1er janvier 2014 : hausse de la TVA ! et malheureusement pas du Smic !

 

 

Le 1er janvier 2014 va, hélas, se présenter comme un mauvais jour pour la gauche, pour notre parti, le parti socialiste et pour le gouvernement de la gauche. La TVA va augmenter de 19,6 % à 20 %. Ce, en dépit de tout ce qui a été défendu lors de la campagne présidentielle, et dans les tracts et affiche de notre parti socialiste en fin 2012. Nous proclamions alors que la hausse de la TVA serait « injuste » et une « faute économique ». Mais voilà que le gouvernement fait, hélas, maintenant, le contraire.

Le bilan social de l’année 2013 n’était déjà pas fameux :

- Un « ANI » signé le 11 janvier devenu une « loi de sécurisation de l’emploi » le 14 juin… avec 1000 plans sociaux et davantage de CDD courts, de flexibilité. Le Medef s’en est réjoui et il sabote en n’utilisant que 70 % des capacités productives. Le patronat ne veut pas entendre ni aider la gauche au pouvoir : il préfère l’argent à l’emploi, les dividendes à la compétitivité, la flexibilité à la productivité, la spéculation à l’investissement, les licenciements à l’embauche, et la rente au travail.

- Pas d’amnistie des syndicalistes (Ca ne coutait rien et il était légitime de rendre hommage à celles et ceux qui ont lutté pour que la gauche gagne)

- Une loi qui attaque de façon aggravée toutes les retraites (43 annuités, départ effectif à 66 ans, recul des petites retraites)

- Une inspection du travail menacée (dans son caractère territorial, généraliste, ses contrôles indépendants et son pouvoir de sanction direct)

- Suppression des élections prud’hommes envisagée (comme s’il y avait trop de démocratie sociale dans notre pays)

- L’année de 12 dimanches obligatoires dans le commerce envisagée (avec primes aléatoire et pas de majoration dans les moins de 11 salariés)

- Et les 350 000 travailleurs vrais faux « détachés » ? (Où est la volonté de s’en prendre aux donneurs d’ordre qui organisent de trafic ?)

- Le chômage de masse a atteint en 2013 un record historique et ne peut être réduit drastiquement sans réduction de la durée du travail sur la semaine, le mois, l’année, la vie…

Or voilà, que pendant que la TVA augmente, la hausse du Smic le 1er janvier 2014 est limitée à 1,1 %.

Comment ce blocage nous est-il présenté ?

De façon « technique » sans fondement social : on nous dit que c’est « Par la seule application des nouvelles règles de calcul » de revalorisation automatique du Smic et compte tenu « d’une inflation de 0,6 % »

Le groupe d’experts (sic) sur le Smic, chargé d’ « éclairer » (sic) le gouvernement, a « préconisé de s’en tenir à la hausse légale » (resic) Au début 2013, le gouvernement avait déjà choisi de se limiter à cette hausse légale (+0,3 %). Six mois plus tôt, au 1er juillet 2012, après l’élection de François Hollande, il n’avait déjà appliqué qu’une hausse de 2 %, « coup de pouce » inclus, limité à 0,6 %.

Les règles de revalorisation automatique du Smic, auraient été « modernisées » cette année et s’appuieraient désormais sur deux éléments : l’indice des prix, modifié pour tenir compte de certaines dépenses (loyer, énergie) et le salaire de base servant de référence élargi à celui des employés. Mais le gouvernement rajoute à cette occasion que l’évolution de la croissance était « un élément d’appréciation » pour tout coup de pouce supplémentaire.

Le Smic horaire brut passe donc de 9,43 euros à 9,53 euros.  10 centimes de plus ! Ce qui porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel – au lieu de 1.430,22 – pour les salariés aux 35 heures (151 h 66). Soit 15,16 euros de plus. Le salaire net sera de 1113 euros.

« Il y a un gain de pouvoir d’achat  » assure quand même Michel Sapin. Comment faire croire aux smicards qu’ils ne sentiront pas la hausse de 0,4 % de la TVA le 1er janvier ?  Ils ont senti toutes les hausses de gaz, d’électricité, de transports, de logements, d’alimentation, toute l’année 2013. Et, dans la vie réelle, ce fut bien plus que 0,4 % ! Et en janvier 2014 un nouveau train de hausses importantes est prévu. La vérité est que tout cela est une baisse sévère du pouvoir d’achat.

Environ 3,1 millions de salariés – 13 % de l’ensemble des salariés en France – étaient rémunérés au Smic au 1er janvier 2013, soit un demi-million de plus qu’un an plus tôt, selon le ministère du Travail. Ils vont encore augmenter en nombre en 2014puisque, par ailleurs, le patronat ne négocie pas le réajustement des minimas conventionnels. Enfin cela répercutera négativement sur les « NAO » (Négociations annuelles obligatoires) qui se tiennent en février-mars.

Seul le Medef se réjouira,

Pas les électeurs de gauche, pas le salariat.

Alors que toute la crise est due aux trop bas salaires, c’est une erreur monumentale !  Les banquiers attisent les spéculations sur les crédits, les actionnaires augmentent leurs marges, les grands patrons se goinfrent mais les salaires de ceux qui produisent pourtant les richesses sont bloqués ! Le budget 2014 est d’une austérité sans précédent, il resserre la vis partout, il va aggraver la récession qui augmentera la dette… qui aggravera le chômage, ils attaqueront les indemnités chômage, après avoir baissé les pensions de retraite, la consommation reculera encore en une spirale infernale. On va dans le mur.

A la gauche socialiste, nous disons : « stop » : la gauche doit faire une politique de gauche.  Une réforme fiscale de gauche ! Une hausse massive des salaires, une redistribution des richesses pour la relance de toute l’économie de façon durable!

 

 

 

 

 

Annexe documentaire

 

Smic, retraite, tabac, TVA, timbres, : tout ce qui augmente au 1er janvier 2014

Le premier jour de l’année correspond traditionnellement à l’entrée en vigueur de nombreuses mesures qui entraînent parfois, des modifications tarifaires.

TRANSPORTS

• Les tarifs des transports publics en Ile-de-France augmentent de 3 %, répercutant la hausse de TVA de 7 à 10% décidée par le gouvernement.

• Les députés ont renchéri le malus automobile afin d’équilibrer le dispositif bonus-malus fortement déficitaire. Le nouveau dispositif commence désormais à 150 euros entre 130 et 135 grammes puis grimpe au fur et à mesure des émissions jusqu’à un maximum de 8.000 euros au-delà des 200 grammes. En 2013, il commençait à 100 euros à partir de 135 grammes avec un maximum de 6.000 euros. Par exemple, une émission de 145 à 150 grammes est maintenant assortie d’un malus de 900 euros en 2014 (contre 400 euros en 2013) et des émissions de 185 à 190 grammes passeront de 3.000 euros à 4.000 euros.

REVENUS

• Le Revenu de Solidarité Active (RSA) « socle » augmente de 1,3 %, passant à 499,31 euros par mois pour une personne seule. Cette revalorisation du RSA « socle » (revenu minimum pour personnes sans ressources), qui « permet d’augmenter les ressources de près de 2,5 millions d’allocataires », sera complétée par une augmentation exceptionnelle de 2 % le 1er septembre 2014.

