Intervention au BN du PS de mardi 29 octobre : changement de cap et ecotaxe

D’abord je veux dire que je suis d’accord avec les deux orateurs précédents, Pascal Cherki et Pouria Amirshahi , oui, une réflexion globale s’impose à nous pour changer de cap. Ce qui s’est passé en Bretagne, plans sociaux et mobilisation des agriculteurs, s’ajoute à ce qui se passe à Michelin, à PSA, à Pétroplus, ou aux lycéens défendant Léonarda. je l’ai dis déjà depuis des semaines ici et je l’ai écris. Comme il y a un doute d’ensemble sur notre politique dans la société, comme ce n’est pas entendu, comme on ne fait pas ce qu’attend notre électorat, ça sort par bouts, comme ça peut, là où ça peut.

Ca craque. Je le redis, hélas sans être entendu, on va dans le mur et çe qui craque déjà, avant, ce sont autant de signes avertisseurs. Il faut vraiment que notre parti discute avec le gouvernement.

Evidemment un changement de cap, ça ne se dicte pas d’autorité, c’est pas à nous mais à ceux qui ont la main, au Président et au Premier ministre, de le faire, en temps et en heure et à leur manière, s’ils veulent le réussir. Qu’ils prennent les formes nécessaires, mais ce qui est certain c’est que ça urge, c’est maintenant avant les élections.

Tout ce qui arrive sur le « gel du barême », les taxes, EBE, PEL, PEA, TVA, écotaxe, c’est parce que la réforme fiscale d’ensemble n’est pas lisible et pas juste. Une réforme globlae centrée sur l’impôt direct et progressif sur les revenus et les sociétés. Car pendant qu’on mégote une taxe ça et là, Sanofi gagne des milliards, les gaspille en dividendes, licencie, et ne paie pas d’impôts. Et les 500 familles, 16 % du Pib, ont gagné 59 milliards net de plus ces 12 derniers mois.

Pourquoi prend on 2,7 milliards sur les petites retraites ? 2,2 milliards sur toutes les cotisations salariales et rien sur les cotisations patronales ? Tout ce qui arrive sur l’emploi, (en Bretagne, c’est d’abord ça, avant l’écotaxe), c’est parce que le patronat sur lequel on prétend s’appuyer, ne joue pas le jeu, il sabote l’emploi. Il préfère l’argent de la spéculation plutôt que l’embauche. L’UMP sabote même la taxe qu’elle a imposée. Et le salariat notre base sociale naturelle, a de moins en moins confiance. On ne mobilise pas un patronat qui ne veut pas et on démobilise un salariat qui en veut. Il y a trop le sentiment qu’en matière d’impôt ceux d’en bas paient trop et ceux d’en haut ne paient pas assez.

Alors on a suspendu l’écotaxe. Pourtant le principe de faire payer le « tout camion » pour le faire reculer et aider le « fret ferroviaire » est évidemment essentiel, vital si on veut une transition écologique. Ce que je n’avais jamais compris avec cette écotaxe, c’est qu’elle était payée par « portique » sur les routes. Un système lourd et pas juste : ca frappait les petites routes, ça épargnait les autoroutes. Ca touchait le petit cabotage, plus que les grosses sociétés de camionnage. En plus un système couteux collecté par « écomouv SAS» une société liées aux autostrades italienne, portugaise, Benetton, je ne sais quoi, des privés qui collectent une taxe publique en prélevant un pourcentage extraordinairement élevé (20 % ?) ! (Il y a peut-être des explications à trouver à ce que l’UMP l’ait fait en 2009 et à ce que Sarkozy ait signé ça le 6 mai 2012. S’il faut rembourser en plus 800 millions de dédit, on n’aura qu’à demander à Sarkozy de faire encore une collecte de fonds pour réparer ses méfaits sic).

Moi, je ne suis pas technicien de l’écotaxe, je vois ça de l’oeil de l’inspection du travail,  mais pourquoi on ne taxe pas les camions au km ?

