il nous arrive d’être écoutés, et c’est tant mieux
Le Monde.fr avec AFP | 05.06.2014 à 09h25 • Mis à jour le 05.06.2014 à 09h32
Le Parti socialiste ne soutient « pas du tout » la proposition du ministre du travail, François Rebsamen, de suspendre pendant trois ans les seuils sociaux, idée réclamée par le patronat au nom de l’emploi, a indiqué jeudi 5 juin son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis.
M. Rebsamen, qui avait déjà émis cette proposition avant sa nomination Rue de Grenelle, s’est dit prêt à « suspendre pendant trois ans » les seuils légaux créant des obligations sociales aux entreprises, comme par exemple la création d’un comité d’entreprise à partir de cinquante salariés.
« EXPÉRIENCES APPROXIMATIVES »
« Nous avions pris position, en son temps, assez sévèrement contre ce dispositif porté par Nicolas Sarkozy. Je ne pense pas que dans le moment présent, il faille faire des expériences approximatives qui permettraient ou pas d’avancer dans ce sens », a déclaré M. Cambadélis sur RTL.
« Ce n’était pas la position du Parti socialiste. Maintenant, le ministre est en responsabilité, il peut décider, mais nous avons dit lors de notre dernier bureau national que nous ne soutenions pas cette expérience. Je souhaiterais qu’elle ne se fasse pas », a poursuivi le député de Paris. Cette proposition a été dénoncée par plusieurs syndicats, la CGT la qualifiant de « bêtise » et la CFDT la jugeant « incongrue ».
annexe :
Dans une interview donnée le 28 mai 2014 au quotidien régional Le Bien public, François Rebsamen, ministre du travail (mais pas des travailleurs), propose de suspendre, pendant trois ans, les obligations sociales s’imposant aux entreprises passant à 11 ou à 50 salariés.
Avec une bonne dose de cynisme, il explique que ce test permettra de voir si ces seuils sont un frein à l’emploi et, dans le cas contraire, de couper court aux arguments du patronat.
Le SNTEFP-CGT condamne fermement ces propos, qui sonnent comme une véritable provocation. Les droits des travailleurs et les salariés ne sont pas un terrain d’expérimentation ! Un ministre du travail devrait au contraire mener le combat pour l’abaissement de ces seuils.
Si la proposition du ministre était mise en œuvre, ce serait très concrètement priver les salariés des entreprises où ces seuils seraient franchis de certaines garanties collectives et individuelles, notamment :
- droit d’élire des représentants du personnel (délégués du personnel, comité d’entreprise, CHSCT)
- droit pour les syndicats de désigner des délégués syndicaux
- droits à l’information économique et sociale de l’entreprise
- recours à l’expertise sur les conditions de travail aux frais de l’employeur
- négociation annuelle sur les salaires
- participation aux résultats de l’entreprise
- droit à réintégration ou au versement d’une indemnité d’au moins 6 mois de salaire en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse
Les employeurs seraient en outre libérés de l’obligation de consulter les représentants du personnel et d’établir un plan social en cas de licenciements économiques.
Des entreprises sans représentant du personnel, sans délégué syndical, sans obligation de négocier ou de consulter, sans entrave au licenciement… soit le rêve de tout patron ! Comment imaginer que le patronat tolèrera un retour en arrière dans 3 ans ?
Le tout pour un résultat déjà connu… L’INSEE a déjà montré, dans une étude parue en 2010, que la répartition des entreprises selon leur effectif était très peu liée aux seuils sociaux. Surtout, aucune des mesures prises par les prédécesseurs (de droite comme de gauche) de François Rebsamen s’attaquant aux droits des travailleurs n’ont eu le moindre effet sur la « courbe du chômage » :
- suppression d’un jour férié
- extension des dérogations aux durées maximales du travail ou au paiement des heures supplémentaires
- réduction de la prescription sur les salaires impayés
- accords de chantage à l’emploi
- exonérations de cotisations sociales
- rupture conventionnelle…
Bien évidemment, renforcer l’effectivité du droit du travail nécessite de renforcer le pouvoir actuel des institutions représentatives du personnel ainsi que les droits des salariés. Comment un salarié peut-il demander à son employeur de respecter ses droits lorsqu’il craint d’être victime de représailles pouvant aller jusqu’au licenciement ? La mise en œuvre d’une véritable protection des salariés contre le licenciement permettrait à ces derniers de mieux faire valoir leurs droits dans l’entreprise.
