Reprendre la plus grande part des dividendes extorqués sur notre travail

 

Le 5 mars un simulacre de « relevé de conclusions » a donc été signé entre la troïka patronale Medef, CG-PME, UPA) et, hélas, une autre troïka, syndicale celle-là (CFDT, CGC, CFTC). Il n’y figure aucune sorte de « contreparties claires, précises, mesurables, vérifiables » aux dizaines de milliards que vont recevoir patrons et actionnaires… Le texte est vide, il n’y a que du vent… « Le Medef a tenu à rappeler, au cas où il y aurait un doute, qu’il n’a pris « aucun engagement chiffré juridique »

Mais derrière, de 20 milliards (CICE) à 30 à 35 milliards (de suppression des cotisations salariales et patronales pour allocations familiales) vont être distribués. « Cela ajoute 30 milliards d’euros aux 200 milliards annuels d’exonérations sociales et fiscales en faveur des entreprises ». « C’est 10 fois le déficit annuel des régimes de retraites, c’est 30 fois celui de la Caisse nationale d’assurance maladie » rappelle Thierry Le Paon pour la CGT.


Que vont-ils faire de cet argent puisque le mot « contrepartie » n’existe pas dans le « relevé de conclusion signé »  ?

 

Immédiatement Pierre Gattaz pour le Medef a mis les points sur les « i » : « « Les dividendes, c’est la rémunération d’un risque » … « Or les actionnaires, vous les rémunérez par des dividendes. Le monde entier fonctionne comme ça. Ce n’est pas le Medef. Les Chinois fonctionnent comme ça, les Indiens, les Coréens, les Allemands, les Anglais ». Pas touche à nos dividendes qui ne cessent pourtant d’augmenter au détriment des salaires et de l’emploi ! Un « risque » ? C’est un « risque » que d’acheter un billet de loterie. C’est un moindre risque que d’acheter des « parts » de travail et de spéculer dessus. Ca consiste à essayer de faire de l’argent sur le travail des autres – pendant ce temps là on peut dormir soi même. Au départ, il faut de l’argent déjà extorqué du travail et on rachète encore de la force de travail avec. Ce n’est pas un risque c’est une exploitation : ce qu’entend Gattaz par son « le monde entier fonctionne comme cela » c’est que l’exploitation est sans limite et ne doit pas en avoir. 1% des humains dans le monde, par cette accumulation, possède 50 % de la richesse de la planète.


Selon l’INSEE, de 1980 à 2010, la part de dividendes en France est passée de 3 % de la richesse nationale à 9 %, soit une hausse de 180 milliards par an pendant trois décennies. En 30 ans, les dividendes extorqués sur notre travail ont augmenté de 200 %. Sur la même période, en euros constants, les salaires n’ont progressé que de 20 % et malgré les dizaines de milliards d’« aides », d’assistanat aux chefs d’entreprise, le chômage de masse dépasse tous les records. En 2010, toujours selon l’INSEE, 210 milliards de dividendes ont encore été versés aux actionnaires…

Eux qui parlent tant de l’Allemagne et des « marges »…. Alors que la part des dividendes baisse en Allemagne de 10 %, elle augmente en France de 50 %… Quand aux « marges », elles sont de 28 %… mais c’est exactement le niveau qu’elles avaient au temps des « 30 glorieuses » ?

En reprenant seulement 50 % de ces dividendes, voire 75 % comme l’impôt extraordinaire qui fut décidé par F Hollande, on sort de la « crise » à grands pas !

Pierre Gattaz veut d’avance y mettre le holà à cette belle idée alors même que Jean-Marc Ayrault précise : « Tout l’enjeu, c’est que cet argent ( du « pacte ») n’aille pas aux dividendes ». « Que les entreprises puissent faire des bénéfices, d’accord ; qu’elles en fassent avec de l’argent public, il n’en est pas question » souligne le député socialiste Jean-Marc Germain : « les déclarations fracassantes de Gattaz ne facilitent pas les discussions ».  Voila même Benoit Hamon qui s’y met : il demande même « une « baisse du coût du capital »… (ce que je demandais au nom de la gauche socialiste à la tribune du Congrès de Toulouse…)

Cette question est centrale et elle secoue forcément les élus de la majorité socialiste. Elle peut, espérons la, menacer le vote du pseudo « pacte » à l’Assemblée. Car au PS ça bouge : 40 % des membres de son Bureau national ont adopté un appel pour un cap à gauche. Et, parallèlement aux campagnes pour les municipales et européennes, dans le Parti, cet appel, sans doute majoritaire à la base, se signe massivement.

Là est l’espoir pour sortir de l’impasse.

C’est aussi l’espoir pour battre la droite UMP les 23 et 30 mars : car les questions que se posent les électeurs sont partout les mêmes : « - Que faites vous, qu’attendez vous face au chômage, aux bas salaires ? ».

Si ça bouge dans le PS, ça rapporte des voix. Si ca pousse à gauche dans le PS, c’est bon pour toute la gauche. Si on bat la droite, les raisons de pactiser avec elle et avec le Medef seront encore plus faibles. L’impact de l’appel des 40 % du BN augmentera.

Une autre perspective gouvernementale peut s’ouvrir qui ne soit pas un simple remaniement : un gouvernement de la gauche unie EELV PS FDG.

 

 

(PS : lire au dos la discussion d’économétrie sur les 210 milliards « bruts » et les 100 milliards « nets », et la façon de les calculer, selon les sources,  CGT et Solidaires parlent de 210 milliards, Jean Gadrey et d’autres contestent ce chiffre trop élevé… mais même avec les chiffres les plus bas, autour de 84 milliards, chacun note que cela reste supérieur a toutes les « économies » imposées au budget ou aux cadeaux faits au patronat…)

105 Commentaires

  1. Posted 7 mars 2014 at 19:35 | Permalien

    Finalement la question n’est pas tant pour ou contre le « pacte » que la sincérité des engagements et la loyauté dans le partage de la valeur ajoutée.
    La rémunération de l’actionnaire ne me choque pas tant que le salarié n’en fait pas les frais dans le partage de la valeur ajoutée en réduction.
    Il est parfaitement dégueulasse de licencier et/ou vouloir baisser les salaires sous prétexte de « compétitivité » tout en augmentant la rémunération des actionnaires.
    car il n’y a alors aucune loyauté.

  2. luc
    Posted 7 mars 2014 at 20:05 | Permalien

    Tous ces chiffres sont faux!

    Selon l’INSEE, en 2012, la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) représentait 1018,3 milliards d’euros.

    - L’excédent brut d’exploitation (les profits) : 288,8 milliards d’euros.
    - La formation brute de capital fixe (l’investissement) : 197,4 milliards d’euros soit 19% de la valeur ajoutée des SNF.
    - Les dividendes nets : 60,4 milliards d’euros soit 5,9% de la valeur ajoutée des SNF.
    - La rémunération totale du capital (revenus des actionnaires + intérêts + revenus des terrains et gisements) était de 101,5 milliards d’euros soit 10% de la valeur ajoutée des SNF contre 9,3% en 1972, quand George Pompidou était président.

    Il y a 30 ans, en 1984, la rémunération totale du capital par les sociétés non financières représentait 11,2% de la valeur ajoutée des SNF. Soit plus qu’en 2012.

    Source
    INSEE Compte des sociétés non financières
    http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=5.3.1&xml=t_7101

  3. Posted 7 mars 2014 at 21:22 | Permalien

    le montant des dividendes distribués varie entre un peu plus de 200 milliards d’euros (dividendes bruts) et un peu moins de 100 milliards d’euros (dividendes nets).

    évolution des dividendes nets distribués en les comparant à la richesse produite par les sociétés, à leurs profits et à leur masse salariale. (Source Husson et INSEE) :

    En 1980, les sociétés non financières versaient 3 % de la richesse qu’elles produisaient (leur valeur ajoutée) aux actionnaires ;

    en 2012, elles en versent plus de 8 %.

    Il n’est donc pas étonnant que l’investissement productif stagne et que les entreprises françaises investissent deux fois moins que les entreprises allemandes en Recherche et Développement.
    Comment s’étonner, dans ces conditions, des problèmes de compétitivité que les entreprises françaises disent rencontrer ?

    En 1980, les SNF versaient 13 % de leurs profits (EBE) aux actionnaires ;
    en 2012, c’est plus de 29 %.
    Là encore comment s’étonner que les investissements productifs stagnent depuis 30 ans ?

    En 1980, les dividendes nets représentaient 4 % de la masse salariale des SNF ;
    en 2012 elles représentent 12 % de cette même masse salariale.
    Comment peut-on justifier une telle prodigalité envers les actionnaires alors que les salariés n’ont droit qu’à l’austérité ajoutée à l’austérité ?

    enfin, ces dividende ont un caractère nuisible :

    Ils ne vont pas, dans leur grande masse, augmenter l’investissement productif. Ils vont au contraire gonfler les bulles spéculatives (immobilier, produits financiers à risques, spéculation sur les monnaies ou les matières premières…) et contribuent à faire courir un risque énorme à l’économie, exactement comme avant la crise de 2007-2008.

    ils préfèrent les iles Caïman à l’emploi, la spéculation à l’embauche, la rente à la production,

    benoit hamon lui même explique dans la tribune

    « L’étude de janvier 2013 du laboratoire Clersé de l’université de Lille-I démontre que les choix faits par les actionnaires d’entreprises allemandes et françaises ont été bien différents au cours des dernières années. Entre 1999 et 2008, alors qu’en France la part des richesses créées et reversées aux actionnaires sous forme de dividendes augmentait de 50 %, dans le même temps les Allemands diminuaient cette part de 10 %.
    Il apparaît que la réussite économique allemande a aussi à voir avec cette modération des actionnaires. Schématiquement, quand dans les années 1980 une entreprise française donnait 1 € à son actionnaire, elle investissait 2 € pour se moderniser. En 2009, selon l’étude du Clersé, la même entreprise donne plus de 3 € à son actionnaire et en investit seulement 1.

  4. luc
    Posted 7 mars 2014 at 22:14 | Permalien

    En 1970, les sociétés non financières ont versé 5,2% de leur valeur ajoutée en intérêts et 3,8% de leur valeur ajoutée aux actionnaires.

    Total : 5,2% + 3,8% = 9%

    En 1980, les sociétés non financières ont versé 6,5% de leur valeur ajoutée en intérêts et 3% de leur valeur ajoutée aux actionnaires.

    Total : 6,5% + 3% = 9,5%

    En 1983, les sociétés non financières ont versé 7,9% de leur valeur ajoutée en intérêts et 3,6% de leur valeur ajoutée aux actionnaires.

    Total : 7,8% + 3,6% = 11,4%

    En 2012, les sociétés non financières ont versé 2,1% de leur valeur ajoutée en intérêts et 8,3% de leur valeur ajoutée aux actionnaires.

    Total : 2,1% + 8,3% = 10,4%

    Le total intérêts + rémunérations des actionnaire (dont les dividendes) est non seulement stable depuis 40 ans, mais il était même supérieur en 1983 par rapport à 2012.

  5. SERBE
    Posted 7 mars 2014 at 22:24 | Permalien

    La rémunération du risque de l’actionnaire c’est surtout le cours de l’action.

    Quand l’état patron donne l’exemple :
    L’entreprise dans laquelle je travaille a empoché en 2013 300 millions d’euros au titre du CICE et a dans le même temps supprimé environ 5000 emplois.

  6. Greg
    Posted 7 mars 2014 at 22:42 | Permalien

    Pour celles et ceux qui veulent approfondir leur connaissance du modèle économique allemand, lisez l’excellent livre « Made in Germany » de Guillaume Duval.
    A recommander grandement!

  7. Greg
    Posted 7 mars 2014 at 23:16 | Permalien

    Luc devrait postuler à TF1, i>télé, LCI, BFM TV… Il s’entendrait bien avec un Lenglet, ou avec les deux autres tocards, Truchot et Marshall.

  8. Nemo
    Posted 8 mars 2014 at 7:58 | Permalien

    Luc a raison, les entreprises préfèrent à présent se financer par le marché ( émission d’actions) que par l’emprunt banquier, donc elles paient plus de dividendes que d’intérêts, mais c’est juste un transfert d’argent qui n’affecte pas les autres postes de dépense .
    Il ne faut pas non plus oublier de dire que la modération salariale a été en France beaucoup plus faible qu’ailleurs, les salaires français ont beaucoup plus augmentés que les salaires allemands sur les 15 dernières années .

  9. Greg
    Posted 8 mars 2014 at 8:29 | Permalien

    Mais se financer par les marchés peut conduire à une nouvelle crise économique mondiale avant que celle ci ne soit terminé.
    Et la modération salariale est en la cause et la conséquence.
    Lis « Made un Germany », soigne toi.

  10. Posted 8 mars 2014 at 10:31 | Permalien

    ça radote, on a répondu à tout ça cent fois déjà, surtout sur la comparaison des salaires,
    oui, lis « Made in germany » qu’on te propose depuis sa sortie…

    Il est faux d’affirmer que la « modération salariale » a été beaucoup plus faible qu’ailleurs » et de donner pour exemple les salaires allemands.

    Cette compétitivité est liée, également, aux investissements de recherche et développement réalisés par les entreprises. Et, de ce point de vue, notre pays est très en retard sur l’Allemagne. En 2010, les entreprises allemandes ont consacré 31 milliards d’euro à la recherche-développement, les entreprises françaises seulement 15 milliards. Entre 2001 et 2010, trois fois plus de brevets ont été déposés en Allemagne qu’en France.

    Les grandes sociétés françaises ont fait le choix d’augmenter la distribution de dividendes plutôt que d’augmenter la recherche-développement. Cette dernière s’élevait à 42 % des dividendes versés en 1992 et seulement à 25 % en 2010. Comment s’étonner, dans ces conditions, du manque de compétitivité de l’économie française ?

  11. Posted 8 mars 2014 at 11:27 | Permalien

    mais c’est totalement faux sur les salaires, de 6 à 7 millions de salariés ont été réduits (sans smic) à 1, 2, 3, 6, 7 euros de l’heure, quasi esclavage,
    ça diminue la moyenne forcément, mais ensuite, pour comparer les salaires de catégories à catégories, ils sont similaires la plupart du temps…

    et puis nous ne sommes pas pour avoir les plus bas salaires que les autres, mais des plus hauts ! redistribuer les richesses dans notre pays n’impacte pas la compétitivité, exemple, vous baissez les dividendes au lieu de bloquer les salaires et vous êtes plus compétitifs !

  12. Posted 8 mars 2014 at 12:06 | Permalien

    Attention de ne pas diaboliser par principe le l’actionnaire qui est nécessaire et son dividende qui est légitime.

    Tout est question de légitimité et d’équité.

    Là où il y a une situation (qui) indigne est lorsque l’arbitrage pour faire face à une baisse du Chiffre d’Affaire se fait systématiquement en faveur de l’actionnaire parfois lointain (ou anonyme dans un fond d’investissement qui n’a rien à faire de l’entreprise), au détriment des autres parties prenantes, de la R&D…

    Mais les gouvernants de droite ou de gauche ont peut-être leur part de responsabilité dans cette situation mettant les entreprises et salariés français à la merci de tels actionnaires « mercenaires » étrangers en n’ayant pas créé les conditions d’investissement si j’ose dire (dans tous les sens du terme)des salariés dans les entreprises françaises.

  13. Posted 8 mars 2014 at 12:09 | Permalien

    avant Sarkozy 70 % de la « dette » présumée était entre les mains de résidents français, après Sarkozy 70 % de la « dette » présumée était entre les mains d’étrangers. Politique délibérée

  14. B
    Posted 8 mars 2014 at 12:46 | Permalien

    au sujet de la dernière phrase :
    c’est un vrai diagnostic
    mais
    la détestation, le ressentiment et même le racisme à l’égard du PS sont tels que on pourrait aussi aller jusqu’à faire sans.
    Est-ce que Hollande se rend bien compte jusqu’où on pourrait aller ?

