NON A LA DISPARITION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL, GENERALISTE, TERRITORIALE, INDEPENDANTE grève et manifestation nationale mardi 22 octobre – Réforme SAPIN : nous n’en voulons pas !

A L’APPEL DE L’INTERSYNDICALE CGT-FO-FSU-SUD

MANIFESTATION NATIONALE 11h00 GARE MONTPARNASSE ASSEMBLEE GENERALE 14h00 BOURSE DU TRAVAIL

Le 8 octobre à l’INTEFP nous étions 300 à dire non au plan Sapin, venus de Rhône Alpes mais aussi de plusieurs régions voisines, de l’Est, de Paris et de PACA. Après le départ du ministre, les DIRECCTE et les chefs de pôle n’ont pas pu plancher correctement sur le travail de sape au détriment des agents et des missions que constitue le projet ministériel et sur la mise en oeuvre de ce plan de casse. Ils ont dû plier bagages. Déterminés, nous pouvons les faire reculer et rejeter la réforme Sapin, comme, à Marcy, nous avons fait reculer les cars venus récupérer nos directeurs.

Le 22 octobre, soyons nombreux de toute la France à faire entendre notre voix par la grève et par la participation de toutes et tous à la manifestation à Paris !

Les différentes annonces du ministre (projet d’instruction, discours au CTM du 19 septembre confirment toutes les craintes des agents de toutes catégories.

Ce projet fait disparaître les sections d’inspection telles que prévues à l’article R. 8122-3 du code du travail au profit d’unités de contrôle, regroupant plusieurs « sections » à un seul agent, qui deviennent l’échelon d’intervention de droit commun ».

 Ce projet fait peser des menaces graves sur les effectifs :

Avant 1 section = 1 IT + 2 CT – 792 sections = environ 2380 agents de contrôle. Demain, les UC seront à géométrie variable (entre 8 à 12 agents) et à tout moment le nombre d’agents à l’intérieur d’une UC pourra être diminué sans que cela ne pose de problèmes puisque seul le nombre d’UC aura une définition réglementaire. La mise en place des responsables d’unités de contrôle, des équipes régionales de lutte contre le travail illégal et la suppression des postes de contrôleurs gagés pour financer le PTE vont, au total, diminuer le nombre de postes d’agents de contrôle.

La réduction des effectifs de catégorie C va se poursuivre sans relâche. La situation des agents de secrétariats s’en trouvera d’autant plus préoccupante : leur mise à disposition de l’unité de contrôle, sous l’autorité du directeur d’UC, est un véritable déni de leur activité et de leurs compétences. Demain, loin de constituer une évolution du métier, c’est vers une perte de connaissance des secteurs, des dossiers et des usagers, c’est vers un travail en pool, c’est vers une dégradation des relations agents de contrôle/secrétaire que nous allons. « les secrétaires ne doivent plus effectuer des tâches de frappe, les modalités d’archivage relatives à une entreprise doivent être réinterrogées, les agents de contrôle doivent être autonomes en matière de rédaction sur les outils informatiques » Dans l’immédiat, si de nouvelles tâches sont confiées aux secrétariats, ce sera une vraie surcharge de travail puisque il faudra continuer à assurer le quotidien.

 Il comporte aussi des menaces graves sur l’indépendance :

Il n’y aura plus affectation d’1 IT à une section mais à une unité de contrôle.
En supprimant la section d’Inspection comme échelon territorial de base et en la remplaçant par l’Unité de Contrôle sous l’autorité d’un Directeur, la DGT et le Ministre s’attaquent directement à l’indépendance d’action de l’Inspection.

Aujourd’hui, la section est sous « la protection » de l’article 6 de la convention 81 de l’OIT qui dispose : «Le personnel de l’inspection sera composée de fonctionnaires publics dont le statut et les conditions de service leur assurent la stabilité dans leur emploi et les rendent indépendants de tout changement de gouvernement et de toute influence extérieure indue ».

Demain, tout ce qui sera infra Unité de Contrôle n’aura pas d’existence règlementaire et pourra être créé, supprimé, modifié sur simple décision de la hiérarchie.

Et, pour couronner le tout, la DGT indique aussi qu’elle réfléchit à limiter le temps d’affectation d’un agent sur le même secteur !!!