Il existe 850 000 chauffeurs professionnels en France dont 240 000 routiers grand fret (56 h par semaine conventionnelles, routes et astreintes au cul des camions). Ceux là font à toute vitesse, au péril de leurs vies et des nôtres, Madrid Bruxelles ou Lisbonne Varsovie pour livrer des tomates, et ne devaient pas être touchés par l’écotaxe alors qu’ils polluent, gaspillent, et tuent. Or ils sont soumis, par leurs patrons, à des conditions de travail et des horaires terrifiants. Or on les contrôle trop peu dans l’intérêt des salariés alors qu’en le faisant, on pourrait donc taxer les km parcourus par leurs camions. Ils ont déjà des horodateurs obligatoires, des disques scellés de contrôle dans chaque camion. Ils doivent les conserver, on peut les contrôler sur les routes et vérifier à leurs sièges leurs déclarations rendues obligatoires. Pourquoi mettre des portiques couteux, là ou l’accès aux disques des camions est déjà en place ? Taxer les km parcourus par les camions, plutôt que les routes, c’est viser mieux les grosses sociétés de camionnage, c’est viser la grande distribution, c’est viser ceux qui polluent le plus, qui ont la plus grosse part des marchés, et les effets les plus nuisibles en termes d’accidents et de santé. Il y a déjà un corps de contrôleurs du travail pour faire cela, le renforcer suffit. Plus un corps d’inspecteurs des impôts qualifiés pour relever dans les sièges sociaux les disques qui auront échappé aux contrôles. Après, vous adaptez la taxe au nombre de km parcourus par camion selon la taille des sociétés. Ca coutera moins cher. Ce sera plus efficace et plus modulable simplement avec des seuils.

Ainsi on ne se mettra pas mal avec nos amis écologistes.

Vous protégerez le petit caboteur breton, vous ferez payer facilement le camionneur géant qui surexploite ses salariés, ses camions, triche avec toutes les réglementations en reportant les risques sur la société entière. On aura les salariés avec nous, certes pas les patrons. Mais de toute façon on les affrontait déjà avec l’écotaxe. D’ailleurs si on faisait respecter du même coup les horaires légaux et conventionnels aux camionneurs il a été calculé par Force ouvrière que ça ferait 40 000 emplois de plus pour le même volume de fret.

Enfin s’il faut des fonds pour rendre plus facile, plus fréquent, le fret ferroviaire (et/ou fluvial) public (au lieu de le privatiser) c’est là qu’il faut les trouver et vite. Car la suspension de la taxe va nous forcer à payer le dédit de 800 millions et il n’y aura pas de rentrée du 1,2 milliard prévu. Tandis que le contrôle et la taxe des camions au km sont à portée de décision.

Reste à s’interroger aussi sur le renouvellement des concessions des autoroutes dans les trois ans à venir. Car c’est une grosse tirelire qui échappe injustement à nos rentrées fiscales pour nourrir des actionnaires, qui, eux, n’ont naturellement pas le souci de lutter contre le « tout camion » ni de trouver des fonds pour alimenter, rénover, faciliter, le fret ferroviaire. L’argent est pourtant là. Pour un choix écologique fondamental.

 

 

 

 

 

23 Commentaires

  1. sébastien
    Posted 30 octobre 2013 at 12:34 | Permalien

    Comment ne pas être d’accord avec vous? C’est tellement simple à comprendre! Mais que pensez-vous d’un Mr leroux ce matin sur France info qui dit que les socialistes n’ont pas à rougir des grandes réformes (fiscale????, retraites!!!, marché du travail!!!, éducatif)?
    Soit il n’est pas au même ps que vous ou dans le même pays que nous soit il a clairement vendu son âme au dieu-argent comme le gouvernement qui n’est plus dans le même monde que nous?
    D’ailleurs, cette fascination pour l’argent est la cause de beaucoup de choses.
    Il faut taxer la pollution (voir les derniers rapports sur la qualité de l’air, air devenu cancérigène, merci la route) on paiera d’une manière ou d’une autre, je préfère par l’argent et la contrainte que par la vie.