  15. Posted 8 mars 2014 at 12:55 | Permalien

    Il est faux, tout d’abord, comme le fait Nemo, d’affirmer que « la modération salariale a été en France beaucoup plus faible qu’ailleurs » et de citer ensuite « les salaires allemands sur les 15 dernières années » comme l’exemple de cet « ailleurs ».
    Le rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale, publié en même temps que le rapport Gallois, constatait que le coût du salaire dans l’industrie avait évolué, en France entre 1996 et 2011, comme le salaire médian dans l’Union européenne. Il précisait : « C’est l’Allemagne qui a suivi une évolution atypique en Europe, notamment entre 2003 et 2006 ». L’Allemagne a mené entre 2003 et 2006 une politique de « dumping salarial » en bloquant brutalement l’augmentation des salaires. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’a, malheureusement, tenu aucun compte de cet aspect du rapport.
    Malgré cela, selon l’INSEE, en 2011, le « coût du travail » (salaires directs + cotisations sociales) dans l’industrie était à peu prés le même en France (35,91 euros de l’heure) qu’en Allemagne (35,41 euros).
    En 1980, les dividendes nets représentaient 4 % de la masse salariale des sociétés non financières ; en 2012 elles représentent 12 % de cette même masse salariale. Comment peut-on justifier une telle prodigalité envers les actionnaires alors que les salariés n’ont droit qu’à l’austérité ajoutée à l’austérité ?
    Comment ne pas comprendre qu’augmenter les salaires, c’est aussi augmenter la demande et donc les débouchés des entreprises ? Comment ne pas comprendre que chaque détenteur de capitaux ne voit pas plus loin que le bout de son nez ? Comme être surpris que la vision du Medef ne puisse être qu’un concentré de ces myopies ? Comment ne pas comprendre que le rôle de l’Etat serait, justement, de voir un peu plus loin que le bout de ces nez et non de s’adapter à cette vision de « poisson rouge » qui fait que chaque détenteur de capitaux ne perçoit le monde qu’à travers la rotondité de son bocal ?

    Affirmer, ensuite, qu’entre les intérêts payés aux banques et les dividendes payés aux actionnaires il ne s’agit que d’un « simple transfert » laisse de côté l’aspect principal de la question : pourquoi les investissements productifs n’augmentent-ils pas en France ?

    Pourquoi le TUCP (taux d’utilisation des capacités productives) n’est il que de 70 %

    Pourquoi le taux d’investissement productif stagne-t-il ? Il fluctue aux alentours de 20 % de la valeur ajoutée des sociétés financières entre 1980 et 2012 alors que, dans le même temps la part des dividendes passe de 3 % à 8,3 % de cette même valeur ajoutée. Pourquoi ne pas consacrer l’augmentation des sommes versées aux dividendes depuis 30 ans au financement de l’investissement productif ?

    Si la comparaison avec l’Allemagne était la pierre de touche de toute politique économique, comment expliquer que les entreprises françaises n’aient pas utilisé les sommes versées aux actionnaires pour augmenter, par exemple, les dépenses de « recherche & développement » ? En 2010, les entreprises allemandes ont consacré 31 milliards d’euro à la recherche-développement, les entreprises française seulement 15 milliards. Entre 2001 et 2010, trois fois plus de brevets ont été déposés en Allemagne qu’en France. La recherche-développement s’élevait à 42 % des dividendes versés en 1992 et seulement à 25 % en 2010. Comment s’étonner, dans ces conditions, du manque de compétitivité de l’économie française ?
    Si les détenteurs de capitaux avaient vraiment à cœur la « compétitivité » des entreprises françaises, c’est à la recherche & développement et à l’investissement productif qu’ils consacreraient, en priorité, les profits dégagés. Ce n’est visiblement pas le cas : la seule chose qui les intéresse est la rentabilité de leur entreprise. C’est tout à fait différent et c’est là que l’Etat doit intervenir pour permettre à l’économie de dépasser ce point de vue étriqué.

    Pourquoi, également, passer sous silence le caractère nuisible de ces dividendes. Ils ne vont pas, dans leur grande masse, augmenter l’investissement productif. Ils vont au contraire gonfler les bulles spéculatives (immobilier, produits financiers à risques, spéculation sur les monnaies ou les matières premières…) et contribuent à faire courir un risque énorme à l’économie, exactement comme avant la crise de 2007-2008. Limiter le montant des dividendes serait, de ce point de vue, une mesure de salut public.
    Il faudrait, enfin et surtout, ne pas éluder la question principale : peut-il y avoir 17 « Allemagne » en Europe ? Vouloir créer 17 « Allemagne » comme le prétend Angela Merkel n’a strictement aucun sens. Si l’Allemagne a aujourd’hui un important excédent commercial c’est parce que les autres pays européens connaissent un déficit. Dans une zone où plus de 60 % des échanges sont inter-communautaires, prôner la compétitivité des uns se fait forcément aux dépens des autres.

    C’est une Europe plus solidaire, à l’inverse de ce que préconise Angela Merkel qui permettrait de sortir l’Union européenne de son marasme. Il faudrait pour cela non seulement mettre fin au TSCG, instaurer un pacte de croissance digne de ce nom mais aussi instaurer (par étapes) un salaire minimum européen pour en finir avec le dumping social auquel s’est livré l’Allemagne entre 2000 et 2005.

    L’Allemagne n’est nullement un modèle. Sa « réussite » économique (accroissant les inégalités) n’est pas généralisable et il s’agit d’un désastre social pour des millions de salariés. Le faible taux de chômage s’explique surtout par le fait que l’Allemagne manque cruellement de jeunes (le taux de fécondité fluctue autour de 1,4 enfant par femme en Allemagne et de 2 en France). Les lois Hartz I, II, III et IV, votées de 2003 à 2006, ont fait de l’économie allemande une économie duale où coexistent un secteur industriel avec des salariés (relativement) bien payés et un secteur des services où foisonnent les emplois à temps partiel imposés, les emplois précaires, les « mini-jobs » à 400 euros par mois. JJC

  16. luc
    Posted 8 mars 2014 at 12:58 | Permalien

    Encore des chiffres faux sur la dette.

    Les chiffres exacts sont disponibles sur le site internet de la Banque de France.

    Part de la dette française détenue par des non-résidents.

    Election de Sarkozy (2ème trimestre 2007) : 59,7%
    Départ de Sarkozy (2ème trimestre 2012) : 64%
    3ème trimestre 2013 : 64,5%

    Donc, 40,3% de la dette française était entre les mains de résidents français à l’élection de Sarkozy contre 36% à son départ.

  17. Julien
    Posted 8 mars 2014 at 14:29 | Permalien

    La grande question, le mystere tres difficile a elucider pour beaucoup, et je l’ecris sans la moindre ironie. Comment se fait il que les idées réellement socialistes ne representent que 40% du B.N du Parti ? Qui sont les 60% ? Se sont ils trompés de parti ? Ou sur eux mêmes ? Et pourquoi sont ils majoritaires ?

  18. Wilhem
    Posted 8 mars 2014 at 17:29 | Permalien

    @Luc,
    Vous vous arrangez avec les chiffres, concernant les dividendes vous prenez la ligne D421 (dividendes) mais depuis la révision de la CN en 1995, le compte D42 a été divisé en 2 pour faire apparaître les transferts inter entreprises et filiales mais qui pour l’INSEE correspond quand même à des dividendes. Donc M. Filoche a raison. Car en faisant cela, vos comparaisons sont fausses puisque avant 1993 cette distinction n’existe pas. Donc, harmonisez vos données… vous ne pouvez pas faire un calcul en 1972 avec la ligne D42 pour ensuite passer à une sous catégorie D421 !

    Il y a depuis plus de 30 ans une augmentation des rémunérations du capital, et surtout en transferts entre hausse des dividendes et baisse des intérêt de prêt, alors que l’apport en capital des actionnaires est limité et en baisse :
    regardez à cette page la répartition du financement des investissements :

    http://chroniquesdematante.files.wordpress.com/2014/03/nouveau-prc3a9sentation-microsoft-office-powerpoint4.jpg

    Quelle conclusion ? Peu de financement par marchés financiers et explosions des dividendes versés…

    PS : sur la SEC 95, voici dans la nouvelle nomenclature la définition

    Définition
    Les autres revenus distribués des sociétés (D423) sont les montants que les entrepreneurs prélèvent effectivement pour leurs propres besoins sur les bénéfices réalisés par les quasi-sociétés qui leur appartiennent.
    Interprétation :
    Bien qu’une quasi-société soit traitée dans le système comme si elle était une société, elle ne peut pas distribuer de revenus en versant des dividendes à son propriétaire. Néanmoins, le propriétaire, ou les propriétaires, d’une quasi-société peut décider de prélever une partie ou la totalité du revenu d’entreprise. D’un point de vue conceptuel, le prélèvement de ce revenu est équivalent à la distribution du revenu d’une société au moyen de dividendes, et il est traité comme si c’était un type de dividende. Il doit être identifié de
    façon à pouvoir distinguer le revenu de la quasi-société de celui de son propriétaire. »

  19. luc
    Posted 8 mars 2014 at 17:55 | Permalien

    @ Wilhem

    - Le groupe Bouygues possède 43% de TF1 et 30% du groupe Alstom.

    Une partie des dividendes du groupe TF1 et d’Alstom se retrouvent dans les dividendes du groupe Bouygues.

    Les même dividendes se retrouvent dans le bilan de 2 sociétés.

    Il faut éviter de compter 2 fois les même dividendes.

    D’où l’utilisation du solde net des dividendes.

    - Les dividendes n’existaient pas dans les chiffres de l’INSEE avant 1993.

    C’est pourquoi, pour faire des comparaisons, il faut utiliser les revenus distribués des sociétés, qui totalisent tous les revenus versés aux propriétaires d’entreprises.

    En 2012, les revenus nets distribués des sociétés non financières représentaient 8,3% de la valeur ajoutée des sociétés non financières soit 84,2 milliards d’euros. Et pas 200 milliards d’euros.

  20. JJC
    Posted 8 mars 2014 at 19:23 | Permalien

    Wilhem a parfaitement raison de faire remarquer à Luc ses arrangements avec les chiffres de l’Insee.
    Voilà donc Luc au pied du mur, il ne lui suffit plus de répéter indéfiniment les mêmes séries de chiffres. Il lui faut maintenant se décider à répondre à d’autres questions :
    1- Que l’on se base sur les chiffres des dividendes bruts (un peu plus de 200 milliards d’euros en 2013) ou sur les chiffres nets (un peu moins de 100 milliards d’euros) il s’agit toujours d’un chiffre considérable : pourquoi les dividendes seraient-ils intouchables ?
    2- Pourquoi refuser de mettre en perspective l’évolution des dividendes (même nets) distribués en les comparant à l’évolution de la valeur ajoutée créée par les sociétés financières ? En 1980, ces sociétés versaient 3 % des richesses qu’elles produisaient aux actionnaires ; en 2012, c’est plus de 8 %. Comment dans ces conditions s’étonner que l’investissement productif stagne ?
    3- En 1980, les sociétés non financières consacraient 13 % de leur profit (Excédent brut d’exploitation aux dividendes ; en 2012, c’est plus de 29 % Qu’est-ce qui justifie une telle augmentation ? La concurrence internationale pour attirer les capitaux ? Comment, dans ce cas expliquer les résultats de l’étude Clersé (Université de Lille I) qui indique que les dividendes versés par les entreprises allemandes aient diminué de 10 % entre 1999 et 2008, alors qu’ils augmentaient de 50 % en France dans le même temps ? L’économie allemande attirerait-elle moins les capitaux que l’économie française ou l’explication ressassée par Luc n’est-elle pas quelque peu monocausale ?
    4- Pourquoi faudrait-il « diminuer le coût du travail » alors que les dividendes n’ont cessé d’augmenter ? En 1980, les dividendes (nets) représentaient 4 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières ; en 2012 elles représentent 12 % de cette même masse salariale. Comment justifier une telle prodigalité envers les actionnaires alors que les salariés n’ont droit qu’à l’austérité ajoutée à l’austérité ?
    5- Pourquoi, comme le souligne Michel Husson, les cotisations sociales sont-elles considérées comme une « charge » et non les dividendes ? Les cotisations sociales vont pourtant financer la sécurité sociale alors que les dividendes vont, pour l’essentiel, gonfler les bulles spéculatives ? Si l’une de ces deux catégories mérite bien le nom de « charge », n’est-ce pas plutôt les dividendes. ?
    6- Pourquoi répéter sur tous les tons que l’appel aux marchés financiers et, notamment, aux actionnaires, permet maintenant de financer différemment les investissements alors que, depuis 1996, la part des actionnaires dans le financement des entreprises est toujours aussi dérisoire ?
    7- Pourquoi occulter le fait que la distribution de dividendes par les entreprises ne peut que diminuer l’autofinancement de ces entreprises alors qu’il s’agit du procédé le moins coûteux ?
    Ces questions, auxquelles Luc devrait maintenant répondre l’amèneront peut-être à comprendre que l’économie ne se limite pas à l’économétrie (encore faut-il d’ailleurs l’utiliser à bon escient) et que la soi-disant « science économique » reste toujours une ECONOMIE POLITIQUE.

  21. Bob le camarade
    Posted 8 mars 2014 at 20:33 | Permalien

    « un gouvernement de la gauche unie EELV PS FDG. »

    Pour que ce soit possible il faudrait que soit virés TOUS ceux qui sont actuellement au gouvernement, sauf Taubira peut-étre.
    Mais je ne comprends pas que tu veuilles un tel gouvernement puisque tu n’accepte pas les critiques du FDG et demande un soutien à Hollande.
    Alors le soutien à Hollande de la part du FDG c’est pas pour demain.
    Combien même il le donnerait dans de telles circonstances que je crois que le FDG serait mort pour ses électeurs.

  22. JJC
    Posted 8 mars 2014 at 21:42 | Permalien

    Le point 4 de mon message précédent devrait être écrit ainsi : 4- Pourquoi faudrait-il « diminuer le coût du travail » alors que les dividendes n’ont cessé d’augmenter ? En 1980, les dividendes (nets) représentaient 4 % de la masse salariale des sociétés non financières ; en 2012 elles représentent 12 % de cette même masse salariale. Comment justifier une telle prodigalité envers les actionnaires alors que les salariés n’ont droit qu’à l’austérité ajoutée à l’austérité ?

  23. luc
    Posted 8 mars 2014 at 22:54 | Permalien

    L’étude de l’Université de Lille est assez malhonnête.

    Pourquoi l’Université de Lille a-t-elle choisi l’année 1999 comme point de départ et pas l’année 1997 ou 1995?

    Parce que 1999 fait partie des 4 seules années en 42 ans où, à cause de la crise asiatique, les revenus distribués et intérêts versés par les SNF sont tombés sous les 8% de la valeur ajoutée.

    Revenus distribués et intérêts versés par les sociétés non-financières par rapport à leur valeur ajoutée.

    1995 : 11,4%
    1996 : 9,9%
    1997 : 10%
    1998 : 9,4%
    1999 : 7,8%
    2000 : 7,9%
    2001 : 7,1%
    2002 : 7,6%
    2003 : 8,9%
    2004 : 9,6%
    2005 : 9,3%
    2006 : 9,4%
    2007 : 9,4%
    2008 : 10,8%

    Dès 2004, les revenus distribués et les intérêts versés par les SNF avaient retrouvé leurs niveaux de 1998.

    En 2008, les revenus distribués et les intérêts versés par les SNF étaient même inférieurs à ceux de 1995.

  24. Greg
    Posted 9 mars 2014 at 3:43 | Permalien

    Ça sent le rapport Cotis tout ses chiffres depuis 1995…Facile de commencer un tel comparatif après la mise en place d’une politique d’exonérations de cotisations sociales patronales croissante, par le gvt Balladur en 1993…

    Toutes les exonérations de cotisations sociales patronales depuis 1993 sont passés du salariat, des caisses publiques, de la sécu, aux caisses privées, aux rentiers, ces derniers recevant ces cotisations transformés dans leurs mains en dividendes, leurs servant ainsi à les placés dans les paradis fiscaux, spéculer sur des matières premières, à gonfler dangereusement une bulle en détenant des produits à risques, à acheter des titres de la dette publique…pour que le salariat paye des intérêts derrière.

    Rappelons que ces exonérations sont compensés par l’impôt..payés encore par les salariés . Ou comment la richesse produite par le salariat passe dans les mains de ceux qui vivent de notre travail.

    Pas besoin d’être « économiste », pour comprendre une pareille arnaque. C’est terriblement destructeur…

  25. Coma81
    Posted 9 mars 2014 at 10:32 | Permalien

    Je suis un peu étonné des approximations de GF.

    Il faut comprendre que la Valeur Ajoutée (la richesse créée par l’entreprise) est répartie principalement entre le capital (via l’EBE) et le travail (via la masse salariale).

