25 questions réponses sur les 35 h : un détail, est-ce déjà possible de déroger aux 35 h ?

LA DURÉE DU TRAVAIL LÉGALE (35 H, SEUIL DE DECLENCHEMENT DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES) ET LA DUREE MAXIMA (48 H) SONT DES DUREES D’ORDRE PUBLIC SOCIAL.

PEUT ON Y DÉROGER CEPENDANT ? Oui, depuis la loi Bertrand, 2008, par « accord » avec des syndicats représentant une majorité des salariés concernés.

Ce fut le cas à Bosch ou a Continental et dans un certain nombre de cas phares où le patronat fit chantage à l’ordre public social, obligeant les salariés sous peine de chômage à travailler plus sans que les heures supplémentaires soient majorées… et puis les patrons de Continental, après avoir fait avaler cet accord, ont quand même fermé et licencié.

En fait c’est ce que Copé,  Valls et… l’ovni Macron voudraient imposer à tout le pays : l’accord initial de Continental.

c’est le cas de la loi Warzmann(Sarkozy) du 22 mars 2012 qui autorisait, par accord syndical, une « entreprise en difficultés » à remettre en cause la durée du travail pendant un an.

C’est le cas depuis l’ANI Medef CFDT du 11 janvier 2014 et la loi Sapin du 14 juin qui en est issue : elle permet à une « entreprise en difficultés » par accord syndical d’entreprise de remettre en cause à la fois la durée du travail ET les salaires pendant deux ans.

Ce que Macron propose est, par accord syndical, pas au simple niveau entreprise mais au niveau même de la branche, de remettre en cause à la fois la durée du travail et salaires, sans limite de temps, et sans que l’entreprise soit « en difficultés »…

Avec Macron, ça c’est la fin – exigée par le Medef – de la notion d’ordre public social de « durée légale ». (la durée maxima suivra, et le Smic à 151 h 66 sera de facto remis en cause). La baisse de salaire sera automatique puisque la majoration des heures supplémentaires de la 36° heure et suivantes, sautera.

19 Commentaires

  1. Dominique Babouot
    Posted 28 août 2014 at 10:00 | Permalien

    La fin des 35 Heures!
    Sarkozy en avait revé, Manuel Valls pourrait le faire!
    En tout cas, Valls est un battant (dans le mauvais sens du terme, à peine 24 heures après avoir gagné sa bataille contre Montebourg, il avance à la vitesse d’un TGV!
    Les délégués MEDEF debout pour l’applaudir et maintenant la fin des 35 heures!

    Toutes ces explications techniques c’est bien mais cela a un impact limité, l’opinion publique est bornée et ne comprend rien et ce n’est pas les médias au service de la finance qui vont l’éclairer!
    On n’est malheureusement pas sorti de l’auberge, ce n’est que lorsque on se sera apercu que malgré la suppression des 35 heures le chomage aura encore augmenté, qu’on se rendra compte que cela ne sert à rien, malheureusement le temps aura passé et la droite sera revenue aux affaires…..

    Par contre on peut jouer sur une autre corde, celle de la suppression programmée du temps libre, cela peut faire mouche!
    Fini les week-end à rallonge ou on en profite pour partir en vacances, fini le fait d’etre déja sur le chemin du retour du trvail à 15 Heures pour surveiller les devoirs des enfants en rentrant!
    J’en sais quelque chose, je suis retraité et je peste parfois quand je me déplace de constater que dès 3 heures l’am, il y a déja des embouteillages!

    Le francais est un infame individualiste, feignant intellectuellement de plus (qui refuse de se donner la peine de’étudier des analyses un peu compliquée), mais il n’aime pas qu’on remette en cause son confort, l’accès au temps libre, en est un, nous avons plus là une carte à jouer que de le convaincre de lutter contre les inégalité, il se fiche pas mal que les autres soient au chomage pourvu qu’il ait un emploi!
    La droite n’a jamais osé aller plus loin dans la remise en cause de cet acquis, malgré les souhaits du medef à cause de celà!