  2. Gilbert Duroux
    Posted 30 octobre 2013 at 15:29 | Permalien

    Moscovici doit se taper sur les cuisses en vous écoutant. Ce discours aurait plus de poids s’il était dit publiquement (mais c’est plus facile, il est vrai, de parler du salopard Cahuzac, que l’on oppose au « parti sain »).

  3. Posted 30 octobre 2013 at 18:03 | Permalien

    mais ils m’écoutent, stéphane Le foll assistait a mon intervention

    oui, mon parti est sain, les militants sont respectables, honorables, admirables, même

  4. Posted 30 octobre 2013 at 18:05 | Permalien

    Bruno Leroux a reporte d’une semaine la réunion sur les mesures répressives contre les députés : il risque une fronde

  5. rachid
    Posted 30 octobre 2013 at 20:05 | Permalien

    Ah Gérard ! encore et toujours, le même violon dans lequel tu pisse….
    « Bruno Leroux a reporte d’une semaine la réunion sur les mesures répressives contre les députés »…..hahhhahahahaha hihihihihi LOL ce qui est déja incroyable c’est qu’il envicage des sanctions !!!! ça ne te choque pas ça ?? non non, il reporte ! c’est géniale…!!! tes députés sont tous des godillots sans aucun respect pour leur électeurs….
    Vous paierez tous le prix fort aux prochaines municipales et aux européennes !!! RDV dans les urnes pour trancher la question du partis sain de gauche qu’est le PS ;)

  6. luc
    Posted 30 octobre 2013 at 20:46 | Permalien

    Bien sur, l’argent est pourtant là pour payer une fonction publique pléthorique.

    - La France consacre 30 milliards de plus pour ses écoles, ses collèges et ses lycées que l’Allemagne et le Royaume-Uni pour le même nombre d’élèves scolarisés.

    - Les régimes spéciaux coûtent 9,76 milliards d’euros par an.

    - Depuis 2007, les dépenses de fonctionnement des collectivités locales ont augmenté de presque 12 milliards d’euros, passant de 90 milliards d’euros (euros d’aujourd’hui) à 101,7 milliards d’euros en 2012.

    Voilà 50 milliards d’euros sur lesquels la France pourrait faire quelques économies pour réduire notre déficit abyssal et aussi financer les infrastructures nécessaires pour réduire notre facture énergétique qui était de 68,7 milliards d’euros en 2012 contre contre seulement 11,7 milliards d’euros (euros d’aujourd’hui) en 1998.

  7. Posted 30 octobre 2013 at 21:31 | Permalien

    il n’y a pas assez de fonctionnaires, allez voir aux urgences
    on a la meilleure école du monde malgré la casse de 5 ans de Sarkozy
    les régimes spéciaux c’est rien et c’est pour la souffrance au travail, nos retraites n’ont pas de problème (sinon les bas salaires et le chômage provoqué par le patronat qui préfère la spéculation à l’emploi)
    les collectivités locales (200 milliards) ne peuvent avoir de déficits, elles se sont endettées mais cela ne fait que 11,5 % de la dette, surtout envers la banque toxique Dexia qu’il faut liquider et racheter pour un euro…
    le budget social ne génère que 10 % de déficit et 10 % de la dette
    c’est le budget de l’état, faute de recettes qui, produit 78,5 % de la dette
    et on prendra tout ce qui dépasse 20 smic, une tranche a 90 % plus de problèmes Luc !
    90 % de la dette ne vient pas de notre budget social

  8. rêveur
    Posted 30 octobre 2013 at 21:47 | Permalien

    « Bien sur, l’argent est pourtant là pour payer une fonction publique pléthorique. »

    Bien sûr Luc, vous racontez porte nawak, mais une contre-vérité énoncée 1000 fois n’en acquièrent pas pour autant le statut de vérité…

    Les dépenses publiques, ce ne sont pas juste des billets brûlés et qu’on ne revoit plus. Ces dépenses sociales, elles vont bien dans les poches de certaines personnes ? NoN ?
    Bizarres Luc, de critiquer celui qui dépense (le supposé Etat), mais jamais celui qui encaisse et qui contribue à creuser cette fameuse dette ?