    Sur longue période, on observe partout une répartition 2/3 pour les travailleurs 1/3 pour les capitalistes.

    En France on distingue 3 périodes :
    - La crise de la fin des années 70 a fait chuter le taux de marge (l’EBE / VA)à 23% environ
    - Le gouvernement socialiste de l’époque a mené une politique de rigueur salariale – très efficace – pour rétablir le taux de marge de 23 % à 32% en 1989
    - La crise de 2007 fait chuter à nouveau le taux de marge du capital de 31,5 en 2008 à 28 en 2012.

    Le gouvernement s’attèle donc à redresser le taux de marge par une politique de l’offre. Les socialistes savent faire, on peut leur faire confiance.

    source : http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?ref_id=HISTO14

    Plusieurs remarques :
    - Les dividendes sont une manière parmi d’autres de rémunérer le capital. L’explosion des dividendes est le signe que le capitalisme a changé de nature : le financement se fait de plus en plus par les marchés financiers et de moins en moins par le crédit bancaire ou par autofinancement. Ce n’est pas le cas en Allemagne!!

    - Certes ce capitalisme est profondément inégalitaire et destructeur. Mais encore faut-il savoir correctement l’analyser et tenir compte du fait que le capital est mobile (grâce notamment au marché commun européen), que ses moyens de chantage sont considérables.

    - En conclusion, soit les travailleurs s’organisent collectivement au niveau européen pour imposer des règles au capital (ce ne sera évidemment jamais le cas); soit les travailleurs font exploser l’euro et l’UE et rétablissent des barrières protectionnistes. C’est en réalité la seule solution.

  26. Posted 9 mars 2014 at 11:06 | Permalien

    vous faites parler les chiffres, c’est bien, mais sans jamais parler de l’influence qu’impose
    le medef, les patrons, les spéculateurs, les capitalistes sur les marchés, la finance, le
    chomage.
    un exemple parmi tant d’autres: les entreprises qui se permettent de ne faire tourner l’outil
    de travail qu’a 70%, sachant que les 30% restant seront offert par l’état, tant décrié par les
    mêmes pour son manque de sobriété.

  27. Posted 9 mars 2014 at 11:06 | Permalien

    ah on reconnait les attaques contre l’université de Lille, « malhonnete » Marine Le Pen me l’a faite chez Ardisson,

  28. Posted 9 mars 2014 at 11:19 | Permalien

    ah bon ? on ne parle jamais de l’influence du Medef ?
    ni du TUCP réduit à 70 % ?

  29. B
    Posted 9 mars 2014 at 11:28 | Permalien

    t’as vu n° 17,
    tu devais dire :
    Vivement qu’ils soient plus de 90 %

    ( et la boucler)

  30. Posted 9 mars 2014 at 11:40 | Permalien

    Gérard ≠ luc

  31. Posted 9 mars 2014 at 11:42 | Permalien

    « un gouvernement de la gauche unie EELV PS FDG. »

    en 1983 mitterrand doutait à entrer dans le sme et choisir la rigeur européenne (manœuvre
    ou autre, face à Fabius, Deferre et Bérégovoy ?), à cette époque peut être qu’une unité
    de gauche aurait pu l’empêcher de suivre mauroy et delors.
    mais maintenant le président ne doute pas, il est totalement en accord avec la rigueur
    européenne, et j’ai du mal à entrevoir ce qui pourrait infléchir ses décisions données à
    son gvt.
    tu dis qu’il fait une erreur d’aiguillage, ce qui est sûr et dans ce cas une grande unité de
    gauche est plausible mais si l’erreur est une volonté délibérée…?

    la politique du gvt hollande n’est pas faite pour changer les inégalités, le programme du
    Parti de Gauche est pour l’égalité qui apporte du mieux vivre et une meilleure espérance
    de vie car c’est cette égalité (qui nous a été volé), entre citoyens dans tous les rapports de
    société qui fait que l’on accepte certaines concessions.
    le gvt et le medef nous ont imposé la flexisécurité à la suédoise mais en s’abstenant de
    réduire les inégalités du à une mauvaise redistribution des richesses du travail, c’est une
    connerie mais c’est leur volonté.

    dans un pays inégalitaire où l’écart entre les classes est de plus en plus importante,
    n’y a-t-il pas plus d’immobilité sociale du au fait de la difficulté à franchir ces obstacles,
    ces différences ?

  32. luc
    Posted 9 mars 2014 at 14:13 | Permalien

    L’université de Lille est à l’origine d’une étude sur l’immigration.

    La conclusion est que les immigrés payent 50% d’impôts de plus que les français.

    Or, les chiffres de l’INSEE montrent que les 2 villes, où les habitants payent le moins d’impôts en France métropolitaine, sont Clichy-sous-Bois et Grigny.

    A Clichy-sous-Bois, les habitants paient 4,3 fois moins d’impôts sur le revenu que la moyenne nationale.

    A Grigny, les habitants paient 4,5 fois moins d’impôts sur le revenu que la moyenne nationale.

    Pour l’ensemble de la France en 2009.
    Nombre d’habitant : 64,3 millions
    Impôts sur le revenu : 45 milliards d’euros.
    Soit une moyenne de 700 euros par habitant.

    Clichy-sous-Bois
    Nombre d’habitant : 29 900
    Impôts sur le revenu : 4,8 millions d’euros
    Soit une moyenne de 160 euros par habitant.

    Grigny.
    Nombre d’habitant : 26 800
    Impôts sur le revenu : 4,1 millions d’euros
    Soit une moyenne de 153 euros par habitant.

    Source
    INSEE
    Revenus imposables et montant des impôts – Années 2010, 2006 à 2009
    http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=99&ref_id=base-cc-irpp-nouv-serie

  33. Julien
    Posted 9 mars 2014 at 15:56 | Permalien

    Merci de ne pas avoir répondu. C’est une forme de reponse. Parce que les thèses socialistes sont probablement secondaires pour ceux qui ecrivent ici. La question centrale et essentielle – pourquoi les idées réellement socialistes sont elles minoritaires au parti socialiste, car 40% ce n’est pas beaucoup – n’interesse personne. On prefere visiblement parler statistique, faire son petit expert comme au café du commerce. Une façon de ne pas voir la poutre qu’on a dans l’oeil, je suppose…

  34. Posted 10 mars 2014 at 10:31 | Permalien

    À propos de l’analyse des pourcentages , si l’on ne se pose pas la question  » en pour-cent … DE QUOI  » , on ne peut que commettre des erreurs d’interprétation.
    Sinon, qu’est ce Luc pourra bien déduire du montant d’impôt payé par habitant à St tropez ( qu’on rigole encore un peu ).

  35. Posted 10 mars 2014 at 11:39 | Permalien

    mais non, ce qui compte c’est l’orientation politique des socialistes…

  36. Wilhem
    Posted 10 mars 2014 at 11:48 | Permalien

    @ Luc,
    oui, vous ne m’apprenez rien, je sais qu’il faut raisonner en termes net… je le dis dans mon post.
    mais avouez que cela n’a rien à voir avec votre post 3 : »Les dividendes nets : 60,4 milliards d’euros soit 5,9% de la valeur ajoutée des SNF. »
    il y a une belle différence… de plus de 30 mmilliards
    Si vous attendez un peu de rigueur de la part de M. FIloche, prenez le temps de l’être aussi.
    De plus, sur la dette, n’oubliez pas qu’en 2010, elle était détenue à 70% par l’étrangers… la chute a lieu depuis.
    Ensuite, vous ne répondez pas à mon objection… La modification des modes de financement des entreprises, baisse de la part du financement par actions et hausse de leur rémunération ! Il est là le point central. Bataillez sur les chiffres est important, mais cela ne doit pas occulter le débat du transfert cannibale de la rémunération financière d’investissements réalisés hors marché.
    Ensuite concernant l’année de référence du CLERSé, ok, mais cela change quoi ? Qu’après une crise financière majeure, le système financiers reproduit les erreurs passées, que la financiarisation continue, qu’un transfert de richesse s’opère, etc… prémisse des subprime ! Car, en ne faisant pas de séparation entre dividendes net et intérêts (ou en faisant cette différence quand ça vous arrange) vous ne parlez pas du transfert réalisé dans la période (des intérêt vers dividendes quand ces derniers doivent financer un investissement… mais les données montrent que ce n’est pas le cas, cf mon lien sur la répartition des sources de financement de l’investissement)…

  37. hef
    Posted 10 mars 2014 at 12:54 | Permalien

    Selon une étude allemande, la modération salariale d’une partie de la population a commencé avant Schröder, au moment de la réunification, quand se sont retrouvés sur le marché du travail les 17 millions d’allemands de l’est peu formés, mis à part une « élite », dont Merkel. Même les médecins d’Allemagne de l’est étaient moins payés que leurs collègues de l’ouest, ils commencent depuis peu à percevoir les mêmes revenus. On peut rajouter aussi les salariés des pays de l’est proches venant travailler en Allemagne ou pour les entreprises allemandes dans leurs pays, quand les frontières se sont ouvertes.

    En revanche, les salaires des ingénieurs et docteurs de l’industrie, la RD entre autres, me paraissent plus élevés qu’en France avec un immobilier moins cher.

    Les innovateurs salariés perçoivent une rémunération incitative complémentaire proportionnelle aux gains générés quand leurs inventions sont exploitées, c’est la loi Arbeitnehmererfindergesetz.

    En France ? Rien, malgré des lois mais ambigües à ce sujet dont se moque le patronat, à moins d’aller au tribunal et engager des milliers, voire même des dizaines de milliers d’Euros en frais d’avocats, TGI, Appel, voire Cassation, au risque de tout perdre. D’autres pays ont une loi équivalente à la loi allemande, même la Chine depuis peu.

    Ni les gouvernements français précédents, ni celui actuel n’ont songé à mettre en place une loi équivalente en France pour motiver les inventeurs salariés et éviter qu’ils partent de France où les salaires sont bas, le management désagréable, le marché de l’emploi RD faible en raison du manque d’investissements, donc risque de chômage, malgré bac +5 ou plus.

    Beaucoup de grosse PME multinationales allemandes sont aussi des entreprises familiales qui investissent à long terme dans leur outil de production et leur RD, brevets…

  38. hef
    Posted 10 mars 2014 at 13:02 | Permalien

    Vous devriez en parler à Montebourg, lui qui veut promouvoir l’innovation, encore faut il que les salariés qui la font à 90% dans le privé soient récompensés, c’est pas leurs patrons qui s’en mettent dans les poches qui inventent.

    Précision additionnelle, les chercheurs du secteur public eux ont droit à une rémunération complémentaire sur leurs inventions brevetées selon des dispositions proches de la loi allemande.

    Alors, pourquoi rien pour les salariés du privé qui inventent ? Pourquoi 2 poids, 2 mesures ? Parce que le MEDEF ne veut pas en entendre parler.

  39. hef
    Posted 10 mars 2014 at 14:31 | Permalien

    Concernant la recherche publique française qui produit les scientifiques et est utile, l’état des lieux est calamiteux aussi, la bureaucratie a envahi les laboratoires et ça ne s’est pas amélioré avec le gouvernement actuel. Pour améliorer la recherche privée et publique, il faut écouter les chercheurs qui la font, pas des comités Théodule autistes :

    Loi technocratique par excellence, inspirée de modèles souvent plus appréhendés virtuellement que dans leur réalité propre, la LRU génère des effets pervers qui alimentent le cercle vicieux bureaucratique. Conçue pour les présidents d’université et pour eux seuls, cette loi n’a pas pris en compte les situations réelles vécues par les EC. Au lieu d’améliorer la gouvernance des universités elle n’a fait trop souvent qu’en aggraver les dérives politiques et bureaucratiques, les deux étant souvent liées. Dans cette perspective, les EC sont très réservés vis-à-vis d’elle.

    http://www.supautonome.com/upload/1572_Malaise-l-Universit-.pdf

  40. Vincent G.
    Posted 10 mars 2014 at 16:31 | Permalien

    ligne D421 brute, nette…

    Je vous propose une autre approche :

    Le mois dernier, les Echos a titré « La France a retrouvé son niveau de PIB d’avant la crise »

    Avec un million de chômeurs en plus, une explosion de la précarité, une TVA augmentée, des salaires qui ont stagné, des retraites qui ont baissé…

    Qu’est ce que cela montre, à part un transfert massif de valeur ajouté ?

    @Luc : où va l’argent ?

  41. hef
    Posted 10 mars 2014 at 17:04 | Permalien

    Le crédit impôts recherche (CIR) a dépouillé la recherche fondamentale publique française de plusieurs milliards par an pour fournir de l’aide économique déguisée au privé :

    http://blog.educpros.fr/henriaudier/2010/07/06/le-credit-d%E2%80%99impot-recherche-cir-la-niche-fiscale-la-plus-onereuse-et-la-plus-anti-productive/

    http://blog.educpros.fr/henriaudier/2013/12/15/emploi-scientifique-le-cir-pour-les-grands-groupes-cest-de-la-confiture-pour-les-cochons-1-les-theses-cifre-en-baisse-de-8-en-2013/

    http://blog.educpros.fr/henriaudier/2013/12/18/emploi-scientifique-le-cir-pour-les-grands-groupes-cest-de-la-confiture-pour-les-cochons-2-le-cir-est-il-attractif-pour-les-societes-etrangeres/

    http://blog.educpros.fr/henriaudier/2014/01/21/emploi-scientifique-le-cir-pour-les-grands-groupes-cest-de-la-confiture-pour-les-cochons-3-le-taux-de-chomage-eleve-des-docteurs/

    http://blog.educpros.fr/henriaudier/2014/01/28/emploi-scientifique-le-cir-pour-les-grands-groupes-cest-de-la-confiture-pour-les-cochons-4-une-confirmation-devoyee-du-monde-fr/

  42. hef
    Posted 10 mars 2014 at 19:15 | Permalien

    Pendant ce temps :

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/03/10/les-distributions-de-dividendes-plombent-l%E2%80%99investissement-des-entreprises/

  43. luc
    Posted 10 mars 2014 at 19:51 | Permalien

    @ Wilhem

    Sur le site internet du Sénat, on trouve un graphique concernant l’évolution des revenus financiers nets versés par les entreprises en fonction de leur valeur ajoutée depuis 1950.

    http://www.senat.fr/rap/r10-227/r10-22770.gif

    On constate que, effectivement, les revenus distribués aux propriétaires du capital et les intérêts nets versés ont connu des fluctuations importantes.

    Il y a 30 ans, les entreprises versaient autant d’intérêts qu’elles versent de dividendes aujourd’hui.

    Au final, le total revenus distribués et intérêts versés par les entreprise est resté assez stable, autour de 10% de leur valeur ajoutée depuis 40 ans. Ce qui représente environ 5% du PIB.

    L’idée que, comme le prétendent Benoît Hamon, Gérard Filoche et Jean-Luc Mélenchon, que « la rémunération du capital a augmenté de 10 points de PIB depuis 30 ans » est totalement fausse.

  44. Dominique Babouot
    Posted 10 mars 2014 at 19:54 | Permalien

    Au mail que j’ai envoyé à mon secrétaire de section lui annonçant que je rendais ma carte, voici sa réponse:

    Honte à l’armée russe qui n’ose même plus honorer ses insignes : Poutine à fait de l’Armée Rouge un ramassis de brigands.

    Envahir un pays souverain avec des soldats sans uniforme ! Quelle honte !

    Réfléchis avant d’aller au bout de ton geste, Poutine est un manipulateur : la peuple en arme est à Kiev, à Moscou il n’y a que des voleurs et des mafieux.

    Amitiés,

    Pierre

    Afin qu’il ne se trompe pas sur la cause profonde de mon geste que j’ai bien l’intention de mener jusqu’au bout, j’ai renvoyé la réponse suivante, je ne manquerais pas de vous afficher les développements éventuels!

    Bonjour Pierre,
    Réfléchir? Dis-tu
    http://www.humanite.fr/monde/ukraine-ne-pas-mourir-pour-les-oligarques-560659
    Voici à propos de la situation ukrainienne un article trouvé dans l’Humanité Dimanche.

