Echos de la Mutualité du 1er février : réunion nationale des secrétaires de section du PS

Je voudrais ne pas donner un écho trop mauvais de la réunion des secrétaires des sections du PS samedi à la Mutualité.

Mais ce n’est pas mon œil qui est mauvais, c’est la réunion qui était mauvaise.

J’ai connu depuis 15 ans, certaines de ces réunions pleines et enthousiastes. Là non. Mais c’est vrai beaucoup militent sur le terrain pour les municipales et ne sont pas montés.

De 9 h à 17 h entre Michel Sapin, et Pierre Moscovici, on a eu un mélange de langue de bois et de clichés d’un cru exceptionnel. De 500 au début, on est allé vers 700 à 800 personnes au repas, avec des tablées vides, on a fini a moins de 300, bien avant que Pierre Moscovici ait conclu.

« Libération » a trouvé 5 secrétaires de section qui semblaient approuver et reconnaitre « une politique de gauche, pas révolutionnaire, mais de gauche ».

Pour ma part, tous ceux, nombreux, qui sont venus me parler, à un moment ou un autre, individuellement, se disaient accablés : inventaire :

« Où on va ?

Comment on peut défendre ça ?

C’est une catastrophe sur les marchés.

Ca grogne, partout.

Y’a pas grand monde aujourd’hui.

J’ai voulu parler mais y paraît qu’on peut pas.

C’est pas un débat, c’est cadenassé.

On réunit plus notre section, on n’a rien à y dire de positif.

Les gens ne comprennent plus, mais plus du tout.

On se fait engueuler partout.

Dire qu’on est de gauche, faut le dire vite.

J’y comprends plus rien. Mais où ils vivent là-haut ?

On n’a jamais voté la baisse du coût du travail.

Faut se secouer sinon on va dans le mur.

Chez nous c’est le bordel à gauche, on a perdu un an à faire la liste maintenant il nous reste plus que février, c’est trop tard.

Quand tu l’ouvres, on te répond pas, et puis tu te retrouves à l’écart sur la liste.

Moi quand je fais du porte à porte, je dis aux gens ce que j’ai envie, surtout pas ce que fait le gouvernement.

Heureusement que c’est des municipales, on peut parler d’autre chose.

Le coup des retraites, c’est pas passé.

Faut les rattraper les militants. J’ai jamais eu autant de gens partir.

Je suis un vieux socialiste, ça fait 30 ans je ne peux plus supporter.

Ils nous prennent pour qui ? On va gober leurs trucs.

Mais enfin c’est nous qui sommes légitimes, pas leurs discours.

Tu te rends compte Obama augmente le Smic de 40 % et nous on le gèle.

Y’en a marre du discours sur l’Allemagne, faut pas faire comme eux.

Sur l’Europe on va prendre une raclée, ça monte de partout, les gens en ont marre.

T’as vu à Continental, les salariés ont manifesté contre le Crédit agricole.

C’est les banques on leur laisse tout faire, et moi qui était content au Bourget.

Ces remarques saisies au vol, bien souvent de militants de gauche socialiste, le sont en même temps de militants dévoués, motivés qui ont pris leur week-end pour monter à cette réunion et se rencontrer, ils n’ont pas pour autant l’intention de baisser les bras, ils ne sont pas commentateurs, ni fatalistes, mais inquiets, enragés, déterminés,

 

Michel Sapin a fait son explication officielle sur l’inversion de la courbe de chômage ratée à 6000 prés, ce n’est pas une promesse, ce n’est pas un pari, c’est un objectif, un objectif vous dis je, on continue c’est déjà inversé pour les jeunes… Il expédie les « travailleurs détachés » en affirmant qu’il a fait « une descente dans un chantier avec l’inspection du travail » (ce qui n’est pas vrai) mais il ne dit pas comment il va s’y prendre avec les donneurs d’ordre, comment on peut faire respecter le Smic brut… Il ne dit pas que demain il va y avoir une grève à 90 % de l’inspection du travail qu’il est en train de casser pour plaire au Medef. Tout est a vau l’au : rien sur l’amnistie des syndicalistes, rien sur les élections prud’hommes, rien sur les salaires, sur le bilan de l’ANI… tout va continuer, on va y arriver, le chômage va reculer, reculer, reculer, bientôt.

Mais on a 6 millions de chômeurs, ça ronge la société, on en crève, mais comment ne rien dire sur la réduction du temps de travail, dans le parti des 35 h ?

Rien sur le fait que rembourser la dette augmente la dette, elle est passée de 85,9 % du Pib au départ de Sarkozy à 94, 3 % aujourd’hui. (ce qui bien sur n’est pas si grave, ils ne comptent pas les 400 % du Pib du bilan des 4 banques du pays, BNP à 100 % a elle seule, et c’est à elles que la présumée  « dette » est due).

