Encore un rapport pour rogner nos dimanches « Travailler le dimanche c’est pas une vie ».

 

Le rapport de Jean-Paul Bailly est un pas de plus, pour réduire de façon à la fois alambiquée (PACC, PACT) et brutal (12 jours) le droit au repos dominical et faire un pas de plus dans la déstructuration du principe d’un repos collectif et socialisé dont on a tous besoin.

Ce n’est plus un jour de repos mais un « jour différent ».

-Ce ne sera plus 5 dimanches mais 12 dimanches d’ouverture (comme par hasard en reconnaissant que c’est « sans volontariat »)

-Le bricolage va devenir un secteur ouvert de plus, pour donner satisfaction aux patrons fraudeurs. (Ca devient une habitude de céder aux patrons fraudeurs : après les pigeons, les poussins, les bonnets de couleur, les abeilles, les bricoleurs… il n’y a que les syndicalistes dont on refuse l’amnistie)

-Il préfigure – après un détour de tracassin administratif ou les PUCE seront remplacées par des PACC ou des PACT (sic) – l’extension de la liste des dérogations à l’ameublement, l’électroménager en 2015…

-Ce ne sera toujours pas la loi qui fixera les rémunérations de la majorité des exploités du dimanche mais dans la majorité des cas le bon vouloir des patrons.

-Une fois de plus de de façon mensongère le rapport réaffirme que, hors les 12 dimanche autorisés partout, pour tous, « le volontariat doit être la clé de voute du travail le dimanche » (alors que le volontariat n’existe pas en droit du travail)…

Il n’existe pas de « volontariat » en droit du travail.

C’est toujours le patron qui décide. Aucun salarié ne travaille le dimanche parce qu’il le veut mais parce que le patron le veut. Tout salarie est subordonné. Il n’y a pas un seul salarié de ce pays qui souhaite travailler le dimanche de son plein gré…  C’est la femme pauvre et précaire qui finit par travailler le dimanche. Ou l’étudiant désargenté. Leurs salaires sont trop bas, ils n’ont pas le choix. […] S’ils avaient le choix, ils ne travailleraient pas le dimanche, comme le patron qui va jouer au golf.

Le rapport Bailly repose sur un tour de passe-passe : le repos du dimanche « reste un point d’ancrage fondamental dans la vie sociale et familiale des Français. Pourtant, au cours des dix dernières années, la part des salariés qui travaillent le dimanche n’a fait qu’augmenter. Ce paradoxe apparent illustre l’ambiguïté qui traverse les individus eux mêmes… »

Mais ce n’est pas à cause de « l’ambiguïté des individus », c’est la faute aux déréglementations juridiques qui ont permis au patronat du commerce peu à peu de rogner ce « point d’ancrage fondamental ».

Et Bailly le reconnait : « personne (sic) ne souhaite que le dimanche devienne un jour banalisé. Pour tous, le dimanche est un marqueur historique, culturel et identitaire qui constitue un repère dans la semaine »  « Il s’agit là d’une question de synchronisation du temps consacré au loisir: la pratique associative, sportive, culturelle ou religieuse, ainsi que les activités familiales ou amicales, nécessitent que le temps de repos de ceux qui souhaitent y participer soit coordonné »

Alors il faut faire respecter la loi de 1906 !

Les étudiants qui travaillent le dimanche y sont contraints, et ca ne dure pas pour eux. Ca durera pour les femmes pauvres et précaires. C’est un vandalisme social que de briser le seul jour commun de rencontre social, familial, collectif . Le progrès serait non pas de supprimer la dimanche mais d’instaurer DEUX JOURS DE REPOS CONSECUTIFS légaux en ces temps de crise sociale et de chômage de masse.

Le travail du dimanche semble déjà habituel pour 13,2 % de salariés, cela a progressé de plus de 30 % dans ces dix dernières années à cause des dérogations, c’est trop ! Jusqu’à 28 % travaillent de façon occasionnelle le dimanche, c’est trop !

Oui ! il faut redresser la barre, rétablir le droit et son effectivité. Pourquoi Bailly tortille t il un nouveau rapport usine à gaz ?

