« Merci l’info ») pour le contredire. Trop facile : je suggére qu’il supprime les jours fériés restants et les 52 dimanches…
J’ai beaucoup travaillé dans le 3° arrondissement, le dimanche, pour limiter les infractions au repos dominical.
Pour les vendeuses de la rue des Francs-Bourgeois et des rues voisines de la rue de Sévigné à la rue du Roi de Sicile. Pour les caissières des grandes surfaces. Celles de Virgin par exemple, qui a défrayé la chronique plusieurs étés en ouvrant le dimanche. Pour les apprentis, pour les jeunes en contrats de qualification.
Les salariés du petit commerce ont une très mauvaise convention collective, peu de syndiqués, peu de moyens de se défendre, et les salaires souvent les plus bas. Elles n’ont pas le choix, ces vendeuses. Elles sont parfois même embauchées pour ne travailler que le dimanche. “ C’est une bonne cause, dit l’employeur dans la presse, je sauve mon commerce, je fais mon meilleur chiffre d’affaires, je crée de l’emploi, on anime un quartier tout entier qui, sinon, serait “mort” le dimanche. ”
Quel apparent bon sens, n’est-ce pas ?
Bénéficiant d’une implantation dans un quartier touristique d’affluence exceptionnelle, le Marais, cet employeur demande une dérogation permanente pour faire travailler des salariés le dimanche. De son côté, Virgin “ anime ” aussi les Champs-Élysées, cela rapporte, et pas seulement les jours d’arrivée du Tour de France. Dans le débat, le petit employeur fait le jeu de la grande surface tout en se présentant comme un martyr de l’administration. En réalité, ce “ petit ” commerçant possède des boutiques sur la Côte d’Azur, à Tokyo, à Montréal, et emploie au total 120 salariés. Ou comment se faire de la publicité en prétendant combattre pour “ la liberté du commerce ” !
Combat douteux… Les commerçants du Marais, regroupés en association, fraudent la loi commune de la concurrence. Si les quartiers voisins, puis tous les autres du même genre, ouvraient, bien sûr leur chiffre d’affaires baisserait. Certes ils “ animent ” le quartier, assez riche, mais cette animation est surtout le fait des habitués, venus en curieux ou en famille et qui se promènent peut-être davantage par intérêt culturel que dans le but d’acheter. Les touristes ne représentent en vérité qu’une modeste partie de la clientèle. Ce sont toujours les mêmes qu’on voit entre 15 et 18 heures le dimanche après-midi, par beau temps. Le chiffre d’affaires est, certes, de ce fait, plus important le dimanche. Mais d’anciens commerçants se souviennent amèrement qu’avant les “ ouvertures sauvages ” du dimanche, ils vendaient davantage le samedi : aujourd’hui, leur chiffre d’affaires est réparti sur deux jours. Certains commerçants, sans salariés, se voient contraints de suivre le mouvement et d’ouvrir le dimanche contre leur gré. Eux demandent à l’inspection du travail : “ Faites respecter la loi, nous préférerions ne pas être obligés de travailler ce jour-là. Nul ne peut se prévaloir d’une ouverture illégale le dimanche pour solliciter une dérogation. Une fermeture ne peut être refusée que si le service rendu au public est indispensable : là, le public dispose sans problème des six jours ouvrables de la semaine pour faire ses achats.
Si l’autorisation était donnée d’ouvrir tous les commerces le dimanche, dans un premier temps, les grosses surfaces, Virgin, la Fnac et les grands magasins populaires en profiteraient. On estime que 30 000 emplois disparaîtraient dans les petits magasins, incapables de soutenir la concurrence. Des emplois seraient créés dans les grandes surfaces, à temps partiel bien sûr, orientés vers les week-ends, mais ce mouvement s’accompagnerait de diminutions d’emploi en début de semaine. Le pouvoir d’achat n’étant pas en expansion, la clientèle se répartirait, et, du côté du personnel, les grandes surfaces opéreraient alors des ajustements se traduisant par un solde négatif en emplois.
Ouvrir le dimanche crée du chômage.
Les sondages indiquent parfois que “ les gens ” sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche : mais les mêmes sondés précisent que, eux, “ personnellement ”, ne sont pas favorables pour travailler ce jour-là. On les comprend. Les conséquences sont lourdes : plus de plage fixe de repos dans la semaine, des millions de salarié(e)s à contretemps les uns des autres dans les familles, des enfants encore moins entourés, des activités sociales de toutes sortes réduites (loisir, culture, sport, religion, famille…). La civilisation des loisirs recule au profit de la civilisation des caddies, des supermarchés.
Contrairement à ces discours irréfléchis qui affirment que la fermeture des magasins le dimanche est “ archaïque ”, il faut sauvegarder dans l’intérêt de la société des périodes de repos, des moments communs de rencontre. Au moins un jour par semaine. D’ailleurs, la Révolution française, avec ses “ décades ” où le repos ne se prenait qu’une fois tous les dix jours, a naturellement échoué sur ce point.
Le mieux serait d’étendre cette nécessaire et utile phase de repos et de loisir à deux jours consécutifs, par principe, sauf dérogations exceptionnelles, dans toutes les professions où cela est possible. Certes, dans la santé ou dans les transports, ou dans des secteurs de pointe utilisés “ à feu continu ”, on sait que c’est difficile, mais on doit tendre à diminuer le nombre de salariés contraints d’assurer la continuité de leur service pendant que les autres jouissent d’un repos collectif.