    Tu verras que Poutine y est loin d’etre ménagé, mais il me semble beaucoup plus équilibré que l’hystérie anti-russe à laquelle on assiste depuis plusieurs semaines! On se croirait à la veille de la première guerre mondiale lorsque les groups nationalistes ici en France criaient  » A Berlin! A berlin! » ou bien « On va leur reprendre l’Alsace et la Lorraine qu’ils nous ont volé en 1871! »

    ou encore « Sus au Boche! »

    Pour le reste, je conçois que ma décision ne t’as pas fait plaisir. Si tu lis bien ma missive tu y verras que je dis que l’affaire ukrainienne a été la goutte d’eau qui a fait déborder un vase qui était déja plein!

    C’est effectivement le choc émotionnel provoqué par le tapage médiatique orchestré par le président et quelques conseillers depuis l’élysée qui a provoqué ma décision. Parce que je n’en pouvais plus de subir, j’ai réagi avec les armes qui étaient à ma disposition! Ce qui me met en boule c’est qu’au lieu de discuter, de débattre, d’une manière contradictoire avec les gens sans lesquels il n’aurait jamais été là ou il est, le pouvoir préfère communiquer dans la presse ou il sait qu’il ne rencontrera aucune contestation, aucune opinion divergente. C’est le règne de la pensée unique et il en est responsable! C’était déja le cas sous Sarkozy, mais Hollande n’a rien fait pour changer. Ce fut le cas d’une manière criante pour l’affaire ukrainienne, cela a été le cas aussi, à chaque fois qu’une décision a été prise, on se demande à quoi on sert nous autres membres du parti socialiste!

    De tout cela je suis pret à discuter plus longuement si tu le désires, ce n’est nullement par plaisir, que j’abandonne une aventure que j’ai commencé en 2006! Je le répète à tous les camarades qui me reprochent d’abandonner le navire, pour moi l’avenir politique est plein d’incertitudes!

    Amitiés

    Dominique

    J’y ai ajouté l’article suivant trouvé sur le blog de Jean-Pierre Chevènement
    http://www.chevenement.fr/Sans-la-Russie-il-manque-quelque-chose-a-l-Europe_a1603.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=157801

    Ces deux articles montraient à mon sens la position équilibrée qu’aurait du avoir François Hollande s’il n’avait pas décidé depuis le début de son mandat de coller à l’empire libéral nord-américain, comme d’ailleurs tous ses homologues socio-démocrates européens!

  45. Dominique Babouot
    Posted 10 mars 2014 at 20:05 | Permalien

    Au mail que j’ai envoyé à mon secrétaire de section lui annonçant que je rendais ma carte, voici sa réponse:

    Honte à l’armée russe qui n’ose même plus honorer ses insignes : Poutine à fait de l’Armée Rouge un ramassis de brigands.

    Envahir un pays souverain avec des soldats sans uniforme ! Quelle honte !

    Réfléchis avant d’aller au bout de ton geste, Poutine est un manipulateur : la peuple en arme est à Kiev, à Moscou il n’y a que des voleurs et des mafieux.

    Amitiés,

    Pierre

    Afin qu’il ne se trompe pas sur la cause profonde de mon geste que j’ai bien l’intention de mener jusqu’au bout, j’ai renvoyé la réponse suivante, je ne manquerais pas de vous afficher les développements éventuels!

    Bonjour Pierre,
    Réfléchir? Dis-tu
    Voici à propos de la situation ukrainienne un article trouvé dans l’Humanité Dimanche.

    Dans l’édito de l’Humanité dimanche de cette semaine, Patrick Le Hyaric estime: « Le dangereux engrenage à l’œuvre au cœur de l’Europe porte en germe le risque de guerre. L’intervention de forces militaires russes en Crimée pour l’occuper, au mépris du droit international, peut dégénérer. Il faut arrêter vite l’escalade et seule la recherche d’un accord politique entre toutes les parties concernées y parviendra. »

    Rappelons qu’au départ, il y a en Ukraine une crise économique et sociale profonde, et, comme dans de nombreux pays, le rejet par une majorité de la population de ce couple infernal, avec d’un côté misère-pauvreté-chômage et de l’autre l’enrichissement, la corruption et la kleptocratie de castes dirigeantes qui gangrènent l’Etat et des responsables politiques depuis la fin de l’Union soviétique. Le salaire moyen y est de 250 euros et les retraites de 90 euros, pendant que les premiers ministres et autres oligarques vivent sur l’or. C’est contre cela d’abord que s’est révolté le peuple.

    Le retournement de l’ancien président Ianoukovitch qui négociait un accord d’association avec l’Union européenne, pour se rallier à l’automne au projet de Poutine d’une union douanière eurasienne, avait fait naître des illusions et des espoirs sur lesquels ont surfé des forces à l’intérieur de l’Ukraine et au sein de l’Union européenne, contre ce même président et la Russie. C’est sur ces mouvements populaires de rejet et de contestation légitime que se sont greffées des forces ultraréactionnaires et fascisantes, soutenues souvent par les droites allemandes, nord-américaines et la « commission trilatérale » réunie comme par hasard en octobre 2013 avec ce projet à l’ordre du jour où l’un des intervenants n’était autre que M. Iatseniouk, devenu nouveau premier ministre. Le journal conservateur allemand Die Welt a qualifié l’un de ces partis, appelé « secteur droit », « d’association informelle de petits groupes droitiers et néo-fascistes ». Et le magazine américain Time, qui a donné la parole à son premier responsable a qualifié leur idéologie comme « frisant le fascisme ». Avec le parti Svoboda, antisémite, dont le mot d’ordre est « l’Ukraine aux ukrainiens », ils ont réussi à Kiev à récupérer les mouvements de protestation pour la justice et la démocratie et à occuper, avec des milices paramilitaires, très bien armées, les bâtiments officiels et à chasser le président corrompu élu qui a perdu le soutien du Parlement et de son propre parti.

    Fascistes

    Le même sort a été réservé en Crimée aux dirigeants en place par d’autres milices armées. La langue russe a été interdite en Ukraine. La chasse aux communistes y est ouverte comme elle l’est en Crimée à l’encontre des opposants à l’intervention russe. Le coup de force de Kiev a eu lieu après un accord, le 25 février, prévoyant un gouvernement d’union nationale. Qualifier ces actes, qui mêlent ainsi des mouvements opposés et des pressions extérieures fortes, « de révolutionnaires », revient à tromper les citoyens européens. Curieux sont d’ailleurs ceux qui font mine de s’offusquer ici de la montée de l’extrême-droite et qui se réjouissent que le drapeau du parti national-socialiste d’Ukraine flotte sur les bâtiments officiels ! Tout aussi curieux sont ceux qui se sont félicités « des révolutions arabes » en occultant la montée de l’islamisme intégriste et qui ne voient dans les manifestations ukrainiennes que des menées fascistes!

    En vérité, comme toujours, le grand capital n’est jamais regardant sur les moyens et les alliances quand il s’agit de ses intérêts. Car, derrière cette inquiétante crise qui nous est souvent présentée comme un nouveau combat entre « le bien et le mal », monte une sale odeur de pétrole et de gaz et souffle le petit vent frais de l’accaparement de mines et de bonnes terres par de nouveaux oligarques sans patrie. Les trois quart du gaz et du pétrole russes passent par l’Ukraine. L’Union européenne achète une bonne part du pétrole russe. Voilà où mènent un monde et une Europe dominés par les puissances financières. Comme trop souvent, les différents impérialismes s’appuient sur des aspirations et la colère du peuple, non pas pour lui apporter satisfaction, mais pour s’appuyer sur de légitimes revendications afin de mettre en œuvre leur visée de domination. En vérité, l’Ukraine qui dispose de nombreuses richesses et de capacités à produire, est un enjeu géostratégique. C’est ce qui explique que la Russie a voulu l’inclure dans une union douanière, au nom de liens historiques politiques, militaires, économiques, qui les lient. Et, de leur côté, les institutions européennes poussent l’Ukraine à accepter un « accord d’association ». L’une et les autres étaient pour le coup et comme par magie, subitement peu regardantes sur le respect des libertés et de la démocratie en Ukraine. Ceci dans un contexte où ce pays est au bord de la faillite. Il a besoin d’au moins 35 milliards d’euros pour ses budgets publics, pour les deux années à venir.

    Forces impérialistes

    Faire croire au peuple ukrainien qu’un accord d’association avec l’Union européenne où la Troïka enserre encore plus dans l’étau financier des peuples entiers, le sauverait de la faillite est un pur mensonge. De l’autre côté, lui faire croire que l’Union eurasienne russe le sortirait de la misère au prix de sa domination par l’empire russe, est tout aussi mensonger car la Russie a aussi d’énormes difficultés économiques, sauf à exiger de « forts retours sur investissements ». Ainsi, malgré lui, le peuple ukrainien et peut-être les peuples européens peuvent-ils devenir les otages de forces impérialistes qui, depuis longtemps à l’Ouest, considèrent l’Ukraine comme une pièce maîtresse dans l’échiquier géostratégique et économique contre la Russie et au service d’un redéploiement du capital à base européenne, souvent allemand. C’est d’ailleurs ce qu’écrivait déjà en 1997, l’ancien conseiller à la présidence des Etats-Unis, M. Zbigniew Brzezinski : « Si Moscou reprend le contrôle de l’Ukraine avec ses 52 millions d’habitants et ses ressources importantes, en reprenant le contrôle sur la mer noire, la Russie se retrouvera automatiquement en possession des moyens nécessaires pour redevenir un Etat impérial ». C’est d’ailleurs pour cette raison que sont mobilisés depuis des années en Ukraine une cohorte d’ONG, de fondations européennes et américaines, dont « Freedom House », « National démocratic Institute », « International for electoral system », en même temps qu’étaient achetées des chaînes de télévision et que des formations paramilitaires que l’on a vu, étaient mises en place. On a d’ailleurs un aperçu de l’enjeu quand on voit s’agiter dangereusement les dirigeants de l’OTAN.

    De l’autre côté, à l’Est, les mêmes méthodes sont -avec de l’avance- employées par la Russie pour « protéger » ses forces navales en Crimée, installées là à la faveur d’un accord avec les anciens dirigeants ukrainiens. De fait, la Russie occupe sans mandat la Crimée et compte y installer des responsables à sa solde, à la faveur d’un référendum d’autodétermination. Ceci ne peut évidemment qu’attiser un climat de tensions internes à l’Ukraine et faire monter les crispations internationales, compte-tenu des enjeux que nous décrivons plus haut. Alors que Vladimir Poutine a engagé une stratégie de rehaussement du statut de la Russie, les européens auraient grand tort de vouloir l’humilier. Exclure la Russie de la réunion du G8 est une bien mauvaise idée au moment où il faudrait plutôt chercher des points de dialogue et non de guerre. Brandir la menace de sanctions économiques est tout aussi contre productif pour les citoyens européens et provoquera encore plus de difficultés pour les ukrainiens. Et ils le doivent d’autant moins que les Etats-Unis jouent avec l’Europe et la Russie un double jeu. Celui de l’aide à la domination géostratégique avec l’Union européenne et l’OTAN et celui de l’utilisation de la Russie pour d’autres enjeux internationaux, dont la normalisation des relations avec l’Iran. L’Union européenne et la France doivent donc jouer un autre rôle que celui de la tension et des menaces, même verbales.

    Justice et démocratie

    Le feu intérieur des divisions, des haines et des violences, couve donc dangereusement sur fond de crise sociale et économique. Cette crise touche tout autant l’Union européenne que la Russie. Les montées des extrêmes-droite, des ultranationalistes et des fondamentalistes aujourd’hui dans l’espace européen, ont beaucoup à voir avec la confusion permanente entretenue par des forces qui y ont intérêt et l’angoisse quotidienne face aux lendemains. Les peuples réclament d’abord la justice et la démocratie. Les puissants les prennent en otage. Ils leur envoient les tensions et la guerre. Rien ne doit être fait pour attiser le feu des braises, mais au contraire, tout devrait être fait pour favoriser l’information, le débat et la solidarité entre salariés, créateurs, jeunesses de toute l’Europe pour un espace européen débarrassé des haines et des menaces de guerre. Tous les peuples européens doivent donc s’en mêler et dire sous différentes formes leur mot pour le dialogue, la coopération, la paix, la justice. Ce n’est pas de déclarations belliqueuses dont ils ont besoin, mais de nouveaux accords de coopération avec le peuple ukrainien comme avec le peuple russe. Et les européens de la grande Europe doivent cesser d’être divisés pour être les sujets et les fantassins d’une économie capitaliste de prédation, dans le cadre d’une guerre déjà déclarée depuis longtemps : la guerre économique.

    Le peuple ukrainien doit pouvoir débattre et décider en toute connaissance de cause de son avenir. L’union européenne devrait y aider au lieu de faire croire à l’impossible, comme le fait la haute représentante de l’Union européenne, Mme Asthon qui, de connivence avec le nouveau premier ministre ukrainien, s’est permis de proposer de signer l’accord d’association avec le gouvernement provisoire ukrainien, non issu des urnes. Ceci constituerait un coup de force belliciste. De même, il faut cesser de vouloir insérer l’Ukraine à l’OTAN. D’un autre côté, la Russie doit, elle aussi, respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la souveraineté des peuples. Le peuple d’Ukraine doit pouvoir choisir ses représentants dans le cadre d’élections libres, tout comme celui de la République de Crimée. Il faut cesser l’engrenage actuel et réclamer une rencontre européenne qui pourrait peut-être avoir lieu sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et coopération en Europe, en y associant l’Organisation des Nations-Unies pour une issue pacifique et démocratique, respectueuse de la souveraineté des peuples. Les peuples européens aspirent à autre chose que ce que leur promettent cette guerre économique et le lourd bruit des chars. L’issue est dans la solidarité des peuples et des jeunesses pour éradiquer le chômage, répartir autrement les richesses, promouvoir le développement social et humain. Non, les peuples d’Europe n’ont pas à mourir pour les oligarques !

    Tu verras que Poutine y est loin d’etre ménagé, mais il me semble beaucoup plus équilibré que l’hystérie anti-russe à laquelle on assiste depuis plusieurs semaines! On se croirait à la veille de la première guerre mondiale lorsque les groups nationalistes ici en France criaient » A Berlin! A berlin! » ou bien « On va leur reprendre l’Alsace et la Lorraine qu’ils nous ont volé en 1871! »

    ou encore « Sus au Boche! »

    Pour le reste, je conçois que ma décision ne t’as pas fait plaisir. Si tu lis bien ma missive tu y verras que je dis que l’affaire ukrainienne a été la goutte d’eau qui a fait déborder un vase qui était déja plein!

    C’est effectivement le choc émotionnel provoqué par le tapage médiatique orchestré par le président et quelques conseillers depuis l’élysée qui a provoqué ma décision. Parce que je n’en pouvais plus de subir, j’ai réagi avec les armes qui étaient à ma disposition! Ce qui me met en boule c’est qu’au lieu de discuter, de débattre, d’une manière contradictoire avec les gens sans lesquels il n’aurait jamais été là ou il est, le pouvoir préfère communiquer dans la presse ou il sait qu’il ne rencontrera aucune contestation, aucune opinion divergente. C’est le règne de la pensée unique et il en est responsable! C’était déja le cas sous Sarkozy, mais Hollande n’a rien fait pour changer. Ce fut le cas d’une manière criante pour l’affaire ukrainienne, cela a été le cas aussi, à chaque fois qu’une décision a été prise, on se demande à quoi on sert nous autres membres du parti socialiste!

    De tout cela je suis pret à discuter plus longuement si tu le désires, ce n’est nullement par plaisir, que j’abandonne une aventure que j’ai commencé en 2006! Je le répète à tous les camarades qui me reprochent d’abandonner le navire, pour moi l’avenir politique est plein d’incertitudes!

    Amitiés

    Dominique

    J’y ai ajouté l’article suivant trouvé sur le blog de Jean-Pierre Chevènement

    Le Figaro : Quelle issue voyez-vous à la crise ukrainienne ?
    Jean-Pierre Chevènement : Dans ce genre de crise, on fait souffler tour à tour le chaud et le froid. Une phase de désescalade, verbale en tout cas, semble toutefois avoir été amorcée par les déclarations du président Poutine. Celui-ci a mené une opération de « gesticulation calculée », comme disent les militaires. Ce qui importe maintenant, c’est de définir des axesde sortie de crise. Il n’y a plus aucune raison idéologique et militaire à une nouvelle guerre froide en Europe. Personne n’y a intérêt. Il y a trop d’interdépendance entre nous pour qu’on ne puisse pas chercher la voie d’une solution durable.