Halte aux casseurs du dimanche, halte aux fraudeurs, halte au marketing du Medef anti repos hebdomadaire ! (« on aura nos dimanches » chante jean Jacques Goldman)

Seuls les travaux NECESSAIRES et IMPÉRATIFS doivent faire l’objet de dérogations ;

-activités de production industrielle et les services ne pouvant être interrompus (sécurité, protection des biens et des personnes, services sanitaires, transports) ;

-activités de culture, loisirs, sports et vie associative

-activités destinées à la satisfaction des besoins alimentaires journaliers et immédiats de la population : hôtels-cafés-restaurants, établissements qui fabriquent des produits destinés à la consommation immédiate (boulangerie par exemple), et le dimanche matin jusqu’à 13 heures, les établissements dont la vente de denrées alimentaires est l’activité principale (supérettes, supermarchés).

Ceci dit, Bailly note que dans ces secteurs, le travail le dimanche est possible, sans contreparties sociales : il devrait alors proposer qu’il y ait des contreparties sociales par la loi ( par le bon vouloir des patrons, il n’y en a pas !). Mais Bailly s’en garde.

Tout salaire le dimanche devrait être majoré et accompagné d’un repos compensateur !

Bailly souligne les autres dérogations :

-les activités au sein des zones touristiques (telles que définies par le code du travail) ; -

-les activités au sein des périmètres urbains de consommation exceptionnelle (PUCE) ; (loi Maillé)

-les activités faisant l’objet de dérogations sectorielles ou individuelles

Celles ci sont en effet multipliées, incohérentes et surabondantes. Tout Paris ou toute la nationale 7 seront des « zones touristiques » à la longue. Elles devraient être réduites au strict nécessaire : trois à cinq dimanches par an avant les fêtes comme auparavant afin de protéger les personnels victimes de ces abus.

Les « zones touristiques » sont étendues hors raison : ce n’est pas pareil l’entrée du Musée et les fringues des rues avoisinantes. Les « PUCE » sont la plupart du temps la légitimation des coups de force et infractions antérieures. Les dérogations accordées provoquent un « effet domino » qui étend progressivement les ouvertures et rogne au fur et à mesure le repos du dimanche.

Mais on ne perçoit pas le progrès proposé par Bailly d’une loi instaurant, en lieu et place des PUCE et zones touristiques, des « Périmètres d’Animation Concertés Commerciaux (PACC) ou Touristiques (PACT) ».

Sur 700 000 commerces, 22 000 ont des dérogations, c’est trop ! Et des milliers fraudent, c’est trop aussi

Les « dérogations » doivent être plus strictes selon le principe de nécessité, les moyens de contrôle doivent être renforcés ainsi que la rapidité des procédures et des sanctions pour que l’amende soit plus couteuse que les gains liés à l’ouverture illégale.

Il existe trois régimes de « contreparties »

-absence d’obligations légale de majorer les salaires ce qui laisse le patron faire ce qu’il veut en « échange » de la privation de repos du dimanche qu’il impose à ses salariés

-obligation légale de contreparties ( PUCE, zones a dérogations, etc.) mais dont le niveau (aléatoire) est fixé par les patrons

-obligation légale de doubler la rémunération et repos compensateur équivalent en temps ce qui n’existe que pour les « cinq dimanches » autorisé

Bailly constate ces inégalités de traitement, et notamment que les enseignes d’articles de sport, d’électroménager, de jouets, doublent la rémunération, tandis que les enseignes de bricolage (qui font tant de bruit et auxquelles il cède)  ne la majorent que de 50 %… Les zones touristiques, elles, ne bénéficient d’aucune contre partie sociale : pourquoi ?…

« Le « statu quo » est impossible » dit Bailly !

Alors restaurons le principe du repos du dimanche sauf NECESSITE IMPERATIVE. Et doublement du salaire et repos compensateur poiur tous ceux qui ne peuvent en bénéficier.

Les sondages de l’institut Montaigne (cités par Bailly), effectués après des offensives des patrons du bricolage dans une presse favorable ne peuvent être pris pour base de l’opinion de Français. On pourra vérifier que depuis 20 ans ces sondages fluctuent mais qu’ils ont une constante : quand il s’agit de travailler EUX-MEMES, une écrasante majorité le refuse !