Ensuite les interventions des secrétaires de section 5 ou 6 sur des mini podium au milieu de la salle, sélectionnées par thème (rythmes scolaires, IVG, outremer, emplois d’avenir…). C’est téléphoné. C’est verrouillé, pas débat. On est concentrés sur 3 dimanches à venir : les 23, 30 mars et 25 Mai. Au boulot, pas de critique, enthousiasme, enthousiasme. Faut combattre l’abstention.

 

Suivent des interventions techniques bienvenues sur le logiciel pour le porte à porte, et une insistance avisée de Christophe Borgel : « abstention, abstention, abstention, c’est la le danger, c’est la le risque, c’est ce qu’il faut combattre ».

Bonne intervention de Patrick Menucci qui semble vraiment habité par la possibilité de gagner à Marseille. Du coup, il en appelle à la symbiose, la fusion de toutes les populations marseillaises, il fait référence à la Commune de Marseille de 1871, et à Jean Jaurès, et il est le plus applaudi.

Une maire de Montdidier fait un excellent topo : elle a fait dans sa commune un parc public d’éoliennes, elle a repris l’eau, les cantines, une chaufferie à bois, soutient les cinémas à 4 et 5 euros, elle prouve en gros qu’en municipalisant tout, elle a fait des économies, rétabli son budget et rendu content ses administrés. Là c’est une vraie ligne de gauche, Patrick Menucci lui demande à haute voix si elle ne veut pas venir à Marseille.

 

Puis le discours d’Harlem avant la clôture de la matinée. Classique, disons. Il s’en prend à la droite qui veut supprimer le code du travail (l’UMP l’a voté) mais sans développer l’énormité de ce que ça représente. Il s’en prend à la première vraie manifestation fasciste qui a eu lieu derrière « jour de colère » et désigne le grand danger qui pointe, la salle est attentive, là et applaudit. Il cite l’année Jaurès et l’année de célébration de la guerre de 14. Tendance de plus en plus à utiliser les mots « salut public », « sursaut patriotique » « pacte républicain ». Et justice, et social. Mais pas d’enthousiasme de fond, c’est laborieux. Deux caméras de presse en tout et pour tout, le grand plateau réservé faiseurs d’images, est vide. Applaudissements plus vifs à deux autres moments, l’IVG, le non cumul des mandats.

 

On va manger, tout le monde se salue, c’est pas très gai, comme dans la salle. A table, on fait des photos et on s’échange encore quelques mots d’atmosphère : autre inventaire

On les cherche les vrais socialistes aujourd’hui.

Vous, vous parlez des salariés, là-haut savent plus ce que c’est.

Bravo tenez bon car sans vous on est mal partis.

Heureusement que vous êtes là, la gauche socialiste sinon on serait partis.

Oh j’aime quand vous passez dans les médias, je vous guette, ça c’est socialiste.

Ca nous fait du baume au cœur.

On vous cherche à la télé, ou sur internet ça fait du bien quand vous parlez.

Tenez bon parce que nous on craque on a besoin de vous.

Moi je lis tout ce que vous mettez sur internet. Je vous suis sur face book, continuez, un je rediffuse tous vos trucs.

Benoit Hamon serre les mains en disant qu’en gros c’est pas lui, c’est pas sa faute, hein ? Mais il est bien au gouvernement – un EXECUTIF – qui fait la politique de l’offre, baisse le cout du travail, donne des dizaines de milliards aux patrons pendant que les services publics sont sacrifiés.

 

Reprendre ensuite la séance sur l’Europe. La salle est moins remplie. Le seul bon moment est le duplex avec Madrid et la manifestation de défense du droit à l’avortement. Le reste c’est Martin Shultz et un mot des « têtes de listes ». Schultz est prudent essaie de se faire local, fait oublier que son parti est au gouvernement avec Merkel, défend un Smic européen (mais pas son harmonisation vers le haut) affirme que « les banques sauvent les banques » et ce n’est pas le contribuable qui les sauve. Il indique qu’il ne faut pas d’austérité… mais ne parle pas de la Grèce, ni de nous, en France, qui adoptons des budgets récessifs. Il ne tire pas le bilan de cette période des 90’ ou il y avait 13 gouvernements sur 15 qui étaient socialistes, PSE et qu’on n’a rien fait que laisser les libéraux tout reprendre en mains. Il insiste surtout sur le fait que c’est le Parlement dorénavant, c’est nouveau, qui désigne le chef de la Commission, et qu’il veut, qu’il peut, qu’il faut qu’il remplace Barroso. Il faut une autre majorité pour une autre Europe. Sinon le 26 mai, il y aura toujours une Europe mais libérale.