    Ce n’est pas le chemin que nous empruntons…
    Dès le départ, il y a un grand malentendu : la politique de l’Union européenne visant à associer l’Ukraine tout en lui faisant miroiter une perspective d’adhésion, comme l’avait déclaré le commissaire européen Olli Rehn, est une perspective qui ne peut pas se réaliser dans des délais raisonnables. Une adhésion n’est d’ailleurs pas souhaitable. Il ne fallait et il ne faut pas mettre l’Ukraine devant cette alternative manichéenne : soit la Russie, soit l’UE. C’est un dilemme insoluble pour l’Ukraine compte tenu de son histoire. La réalité de l’Ukraine, c’est son hétérogénéité. Il y a à l’Est les russophones et à l’Ouest des populations catholiques uniates dont certaines ont fait partie de l’Autriche-Hongrie. Il n’est pas raisonnable de concevoir l’alternance démocratique en Ukraine comme étant tantôt le pouvoir des uns, tantôt le pouvoir des autres, comme on l’a vu depuis 1991 : Kravtchouk en 1991, Timochenko, puis Ianoukovitch. Je ne vois pas pourquoi l’Ukraine ne pourrait pas être un pays fédéral. Il paraît que c’est la thèse russe : ce n’est pas une raison suffisante pour disqualifier cette proposition, si elle correspond au bon sens. Quant à la Crimée, personnene peut contester qu’historiquement elle est russe. Sa population est majoritairement russe. Une autonomie substantielle est dans la nature des choses. Comme disait le général de Gaulle : « Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. »

    Dans votre dernier livre, vous écrivez : « Sans la Russie, il manque quelque chose à l’Europe »…
    La Russie est un grand pays européen. Elle s’étend sur un espace à la fois européen et asiatique, mais son peuple est incontestablement un peuple européen : il manquerait quelque chose d’essentiel à notre culture sans le roman russe, Tolstoï, Dostoïevski, sans le théâtre de Tchekhov, la danse de Diaghilev, la musique de Tchaïkovski, la peinture de Soutine. Et puis, historiquement, la France est bien placée pour savoir tout ce qu’elle doit à la Russie : en 1914, nous étions bien contents d’avoir le front russe pour tenir sur la Marne, et plus encore pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes redevables à la Russie des sacrifices immenses qu’elle a alors consentis pour briser l’échine de l’Allemagne nazie. On ne peut pas biffer l’histoire d’un trait de plume.

    Est-ce une démocratie ?
    La Russie est un État de droit depuis vingt-deux ans, certes imparfait mais qui comporte des éléments de démocratie en gestation : pluralisme politique, liberté d’expression – au moins de la presse écrite et sur le Net -, élections que l’opposition peut gagner, par exemple à Iekaterinbourg, quatrième ville du pays, en septembre dernier. La Constitution de 1993, toujours valable, a été suivie ; en France, vingt ans après 1789, nous avions usé au moins sept ou huit Constitutions. Il faut faire confiance au développement économique, au temps, à l’essor des classes moyennes : la démocratie procédera du peuple russe lui-même. La thèse d’une exportation de la démocratie est une thèse dangereuse : l’idéologie selon laquelle l’Occident devrait exporter ses valeurs, ses normes, ses standards, ne peut qu’alimenter des remugles de guerre froide. Il faut toujours essayer de comprendre ce qu’il y a dans la tête de l’autre : les Russes considèrent que les Occidentaux et particulièrement les États-Unis n’ont pas renoncé à la politique du « regime change ».

    Ils n’ont pas oublié le Kosovo, l’Irak, la Libye, etc. La Russie défend ses intérêts géopolitiques mais elle n’est pas l’URSS. Celle-ci a disparu depuis vingt-trois ans. Il faut accepter que chaque pays évolue à son rythme et choisisse lui-même son destin. Je me réfère toujours à Jacques Berque qui disait que chaque peuple doit trouver en lui-même et dans ses motivations les raisons d’emprunter des concepts qui lui sont de prime abord étrangers, mais qu’on ne peut les lui imposer de force.

    L’Europe a besoin de la Russie ?
    Puisque de l’autre côté il y a un projet de zone de libre-échange eurasiatique, pourquoi ne pas essayer de penser le problème dans son ensemble, de Brest à Vladivostok ? C’était l’esprit du partenariat stratégique conclu entre l’Union européenne et la Russie en 2003 : créer un vaste espace de libre circulation de l’Atlantique au Pacifique. Et depuis lors les intérêts se sont interpénétrés : il y a beaucoup d’investissements occidentaux, allemands et français en Russie, des interdépendances énergétiques et industrielles de toute nature. Il faut essayer de voir comment on peut aller vers cet espace de libre circulation qui doit, bien sûr, inclure l’Ukraine.

    Vous dénoncez également la « russophobie ambiante »…
    La Russie est devenue un très grand pays à la fin du XVIIIe siècle, avec la Grande Catherine et Alexandre Ier , Napoléon l’apprit à ses dépens. Mais la Russie a longtemps fait peur. Chez les Allemands et les Anglo-Saxons, il y a eu une russophobie politique, rivalité géopolitique de la Grande-Bretagne avec l’Empire russe, comme l’ont manifesté au XIXe siècle la guerre de Crimée et le « Grand Jeu » en Asie centrale. Entre les États-Unis et l’URSS, ce fut la guerre froide de 1917 à 1990.

    Les Allemands en 1918 et 1941 ont eu la tentation de s’étendre à l’Est en refoulant les Slaves, selon la vieille thèse pangermaniste. Cette tentation a heureusement disparu et la politique allemande vis-à-vis de la Russie est devenue infiniment plus sage.

    En France, il y a une russophobie idéologique. Elle a été formulée en 1839 par le marquis de Custine dans sa célèbre formule : « La Sibérie commence à la Vistule. » Cette russophobie idéologique est profondément contraire à l’intérêt de notre pays, et j’ajoute à celui d’une Europe pacifique. Dans Le Monde par exemple, l’historienne Françoise Thom parle de « choix de civilisation » s’agissant de l’Ukraine : allons-nous revenir à la guerre des civilisations dont parlait Samuel Huntington en 1994 ? Si Bernard-Henri Lévy et quelques autres pouvaient ressusciter Staline, ça leur donnerait enfin des raisons de vivre !

    Comment jugez-vous Vladimir Poutine ?
    Après l’effondrement économique de la Russie dont le PNB avait diminué de moitié dans la décennie qui a suivi la fin de l’URSS, Poutine a considérablement amélioré la situation économique (croissance moyenne de 7 % l’an de 2000 à 2010). Il a pris des mesures socialement appréciées. Paradoxalement, il a contribué à développer une classe moyenne qui ne lui est d’ailleurs pas particulièrement favorable. Il a enfin rétabli le rôle international de la Russie. L’opinion publique russe l’apprécie. Les médias français pour la plupart donnent une vision au mieux réductrice de la réalité russe. Des choses peuvent nous choquer bien sûr : la « propagande homosexuelle » à l’égard des mineurs est réprimée par la loi. C’est une formulation qui prête à beaucoup d’interprétations. Mais on oublie qu’en France il y a trente ans, les atteintes aux mineurs étaient plus lourdement sanctionnées pour les homosexuels. Ça ne peut pas être le seul étalon sur lequel juger un pays. La peine de mort n’a pas été abolie en Russie, mais il y a un moratoire, et pas d’exécutions. On ne peut pas en dire autant de tous les pays, y compris certains de nos alliés les plus proches. Une majorité de la population soutient Vladimir Poutine, l’opposition est divisée. M. Navalny, chef de file des opposants, a fait 28 % des voix à Moscou.

    Vladimir Poutine aime à se présenter comme l’héritier des racines chrétiennes de l’Europe…
    Est-ce que nous sommes dans l’affrontement entre chrétiens d’Orient et chrétiens d’Occident ? Interrogés par sondage, 74 % des Russes de moins de 30 ans ignorent la signification du « filioque », la querelle théologique qui en 1054 a abouti au schisme entre l’Église byzantine et l’Église catholique de Rome. Il s’agissait de savoir si le Saint-Esprit procédait du Père ou à la fois du Père et du Fils. Ce qui m’étonne, c’est que 26 % des jeunes Russes savent encore de quoi il retourne ! La société russe est plus religieuse que la nôtre : il suffit de se promener dans les basiliques de l’Anneau d’Or pour voir de très nombreux fidèles, toutes générations confondues, prier avec ferveur devant les icônes.

    La vérité est que la Russie a un problème d’identité, elle a été ramenée à ses frontières du XVIe siècle, elle voit que l’Otan s’est étendue bien au-delà des frontières de l’Allemagne occidentale, contrairement à l’accord de 1990. Les Russes se souviennent que l’Otan a voulu s’étendre à la Géorgie et à l’Ukraine en 2006 – la France et l’Allemagne s’y étant alors opposées. Ils considèrent que leur statut de grande puissance serait menacé par l’extension de l’Otan à ces deux pays. Ils exagèrent probablement la menace, mais ils ne rentrent pas facilement dans les raisonnements des dirigeants occidentaux. On a vu beaucoup de ceux-ci, il y a quelques semaines, se propulser place Maïdan en tenant des propos déraisonnables, ou en s’affichant en compagnie de personnages fort peu recommandables. Était-ce bien prudent ? L’accord passé avec Ianoukovitch et paraphé par les trois ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et de Pologne a été ensuite vidé de sa substance.

    Et on parle d’ingérence !

    Vous parlez dans votre livre de l’inéluctabilité de cette « Europe à géométrie variable », seule solution pour gérer une Europe à 28 et plus…
    Pourquoi ne pas imaginer des liens entre l’euro – monnaie unique ou commune – et le rouble : l’Europe représente plus de la moitié des importations-exportations russes. On a une forte interdépendance en matière énergétique et économique : peu de Français savent que plus d’un million d’automobiles construites en Russie, soit un tiers du total, sont produites par des marques françaises… Peu de gens ont l’idée des énormes investissements faits dans la péninsule de Yamal pour mettre en valeur des gisements de gaz naturel. Ce sont des investissements considérables (30 milliards) dans lesquels Total notamment intervient. La Russie est un pays réémergent proche, Moscou est à trois heures de Paris. Les entreprises françaises installées en Russie ne souhaitent pas du tout que la crise s’envenime.

    Et l’alliance américaine ?
    Nous devons maintenir l’alliance avec les États-Unis, mais une alliance ne se confond pas avec une subordination. Le XXIe siècle ne doit pas se résumer au tête-à-tête de la Chine et des États-Unis. Il est souhaitable que l’Europe s’organise pour exister par elle-même. On doit réfléchir à une Europe à géométrie variable associant différents pays, chacun choisissant la manière dont il veut faire converger sa politique vers un intérêt général européen commun.

    Depuis huit mois, Européens et Américains négocient un accord commercial baptisé « Traité transatlantique », qui vise à améliorer les conditions du libre-échange entre les deux rives de l’Atlantique : avons-nous quelque chose à gagner dans cet accord ?

    Ma critique fondamentale, c’est que la parité de l’euro avec le dollar peut varier dans une proportion qui va de 1 à 2. L’euro était à 0,82 dollar en 2000, et en 2006 à 1,60 dollar. Alors que signifie dans ces conditions la suppression de ce qui reste de nos droits de douane (3 à 4 %) et l’harmonisation des normes ?

    Aujourd’hui, l’euro est à 1,40, un niveau très élevé pour l’économie française à la différence de l’économie allemande excédentaire sur les États-Unis. Derrière cet accord, il y a la volonté des États-Unis de regrouper tous les pays des bords de l’Atlantique comme ceux du Pacifique pour isoler la Chine.

    Il y a enfin la volonté de certaines grandes firmes multinationales d’aller s’installer dans des plates-formes à bas coût : Mexique, mais aussi États-Unis pour des raisons monétaires. Je ne vois vraiment pas ce que la France peut y gagner.

    Que pensez-vous des sanctions prises jeudi par l’Union européenne ?
    Les sanctions européennes sont une arme à double tranchant. Elles visent l’ensemble des nationaux russes, à la différence des mesures américaines qui concernent les responsables, en dehors de Vladimir Poutine toutefois… La seule qualité que je vois à ces sanctions européennes est qu’elles sont aisément réversibles…

    Ces deux articles montraient à mon sens la position équilibrée qu’aurait du avoir François Hollande s’il n’avait pas décidé depuis le début de son mandat de coller à l’empire libéral nord-américain, comme d’ailleurs tous ses homologues socio-démocrates européens!

  46. luc
    Posted 10 mars 2014 at 20:16 | Permalien

    @ hef

    Vous pensez vraiment, comme l’écrit Christian Chavagneux, que 85 % des profits partent en dividendes ?

    C’est mathématiquement impossible. Cela représenterait 245 milliards d’euros en 2012.

    En 2012, l’Excédent Brut d’Exploitation (les profits) a représenté 288,8 milliards d’euros.

    130,4 milliards d’euros ont été réinvestis et 32,8 milliards d’euros ont utilisés pour payer l’impôt sur les bénéfices.

    Une fois payé l’investissement et l’impôt sur les bénéfices, il reste 125 milliards d’euros.

  47. Anonyme
    Posted 10 mars 2014 at 20:37 | Permalien

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/03/10/210-milliards-d%E2%80%99euros-de-dividendes-oui-mais%E2%80%A6/

  48. Posted 10 mars 2014 at 20:52 | Permalien

    dans alternatives economiques :

    Les distributions de dividendes plombent l’investissement des entreprises

    les derniers articles | imprimer | envoyer a un ami

    Les résultats du CAC 40 pour 2013 soulignent encore une fois combien le coût du capital pèse sur le tissu productif français : avec des profits en baisse de 8 %, les grandes entreprises augmentent leur distribution de dividendes de 6 %, au détriment de l’investissement.

    En 2013, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 48 milliards d’euros de profits, en diminution de 8 % par rapport à 2012. La croissance en panne dans la zone euro, le ralentissement des pays émergents, l’appréciation de l’euro et des dépréciations d’actifs se combinent pour expliquer ces moins bonnes performances.

    Pour autant, les actionnaires de ces entreprises vont ressortir gagnants de cette baisse de forme puisque les dividendes progressent de 6 % pour s’établir à 39 milliards d’euros. Ainsi, un peu plus de 80 % des profits du CAC 40 sont utilisés à la distribution de dividendes.

    85 % des profits partent en dividendes

    Est-ce une année exceptionnelle ? Aucunement. Comme le montre le graphique ci-dessous, à la fin des années 1980, toutes les entreprises non financières – cela va donc au-delà du CAC 40 – distribuaient 30 % de leurs bénéfices en dividendes. En 2012, c’était 85 % ! Et la tendance est croissante ces 25 dernières années. Lorsque les entreprises françaises créent de la richesse, elles ne privilégient ni l’investissement pour préparer l’avenir et renforcer leur compétitivité, ni l’emploi, mais la rémunération des actionnaires.

    2,6 fois plus de dividendes que d’investissements !

    On en est arrivé à une situation où, alors qu’au début des années 1980 les sommes dépensées pour les dividendes représentaient la moitié de celles consacrées à l’investissement net (l’investissement brut auquel on retire la consommation de capital fixe due à l’usure et à l’obsolescence des machines anciennes), aujourd’hui elles représentent 2,6 fois plus que les dépenses d’investissement !

    Cette situation pénalise déjà le secteur productif français qui accumule les décennies de sous investissement chronique. Elle risque également d’entretenir la méfiance des investisseurs internationaux qui, selon le dernier sondage mensuel de Bank of America Merril Lynch, souhaitent une augmentation des dépenses d’investissement des grandes entreprises à une majorité de 58 %.

    Un véritable pacte de responsabilité, celui qui « responsabiliserait » les chefs d’entreprise français et leurs actionnaires, devrait mettre sur la table la nécessité de privilégier l’investissement avant les dividendes. Au milieu des années 1970, le chancelier allemand Helmut Schmidt avait énoncé un théorème devenu célèbre : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain ». Un regard sur le capitalisme français contemporain montre malheureusement que désormais, « les profits d’aujourd’hui font les dividendes d’aujourd’hui, le sous investissement de demain et le chômage d’après demain ».