Quel intérêt à ouvrir les banques le dimanche ? Quel intérêt à ouvrir les commerces tous les jours ? “ Parce qu’il y a trop de bousculade le samedi ”, nous rétorquent les uns. “ Parce que je n’ai que le dimanche pour faire mes courses ”, disent les autres. Eh bien, raisonnons autrement : si la durée du travail est effectivement ramenée pour tous à 35 heures en 2 002, si on marchait vraiment vers la semaine de 4 jours, on aurait du temps supplémentaire pour les faire, ces fameuses “ courses ”. Sans ouvrir le dimanche.
En attendant, rue des Francs-Bourgeois (mais ce n’est qu’un exemple, il y en a aussi dans une dizaine d’endroits significatifs au cœur de Paris… et en province), les “ ouvertures sauvages ” se poursuivent : ceux-là veulent créer un fait accompli, et en violant la loi républicaine, la faire évoluer de force. Ils en appellent à la “ liberté du travail ”, contre les “ cons ”, les “ inspecteurs gestapistes ”, les “ juges répressifs ”, les “ lois archaïques qui remontent au début du siècle ” et “ n’en ont plus rien à faire à la veille du XXIe siècle ”. Un lobby s’est créé pour “ l’ouverture le dimanche ”, d’ailleurs surtout constitué de dirigeants de grandes et moyennes surfaces.
Et les salariés ? Rue des Francs-Bourgeois comme ailleurs, ils n’ont pas droit au chapitre. On les associe de fait sans leur demander leur avis, on répond à leur place qu’ils sont “ contents ” – et ils ont intérêt à l’être. D’ailleurs le « volontariat » d’un salarié, le Conseil d’état, l’a dit, ne saurait constituer un motif de dérogation au repos dominical. Ce sont en majorité des vendeuses jeunes, sans charge de famille. Elles n’ont pas de majoration de salaire ce jour-là puisque la convention collective ne le prévoit pas, et pour cause… l’article L 221-5 interdit de faire travailler des salariés le dimanche. Elles sont à temps partiel souvent. Leur travail est parfois un revenu d’appoint, temporaire, ou au contraire indispensable qu’elles acceptent faute de mieux… “ Ne vaut-il pas mieux travailler le dimanche que de pointer à l’Anpe? ” serine régulièrement dans les médias, un des employeurs satisfait de son “ argument ”. À l’entendre, il vaut mieux travailler de nuit, 12 heures, sans sécurité ni hygiène, plutôt que d’être au chômage. Bientôt il vaudra mieux travailler en dessous du Smic que ne pas travailler du tout, etc.
Ces vendeuses sont donc embringuées par leurs patrons dans le “ grand combat ” de l’ouverture du dimanche. Les patrons ont eux-mêmes essayé de tenir parfois leurs boutiques. N’étant pas salariés, ils en ont le droit, dans l’habillement (pas dans la chaussure ni la mercerie où des décrets préfectoraux spécifiques les en empêchent) en se faisant aider par leurs ascendants et descendants directs. Ils ne tiennent pas longtemps, c’est trop dur pour eux de travailler tous les dimanches. Alors ils reprennent vite le combat pour que… les salariés travaillent à leur place.
La bataille a été épique et longue, elle est loin d’être achevée : un des employeurs “ invente ” de demander à ses salariés de prétendre qu’ils sont membres de sa famille, puis de ne pas donner leurs noms, puis de donner des noms inexacts. Comme ce ne sont pas des salariés clairement identifiés, le juge refuse le procès-verbal établi par l’inspection du travail !
L’employeur a multiplié également les “ sociétés distinctes ”, formant écran les unes par rapport aux autres, compliquant les formulations des procès-verbaux, et il a commencé, avec ses avocats une vraie guérilla contre l’inspection du travail. Celle-ci a eu le mérite de montrer les ressources que déploient les délinquants patronaux lorsqu’ils veulent mettre en échec la réglementation. Un d’entre eux a même organisé une cogérance de groupe : 12 de ses salariés ont été nommés « gérants » pour mieux contourner l’article L 221-5 : comme ces « gérants » sont « de paille », il n’échappera finalement pas au PV, mais il aura gagné du temps et compliqué la tâche de l’inspection.
L’employeur a donné des ordres pour que les salariés refusent les contrôles, il a fermé les portes au nez des inspecteurs et des contrôleurs, il a ameuté les clients et les a invités à s’opposer aux contrôles, il insulte les fonctionnaires, il organise une campagne de presse, de radio, même de télévision, il lance une campagne de pétition, il rédige des pamphlets visant nommément et tournant en dérision les inspectrices et inspecteurs du travail, il les affiche sur les murs. Alors l’inspection dresse ce qu’elle appelle des “ procès-verbaux d’obstacles ” : pour sanctionner l’obstacle à l’action de l’inspection du travail. Ceux-ci débouchent sur des peines de prison et des amendes plus lourdes que pour le fait de persister à employer des salariés le dimanche.