Ce n’est donc pas un test que propose François Rebsamen, mais bien l’accélération du démantèlement des protections juridiques et sociales dont bénéficient les travailleurs, auquel le gouvernement s’applique depuis 2 ans (réforme des retraites, loi dite de sécurisation de l’emploi, pacte de responsabilité, réforme de l’inspection du travail et des prud’hommes…).
Le SNTEP-CGT appelle à amplifier la lutte contre ce gouvernement, et se joindra à toutes les initiatives en ce sens. Ceci passe, pour les services du ministère du travail, par l’abrogation du décret de réforme de l’inspection du travail et l’arrêt des suppressions de postes.
Paris, le 3 juin 2014
23 Commentaires
Bravo! Continuez, ça va payer, à gauche toute.
y’a encore du boulot …
Oui c’est sûr, y’a encore du boulot.
Et toi anonyme, faut que tu discrédites le peu d’avancée hein!!! Même si tu peux pas sentir le PS, dis toi que sans lui, ça serait pire pour nous, avec tous celles et ceux qui cherchent à le réorienter à gauche, ça serait pire sans eux. Le vote « sanction », ça n’existe pas. Le pire est pour nous le salariat, pas à ceux qui l’applique.
l’erreur fondamentale est de croire que le PS ne sait pas ce qu’il fait.
Faudrait ne pas le rejeter pour l’amener à faire une politique de gauche ?
c’est jouer sur le sentimentalisme des gens
va te faire foutre Greg
Mais j’ai pas écris ça. Tu sais pas lire, c’est pas à toi que cela s’adressait. Et c’est pas le PS qu’il faut rejeter mais son sommet qui n’applique pas une politique de gauche, Valls dégage. Et toi tu joues à quoi sérieux ? On est sur un blog, on échange, t’as le droit de pas être d’accord avec moi OK, mais reste cool, c’est facile, reste bien derrière tes touches bouffon.
Et change ton blaze mec, je suis plus communiste que toi!!!
ceux qui ne rejettent pas le PS et cherchent à le réorienter à gauche nous font perdre notre temps.
Nous allons mettre le PS à mort une fois pour toute :
l’estocade, ça s’appelle. planque tes petits nerfs.
sic !
Et toi t’en fais gagner à qui du temps?
Après l’estocade, la lumière? c’est ça ?
T’avais noté que sur les deux dernières élections, il n’y a pas eu report des voix PS sur d’autres parti de gauche? Si le PS subit l’estocade comme tu dis, ça sera pas par toi, ce sera de lui même. Tu sais toujours pas lire, « cap à gauche ou cap suicide ».
j’adore les lâches anonymes bien à l’abri, sans idées, mais qui viennent sous des noms différents cracher leurs petits tags ici. La politique est une chose sérieuse dont dépend la vie des gens pourtant.
J’espère que les débats à Bellerive-sur-Allier seront filmés. Il faut faire circuler un max les arguments socialistes contraire à la politique actuelle.
ce sera le cas
Le dirigeant de la gauche radicale grecque soutient le choix de M. Juncker à la tête de la Commission
Alexis Tsipras, 39 ans, est le président du parti grec de gauche radicale Syriza, et l’ancien chef de file de la gauche radicale aux élections européennes. Arrivé en tête du scrutin en Grèce, M. Tsipras dénonce » la colonisation du sud de l’Europe « .
Que pensez-vous de la percée des partis d’extrême droite lors du scrutin européen ?
Le résultat est un choc très négatif pour toute l’Europe, surtout le résultat français car la France est un pays qui compte économiquement et démocratiquement. Ces monstruosités sont le fruit de la politique d’austérité qui détruit les classes moyennes et les couches les plus vulnérables et les jette dans les bras des néonazis. Ces résultats prouvent qu’il faut stopper cette politique immédiatement.