    Qui des spéculateurs qui parient font du fric avec cette dette ? Quid des actifs pourris qui ont été refilés au public ? Quid de ce système scolaire qui ne « coûte » pas mais qui instruit. Et permet de voir l’inanité de vos non-arguments.

    Quand est-ce que la proposition p implique q est fausse Luc ? Juste pour savoir votre niveau minimum en logique.

  9. lionnel.mutzenberg
    Posted 31 octobre 2013 at 9:55 | Permalien

    Et vous, mon cher Luc, vous coûtez combien aux français en soutenant ce système néolibéral ?
    Certains font une différence entre les petits patrons, les moyens, et les tenants du CAC 40; Moi qui en est rencontré quelques uns je vous garantie, enfin je ne vous apprends rien, qu’ils sont autant réacs les uns que les autres, ce système économique ils le vénèrent dès l’instant qu’ils fait payer…les autres !
    Il est vrai aussi, qu’un petit nombre de patrons est plus honnêtes envers leurs salariés, mais, ce système finit par les broyer, eux aussi, alors ils ne peuvent pas grand chose contre cette majorité de profiteurs, que se soumettre aux lois « des marchés. »
    Tiens c’est marrant, j’ai entendu Marine Le Pen sur France Inter dire qu’elle était contre l’ultralibéralisme, contre l’anticapitalisme, et pour l’économie de marché.
    Ce qui veut dire que toutes ses propositions, qu’elles à prise à la gauche, en matière économique et sociale, sont un attrape nigaud, une farce électoraliste.
    Attention ! je ne suis pas entrain d’insinuer que telle serait votre préférence politique, mais, vu l’état de conscience de la droite aujourd’hui, les gaullistes unis aux flingueurs de De Gaulle, les alliances deviennent incertaines, et plus que jamais,non dénuées d’intérêts.

  10. rêveur
    Posted 31 octobre 2013 at 13:36 | Permalien

    « Ce qui veut dire que toutes ses propositions, qu’elles à prise à la gauche, en matière économique et sociale, sont un attrape nigaud, une farce électoraliste. »

    Lionel, avec un moment d’anthologie : ou qui soutient les ouvriers et qui ne les soutient pas (il y a des « manières » de faire grève. Non mieux, on ne fait tout simplement PAS grève. On bosse et on la boucle).
    https://www.youtube.com/watch?v=M-LC6vMQ-T0

    Sinon, pour Luc, il est tombé dedans (la soupe néolibérale) quand il était petit… alors, cela va prendre du temps avant qu’il considère d’autres point de vue, mais c’est possible…

  11. Posted 31 octobre 2013 at 13:53 | Permalien

    @ Luc
    La fraude fiscale, elle, coûte entre 60 et 80 milliards d’euros par an à la France…
    Solidairement.

  12. Posted 31 octobre 2013 at 13:59 | Permalien

    exact, bravo, les libéraux voleurs, pas patriotes pour un sou, se goinfrent au détriment des chômeurs qu’ils font

  13. Nemo
    Posted 31 octobre 2013 at 21:34 | Permalien

    Non, la fraude fiscale ne  » coûte » pas 60 milliards à la France, c’est juste qu ces 60 milliars échappent aux griffes du fisc, ils ne rentrent pas dans les caisses, mais ils n’en sortent pas non plus.
    Par ailleurs, l’argent de cette fraude est le fait de gens qui ne consentent plus à l’impôt car ils le trouvent trop lourd, confiscatoire ou mal utilisé. Or le consentement à l’impôt est inscrit dans la déclaration des droits de l’homme, donc à partir du moment où il suscite des réactions de rejet ou de refus, il doit être baissé à un seuil considèré comme acceptable par ceux qui le paient..