 

Edouard Martin, qui se dit « pas socialiste, mais peut être bientôt », qui n’est pas pour la pacte de compétitivité, mais pour une politique industrielle, est bien applaudi. Isabelle Thomas, Pervenche Berès, toutes les têtes de liste disent un mot. Jean Christophe Cambadelis qui a le privilège d’être directeur de campagne parle aussi.

 

Et c’est Pierre Moscovici qui conclut. Il se défend, c’est dur, c’est dur, dur mais affirme que c’est la faute à la droite, à la crise qu’il faut corriger, redresser, et puis après, après après après… ce sera la justice sociale hein ? … Il insiste, s’auto-justifie, tenez bon, ne doutez pas, (mais lui même ne semble pas certain que toute la salle ne doute pas) « on exige des contreparties chiffres, détaillés, secteur par secteur » dans le cadre du pacte de compétitivité : il est catégorique « sans contre parties pas de pacte ».

« Sans contre partie pas de pacte » ? Alors il n’y aura pas de pacte, car le patronat l’a déjà proclamé il n’y aura pas de contre parties. Alors normalement on devrait faire un bras de fer avec le patronat, et leur prendre au moins 50 % des 210 milliards de dividendes dont ils se goinfrent l’an passé… Mais non, ça Pierre Moscovici ne le dit pas, les applaudissements ont été mous quand il a été annoncé, un sur quatre environ, et les gens s’en vont, quand il a fini, les militants se lèvent, mais pour mettre leur manteau, les regards de militants, quand ce n’est pas leurs haussement d’épaules et leur départ précipité, traduisent leur immense scepticisme sur ce qu’a essayé de défendre le ministre de Bercy.

Dehors sur le parvis de la Mutualité, ca se disperse vite, à peine si des petits groupes restent à parler.

On fait une réunion de motion 3 dans un grand café, tous les participants sont exaspérés. On est socialiste, et on est légitimes. Ce qu’on a entendu n’a jamais été voté, on l’a tous ressenti, ca ne passe pas, ça broute, ca bogue, l’immense majorité du parti est contre, l’immense majorité de la gauche aussi, même si elle fait le gros dos en vue des prochaines échéances de mars et mai, mais d’une façon ou d’une autre il va y avoir un renversement, un choc inversant. C’est sur. On prépare la riposte. Il faut savoir dire « non » à la politique de l’offre et à la baisse du cout du travail. Il faut savoir dire qu’on veut la réduction du temps de travail, la hausse des salaires, le partage des richesses et non pas la distribution de nos richesses au patronat et aux actionnaires. Faut pas leur donner nos sous mais prendre leurs dividendes.

Prochaine échéance interne : le séminaire du BN du parti le lundi 10 février.

Une bonne nouvelle, les salariés de Continental (aliments pour animaux) dans le nord à Boulogne, pour défendre leurs emplois sont allés manifester devant le Crédit agricole qui refuse 15 petits millions d’euros qui permettraient de sauver la boite. Complice : le tribunal de commerce, comment se laisse t encore on « juger » par ces faux et opaques tribunaux, on ne les réforme pas ?

34 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 2 février 2014 at 3:49 | Permalien

    « Dire qu’on est de gauche, faut le dire vite ».
    Tu vois Gérard qu’il n’y a pas qu’à l’extérieur du parti dit socialiste qu’on doute que ce parti soit un parti de gauche.
    J’attends encore « la riposte ». Quand est-ce que les « socialistes de gauche » vont dénoncer clairement la politique du gouvernement en dehors des blogs confidentiels ?

  2. 5x73=365
    Posted 2 février 2014 at 4:00 | Permalien

    Pour que les « socialistes de gauche » sortent du bois il faut une grève générale ou, au moins, une très forte contestation et subversion… qui ne viendra pas d’eux…

  3. 5x73=365
    Posted 2 février 2014 at 4:09 | Permalien

    Une grève générale défensive appuyée par des subversions de gauche et d’extreme-gauche feraient s’effondrer le FN et autres phénomènes fascistoïdes… La mode ne serait plus à des crises d’identité platoniciennes lancées par TSARKOZY…

  4. 5x73=365
    Posted 2 février 2014 at 4:18 | Permalien

    Il faut aussi se cultiver…Par exemple en lisant le livre de J-RUSTICO « La tragédie du prolétariat allemand » qui montre toutes les conneries commise par le SPD et aussi par les communistes qui ont aboutit à l’humiliante défaite de 1933 (Hitler et les NAZI ont pris le pouvoir sans trop de difficultés).

  5. Posted 2 février 2014 at 7:31 | Permalien

    @ Gérard

    Je voudrais commenter la dernière phrase:
    « Complice : le tribunal de commerce, comment se laisse t encore on « juger » par ces faux et opaques tribunaux, on ne les réforme pas ? »

    Le Greco dans son dernier rapport sur la France relève non sans raison des risques pour la qualité de la justice et de l’Etat de droit aussi bien avec les tribunaux de commerce mais que les conseils de prud’hommes.
    (http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/greco/evaluations/round4/GrecoEval4(2013)3_France_FR.pdf)

    Ces tribunaux peuvent dans leurs jugement impacter directement les acteurs économiques employeurs ou salariés.