Pourtant, selon le gouvernement d’Antonis Samaras, la Grèce va mieux, elle est revenue sur les marchés et devrait retrouver le chemin de la croissance…
L’objectif de l’austérité n’était pas de sortir la Grèce de la crise mais de créer une dévaluation interne censée relancer sa compétitivité. Mme Merkel et M. Schäuble ont un plan stratégique, appelé la germanisation de l’Europe, et la colonisation du sud de l’Europe. Ils veulent créer une zone économique spéciale à la périphérie du continent, sans les contraintes du droit du travail, avec des bas salaires, un chômage structurel élevé. Ils croient que, de cette façon, l’économie européenne sera compétitive. Mais la compétitivité ne repose pas sur la baisse du coût du travail, surtout dans une économie globalisée. Sinon, le Bangladesh serait aujourd’hui le pays le plus compétitif au monde ! C’est une erreur car une Europe divisée entre le Sud et le Nord, avec une périphérie au bord de la crise humanitaire, est une Europe affaiblie.
Ne pensez-vous pas que, à force de vous attaquer à l’Allemagne et à Mme Merkel, sans remettre en question les responsabilités grecques à la crise, vous nourrissez, vous aussi, les antagonismes européens ?
Au contraire ! Mme Merkel provoque le dégoût de l’Europe, avec sa politique d’austérité, mais aussi avec son obsession de priver les citoyens européens de leurs droits démocratiques élémentaires. Si l’Europe ne se redémocratise pas très rapidement, elle va souffrir d’un gros problème de cohésion. On le voit avec la désignation du président de la Commission.
Vous avez été candidat à cette présidence et un opposant acharné à Jean-Claude Junker, mais aujourd’hui, vous soutenez sa nomination…
J’ai déjà déclaré que, bien qu’opposant farouche à sa politique, je reconnaissais son droit à présider la Commission car son parti a remporté le plus de sièges aux élections. Si cela ne se produit pas, alors l’Europe n’a pas d’avenir. Nous avons engagé un processus – même si ce n’était qu’un premier pas – de démocratisation visant à exposer au vote des peuples les partis du Parlement au travers de candidats représentant chaque parti. On a fait une campagne, on a débattu, et maintenant, on nous dit que tout cela était pour rien !
Si vous arrivez au pouvoir, vous allez vraiment mettre fin aux privatisations, stopper la réforme de la fonction publique ?
Quand quelqu’un reconnaît qu’un crime social a été commis, il ne lui suffit pas de demander pardon, tout en continuant à mener la même politique. Tout d’abord, il faut une solution européenne au problème de la dette. Avant la crise, notre dette publique atteignait 120 % du produit intérieur brut. Aujourd’hui, elle atteint 180 %. Cela prouve à quel point la politique choisie est criminelle. Ensuite, avec comme épicentre la Grèce et les autres pays de la périphérie, nous devons mettre en place un large programme d’investissement, un New Deal, pour retrouver rapidement la voie de la croissance dans les pays du Sud. Vous insistez pour des législatives anticipées.
Mais depuis trois ans, en Grèce, aucun parti n’est en mesure d’atteindre la majorité absolue lui permettant de gouverner seul. Alors, avec qui seriez-vous prêts à collaborer ?
S’il y avait des législatives, je suis sûr que non seulement nous serions victorieux, mais aussi que nous aurions un score supérieur à celui d’aujourd’hui. Et nous arriverions alors à regrouper un gouvernement de salut social avec Syriza au cœur du processus. La Grèce a besoin au plus vite d’une nouvelle stratégie nationale de négociation car nous avons devant nous une négociation cruciale pour la restructuration de la dette.
Pourquoi l’Europe vous accorderait-elle d’une nouvelle restructuration de la dette grecque ?
Parce qu’elle n’est pas viable et que cela menace la stabilité de toute l’Europe. C’est bien ce risque systémique qui a conduit Bruxelles à se soucier du problème grec en 2010. La menace d’une sortie de la Grèce de l’euro était un chantage. Tout le monde savait très bien que cela aurait conduit la zone euro à l’explosion. La Grèce n’a pas su utiliser sa capacité de négociation. Les dirigeants européens ont choisi des politiques grecs qu’ils pouvaient manipuler, Samaras et Vénizélos, et imposé l’économiste Iannis Stournaras au poste de ministre des finances. Et maintenant les mêmes leaders exigent que Stournaras devienne gouverneur de la Banque de Grèce – Le mandat de l’actuel gouverneur arrive à échéance le 20 juin – . C’est le choix de Berlin. En le plaçant au poste de gouverneur, ils essaient de court-circuiter et de minimiser la capacité de négociation du prochain gouvernement. Car M. Schäuble a un plan stratégique : rendre l’austérité permanente en Grèce pour vingt ans. C’est ce plan que nous voulons empêcher.