  14. Posted 31 octobre 2013 at 22:51 | Permalien

    Le problème n’est pas tant l’impôt que la gabegie de l’argent public en toute impunité, ce que montrent les rapports de la Cour des Comptes et, au plan local, des Chambres Régionales des Comptes.

  15. Posted 1 novembre 2013 at 5:55 | Permalien

    jolie définition de la fraude fiscale
    tu encourages les égoïstes voleurs a voler leur pays ?
    ils sont multimillionnaires et tu attends leur consentement pour faire quelque chose pour les 10 millions de pauvres ?

  16. lionnel.mutzenberg
    Posted 1 novembre 2013 at 10:42 | Permalien

    Les ouvriers, Ils ne font pas grève; certes, en plus,ils ne manifestent plus, nous sommes d’accord.
    Mais pour quelles raisons ? Sous Nicolas Sarkozy ont ils été entendu ? NON ! Sous François Hollande, ont ils été entendu ? NON !
    La seule fois ou des manifestant sont entendus, c’est, cette semaine en Bretagne ! il faut dire que ces manifs sont pilotées par le Médef, la CGPME, et la FNSEA, tiens donc !
    Et ils ont reçu la bénédiction de Marinne Le Pen, « qui ne participera pas, mais qui est de tout coeur avec eux, »
    Alors que, dans son projet, le FN a écrit qu’il était pour l’encadrement, des syndicats, des grèves, des manifestations…et des magistrats.
    Il est très instructif de relevé que, les manifestations, d’origines politiques, seront autorisées, si la société familiale Le Pen arrivait au pouvoir.
    Les ouvriers, mon cher REVEUR, ils ne croient plus en rien ! la faute à qui !
    Rien n’est plus dévastateur qu’un pouvoir qui promet quand il est candidat, et qui fait l’exact contraire une fois élu, surtout quand c’est, celui, ceux, qui se réclament de la gauche qui en sont les seuls responsables.
    La droite ayant été assez finaude pour ne pas voter les lois scélérates de cette prétendue gauche.
    Redonner un peu d’espoir par quelques mesures simples, donner un cap clair, même cela nos bras cassés de solfériono, nos petits marquis de régions, en sont incapables.
    Les discours ne resteront toujours que des discours, seuls comptent, les actes !

  17. rêveur
    Posted 1 novembre 2013 at 11:25 | Permalien

     » Or le consentement à l’impôt est inscrit dans la déclaration des droits de l’homme, donc à partir du moment où il suscite des réactions de rejet ou de refus, il doit être baissé à un seuil considéré comme acceptable par ceux qui le paient.  »

    Oui, avec un raisonnement tel, exit la sécu (moi je suis pas malade, pourquoi je paierais), la retraite (moi je peux travailler à 75 ans, les autres aussi), l’hôpital public, l’éducation gratuite, laïque et obligatoire, les bibliothèques (moi j’achète mes livres, pourquoi les autres ne le feraient pas ?).
    Bref, ce serait un monde complètement débile dans lequel nous vivrions, si nous avions laissé au riche le soin d’organiser notre santé, notre éducation, notre retraite..

    « Les ouvriers, mon cher REVEUR, ils ne croient plus en rien ! la faute à qui ! » Les ouvriers-ières, le bas salaires, la classe laborieuse… elle est exsangue. Je suis d’accord Lionel. Vous en faites partie à ce qu’il semble (moi aussi). Et pourtant vous écrivez ce que vous écrivez Vous ne me semblez pas totalement désoeuvré. Ecoeuré, oui sans doute, mais pas prêt à vous tourner vers l’extrême droite.
    Alors oui, les petits marquis au pouvoir servent plus la Noblesse et la Bourgeoisie (envieuse de la noblesse) que les ouvrier/ière-s. Ce qui ne vous empêche pas d’être lucide. Et donc, si vous y parvenez, les autres peuvent y parvenir aussi. Tout n’est donc pas perdu, même si les sales coups pleuvent.