Les trois millions de salariés rémunérés au Smic vont voir leur salaire horaire passer de 9,43 à 9,53 euros brut, une hausse qui se limite aux mécanismes légaux sans coup de pouce. Cette augmentation porte à 1.445,38 euros le salaire brut mensuel – au lieu de 1.430,22 – pour les salariés aux 35 heures.

FISCALITE

• Le Parlement vient de voter le Budget 2014 avec des hausses d’impôts, de TVA.

Les principales mesures du projet de budget 2014 adopté définitivement jeudi 19 décembre par le Parlement:

En ce qui concerne la fiscalité des ménages:

- Après deux années de gel, le barème de l’impôt sur le revenu va de nouveau être indexé sur le coût de la vie. La décote (remise d’impôt) bénéficiant aux premières tranches d’imposition va être élargie de 480 à 508 euros. Coût pour l’Etat: 900 millions.

- Le seuil du revenu fiscal de référence, qui conditionne plusieurs exonérations d’impôts (taxe d’habitation, CSG, redevance audiovisuelle…), va être relevé de 4 % pour un coût pour l’Etat d’environ 400 millions d’euros.

- TVA: comme déjà voté l’année dernière, le taux normal va passer au 1er janvier de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10 %. En revanche, le taux réduit restera à 5,5 % au lieu des 5 % prévus.

- Quotient familial: son plafond va baisser de 2.000 à 1.500 euros par demi-part, soit un gain budgétaire d’un milliard d’euros.

- La majoration des pensions de retraites pour ceux qui ont eu 3 enfants et plus sera désormais fiscalisée. Cette mesure doit rapporter 1,2 milliard d’euros afin de financer les régimes de base des retraites.

La date de reajustement des retraites sur les prix est repoussée du 1er avril au 1er octobre. Les retraites complémentaire sont gelées de 2013 à 2015

- La participation de l’employeur aux contrats complémentaires santé sera soumise à l’impôt sur le revenu. La recette pour l’Etat est estimée à 960 millions d’euros et servira à financer l’élargissement de l’accès à la Couverture maladie universelle (CMU) à 750.000 personnes supplémentaires.

- La fiscalité sur les plus-values des cessions immobilières baisse. La cession d’une résidence secondaire est exonérée d’impôts, depuis le 1er septembre, au bout de 22 ans contre 30 ans. En outre, un abattement exceptionnel supplémentaire de 25% s’applique aux cessions réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014. Les abattements pour durée de détention sur les terrains à bâtir seront supprimés mais le régime d’abattement actuel continuera de s’appliquer de façon transitoire aux cessions pour lesquelles une promesse de vente aura été signée avant fin 2013 et avec un acte authentique de vente conclu avant le 1er juin 2014,

En ce qui concerne la fiscalité des entreprises:

- Les entreprises vont bénéficier de 4 % de baisse du coût du travail en 2014 via le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), soit 10 milliards d’euros qui leur seront restitués par l’Etat.

- Le taux de la surtaxe de l’impôt sur les sociétés va passer de 5 à 10,7 %. Elle ne s’appliquera qu’aux entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions et doit permettre de rapporter 2,5 milliards d’euros.

- Nouvelle mouture de « la taxe à 75 % »: Les entreprises versant des salaires supérieurs à 1 million d’euros paieront directement une taxe exceptionnelle (50 %) sur la partie dépassant cette somme, en plus des charges sociales. Cette taxe devrait rapporter 210 millions d’euros par an pendant les deux ans de son existence. Elle sera limitée à 5 % du chiffre d’affaires des entreprises, pour diminuer la facture due par le PSG, le club de foot étant potentiellement la société la plus touchée par cette taxe.

- Après la fronde dite « des pigeons », le régime de taxation des plus-values de cessions mobilières a été aligné sur le barème de l’impôt sur le revenu avec des abattements importants et augmentant avec la durée pour « encourager l’investissement à long terme et la prise de risque ». Il en coûtera 350 millions à l’Etat en 2014.

- Les députés ont adopté une série de mesures pour lutter contre l’optimisation fiscale des grandes entreprises, notamment pour faciliter les redressements en cas « d’abus de droit ».

Et les autres mesures:

- Instauration d’une contribution climat énergie (CCE) : il s’agit d’augmenter progressivement les taxes intérieures sur la consommation des produits énergétiques polluants, les TIC, en fonction de leurs émissions de CO2. La mesure doit rapporter 340 millions d’euros l’an prochain avant de monter en puissance.

- Le barème du malus automobile est durci avec un abaissement du seuil de déclenchement et une augmentation des tarifs de chaque tranche.

- Création d’un PEA-PME destiné à mieux orienter l’épargne vers les petites et moyennes entreprises.

- La dotation de l’Etat aux collectivités locales va diminuer de 1,5 milliard d’euros mais départements et régions vont pouvoir bénéficier d’un certain nombre de recettes fiscales supplémentaires. Les conseils généraux pourront notamment relever pendant deux ans de 3,8 % à 4,5 %, soit une augmentation de 0,7 point, le taux des « droits de mutation à titre onéreux » sur les transactions immobilières. La dotation de développement urbain, versée aux communes les plus pauvres, verra son montant accru de 75 à 100 millions d’euros et le nombre de communes bénéficiaires élargi de 100 à 120 communes.

- Le régime de défiscalisation des investissements productifs outre-mer est réformé. Deux crédits d’impôt sont créés, applicables aux investissements productifs et à ceux dans le logement social.

(avec AFP)

• Le plafond du quotient familial, un dispositif réduisant l’impôt des familles en fonction du nombre d’enfants et des revenus, baisse de 2.000 à 1.500 euros par demi-part.

• Entrée en vigueur par étape de l’accord franco-américain sur l’application de la « loi sur l’acquittement des obligations fiscales relatives aux comptes à l’étranger » destiné à lutter internationalement contre l’évasion fiscale.

• Entrée en vigueur de la mesure permettant aux particuliers de faire sur 2 ans au lieu d’un an les travaux dans leur logement éligibles au crédit d’impôt développement durable.

TVA

Les taux de TVA vont passer de 7% à 10% et de 19,6 à 20%. Le point ici secteur par secteur (ambulanciers, centres équestres, hôtellerie, etc).

Hôtellerie-restauration: Les hôteliers et restaurateurs seront assujettis à un taux de TVA de 10% au 1er janvier, contre 7% actuellement. Cela représente un quasi-doublement pour l’hôtellerie, qui a longtemps été assujettie au taux réduit (5,5%), avant la création du taux intermédiaire début 2012. De son côté, la restauration est passée du taux normal (19,6%) au taux réduit le 1er juillet 2009, puis au taux intermédiaire.

Pour Roland Héguy, le président de l’Umih, il s’agit « d’un grand plan social invisible ». D’après ses calculs, un point de TVA représente 10.000 destructions d’emplois. Il attend donc à 30.000 suppressions de postes. Seules solutions pour le secteur: augmenter les prix, au risque de perdre une partie de sa clientèle, ou rogner sur ses marges.

TRAVAIL

• Les citoyens Roumains et Bulgares peuvent venir travailler librement s’ils disposent d’un permis de travail. Mais la France a mis en place une procédure simplifiée pour 291 métiers, pour lesquels un permis de travail est délivré quelle que soit la situation sur le marché de l’emploi.