Propos recueillis par Adéa Guillot
Alexis Tsipras dit:
« J’ai déjà déclaré que, bien qu’opposant farouche à sa politique, je reconnaissais son droit à présider la Commission car son parti a remporté le plus de sièges aux élections. »
Mr Filoche traduit par « alexis Tsipras soutient Mr Junker pour la tète de la commission ».
Gérard Filoche est un expert en déformation de propos.
Tout à fait d’accord avec les propos de sintes en 13, mais pour bien comprendre pourquoi Alexis Tsipras prononce cette phrase citée par sintes, il faut être au courant des déformations, des omissions, des mensonges de la droite décomplexée et du PS. Comme je ne pourrais mieux le dire que Jean-Luc Mélenchon dans son billet du 23 mai, un petit rappel:
« Le PS répète matin, midi et soir que les élections européennes vont désigner le prochain Président de la Commission européenne et qu’il faudrait choisir entre un candidat de droite, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et un candidat social-démocrate, l’Allemand Martin Schulz. C’est un mensonge juridique : les traités européens n’obligent à rien de semblable ! C’est le conseil des chefs d’Etats et de gouvernements (et lui seul) qui choisit de proposer un nom (et un seul) qui est ensuite soumis au vote du parlement européen ! Et ce nom n’est même pas obligatoirement un de ceux des candidats déclarés ! Quant au prétendu « choix » politique entre Juncker et Martin Schulz, c’est un attrape-nigaud politique. Il n’y a pas de différence entre eux. Et ce sont eux-mêmes qui le disent. D’ailleurs, le PS et la droite ont décidé de proposer ensemble un nom (et un seul) au vote du Parlement après les élections ! Toute la campagne des socialistes est donc fondée sur un mensonge et sur une escroquerie.Un mensonge répété plusieurs fois ne devient pas une vérité. François Hollande et Manuel Valls peuvent donc dire partout que le vote de dimanche décidera du nom du prochain président de la Commission : c’est faux. Pourtant François Hollande a écrit dans sa tribune du 9 mai dans Le Monde : « pour la première fois, les électeurs, par leur vote, désigneront le futur président de la Commission européenne ». Un pur bobard. Démonstration. Le traité de Lisbonne est très clair. La procédure est prévue à l’article 17, alinéa 7. Que dit-il ? Exactement ceci, « en tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. Si ce candidat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose, dans un délai d’un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le Parlement européen selon la même procédure ». C’est donc très clair : c’est le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement qui décidera. Le Parlement européen ne pourra qu’approuver ou rejeter la proposition. Hollande et Valls et le PS mentent. La seule nouveauté du traité de Lisbonne est l’ajout de la mention « en tenant compte des élections au parlement européen ». Mais « tenir compte » pour dire comment et à partir de quoi le choix du conseil des chefs d’Etat et de gouvernement fait sa proposition de nom de candidat. Ainsi, la chancelière allemande Angela Merkel a déjà indiqué sans ambages que les chefs d’Etats pouvaient choisir « qui ils voulaient ». Pour elle, choisir le futur président parmi les cinq candidats déclarés n’est que « facultatif ». Elle a juridiquement raison. Et politiquement aussi. Car « tenir compte » veut dire « choisir n’importe qui du moment qu’il est capable d’avoir une majorité » ! Le seul socialiste qui aura un pouvoir réel dans le choix du prochain président de la Commission européenne, c’est François Hollande, à la table du Conseil des chefs d’Etat. Hollande acceptera-t-il de proposer un président de la Commission européenne de droite ? Voilà la seule question qui est juridiquement fondée ! L’arnaque est évidemment politique. Le plus grand enfumeur a été Manuel Valls lors de son passage à TF1 le 11 mai dernier. Il a osé affirmé que « au fond, il y a un débat qui s’installe en Europe entre la gauche, représentée par Martin Schulz qui est le président actuel du Parlement européen, et