Demain, tout type de regroupement de services pourra avoir lieu, tout cadre spécialisé d’organisation pourra être retenu. Les sections détachées qui n’existeront plus en tant qu’entité juridique pourront être supprimées. Le texte évoque les UC interdépartementales pour des raisons socio-économiques ou de taille du département : A terme, c’est la disparition des petites unités territoriales déjà très appauvries dans les autres champs.

Quel sera enfin le périmètre d’affectation de l’IT ? Manifestement le département ne serait plus la référence administrative !! Par l’élaboration d’une ingénierie d’intervention du système d’inspection en direction des PME, la DGT veut encadrer au plus près l’activité des services. Elle s’appuiera pour cela sur les responsables d’UC dont il est envisagé qu’ils soient sous statut d’emploi (corvéables et déplaçables à merci), leur mission essentielle étant désormais de programmer et formater les contrôles.

Demain, seul le responsable de l’UC (DUC ou Duchesse ou RUC) qui ne sera pas un agent de contrôle ou accessoirement, disposera de l’autorité pour organiser l’action du service. Le projet indique : « le sens de la réforme : l’inspection doit travailler autrement ; l’inspection doit répondre à des priorités et travailler collectivement dans le cadre des UC ».
Notons que le DUC a l’autorité hiérarchique sur tous les agents. « Sa responsabilité première est l’animation et le pilotage » Il définit les priorités : « L’unité de contrôle est dirigée par un responsable (DA ou IT expérimenté) qui exerce l’autorité hiérarchique sur tous les agents »

Tous devront se consacrer aux priorités de l’UC et aux priorités nationales.

Demain, enfin, le service renseignement, déjà fragilisé pourrait être le seul service à recevoir des salariés (sur rendez- vous) et l’agent de contrôle ne traitera plus les demandes des usagers.

Le projet entend mettre en place des « équipes d’intervention spécialisées régionales et nationales disposant de pouvoirs de contrôle autonomes qui pourront intervenir de leur propre initiative sans même informer les agents de contrôle »

Deux agents de contrôle pourront intervenir sur un même dossier, avec des logiques différentes qui pourraient avoir des conséquences sur les poursuites éventuelles. Une telle organisation ne pourrait être mise en place aujourd’hui ; elle ne peut s’articuler qu’avec la disparition des sections d’inspection.

 Ce projet fait aussi peser des menaces sur la santé pour toutes les catégories d’agents : aggravation des conditions de travail – surcharge de travail – perte d’autonomie d’action – dévalorisation – perte de compétences – déclassement.

 Concernant le volet emploi du ministère fort, c’est le flou artistique avec néanmoins une chose claire: le lien travail emploi c’est fini, nous ne voulons pas que les missions Travail soient réduites à un accompagnement de l’aide à la compétitivité des entreprises. L’Etat doit conserver le rôle de pilote de l’ensemble du dispositif, ses services doivent disposer de pouvoirs propres permettant de sortir des logiques de court terme des préfectures. Les Direccte doivent disposer des moyens humains et financiers. Les pouvoirs et les moyens des services de contrôle de la formation professionnelle doivent être renforcés

Réaffirmons avec la grande majorité des agents :
- Non à la mise en place des unités de contrôle comme échelon de droit commun ; non à la création des DUC et DUCHESSE. La section doit rester l’échelon de droit commun, non l’unité de contrôle.
- Non au formatage des contrôles dans les PME.
- Non à la spécialisation, non aux super unités de contrôle régionales travail illégal ou Seveso (etc.).
- Non aux pools de secrétariats, non aux open space
- Non aux diminutions des effectifs de contrôle et de secrétariat
- Non à la disparition des services Appuis Ressources Méthodes

Au moment où le plan de transformation d’emplois laisse sur le carreau 85 % des Contrôleurs du Travail et où le ministre annonce une réforme en profondeur du système d’inspection du travail, dont la 1ère décision a été la mise en extinction du corps des Contrôleurs du Travail, au moment aussi où le projet de budget 2014 prévoit la suppression de 13 123 postes dans les ministères non prioritaires

Continuons à revendiquer haut et fort
Nous appelons également les agents à refuser avec leurs OS, toute participation à réunions – délivrance d’informations, groupes de travail –aux découpages en cours et à venir des Unités de Contrôles.