è Lire: « Ces salariés low cost venus d’Europe de l’est« 

Ces salariés low cost venus d’Europe de l’Est (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie…)

Publié le 03-11-2013 à 13h13 – Mis à jour le 04-11-2013 à 10h00

Autorisé par le droit européen, le recours à des travailleurs dits « détachés » venus de toute l’Europe explose. Au prix de nombreux abus.

èBas du formulaire

Ne tirez plus sur le plombier polonais : la France, à présent, doit composer avec des maçons bulgares, des cueilleurs roumains ou des chauffeurs de poids lourds slovaques. Des salariés que l’on appelle « détachés », censés travailler pendant quelques semaines ou quelques mois dans un autre pays, en conformité avec la directive européenne sur le détachement. Leur rémunération nette est alignée sur celle de la branche dans laquelle ils travaillent.

En revanche, leurs cotisations sociales sont versées dans leur pays d’origine. Avec de solides économies à la clé : en 2011, les seules charges patronales se montaient à 38,9% du salaire en France, mais à 6,3% à Chypre… De la main-d’œuvre low cost, comme les centaines de travailleurs (polonais pour la plupart) qui ont été embauchés sur le chantier de l’EPR (centrale nucléaire) à Flamanville. Nombre d’entre eux étaient salariés de la société Atlanco, dont l’une des filiales est basée à Chypre.

Concurrence faussée

Ce procédé reste difficilement quantifiable, car il est sous-déclaré. Une chose est certaine, il n’est plus marginal. En 2011, la Direction générale du travail a recensé 145.000 salariés détachés, pour un nombre d’heures équivalant à 21.000 jobs à temps plein (+30% par rapport à l’année précédente). Et elle a estimé à 300.000 le nombre réel de travailleurs détachés. Plusieurs fédérations professionnelles ont alerté les pouvoirs publics. Au printemps, deux rapports parlementaires sont parus sur ce sujet : celui d’Eric Bocquet au Sénat, et celui cosigné par Gilles Savary, Chantal Guittet et Michel Piron à l’Assemblée nationale.

Pour le profane, difficile de faire la différence entre cette directive détachement et la fameuse directive Bolkestein, rebaptisée « du plombier polonais ». L’une (Bolkestein) autorise les entreprises étrangères à élire domicile dans un autre Etat membre. L’autre, la directive détachement, permet à une entreprise basée dans un pays X d’envoyer ponctuellement ses salariés dans un pays Y pour une prestation donnée.

Cette disposition bouleverse la donne dans plusieurs secteurs, comme le BTP, l’agriculture ou les transports, qui concentrent le gros des effectifs. En cassant les prix, elle fausse la concurrence. « Nous avons vu des offres à 10 ou 12 euros, quand un ouvrier français coûte, toutes charges comprises, autour de 34 euros l’heure », affirme Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment. Les entreprises qui y ont recours sont donc favorisées. En outre, elles bénéficient de procédures simplifiées.

« Avec les salariés détachés, l’employeur achète une prestation, explique Claude Cochonneau, vice-président de la FNSEA. Au lieu d’établir une fiche de paie par employé saisonnier, il s’acquitte d’une facture. » Au fur et à mesure qu’il se développe, le phénomène met un terme à l’idée des « jobs non délocalisables » tant vantés il y a quelques années. « On n’envoie plus la fabrication à l’extérieur, on fait venir les salariés », se désole Didier Ridoret.

A la limite de l’esclavagisme

Cette course à l’optimisation sociale occasionne un manque à gagner difficilement chiffrable pour la Sécurité sociale. Et elle génère d’importantes dérives, comme le raconte Philippe Béart, référent régional de lutte contre le travail illégal pour l’Urssaf de Lorraine. « Récemment, nous avons repéré une entreprise de bâtiment qui avait une dizaine de salariés début 2012 et qui n’en comptait plus que deux à la fin de l’année.

L’essentiel de l’équipe travaille toujours en France mais sous contrat luxembourgeois. L’entreprise qui les détache est fictivement installée au Luxembourg, mais, physiquement, elle a gardé ses entrepôts en France. » Un cas très limite, car, pour être en règle, une entreprise qui détache des salariés doit pouvoir justifier d’une réelle activité dans son pays d’origine. Bien souvent, ce n’est pas le cas.

Les abus sont légion. Certaines entreprises rémunèrent leurs salariés au tarif en vigueur dans le pays d’accueil, mais prélèvent, dès leur retour, une part importante de leur rémunération au titre du transport et du logement. Autre artifice : établir un contrat de 35 heures et faire travailler le salarié 60 heures par semaine. Quant aux conditions d’hébergement et de transport, elles fluctuent selon les employeurs, mais, ajoutées à la confiscation régulière de papiers, certaines situations sont décrites comme étant proches de l’esclavagisme.

La surveillance des administrations s’est accrue. Les Urssaf comme la Direction générale du travail ont créé des cellules spécialisées dans la lutte contre le travail illégal. « Sur les chantiers, on croise fréquemment des salariés sans protection réglementaire, équipés de matériel usagé et inefficace, explique Philippe Dingeon, chef du département de l’animation de la politique du travail et du contrôle à la Direction générale du travail. La sous-traitance en cascade est aussi un indice très fort. »

Sacro-sainte libre circulation

Ces situations sont plutôt faciles à repérer. Mais épingler les sociétés est une autre affaire. « Le certificat de détachement du salarié peut être présenté à tout moment, y compris de façon rétroactive », indique Bérengère Le Boedec, responsable du pôle prévention recherche et lutte contre la fraude à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss). Pour vérifier l’activité réelle d’une entreprise dans son pays d’origine, les Urssaf et la Direction générale du travail font appel à des bureaux de liaison, qui coopèrent plus ou moins bien selon les pays –  »le temps d’obtenir un retour, le salarié a déjà plié bagages », observe Gilles Savary.

Pour y voir plus clair et limiter les excès, le député propose la mise en place une carte du travailleur européen, mise à jour en temps réel. Il préconise aussi la création d’une liste noire des sociétés qui détachent abusivement leur main-d’œuvre. Il plaide, enfin, pour que les organisations syndicales puissent intenter des recours.

Toutefois, il a du mal à se faire entendre. « La libre circulation des personnes est une des valeurs fondatrices de l’Union européenne, elle est difficile à remettre en cause », reconnaît-il. Beaucoup d’Etats membres, satisfaits que leurs salariés puissent aller gagner leur pain ailleurs, freinent des quatre fers.

• Les retraites complémentaires sont versées chaque mois à partir de janvier et non chaque trimestre comme c’était le cas jusqu’à présent, selon l’Agirc et l’Arrco, qui versent ces pensions à 11,8 millions de retraités.

• La durée minimale des temps partiels passe à 24 heures hebdomadaires (pour les contrats en cours, les entreprises ont jusqu’au 1er janvier 2016 pour se conformer).

AGRICULTURE-PÊCHE

• Le groupe de distribution Casino met un terme à la commercialisation dans ses hypermarchés et supermarchés, de 5 espèces de poissons de grands fonds extrêmement vulnérables (sabre, grenadier, empereur, lingue bleue, brosme).

• Entrée en vigueur d’une amélioration de l’étiquetage de l’huile d’olive européenne visant à mieux informer les consommateurs.

VIE COURANTE

Le tarif qui rémunère le distributeur de courant ERDF, inclus dans les prix de l’électricité, va augmenter de 3,6% le 1er janvier prochain, mais sera sans conséquence pour la facture des consommateurs, selon une délibération du gendarme français de l’énergie.