la droite, qui est représentée par le conservateur Jean-Claude Juncker qui est l’ancien Premier ministre luxembourgeois. Et là il y a un choix décisif ». Il y a quasiment un mensonge par ligne ! D’abord il n’y a pas que deux candidats déclarés mais cinq. Outre Juncker et Schulz, il y a aussi notre candidat, notre camarade grec Alexis Tsipras. Il y a aussi le candidat des amis de Monsieur Bayrou, le libéral belge Guy Verhofstadt. Et il y a la candidate des Verts, l’allemand Ska Keller. Initialement désignée en binôme avec José Bové. Finalement les Verts européens ont décidé que c’est elle qu’ils mettraient en avant dans les débats télévisés européens, écartant José Bové, du fait de ses positions sans doute. Surtout, il n’y a pas de choix politique entre Martin Schulz et Juncker. Ce n’est pas moi qui le dis. Ce sont Schulz et Juncker eux-mêmes ! Vous savez que j’ai lu les citations de ces deux messieurs dans tous mes meetings. Pas un PS ne s’est donné le mal de démentir. Je me répète donc. Voici ce que répond le social-démocrate Martin Schulz à propos de son « concurrent » Jean-Claude Juncker : « Je ne sais pas ce qui nous distingue ». C’était le 9 avril dernier, dans un débat télévisé sur la chaine France24. Et que dit Jean-Claude Juncker du candidat de François Hollande ? Il dit ceci : « Martin Schulz, le champion des socialistes, n’est pas un ennemi. C’est un concurrent. Je ne pense pas que la campagne consiste à dire du mal de l’adversaire et pointer des différences là où il n’y en a pas. Nous sommes sur la même ligne ». Il a déclaré cela au site internet Luxembourgeois L’essentiel, le 16 avril dernier. Tous ceux qui s’intéressent à l’élection le savent. Ça n’empêche pas les socialistes de faire semblant ! Une tromperie délibérée, froidement mise en scène, et rabâchée jusque sur le plateau de « Des paroles et des actes » !Schulz et Juncker sont effectivement les deux faces d’une même médaille. Martin Schulz incarne jusqu’à la caricature l’alliance du Parti socialiste européen avec la droite. Il est membre du SPD allemand qui gouverne l’Allemagne avec Angela Merkel ! C’est même lui qui a écrit la partie européenne de l’accord de coalition. Ça n’a pas dû être trop difficile vu que le SPD avait toujours soutenu Angela Merkel au Parlement allemand sur les enjeux européens. Le SPD a voté pour le traité budgétaire Merkel-Sarkozy le 29 juin 2012. Le SPD a voté pour le Mécanisme européen de stabilité le même jour. »
Excellente tribune de Nicolas Baverez à lire.
La France de Hollande, c’est Cuba, sans le soleil mais avec l’extrême droite.
Deux ans après son élection, le bilan de François Hollande est apocalyptique, à la mesure de son inconséquence. Le président du néant qui ne croit à rien, qui ne dit rien et qui ne fait rien a rétréci la France.
Paupérisée et surendettée, divisée, abaissée et humiliée, la France se trouve désormais dans une situation prérévolutionnaire où tout devient possible.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/la-republique-zombie-05-06-2014-1832620_73.php
Tant mieux !!!
Motion section nancy du PS
Le bureau de la section de Nancy, réuni ce lundi 02 juin 2014, est attaché à l’unité de vue entre l’exécutif, la majorité parlementaire – et d’abord PS – à l’AN et le Parti.
Le Parti doit jouer un rôle de soutien public à l’action du gouvernement et de la majorité rassemblée.
Pour autant, ainsi que l’indique le Premier secrétaire par intérim JC CAMBADELIS dans sa dernière intervention devant le Conseil national, « le Parti ne procède pas de l’exécutif ».
C’est pourquoi, outre son rôle de soutien et de relais, il peut et doit veiller à la convergence entre l’action gouvernementale et les valeurs qui animent les militant(e)s socialistes, telles qu’exprimées dans le projet du Parti et le programme sur lequel le Président et la majorité ont été élus.
C’est de cette convergence que les militant(e)s tirent d’ailleurs leur crédibilité, ainsi que leur force de conviction, au contact des citoyen(ne)s, dans les tractages, les portes à portes ou les réunions publiques.