Le « souhait » de travailler le dimanche, n’est pas un « souhait » : il est un besoin d’augmenter son salaire qui est trop bas

Bailly est totalement contradictoire : il reconnait que « les organisations syndicales émettent souvent un doute, quelles que soient les précautions prises, sur la réalité du volontariat, arguant d’une part que la « volonté » de travailler le dimanche est en réalité liée au fait qu’il s’agit de la seule manière d’obtenir une augmentation salariale dans certains secteurs et, d’autre part, que dans la réalité de certaines entreprises, les pressions sont fortes et que des discriminations peuvent exister à l’encontre de ceux qui refusent de travailler le dimanche, que ce soit au moment de l’embauche ou dans le déroulement des carrières ».

Puis il conclut que « si le dimanche est un jour de choix alors le volontariat doit être la clé de voûte du système permettant aux commerces de déroger au repos dominical, ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui »

Or ça n’est pas le cas et cela ne sera jamais le cas, car un contrat de travail, on l’a dit, on le répète,  se caractérise comme un « lien de subordination juridique permanent ». Et même, comme à la FNAC s’il y a une « fiche de souhait » du salarié, c’est le patron qui décide, pas le salarié.

« L’opt out » britannique est pour le moins le contre exemple par excellence, c’est le droit de violer la loi en faisant semblant de croire que c’est par la volonté du salarié…

Quand Bailly affirme que «  les commerçants traditionnels doivent se préparer progressivement et tendanciellement à avoir des heures d’ouverture plus larges » , il cède aux lobbies et  annonce lui aussi, la dérèglementation, ce sera la « mort du petit commerce de proximité » car toute déréglementation favorise les chaines, la DARES a calculé que cela ferait environ 30 000 emplois en moins.

Ce qui sera acheté le dimanche ne le sera pas le lundi. Un emploi du dimanche fera un  chômeur le lundi. Les porte-monnaie ne sont pas extensibles.

Ce qui sera ouvert dans les grandes chaines de distribution sera ensuite fermé toute dans les petits commerces. Apres un effet d’annonce et d’aubaine, le solde sera négatif : les petits magasins, seront fermés pour n’avoir pu tenir le rythme de la concurrence et les chaines a leur tour réduiront leurs effectifs dans des magazins clairsemés le dimanche

« La fermeture des commerces aujourd’hui ouverts entraînerait à l’inverse une destruction immédiate d’emplois » dit Bailly !  Pas sur !  Lesquels ? Pour ce qui est des commerces ouverts illégalement ils bénéficient d’une distorsion de la concurrence (bricolage – qui pourtant paient mal leurs salariés : 50 % de plus), et s’ils fermaient d’autres commerces de proximité s’en trouveraient bien mieux… en semaine. (Pourquoi donc les quincaillers disparaissent ils tous ?)

Selon Bailly toujours « l’obligation de compensation salariale et de volontariat n’est pas applicable aux entreprises de moins de onze salariés ». Mais d’abord, il ne propose déjà pas qu’elle soit applicable partout, ensuite, dans les moins de 11 salariés, il y a 3,5 millions de salariés !

Le commerce et ses activités directement induites, c’est plus de 4 millions de personnes ! Il s’agit d’un choix de société. Remplacer la civilisation du loisir par celle du caddy ?

Or comme dit une de ces femmes pauvres et précaires, qui sont et seront les premières concernées, dans les PACC ou PACT, ex PUCE, les nouvelles dérogations et dans les 12 travaux (d’Hercule – les 7 du maire ou les 5 du patron)) du dimanche :  « travailler le dimanche c’est pas une vie ».

Gérard Filoche lundi 2 décembre 2013

26 Commentaires

  1. Ollie
    Posted 2 décembre 2013 at 17:34 | Permalien

    tiens au fait tu as toujours ta carte dans ce parti de traitres ou pas ?

  2. thomine
    Posted 2 décembre 2013 at 20:31 | Permalien

    il faut arrêter avec vos préjugés :
    « …comme le patron qui va jouer au golf… »

    ben non, tous les patrons ne jouent pas au golf. Vous êtes arque-bouté sur des clichés dépassés.

  3. thomine
    Posted 2 décembre 2013 at 20:37 | Permalien

    « Alors il faut faire respecter la loi de 1906 ! »

    Question, les époques sont-elles vraiment comparables ?

  4. Raaah
    Posted 2 décembre 2013 at 20:55 | Permalien

    « A défaut d’accord, la loi devra préciser ces éléments, notamment le doublement de la rémunération le dimanche. Toutefois, il est proposé, dans les PACT, d’exclure de cette obligation les petits commerçants employant moins de onze salariés. »
    Ca, c’est pour commencer. Ensuite, les grosses enseignes crieront à l’injustice et ça sera reparti pour un tour et Bailly en profitera pour proposer 20 dimanche par an.