• Hausse moyenne de 0,38% hors taxes des tarifs réglementés du gaz

• Pour les particuliers, les frais bancaires pour incident de paiement sont désormais plafonnés. Pour tous les clients, les frais ne pourront pas excéder 8 euros par opération et 80 euros par mois. Pour les personnes en situation de fragilité financière (souscrivant une offre adaptée de nature à limiter les incidents de paiement), le plafond est fixé à 4 euros par opération et 20 euros par mois.

Le prix des timbres les plus courants augmente de 3 centimes. La dernière hausse du prix du timbre remonte au 1er janvier 2013, la lettre prioritaire était alors passée de 0,60 à 0,63 euros, et la lettre verte de 0,57 à 0,58 euros.

• La durée de validité de la carte nationale d’identité pour les personnes majeures passe de 10 à 15 ans. La mesure s’appliquera aux titres délivrés à partir du 1er janvier 2014, en application du décret 2013-1188. Pour les cartes délivrées entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013, la mesure s’appliquera automatiquement.

Les moins de 14 ans bénéficient d’un tarif unique de 4 euros dans toutes les salles de cinéma, tous les jours et pour tous les films.

• Policiers et gendarmes disposent d’un nouveau code de déontologie, qui préconise le vouvoiement, encadre les contrôles d’identité, la palpation des suspects, et prévoit que les forces de l’ordre portent sur leur uniforme un numéro permettant de les identifier.

• TF1, et non plus France 2, retransmet désormais les tirages du Loto (en direct) et d’Euro Millions (en différé)

Mais aussi plus tard durant l’année :

• Le prix du paquet de cigarettes va augmenter de 20 centimes et celui du tabac à rouler de 50 centimes. Cette hausse qui devait initialement s’applique à compter du 6 janvier, a été repoussée au 13 janvier, en raison des délais légaux. Elle portera le prix du paquet le moins cher à 6,50 euros, et celui du plus cher, pour la marque la plus vendue Marlboro, à 7 euros.

• A partir du 7 janvier, la vitesse sur le périphérique parisien sera limitée à 70 km/heure.

• A partir du 1er mai, les contrôles techniques émanant des Etats membres de l’UE seront reconnus lors d’une demande d’immatriculation pour un véhicule acheté hors de France.

(Avec AFP)

33 Commentaires

  1. sylvie
    Posted 28 décembre 2013 at 14:35 | Permalien

    En ce qui concerne la fiscalité des particuliers, la case E accordée aux personnes seules qui ont élevé des enfants (qui ne sont plus à charge) qui donne un avantage fiscal pour une demi-part supplémentaire est en cours de suppression depuis 2008 (loi Sarkozy).En effet, l’avantage procuré par la demi-part diminue depuis 2008. Il sera complètement supprimé pour l’année 2013. Beaucoup de femmes bénéficiaient de cet « avantage »fiscal. En fonction de leur âge, cela leur permettait également d’être exonérée pour les taxe d’habitation, foncière, redevance TV et contributions sociales sur leur pensions-retraites.
    Cette case E a été remplacée par la case L. C’est à peu près la même chose que E sauf qu’il faut avoir élevé seul(e) au moins un enfant pendant 5 ans.
    Cette suppression de la case E va faire mal à la rentrée 2014 ! personne ne la voit venir. A décharge du nouveau gouvernement, il s’agit d’une disposition du précédent ! mais ils ne reviennent pas dessus non plus !

  2. Gilbert
    Posted 28 décembre 2013 at 16:20 | Permalien

    Le début de cet article est très éclairant. Où l’on voit que l’esprit de boutique prédomine, chez Gérard. Le 1er janvier, la baisse du pouvoir d’achat n’est pas une mauvaise nouvelle pour le peuple, non, c’est d’abord et avant tout « un mauvais jour pour la gauche, pour notre parti, le parti socialiste et pour le gouvernement de la gauche ».
    On voit clairement où sont ses priorités. Avec lui, en cas de naufrage, ce n’est pas « les femmes et les enfants d’abord », mais « les membres du parti socialiste d’abord ».

  3. archerducher
    Posted 28 décembre 2013 at 17:56 | Permalien

    pour l’année 2013 qui se termine et 2014 qui va bientôt arriver,courage aux camarades de la vraie gauche…..et un bon bras d’honneur à ce gouvernement fétide.

  4. Posted 28 décembre 2013 at 19:10 | Permalien

    ça c’est totalement stupide

    mais c’est sans doute parce que tu ne lis que les premières lignes de chaque article,

  5. Gilbert
    Posted 28 décembre 2013 at 19:27 | Permalien

    Les premières lignes donnent le ton et les priorités. La boutique d’abord. Ça ne discrédite pas le reste, que j’ai lu, rassure-toi.

  6. Sprlmvitch.
    Posted 28 décembre 2013 at 21:46 | Permalien

    Le 28 décembre il faut savoir se relaxer, être cool sans tomber dans la zenitude niaiseuse…
    Alors je propose de remercier Gérard FILOCHE pour l’excellence de son blog qui regorge d’informations utiles… Utile pour tous…Pour les adhérents du PS, mais aussi pour les syndicalistes et même pour l’extrème gauche qui n’étudie pas toujours les « dossiers » aussi bien que GF…

  7. Sprlmvitch.
    Posted 28 décembre 2013 at 21:58 | Permalien

    Sinon l’augmentation du prix des cigarettes ne me déprime pas trop…Depuis quelques semaines nous avons droit à 10 cartouches par personnes et je passe plusieurs fois par an à la JONQUERA…
    On trouve de plus en plus facilement des cigarettes de contrebande… TANT MIEUX !!!

  8. Sprlmvitch.
    Posted 28 décembre 2013 at 22:08 | Permalien

    A la JONQUERA on peut aussi trouver du sexe tarifé (plusieurs dizaines de prostituées qui exercent leur sacerdoce en toute quiétude).
    Je ne suis pas client chez ses dames…donc pas concerné…Mais je pense quand même que la trés néopuritaine loi de Mme BELKHACEM va contribuer au développement exponentiel de cette commune frontalière… TANT MIEUX pour la Catalogne!
    NB: si on achette 10 cartouches de clopes pour un voisin fumeur + 10 bouteilles d’alcool pour un voisin alcoolique + 40 bouteilles de vin pour les voisins, ça rembourse le voyage…et c’est légal !!!

  9. jean-jacques
    Posted 29 décembre 2013 at 9:35 | Permalien

    Fais attention Gérard,tu pourrais avoir un contrôle fiscal si tu continues de critiquer la politique de l’élu Corrézien .
    Michel Sapin nous démontre que l’augmentation du SMIC fut très généreuse.
    Que penser de cet autre ministre qui sait que les biens immobiliers de son ministère sont bradés mais répond que c’est l’affaire de Bercy car il a besoin du responsable pour le plan de carrière du fiston ?
    Et puis le comble ,ce fut le mariage pour tous de la part d’un homme qui ne s’est jamais marié.Certains disent que c’est pour éviter l’I.S.F .
    Enfin,bref, tout va bien,le chômage recule .