A cet égard, le bureau s’inquiète de récentes déclarations ministérielles qui tendraient à annoncer l’abandon de tout projet de loi visant à enfin donner le droit de vote, aux élections locales et sous conditions de durée de résidence, aux hommes et aux femmes présent(e)s sur notre sol et d’origine étrangère. Cet objectif est celui du Parti depuis plus de 30 ans, il fait partie du projet du PS, et des engagements forts du Président, réaffirmé par lui-même récemment, ainsi du reste que par le Premier secrétaire.
Dans un autre domaine, le bureau s’alarme de déclarations ministérielles visant à un « assouplissement » du droit du Travail, notamment relatif à l’ouverture de droits de représentation au delà d’un certain seuil en nombre de salariés, mesure depuis longtemps réclamée par une partie du Patronat, et rejetée par les principales centrales syndicales, dont la CGT, la CFDT et FO.
Le bureau réaffirme sa confiance dans le Président, le Gouvernement et la majorité parlementaire, pour mener à bien le redressement économique et financier nécessaire, dans le respect de nos engagements auprès de nos électeurs, des valeurs socialistes, et d’abord de l’égalité en droits et de la justice sociale.
Voté à Nancy le lundi 2 juin 2014
ola baverez l’illuminé decliniste rien ne l’arrête dans les exces et les délires : la preuve « la France c »est Cuba » il ne connait donc ni la France ni Cuba
(on négocie pour vous)
Après la trahison sur le social, la trahison sur le droit de vote des immigrés, voici maintenant la trahison sur les question d’environnement ?
Même Hulot, le roi du greenwashing, s’en inquiète :
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140608.OBS9834/hulot-contre-tout-report-de-la-loi-sur-la-transition-energetique.html
Ces socialos en peau de lapin ne nous épargneront rien.
Je répond à 14-Luc:
En 2006-2007 BAVEREZ était partisan d’introduire en FRANCE: les SUBPRIME, les prêts immobiliers non-assurés,…etc…
Il faisait l’apologie de l’Espagne et des caisses de pensions et des fonds de placement américains style MADOFF et LEHMANN BROTHERS…
Heureusement la crise financière mondiale a éclaté avant que l’exécrable TSARKOZY mette en œuvre les conseils de cet ayatollah du néolibéralisme…
Ce monsieur ne devrait plus avoir le droit de parler sauf à titre de bouffon et ses élucubrations devraient générer des éclats de rire irrévérencieux…
« Autant la réduction du temps de travail est appréciable pour aller dans le Luberon, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance ». Ce subtil diagnostic est signé, dans le quotidien 20 minutes du 7 octobre 2003, par Nicolas Baverez, essayiste et chroniqueur au Point… (source : Acrimed).
Solidairement
Quand Jean-Claude Junker dit de Schulz ce n’est pas un ennemi, c’est un adversaire, je pense qu’il a raison.
En politique ce qui distingue un ennemi d’un adversaire, c’est qu’on ne débat pas avec l’ennemi, on le combat.
Le seul ennemi qui existe à mon avis est l’extrème-droite et encore pas toute l’extrème-droite, celle dont l’objectif est de réduire au silence ceux qui ne sont pas d’accord avec elle, oui c’est l’ennemi.
Il s’agit d’une différence subtile que les radicaux ne semblent pas comprendre, Jean Luc Mélenchon entre autre, pour moi je me contrefiche qu’un député de gauche et un député UMP se tapent sur l’épaule et aillent boire un verre ensemble pour peu qu’ils ne votent pas de la même façon!
Qu’ils soient amis, au contraire c’est une bonne chose car celui qui a mon sens a raison celui de gauche a plus de chance de convaincre l’autre que s’ils se font la gueule!
Nous ne sommes plus heureusement à l’époque d’Henri IV ou les partis opposés luttaient les armes à la main, la démocratie a fait évoluer tout cela et c’est tant mieux, les impétrants essaient de convaincre le peuple et c’est lui qui tranche point à la ligne!
Effectivement ce qui me gène plus c’est que Junker ait dit « nous sommes sur la même ligne » et Schulz « Je ne sais pas ce qui nous différencie ».