  2. Dominique Babouot
    Posted 28 août 2014 at 10:21 | Permalien

    Montebourg estime que c’est lui qui a été trahi par Valls et non l’inverse.

    Il a fait publier par le nouvel observateur une lettre secrète envoyée à Hollande peu à pret sa prise de fonction dans le cabinet Valls.
    A la lecture de cela, on constate avec tristesse qu’une page a bien été tournée, à un moment ou à un autre tous les gouvernements socialistes rompent avec la fraction minoritaire la plus à gauche qui a permis leur élection, cette fois c’est maintenant, Francois Hollande a rompu le pacte qui lui a permis d’accèder à l’Elysée en 2012 nous devons d’autant plus en tirer les conséquences que sans nous il ne serait pas à l’élysée.
    Il s’agit non seulement d’un désaveu de notre parti mais d’une trahison vis à vis d’une frange des francais sans lesquels il n’aurait jamais gagné!

    Au moins 17 pour cent de l’électorat qui a voté pour Hollande, c’était le score de Montebourg!

    Une paille!

    C’est trop facile de dire « Moi ou la Droite »

    C’EST UN CHANTAGE INTOLERABLE!

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140827.OBS7300/info-obs-la-lettre-secrete-de-montebourg-a-hollande.html

  3. Lionel mutzenberg
    Posted 28 août 2014 at 10:38 | Permalien

    Les socialistes ont toujours voté de belles lois, puis, des dérogations, à leurs propres lois, afin d’en minimiser la portée.
    La droite n’a rien inventé.
    La loi sur mes 35 heurs, une belle avancée ? C’est discutable. La première loi, oui; la seconde, à l’avantage du patronat, non !
    La mise en œuvre ? Désastreuse, pour tous les salariés qui n’avaient pas dans leurs entreprises des représentants du personnel.
    Avoir nommé Elisabeth Guigou au travail fut un foulage de gueule.
    Les entreprises se sont gavées de baisses de cotisations, nous sommes d’accord.
    Maintenant, 35 heures, durée légale, quand nos entrepreneurs sont incapables de donner cette durée du travail toutes celles, et à tous ceux, qui voudraient bien travaillés, oui! c’est une avancée.
    Vouloir porter la durée légale 39 heures, alors que le taux réel de chômage toutes catégories, frise, en réalité, les 20%, est une escroquerie de politicards sans morale.
    Nous avons les 35 heures, et la durée moyenne en Allemagne est inférieur à la notre. Pourtant ils sont la référence en Europe: Qualité, compétitivité, « coût » du travail plus bas que le notre, avec des salaires supérieures…allez y comprendre quelque chose.
    Seuls nos experts, et nos journalistes inféodés, y retrouvent leurs petits.
    Marrant, non ?

  4. Renaud
    Posted 28 août 2014 at 10:46 | Permalien

    j’adore Babouot, avec lui tout est simple
    s’il y a du chomage c’est que les Français ne travaillent pas, CQFD
    pas besoin de se casser la tête à chercher quoique ce soit, c’est la faute aux Français
    la délocalisation, la recherche du moins disant social, la rapacité, et bientot le TAFTA, non rien de tout cela, c’est la faute aux Français
    je suppose que le remède est celui de Diafoirus, saignée, saignée, saignée
    c’est reposant de lire Babouot, avec ses idées simplistes

  5. Renaud
    Posted 28 août 2014 at 11:10 | Permalien

    encore une petite réflexion sur Babouot
    c’est vrai, je le comprends un peu, ces feignasses osent se mettre en travers de sa route et de sa retraite bien mérité, qui comme chacun sait a été accordée avec plaisir par les patrons pour le bien de leurs « collaborateurs »,en dépensant en essence leurs allocations volées au patronat créant ainsi des bouchons retardant le sieur dans ses importants déplacements
    que la spéculation immobilère forcenée poussent ceux qui ont un boulot à des dizaines de km de leur travail de l’effleure même pas
    finalement, ce n’est pas l’assemblée que FH doit dissoudre, c’est le peuple

  6. Dominique Babouot
    Posted 28 août 2014 at 13:29 | Permalien

    Renaud n’a rien compris au sens de mon billet, c’était du second degré!