Les inspecteurs et les contrôleurs ont dû appeler la police pour établir les identités : mais, le jour du contrôle, les chefs de la police firent faux-bond, l’OPJ préféra rester à son bureau, il était seul de garde, et il y avait un match. Heureusement grâce à la sympathie des agents de base, qui vinrent en car, bloquèrent la rue, les inspecteurs purent obtenir, enfin, les vraies identités. Mais quand, ensuite, commencèrent à pleuvoir les premières amendes, on s’aperçut qu’elles coûtaient moins cher que ce que gagnaient les patrons en ouvrant le dimanche : ils firent leur calcul et continuèrent d’ouvrir. C’est seulement en cas de récidive que les amendes s’alourdissent. Il fallut six à huit mois pour que le premier jugement arrive. Il en fut fait systématiquement appel : quinze à dix-huit mois deviennent nécessaires pour que tombe le jugement définitif. Et combien de temps s’écoule encore avant que ne surviennent les sommations d’huissier et les obligations de payer ?
L’inspection du travail tente alors de pratiquer ce qu’elle appelle un “ référé ”, une procédure d’urgence, pour condamner l’employeur à de plus sévères astreintes financières. Mais le droit de faire appel à un juge des référés était donné par la loi aux inspecteurs du travail dans les seuls cas de risques de chute ou d’enfouissement, de dangers graves dans un chantier. Le ministre du Travail en 1992, n’accorda le droit de recourir au référé sur la question du travail le dimanche que par l’intermédiaire d’un décret. Les avocats de l’employeur attaquèrent le décret pour illégalité (prétendant qu’il aurait fallu une loi) tandis que les procédures avaient cours. Référé après référé, malgré de redoutables barrages procéduriers, on crut un moment que l’on pourrait empêcher ce groupement d’employeurs de faire travailler leurs salariés le dimanche.
Non sans volontarisme : faire le constat chaque dimanche (près de 40 dimanches de contrôle), dresser les procès-verbaux (près de 450 procès-verbaux dressés à l’encontre de la trentaine de commerçants groupés dans l’association du quartier des Francs-Bourgeois), prendre rendez-vous auprès de président du tribunal, fixer la date du référé, le faire notifier dans les délais par un huissier, tenir les documents à disposition des avocats des employeurs, enfin – tâche ardue – convaincre le juge que la loi sur le travail n’allait pas changer de sitôt, que c’était une question d’intérêt public, obtenir la condamnation à une lourde astreinte, la faire notifier, procéder à un nouveau contrôle, constater que l’infraction persistait, demander un rendez-vous à un autre juge chargé de l’application des peines qui décida alors, au vu de ce tout dernier procès-verbal, de liquider l’astreinte à une hauteur qu’il rejugeait appropriée à la nature de l’infraction. (C’est-à-dire que l’astreinte fixée à 100 000 francs par un premier jugement était “ liquidée ” seulement à 10 000 francs par un deuxième juge…) Cette procédure accomplie, il fallait la recommencer suffisamment de fois pour imposer aux employeurs de verser des sommes supérieures à ce qu’ils gagnaient en violant la loi. Nous crûmes y parvenir : mais les avocats l’emportèrent auprès du Conseil d’État contre le décret qui avait institué le droit d’engager des référés, et toute la procédure… fut mis à bas.
Les salariés continuèrent de travailler le dimanche. Beaucoup étaient hostiles, au début de ces années d’effort (1990-1993), aux contrôles de l’administration, l’employeur leur expliquant que les inspecteurs avaient pour but de leur faire perdre leur travail. Mais peu à peu, ils cessèrent de mentir sur leur identité, regrettèrent discrètement de l’avoir fait, comprirent que leur véritable intérêt n’était pas de travailler dans ces conditions, et, une fois épuisés les charmes d’une “ bataille juridique ” un peu folklorique, bon nombre se retournèrent contre leurs employeurs, qui eurent à leur tour des doutes et se divisèrent sur l’opportunité de ces méthodes. La presse s’empara de l’affaire. En plein été, Le Journal du Dimanche titra : “ L’inspecteur frappe aujourd’hui dans le Marais. ” Ce qui gênait plutôt le travail fastidieux de contrôle boutique par boutique. Toutes les chaînes de télé et tous les journaux en parlèrent. Les grandes surfaces essayèrent de tirer de ces affaires leur épingle du jeu : elles obtinrent du ministre Giraud d’ouvrir automatiquement, sans dérogation, cinq dimanches par an au lieu de trois. Mais même “ dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ”, pendant la ou les périodes d’activités touristiques, dans les établissements de vente au détail qui mettent à disposition du public des biens et des services destinés à faciliter son accueil ou ses activités de détente ou de loisirs d’ordre sportif, récréatif ou culturel (art. L 221-8, loi quinquennale), et malgré le champ très étendu de ce texte, les préfets n’accordèrent pas davantage de dérogations.
Faute de loi ferme, de sanction, de volonté politique, les commerçants s’entêtaient encore, à la fin de la décennie 90 à ouvrir illégalement. L’inspection du travail devra recommencer une action soumise aux mêmes aléas en 1998 et 1999.
Les associations de petits commerçants demeurent pourtant majoritairement hostiles, de même que les syndicats, au travail dominical. Sur environ 700 000 commerces, certains chiffres indiquent qu’il y aurait 22 000 ouvertures. 5 % des Français, épisodiquement, et seulement un salarié sur cinq travaillent régulièrement le dimanche. Une sorte de statu quo s’est établi que certains voudraient voir remis en cause : ils y parviendront si la loi ne donne, là comme dans d’autres domaines, des moyens plus efficaces aux sections d’inspection du travail pour faire respecter la réglementation. Pourquoi le ministère, écrivais-je dans un précédent livre en 1997 et 1999, (« le travail jetable ») n’agit-il pas plus tôt pour introduire par la loi la possibilité de référés et d’astreintes sous forme d’amendes lourdes ?