    Les technocrates des administrations centrales et les ministres non moins technocrates qui ne connaissent rien au secteur privé tel un Sapin n’ont pas conscience des enjeux pour les vies professionnelles et personnelles des acteurs de l’économie réelle, salariés ou patrons.

    Je ne veux pas entrer dans une logique droite contre gauche car la réalité est un peu plus complexe que l’étiquette : il y a des élus PS intrinsèquement de droite, des élus UMP intrinsèquement de gauche ou d’extrême droite. Il y a des élus UMP ou PS qui se foutent de l’intérêt général et des devoirs de leur(s) mandat(s) quand d’autres dont dignes de la confiance des électeurs.

    C’est la raison pour laquelle à titre personnel je me fiche de l’étiquette et regarde le parcours et l’action (ou l’inaction) face à des situations concrètes.

    Extrait du rapport du Greco

    78. Compte tenu de l’importance des principales juridictions judiciaires en pratique, c’est sur elles que l’attention de l’EEG a porté dans une large mesure. Deux catégories de tribunaux méritent toutefois une attention particulière compte tenu de leurs insuffisances et des controverses qui entourent leur fonctionnement ; celles-ci découlent largement du fait que ces tribunaux ont des formations de jugement composées exclusivement de juges non-professionnels en première instance. La première est celle des tribunaux de commerce, qui sont notamment compétents pour trancher les litiges entre commerçants, banques, ou sociétés commerciales et pour prononcer les mesures de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire des entreprises en difficultés (procédures collectives). Il doit être précisé qu’il existe toujours dans les régions Lorraine et Alsace des tribunaux de grande instance à chambre commerciale échevinée tels Metz, Thionville, Sarreguemines, Saverne, Strasbourg, Colmar et Mulhouse. Les tribunaux de commerce sont composés de juges bénévoles, issus du milieu des affaires et élus par leurs pairs. Un certain nombre d’affaires aboutissent à une conciliation (ou un jugement en équité plutôt qu’en droit) et les appels restent faibles (ce sont les cours d’appel qui connaissent de ces affaires). Plusieurs études critiques (dont deux rapports d’enquête parlementaire) ont été consacrés à la justice consulaire, dont les juges sont exclusivement élus par leurs pairs (au sein du monde économique) et qui travaillent gracieusement. L’EEG a parcouru avec attention les travaux de la mission d’information parlementaire sur le rôle de la justice en matière commerciale dont les conclusions ont été publiées par l’Assemblée nationale le 24 avril 2013, qui suggère notamment des mesures en vue d’assurer une meilleure indépendance des juges consulaires, l’adoption et la diffusion de règles déontologiques, un accès direct du justiciable à la commission nationale de discipline (actuellement composée à parité de magistrats professionnels et de juges consulaires) et sa dotation d’un pouvoir autonome de sanction, la mise en place d’un mécanisme de déclaration d’intérêt obligatoire ainsi que le suivi obligatoire pour les juges consulaires d’une formation gratuite, ciblée sur les besoins de la fonction (actuellement celle-ci est facultative)37. Les recommandations précitées se recoupent avec les préoccupations du GRECO et l’EEG a cru comprendre que ce rapport pourrait être suivi d’une réforme. Durant sa visite, l’EEG a constaté que le système actuel suscitait effectivement des doutes aussi bien sous l’angle de son fonctionnement, de son indépendance, de sa surveillance que de la prévention des conflits d’intérêts. Le bénévolat est critiquable, ce d’autant qu’il sous-tend que les entreprises employant les juges consulaires continuent à leur verser leur salaire pour le temps consacré à cette activité, ce qui suscite de grandes craintes sous l’angle de l’indépendance. Il a en outre été rapporté que la surveillance de la justice consulaire n’avait pas été une priorité, parfois faute de temps (toutefois, l’Inspection générale des services judiciaires aurait participé activement à plusieurs groupes de travail sur la justice consulaire et un inspecteur général aurait rédigé, dans ce cadre, une note sur la déontologie attendue des juges consulaires). Par ailleurs, il semblerait que le conseil de discipline des juges consulaires ne se serait jamais réuni. L’Etat a donc délégué à une justice presque entièrement non-professionnelle, sans contrôle suffisant et sans formation obligatoire, un pan aussi important de l’activité judiciaire (plus de 3’000 juges) au motif que les juges professionnels étaient peu à même des questions commerciales et de la lecture des pièces comptables et que cette approche permettait finalement de pallier le nombre insuffisant de magistrats pour faire face à ce champ de compétence. Un groupe de travail sur la justice consulaire a été installé par la garde des sceaux le 5 mars 2013. Dans ce cadre, le sous-groupe de travail « déontologie, statut, formation » a effectué des préconisations en ces matières. En outre, un projet de réforme du code de commerce est en cours de préparation au ministère de la Justice et devrait prendre en compte ces préconisations. L’«échevinage» et le statut des juges consulaires font également l’objet de réflexions. L’instauration d’une « délocalisation » des affaires est également envisagée.