    Avec un raisonnement pareil je persiste et je signe, on a vraiment du travail c’est meme désespéré, car si ceux qui écrivent ici sont incapables de lire un texte d’une manière approfondie pour en saisir le véritable sens, c’est effectivement à désespérer de tout, comment espérer dans ces conditions que celui ou celle qui rentre du boulot et qui ne s’intérèsse pour seule information qu’aux analyses de Mr Pujadas puisse comprendre quelquechose!

    Oui bien sur, j’ai 66 ans, je me réjouis de profiter depuis quatre ans de ma retraite contrairement à ceux dans l’avenir qui travailleront jusqu’à 70, bien sur je me réjouis qu’il y ait du temps libre au cours de la vie et à la fin de la vie.
    J’utilise d’ailleurs une partie de mon temps libre à défendre gratuitement mes idées, puisque ceux qui n’ont pas eu ma chance puisse bénéficier aussi des memes avantages.
    Du fond ce ce billet ressort c’est exact un profond mépris pour la grande majorité non politisée et individualiste de nos concitoyens, ce n’est pas nouveau, je n’ai jamais été à genoux devant LE PEUPLE comme peut l’etre un Mélenchon!
    Je pense meme qu’une grande partie de nos concitoyens n’ont vue leur mentalité que ce qu’ils méritent!

    Mais bien sur je lutte pour que mes concitoyens plus jeunes puissent continuer à etre sortis du travail à 15 Heures meme s’ils me genent en créant des embouteillages!

    Mais ce billet s’adressait justement à eux pour le faire comprendre que s’ils ne luttent pas ne serait-ce qu’un petit peu pour améliorer le sort de plus malheureux qu’eux, alors ils ne pourront espérer garder cette avantage et d’autres dont ils bénéficient!

    Le sens de ce post était en réponse aux explications techniques données sur ce site sur l’aspect néfaste du point de vue économique de l’abandon des 35 heures.
    C’est utile pour le grand public mais hélas pour une minorité d’entre eux.

    Pour beaucoup, tant qu’on ne touche pas à ce qui est dans leur assiette, on ne les fait pas bouger, peu importe si on supprime celle du voisin!
    C’est la corde sensible que je suggérais seulement d’utiliser meme si elle parait loin des grandes idées généreuses de la gauche!

    Conclusion: Je persiste et je signe, oui cela me fait bien chier quand je suis pris dans un embouteillage à 3 Heures de l’AM de savoir que les trois quarts de ceux qui sont là ne sont meme pas capables de monter au créneau pour défendre la loi qui leur permets justement d’etre là!

  7. Dominique Babouot
    Posted 28 août 2014 at 13:33 | Permalien

    Oui effectivement les « beauf » qui profitent de leur RTT pourrait voir rouge si on les forcait à rester à l’usine jusqu’à 18 heures!

    C’est pourquoi valls a déja rétropédallé et recadré le disciple de Goldman ans Sachs qu’on mis au ministère des finances!

  8. BESNARD
    Posted 28 août 2014 at 19:10 | Permalien

    Sacré Gérard. Ah, ces salops de patrons, tous les mêmes, des ordures qui ne pensent qu’à eux, qui s’en mettent pleins les poches, qui ne sont pas républicains, qui n’ont aucun soucis, qui se foutent de l’emploi, qui roulent grosses voitures et gros cigares………quelle caricature. Bon, sérieux 5 minutes. Gérard, l’homme de l’ancien siècle.
    Laissons faire, non pas la crise car une crise comme le pensais Hollande dure environ 5 ans, comme celles que nous avons connu par le passé, mais de changement de civilisation. Simplement pour information, car je ne vais pas polémiquer avec quelqu’un qui vomis les patrons, qui crachent dessus à longueur de temps, et bien oui monsieur, que vous le vouliez ou non, vous avez perdu la bataille. Vous êtes minoritaire, au parti, dans la rue, partout vos idées sont minoritaires. Vous n’avez pas fini d’avaler des couleuvres si vous restez au parti socialiste. Rassurez vous, 2 possibilités :
    1)La ligne Valls gagne son pari, la France commence à se redresser et là les socialistes ont des chances pour 2017. Vous resterez donc minoritaire dans le parti.
    2) Valls ne réussit pas et là, le partI socialiste se retrouve dans l’opposition pour 20 ans.