Hé, bien, il a agi ! Dans sa loi de janvier 2000, Martine Aubry – bravo ! – a introduit un article permettant aux inspecteurs du travail par la loi, d’effectuer des référés. Reste à ce que nous nous mettions au travail et que nous ayons les moyens d’aboutir.
(et loi Maillé 2011 sous Sarkozy a compliqué négativement les cas d’exception et d’ouverture… et le patronat continue a frauder … et les PV sont classés sans suite à nouveau…et les « Monop’ essaient encore plus d’ouvrir le soir, etc.. Et en banlieue des Bricorama, et autres Leroy Merlin violent allégrement la loi, même la dernière loi de la droite )
38 Commentaires
esclavage, crime contre l’humanité, loi Taubira.
après avoir cité Marx et Lénine pendant des décennies, ta référence c’est goldmann … hahaha
Là encore, il faut revendre au principe de liberté et de responsabilité de chacun: c’est l’employeur qui paye ses salariés, il est donc normal que ce soit lui qui décide des horaires de travail, dans l’intérêt de son entreprise. Si le salarié sait qu’en postulant à un poste il est susceptible de travailler le dimanche ou le soir et qu’il n’est pas d’accord, eh bien il va postuler ailleurs, à un poste qui lui convient mieux, et puis c’est tout.
Personne n’est obligé de travailler le dimanche (sauf les professionnels de santé qui sont parfois réquisitionnés…), ceux que ça dérangent ont toujours la solution de changer de travail.
Arrêtez de vouloir toujours aseptiser la société, redonnez lui un peu d’air…
permettre à quelques magasins d’ouvrir, c’est la quasi certitude que, tôt ou tard, tous les commerces d’un même lieu seront ouverts sous le prétexte de ne pas se faire distancer par la concurrence (avec des employés volontaires, à votre avis ?). Et ensuite, les ouvertures tardives et dominicales, si elles se généralisaient, ne manqueraient pas d’avoir peu à peu un impact sur tous les secteurs commerciaux et industriels ; le bâtiment, les usines, les services publics ou n’importe quel commerce n’auraient plus de jours de repos définis. Ensuite, le dimanche sera un jour comme un autre, et sera donc payé comme un jour norm al, idem pour le travail de nuit. Ce n’est quand même pas difficile à comprendre ! De toute façon comme chacun a un pouvoir d’achat limité, ce qui est dépensé le dimanche, ne l’est pas en semaine. Preuve en est que c’est plus un combat idéologique qu’économique : la seule raison est au final de casser le code du travail et le jour de repos obligatoire, pour être à l’entière disposition du patronat et détruire les repères sociaux et familiaux !
voir:
http://2ccr.unblog.fr/2013/09/30/travailler-le-dimanche-puis-tard-le-soir-et-ensuite/
« C’est l’employeur qui paie ses salariés; » Oui, avec l’argent des salariés, c’est là toute la performance du système capitaliste.
Chapeaux, les artistes !
Une grande figure de la gauche, Jean Plantu, le dessinateur du Monde, réussit l’exploit de caser dans un même dessin son islamophobie et sa haine du droit du travail et des syndicats de gauche :
https://pbs.twimg.com/media/BVaDH_7CAAA4ssn.jpg
» Personne n’est obligé de travailler le dimanche (sauf les professionnels de santé qui sont parfois réquisitionnés…), ceux que ça dérangent ont toujours la solution de changer de travail.
Arrêtez de vouloir toujours aseptiser la société, redonnez lui un peu d’air… »
Personne n’est obligé d’être un idéologue atterré (et atterrant) et pourtant… Penser ça fait mal à la tête, mais c’est comme le vélo (qui fait souvent mal au cul), c’est dur au début, après ça libère.
Pour pouvoir se rebeller, une situation financière acceptable est de mise. Non NEMO, l’individu-e n’est pas toujours libre. Parfois (souvent), les conditions économiques dans lesquelles il ou elle vit lui impose d’accepter des conditions déplorables. Aller sur la c^te l’été, combien d’heures sup au black par les cuistots, serveur-euse-s plongeur-euse-s.
Oui nous pouvons nous révolter contre notre condition, mais c’est difficile, ça demande des sacrifices et aussi une éducation populaire que l’école n’a pas toujours transmis. Un-e adulte seul-e avec des enfants à nourrir ne s’élevera peut-être pas aussi facilement que vous le dites contre son employeur. Idem pour un-e intérim.
Relisez la Boétie et le discours de la servitude volontaire. Ou Propaganda, d’Edward Bernays, qui a aussi été utilisé par les Nazis. La petite minorité de possédant a intérêt à la désunion et la crainte… pour assoir sa suprématie.
Plantu n’a pas grand chose d’intéressant à dire, et il nous le prouve une nouvelle fois. Dessin merdique, propos à la con.
Manquerait plus qu’un ministre de l’intérieur tienne des propos dignes de l’extrême droite et ce serait vraiment une journée de merde. Ah mais je suis con, il l’a dé&jà fait.