  5. Nemo
    Posted 2 décembre 2013 at 21:16 | Permalien

    À thomine ( post 2): c’est exact, moi par principe je ne joue jamais au golf le dimanche… ( humour !!)

    Plus sérieusement , ce rapport va dans le bon sens mais ne va pas assez loin: il faudrait que le patron ( donc le payeur des taxes diverses et des salaires) soit seul juge de ce qui est bon ou non pour son entreprise, et s’il juge que c’est bon que son commerce tourne le dimanche, il devrait être libre de faire travailler ses employés quand bon lui semble ( dans la limite du plafond légal évidemment , et en espérant qu’un jour les 35h seront abrogées), car les miracles n’existent pas: on ne fait pas plus de croissance ou plus de richesses en travaillant moins, c’est un mythe entretenu par la gauche ça …

    Si vous voulez devenir riche, il n’y a pas de secret: travaillez 10 a 15 heures par jour, 6 jours sur 7, pendant 15 a 20 ans. Après, vous vous reposerez…

  6. LOUIS MÉJEAN
    Posted 2 décembre 2013 at 21:34 | Permalien

    Ah ! M. Filoche, je suis très peiné de vous voir prendre conscience enfin de vos erreurs ! Appeler à voter Martine Aubry puis François Hollande, c’était à l’évidence appleler à ce que nous voyons maintenant ! Et ce n’est pas fini ! Après la retraite à 66 ans, la TVA augmentée, le travail le dimanche, la remise en cause du travail des enseignants, la diminution drastique du budget de l’État, les 20 milliards chaque année en plus pour les propriétaires (et non pas comme on le dit pour les entreprises), le chômage de masse, un ministre convaincu de fraude fiscale massive, etc.

    Que vous faudra-t-il pour enfin comprendre ?

    Quand comprendrez-vous que UMP=PS=FN !

    Cordialement,

    Louis Méjean.

  7. Posted 2 décembre 2013 at 21:59 | Permalien

    JAMAIS ET je combats le front national qui met honteusement sur le même plan la gauche et la droite l’UMP et le PS,
    puis je me bats pour faire changer la gauche, car sinon nous perdrons tous

  8. Posted 2 décembre 2013 at 22:06 | Permalien

    ce sont les pays les plus riches qui travaillent le moins longtemps et les payes les plus pauvres ou on travaille le plus longtemps
    ce sont les patrons seuls qui jugent d’ouvrir le dimanche, mais on protège les salariés de leurs exigences visant à les empêcher de prendre un repos hebdomadaire collectif en famille

  9. Posted 2 décembre 2013 at 22:07 | Permalien

    clichés dépassés ? sic

  10. Posted 2 décembre 2013 at 22:10 | Permalien

    un nouveru nom pour autre radoteur gauchiste qui n’a rien a faire ici… on laisse, puis on supprime, prévenu ?

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Et les tags primaires à repétition – Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

  11. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 0:57 | Permalien

    pourquoi pas la nuit pendant que vous y etes!
    Et pourquoi ne pas autorisé les entreprises à faire travailler des enfants de 12 ans!

    NEMO trouve encore que les patrons n’ont pas aseez de droits!

    Monsieur est partisan de l’époque infame des maitres de forges du 19 eme siècle!

    Mais quand Est-ce qu’un on va me censurer cette racaille!

    Comme si y en avait pas assez sur les télés, les radios la presse écrite aux mains de ses amis!

    DEHORS !!!!