    Bon courage monsieur Filloche. Signé, un salop de patron

  9. Coma81
    Posted 28 août 2014 at 20:49 | Permalien

    N’empêche que l’orgasme collectif de l’éditocratie fait plaisir à voir.

    Enfin un gouvernement progressiste, libéral, libre-échangiste, européiste et prônant l’orthodoxie budgétaire.

    Sus aux marxistes blochéviques tel Montebourg (descendant de l’extrême gauchiste Mendès France).

    voici d’ailleurs le programme rouge vif d’A.Montebourg dans une note à Hollande : http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/politique/la-note-secrete-d-arnaud-montebourg-a-francois-hollande-2490506

  10. Grégoire
    Posted 28 août 2014 at 21:05 | Permalien

    @Besnard,

    Bonjour cher monsieur le patron,

    Je ne vais pas parler à la place de Gérard, il le fait très bien par lui-même, mais ton post me fait néanmoins réagir… Désolé !

    Évidemment que nous (socialistes au sens étymologique) ne vomissons pas tous les patrons ! Évidemment de même que tous les patrons ne sont pas des salauds ! Cela ne veut pas dire que transférer autant de milliards de l’économie réelle (celles où l’on dépense ce que l’on a sur son compte) vers la poche des actionnaires est forcément une bonne idée. Le problème n’est absolument pas celui des petits patrons de PME et TPE, qui sont avant tout des auto-exploités. Mais bien celui de personnes qui totalisent en richesse personnelle de quoi faire vivre et travailler des millions de personnes et qui n’en font rien, ou plutôt si, qui s’en servent pour détruire la société en exigeant les fameux 15%, quand ce n’est pas plus.

    Les entreprises du cac 40 sont imposées en moyenne à 8% grâce à « l’optimisation », en claire la fraude légale, contre un peu plus de 30% en moyenne pour les PME et TPE. Trouvez-vous cela normal ? C’est ça, ou les 200 millions d’euros estimés de fraude sociale qui ruine le plus le pays, à votre avis? De plus, le CICE et le « Pacte » profiterons d’abord et avant tout aux grands groupes détenus par les actionnaires qui non seulement en capteront l’essentiel, mais aussi exigerons à chaque fois qu’ils le pourront à leurs fournisseurs de leur rétrocéder les économies réalisées via des baisse de prix. Et le mieux, c’est qu’il n’embaucherons pas du tout ! À moins d’y être forcés… En effet, ces gens là se désintéressent manifestement de l’emploi.

    Par ailleurs, si je suis personnellement opposé à la primauté de la propriété lucrative sur la propriété d’usage, je n’en suis pas pour autant rendu à reprocher aux gens (et ici aux petits patrons) de se débrouiller avec la réalité telle qu’elle est actuellement. Qui est dans l’agression et la caricature ?

    Autre chose, d’où tenez vous vos estimations sur les états d’âme du peuple ? Vous avez des chiffres sérieux ? Vous avez remarqué aux dernières élections un engouement évident pour les droites libérales et conservatrices ? Elles n’arrêtent pas de chuter en nombre de voix ! Évidemment, la gauche faisant une politique de droite chute encore plus. Sûrement parce que le peuple adhère massivement à la ligne sociale-libérale…

    À ce jour, c’est malheureusement l’extrême droite qui est en dynamique, et ce n’est pas sur une ligne libérale. Même s’ils ne gouverneraient évidemment pas dans le sens qu’ils font mine de prêcher, c’est bien leur prétendu refus du « néolibéralisme mondialisé et financiarisé allié au complot judéo-islamo-bolchévo-maçonique » qui les fait avancer (ou plutôt moins reculer que les autres en nombre de voix). Le premier parti de France est malheureusement l’abstention, ce qui se comprend, même si ça m’attriste, au vu l’état de notre république.