Sale journée.
Heureusement notre gouvernement socialiste va contrer vigoureusement cette offensive sur le travail du dimanche :
http://www.humanite.fr/la-poste/travail-du-dimanche-letonnant-choix-de-jean-paul-b-549991
Alors Gérard, vous reprendrez bien une petite couleuvre, voire un gros boa ?
Lionel, je réponds ici,
« Mais je m’indigne de voir ces générations plus instuites, plus intelligentes, plus cultivés, que la mienne, se faire manipuler comme des enfants de cinq ans. »
Alors peut-être ne me sont-elles pas, plus instruites, pus cultivées etc etc Emmanuel Todd explique ici ou là que lenoveau scolaire a atteint son apogée en 1995, et que depuis, le niveau serait moins bon. (je ne sais pas sur quels critères il se base, mais il est généralement sérieux dans ses travaux).
« L’ignorance est toujours la meilleure alliée des possédants, sauf que l’ignorance s’accompagne aujourd hui d’un manque évident de courage. »
Oui l’ignorance est une arme puissante des possédants, des maîtres. Et ils organisent ntre stupidité. Jeux débiles, Télés, sport spectacle etc etc. En face c’est un rouleau compresseur. Notre meilleure arme, l’auto-défense intellectuelle, la raison (ne jamais cesser de penser) et eut-être aussi les syndicats. Des syndicats bien rouge hein… voire même émaillé de noir.
« L’individualisme est un poison qui les ferra mourir heureux !
Pour nous les carottes sont cuites, mais pour nos enfants, nos petits enfants, quel avenir ?
Les vieilles recettes du capitalisme seront elles remises au goût du jour ? »
Quel avenir ? Tant que je lirais des commentaires assez fins comme j’en lis parfois ici et ailleurs, je me dis que tout n’est pas foutu. Et sinon vous avez le site du Pavé et des autres scop d’éducation populaire,
http://www.scoplepave.org
qui pourront vous rassurer sur la vigilance de plusieurs personnes. Comme le vieux cheerokee, vous pouvez désespérer de notre bêtise crasse, mais vous pouvez aussi espérer en un retour des jours heureux. Tel la cie N.A.J.E (nous n’abandonnerons jamais l’espoir).
OUi Gérard, pas d’inquiétude.
Notre super gouvernement issue du partis « sains » et « de gauche » qu’est le Partis Solférinien et pour qui il faut qu’on vote aux prochaines municipales, va nous contrer cette offensive du grand capital contre le repos dominicales. n’est ce pas Gérard ? oui? ou….? pas…..!
Comme dit Candide, aller mon Gégé, encore une belle grosse couleuvre bien goulue a partager avec Dominique ;) vous en reprendrez bien un morceau….
Allé t’inquète, ça pourrait être pire, ce même gouvernement pourrait aussi avoir rallonger l’age de la retraite, promut la politique de l’offre, signer un traité célérat avec le medef, un autre avec l’union européene et merkel, fais un cadeau sans conditions de 20 milliards d’euros au patronat, etc….On a quand de bonnes raison de faire l’unité avec le partis « sains » dont il est issue !;)
RDV aux municipales, pour la branlée….krkrkrkrk on va bien rire !!
C’est assez cocasse de voir des non chrétiens voire des athées être aussi attaché au dimanche.
Et pourquoi pas le samedi ? Et pourquoi pas le vendredi ?
Le dimanche est une convention de la tradition chrétienne qui n’a aucune justification dans un pays laïc.
Ou plutôt, la laïcité étant la tolérance pour toutes les religions et non la négation des religions, peut-être le chrétien devrait-il ne pas travailler le dimanche, le juif devrait-il ne pas travailler le samedi, et le musulman devrait-il ne pas travailler le vendredi. Quand à l’athée devrait-il ne pas travailler le jour de son choix ?
Les entreprisse pourraient ainsi travailler davantage et les salariés y trouveraient leur compte.
Pour moi, le dimanche est le jour où les enfants sont à la maison et ceci est une bonne justification pour que les parents soient aussi à la maison au risque de paraître ridicule puisque l’enfant est quasi devenu aussi un produit de consommation dont beaucoup de parents se lassent et « oublient » qu’il faut les éduquer et s’en occuper.
La messe ou je ne sais quelle autre chose ne me parle pas, le bonheur des enfants, cela me parle.
Quant au travail le dimanche, au risque de me prendre des reproches, mérités, on m’a proposé de signer la pétition des salariés pour bosser le dimanche dans « mon » Leroy Merlin. La femme en face de moi me disait qu’elle perdrait trop d’argent, qu’elle voulait bosser le dimanche car touchant plus. J’ai eu pitié et ai signé (sachant que je ne fréquente pas les magasins le dimanche, je suis en famille avec mes enfants et ma femme) mais lui ai dit que je faisais cela pour lui faire plaisir bien qu’elle se tirait une balle dans le pied. Elle n’a pas compris et lui ai expliqué que le but du patronnat était de faire de ce jour, selon moi, un jour comme les autres (sans majoration salariale) et qu’ils utiliseraient la volonté des salariés de travailler le dimanche pour arriver à leur fin.
Elle est restée sceptique me disant que le patronnat n’oserait pas et j’ai bien ri devant elle. Du coup, elle m’a demandé si sa pétition était une bonne chose, je lui ai dit d’y réfléchir elle-même et suis parti.