NON A LA DISPARITION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL, GENERALISTE, TERRITORIALE, INDEPENDANTE
OUI A UNE INSPECTION DU TRAVAIL AU SERVICE DES SALARIES
Mobilisons- nous pour le retrait de la réforme SAPIN.
TOUS EN GREVE LE 22 octobre, jour du CTM !

28 Commentaires

  1. Lyonnais
    Posted 20 octobre 2013 at 11:10 | Permalien

    Tiens un gouvernement socialiste donc de gauche soutenu par un parti socialiste donc de gauche où D&S augmente sans cesse son influence veut démolir l’Inspection du Travail ? Comment est-ce possible ?
    Explique nous Gérard, on a du mal à suivre.

  2. Lola la paria
    Posted 20 octobre 2013 at 11:42 | Permalien

    Moi je vais t’expliquer :
    tu te fais couper l’électricité, comme ça tu te couperas d’un monde qui voulait t’abattre.

  3. Posted 20 octobre 2013 at 14:05 | Permalien

    force toi un peu a comprendre
    et puis viens a la manif le 22 octobre soutenir les IT (de retour de Pau, en defense des retraites j’y serais)

  4. Posted 20 octobre 2013 at 14:08 | Permalien

    désolé, je suis tellement avide de lumière que ce ne sera pas possible

  5. Jean Jolly
    Posted 20 octobre 2013 at 15:10 | Permalien

    Gérard écrit :

    « Mobilisons- nous pour le retrait de la réforme SAPIN. »

    Ne serait-ce pas plus judicieux de formuler cet appel d’une manière plus directe ? Du genre :

    « Mobilisons- nous pour le retrait de SAPIN. »

    Car c’est le bois qu’il nous promet comme dernière demeure après nous avoir sucé jusqu’au sang, toute notre vie (43 ans), le Ministre du MEDEF. Son nom était prédestiné et puis ça fait plus discret que « Dracula ».

  6. Lyonnais
    Posted 20 octobre 2013 at 16:53 | Permalien

    Désolé, mais je peux pas comprendre qu’un gouvernement de gauche pratique une politique pareille !
    Qui lui a demandé de programmer la disparition de l’Inspection du Travail ? Les français en 2012 ?
    Alors tu réponds ?

  7. Posted 20 octobre 2013 at 18:50 | Permalien

    non, le gouvernement croit qu’il réussira une politique de gauche s’il a l’appui… du patronat et passe des deals avec le Medef
    on croirait le parti communiste italien avec le « compromis historique » c’est une grave erreur
    quelque part à l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet se moque des pauvres qui n’ont rien dans leur assiette et gouverne la France en regardant les variations millimétrées des taux d’intérêt

  8. Posted 20 octobre 2013 at 18:53 | Permalien

    justement non. Il y des collègues qui sont contre la reforme mais pas contre Sapin. On ne va pas se diviser la dessus !

  9. Jean Jolly
    Posted 20 octobre 2013 at 19:14 | Permalien

    Gérard écrit :

    « non, le gouvernement croit qu’il réussira une politique de gauche s’il a l’appui… du patronat et passe des deals avec le Medef ».

    Si le gouvernement y croit alors pourquoi douter ?

  10. Lyonnais
    Posted 20 octobre 2013 at 19:35 | Permalien

    Encore une fois qui ou quoi oblige le gouvernement à s’attaquer à l’inspection du travail ? Ce n’est pas une obligation urgente .
    Il y a quand même d’autres urgences ! La fraude fiscale par exemple…

  11. Posted 20 octobre 2013 at 20:04 | Permalien

    Il est écrit « A L’APPEL DE L’INTERSYNDICALE CGT-FO-FSU-SUD »

    Où sont la CFDT et la CFTC (voire la CGC) dans cette affaire ? N-y a-t-il aucun inspecteur du travail faisant partie de ces syndicats ?

    L’administration centrale au ministère du travail est particulièrement défaillante dans des jeux politiques qui ne servent ni les intérêts des salariés ni ceux des employeurs responsables.

    Le grand échec de Sapin (et Hollande) est de ne pas avoir fait le ménage.