    À bas le présidentialisme, vie la Sociale, vive la Démocratie (réelle). En avant pour la VIème.

    Fraternellement.

  11. BESNARD
    Posted 28 août 2014 at 23:47 | Permalien

    Cher monsieur Grégoire,
    Votre commentaire mérite une réponse. Vous défendez vos convictions avec des arguments qui sont les vôtres, bien sur, mais qui mérite le respect. Je vais donc vous répondre sur un autre ton que celui utilisé pour interpeller Mr Filoche. C
    Je suis malheureusement obligé de parler un tout petit peu de moi pour que vous compreniez ce qui me fait bondir quand j’entends à longueur de journaux et tout autres médias que les patrons s’en mettent plein les poches. Après avoir quitté l’école à 14 ans avec mon certificat d’études en poche, j’ai tout de suite commencé à travailler. Travaillant dans une graineterie, dés 16 ans je commençais à porter des sacs de 100 kilos (oui, vous lisez bien) et ça jusqu’à mon service militaire. libéré de cette obligation, j’ai eu la possibilité de faire un peu de commerce dans cette branche. A force de travail j’ai gravi petit à petit les échelons pour finir à l’âge de 30 ans directeur commercial. A 35 ans je me suis lancé et me suis mis à mon compte. L’âge et le culot fait que j’ai acheté une usine. Pour ce faire, j’ai vendu ma maison, emprunté énormément d’argent, trouver des cautions, bref des risques qui ont failli briser mon ménage. Mon salaire les deux premières années a été divisé par trois. Je vais conclure pour vous dire que j’ai fini ma carrière professionnelle avec 3 usines. Vous comprendrez peut-être, ou pas, pourquoi je ne supporte plus les individus qui viennent nous donner des leçons de civisme et autres. Mon argent je ne l’ai pas mis à la bourse je l’ai investi pour donner du travail et bien sur en garder un peu pour moi si vous le permettez.
    Si vous saviez le mal que vous faites en reprenant les airs bien connus des patrons qui s’en mettent plein les poches. Alors parlons en. Il y a en France 40 entreprises qui sont la référence de la bourse. Les patrons de ces 40 entreprises sont des salariés qui n’ont jamais mis kopec dans l’entreprise qu’il dirige et n’ont rien créé, d’ailleurs ils ne sont pas appelés patron mais dirigeant. A titre personnel Ils n’ont pris aucun risque financier dans leur vie si ce n’est d’être viré pour incompétence avec de copieuses indemnités. Si ce ne sont que ces gens là que vous dénoncez nous allons peut-être nous entendre, car comme vous je trouve que ce n’est pas supportable. Ces individus ne représente que 3% de l’emploi en France. Ce sont des entreprises internationales qui font 70% de leur chiffre d’affaire, voir presque la totalité hors de France. 95% des entreprises françaises sont de tailles moyennes. Malheureusement pour elles, les médias, les syndicalistes, et autres personnes ne pouvant souffrir l’entreprise mettent dans le même sac TPE PME et Cac 40, c’est une honte. Imaginé qu’à longueur de journaux, de radio, de télévisions était dénoncé le salaire des fonctionnaires en prenant comme référence le salaire des trésorier payeurs généraux. Ils ne sont pas nombreux, comme les patrons du CAC 40. Allez voir sur internet ce qu’ils gagnent avec tous les avantages qui vont avec, voiture, chauffeur, logement (équivalent à un logement de sous préfecture) vous diriez que c’est une honte de prendre comme exemple le salaire de ces gens là pour dénoncer le salaire des 99%,9 autres qui gagne jusqu’à 20 fois moins. Alors voila ce que je tenais à vous exprimer.
    Pour conclure, en 37 de vie active en tant que patron (âgé de 72 ans je suis toujours en activité) puisqu’après avoir vendu mes affaires j’ai recréé des sociétés. Je finirai en vous disant ceci. Je ne supporte plus de me faire cracher dessus et me faire trainer dans la boue par des gens qui n’ont jamais créé quoi que ça soit dans leur vie ni pris aucun risque.
    Votre commentaire mérité réponse car on est loin des torches culs habituels traitant du sujet.
    Bonne soirée monsieur Grégoire.