Les gens ne pensent qu’argent (et on les comprend s’ils sont en galère) et ne pense malheureusement pas à ce que cela implique d’où comme le dit rêveur de l’importance de l’éducation populaire.
Par contre, que des étudiants bossent le week-end pour payer leurs études et les à-côtés, je suis plus réservé, je n’ai pas trop d’avis sur la question, mal ou bien, je ne sais pas, il faudrait qu’on me l’explique.
Merci pour le lien sur les scop d’éducation populaire, pour ma part, je ne me lasse pas d’écouter Pierre rabhi qui dit les choses de façon très claires et compréhensibles de tous.
(Quant à Plantu, déjà, je ne pense pas qu’il bosse le dimanche dnc il est mal placé pour donner des ommentaires, ou alors, pas longtemps vu la qualité (tant graphique que scénaristique) de ce dessin, je préfère celui de Franquin extrait des Idées Noires où une foule d’hommes identiques marchent dans la même direction, l’oeil vide, courbé et l’un d’eux se damandant comment certains allaient plus haut et plus vite et mieux que les autres. Et au même moment, un type en costume cravate, le pas léger les double en leur marchant sur la tête et en les écrasant au passage…. Cela date de 1980, et c’était déjà d’actualité. à regarder et montrer)
Cordialement
si les gens étaient payés correctement ils n’auraient pas besoin de travailler le dimanche pour gagner plus!
» C’est assez cocasse de voir des non chrétiens voire des athées être aussi attaché au dimanche. » Ou pas.
Je crois que ces « non chrétiens voire athée » s’en contrecarre du jour de repos, vendredi/samedi ou dimanche ce qu’ils et elles veulent c’est juste :
- passer du temps avec leurs enfants (comme expliqué par Sébastien)
- qu’au moins un jour ne soit pas « régit par le marché ».
Un peu la même attitude que Chomsky qui parle des structures étatiques. Il est aar et pourtant défend les services publics (mais est virulent contre la violence d’Etat envers les individus). Il explique que l’Etat est comme une cage. La cage est contraignante, mais elle est aussi protectrice. Car en dehors de la cage, il y a des fauves les grandes compagnies, Castorama, les supermarchés … ce qu’il faut ce n’est pas retirer la cage, c’est en agrandir la surface.
On peut être athée plutôt radical sans pour autant vouloir supprimer le repos dominical. Ou le repos du vendredi si on s’accorde que le vendredi est un jour non travaillé ou les parents peuvent consacrer du temps à leurs enfants et à eux-même. Il n’y a pas de contradictions à vouloir préserver le bien-être de l’individu. Il y en a une quand on s’arrête au paraître et non à l’être des choses.
Le Pavé est aussi puissant qu’Orwell, Chomsky, Bourdieu… ravi d’apprendre qu’il peut vous plaire. Vous donner le lien ne m’ôte rien. L’éducation populaire c’est comme l’autodéfense intellectuelle, c’est une « comète en expansion ».
Je sais pas si c’est que moi, mais ce gouvernement pour lequel Gérard nous appelle à voter me fait de plus en plus gerber. Plusieurs fois j’ai interpelé Gérard Filoche sur sa stratégie de vote et j’ai jamais eu de réponse… Je continue à lire une sa tactique éclairée sur ce qu’il faut faire pour lutter contre les décisions de son gouvernement mais sur la stratégie c’est un Non de plus en plus affirmé. 30 septembre 2013, on en est à lutter contre leur cochonnerie de Ps libéral. Renversons la table, à trop être dans ce parti Gérard et d’autres m’apparaissent comme des rouages d’une machine infernale. Instituteur, chaque jour je souffre de cette réforme complétement improductive de M. Peillon. Voter pour hollande, la belle affaire je n’ai que rarement vécu autant de désillusions et de rage. L’aile gauche du Ps n’est de plus en plus que de la vaseline. Ce soir, j’ai la rage contre la trahison et ceux qui veulent nous la faire avaler. Ps = compromission au libéralisme.
Cordialement mais limite quand même !
Oh diou que j’ai hate d’être a Mars 2014, qu’on rigole un coup…Filoche qui va se mettre en mode oFF dans la critique du Partis Sain quand les élections seront trop proche ! et il passera en mode : « attention a la bête immonde » alors je comprend pourquoi ces derniers temps, il donne tout sur son blog et a la télé..!! il sait que d’ici quelques mois, les camarades Solfériniens, vont lui raccourcir la longueur de la laisse ;) il ne pourra plus disserter à l’envie sur les compromissions de « SON » partis « SAiNs », par contre il aura toujours le droit de dire unité, unité, unité et attention !! UMP/FN !! blabla…c’est bien, gentil……couché pas bougé ! ;)
« Je crois que ces « non chrétiens voire athée » s’en contrecarre du jour de repos, vendredi/samedi ou dimanche ce qu’ils et elles veulent c’est juste :
- passer du temps avec leurs enfants (comme expliqué par Sébastien)
- qu’au moins un jour ne soit pas « régit par le marché ». »
C’est exactement ça, donc qu’ils travaillent le dimanche et ppas le lundi ou pas le mercredi, qu’est ce que ça change ? Où est le problème ? Laissez les gens bosser quand ils veulent, bon sang…
He Némo quand ta femme bossera le dimanche et que ton jour de repos sera le jeudi tu lui enverras texto ou tu mettras post it sur le frigo ?