    79. La seconde catégorie de tribunaux retenue par l’EEG est celle des Conseils des prud’hommes. Chargées des litiges en lien avec un contrat de travail ou d’apprentissage, ces juridictions sont là aussi composées de juges bénévoles en première instance : deux représentants du milieu des employeurs et deux représentants des salariés. Ces juges non professionnels ont pour mission de tenter une conciliation des parties et, en cas d’échec, de trancher les litiges. Si aucune majorité du Conseil ne se dégage en faveur d’une solution, ils font appel à un juge départiteur (juge du tribunal d’instance). L’EEG a recueilli des témoignages selon lesquels le mode de fonctionnement de cette juridiction soulevait des questions importantes, notamment sous l’angle des conflits d’intérêts et de l’impartialité (notamment car chaque groupe de juges bénévoles défend d’abord les intérêts catégoriels de ses électeurs), ou encore du manque de professionnalisme (un cas a été cité comme exemple typique de dysfonctionnements, dans lequel un avocat s’apprêtait à plaider une affaire devant un conseil composé de sa secrétaire fraichement élue juge). Enfin, ces praticiens ne suivent aucune formation faute de temps ou de volonté (ou parce que les représentants des employés ont des comptes à rendre à leur employeurs), ce qui peut causer des problèmes lorsque siègent de nouveaux élus, totalement étrangers au fonctionnement de l’institution. Il semblerait qu’un projet existe en vue de réformer le mode de désignation des conseillers.

    80. L’EEG considère qu’une réforme rapide de ces deux catégories de tribunaux s’impose. La nomination d’un juge professionnel pour présider la juridiction de première instance dans le but d’assurer le respect des règles procédurales (notamment au niveau des règles de récusation), ainsi que le fait de rendre la formation obligatoire, tant pour les représentants des employeurs que pour ceux des salariés, pourraient faire partie des mesures nécessaires pour assurer un bon fonctionnement, garantir l’impartialité et prévenir tout conflit d’intérêts. Des règles statutaires et déontologiques, ainsi qu’ et une supervision plus efficace devrait accompagner cette réforme. Le GRECO recommande qu’une réforme soit conduite au niveau des tribunaux de commerce et des conseils des prudhommes afin de renforcer l’indépendance, l’impartialité et l’intégrité des juges non professionnels.

  6. Posted 2 février 2014 at 10:23 | Permalien

    oui mais franchement il n’y a pas mieux que « la révolution trahie », « la révolution permanente, » « l’IC après Lénine », de Trotsky et surtout « la revolution allemande » de Pierre Broué. Ed. de minuit
    et, je le repète le « sans patrie ni frontière » de ian Valtin.
    pour la revolution espagnole lire « revolution et contre revolution » de Felix Morrow. ou aussi le livre de Broué. ajouter le film « ‘l’ombre rouge » de Comoly (claude Brasseur Nathalie Baye, ou Dutronc devient trotskiste a la fin…)

  7. Posted 2 février 2014 at 10:25 | Permalien

    comment, elle ne viendra pas de nous ? mais nous faisons un énorme travail pour cela ! nous sommes branchés sur toute les luttes, et alimentons abondamment toutes les réflexions, parfois déterminons les morts d’ordre ( 35 h, recodification, ani, retraite…)

  8. Posted 2 février 2014 at 10:27 | Permalien

    bien sur, ces remarques saisies au vol, bien souvent de militants de gauche socialiste, le sont en même temps de militants dévoués, motivés qui ont pris leur week-end pour monter à cette réunion et se rencontrer, ils n’ont pas pour autant l’intention de baisser les bras, ils ne sont pas commentateurs, mais enragés, déterminés,

  9. Lutin Malin
    Posted 2 février 2014 at 11:36 | Permalien

    Qui va à la manif aujourd’hui contre la dictaTure solférinienne qiu vend le payS aux intérêts étrangers ?

    Amitiés Françaises

  10. B
    Posted 2 février 2014 at 12:16 | Permalien

    Ils auront froid. Bien fait pour eux.

  11. Richard LADINE
    Posted 2 février 2014 at 12:21 | Permalien

    Bonjour Gérard,

    je suis totalement d’accord avec vous. Mais s’il vous plait, ne dites plus « la gauche socialiste », le nom de la motion 3 c’est « Maintenant la Gauche », il faut utiliser le bon terme pour que les gens s’y retrouvent.