  18. Posted 1 novembre 2013 at 12:18 | Permalien

    @ Nemo
    Si on veut modérer les impôts du plus grand nombre, il faut d’abord s’attaquer aux puissants initiés, entreprises ou particuliers, qui ne les payent pas ou peu. Ce n’est pas la lourdeur de l’impôt qui les pousse à la fuite, mais bien la fuite qu’ils organisent qui conduit à l’alourdissement de l’impôt des autres. Ce sont eux les voleurs.
    Solidairement.

  19. lionnel.mutzenberg
    Posted 1 novembre 2013 at 18:55 | Permalien

    Nous sommes d’accord, tout n’est pas perdu, nos aînés ont connu bien pires situations, ils en sont venus à bout, même si ces périodes qu’ils ont vécu ne laissent pas d’étonner, quand aux moyens qu’ils ont dû employés, aux pièges qu’ils ont dû déjouer, aux trahisons qu’il ont dû subir.
    Bien sûr j’étais ouvrier, aujourd’hui à la retraite, et 40 années d’engagement laissent des traces dans une conscience. je suis viscéralment de gauche et le resterais jusqu’au bout, comme vous je pense, et de nombreux camarades qui nous ressemblent, ou à qui nous ressemblons.
    Tout n’est pas perdu, mais la question que je me pose, c’est : comment allons nous nous en sortir ? Le suffrage universel à fait la démonstration, encore plus avec le quinquenat, de son inefficacité à produire un quelconque changement; bien pire, l’alternance de la droite, et de la gauche, devient une farce dramatique.
    Nous pensions que les graves erreurs de 1983 auraient agit comme un révélateur; en 1997 nous nous sommes mis à espérer; le réveil fut brutal. En 2012, nouvel espoir, même si celui-ci devait être contenu par la personnalité de l’élu, ce qui se confirma en prenant connaissance des femmes et des hommes composant sa garde rapproché, puis, depuis 18 mois, par la politique qui est conduite.
    Un homme politique à peine élu qui pense déjà à l’élection suivante, 2017, cela fait rire de la part d’un Sarkozy; venant d’un homme qui se prétend de gauche, cela vous donne envie de gerber, en considération de tout ce qu’il a fallu réunir pour le faire élire après, 17 années, de présidence de DROITE, et de l’échec cuisant d’un gouvernement socialiste plurielle à la mode de chez nous !
    Reste un mouvement populaire de masse, comme notre pays sait en inventer sans prévenir; mais alors se pose une autre question, au regard de notre histoire, qui fut moins sage que l’on nous le dit : Pour faire quoi, pour élire qui ?
    Ce que j’entends de syndicalistes, leurs positionnement de ces derniers jours, même le secrétaire général de la CGT est à côté de ses pompes sur l’écolotaxe, m’inquiète.
    Jusqu’ou vont ils reculer ?
    Je disais, un mouvement populaire, comme en juin 1968 ou la droite est revenu encore plus forte qu’elle ne l’était avant la colère du peuple ?
    La droite, et le parti socialiste, font le jeu du front national, mais en définitive, le front national il favorisera qui, aujourd’hui, si l’on regarde leurs points communs avec les uns, et les autres ?
    Et cela n’est aucunemnt contradictoire avec un mouvement populaire qui se dessine, avec la complicité des médias, il suffit de les écouter; ils critiquent la politique de François Hollande, n’ont parce qu’elle leur est insuportable, trop de point commun avec son prédécesseur sur les questions économiques et sociales, mais pour entretenir un climat délétère, un malaise social, qui devrait ramener leurs amis, et maîtres, au pouvoir.
    Nos élus ne peuvent ignorer cette situation, ce qui leur manque, c’est simplement le courage d’en tirer les conséquences, avant qu’il ne soit trop tard.
    Nous sommes en démocratie, mais en démocratie au XXI ème siècle, l’on ne peut démettre celles et ceux que l’on a élu, même s’ils vous trahissent. Curieuse démocratie !