  10. La Barbaque
    Posted 29 décembre 2013 at 9:37 | Permalien

    A quoi bon épiloguer à outrance ! Nous savons à présent à quelle sauce nous serons sacrifiés. Il fallait s’y attendre, nous avons eu le tournant de la rigueur en 83, puis l’expérience de Jospin, dont on nous sert vingt ans après le remake à la puissance 10. Elle est loin l’euphorie du premier soir ! Et s’ils enfoncent à ce point le clou au P »S » c’est qu’ils savent très bien que la France d’aujourd’hui n’est plus celle des années 60. Les français sont tenus à la docilité par les crédits à la conso pour ceux qui ont encore un boulot et les moyens de consommer, et les autres par ce que le système leur consent en termes de dispositifs de survie.

    Ils savent bien, au P »S », qu’ils vont se faire éjecter, peut-être cette année, peut-être l’année prochaine… Que cela prenne la forme d’une cohabitation ou de ce que les journaleux agréés appellent « un séisme », ils s’en foutent, la précarité ne les concerne pas, ils ont leurs indemnités à vie, certains sont des polycumulards assurés de finir leurs jours dans l’opulence, ceux qui ont trempé dans des magouilles seront blanchis par les juges, et les camarades de promos de l’ENA et de HEC qui les remplaceront sous une autre étiquette continueront d’appliquer la même politique infernale avant de se faire éjecter à leur tour, et six mois avant chaque élection-fantoche on nous brandira la même menace fasciste et les tenants de la gauche de la gauche nous tiendront les mêmes vains discours… avant de disparaître jusqu’à l’élection-fantoche suivante.

    Ils sont malins nos énarques ! Ils savent que le français, bon toutou, ira quoi qu’il arrive baisser le froc dans l’isoloir et tendre la vaseline, c’est pour ça qu’ils remettent toujours à jamais la reconnaissance du vote blanc et qu’ils laissent dire, qu’ils laissent faire les guignols que nous sommes, qui sur internet laissent s’écouler leur rancoeur et déclinent à l’infini leur impuissance à agir…

  11. Posted 29 décembre 2013 at 13:52 | Permalien

    tu nous dis:
    « A la gauche socialiste, nous disons : « stop » : la gauche doit faire une politique de
    gauche. Une réforme fiscale de gauche ! Une hausse massive des salaires, une
    redistribution des richesses pour la relance de toute l’économie de façon durable! »

    je reçois bien ton message mais le 19.12.2013 merkel, après la mise en place de
    sa grande coalition avec les sociaux-démocrates s’exprime:
     » Tôt ou tard, la monnaie explosera, sans la cohésion nécessaire  »
    Herman van Rompuy, le président du Conseil européen rencherit:
    « Nous avons besoin de plus de pression sur les réformes structurelles pour que
    chacun s’engage, je sais que c’est difficile »
    http://urlc.fr/SwXB25

    pour merkel l’ue n’est pas assez prompt à faire disparaitre toute souveraineté
    des états et veut les condraindre par « contrats » avec l’allemagne.
    la suite de cela c’est que l’allemagne n’a eu de cesse qu’a minimiser la
    portée de l’accord « Union bancaire » pour que ce mécanisme de supervision ne
    concerne que 128 banques sur les 6000 qui officient dans ue et que le « fond de
    résolution des crises » n’atteigne à peine 60 milliards et ce pas avant 2026 !
    ce qu’en dit moscovici ==> http://urlc.fr/7Kxbq6

    alors, oui Gérard je comprend bien ton combat pour l’unité, pour contrer le medef,
    le cout de la spéculation mais sans un gouvernement critique envers l’anti sociale
    de l’ue c’est peine perdue je pense non ?

  12. Posted 29 décembre 2013 at 14:55 | Permalien

    Permettez moi de reprendre l’inventaire 2013 dressé par Gérard Filoche et d’y apporter une réflexion personnelle de chef d’entreprise de conseil en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) réaliste et attaché à la crédibilité et l’exemplarité des dirigeants économiques et politiques.

    - Un « ANI » signé le 11 janvier devenu une « loi de sécurisation de l’emploi » le 14 juin… avec 1000 plans sociaux et davantage de CDD courts, de flexibilité.

    Je ne suis pas contre la flexibilité mais force est de reconnaître que cet ANI et la loi qui s’est ensuivi sont un marché de dupes car il n’y a AUCUNE loyauté par la plupart des employeurs avec parfois la complicité des représentants du personnel par leurs actions et leurs omissions coupables.

    - Pas d’amnistie des syndicalistes (Ca ne coutait rien et il était légitime de rendre hommage à celles et ceux qui ont lutté pour que la gauche gagne)

    Je suis contre cette amnistie mais le corollaire est que je suis pour des sanctions exemplaires contre les patrons voyous qui dévoient le pouvoir hiérarchique et disciplinaire des employeurs. Je ne serais pas contre l’introduction dans la loi d’une « interdiction de manager » notamment pour les cas de harcèlement.

    - Une loi qui attaque de façon aggravée toutes les retraites (43 annuités, départ effectif à 66 ans, recul des petites retraites)

    Il faut arrêter d’être dans le déni sur la question des retraites et poser la vraie question préalable à tout débat sur une quelconque réforme : comment lorsque les gens sont mis hors poste à partir de 45 ans peuvent ils cotiser ce qui est nécessaire indépendamment du nombre d’annuités et de l’âge de départ effectif ?

    - Une inspection du travail menacée (dans son caractère territorial, généraliste, ses contrôles indépendants et son pouvoir de sanction direct)

    Ma connaissance du cas d’une inspectrice du travail pour le moins incompétente qui a refusé sciemment de faire le job pour lequel les (nos !!!) impôts la payent me conduit à être très sévère sur ce corps de l’IT. Il n’y a pas de place dans la fonction publique pour les fonctionnaires qui n’appliquent pas la loi ou ne font pas appliquer la loi.
    L’IT doit sans nul doute être réformée, mais sans doute pas dans le sens actuel.
    Il faut relire un rapport assez récent de l’IGAS de mars 2011 qui apporte des pistes pour une réforme pertinente notamment par une meilleure prise en considération par les Parquets, ce qui n’est pas le cas et donne un sentiment d’impunité (Cf. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/114000273/index.shtml)

    - Suppression des élections prud’hommes envisagée (comme s’il y avait trop de démocratie sociale dans notre pays)

    Ma connaissance du cas d’un conseiller prud’homal employeur qui a sciemment laissé commettre des déloyautés voire y a participé (cas soumis au Ministère de la justice) me conduit à être très sévère sur la juridiction actuelle aux mains des organisations syndicales.
    Ainsi que je j’ai écrit, une piste républicaine, peut-être trop simple pour des énarques qui aiment bien les usines à gaz et les conflits d’intérêt pourrait être envisagée:
    - Conserver les structures existantes : employeurs et salariés et sections (industrie, commerce, activités diverses, agriculture, encadrement) ;
    - Permettre à tout salarié et tout employeur de faire acte de candidature auprès du TGI pour constituer un vivier de juges ;
    - Organiser en liaison avec les barreaux et les facultés de droit une formation pour les membres de ce vivier avec validation ;
    - Tirer au sort dans ce vivier pour chaque section les juges employeurs et salariés pour une durée de deux ou trois ans.