Et encore il faut se méfier des phrases sorties de leur contexte, JLM ne devrait pas utiliser ce moyen, il le reproche assez aux médias! Quant à la comparaison avec la situation allemande, elle est hors de propos, on ne vote pas aux élections européennes pour le SPD mais pour le PSE!
Pour ma part j’ai entendu Schulz répéter pendant la campagne qu’il était contre l’austérité en Europe, ce qui n’a jamais été la position du conservateur Junker, voilà ce qui les différencient.
Ensuite Tsiparas aurait affirmé qu’il était normal que Junker soit président de la commission parce qu’il était le candidat du parti arrivé en tète, il se place donc sur le terrain de la légitimité démocratique et du respect du choix des électeurs qui ont voté aux dernières élections européennes.
Je soutiens cette position, elle est raisonnable et parfaitement démocratique car elle permettra peut être de commencer à sortir de cette Europe anti-démocratique dirigée par un conseil de chefs d’état de gouvernement qui ne représentent qu’eux même et décident de tout sans demander l’avis de personne!
Alors certains font un procès à Tsiparas l’accusant de soutenir maintenant Junker!
Comme on voit c’est facile de torturer les évènements pour le bien fondé de ses arguments!
Le parti socialiste est capable de prendre position sur la question des seuils sociaux. Pourquoi ne le fait-il pas sur celle de l’agrément de l’accord pourri sur l’Assurance chômage ?
Tant que la CFDT et le MEDEF resteront les partenaires privilégiés du PS, au nom d’un paritarisme dévoyé, c’est pas la peine d’envisager de lutter contre la politique d’austérité.
Communiqué de la Coordination nationale des chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, réunie les 7 et 8 juin 2014 à Montpellier
6ème jour de grève au Printemps des Comédiens, pourquoi ?
Nous, Coordination nationale des chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, réunie les 7 et 8 juin 2014 à Montpellier, faisons corps avec les équipes du festival Le Printemps des Comédiens en grève.
Nous rappelons que, depuis plus de 10 ans, nous avons tout essayé :
décryptage et analyse des accords sur l’assurance chômage, manifestations, publication de plus de 5000 textes, missions d’informations auprès des publics, auprès des professionnels, auprès des parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat, auprès des Ministres du Travail et de la Culture, recherches scientifiques sur les pratiques d’emploi intermittentes et précaires, création du Comité de suivi à l’Assemblée Nationale, occupations du MEDEF, de Pôle Emploi, de plateaux télés, …
Nous n’avons jamais été entendus.
Aujourd’hui, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés.
Nous nous battons pour que 10 chômeurs sur 10 le soient.
Nous refusons de nous aligner sur les politiques d’austérité mises en oeuvre partout en Europe.
Sous la pression de nos actions, le gouvernement cherche une issue pour nous faire taire, en nommant un médiateur chargé d’« évaluer les conséquences de la réforme prévue dans l’accord du 22 mars dernier » (uniquement sur les annexes 8 et 10).
Nous dénonçons l’irresponsabilité de ce gouvernement, qui s’apprête à agréer un accord dont il n’a pas, de son propre aveu, analysé les conséquences, contrairement à nous.
Nous prenons acte du léger doute que le gouvernement exprime sur cet accord, qu’il proclamait jusqu’alors « positif et équilibré ».
Nous rappelons qu’il n’est pas possible d’extraire les annexes 8 et 10 du régime d’assurance chômage et que nous dénonçons l’ensemble de la convention.
Messieurs Hollande, Valls et Rebsamen, vous n’avez qu’une seule issue, simple et démocratique : ne pas agréer !
Tant que votre politique sera asservie aux objectifs du MEDEF, nous continuerons à répondre à votre trahison avec toutes les armes démocratiques : manifestations, occupations, grèves, …
Monsieur Gattaz, nous vous rappelons, par exemple, qu’un euro investi dans le spectacle vivant en rapporte six. Combien pour un tournage ? Combien pour une prestation événementielle ? Vos économies sur le dos des plus précaires vont vous coûter cher !
Nous appelons toutes les équipes à organiser des Assemblées Générales, partout en France, pour faire voter la grève.
La prochaine coordination nationale se tiendra à Avignon les 2 et 3 juillet 2014.
Depuis 10 ans, nous avons des propositions. Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Montpellier, le 8 juin 2014
Voir également :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7152