  20. rêveur
    Posted 1 novembre 2013 at 21:47 | Permalien

    Lionnel, en 1789, le peuple se soulève (certains analystes diront que que la Bourgeoisie – qui appartient au 1/3 Etat – jalousaient la Noblesse, et c’est donc servi du peuple pour mener la révolution) … et en 2007 est élu le « président des riches » (pour reprendre l’expression de Monique pinçon-charlot et Michel charlot).

    Bref, tout ça pour dire que l’émancipation humaine reste très très lente et que l’histoire n’est pas linéaire (elle progresse et régresse pour ce qui concerne le bien-être, les droits humains …) mais que tout de même, notre situation est meilleure qu’en 1789 (je crois).

    Le Front National il favorisera qui. Pas les ouvriers, pas les pauvres, pas nous (cf. le passage avec Philippe Poutou). La tentation
    de l’extrême droite, l’histoire en a conservé quelques archives : pour la période 39/45, c’est 60 millions de morts, les camps, la désolation, la bêtise crasse et néfaste. Pour le Chili, je ne crois pas que ça a été bénéfique. Idem pour l’espagne de Franco, le Portugal de Salazar, la russie de Staline…

    Oui, il faudrait pouvoir démettre les responsables politiques. Ainsi que les traités. Le « Non » à l’europe du peuple en 2005, sur lequel on s’est essuyé les pieds.

     » Tout n’est pas perdu, mais la question que je me pose, c’est : comment allons nous nous en sortir ?  »
    Je ne sais pas. La seule réponse que j’ai à cela c’est la fable du vieil amérindien et des deux loups qui se combattent. Le loup de la colère/destruction et celui de la fraternité/amitié/amour. A la question de son petit fils de savoir lequel va gagner, le grand père répond :celui que tu nourris ».
    Pourquoi tu continues de venir là Lionnel?
    Pourquoi tu écris tes analyses ? Ou ce que tu crois vrai ? Pas simplement pour toi ? Tu les connais? Ce sont les tiennes ? Pour autrui alors ? Pour les aider à nourrir leur loup ?

    « Le suffrage universel à fait la démonstration, encore plus avec le quinquenat, de son inefficacité à produire un quelconque changement; bien pire, l’alternance de la droite, et de la gauche, devient une farce dramatique.  »
    Le suffrage universel est un processus de délibération. Il est imparfait, certes, mais une voix = une voix, je trouve cela pas si mal. Même si le suffrage universel est perfectible. Même si il peut être détourné par les médias de masses. Même si les édiles considèrent un peu trop que le vote = un blanc seing.

     » En 2012, nouvel espoir, même si celui-ci devait être contenu par la personnalité de l’élu « , là nous divergeons un petit peu.
    Aucun espoir, juste la possibilité d’éliminer un candidat. Je n’en attendais pas plus. Au minimum, je souhaitais qu’il réoriente la politique : ramener à 60 ans l’âge de départ en retraites, amnestie des syndicalistes, mis en place d’un pôle d’investissement public, audit de la dette (qui possède quoi ?)… ce n’est pas le cas.

  21. Posted 1 novembre 2013 at 23:00 | Permalien

    @19.lionnel.mutzenberg

    http://www.cgt.fr/Le-combat-des-bonnets-rouges-n-est.html

    je te rassure pour ce qui est du positionnement
    de la CGT sur le « combat des bonnets rouges ».