    - L’année de 12 dimanches obligatoires dans le commerce envisagée (avec primes aléatoire et pas de majoration dans les moins de 11 salariés)

    Il est plaisant de voire des non catholiques voire des athées aussi attachés aux dimanches qui est une « convention ».
    Pourquoi pour donner de la flexibilité tout en donnant des droits aux salariés ne pas instituer un « jour flottant » non travaillé payé choisi à la discrétion du salarié pour activité cultuelle ou autre (a priori dimanche pour un chrétien, a priori samedi pour un juif, a priori vendredi pour un musulman…)

    - Et les 350 000 travailleurs vrais faux « détachés » ? (Où est la volonté de s’en prendre aux donneurs d’ordre qui organisent de trafic ?)

    C’est plus généralement la question du prêt illégal de main d’oeuvre. Il faut être sans pitié avec les exploitations des salariés au mépris souvent des règles élémentaires de santé et sécurité.

    - Le chômage de masse a atteint en 2013 un record historique et ne peut être réduit drastiquement sans réduction de la durée du travail sur la semaine, le mois, l’année, la vie…

    Il faut arrêter avec le toilettage statistique des listes par des formations parking et des emplois aidés.
    La réduction de la durée du travail est une absurdité car elle sous entend l’échec de toute politique de croissance pour créer de l’emploi.
    Il faut au contraire créer les conditions de la croissance par la stabilité des règles sociales et fiscales et la diminution de la gabegie de l’argent public par des élus déresponsabililisés, de droite comme de gauche.

  13. 5x73=365
    Posted 29 décembre 2013 at 16:06 | Permalien

    Je répond à: 10-la baraque-
    Il ne faut pas se laisser contaminer par des sophismes…Etre submergé par les dettes et les crédits, c’est à dire payer des intérêts, ne rend pas forcément docile et inapte à la « révolution prolétarienne »…
    Au contraire, cela peut rendre incontournable un très puissant mouvement social pour POUVOIR PAYER…Non?

  14. 5x73=365
    Posted 29 décembre 2013 at 16:11 | Permalien

    Les banques ne pourraient pas matraquer les clients qui n’auraient pas payé pendant un phénomène révolutionnaire…Au contraire, elles feront tout pour rétablir le système qui ne repose que sur l’irrationnel (la fameuse confiance).

  15. 5x73=365
    Posted 29 décembre 2013 at 16:38 | Permalien

    Je plaide pour une réintroduction du cours de rhétorique dés la classe de troisième des collèges… Et nous devrions tous connaître la liste des sophismes…
    Par exemple ARGUMENTUM AD NUMISMAM…

    La FRANCE possède:
    980 000 000 d’arbres adultes dans ses forets domaniales…
    AU MOINS 50 000 000 de toiles de maîtres dans les réserves de ses musées (dont 30 000 000 qui n’en sortiront jamais…
    40% du capital d’EDF est investi à l’étranger (par exemple la 1ere entreprise d’électricité anglaise s’appelait LONDON ELECTRIC, elle s’appelle aujourd’hui EDF ENERGY…)…
    La vente d’une partie de ce patrimoine pourrait financer un gigantesque plan de réaménagement du territoire et de réhabilitation des services publics!!!

    La GUYANE c’est 86 000 km2 totalement sous peuplés et sous-équipé…

    Comme le disent nos voisins suisses IL FAUT SORTIR LES POUCES DU CUL…Seul le travail est productif de vraies richesses et les plans d’austérité imbéciles sont voués à l’échec !!!

    CONCLUSION: il faut foutre l’UNION EUROPEENNE dans la poubelle de l’histoire et se mettre au travail…

  16. 5x73=365
    Posted 29 décembre 2013 at 16:49 | Permalien

    Cela étant dit je ne suis pas partisan de cette merde d’ETAT-NATION…
    Une autre EUROPE est possible, voire nécessaire.
    Pour la construire il faut cependant fracasser le bastringue dysfonctionnel construit par les bourgeoisies du vieux continent…

  17. Anonyme
    Posted 29 décembre 2013 at 16:51 | Permalien

    @Jérôme Turquey

    tu es donc « pour » la flexibilité.

    tu es contre l’amnistie des syndicalistes dont l’objectif n’est que la défense des
    travailleurs, mais par « patrons voyous » tu t’abstiens de critiquer ceux qui fraudes.

    tu es pour la contre réforme sur les retraites.
    plus tôt est la retraite mieux elle se passe et plus les travailleurs peuvent profiter de
    leurs petits enfants tout en étant en bonne santé.
    la bonne question c’est « qui est le plus touché par cette contre reforme des retraites ».

    on comprend bien lâ, ton animosité envers la fonction public.
    combien de fois ai-je vu des « inspecteurs du travail finis », des controleur oeuvrant
    pour le privé magouiller…bien peut par rapport à ceux faisant honnêtement leur job.

    on comprend bien que ton « pauvre » conseiller prud’homal employeur y a été contraind
    par des organisations syndicales démoniaques.
    un simple salarié (sans représentation syndicale, surtout!!) et façonné par un droit aux
    ordres, face à un employeur…on sait ce que cela donne…

    tu fais le niais ou tu couvres surnoisement le fait que généraliser le travail les jours fériés
    c’est la fin des primes et avantages aux travailleurs.

    « …mépris souvent des règles élémentaires de santé et sécurité » mais surtout de
    rémunération.

    avec toi on est toujours dans la même reflexion que pour les retraites: ponctionner aux
    maximun la force de travail, le plus longtemps et le plus efficassement possible.

    en conclusion je sens en toi le pro medef qui sait enjoliver ces vérités sans
    jamais parler des milliards produit par les travailleurs et volés par le patronat.

  18. Posted 29 décembre 2013 at 18:17 | Permalien

    Au courageux « anonyme »

    Il va de soi que dans les patrons voyous les fraudeurs ont toute leur place .
    Voyou = celui qui ne respecte pas la loi

    Rien ne justifie la violence sur le lieu de travail et c’est pour cela que je suis contre l’amnistie.

    Le pouvoir de direction, hiérarchique et disciplinaire n’est pas le pouvoir de maltraiter dans tous les sens du terme (y compris par une rémunération méprisante quand la direction se goinfre dans le partage de la valeur ajoutée ) les salariés et c’est pour cela que je suis pour des sanctions implacables à l’égard des employeurs indignes et pour une inspection du travail digne de ce nom avec des moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux pour la collectivité.

    Pour le débat sur les retraites, il faut un changement de perspective d’approche non idéologique pour placer les employeurs face à leurs responsabilités et leur crédibilité ; tant qu’on jettera les plus de 45 ans (réalité du marché du travail) ce n’est même pas la peine de vouloir défendre un changement du système de retraite voire il faut renforcer les droits (ne pad être contre la flexibilité ne signifie pas être pour l’absence de règles protectrices légitimes)

    Il faut faire très attention avec la « défense des acquis sociaux » en période de crise économique pour les entreprises car le risque au moment d’un retour à meilleure fortune de l’économie (qui est cyclique) est que plus aucun progrès ne soit acceptable pour les employeurs qui n’auront pas envie de gérer cet acquis à la crise suivante…

    Pour conclure, non je ne suis pas pro Medef/CGPME ni pro salarié et encore moins pro syndicats.