    Mis à part ca je n’ai rien à redire.

  12. Dominique Babouot
    Posted 2 février 2014 at 12:50 | Permalien

    @GILBERT DUROUX

    Tu cites cette remarque relevée par GF pour confirmer ce que tu penses du ps.
    Perso, je ne vis pas du tout cela, il s’agit de remarques très minoritaires de quelques militants appartenant aux motions 3 ou 4
    La grande masse des militants de ce parti est conforme à l’article de Libé et pas à l’image que donne Filoche, sans doute pour vous brosser dans le sens du poil.
    « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre! »

    Dans leur ensemble les militants du ps sont beaucoup plus en phase avec les positions de Hollande et espèrent la réussite de ce gouvernement. Ils sont notamment beaucoup moins critiques que GF sur leur parti et pour cause on ne peut pas appartenir à un parti politique et passer son temps à chaque fois qu’il prend une décision à dire qu’on n’est pas d’accord!

    http://www.liberation.fr/politiques/2014/02/01/peu-importe-que-francois-hollande-soit-social-democrate-ou-socialiste_977134

    Le titre de l’article me parait assez juste:

    « C’est une politique de gauche pas révolutionnaire mais de gauche »

    Seul le sectarisme de l’extrême gauche n’admet pas qu’on puisse être de gauche de différentes manières!

  13. Posted 2 février 2014 at 14:57 | Permalien

    reponse : ce n’est pas vrai le nom de la motion 3 est « maintenant la gauche le social au coeur »
    et « maintenant la gauche » est le plus souvent kidnappe, sinon manipulé par les trois qui se prennent pour 5 ou 6, ils usent du sigle sans consulter qui que ce soit a part eux ne mettent pas de lien, ne travaillent pas collectivement, toutes les tentatives de D&S pour corriger cela ont échoué,

  14. Posted 2 février 2014 at 15:00 | Permalien

    avec « jour de colère, » c’est la première manif vraiment fasciste genre année trente, et ce, depuis les années 70 et avant, avec l’OAS…
    on a du souci, c’est vrai, mais ça ne va pas durer, on va vous écraser idéologiquement et numériquement

  15. Posted 2 février 2014 at 15:30 | Permalien

    non, ma description correspond a ce que j’ai vu, ce n’est pas minoritaire…

  16. Gilbert Duroux
    Posted 2 février 2014 at 17:03 | Permalien

    Babouot : « Le titre de l’article me parait assez juste:
    « C’est une politique de gauche pas révolutionnaire mais de gauche »
    Seul le sectarisme de l’extrême gauche n’admet pas qu’on puisse être de gauche de différentes manières! »

    Oui Babouot, tu as raison. On peut être de gauche de toutes les façons. En défendant les valeurs de gauche. Ou en s’alliant avec le MEDEF comme le font les solfériniens. Tu as choisi ton camp, camarade. Merci de participer à la confusion et de faire le jeu du Front national !

  17. Dominique Babouot
    Posted 2 février 2014 at 18:51 | Permalien

    @GILBERT DUROUX

    Il n’y aurait que moi il y a beau temps que toi et ceux qui te ressemblent ne pourrait écrire un mot sur ce site!
    Mais, malheureusement je n’ai pas le pouvoir de vous censurer c’est bien dommage!

    L’auteur de ce blog vous ménage, vous cajole, essaie de vous convaincre malgré que vous vous foutiez ouvertement de sa gueule, que vous crachiez toutes les minutes sur son parti.

    Tout ca pour l’unité sur laquelle il espère vous convaincre!

    C’est un tort on ne fait pas l’unité avec des gens qui n’en veulent pas!

    Martine Aubry avait bien raison quand elle a déclaré que s’il acceptait de discuter avec les communistes d’accords éventuels il était hors de question qu’on discute avec un Mélenchon qui insultait tous les jours notre candidat à la présidence de la république.

    Donc je pense que Gérard filoche perd son temps avec vous!

    Je vous laisse donc continuer seuls à polémiquer avec l’auteur de ce blog, la coupe déborde!

    Pour le reste j’ai de sérieuses divergences avec Gérard Filoche sur la manière dont il critique systématiquement et publiquement tout ce que décide le parti, on ne peut appartenir à une organisation politique et remettre son orientation continuellement en cause, cela créée la confusion.

    Mais en aucun cas, il n’est question qu’on ait cette discussion, ici et que des ennemis du parti socialiste l’arbitre, c’est la raison pour laquelle je m’abstiendrai désormais d’écrire sur ce blog!

  18. Dominique Babouot
    Posted 2 février 2014 at 18:59 | Permalien

    @GILBERT DUROUX

    Je voulais te répondre mais j’ai été censuré, il faudra demander à la modération de ce site si tu veux lire mon texte, je te préviens de suite qu’il n’est pas aimable, ni pour toi ni pour tes habituels alliés!