C’est justement parce que je n’ai pas peur de faire des semaines de 60 ou 70 heures avec des gardes de nuit ou de we que ma femme peut se permettre de ne pas bosser…
Si vous croyez que c’est en étant partisan du moindre effort que vous allez vous en sortir…
Parce que vous croyez sincèrement que je suis partisan du moindre effort? C’est ça ce que vous espérez pour vos enfants, bosser 60 ou 70 heures pour assurer un temps de boulot moins élevé pour leur épouse ? Je rêve d’un autre monde mais chacun ses idéaux.
Je vous salue cordialement
Bobonne à la maison pour faire la vaisselle, la lessive, le ménage et torcher les gosses. Voila la vision progressiste de Nemo.
» C’est justement parce que je n’ai pas peur de faire des semaines de 60 ou 70 heures de nuit ou de we que ma femme peut se permettre de ne pas bosser… » , d’accord NEMO mais nous n’avons pas tous votre courage, votre force et soyons honnêtes vos cojones. Olé.
» C’est exactement ça, donc qu’ils travaillent le dimanche et pas le lundi ou pas le mercredi, qu’est ce que ça change ? » Vous ne lisez pas NEMO, vous prenez des substances stupéfiantes vraiment stupéfiantes ou bien vous avez les neurones trop abimés par une consommation trop accrue de TF1/BFM/RTL/Europe 1… ?
Réguler par la loi, c’est à dire imposer aux patrons (qui en retirent de plus grand bénéfices), que leurs employé-e-s ait au moins une journée de non travail EN COMMUN.
Laisser les employé-e-s choisir bon sang. Exactement ce que disait les maîtres pour le travail des enfants. Et puis un moment, des hommes et des femmes ont tranché. A sept ans, on va à l’école pas à l’usine. Et ce n’est ni négociable, ni discutable. C’est ainsi.
Et au lieu de vouloir épargner telle ou telle tache à votre épouse, pourquoi ne pas la laisser faire ses choix. La liberté vous savez. Mais vous préférez un modèle patriarcal. OK ce sont vos choix et ceux de votre épouse. De là à ce que nous les partagions tous et toutes … je vous conseille de lire Causette.
Se détendre en famille le Dimanche, je suis pour.
Et sinon vous êtes pas trop embêtés par les Roms vous ?
Moi ça arrête pas… tiens en v’la encore un caché derrière le canapé ! sors de là saligaud, ou j’appelle Valls !
À Gilbert (post 21)
Oui, je suis un affreux macho bête et méchant…..seulement mes enfants sont ravis que ce soit leur mère qui vienne les chercher à l’école, et pas une nourrice comme c’est le cas pour la plupart de leurs copains, et quand je rentre chez moi vers 20h leurs devoirs sont déjà faits et on peut manger en famille, alors que s’il avait fallu aller les chercher chez la nourrice ça ne serait pas le cas…. C’est un choix que nous avons pris ensemble, et nous ne le regrettons pas.
NEMO fait des semaines de 60//70 heures par semaine, de nuit en plus.
Quel travailleur !
D’autres les ont fait avant lui, dans des conditions de travail certainement plus pénibles, en gagnant beaucoup moins;, mais c’était à une autre époque, une époque ou il y avait du travail pour tout le monde.
Mais bon, si NEMO a du boulot, le reste, il s’en fout un peu.
Quelle belle société il est en train de construire, pour nos petits enfants, et ses propres enfants.
Décidément, l’instruction ne mène pas toujours à l’intelligence.
Le plus terible dans cette histoire c’est que je suis certain qu’il pense être un modèle de courage. Nos employeurs adorent ce genre de discours, qui, en petit comité, les fait bien rire.
Dites, vous qui êtes si malin, pourriez-vous nous expliquez pourquoi un employeut peu payer le même travail le double de celui qui s’exécute en semaine, les prix de vente étant exactemment les mêmes ?
Ni aurait il pas un voleur, et un volé ?
Texte important et unique en son genre :
La France a eu le bonheur de voir disparaître l’esclavage dans ses colonies; mais, injuste, elle a eu la cruauté de l’établir dans ses métropoles.
Les moyens les plus atroces sont mis en usage pour faire une bonne traite; on suscite la guerre et le carnage sur le territoire et par la séduction de quelques objets futiles, on enchaîne et on traite les gens comme de vils troupeaux de bétail.
Le temps me paraît donc venu de vous présenter le projet le plus grand.
Le parti que je vous propose serait un avertissement à toutes les puissances de l’Europe que le moment est venu pour faire le procès de l’exploitation.
Salut Gérard,
On parie combien sur le fait que le gouvernement va (encore) faire régresser le droit du travail dans cette affaire ? Chiche ! Encore à la solde des propriétaires.
Cordialement,
L. Méjean
oui, je ferais tout ça et ce sera bien et votre ironie est non seulement ridicule mais signe d’impuissance !
En fait, ce qui vous emmerde c’est qu’il y ait des gens qui veuillent travailler plus, alors que ce n’est pas votre cas…. Et comme vous ne voulez pas bosser le dimanche, pour ne pas passer pour des fainéants vous voulez que personne ne puisse travailler le dimanche, peu vous importe que des salaries puissent y trouver leur compte…
Si tous les salariés qui ont travaillé plus, et se sont fait virer du fait que leurs employeurs n’avaient plus besoin d’eux, contrats de solidarités, pré-retraites, licenciements secs… vous mettaient un coup de pied au c…., vous seriez pendant de longs mois à ne plus pouvoir vous asseoir.