  12. Renaud
    Posted 29 août 2014 at 0:01 | Permalien

    bonsoir
    un petit témoignage pour séparer les deux derniers blogeurs
    s’il existe des patron qui ne sont pas des salaud, il faut bien chercher car en tant que conseiller du salarié je n’ai à faire qu’a des patrons considérants qu’ils le sont de droit divin et ne respectent ni la loi ni la dignité du salarié, c’est pourquoi les Prud’hommes donnent raison au salarié à une immense majorité et non pas parcequ’ils sont bolchéviques
    ceci dit, ce n’est pas tout à fait la faute des patrons qui ne font que reflèter notre société marchande ou ils ont pour seul rêve celui de se coucher le soir plus riche qu’au matin et ce en écrasant tout pour que cela se réalise
    je vous invite à une audience du PH et vous serez édifiez

  13. Grégoire
    Posted 29 août 2014 at 1:23 | Permalien

    @Besnard

    Cher monsieur Besnard,

    Je vous réponds rapidement car il est tard et la journée de demain sera longue.

    Tout d’abord, merci pour le respect que vous me témoignez dans votre réponse.

    En fait, si ce n’est que nous ne votons sûrement pas pareil (et d’ailleurs, cela fait longtemps que je n’ai pas voté socialiste – hormis la présidentielle -, malgré le fait que cela devrait être mon parti naturel), nous sommes probablement assez en accord quant aux sujets que vous abordez dans votre réponse.

    En effet, je ne dénonce absolument pas les petits et moyens patrons, mais bien les grandes fortunes (dirigeants, héritiers, banquiers etc. – bref, tout ceux dont l’action et le mode de vie relèvent bien d’avantage du parasitage que d’un apport à l’économie). À titre personnel, je trouve votre parcours (tel que vous le décrivez) éminemment respectable.

    Juste quelques éléments de réflexion histoire d’alimenter un échange enrichissant.

    Vous ne répondez pas à ma remarque quant à la différence d’imposition entre les groupes du CAC 40 et l’immense majorité des entreprises. Vous soulignez que ces groupes font 70 % voire quasiment tout de leur chiffre d’affaire hors de France. Si c’est une forme de réponse à ma remarque, j’attire votre attention sur le fait qu’externaliser le chiffre d’affaire et surtout les bénéfices dans des paradis fiscaux offshore est précisément l’une des manières les plus courantes pour les grands groupe de « frauder » légalement le fisc. Par exemple (il faudra vérifier le détail de ce que je dis, mais le principe est on ne peut plus vrai et connu) :

    Amazone.gb (Angleterre) vends des livre en Angleterre, payés par des Anglais, importés, fabriqués, édités voire carrément écrits par des Anglais. Hors, bizarrement, pratiquement aucun bénéfice n’est réalisé par Amazone en Angleterre. À cause des prix imbattables et du coût du travail ? Non, évidemment que les dirigeants (votre terme est le bon) ne font pas ce métier par pure envie altruiste de rendre un bon service le moins cher possible. Ils ont évidemment un intérêt financier. Alors où est fait le bénéfice ? Au Luxembourg ! Et Pourtant, aucun livre vendu en Angleterre n’est passé de près ou de loin par le Luxembourg où il n’y a qu’une boîte au lettre et un petit bureau. Simplement, sur le papier, c’est Amazone Luxembourg qui achète les livres en gros et les revends au prix fort à Amazone GB qui la pauvre ne fait pratiquement pas de bénéfice pour le coup. Bien sûr, au final, l’argent va dans la poche des dirigeants quand même (pas les petits de Amazone GB, du moins pas énormément, mais les grands dirigeants et propriétaires du groupe). Voire l’excellent reportage d’Arte sur les paradis fiscaux, précisément la scène où la députée britannique conservatrice interroge vertement le responsable d’Amazone GB.