  49. Anonyme
    Posted 10 mars 2014 at 20:56 | Permalien

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/05/01/pour-en-finir-avec-l%E2%80%99austerite-et-engager-la-transition-eliminer-le-surcout-rentier-du-capital-et-les-paradis-fiscaux/

  50. Posted 10 mars 2014 at 21:01 | Permalien

    ce sont tes chiffres qui sont faux, et ce n’est pas la premiere fois qu’on te contredit…

    mais le simple bon sens, les yeux ouverts, les 590 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux, les 80 milliards de fraude, les 330 milliards des 500 familles, les 10 % qui possèdent 60 % du patrimoine, les 1 % qui possèdent 25 % en France et 50 % dans le monde, tout cela corrobore…

  51. mimi
    Posted 11 mars 2014 at 8:42 | Permalien

    …..et 800 millions d’euros sur le dos des retraités,après avoir mangé des patates,on va garder les epluchures pour le soir ou les week-end.Autrement dit l’espoirs est permanent…….

  52. Posted 11 mars 2014 at 8:59 | Permalien

    plus que ça… sans doute 2,7 milliards au total pris sur les petites retraites

  53. hef
    Posted 11 mars 2014 at 10:41 | Permalien

    http://www.slate.fr/story/84131/optimisation-fiscale

  54. Bob le camarade
    Posted 11 mars 2014 at 11:11 | Permalien

    « le peuple en arme est à Kiev, à Moscou il n’y a que des voleurs et des mafieux ».

    il doit étre drolement bien informé ton secrétaire pour délivrer de telles affirmations sans nuance.
    Mais tu parles que le peuple en arme était à Kiev, ça se confirme un peu plus chaque jour :

    http://fr.ria.ru/world/20140305/200651842.html

  55. Posted 11 mars 2014 at 16:50 | Permalien

    de jean gadrey

    210 milliards d’euros de dividendes ? OUI, MAIS…

    J’apprécie beaucoup Gérard Filoche, ses combats pour le droit du travail et la protection sociale et son talent d’orateur drôle et passionné. Je parviens même parfois à oublier son indifférence totale aux enjeux écologiques… Mais pourquoi fait-il lui aussi (car il n’est pas le seul) de la « gonflette » des chiffres (voir sur son blog http://www.filoche.net/ ce billet : « Reprendre la plus grande part des 210 milliards de dividendes extorqués sur notre travail ») alors qu’il n’y en a nul besoin pour convaincre de l’énormité du « surcoût du capital » et en particulier des dividendes (voir ce billet).

    J’apprécie aussi le fait que la CGT ait coopéré à la belle étude de mes amis lillois sur ce thème. Mais pourquoi ce syndicat, au lieu de se fonder sur les chiffres fiables de cette étude, a-t-il besoin d’en rajouter ? Voir en particulier la réponse de Thierry Lepaon et Nasser Mansouri (que je connais et estime par ailleurs) à Laurent Guimier (Europe 1), téléchargeable en tapant « réponse CGT Laurent Guimier ».

    Ces chiffres gonflés sont à la fois « vrais » (ils existent dans les comptes nationaux) et trompeurs dans certains de leurs usages. On a alors toutes chances de se faire contrer, y compris par des gens qui ne veulent pas forcément du bien aux syndicats.

    Qu’y a-t-il de vrai dans ce chiffre de 210 milliards ? Il suffit de se reporter aux « comptes des sociétés non financières », aisément accessibles sur le site de l’Insee. On y trouve alors une ligne (D421) intitulée « dividendes » et, en effet, au cours des dernières années, le montant tourne entre 184 milliards d’euros (en 2010) et 222 milliards (en 2008), le chiffre de 2012 étant de 203 milliards.

    On peut même retenir la catégorie légèrement plus vaste des « revenus distribués des sociétés », dont les dividendes représentent autour de 90%. J’utiliserai cette notion pertinente dans la suite.

    L’évolution des montants de ces dividendes et autres revenus distribués « bruts » en % de la valeur ajoutée depuis 1949 est sidérante, et je suppose que c’est cet effet de sidération qui est recherché (courbe bleue du graphique ci-dessous).

    Mais l’ennui c’est que, si les entreprises distribuent des dividendes à des actionnaires, elles en reçoivent aussi, et de plus en plus, parce qu’elles détiennent de plus en plus d’actifs financiers (participations croisées, mise en place de filiales bancaires, mais aussi tout simplement spéculation boursière, j’y reviendrai).

    En se focalisant sur les 210 milliards de dividendes distribués (« bruts »), on fait croire aux citoyens que ce montant, avec son exceptionnelle croissance, a un rapport direct avec l’évolution du partage de la valeur ajoutée en faveur des profits. C’est ce que suggère l’énoncé de Gérard Filoche « les 210 milliards de dividendes extorqués sur notre travail ». C’est inexact. Ce qui compte pour réfléchir à la part des profits qui serait en partie « récupérable », ou encore à l’excès de dividendes par rapport à des normes « acceptables », c’est la différence entre les revenus distribués versés par les entreprises et ceux qu’elles reçoivent, soit la courbe noire du graphique suivant. Sinon, on fait des « doubles comptes ». Si pour évaluer le pouvoir d’achat des salariés vous additionnez ce qu’ils gagnent et ce qu’ils dépensent, la CGT va protester, et moi aussi…

    rd-snf.jpg

    Or la courbe des montants nets suffit amplement à argumenter. En effet, on peut estimer qu’avec 3 à 4 % de la valeur ajoutée dans les années 1960 à 1980, avant la révolution de la financiarisation, les dividendes et autres revenus distribués nets étaient alors compatibles avec un fonctionnement productivement efficace des entreprises. De sorte qu’avec 7,5 à 8 % ces dernières années, on est autour de 4 % de rente actionnariale improductive. Comme la valeur ajoutée des ENF est d’environ 1000 milliards d’euros, cela fait au bas mot 40 milliards de rente improductive annuelle. Pas seulement improductive d’ailleurs : destructrice aussi, car l’essentiel part dans des spéculations déstabilisatrices.

    MAIS LA CGT A RAISON SUR UN POINT CLE

    La CGT a toutefois raison de s’intéresser AUSSI à l’explosion des dividendes bruts, mais pas sous l’angle de la « récupération » de dividendes excessifs. Car l’histoire que racontent les courbes bleues et rouges, dont la vive croissance commence en 1987, est celle de l’entrée massive des entreprises dans la logique financière et en particulier dans la détention d’actifs financiers d’autres entreprises, souvent à des fins spéculatives. Jusqu’au milieu des années 1970, cela n’existait presque pas : les revenus bruts et nets des SNF coïncidaient presque. Or, comme l’indique à juste titre la CGT, cette pratique massive (une fuite vers les placements financiers) pèse négativement sur l’investissement dans l’économie réelle.

    Ce n’est donc pas seulement une question comptable, c’est aussi une question de dysfonctionnement qualitatif de l’économie. En ce sens, la CGT a également raison d’écrire que le fait que les dividendes BRUTS versés soient devenus supérieurs à l’investissement (la FBCF, formation brute de capital fixe, courbe verte du graphique) est un important indicateur d’une dérive financière des entreprises non financières.

    Il reste qu’en 2012 les dividendes et autres revenus distribués vraiment versés par les SNF à des actionnaires, en éliminant les doubles comptes, ont été de 84 milliards d’euros, dont 60 milliards pour les seuls dividendes nets. C’est gros, c’est excessif, c’est utile pour évaluer le surcoût du capital, mais ce n’est pas 210 milliards.

    Billet suivant : comment ont évolué les intérêts et les impôts payés par les entreprises ?

  56. rêveur
    Posted 11 mars 2014 at 16:55 | Permalien

    » Il l’a d’autant plus qu’à chaque fois il est chargé dégueulassement par les médias qui à chaque fois truquent ce qu’il dit »

    Lire « Hommage à la catalogne » pour voir la dichotomie entre ce que vivait Orwell (une expérience unique de fraternité humaine avec les brigadistes sur le front de Barcelone) et le traitement par les « médias » anglais (ce sont les méchants rouges, des bolcheviks, y vont manger vos enfants… bref les sornettes habituelles). Face à Pujadas, Calvi, Dominique Seux … une solution salutaire … couper sa télé. Ou mieux, la jeter aux ordures.
    Et « allumer » son cerveau :
    – le monde diplo
    – siné mensuel
    – cqfd
    – acrimed
    démocratie et socialisme
    – les bibliothèques …

  57. Dominique Babouot
    Posted 12 mars 2014 at 10:14 | Permalien

    @BOB LE CAMARADE

    Le pire c’est qu’ils le savent, ils ne sont pas mal informés, ils trompent consciemment!

    Pendant tous les évènements quand on se donnait la peine de lire la presse d’une manière approfondie, on voyait de temps à autre les doutes par rapport à l’activité trouble et provocatrice des groupes néo-nazis apparaitre!

    Quoi qu’en dise Vincent Presumey, ce n’est pas par un quelconque réflexe de Pavloff du type « Les ennemis de nos ennemis sont nos amis » qu’on s’est forgé ces certitudes. C’est en lisant les médias, mais il faut avoir le temps, car si on se contente de lire les titres et de regarder les images vite fait on subit la désinformation!
    Il donne l’info mais il la masque, la détourne, ils ne peuvent donner des informations fausses parce que ce serait immédiatement dénoncé, ils donnent les informations mais ils les noient au milieu d’interprétations toutes personnelles et ils choisissent d’insister sur les infos et les images qui étayent leurs raisonnement.
    Ils sont en train de perdre la partie, car petit à petit leur manège est mis à jour, j’en veux pour preuve le temps consacré à l’Ukraine qui s’amenuise dans les journaux télévisés, je me marre!

  58. rêveur
    Posted 12 mars 2014 at 10:29 | Permalien

     » Il donne l’info mais il la masque, la détourne, ils ne peuvent donner des informations fausses parce que ce serait immédiatement dénoncé, ils donnent les informations mais ils les noient au milieu d’interprétations toutes personnelles et ils choisissent d’insister sur les infos et les images qui étayent leurs raisonnement.  »

    Pour comprendre à quel point nous sommes désinformé-e-s, il y a « la fabrication du consentement » publié chez Agone. Ce livre à 25 ans déjà et tout y est dit. Bref, ça ne sert à rien d’écouter les médias de masses sauf à vouloir opérer une analyse scrupuleuse de leurs « partis pris » et « dépendances au pouvoir financier » (qui les possède). Les éditorialistes sont des « employé-e-s » qui comme (presque) tou(te)s les employé-e-s du monde obéissent à leurs boss (à ce-lle-ux qui détiennent le capital). Les grandes puissances d’argent l’ot compris depuis longtemps : bouygues, lagardères, dassault, arnauld, niels, bergé…
    Ils possèdent des médias ou achètent des espaces publicitaires (exerçant ainsi une forte pression financière)…

    « ils ne sont pas mal informés, ils trompent consciemment! »
    A nous d’arrêter de les lire/écouter/regarder.
    Il y a milles choses plus intéressantes à faire.

    Lire  » Une vraie retraite à 60 ans c‘est possible  » (G. Filoche, J.J. Chavigné), ou aller à la plage, en forêt, au bistrot etc etc

  59. Dominique Babouot
    Posted 12 mars 2014 at 10:50 | Permalien

    Je suis désolé de revenir éternellement sur l’Ukraine et la situation internationale, alors que cela ne semble pas être ici un sujet qui intéresse prioritairement.
    Je le fais parce qu’il me semble que là se joue l’avenir de notre combat.
    Je suis persuadé que malgré toutes les mobilisations dans notre pays, on ne pourra changer quoi que ce soit d’une façon durable dans notre pays que si la situation internationale permet de le faire.
    Le capitalisme se réorganise à l’échelle internationale depuis la chute du mur de Berlin.
    Le projet des Etats-unis est de tout faire pour qu’au niveau mondial, il n’y ait plus qu’une seule puissance mondiale et des puissances régionales dispersées et regroupées par région dans des ensembles de libre échange n’ayant pas d’autorité politique.
    Tel est le sens de l’agression contre l’espace d’influence russe, la fédération de Russie actuelle est encore trop puissante, elle contrarie ce projet, c’est pourquoi la politique internationale des USA consiste à favoriser le démembrement pour faire naitre des petites nations occupant des pays dont la population serait inférieure à 100 millions d’habitants. Après l’espace russe viendra le tour de la Chine. Les USA s’appuient ainsi sur les nationalismes ambiants qu’ils favorisent lorsqu’ils servent ce dessein ou au contraire qu’ils contrent lorsqu’elles le contrarient.
    Ainsi un nationalisme est favorisé lorsqu’il a pour conséquence de limiter la taille d’un ensemble politique et combattu au contraire lorsqu’il risque de l’augmenter.
    Ce qui explique d’ailleurs qu’on aide le nationalisme ukrainien alors qu’on combat celui de la Crimée, qu’on ait aidé le nationalisme croate ou bosniaque et qu’on ait combattu le nationalisme serbe.
    Tout est finalement un jeu d’équilibre destiné à conserver ou à augmenter la domination sur le monde des USA.
    Alors on pourrait dire après tout, nous sommes de gauche, nous restons neutres, ils ne valent pas mieux les uns que les autres!
    C’est à mon avis une erreur tactique, le danger le plus important pour l’internationalisme prolétarien est effectivement la domination d’une puissance porteuse d’un projet réactionnaire et capitaliste qui aurait alors beaucoup plus les moyens de l’imposer.
    C’était d’ailleurs le raisonnement d’Hugo Chavez qui recherchait nettement des alliances avec les ennemis des Etats-unis même si ceux-là posaient parfois problème!
    Cette logique a d’ailleurs ses limites et on doit parfois faire attention de ne pas la mener jusqu’au bout.
    L’alliance avec Hitler sous prétexte de combattre le capitalisme occidental ne pouvait se justifier aucunement. L’alliance avec l’iran islamique pose de sérieux problèmes!
    Mais n’exagérons rien La Russie de 2014 n’est ni l’Allemagne nazie, ni l’iran islamique, Vladimir Poutine n’est quoi qu’en dise Hilary Clinton, ni Hitler, ni même Ahmadinejad!

  60. B
    Posted 12 mars 2014 at 11:03 | Permalien

    mon instinct me dit que c’est quand les troupes anarcho-syndicalistes de la CGT vont charger que ça va mettre les points sur les « i ».

  61. Dominique Babouot
    Posted 12 mars 2014 at 11:19 | Permalien

    @REVEUR

    Effectivement dans l’absolu, l’idéal serait de boycotter toute cette machine à propagande mais ce n’est pas si simple!
    D’abord comme tu le dis, il faut prendre connaissance et l’analyser pour pouvoir la combattre, malheureusement un démarche de boycott serait loin d’être partagée justement de la part de ceux qui soit par paresse soit parce qu’ils sont enfermés dans les contingences matériels n’ont le temps que de s’informer qu’une demie-heure par jour, il faut beaucoup plus que cela pour comprendre quelque chose!
    En suite, malheureusement, les seules sources d’informations complètes sont celles-là, lire « Une vraie retraite à 60 ans c’est possible » est utile, j’en possède un exemplaire à la maison, ce livre permet de se rendre compte que les journalistes qui prétendent que le vieillissement de la population rend inévitable la remise en cause des retraites telles que nous les connaissons actuellement nous trompent, mais il ne permet pas de se renseigner sur la situation en Ukraine. Lire tel ou tel spécialiste de la question le permet peut être mais il faut prendre le temps de chercher l’information savoir si elle existe etc…
    Vois tu Reveur, lorsque la semaine dernière j’ai vu le président de la république affirmer qu’il déniait le droit à une population de choisir elle-même son destin alors qu’il ne trouvait rien à redire par rapport à un coup de force auquel ont participé des éléments d’extrème-droite, c’est avéré, tout cela pour faire plaisir au président des états unis, je me suis mis en colère, j’ai rendu ma carte d’adhérent, j’ai boudé le journal télévisé pendant trois jours.
    Mais depuis je me suis rendu à l’évidence, ne plus regarder le journal télévisé, c’est ne plus avoir d’information du tout hélas!
    Par contre, je ne reviendrai pas sur ma décision en ce qui concerne le ps, tout au moins tant que la clique à Hollande et Valls qui l’ont accaparé en resteront les maitres, je refuse de leur donner l’argent de mes cotisations pour qu’ils continuent!

  62. rêveur
    Posted 12 mars 2014 at 12:06 | Permalien

    @ Dominique,

    je vais essayer d’être clair pour pouvoir échanger sur des bases communes :

    -  » l’idéal serait de boycotter toute cette machine à propagande mais ce n’est pas si simple! « . Bah moi je dis si (en fait j’en ai fait l’expérience) et pas seulement moi
    « apaga la tele y enciende tu mente ».
    Etre au courant ne veut pas dire, être collé à l’actualité, le nez dans le guidon. Si je veux être au courant pour l’ukraine, je n’écoute pas les jt (ou alors pour y traquer l’information mensongère), par contre je vais voir du côté du diplo. Qui ont généralement des dossiers très intéressant.