  12. Posted 20 octobre 2013 at 20:12 | Permalien

    la CFTC, la CFDT ont refusé de voter en juillet pour Sapin a la CTPM Sapin a eu zéro voix,
    on verra le 22 la position définitive de la CFDT qui est trés minoritaire
    la CFTC nous le savons est avec nous

  13. Anonyme
    Posted 21 octobre 2013 at 9:55 | Permalien

    http://www.franceinter.fr/emission-les-editorialistes-politiques-le-plombier-polonais-est-de-retour

    réduire les inspections du travail, c’est un peu la suite de la fin du
    protectionnisme solidaire où les douaniers régulaient le libre-échange.
    je suis bien sûr totalement contre et bien conscient des enjeux
    ultralibérales qui s’y rattachent.

    que croyez-vous que hollande va réclamer de bruxelles à l’application
    de la « directive européenne de 1996 sur les travailleurs détachés » ?
    - un smic équivalent au notre.
    - ou un smic polonais.

    que va penser les allemands qui se vautrent allégrement dans
    l’exploitation des « travailleurs détachés » ?

    et quand les états-unis avec leur « traité transatlantique » se frottent
    les mains par avance, à faire travailler l’europe à moindre cout et
    sous prétexte de chômage ?

    l’ue à imposé l’ani, plus de cdi, facilité de licenciement…, la directive
    européenne de 1996 sur les travailleurs détachés, plus de frontières
    aux travailleurs ou plutôt au patronat, forcement il doit y avoir moins
    d’inspecteurs, moins de fonctionnaires.

    et encore une fois c’est faire la part belle au fn-ump.

    mais, quand verrez vous toute la nocivité de cette ue/euro-mark ?
    vous y êtes tous accrochés sans espoirs de la quitter pour la faire
    renaitre sur nos bases sociales et solidaires.
    et là vous êtes tous en accords (pg, pcf, ps, eelv) pour changer bruxelles
    de l’intérieur…un peu comme l’unité réclamée par Gérard pour changer
    le ps de l’intérieur.

  14. Lola la paria
    Posted 21 octobre 2013 at 10:52 | Permalien

    Je remarque que il y a une AG qui est prévue après la manif.
    je dirais pourquoi vous parlez de nouvelle organisation de l’inspection du travail et pas carrément de désorganisation.
    Dé-sor-ga-ni-sa-tion, puisque il s’agit de vous désorganiser.
    ( Vous savez comme cela se passe avec les petits nenfants dans l’éducation nationale )

  15. Posted 21 octobre 2013 at 12:25 | Permalien

    21/10/13 mail à Gérard Filoche : Vos paroles (votre blog) et vos actes

    M. Filoche
    Une fois de plus sur votre blog vous faites le parfait état des lieux des lois votées par le PS, après le CICE, l’ANI, le recul sur les retraites, maintenant le démantellement de l’inspection du travail… qui sont des « vote(s) de la honte pour notre parti »
    Mais une fois de plus vous n’avez pas compris que vous prêchez dans le desert. Que toutes vos indignations et surtout les rappels des électeurs, dont Brignoles n’est que le dernier en date, ne feront pas changer Hollande dans ces certitudes libérales et le suivismes des députés PexS.
    En ne tirant pas la conséquence logique de vos dissensions, c’est à dire en quitant le PexS pour former un nouveau Parti Social(iste) dans le Front de Gauche, pour offir une alternative vraiment de Gauche au électeurs de Hollande maintenant abstentionnistes ou pire votant FN, vous vous décrédibilisez tout autant que le PS. Dans vos actes vous êtes toujours au PS et soutenez donc cette politique de destruction massive des acquis sociaux de la Gauche.
    Alors M. Filoche causez toujours, plus personne ne vous écoute.