    Mais je suis déterminé à mettre au service du droit et de la justice une expérience personnelle me donnant autorité et légitimité pour porter un avis critique sur l’inspection du travail, les syndicats, les salariés protégés, les employeurs dans un pays ou le sentiment de corruption est très fort…

  19. JeuneBRISCARD
    Posted 29 décembre 2013 at 18:46 | Permalien

    Comparons le réseau des bureaux de poste (administration publique…de moins en moins hélas) et le réseau des médecins généralistes (TPE libérales)…
    Conclusion: il est plus facile de trouver une poste qu’un médecin en zone rurale…DONC; en milieu rural il faut remplacer la médecine libérale dysfonctionnelle par un réseau public de centres de santé animés par des salariés…

  20. JeuneBRISCARD
    Posted 29 décembre 2013 at 18:47 | Permalien

    Je garde en réserve une soixantaine de blagues de ce type…A bientôt!!!

  21. Posted 29 décembre 2013 at 19:36 | Permalien

    Lee Cheval de troie mange la rose , je répète le cheval de Troie mange la rose .
    http://www.arretsurimages.net/chroniques/2013-12-27/Le-banquier-de-Terra-Nova-contre-les-lanceurs-d-alerte-autoproclames-id6398#.Ur8HN-MkHtA.twitter

  22. André
    Posted 29 décembre 2013 at 20:30 | Permalien

    Et oui il y a un large concenssus entre tous les libéraux et tenants de la mondialisation néolibérale, qu’il soient à l’UMP, l’UDI au MEDEF bien sûr et aussi ultra majoritaire au PS (CF. composition du gouvernement)
    Le principal problème pour tous ces gens le coût du travail (discours de Ayrault) l’absence de réformes structurelles, le manque de flexibilité du marché due travail.
    Et on maintient au bureau national du PS un Gérard Filoche dans un but purement électoraliste comme le souligne les blogeurs.
    Et il nous ressort toujours la même liturgie socialiste à laquelle il ne croit même pas.

  23. rêveur
    Posted 29 décembre 2013 at 21:31 | Permalien

     » Et il nous ressort toujours la même liturgie socialiste à laquelle il ne croit même pas.  »

    Merci André pour ta clairvoyance, ton acuité, ton sens de la justice, tes compétences inégalées ou inégalable dans le jugement de ce qu’il y a au plus profond des pensées de Gérard Filoche. Gérard Filoche est un escroc, un malotru, un alibi électoraliste. On peut même venir s’essuyer nos godasses merdeuses sur son blog. Et sans rien prouver en plus. Juste en venant baver deux trois phrases.

    Ce qui est con, c’est que, quand on lit ses bouquins, ses chroniques dans Siné Hebdo, quand on l’écoute à Là-bas, quand on le voit avec Monique Pinçon-Charlot sur le plateau de Ce soir ou jamais … Gérard est toujours du côté de la classe laborieuse. Inlassablement. Emission après émission. Entretien après entretien. Et il écrit des choses chouettes dans Siné mensuel. Et ici aussi.
    Alors certes, on peut discuter de sa position politique, ou la contester, MAIS AVEC DES ARGUMENTS.

    Moi, par exemple, je ne crois pas dans sa théorie. Oui pour l’union, mais pas avec certain-e-s qui comme Siné « me puent au nez ». Mais je ne dis pas que j’ai raison. Je vois bien qu’ils existent d’autres point de vue. Je continue de venir sur ce blog, les chroniques me plaisent et j’apprends des trucs. Je ne comprends pas forcément Gérard mais je m’en fous. Ce qu’il dit est très intéressant. Y basta.

    Alors André, si tu viens écrire tes niaiseries sans rien démontrer, c’est comme si tu me chiais dans les bottes. A Moi, et peut-être aussi aux lectrices et lecteurs, et à Gérard. Alors tant qu’à chier ou faire chier (peut-être à raison), démontre, mets des arguments, des citations, des dates …

  24. rêveur
    Posted 29 décembre 2013 at 21:33 | Permalien

    Nous on désobéit
    https://www.youtube.com/watch?v=KH09LXjPVEw

  25. Posted 29 décembre 2013 at 23:04 | Permalien

    @Jérôme Turquey
    mais non pas poltron, juste étourdis…
    où est le courage à mettre son nom, répondre honnêtement, poliment et sans
    agressivité est certainement plus judicieux à mon avis.

    la violence syndicale sur le lieu de travail se résume le plus souvent par du petit
    matériel détérioré, des inscriptions certes un peu salaces sur un muret de sous
    préfecture lors d’une manif (les cinq de Roanne), des distributions de tracts au
    péage d’autoroute (Lyon)(aucune plainte déposé, mais quand même
    jugé)…as-tu déjà vu des ouvriers bruler leur outil de travail ?
    la violence patronale est bien plus perfide et sournoise, elle est souvent calculée,
    réfléchie, elle fait plus de dégâts et pousse au crime.

    « Il faut faire très attention avec la « défense des acquis sociaux » », tu rigoles là
    j’espère, tu connais les paradis fiscaux, la complaisance des patrons à la seconde
    guerre mondiale…enlève leur tout de suite les cotisations sociales pendant qu’on y
    est !

    là t’es plus pro medef, tu as pris du gallon tu es medef.

  26. rêveur
    Posted 29 décembre 2013 at 23:13 | Permalien

    Un Bon remède : Bernard Friot.
    Ces bouquins, ces interventions vidéos, son site réseau-salariat…

    « Il faut faire très attention avec la « défense des acquis sociaux » »
    Merci à Phil d’avoir mis le doigt sur cette « Maxi quiche ».

    J’m'en pisserais presque dessus si ça ne me donnait pas envie de chialer…

  27. La Barbaque
    Posted 30 décembre 2013 at 7:45 | Permalien

    @Jeune Briscard (18) : Tentative opérée dans la région montagneuse du Queyras, Hautes-Alpes, où la désertification médicale devient préoccupante. L’idée était un dispensaire itinérant, sous la forme d’un bus ou de permanences. Quasi-absence de volontaires à l’époque où on a voulu réaliser ce projet. Je ne sais pas ce qu’il en est actuellement. Ce que je sais par contre c’est que dans mon bled du département voisin, le 04, on fait venir des toubibs des pays de l’Est et du Maghreb pour assurer les permes aux urgences du petit hôpital local. Par ailleurs, si les services publics disparaissent peu à peu dans le monde rural, ce n’est pas tant à l’exode qu’on le doit, qu’à la surabondance de résidences secondaires occupées quinze jours par an.

    @5×73=365 (12): « Etre submergé par les dettes et les crédits, c’est à dire payer des intérêts, ne rend pas forcément docile et inapte à la « révolution prolétarienne »…

    Sauf qu’on n’est plus là dans la conscience de classe. Celui qui « fait construire », qui « accède à la propriété » (même à l’issue de 30 ans de crédits)le fait justement dans l’idée de s’extraire de sa condition pour accéder à l’idéal franco-français de l’accession à la « classe moyenne » (nom donné aujourd’hui à la petite bourgeoisie de naguère).

  28. La Barbaque
    Posted 30 décembre 2013 at 8:32 | Permalien

    @Jérôme Turquey (17):

    « tant qu’on jettera les plus de 45 ans (réalité du marché du travail) ce n’est même pas la peine de vouloir défendre un changement du système de retraite »…

    J’ajouterais : tant qu’on demandera à un jeune de 25 ans d’avoir dix ans d’expérience… tant qu’on multipliera les CDD à mi-temps subi et pire, les micro-jobs de deux heures par semaine, comme c’est le cas des intervenants de tous acabits embauchés en milieu scolaire…

    eh bien là je vous rejoins, le système de retraites par répartition est condamné.