    « (…) soit par paresse soit parce qu’ils sont enfermés dans les contingences matériels n’ont le temps que de s’informer qu’une demie-heure par jour, il faut beaucoup plus que cela pour comprendre quelque chose!  »
    Mais ce qu’il y a dominique c’est que j’en sais peu de la situation d’autrui. Je parle pour moi, à la limite pour toi, bref, pour celles et ceux qui peuvent. Balancer la télé, se torcher ou allumer la cheminée avec la PQR, se muscler le cerveau…
    Bref que quelques personnes commencent… et par cercles concentriques, petit à petit…

    « Mais depuis je me suis rendu à l’évidence, ne plus regarder le journal télévisé, c’est ne plus avoir d’information du tout hélas! », si tu penses sincérement ça Dominique, alors la conférence « Lobotomie TV » (ou le livre) de Michel Desmurget est pour toi. Ou encore la fabrication du consentement. Ou la critique des « chiens de garde » par Balbastre et Kergoat. Bref, croire que le JT nous informe relève … de la croyance justement. Mais dire que c’est la seule source d’information ce n’est plus de la croyance, c’est carrément de la bêtise. En face, ils ont gagné, c’est bon, puisque l’on croit que notre seule source d’information ce sont leurs mots (maux).
    « Les mêmes qui leur ont ôté les yeux reprochent au peuple d’être aveugle » (exergue de la fabrication du consentement)

  63. rêveur
    Posted 12 mars 2014 at 12:31 | Permalien

     » (…) soit par paresse soit parce qu’ils sont enfermés dans les contingences matériels n’ont le temps que de s’informer qu’une demie-heure par jour, il faut beaucoup plus que cela pour comprendre quelque chose!  »

    OK Dominique, mais tu parles pour eux / elles là. Qu’en sais-tu réellement de combien de temps il faut ? Tu as des chiffres, des études précises à me communiquer sur la relation entre le temps consacrer à lire la presse / l’indépendance d’esprit qui en ressort. Moi ce que je propose c’est tout simplement une petite expérience (sur un mois). La fabrication du consentement fais 600 pages. A 20 pages / jours, on atteint les 600 pages. 20 pages c’est environ 30 à 40 mn de lecture. Moi je pense que c’est suffisant et que la lecture de cet ouvrage permettrait de voir combien nous sommes manipulé-e-s. Pas qu’on nous cache tout, mais que la véritable info est noyée dans un océan de débilités (résultats sportifs, faits divers, désinformations pures et simples, chiffres économiques abscons, gros mensonges du medef etc etc etc).

    Qu’a-t-on à y perdre ? RIEN ! UN mois à lire la fabrication du consentement plutôt qu’à écouter des conneries. Et je dis pas les autres, eux, elles, on… non TOI. Et MOI. Faisons l’expérience et jugeons par NOUS-MEMES.
    Je vais chercher mon pain et je m’y mets …

  64. hef
    Posted 12 mars 2014 at 13:57 | Permalien

    « le salaire annuel moyen brut était, en France, de 34 850 euros, en 2011, contre 56 500 euros au Danemark, 47 000 euros en Irlande, 46 000 euros aux Pays-Bas ou 42 000 en Allemagne. Se situe derrière nous l’Espagne, avec 27 600 euros. »

    http://www.atlantico.fr/decryptage/salaires-et-retraites-qui-vraiment-gagne-qui-perdu-depuis-10-ans-philippe-crevel-vincent-touze-1007783.html

  65. Gilbert Duroux
    Posted 12 mars 2014 at 16:20 | Permalien

    Un petit rappelle historique. Ça fait plus de 30 ans que la gauche de gouvernement, et particulièrement le parti prétendument socialiste, a entrepris son virage libéral et pro-capitaliste :
    http://blogdenico.fr/de-mitterrand-a-hollande-ou-comment-tourner-dans-le-meme-sens-depuis-30-ans/
    Une émission de télévision particulièrement emblématique marque de manière quasi officielle la conversion au libéralisme : Vive la crise. Ce n’est pas un hasard si on retrouve un de ses promoteurs, Laurent Joffrin, à la tête successivement de Libération et du Nouvel Observateur, les journaux officiels du parti dit socialiste, promoteurs inlassables de la conversion au libéralisme :
    http://blogdenico.fr/22-fevrier-1984-vive-la-crise/
    Et pendant ces 30 ans, que nous a dit la gauche du parti dit socialiste représentée ici par Gérard : « patience, jamais nous n’avons été aussi fort à l’intérieur du parti ».
    C’est ce même discours qui nous est servi ici, en dehors de la seule réalité qui compte : le parti dit socialiste est passé de l’autre côté.
    L’argument habituel de Gérard « mais qu’est-ce que vous faites, vous, de votre côté qui serait plus efficace ? » ne tient pas. 30 ans d’échecs dans la tentative de redresser le paquebot du PS à la dérive (n ne redresse pas un paquebot dont le gouvernail est bloqué) ne saurait être plus efficace que la construction d’autre chose qui prendrait une toute autre direction.

  66. luc
    Posted 12 mars 2014 at 21:30 | Permalien

    Un grand merci à Jean Gadrey qui a confirmé que j’avais raison depuis le début.

    En 2012, les dividendes nets ont bien représenté 60,4 milliards d’euros soit 5,9% de la valeur ajoutée des SNF ou 3% du PIB.

  67. ô rêve mon rêve
    Posted 13 mars 2014 at 0:03 | Permalien

    Effectivement, dominique, tu as certainement raison.
    Mais, ici, c’est un blog, surtout pour ceux qu i travaillent, travaillent en entreprise.
    GF est pas complètement idiot, et même pas du tout, et il sait bien que tout est lié ; mais, là est son combat actuellement.
    A-t-il raison ?
    Certainement, il faut se focaliser sur un combat.
    Libre aux autres de faire le reste.
    Mais, c’est pas parce qu’on se focalise sur un combat qu’il faut oublier le reste.
    Mais à s’éparpiller, je sais pas si on est gagnant.
    Il dit rien sur l’Ukraine, le gérard
    Il dit beaucoup sur le reste
    et tout est lié

  68. Posted 13 mars 2014 at 0:19 | Permalien

    une fois n’est pas coutume, mais il ne vous a donné que partiellement raison en économétrie formelle mais ni sur le fond des chiffres, ni sur le fond politique, le relire, relire chavigne et ceux qui ici, vous ont répondu

  69. Posted 13 mars 2014 at 0:20 | Permalien

    vos raisonnements ne tiennent pas, on ne vous a jamais dit pendant trente ans, au point que nous soulignons que cet appel est historique, montrez moi un précédent ?

  70. Posted 13 mars 2014 at 0:21 | Permalien

    oui on le répète sous tous les angles ici

  71. rêveur
    Posted 13 mars 2014 at 3:52 | Permalien

     » Un grand merci à Jean Gadrey qui a confirmé que j’avais raison depuis le début…  »

    Où comment faire feu de tout bois et trouver dans chaque argumentation les raisons de son raisonnement.
    Il faudrait demander à Jean Gadrey, Luc, avant de proclamer qu’il confirme ce que vous écrivez. Car je ne crois pas que ce soit le cas… Pour être plus clair, Gadrey semble être clairement de gauche et vous clairement de droite.
    Vos visées ne sont pas les mêmes et comme le dit gérard :
     » vos raisonnements ne tiennent pas  »

    Voir une confirmation de ses raisonnements dans les chiffres de Gadrey c’est un peu se « foutre gentiment du monde ».
    :)

  72. Nemo
    Posted 13 mars 2014 at 5:54 | Permalien

    « Il reste qu’en 2012 les dividendes et autres revenus distribués vraiment versés par les SNF à des actionnaires, en éliminant les doubles comptes, ont été de 84 milliards d’euros, dont 60 milliards pour les seuls dividendes nets. C’est gros, c’est excessif, c’est utile pour évaluer le surcoût du capital, mais ce n’est pas 210 milliards. »

    Hé les gars, si ça ça ne confirme pas EXACTEMENT ce que dit Luc, qu’est ce qu’il vous faut ??
    Ne soyez pas de mauvaise foi, errare humanum est, persevere diabolicum…

  73. B
    Posted 13 mars 2014 at 12:13 | Permalien

    que ce soit bien clair :
    tous les économistes recherchent le profit maximum. Les économistes, c’est comme les sportifs, ils devraient fermer leurs gueules.

  74. rêveur
    Posted 13 mars 2014 at 12:49 | Permalien

    Hi NEMO,

    comme par extraordinaire, le billet suivant de Gadrey se termine ainsi :

     » Des entreprises trop « chargées » en impôts ? En remboursements d’intérêts ? En cotisations ?  »

    CONCLUSION DES DEUX BILLETS

     » OUI, LES ENTREPRISES CROULENT SOUS LES CHARGES… DES DIVIDENDES ET AUTRES PROFITS DISTRIBUES, et l’augmentation limitée des impôts nets ne change rien à l’affaire car cette progression a été plus que compensée par la baisse des intérêts nets versés par l’ensemble des SNF.

    Attention : s’agissant des intérêts, la chute des intérêts nets (versés moins reçus) ne signifie pas que les prêteurs n’ont pas, surtout à certaines périodes, bénéficié d’une rente financière très excessive, une modalité de surcoût financier du capital. Ce qui complique les choses, c’est que, parmi ces prêteurs, on trouve désormais de plus en plus… de sociétés (dites) non financières ! Je n’entrerai pas ici dans ces complications, qui remettent plus ou moins en question la catégorie de SNF à l’ère de la financiarisation générale. »

    BREF, Luc et toi êtes clairement de DROITE, Gadrey, clairement de GAUCHE. Et donc que je vois mal en quoi ces raisonnements affirment que LUC a raison. C’est à peu prêt tout ce que nous disons.
    A titre de comparaison :
    Je pense que 1 + 1 = 2 (pas en biologie avec la reproduction mais en Mathématique).
    Peut-être que Marine le pen pense aussi que
    1 + 1 = 2.

    De là, on ne peut pas inférer que « je pense COMME marine le pen ». Cela veut simplement dire qu’elle se soumet à la théorie mathématique de l’addition. Et mois aussi. Point.
    Peut-être pense t elle aussi que l’eau mouille, le feu brûle, l’oxygène est nécessaire pour vivre etc etc etc

    Bref elle admet des évidences, lieux communs… moi de même. Et ça s’arrête là. Inférer un quelconque rapprochement à artir de ça c’est tomber dans « les vertiges et prodiges de l’analogie ». Dans la non-pensée quoi.

  75. rêveur
    Posted 13 mars 2014 at 13:00 | Permalien

    « Les économistes, c’est comme les sportifs, ils devraient fermer leurs gueules. »

    + 1

  76. Gilbert Duroux
    Posted 13 mars 2014 at 14:18 | Permalien

    Tiens, le syndicat jaune soutenu par Gérard vient de signer le pacte de responsabilité. Un syndicat qui, rien d’étonnant, est l’interlocuteur privilégié du gouvernement. Au point que même le Paon s’en émeut :
    http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/thierry-lepaon-denonce-la-mainmise-du-gouvernement-sur-la-cfdt_1499564.html

  77. Nemo
    Posted 13 mars 2014 at 14:35 | Permalien

    Je ne dis pas que Gadrey confirme TOUT ce que dit Luc, je dis juste que sur ce point précis il confirme ce que dit Luc. Et que donc, effectivement, comme Gadrey est plutôt à gauche et qu’il reconnaît que GF se trompe sur le montant de 210 milliards de dividendes , c’est que réellement il ne doit pas y avoir 210 milliards de dividendes. Point.
    Les faits ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont les idées et les interprétations qui peuvent être orientées à droite ou à gauche.

  78. rêveur
    Posted 13 mars 2014 at 15:02 | Permalien

    Les faits ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont les idées et les interprétations qui peuvent être orientées à droite ou à gauche.

    Oui, je suis d’accord.
    Et effectivement dans un article récent « Gadrey dit que GF se trompe sur le montant de 210 milliards de dividendes » ais il dit aussi dans son dernier article
    » OUI, LES ENTREPRISES CROULENT SOUS LES CHARGES… DES DIVIDENDES ET AUTRES PROFITS DISTRIBUES  »
    mais là vous n’en parlez pas. Vous ne dites pas que c’est intéressant … ou autre.

    Bref, vous sélectionnez ce qui vous intéresse quoi (comme moi, en fait). Vous n’êtes pas objectif (come moi) vous parlez d’un lieu, vous défendez une position … le libéralisme. c’est ce QUE je dis. Juste ça.

  79. Bob le camarade
    Posted 13 mars 2014 at 17:23 | Permalien

    « Tiens, le syndicat jaune soutenu par Gérard vient de signer le pacte de responsabilité. »

    On est pas prés de le voir le mouvement social, avec de tels syndicats ça fait 30 ans que c’est un mouvement asocial qui défile un peu plus chaque année.
    Quant à Lepaon il va faire sa petite promenade le 18 mars et puis ce sera bon jusqu’au vacances.
    C’est pas encore celui-là qui va camper devant Matignon.
    Les syndicats ne doivent pas faire de politique il dit le gars, il ne sait pas encore que les avancées ou les reculs sociaux dont décidés par les gouvernements et donc que c’est de la politique.
    Que des faux-culs.

  80. Gilbert Duroux
    Posted 13 mars 2014 at 19:16 | Permalien

    @ Bob
    Vous avez raison. Dire que les syndicats ne devraient pas faire de la politique, c’est une stupidité sans nom. Qui n’étonnera personne de la part de Lepaon, bien dans la continuité du Beatles de Montreuil. La CGT, dès son origine, était porteur d’un projet politique révolutionnaire et revendiquait l’action directe. Revendiquer l’indépendance par rapport aux partis politiques ne veut pas dire que ce qu’on fait n’est pas politique.

  81. Posted 13 mars 2014 at 20:21 | Permalien

    J’aimerai être sur d’avoir bien compris…

    Pour mémoire un exemple donné par Luc

    “- Le groupe Bouygues possède 43% de TF1 et 30% du groupe Alstom.

    Une partie des dividendes du groupe TF1 et d’Alstom se retrouvent dans les dividendes du groupe Bouygues.

    Les même dividendes se retrouvent dans le bilan de 2 sociétés.”

    Il faut éviter de compter 2 fois les même dividendes.”
    …………………………

    Certes , il semblerait qu’il faut comprendre que la totalité des dividendes brut soient irrécupérables pour cause de participations croisées …
    N’empêche …CHACUN de ces 210 milliards n’est il pas facilement obtenu en usant de la variable d’ajustement que sont les emplois?

    1) Quand TF1 économise sur les emplois..il nourrit mieux Bouygues

    http://www.satmag.net/affichage_module.php?no_theme=1&no_news=16126&id_mod=50

    2) Quand Alstom économise sur les emplois , Il nourrit mieux Bouygues
    http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/06/plan-social-alstom-europe-emploi-licenciements_n_4223371.html

  82. Posted 13 mars 2014 at 20:24 | Permalien

    Houps!
    Heu… La phrase  » votre commentaire est soumis aux modérateurs  » est en surplus … Erreur de copier coller .

  83. Posted 13 mars 2014 at 20:42 | Permalien

    @ Gilbert Duroux
    « Quand on rétablira l’esclavage, la CFDT négociera le poids des chaines ! » Susan George, écrivaine franco-américaine, militante altermondialiste et Présidente d’honneur d’ATTAC.
    Solidairement.

  84. hef
    Posted 13 mars 2014 at 21:19 | Permalien

    Mais il n’est pas si facile à l’Etat d’identifier des investissements socialement rentables. La tentation est forte de privilégier des infrastructures coûteuses dont la rentabilité est bien peu garantie, comme Notre Dame des Landes. Ou alors, une « révolution énergétique verte » qui a surtout pour effet de se substituer aux investissements des entreprises, laissant le problème entier. Par ailleurs, les temps – et les contraintes européennes – ne sont guère favorables à l’investissement public, même rentable. Il est possible que l’Etat lui-même soit face au tarissement des opportunités d’investissement rentable, ou qu’il soit dans l’incapacité de les faire.