  12. Posted 3 décembre 2013 at 9:43 | Permalien

    depuis que tu écris ici, tu devrais savoir que le patron n’est pas le payeur de salaire, mais l’exploiteur de salariés,
    et que non, il ne peut pas juger si son salarié doit porter des chaussures de sécurité ou non, un casque ou non, un baudrier ou non, s’il peut travailler plus de 10 h ou non, plus de 48 h ou non, le patron est soumis a l’ordre public social, a la loi, il existe un état de droit dans l’entreprise,
    et le repos dominical fait partie de l’ordre public social, j’ai fait 42 dimanches de contrôle le dimanche pour mettre 450 Procès-verbaux à des patrons qui ouvraient le dimanche en obligeant leurs salariés alors qu’ils n’avaient pas de dérogations légales…
    il doit installer des garde corps vérifier les installations électriques, et vérifier que le salarié ne travaille JAMAIS PLUS DE six jours, et même si le salarié VEUT travailler 7 jours, le patron doit l’en empêcher, et si le salarié travaille 7 jours, c’est le patron qui sera sanctionné… de même que si le salarié ne porte pas de chaussure de sécurité
    il est interdit de faire travailler un salarié plus de 10 h par jour et plus de 48 h par semaine, c’est un DéLIT le patron qui ferait ça serait un délinquant !
    pourquoi ? parce que ceux qui travaillaient 15, 16 ou 17 h par jour mourraient au travail et on les en a empêché, protégé – y compris contre eux mêmes (s’ils se croyaient « volontaires »)
    et ceux qui travaillaient 17 h par jour ne s’enrichissaient pas, c’était le patron qui s’enrichissait en les faisant mourir au travail (aujourd’hui au Bangladesh par exemple… dans les mines du Pérou, etc… et chez nous les AVC des cadres).
    le travail n’a jamais enrichi personne, c’est l’exploitation du travail des autres qui enrichit,
    mais Nemo va revenir comme si de rien n’était, le droit, l’intelligence, la raison, glissent sur lui comme l’eau sur les plumes du canard

  13. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 10:32 | Permalien

    Finalement quand on regarde l’histoire de ces trente dernières années, on constate clairement que les forces réactionnaires tapies dans l’ombre, les manipulateurs au service des privilégiés favorisent toujours l’avènement du pouvoir social-démocrate quand la solution de droite franche se bloque, que la résistance sociale est si vive qu’un gouvernement aussi réactionnaire qu’il soit ne peut plus avancer.
    Alors les socio-démocrates au pouvoir croyant bien faire, croyant éviter que par la suite la droite revenant face encore bien pire, cèdent ce que la droite elle-même n’aurait jamais osé, n’aurait jamais pu prendre.
    Telle est la triste histoire de la gauche sociale-démocrate depuis trente ans, on pourrait faire un catalogue précis de tous ces reculs que la gauche a finalement mise en œuvre et que la droite n’était pas parvenue à imposer!
    De la perte de pouvoir d’achat des salaires, sous prétexte de ramener l’inflation de 10 pour cent à 2 pour cent par an à la remise en cause de la retraite à 60 ans, bientôt des conquêtes de 36 voir meme des lois sociales d’avant…..

    L’affaire du travail dominical en est le dernier avatar….

    Jusqu’à quand le peuple saoulé par la propagande intense des médias et par la société de consommation va-t-il se laisser berner?

    Car si on peut tout critiquer, on doit admettre une seule chose, nous sommes dans un système démocratique et si les Français de 1989 avaient besoin d’une révolution pour obtenir leurs droits, ceux de la décennie 2000 n’en ont pas besoin!

    IL sufit de voter!

  14. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 10:38 | Permalien

    Les partisans du DIEU « FAMILLE »

    proposent de remplacer la famille par l’entreprise!

    Telle est le sens des offensives dont fait partie la généralisation du travail 7 jours sur sept!

    Qu’on ne vienne pas raconter qu’on va ménager la chèvre et le choux!

    On y met met le petit doigt, c’est la main puis la personne entière qui y passera!

  15. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 10:43 | Permalien

    il faudra prévoir une loi pour que les employés obligés de travailler le dimanche puissent s’absenter 2 heures pour assister à la messes!

    L’ump s’en chargera dans la prochaine législature, vivement 2017 que les salariés du dimanche ne soient pas privés de messe!

  16. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 10:48 | Permalien

    Les abrutis qui défendent le travail du dimanche sont des ratés qui ne savent ce que c’est qu’une famille, parce qu’ils n’ont jamais été capables d’en avoir une!

  17. Dominique Babouot
    Posted 3 décembre 2013 at 11:19 | Permalien

    POST 13 : ERRATUM

    Il fallait lire les Français de 1789 naturellement!

  18. Posted 3 décembre 2013 at 13:37 | Permalien

    Après plusieurs semaines de suspens et moultes consultations, Jean-Paul Bailly, ex-PDG de La Poste, a remis hier au Premier Ministre son rapport sur le travail dominical. Les propositions qui émanent de ce rapport ? Un enfer pavé de bonnes intentions ! Ainsi, le retrait, à terme, de l’ameublement de la liste des dérogations de droit ainsi que le refus d’y ajouter le secteur du bricolage ne sauraient masquer le fait que tous les commerces pourront imposer aux salariés de travailler jusqu’à douze dimanches par an contre cinq aujourd’hui.