  19. archerducher
    Posted 2 février 2014 at 19:59 | Permalien

    Qu’attend monsieur Désir pour organiser une manif anti-fasciste,pour satisfaire R.Badinter

  20. Gilbert Duroux
    Posted 2 février 2014 at 21:58 | Permalien

    @ Babouot
    Les messages injurieux, la propagande droitière et les calomnies sont supprimés. Si tu cumules les trois, c’est pas étonnant…
    Déjà, le fait de parler de mes « habituels alliés » montre que tu ne sais pas de quoi tu parles (comme d’habitude !)

  21. Posted 2 février 2014 at 21:58 | Permalien

    l’unité de toute la gauche est nécessaire
    d’ailleurs tous ceux qui la refusent piétinent… ne peuvent agir, ni réussir, ils se crispent

  22. Posted 2 février 2014 at 22:06 | Permalien

    oui, arrêtez les tags et les insultes, ça n’a pas d’intérêt ça abaisse vraiment trop le niveau…

  23. JEAN
    Posted 2 février 2014 at 22:43 | Permalien

    Décidément vous êtes vraiment un esprit libre! Un sacré bonhomme. Un honnête homme.

    J’ai beaucoup de respect pour vous Monsieur Filoche au delà de mes messages souvent critiques sur le PS. Je sais que vous y êtes mais je ne vous confonds pas avec celles et ceux qui veulent détruire votre parti et le débaptiser pour mieux le couler dans le Modem et l’UDI.

    Bonne courage pour la suite !

  24. Dominique
    Posted 3 février 2014 at 12:27 | Permalien

    J’ai passé une partie de mon dimanche matin à regarder la vidéo où est invité Gérard Filochepour un débat suite à la projection du film « les jours heureux » ,sur le site de la télé de gauche.

    Trés franchement ça m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses et aussi sur les problèmes qu’on aborde ici en ce moment.

    C’est un peu long,( une heure trente), mais on ne s’ennuie pas et à mon avis, ça nous aide à mieux comprendre les choses,et les enjeux…Encore merci Mr Filoche.

    http://www.lesjoursheureux.net/les-debats/

  25. cazaux muñoz
    Posted 3 février 2014 at 16:56 | Permalien

    Eh, bien! mais qu’ « ils » quittent donc le PS toutes celles et tous ceux qui protestent et maugréent tout en y restant! Il est temps. Je finissais toujours par voter PS. Ce ne sera plus le cas. Pas pour CE PS qui n’a quasiment plus rien de socialiste. Et c’est aussi pour ce « quasiment » que l’on a fini par voter PS, beaucoup d’entre nous. Comme, une fois, nous avions fini par voter Chirac… pour d’autres raisons. Avons-nous eu tort ou raison à l’époque? Quoi qu’il en soit et même si je me réjouis de quelques progrès sur le plan de la société (et non « sociétal »!)_ en même temps, c’est aussi un peu beaucoup pour cela que nous avions fini par voter PS _, certaines réformes comme la réforme fiscale est une injustice. Point. Une injustice. Elle frappe des personnes déjà fragilisées (ex concret: femme, divorcée, 68 ans, 1 200 euros/mois, locataire _680 euros de loyer_. N’y « arrivait » déjà pas. Ne payait pas d’impôts. Aujourd’hui, elle en paie: 155 euros/mois. Justice dites-vous? Pendant que l’on fait des cadeaux royaux (absolument, « royaux »,) aux entreprises!!! Donc, qu’ « ils » quittent le PS, fondent un autre parti. Pourquoi pas?

  26. cazaux muñoz
    Posted 3 février 2014 at 17:02 | Permalien

    De l’unité de quelle gauche s’agit-il?

  27. Posted 3 février 2014 at 17:51 | Permalien

    vous feriez mieux de faire comme le parti de gauche à Paris :
    « Nous avons contribué à éliminer Sarkozy et j’en suis très fière. J’ai participé en 2001 à faire en sorte qu’on se débarrasse de la droite à Paris donc il n’y aura aucun souci pour que nous participions au fait que la droite ne revienne pas à Paris. » Danielle Simmonnet.
    participer avec le PS Hidalgo à battre la droite NKM au 2° tour

  28. Bob le camarade
    Posted 3 février 2014 at 18:13 | Permalien

    Tu vois Gérard dans tous ce que je t’ai écris avant il y a une bonne partie de ce que tu as entendu à ta réunion.
    Tu vas me dire que ça te donne raison sur le fond, oui, mais les secrétaires de sections n’ont jamais rien pesé, le PS s’est toujours assis dessus.
    Certaines remarques m’ont interpellé, sur les municipales, je t’ai dit que dans de nombreuses petites villes il n’y aura même pas de liste socialiste, ils le confirme et c’est vraiment le signe d’une dégringolade.
    A ce train-là pas la peine d’avoir peur de certains « staliniens », le PS va se vider tout seul.