    Cela dit, comment comptez-vous faire évoluer les mentalités des patrons français et, au-delà, un système qui n’a de cesse de favoriser, sous le joug de l’UE et avec la bénédiction des « partenaires sociaux », la destruction de l’emploi durable et par là, de cette « valeur travail » qui n’est plus une valeur que dans la bouche de quelques politocards réacs dont on peut penser qu’ils ne savent même pas de quoi ils parlent, n’ayant pour la plupart jamais travaillé ?

    Comment peut-on encore parler de « valeur travail » quand, dans tellement de secteurs précarisés, le travail ne permet plus de gagner sa vie, et qu’on travaille « sous contrainte », du fait d’un flicage bureaucratique ?

    Dernière question, rarement posée : Quid de la qualité du travail dans un contexte de précarité, de salariat de misère et de contraintes ?

  29. Posted 30 décembre 2013 at 8:49 | Permalien

    @ mon ami PHIL(le nom veut dire ami en grec)

    Entièrement d’accord pour le respect d’autrui dans la discussion. Tu verras d’ailleurs que je suis toujours sur le terrain des idées et jamais sur l’attaque et l’apostrophe des personnes

    Je maintiens que l’amnistie des syndicalistes n’est pas appropriée dès lors qu’il y a eu comportement hors la loi : dura lex sed lex. En revanche le combat à mener est celui des moyens pour accélérer les procédures judiciaires dans lesquels les salariés sont une partie avec exécution provisoire si l’employeur interjette appel voire se décide de se pourvoir en cassation. Il faut éviter que ne se reproduise une situation tragique à la Continental.
    (Cf. http://www.europe1.fr/Economie/Continental-678-licenciements-invalides-1624657/)

    Je suis bien placé dans ma vie antérieure de salarié pour savoir combien la violence patronale est perfide et sournoise, souvent calculée,réfléchie, et fait plus de dégâts en poussant au crime. J’ajoute avec des actions et des omissions de salariés protégés qui soutiennent ce qui se passe voire sont promus y compris à la direction.
    J’ai évoqué l’affaire sur mon blog:
    - dans un article à l’occasion du 30e anniversaire des CHSCT : http://qualitiges.org/questions-a-la-representation-nationale-en-ce-trentieme-anniversaire-de-la-creation-des-chsct-23-decembre-1982-23-decembre-2012/
    - dans une lettre ouverte à Ch. Taubira : http://qualitiges.org/les-institutions-sont-la-garantie-que-la-societe-est-regie-par-le-droit-qui-protege-le-faible-contre-le-fort-ou-le-puissant/

    Les faits ont bientôt 4 ans : personne n’a été sanctionné à ce jour (l’IT n’a rien foutu n’ayant eu que faire de la séparation des pouvoirs et les IRP ont été promus) et il y a eu entre temps une alternance avec soi-disant des socialistes …

    Sur les paradis fiscaux, je te rassure : comme activiste à TJN (Tax Justice Network)je sais leur nocivité. Si tu lis l’anglais tu pourra lire un rapport récent où je suis cité (page 7) : http://www.financialsecrecyindex.com/PDF/Luxembourg.pdf

    Pour conclure non je ne suis ni MEDEF ni CGPME : je suis un catho engagé, ex salarié devenu dirigeant d’une société de conseil, qui se reconnait beaucoup dans le discours du nouveau Pape. Je suis un dirigeant d’une société de conseil intransigeant avec les dirigeants qui dévoient le pouvoir d’organisation, hiérarchique et disciplinaire par des déloyautés et ceux – politiques – qui les soutiennent y compris au parti socialiste d’aujourd’hui et spécialement dans ce gouvernement, Michel Sapin en tête. Je suis un dirigeant d’une société de conseil qui croit beaucoup à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et accompagne les entreprises dans leur démarche d’amélioration continue pour construire construire une gouvernance solide et crédible respectueuse des parties prenantes dont les salariés

  30. 5x73=365
    Posted 30 décembre 2013 at 11:52 | Permalien

    Etre de gauche c’est être pour l’abolition du salariat et du patronat…
    AUCUN HOMME DIGNE DE CE NOM N’ACCEPTE DE TRAVAILLER POUR ENRICHIR UN AUTRE HOMME !!!
    Changer la mentalité des patrons est aussi impossible que de faire payer des impots à un armateur grec…
    Les socialistes de droite style STRAUSS-KHAN ou ATTALI prétendent que les entreprises créent des emplois…C’est FAUX !!! Depuis 1973 la proportion des travailleurs productifs n’a cessé de diminuer…
    Ceux qui acceptent de travailler pour engraisser les porcs capitalistes sont des gens qui n’ont pas le choix: se vendre pour survivre… En acceptant de produire les PROFITS ils provoquent leur propre malheur puisque ce FRIC-LA servira à restructurer et à délocaliser !!!
    Une seule solution GREVE GENERALE PROLONGEE et subversion de l’ordre capitaliste !!!

  31. B
    Posted 30 décembre 2013 at 11:53 | Permalien

    « une réflexion personnelle de chef d’entreprise de conseil en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)  »

    une société de conseil, c’est du travail au noir, punto.

  32. La Barbaque
    Posted 30 décembre 2013 at 13:38 | Permalien

    @5×73=365 :

    « Une seule solution GREVE GENERALE PROLONGEE et subversion de l’ordre capitaliste !!! »

    On est d’accord sur le principe, sauf que… j’entends parler de ça depuis les langes, et je n’en ai pas encore vu la couleur. Regarde déjà l’incapacité des gens à se bouger lorsque les mass-killers France Telecom-Orange et Renault ont collectionné les défenestrations. En d’autres temps, pareille horreur aurait résonné comme un scandale, il y aurait eu dans les rues une véritable déferlante, on aurait réclamé des têtes, et sous la pression de la rue, on les aurait obtenues. Mieux que ça : il n’y aurait pas eu de suicides. Les petits chefs se seraient carrément fait casser la gueule. Aujourd’hui, les prolos ne savent plus casser la gueule aux petits chefs et quand ils souffrent, c’est contre eux-même qu’ils retournent leur agressivité. Pourtant ce serait facile de se mettre à plusieurs qui souffrent pour mettre un « manager voyou » hors d’état de nuire. Bien sûr il y aurait des représailles judiciaires, et avec la justice pourrie que nous avons en France, on peut tabler du verdict. Mais si dix, cent, mille managers se font casser la tête par plus encore de salariés qui en ont marre d’être envoyés à l’abattoir, le système saute, il y a effet boule de neige et le pouvoir est obligé de composer, avec ou sans la bénédiction de ces « partenaires sociaux » qui ne sont plus représentatifs que de l’argent public qu’on leur refile. Pas de mot d’ordre de grève générale à attendre de ces gens-là, pas de lendemains chantants à attendre de la gogauche (mais ça on en a l’habitude). Maintenant, ne crois-tu pas que ce serait à ceux qui souffrent de se prendre en main sans attendre des fausses représentations, qu’ils élisent ou non ?

  33. Posted 30 décembre 2013 at 20:50 | Permalien

    moi je suis a terme d’accord avec Bernard Friot
    lui est pour l’abolition du salariat
    moi je suis pour l’augmentation des salaires afin d’y parvenir

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