    Bref. Ma question : trouvez vous cela normal ? Le phénomène est-t-il plus ou moins nuisible pour la société que la fraude sociale ? Le fait qu’Amazone de cette manière a détruit de nombreux commerces de proximité animés par des patrons passionnés et travailleurs vous semble-t-il bénéfique pour la société anglaise ?

    Autre chose, vous dîtes que 95 % des entreprises sont des PME (je pense que vous incluez également les TPE). Je vous donne quitus de la chose (à la louche, je ne connais pas le chiffre réel. Alors 95 % des entreprises ne me pausent aucun problème ! (enfin, mis à part les abus que le système du salariat permet à certains patrons, mais c’est une autre histoire). Le souci vient du fait que ce sont précisément les 5 % restantes qui ont de loin le plus grand poids politique, médiatique et financier. Et, par un abus de langage malheureux, nous les appelons « les patrons ».

    Or, ces grands financiers (dont vous décrivez fort bien le comportement et la fameuse prise de risque) sont en effets les ennemis du peuple. Je ne veux pas dire par là qu’il faut tous les pendre ! Simplement, par leur comportement, ils s’accaparent les richesses produites par le grand nombre et travaillent sans relâche à amenuiser le peu de bonheur social acquis (la santé, l’éducation, la retraite). Je ne leur en veut même pas personnellement. Je pense que je ferai probablement comme eux si j’avais été mis dans leur situation. Donc le problème, c’est l’organisation sociale qui permet à certains d’avoir tout sans limites, et droit de vie et de mort (le chômage en la misère diminuent considérablement l’espérance de vie). C’est cette organisation et le corpus idéologique qui la soutient et la permet que je combat, pas les hommes.

    D’ailleurs, vous ne répondez pas non plus à ma remarque : est-ce vrai ou non que la très large majorité de la somme allouée à la baisse du coup du travail va être capté par les plus grands groupes, soit directement, soit en présurant les fournisseurs ? Que cela éveille-t-il en vous ?

    Un détail : vous faîtes une analogie avec les fonctionnaires, disant qu’on supporterait mal de considérer tous les fonctionnaires à l’aune des mieux payés (et souvent pas tant méritants que ça) d’entre eux. Vous avez raison, et vous tapez juste ! Professeur de saxophone fonctionnaire territorial, j’apprécierai moyennement qu’on me traite de riche et de parasite alors que je gagne à 32 ans 1700€ net pour des semaines faisant parfois 70 heures (et parfois beaucoup moins c’est vrai en période de vacances) alors que j’ai fait plus de dix ans d’études que je me suis en grande partie financées en travaillant (d’abord de l’intérim les trois mois d’été pendant quatre ans – des charge de plus de 100k, j’en ai soulevé sur le quai), puis en travaillant en tant que professeur contractuel là ou je pouvais. Bref.

    Donc vous avez raison, me voir assimilé aux « trésorier payeurs généraux » m’énerverait. Mais en même temps, vous parlez d’une échelle de salaire de 1 à 20 dans la fonction publique. C’est déjà énorme et c’est sans compter les avantages que vous décrivez. Mais dans le privé, c’est plus de 100 fois pire ! Les écarts de salaire vont de 1 à 400 environ ! Et encore, je ne parle que de salaire, pas de revenus ! Là, je n’ose imaginer. Donc si 1 à 20 sont problématique, que penser de 1 à 400 ? Là encore, je sais que cela ne vous concerne pas, mais quand on fustige « les patrons », c’est d’abord et avant tout de ceux-là qu’on parle.