  29. Posted 3 février 2014 at 18:54 | Permalien

    non, pas du tout, il est démoralisé, l’arme au pied, actuellement, mais dans chaque liste municipale, sur tout le territoire, il y a 400 000 candidats dont un max de jeunes, cela fera des dizaines de milliers d’élus, et ils bossent énormément ces jeunes dans les municipalités, le boulot de ces élus (pas rrrévolutionnaires mais super actifs auprès des gens) la relève de génération est déjà là, « l’astre mort » sic de Mélenchon n’a pas fini d’envoyer de la lumière… ça peut marcher des décennies encore sauf social majeur assez puissant pour permettre une secousse destructrice et un remplacement physique…

  30. Bob le camarade
    Posted 3 février 2014 at 19:36 | Permalien

    je veux bien que ce soit ce que tu dis, mais il n’empéche que le social majeur dont tu parles a déjà fait beaucoup de dégats, je comprends ta foi mais n’exclu pas non plus que la frange sociale-libérale l’emporte parce que c’est bien cadenassé en haut de la pyramide.

    Faut arréter un peu avec les bons mots de JLM, ils ne visent pas les militants du PS ils visent les oligarques du PS qui virent à droite.
    Il peut étre maladroit certes, mais personne n’est parfait et il n’arrivera jamais au niveau de certains du PS qui le comparent à Le Pen ou à un stalinien.
    Les mots entrainent les mots tu le sais aussi.

  31. Posted 3 février 2014 at 20:34 | Permalien

    mais ce ne sont pas des « bons mots » et ca ne « vise pas les oligarques » : quand il dit que « la gauche socialiste est subclaquante » (sic) c’est une grave et vulgaire faute politique contre nous, contre la gauche, contre lui aussi…
    quand il redit  » la gauche socialiste ce sont trois aboyeurs qui couinent et qui se couchent » c’est devenu une ligne politique, il nous livre aux chiens qui se jettent sur nous sur internet, abrutis à force de répéter « quittez le PS », il ferme l’espoir de rassembler la gauche et la re-dynamiser
    au lieu de soutenir ceux qui militent dans le PS (dont il fut 30 ans durant) au lieu d’encourager à ce qu’ils progressent, au lieu de faciliter les passerelles, il les coupe, les brise, les empêche, nourrissant aveuglement et sectarisme
    il devrait féconder, encourager, stimuler tous les mouvements à gauche qui vont dans le bon sens, mais au lieu de cela, il les dénigre, les casse, les dénonce…
    cela a sa symétrie syndicale, c’est JLM qui a déclaré début septembre, alors que le combat commençait, que le « combat sur les retraites, c’était foutu, et il n’a rien fait pour qu’il soit gagné, rien fait pour l’unité, et donc, on a perdu et donc la loi n’a pas été empêchée, et il appelé 18 jours avant le vote définitif (bloqué) de la loi anti retraite, à manifester contre … la TVA qui se mettait en place un mois plus tard…

  32. Bob le camarade
    Posted 3 février 2014 at 21:53 | Permalien

    J’admet que tu as raison de le prendre mal.
    Mais livrés aux chiens, faut pas abuser non plus et puis la loi sur les retraites là c’est un chapeau trop grand pour lui.
    C’était perdu d’avance vu le peu de mobilisation et la determination des renégats du GVT tu le sais bien.
    Et tous les députés PS on voté pour.

  33. Posted 4 février 2014 at 2:10 | Permalien

    non le « ton » des agresseurs anti socialistes est un ton de chiens, m’impressionne en rien, mais m’inquiète
    non les retraites c’était faisable et gagnable, tous en avaient peur au gouvernement,
    mais JLM ne veut pas de front unique pour gagner sérieusement nos retraites, il veut une division pour combattre Hollande, c’est pas pareil
    et c’est parce que tous les députés socialistes n’ont pas voté pour et que le projet retraite était donc minoritaire, qu’il y a eu un vote bloqué, depuis, il n’y a plus de majorité pour la politique du gvt = ordonnance et vote de confiance

  34. Gilbert Duroux
    Posted 4 février 2014 at 16:05 | Permalien

    Faut arrêter les conneries, Gérard. On ne peut pas à la fois dire que le PG est groupusculaire et dire que c’est de sa faute si le combat sur les retraites a été perdu. Tu devrais t’adresser aux dirigeants de notre syndicat, incapables de proposer autre chose que des promenades digestives entre Bastille et Nation, même quand les manifestants sont très nombreux et attendent qu’on passent à l’étape au dessus.

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