Je vous l’ai déjà dit, vous n’avez rien inventé, d’autres sont nés avant vous, et quand l’on lit votre niveau de réffexion, heureusement, pour vous.
Encore une fois, si un employeur peut payer double le travail du dimanche, les autres jours de la semaine, il fait quoi ? Il vole ses salariés ?
En deux siècles le temps de travail annuel a été divisé par deux, la productivité mulitiplié par deux.
Vous auriez un peu plus d’expérience dans le travail, vous auriez compris cela.
Aujourd’hui l’on peut produire plus, avec moins de personnel, en moins de temps, et gagner, de ce fait, plus d’argent.
vous atteignez là un degré de bêtise inégalée…
oui le travail est une exploitation et nous voulons la subir le moins possible et cependant gagner le plus possible
depuis 1840 et le rapport du Dr Villermé, il en est ainsi… et les chinois aussi aujourd’hui…
il faut pouvoir travailler mieux, moins, tous et gagner plus … comme ce fut le cas pendant 70 ans de 1936 à 2002… en créant plus d’emploi et en produisant plus
votre nostalgie de l’esclavage.. n’empêchera pas le progrès.
s’en sortir » l’individu le nez collé sur son nombril…
Si un employeur propose de payer double les salariés le dimanche, c’est pour qu’ils se portent volontaires, et c’est d’ailleurs bien la preuve qu’ils ne font pas pression autrement et qu’ils ne sont pas d’affreux esclavagiste. Et ils comptent sur les ventes et les achats d’impulsion réalisés dans cette journée pour rentabiliser leur ouverture.
» le travail est une exploitation et nous voulons la subir le moins possible et cependant gagner le plus possible ». Ok, mais qu’elles valeurs voulez vous transmettre à vis enfants ? » je vais m’en sortir par le travail » ou » moins j’en fait et mieux je me porte » ?
Sortez un peu du cliché méchants patrons- gentils employés exploités, et allez vous balader à Londres, new york, Tokyo ou Berlin, tout le monde est ouvert le dimanche et ça ne pose aucun problème
Absolument pas, » si un employeur propose de payer double les salariés le dimanche, c’est pour qu’ils se portent volontaires « , si un employeur est obligé (et non pas propose) de payer double un-e employé-e, c’est qu’il y est contraint. Par la loi.
C’est une conquête des employé-e-s. De leur syndicat.
Comme le non-travail des enfants. Les patrons esclavagistes avaient une autre rhétorique : « si les enfants veulent travailler, vous n’allez pas mes en empêcher ??? Vous voulez retirer le salaire que gagne l’enfant à sa famille, mais vous êtes un liberticide ? »
Vos arguments ne valent rien NEMO, ils étaient les mêmes il y a cent ans pour justifier la vile exploitation. Tous les patrons ne sont pas des salauds esclavagistes mais le mode de répartition de la production doit changer. L’usufruit du travail à celles et ceux qui produisent. La rente, la rémunération du capital devrait être bien plus taxée (et même, allons plus loin, interdite).
mais quelle litanie ! sans doute l’ivresse des mots. Vous devriez aussi arrêter vos palabres après 21 heures
AC de bêtises a dit Filoche, AC AC AC
ça aurait dû vous mettre la puce à l’oreille :
Le Toussaint Louverture d’Aimé Césaire, j’y fais allusion dans mon message.
Personne qui l’a lu apparemment. Bon faut dire, faut attendre son tour car certains ouvrages se passent de village en village, ça va venir…
a mes enfants je leur dis « lutter contre les exploiteurs de votre travail »
et a vous, je dis que ce n’est pas parce que la casse sociale a eu lieu ailleurs qu’il faut la transposer ici, nous imposerons deux jours de repos consécutifs !
mais enfin pourquoi mens tu ? pourquoi jouer les para autistes ? IL N EXISTE PAS DE VOLONTARIAT EN DROIT DU TRAVAIL
AUCUN SALARIE N A LA LIBERTE OU PAS DE TRAVAILLER LE DIMANCHE AUCUN
LIS LE CODE DU TRAVAIL, C’EST LA LOI
SEPHORA CASTORAMA LEROY MERLIN ONT ORGANISE, MANIPULE PAYE LEURS SALARIES POUR QU’ILS FASSENT LA PUB DE LEURS ENSEIGNES A PROPOS DU TRAVAIL DE NUIT ET DU DIMANCHE, on en a la preuve, les recits dans tous les journaux
enfin, ils ne vendent PAS plus le dimanche ! ce qu’ils vendent c’est en PROFITANT de la distorsion créée par le viol de la loi,
je ne comprends pas pourquoi le gouvernement reçoit les patrons contrevenants… et n’amnistie pas les syndicalistes
si tous ouvraient il n’y aurait plus d’intérêt ni pour la vente ni pour les salaires majorées exceptionnellement de leurs salariés,
ce qui est acheté le dimanche ne l’est pas le lundi
toute cette opération n’a AUCUN fondement économique, c’est une opération idéologique de déstabilisation, de dérégulation