    posté sur médiapart

  16. Posted 21 octobre 2013 at 12:34 | Permalien

    je suis surpris de ces gens qui viennent ici et veulent absolument que le gouvernement ne nous entende pas…
    c’est comme si ils mettaient leur indignation (surtout la notre) une bonne fois pour toutes au rayon de l’échec… au rang de fatalité perdue
    ils nous serinent d’abandonner : n’essayez pas de les convaincre, ils n’entendront pas,
    n’essayez pas de les influer, vous avez des illusions
    n’essayez pas de peser sur eux, vous êtes inutiles, vous ne servez a rien
    (quand les insultes ne sont pas plus rudes)
    n’essayez pas de ré orienter ce gouvernement, c’est infaisable, personne ne vous suit, ne vous écoute, ne veut… se faire entendre d’eux

    c’est drôle : personne ne veut gagner
    pire ils nous dissuadent d’y croire
    comme si … c’était sécurisant pour eux que nous n’ayions aucune chance d’y parvenir
    « c’est foutu » hurlent -ils et et ils nous critiquent parce que nous avons encore espoir
    c’est étrange non ?
    a croire que si nous réussissions cela les defriserait

    et après on nous demande de rejoindre un groupement qui est encore moins écouté, qui a 9 partis, qui est divisé,
    y’a quelque chose de surréaliste, non ?

    moi, nous, inversement nous respectons le FdG, le NPA, LO, toute la gauche, chacun est libre de militer ou il veut, c’est son choix, nous prônons à partir de là, une bataille unitaire, transformatrice, dynamique pour redresser la situation car sinon ce sera Copé et le Pen qui arriveront
    nous pourrions leur anonner tous les jours « vous ne servez à rien, vous êtes mino, vous êtes divisés… » mais nous ne le faisons, ne répondons pas sur le même ton car nous sommes unitaires..

    oui nous appelons le gouvernement à changer, nous luttons (ANI, retraites, amnistie, dimanche, CICE, budget 14, Léonarda.. )
    nous appelons à un gvt rouge rose vert, FdG PS EELV…

    laissez nous donc !!!
    même si on se trompe (après tout qu’est ce que ça vous fait de si terrible ?) laissez nous donc essayer d’escalader notre montagne, et arrêtez de nous demander de rejoindre votre colline
    sérieusement,
    n’est ce pas nous qui sommes réalistes,
    n’est ce pas nous qui avons raison de vouloir essayer,
    n’est ce pas la seule ligne possible ?
    pourquoi nous menacer,
    nous sommer,
    nous juger,
    nous insulter,
    hein pourquoi ?

    et que pourrez vous, vous, si nous, on ne réussit pas ?

  17. gigi
    Posted 21 octobre 2013 at 16:34 | Permalien

    Certes le FDG n’a pas les moyens financiers et médiatiques d’un « parti de gouvernement » comme le PS. Il lui est bien plus difficile de se faire entendre.
    Mais le PS n’a ces moyens que pour mener une politique de droite, et ses dirigeants le savent parfaitement. Contrairement à ce que GF affirme, ce n’est pas par « erreur », à cause d’un incompréhensible aveuglement que le gouvernement mène cette politique. C’est simplement parce qu’il appartient à une caste qui sait quels intérêts elle doit servir.
    Donc l’action à l’intérieur du PS ne servira à rien, sinon arracher quelques miettes, vite englouties par une marée de mesures antisociales.
    Le FDG n’est surement pas exempt de reproches (le PS n’est pas non plus un exemple d’unité !), mais son orientation est clairement à gauche.
    Renforcer son influence est la seule voie possible pour peser sur la politique de PS et contrer la montée du FN.
    Il faut bien que certains, si peu soient-ils, affirment que les valeurs de gauche existent encore …

  18. Anonyme
    Posted 21 octobre 2013 at 20:03 | Permalien

     » pourquoi nous menacer,
    nous sommer,
    nous juger,
    nous insulter,
    hein pourquoi ?  »

    cela s’appelle « réapprendre à mordre », dixit Xavier Mathieu, sur France Inter, invité il y a quelques semaines pour parler de la bataille des contis.

    Il y a des personnes humanistes, chaleureuses, sincères… au P.S. J’en connais. Mais c ‘est comme les poissons volants … ils et elles ne sont pas la majorité.
    Sinon, la politique conservatrice qui est menée (hormis le combat de C. Taubira) nous montre quels sont les préoccupations réelles des dirigeants. Il nous insulte, nous menace; nous prenne pour des abruti-e-s, ils font çà pour « notre bien »…
    NDDL, ANI, retraites, inspection du travail, à quand la sécu, les profs en moins. « L’émancipation des travailleurs-euses viendra d’elles et d’eux-mêmes ».
    Ni pseudo colline, ni pseudo montagne, juste l’autogestion, le sentiment amoureux, les pote-sse-s et le coup de rouge. Unité OK, mais ni derrière un chef, un parti, un tyran ou un sauveur. Juste pour nous-mêmes.