    Les rares avancées sont à tempérer ! Comment en effet garantir en pratique le fait que travailler le dimanche ne soit plus inscrit dans le contrat de travail ? Quant à l’unification des zones touristiques et des PUCE, y compris avec le régime salarial le plus avantageux (doublement du salaire et repos compensateur), via la création de PACC ou PACT (Périmètre d’Animation Concertés Commercial ou Touristique), cela entraînera la multiplication de zones commerciales ouvertes le dimanche sur la base d’un dialogue social territorial des plus flous.

    Mais il y pire encore : les entreprises de moins de 11 salariés, déjà dépourvues de représentation du personnel, se verraient exemptées de toute majoration de salaire (la grande distribution, avec ses franchises, se frotte déjà les mains) et les syndicats seront désarmés de fait, vu la lenteur de la procédure administrative, avec la fin du caractère suspensif des recours déposés à l’encontre des dérogations préfectorales, le plus souvent de complaisance. Ce rapport inspirera une loi dès l’an prochain, le temps pour nous de rappeler aux parlementaires de l’actuelle majorité qu’ils étaient vent debout en 2009 lors de l’adoption de la loi Maillé, elle aussi sur le travail dominical…

    Dans le même temps, des députés UMP bien intentionnés (ou plutôt de vulgaires lobbyistes au service du Groupe LVMH, propriétaire de Sephora) vont défendre une proposition de loi visant à autoriser le travail de nuit dans les zones touristiques, ce qui à leurs yeux n’est qu’une étape supplémentaire dans leur dessein de permettre l’ouverture des commerces 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

    L’Union Syndicale Solidaires, dont le syndicat Sud Commerce est partie prenante de l’intersyndicale CLIC‐P, soutient toutes les actions visant à faire respecter la législation relative au repos dominical et au travail de nuit. Elle appelle à la construction, dans les semaines qui viennent, de mobilisations unitaires et interprofessionnelles sur tous les territoires pour s’opposer à toute nouvelle dérégulation.

    Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires, Paris, le 3 décembre 2013.

  19. Marguerita
    Posted 3 décembre 2013 at 16:35 | Permalien

    La chanson de Jean Jacques Goldman ne s’appelle absolument pas « on aura nos dimanches » mais :
    Rouge
    ( et elle est molle )

  20. sylvie
    Posted 3 décembre 2013 at 22:05 | Permalien

    le prochain sujet : l’assurance maladie. Comme ça ils auront fait le tour de tous nos droits et nos acquis….

    Je ne leur dis pas merci….

  21. Posted 4 décembre 2013 at 16:45 | Permalien

    Bonjour M. Filoche,

    Enfin quelqu’un qui nous comprends, ouf
    Je vous écoute dans l’émission « C à vous » et vous remercie de parler en notre nom
    Je travaille depuis +/-18 ans entre jardinerie et magasin de bricolage et effectivement nous n’avons pas le choix
    Si nous ne voulons pas travailler un jour férié, nous le payerons en cour dans l’année par notre responsable à qui nous avons « osé » dire non (même… justifié…) et le jour où nous demanderons d’avoir une journée autre que notre jour de repos, ils savent s’en rappeler de ce « non », ou pour nous faire des horaires salées (avec parfois 3h30 de pause le midi par exemple)
    Les droits du travail partent en sucette
    Les employeurs ne comprennent pas que dans le commerce c’est l’accueil et le service bien réalisé qui fera que ce commerce plus qu’un autre fonctionnera, en effet, si le salarié va au boulot en reculant, personne ne sera satisfait.
    Je faisais remarquer à un collègue que le jour où nous ouvririons les dimanches « grâce » aux étudiants et ce pendant un certain temps, que ce passera t’il le jour où ces étudiants ne pourraient pas être présent le jour d’un arrêt de travail par exemple, c’est leurs droits et de prévenir sous 48 heures aussi
    L’exemple tomberait un samedi ou un vendredi, ce là voudra dire qu’il manquerait des personnes dans l’effectif… et du coup, quel salarié aillant refusé de travailler les dimanches prendra t’on pour venir travailler à ça place? Qui recruter au pied levé?
    Mais également, où sont les compétences des étudiants pour vendre du matériel technique??
    Bref, je suis dégoutée de ces personnes qui ne comprennent pas, l’exemple flagrant chez C à vous avec leur tête pleine d’incompréhension à votre discourt ( pour rester poli)…
    Qu’ ils y aillent eux bosser jusqu’à 20h depuis 9h le matin pour avoir 1100€ net au bout de 18 ans de boulot (dans mon cas aillant 4 ans d’ancienneté, et le smic pour un collègue qui a 22 ans dans cette même boîte)), et nous ne devons pas nous plaindre parce que « c’est déjà bien d’avoir un boulot »?!!…
    Tout est calculé et tout et programmé par la haute pour nous écraser et être siiii content d’avoir déjà un boulot