  22. lionnel.mutzenberg
    Posted 2 novembre 2013 at 10:26 | Permalien

    Notre situation est meilleure qu’en 1789 ! si tu le dis ! moi, je penserais plutôt que politiquement, sociallement,sociologiqement, elle est la même qu’un 1788, mais bon, c’est toi le spécialiste, hein !
    Le front national ne favorisera pas les ouvriers, non mais, est-je dis cela ? ce que j’ai voulu dire c’est que le front national fait encore peur, alors un score élevé, oui; mais pour autant, le pouvoir au bout, non ! ses suffrages iront de préférence au candidat de droite, puisqu’il est un parti d’extrême droite, c’est plus clair ?
    Quand à l’histoire, ne t’inquiète surtout pas, je la connais un peu.
    Tes analyses… d’accord avec toi ! quel prétention ce prolo, militant de base qui voudrait réfléchir, analyser, comprendre, les élites sont là pour ça, merde alors !qu’il retourne coller les affiches, distribuer les tracts,récupérer un peu d’argent. Comme m’a dit un cadre du PC il y a quelques années déjà, alors que je m’étonnais des décisions prises par nos instances,  » le comité central pense pour nous!, »  » il vaut mieux la qualité que la quantité,’ ce en quoi ils ont réussit, nous faisant passer de plus de 20%, à moins de 2%, ce n’est plus de la qualité, c’est l’élite.Rien de nouveau tu sais, c’est ce que de nombreux militants comme moi ont connu, et qu’ils ont fuient, de guerre lasse.Pas seulment au PC, tu devrais le savoir.
    « Pourquoi tu continues de venir là, Lionel? » Si un esprit avisé comme le tiens ne l’a pas compris, attention au loup quand même, tu as raison, je n’ai plus rien à y faire.
    Quand à toi,tu continuera de voter, et faire voter, pour le parti socialiste, et avec tes camarades tu organiseras de grandes manifestations pour critiqer, peut être même, combattre, ce que tu auras voté la veille.
    Et la vie continuera…
    Bon, passons à des choses de mon niveau, je vais aller faire la vaiselle, sans rien casser, et là, nous aurons un point, enfin, qui nous sera commun.
    Comme en 1981 !
    Pour terminer,je voudrais te préciser que je ne suis pas inquiet pour le parti socialiste, mais pour la gauche, l’idéal de la gauche, que ce parti a salopé avec ses politiques sociales libérales depuis plus de trente ans.
    Tiens, la prétention me reprend, le loup n’est pas bien loin…il est vrai qu’il devenu l’animal favori des socialistes qui l’on fait, depuis longtemps, entrer dans la bergerie de la démocartie !

  23. lionnel.mutzenberg
    Posted 2 novembre 2013 at 12:37 | Permalien

    Dont acte mon cher Phil, je n’avais aucun doute sur ce sujet à l’égard de mes camarades de la CGT, et de tous les syndicalistes, quelque soient leurs paroisses, qui remplisennet dignement leurs mandats.
    J’ai voulu dire que nous n’étions pas dupes de la maneuvre, grosse ficelle de toujours, de la part de ceux qui organisent la misère et qui fait semblant de pleurer sur le sort des miséreux.
    Quand j’entends une déléguée syndicale de FO, sur France-Inter, déclarer que cela ne la dérange pas d’être aux côtés de son patron, j’ai comme des renvois d’images, de cette époque ou, dans nos entreprises, les employeurs facilitaient la création de syndicat FO pour contrecarrer notre syndicat; dans la digne suite de la statégie mise en oeuvre dès 1945, par nos amis de la CIA, dans le but de faire disparaître l’influence de la CGT, et du parti communiste.
    Ce qui faisait dire à certains entrepreneurs parlant de leur syndicat,  » Mon syndicat, » aveu involontaire, ou provocation méprisante, va donc savoir; peut être un peu des deux, mon Général.
    Je suis un vieux c.., mais j’ai encore la mémoire de ma classe !
    Le Médef, pour aller vite, les naïfs, ils les bouffent tout crus .

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