    Pas besoin qu’on me dise où et quand pisser. Je fais quand j’ai besoin, en essayant de pas saloper trop la planète (9 litres d’eau potable pour de la pisse ou de la merde, welcome les rapaces de l’eau…)

  19. DEMORY G
    Posted 22 octobre 2013 at 9:31 | Permalien

    J’ai lu et relu le texte… et j’avoue ne pas trés bien comprendre… ou ce que j’en comprends ne me parait pas remettre véritablement en cause l’indépendance de l’inspection du travail… et j’en parle en connaissance de cause puisque moi même jusqu’à la fin des années 80 inspecteur du travail.
    Je retrouve même dans certains des aspects décrits du projet, des éléments dont, à l’époque (30 ans !) nous demandions d’une certaine manière la mise en place (brigade de contrôle nationale en renfort des éléments locaux dans certaines enquêtes (voir ce qui se passe dans les finances…les douanes, la police ou la gendarmerie) . Le fait que le cadre départemental semble disparaître est dans la ligne logique à terme de la disparition de cet échelon dont on se demande de plus en plus à quoi il sert….
    Ce qui est certain, c’est qu’au delà des activités de contrôle proprement dites, la réforme, du moins ce que j’en comprends, pose un problème dans les pouvoirs propres de l’inspecteur et notamment sur ses décisions propres où l’indépendance est un pivot central, notamment pour ce qui est d’une part de la verbalisation et d’autre part les décisions en matière de personnels « protégés ».

  20. Posted 22 octobre 2013 at 13:16 | Permalien

    oui, bah relis encore, car cela fait 9 mois que nous lisons, NOUS c’est 100 % des syndicats qui n’ont pas voté « pour » en juillet, c’est 100 % des agents en gréve ! et en manifestation !
    et quand un ministre a une telle bronca, il doit refléchir et pas passer en force !
    sauf quand il veut a tout prix faire un cadeau au Medef !

  21. Monsieur F
    Posted 22 octobre 2013 at 14:09 | Permalien

    Cher Gérard, jusqu’où faudra-t-il aller pour tolérer ces aveux d’impuissance du gouvernement ? Le gouvernement PS va là où l’UMP n’a pas osé aller ! Il va bien plus loin que Sarkozy !

    Cette décision est avant tout une décision idéologique : affaiblir les inspecteurs et contrôleurs, c’est affaiblir le code du travail : le rêve du MEDEF !

    Pourquoi continuer de soutenir les solfériniens qui ne sont plus socialistes ?

  22. Lola la paria
    Posted 22 octobre 2013 at 15:32 | Permalien

    une journée de grève pour lécher le cul de Michel Sapin. Quel boulot de pute, merde.
    Moi franchement, je pourrais pas être Inspecteur du travail.

  23. Thomas Chavigné
    Posted 22 octobre 2013 at 15:44 | Permalien

    « Merci Gérard pour ton combat, soutien total aux IT en grève! » Jusque là, aucun commentaire pour dire cette simple phrase en référence à l’article. Non, tout ce qui intéresse les « commentateurs » c’est de reprocher à GF de mener son combat dans un parti qui ne leur convient pas. Bref, il y a ceux qui mène la bataille, ceux qui la soutienne… et ceux qui la commente.

  24. Fcpg12
    Posted 22 octobre 2013 at 19:07 | Permalien

    « Au moment où le plan de transformation d’emplois laisse sur le carreau 85 % des Contrôleurs du Travail » Peux-tu clarifier le comment du pourquoi? Cette situation m’intéressant au plus au point, car rentrant cette année dans la maison…

  25. Posted 22 octobre 2013 at 20:13 | Permalien

    A THOMAS CHAVIGNÉ

    Mais quelle est la bataille ?

    je suis dirigeant d’entreprise sans aucune pitié pour ceux des employeurs qui dévoient le pouvoir hiérarchique et disciplinaires par des déloyautés sous prétexte de restructurations et/ou de compétitivité.