    Alors pour le ras le bol que j’ai quotidiennement, parce que nous bossons déjà pas mal et pour pas grand chose et que comme pas de chance les chiffres sont toujours prévu à la hausse par le siège et ne nous permettent plus de les réaliser, nous n’avons plus de primes
    MERCI à vous parce que vous nous comprenez et que votre discours est très claire pour tous

    Cordialement

    Gaëlle
    Ps: désolée pour le longueur du discours

  22. Dominique Babouot
    Posted 4 décembre 2013 at 17:27 | Permalien

    Nemo, Thomine etc accusent les progressistes de se tromper d’époque, en un mot d’être ringards. Lorsqu’on a institué le repos obligatoire pour tous en 1906, ce la avait des raisons, la première d’entre elles, la réparation de la force de travail, lorsqu’on a limité le nombre d’heures de travail à 12 heures aussi.
    En suite en 1936, on réfléchit que le sommeil ne suffisait pas à régénérer la force de travail, c’est pourquoi on appliqua le principe des trois huit, huit heures de sommeil, huit heures de loisirs, huit heures de travail. Tout ce principe scientifique, basé sur des études et l’observation des statistiques seraient-elles devenues obsolètes? l’être humain se serait-il transformé par rapport à ce qu’il était capable autrefois? Discuter en partant de cette base et non pas sur le principe de justice entre les individus est une façon de voir les choses différemment, du point de vue même de l’intérêt du patron. D’ailleurs, toutes ces lois ont été grandement facilitées pour cela, nombre d’entrepreneurs se sont dit qu’il n’avaient pas plus intérêt à rendre leurs salariés hors d’usage que leur machines et ceci dans un intérêt bien compris au de là du compassionnel pour certains ou de la volonté de rendre la société plus juste pour les autres.

    Un autre discours soit disant moderne qui n’est en réalité que le rabâchage des théories du début du libéralisme est de laisser le patron seul juge de ce qu’il accorde ou non à ses salariés parce qu’il paierait seul les taxes et les salaires. ce discours donne ce droit despotique au patron pourquoi? La seule justification est qu’il possède l’argent et que ses salariés ne l’ont pas. C’est le principe de société primitive tel qu’on le pratiquait ni plus ni moins à l’ère primitive de la société industrielle qui consiste à donner à l’argent la place dominante dans l’entreprise humaine. C’est oublier que l’argent seul ne peut rien , sans travail il n’y a pas d’entreprise! Leurs salariés l’ont d’ailleurs rapidement compris et ont su utiliser l’arme de la grève, pour prouver l’indispensabilité du travail dans toute entreprise. Ce fut la réponse du berger à la bergère à l’entrepreneur qui voulait tirer sa toute puissance des capitaux investis, les salariés ont répondu bien, mais sans nous il n’y a pas d’entreprise, la preuve par la grève!

  23. LEONE
    Posted 4 décembre 2013 at 17:57 | Permalien

    Bonjour,

    Voici comment on rend les salariés complices des employeurs.