    Plutôt que de reprocher aux entreprises leur frilosité et aux actionnaires leur cupidité (qui ont toujours existé) on devrait plutôt se demander comment s’adapter à une conjoncture dans laquelle, de manière durable, l’investissement sera faible.

    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/03/13/les-entreprises-francaises-paient-elles-trop-de-dividendes.html

  85. Julien
    Posted 14 mars 2014 at 0:22 | Permalien

    Je crois qu’on a repondu a ma question ! Qui etait : pourquoi les idées socialistes ne representent que 40% du B.N socialiste ? Ce qui est kafkaïen ! Reponse : aucune importance, ce qui compte c’est l’orientation politique des socialistes. Outre que je ne comprends pas ce que cela signifie, men tenant aux positions concretes des uns et des autres, je tiens a dire aux differents participants ici presents que leur discussions sans fins sur les 1% qui ont 25%, la distribution des dividendes etc…On sait cela depuis longtemps. L’imperialisme, stade ultime du capitalisme, vou connaissez ? (Ecrit au debut du XX ieme siecle…) Apparemment non, on dirait que chacun decouvre les differentes façons que prend le capital pour s’imposer, et ne cesse de s’etonner de ses decouvertes. Ca alors ! S’il vous plait, pourriez vous lire un peu d’une part. Pour cesser de vous poser des questions et dresser des constants mille fois connus. Et ensuite une fois que vous aurez accepté de cesser de jouer les « etonnés’, ou les ‘indignés », vous demander pourquoi le parti socialiste n’est composé au B.N que de 40% de gens ayant soutenant réellement des theses socialistes ? Afin d’exclure toute parano, je ne soutiens pas d’autre parti de gauche…Qui sont ces mysterieux 60 % qui n’adherent pas aux idées socialistes et surtout comment se fait il qu’ils soient majoritaires ? Qui sont ils ? Des social reformistes, des sociaux liberaux, des sociaux democrates, ???? Mais si on me repond que l’important c’est qu’ils soient orientés socialistes et que cela suffit, alors tant mieux pour eux et surtout pour les banquiers. Peut etre que lorsqu’on appartient a un parti, on devient aveugle a certaines absurdités.

  86. Posted 14 mars 2014 at 8:39 | Permalien

    « on devrait plutôt se demander comment s’adapter à une conjoncture dans laquelle, de manière durable, l’investissement sera faible. »

    mais pourquoi donc ? il y a des centaines de milliards a récupérer et a investir

    les patrons n’utilisent leurs capacités productives qu’à 70 % parce que la finance apporte plus que la production, et les marges comptent plus pour eux que la compétitivité

  87. Posted 14 mars 2014 at 8:44 | Permalien

    Thierry le Paon n’est pas exactement dans la continuité… et ne mérite nullement d’être ainsi agressé. Il n’a pas dit autre chose que : « Les relations privilégiées qu’entretient Michel Sapin (le ministre du Travail, ndlr) avec les syndicats signataires du pacte de responsabilité sont préjudiciables pour tout le syndicalisme », affirme le secrétaire général de la CGT dans une interview à L’Humanité Dimanche à paraître jeudi. « On a le sentiment d’une mainmise presque idéologique de ce gouvernement sur une partie des syndicats de ce pays », affirme-t-il. « Nous devons nous libérer de cela. Les syndicats se doivent d’être autonomes. Le syndicalisme ne peut pas être une courroie de transmission d’un parti politique », a ajouté M. Lepaon.
    En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/thierry-lepaon-denonce-la-mainmise-du-gouvernement-sur-la-cfdt_1499564.html#kx7TKbASYwzrkyYh.99

  88. Posted 14 mars 2014 at 8:58 | Permalien

    Les distributions de dividendes plombent l’investissement des entreprises

    par christian chavagneux alternatives economiques

    Les résultats du CAC 40 pour 2013 soulignent encore une fois combien le coût du capital pèse sur le tissu productif français : avec des profits en baisse de 8 %, les grandes entreprises augmentent leur distribution de dividendes de 6 %, au détriment de l’investissement.

    En 2013, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 48 milliards d’euros de profits, en diminution de 8 % par rapport à 2012. La croissance en panne dans la zone euro, le ralentissement des pays émergents, l’appréciation de l’euro et des dépréciations d’actifs se combinent pour expliquer ces moins bonnes performances.

    Pour autant, les actionnaires de ces entreprises vont ressortir gagnants de cette baisse de forme puisque les dividendes progressent de 6 % pour s’établir à 39 milliards d’euros. Ainsi, un peu plus de 80 % des profits du CAC 40 sont utilisés à la distribution de dividendes.

    85 % des profits partent en dividendes

    Est-ce une année exceptionnelle ? Aucunement. Comme le montre le graphique ci-dessous, à la fin des années 1980, toutes les entreprises non financières – cela va donc au-delà du CAC 40 – distribuaient 30 % de leurs bénéfices en dividendes. En 2012, c’était 85 % ! Et la tendance est croissante ces 25 dernières années. Lorsque les entreprises françaises créent de la richesse, elles ne privilégient ni l’investissement pour préparer l’avenir et renforcer leur compétitivité, ni l’emploi, mais la rémunération des actionnaires.

    dividendes-ebe.png

    2,6 fois plus de dividendes que d’investissements !

    On en est arrivé à une situation où, alors qu’au début des années 1980 les sommes dépensées pour les dividendes représentaient la moitié de celles consacrées à l’investissement net (l’investissement brut auquel on retire la consommation de capital fixe due à l’usure et à l’obsolescence des machines anciennes), aujourd’hui elles représentent 2,6 fois plus que les dépenses d’investissement !

    dividendes-investissements.jpg

    Cette situation pénalise déjà le secteur productif français qui accumule les décennies de sous investissement chronique. Elle risque également d’entretenir la méfiance des investisseurs internationaux qui, selon le dernier sondage mensuel de Bank of America Merril Lynch, souhaitent une augmentation des dépenses d’investissement des grandes entreprises à une majorité de 58 %.

    Un véritable pacte de responsabilité, celui qui « responsabiliserait » les chefs d’entreprise français et leurs actionnaires, devrait mettre sur la table la nécessité de privilégier l’investissement avant les dividendes. Au milieu des années 1970, le chancelier allemand Helmut Schmidt avait énoncé un théorème devenu célèbre : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain ». Un regard sur le capitalisme français contemporain montre malheureusement que désormais, « les profits d’aujourd’hui font les dividendes d’aujourd’hui, le sous investissement de demain et le chômage d’après demain ».

  89. Bob le camarade
    Posted 14 mars 2014 at 10:51 | Permalien

    Oui enfin ce Lepaon n’a pas laissé un souvenir impérissable chez les Moulinex et j’ai comme dans l’idée vu ses déclarations successives depuis un an qu’il n’en laissera pas davantage à la tête de la CGT.
    Mais de toute façon ça n’a aucune importance puisque de toute façon il y a bien longtemps que le haut de la CGT n’a plus rien démontré en efficacité.
    A part des discours, des mots et des défilés pour calmer les salariés en colére entre chaque vacance évidemment.
    C’est pas pour rien que les manifs se réduisent comme peau de chagrin.

  90. B
    Posted 14 mars 2014 at 11:12 | Permalien

    Allons, revenons-en à l’appel du grand large :
    http://petition.democratie-socialisme.org/

    Savez-vous au moins ce que c’est que l’appel du grand large ?

  91. Bob le camarade
    Posted 14 mars 2014 at 12:40 | Permalien

    1342 signatures de militants PS sur 180 000 ?
    Ben dis-donc ils ne sont pas trop motivés pour un changement de politique ou quoi ?
    Un texte comme ça devrait voir un raz de marée de signatures dans le contexte actuel.

  92. Julien
    Posted 14 mars 2014 at 13:26 | Permalien

    Et Gerard et ses copains continuent inlassablement chaque minute de s’etonner sur les dividendes, la finance, l’investissement indûment utilisés…Arrêtez de prêcher s’il vous plait. Rien de nouveau sous le soleil ! Si on a l’impression, chaque minute, de redecouvrir les vérités que toulemonde sait, etc.. on se croit innocent. C’est etrange parce que quand on a un boulot de merde, tout cela on le sait et on n’a pas envie comme vous tous de le repeter, râbacher. Parce qu’on le vit.Cessez de faire semblant d’etre des enfants qui decouvrent chaque minute la cruauté des gens qui ont de l’argent et qui en veulent toujours plus. Et posez vous la question. vous, les lucides, les revoltés, les bien informés : qui sont ces fameux 60 % qui sont dans le même parti que vous mais qui ne defendent pas les seules idées socialistes décentes et qui s’en moquent ? Si vous ne repondez pas, cela a valeur de reponse. c’est que cela ne vous interesse pas. ce qui vous interesse c’est de continuer, comme des fonctionnaires dans un roman de Kafka, de parler a tort et a travers, pour le plaisir, sans que rien ne change, car vous ne voulez pas vous poser les bonnes questions. C’est si bon de parler. Ca donne l’impression d’agir.

  93. Gilbert Duroux
    Posted 14 mars 2014 at 13:33 | Permalien

    Le Paon a aussi dit (dans Le Nouvel économiste du 19/02/2014) : « Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat ».

  94. Gilbert Duroux
    Posted 14 mars 2014 at 15:41 | Permalien

    Par le simple fait de ne rien faire pour lutter contre ça (voir le lien), le gouvernement « socialiste » est responsable. Que dirait-on si ça se passait sous la droite ?
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1154644-je-vis-avec-439-euros-mois-dans-la-ville-la-plus-pauvre-de-france-j-ai-ravale-ma-fierte.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obnetwork

  95. B
    Posted 14 mars 2014 at 15:42 | Permalien

    n° 88 :
    par exemple dans un Apple store, c’est tout le monde qui a un boulot de merde. Or,personne ne se bouge le cul. Qui sont-ils ?
    Moi je dis, c’est leur problème.
    Rien à foutre.

  96. Julien
    Posted 14 mars 2014 at 16:56 | Permalien

    Autre question. Quel interet d’etre socialiste dans un parti socialiste ou les idées socialistes ne sont defendues que par 40% du B.N ? Est on vraiment socialiste si on l’accepte ? Ou alors, peut etre que les 40% veulent se battre pour que la parti socialiste, qui n’est plus socialiste , le redevienne. Ce qui n’est pas facile, parce que les 60%, qui sont des amis ou ex amis des 40%, et malgré cette amitié, ne veulent plus que le parti socialiste defende le socialisme, tout en voulant garder l’appellation ‘parti socialiste’ pour rester fidele a leur jeunesse rebelle et ne pas etre pris pour des gens de droite. Car on peut etre socialiste sans croire aux idées socialistes ni même savoir ce que cela signifie. C’est même devenu une condition indispensable. L’Argent ne s’est jamais si bien porté et voit l’avenir en rose, forcement…

  97. Posted 14 mars 2014 at 17:18 | Permalien

    t’inquiètes, il y a 4 sites, on en est a 4500 environ, c’est lent et c’est normal, ce sont les militants engagés de la gauche socialiste qui commencent par signer,
    on est en campagne electorale

  98. Posted 14 mars 2014 at 17:19 | Permalien

    il en suffit d’une poignée qui demande des IRP…

  99. Julien
    Posted 14 mars 2014 at 19:23 | Permalien

    Aucune inquietude…Votre vocabulaire est etrange. Militant engagé ? Il doit exister des militant dormant…De la gauche socialiste ? C’est rassurant, mais vous tenez a preciser encore une fois ‘socialiste’. Kafkaïen, tout ça (vous n »avez jamais du le lire sinon vous comprendriez tres bien l’absurdité de tout cela).. « Ne pas s’inquieter ». Phrase kafkaïenne egalement… (S’inquieter est un luxe que je ne peux pas me permettre. Je me dois d’etre chaque jour vigilant. Le droit du travail dont se desinteresse notre gouvernement, ne me le permet pas.)Et le jargon et les abreviations, inacessibles au non initiés,comme IRP.

  100. luc
    Posted 14 mars 2014 at 21:42 | Permalien

    Christian Chavagneux fait de la super gonflette avec les dividendes (I)

    Selon l’INSEE, en 2012, l’investissement a atteint 401,8 milliards d’euros.

    Dont
    Entreprises non financières : 208,4 milliards d’euros
    Entreprises financières : 15,0 milliards d’euros
    Administrations publiques : 63,7 milliards d’euros
    Ménages : 110,5 milliards d’euros

    Donc 60 milliards de dividendes ne peuvent pas représenter 2,6 fois les investissements.

    Pour le cas où certains contestent mes chiffres, voici un lien vers les chiffres de l’INSEE.

    INSEE Investissement par secteur institutionnel en 2012
    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS08106

  101. luc
    Posted 14 mars 2014 at 21:50 | Permalien

    Christian chavagneux fait de la super gonflette avec les dividendes (II)

    - Les profits (bénéfices bruts) du CAC 40 sont supérieurs à 100 milliards d’euros par an.

    Les profits de Total, Sanofi, GDF Suez et EDF sont déjà environ 75 milliards d’euros par an.

    Ensuite, les entreprises CAC 40 payent environ 35 milliards d’euros d’impôts sur les bénéfices (souvent hors de France).

    Enfin, pour des raisons comptables, les dépréciations d’actifs (- 21 milliards d’euros en 2013) sont ajoutées aux bénéfices après impôts.

    Comme l’avait expliqué ,Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, au moment de l’annonce des 5 milliards d’euros de pertes pour PSA, les dépréciations d’actifs sont purement un jeu d’écriture comptable.

    Voilà comment on arrive au chiffre de 48 milliards d’euros.

    Voici un lien vers un tableau où sont comptabilisés les profits (appelés EBITDA pour bénéfices avant impôts et dépréciations d’actifs) prévus pour l’ensemble des sociétés du CAC 40.

    Analyse des 40 valeurs du CAC selon la VE/EBITDA 2014 estimée
    http://www.boursematch.com/blog_xg_analyse-des-40-valeurs-du-cac-selon-la-ve-ebitda-2_2024.html

  102. Posted 15 mars 2014 at 0:40 | Permalien

    il faut n’avoir jamais distribué un tract sur un marché pour écrire ce que tu écris,
    il faut n’avoir jamais tenté de développer une section syndicale pour ne pas savoir les différences infinies entre les militants, comment tu oses dire, « dormants » et « ‘engagés »
    tu viens là donner des leçons sans en avoir pris toi même , je parle de leçons élémentaires dans l’action militante

  103. Posted 20 mars 2014 at 21:07 | Permalien

    1°) les 30 ans sont une invention a posteriori, heureusement qu’on battu la droite en 1988, 1997, 2012, on n’aurait plus rien sans ca… aucun théoricien sérieux n’est capable de dire que le PS a changé de nature en 1983
    2°) ça ne fait pas 30 ans qu’il y a une gauche socialiste forte, il y en a eu en 1995-2002 malheureusement brisée par des égos irresponsables et on reconstruit difficilement depuis 2012 mais avec ténacité aujourd’hui
    3°) le reste, Joffrin, la crise, l’imprécision du discours (« passé de l’autre cote »… de quoi?) c’est du café du commerce une fois de plus, et par contre c’est vrai, NUL, PERSONNE n’a autorité, ne fait mieux,

  104. Gilbert Duroux
    Posted 23 mars 2014 at 16:30 | Permalien

    Gérard, ne me dis pas que tu n’a jamais vu l’émission « Vive la crise », préparée par Joffrin et animée par ce c… de Montand (le Reagan du pauvre), tellement emblématique de la conversion du parti dit socialiste au libéralisme (c’est ça, le passage « de l’autre côté »). Tu manques cruellement de culture télévisuelle.

  105. Posted 24 mars 2014 at 1:57 | Permalien

    mais oui je l’ai vue mais elle ne vaut rien, ni à l’époque, ni maintenant, elle était CFDT Nvel obs, choquante à l’époque, banale hélas aujourd’hui,
    j’ai fini à cause d’elle par ne plus écouter Montand, pauvre hère, malgré son talent, à cause de cette charlatanerie

2 Trackbacks

  1. Par flowers and more le 17 février 2016 à 1:09

    flowers and more…

    Reprendre la plus grande part des dividendes extorqués sur notre travail – Le blog de Gérard Filoche…

  2. Par My Fast Wire.com le 9 mai 2016 à 15:47

    My Fast Wire.com…

    Reprendre la plus grande part des dividendes extorqués sur notre travail – Le blog de Gérard Filoche…

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