    De tels employeurs sont soutenus à la DGT par Combrexelle, Chérubini voire des encartés des centrales manifestantes de ce jour qui étouffent les dossiers et se foutent du respect de la loi et de la jurisprudence. Je parle d’expérience.

    Sapin soutient sa DGT défaillante. Je parle d’expérience.

    La bataille est celle de respect de la loi et du droit dans la société française en général et dans les sociétés tout court en particulier : elle ne coûte rien au budget de l’Etat. Mais elle peut rapporter à la collectivité : moins d’arrêt de travail (moins d’IJ, moins de psychotropes…), moins d’absentéisme…

  26. sylvie
    Posted 22 octobre 2013 at 21:03 | Permalien

    M Filoche, si vous pouvez en parler au BN :

    Ce qui s’est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.

    Indigne parce que les forces de l’ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu’il s’était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l’encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

    Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l’indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d’un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

    En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l’ordre n’ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu’il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l’hébergement, les réquisitions de logement. En s’engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

    Attac France,
    Paris, le 22 octobre 2013

  27. Posted 23 octobre 2013 at 10:23 | Permalien

    nous l’avons dénoncé en BN, c’est le camarade Fréderic Lutaux qui s’en est chargé dans son intervention !

  28. Posted 23 octobre 2013 at 10:36 | Permalien

    La vraie fausse promotion des contrôleurs a été une astuce de technocrates manipulateurs de la DGT pour mieux parvenir à leurs fins de casse de l’inspection. Pour diviser les services, ils ont dit qu’ils allaient faire devenir les contrôleurs… des inspecteurs (de catégorie B en catégorie A de la fonction publique, avec des sous en plus) Qui pouvait être contre ? Sauf que sur 1250 contrôleurs, 240 étaient concernés dans l’immédiat, les autres, ça s’étale sur 20 ans. Ce n’est pas par concours mais par promotion a la tête du client sur « dossier ». Ensuite cette qualification se combine avec une déqualification des.. inspecteurs, qui perdent autonomie, garantie de poste (qui permettait la résistance à la hiérarchie). Ca débouche sur la casse des sections (jusque-là 1 inspecteur, 2 contrôleurs et 2 secrétaires). Les « unités de contrôle » qui les remplacent sont morcelées, confiées à un seul ancien nouvel inspecteur. Puis elles sont regroupées sous l’autorité de « DUC » (ou duchesses) directeurs d’unité de contrôle… qui deviennent les seuls vrais ex-inspecteurs. Des hiérarques qui ne seront pas sur le terrain… mais pourront s’y imposer et diriger tout, y compris, « déplacer » les ex-vrais faux inspecteurs sous leurs ordres, tout en s’arrogeant les entreprises « délicates » politiquement, selon les pressions du Medef.
    il n’y a plus de concours de recrutement de « contrôleurs » depuis un « cavalier parlementaire » qui est passé en janvier dernier
    la « concertation » a été un de ces scandales habituels hypocrite et malsain dans le seul but de faire passer la décision prise préalablement en l’habillant de vaines consultations et palabres..
    Sapin défend en CTM son plan de casse, il a eu zéro voix en juillet ( même la CFDT minoritaire n’a pas osé voter pour lui !) CGT FO SNU Sud CFTC sont archi majoritairement contre
    il n’avait pas le quorum hier 22 octobre, boycott des syndicats,
    il recommence dans 8 jours
    il y faudra une loi en janvier pour modifier le code du travail en « L »

    parallèlement ils travaillent aune reforme (encore !!) du statut de la fonction publique, pour la privatiser de plus en plus :
    “Le scénario des statuts”. Parmi les pistes d’amélioration, le rapport suggère “le scénario des statuts”, qui concilierait intérêts des services et des agents. Il s’agirait d’introduire “des obligations de durée minimale et/ou maximale sur un poste”.
    Ces obligations, qui existent déjà dans certaines professions (forces de l’ordre, magistrats…), pourraient être inscrites dans les statuts des corps et “faire l’objet d’engagements individuels quasi contractuels notamment pour les zones souffrant d’un déficit d’attractivité, ou être négociées collectivement”.

    si vous ne voulez pas qu’un inspecteur du travail soit indépendant arrogez vous le droit de le muter quand ca vous chante… hors des entreprises qu’il connait et controle

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*