    Tout d’abord, pendant des décennies vous n’augmentez pas les salaires, vous les appauvrissez, les précarisez, donc, vous les rendez très dépendant du seul travail. Etant donné que le salaire ne suffit plus à nourrir son homme, que lui reste-t-il, bien voyons, travailler plus pour gagner plus. Etant donné que les journées ne font que 24 heures et bien il reste le dimanche, aujourd’hui les heures sont majorées mais viendra le temps où ce jour serra banalisé et payé normalement. Puis, petit à petit il faudra que les magasins restent ouvert toute la nuit on ne sait jamais, imaginez qu’un insomniaque veuille bricoler ou acheter des fraises etc… Mon pére a passé trois ans dans un camp de concentration en Allemagne, il me disait toujours : » un type qui a faim tu lui fais bouffer n’importe quoi ». Maintenant il sert à quoi de se lamenter, faut-il être surpris des socialistes? J’ai 66 ans je les ai toujours vu se comporter de la sorte. A grenoble il y avait une régie de transport en commun, les VFD. Ils l’ont détruite, privatisé, sous prétexte de faire de économie alors que nos recettes sur dépenses ateingnaient 70%. pour moi ils trahissent la classe ouvrière au sens large du terme. Je me demande toujours cher camarade: Que fais-tu encore parmi ce panier à crabes? Je précise que je suis de gauche et non pas de droiche.

  24. Posted 5 décembre 2013 at 0:25 | Permalien

    il faut gagner une majorité du salariat a gauche, voter a gauche ET lutter a gauche

  25. Posted 5 décembre 2013 at 10:58 | Permalien

    Bonsoir Gérard,

    Je tenais à te dire combien ton message me rassure, j’ai la certitude que nos convictions sont relayées au BN par quelqu’un qui veut comme moi et d’autres tirer le Parti vers sa Gauche. Tu as choisi de rester, moi aussi comme d’autres militants mais comme il est difficile d’influencer les évènements et je regrette que ceux qui sont partis ne soient plus à l’intérieur car nous aurions une belle force interne au lieu de les voir se perdre dans un »populisme » qui n’augure rien de bon, je reste convaincue que c’est de l’intérieur qu’il fallait oeuvrer, merci encore pour cette intervention avec laquelle je suis en parfaite adéquation !!

    Je suis Maire-Adjointe aux travaux/Urbanisme à Giberville (14) sur une liste de Gauche avec un Maire communiste ( Gérard Leneveu ). Je suis élue depuis 1989, j’en suis à mon 4è mandat dont 3 d’adjointe. L’histoire de la commune est liée à celle de la SMN et de la sidérurgie. Cette année nous organisons entre les 3 communes concernées ( Mondeville- Giberville et Colombelles ) un projet pour les 20 ans de la fermeture de l’usine, il y aura des expos, le déplacement de la « poche » vers le musée du château de Caen, des spectacles, des débats etc..; Cela va démarrer autour du 5 Novembre prochain et se dérouler sur 6 mois. Avec le Maire nous souhaiterions organiser un débat plus politique avec des syndicalistes sur l’industrie en France et son avenir. Gérard va contacter pour le parti communiste Alain Bocquel et moi pour le PS j’aurais souhaité ta présence, est-ce possible et si oui cela se passerait en Décembre 11/12 ou 13 . Pourrais-tu me dire si nous pouvons espérer ta venue, j’en serai très heureuse, tes frais de déplacement, repas et hébergement seraient pris en charge. Voilà, en espérant un retour prochain, reçois mes amitiés socialistes, Bien à toi, Edith G Secrétaire de section -Maire-Adjointe GIBERVILLE.

  26. Posted 5 décembre 2013 at 10:59 | Permalien

    Bonjour Gérard,

    Quel plaisir tu me fais, je veux montrer à mes camarades communistes qu’il y a des gens de gauche au PS, des militants qui oeuvrent pour tirer le parti sur la gauche et que pour cette raison il faut défendre les listes d’union de la Gauche, condition de la réussite, on souffre sur le terrain en ce moment, difficile d’accepter l’austérité imposée par l’Europe, nos CCAS sont de plus en plus encombrés…Pourtant je veux espérer avec notre Président que la courbe du chômage s’inverse d’ici la fin de l’année…En attendant le FN se montre présent partout, cette semaine opération collage et distribution du 4 pages du compte rendu de mandat de F Hollande, il faut occuper le terrain. Le discours de Mélenchon au lieu d’attirer les gens à lui, incite certains à glisser vers le FN, surveillons nos discours… Pour le débat, le Maire attend la confirmation d’Alain Boquet et non Boquel, ce sera le Mardi 10 ou le Mercredi 11 Décembre. Gérard Leneveu a déjà eu l’occasion de te rencontrer et apprécie ton action, je ne manque pas de lui relayer tes interventions !! Bien à toi, Edith GUILLOT.

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  1. [...] Gérard Filoche, 2/12/13 [...]

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