    J’ajoute que les entreprises ne sont à mon sens absolument pas des ennemies en tant que telles. Et elles ne sont pas les ennemies de la gauche. Loin de là. À dire vrai, l’intérêt bien compris de l’immense majorité des entreprises passe, je le pense sincèrement, par la gauche (la vrai, pas Hollande). D’ailleurs, à part certains énervés (dont ne fait pas partie Gérard Filoche), vous ne trouverez pas grand monde à gauche pour lancer le mot d’ordre « à bas l’entreprise ! ». Non. Par contre : « à bas la finance », pourquoi pas… (bien que ce ne soit pas grand chose d’autre qu’un slogan de défilé.

    La chose que je trouve problématique dans l’entreprise, c’est le rapport de sujétion aliénant entre le propriétaire et le salarié. C’est pour ça que je m’oppose au primat de la propriété lucrative sur la propriété d’usage. Tant que le propriétaire (ou son représentant) est un type bien, tout se passe bien ou presque. Ou presque, car le rapport hiérarchique est malheureusement bien souvent une forte incitation à éteindre son cerveau au profit de l’obéissance aveugle. Ce n’est pas forcément la faute du patron, c’est le fonctionnement qui induit cela. Hors, je pense comme le disais Jaurès que le but est de faire en sorte que la société permette le meilleur développement humain pour chacun de ses membres. Donc je ne suis pas vraiment amoureux de l’abêtissement induit par l’obéissance. Mais soit, à part ça, tout va bien tant que le propriétaire est animé de bonnes intentions. Hélas, quand ce n’est plus le cas, le rapport de sujétion va permettre au propriétaire de littéralement briser le salarié, moralement voire physiquement (le chômage et la pauvreté n’améliorent pas vraiment l’espérance de vie). Par exemple en le licenciant, en le jetant à la porte, comme un inutile. C’est d’une très grande violence. Or pourquoi peut-il se le permettre ? Par ce qu’il est le maître et que le salarié n’est (hormis le code du travail) qu’un esclave que l’on paie. Bien sûr, il est possible de répondre à cela qu’il est souvent vital pour une entreprise de licencier quand les choses vont mal. Oui, peut-être, mais c’est encore plus vrai dans une économie libérale-financière (néolibérale donc) qui licencie massivement et pour rien d’autre qu’un peu plus de bénéfice, pas pour « sauver » l’entreprise. Par ailleurs, si nous étions réellement tous des individus libres et égaux (et donc non assujettis à une nécessité financière pour vivre par exemple), nous serions obliger de trouver d’autres solutions pour régler les conflits. Bref, aller plus loin serait aller trop loin pour ce soir.

    Une dernière chose : vous êtes vous déjà interrogés sur ce que vous deviez à d’autres que vous-même ? J’ai l’impression que oui, mais j’aborde le sujet car c’est à mon avis l’un des principal biais idéologique de la mythologie conservatrice. Je m’explique : Vous avez l’air de vous être construits tout seul à la force de vos poignets. Je veux bien croire que ce soit vrai. Mais dans ce cas, pourquoi avoir embauché des salariés ? Si vous pouvez tout faire tout seul ? Et ces salariés, ils on été à l’école ? C’est vous qui rémunérez vos propre clients pour qu’ils vous achètent votre production ? Vous avez bâtis de vos seules deux mains vos usines ? Et les routes ? Vous faîtes la police et les pompiers pendant vos nuits ? Désolé pour l’accumulation absurde, mais le mythe du Self-made Man m’apparaît tout aussi vide de sens. Certes, vous avez certainement plus travaillé que vos employés et que la plupart des gens autour de vous. Bravo, sincèrement. Mais ne croyez vous pas que c’est aussi parce que vous avez été bien éduqué par vos parents ou ceux qui l’ont fait (donc un meilleur « capital humain » de départ), voire et surtout parce que vous y trouviez plus votre compte, étiez plus passionné que la moyenne des gens ? Et aussi, vos employés, contrairement à vous, ne travaillent pas pour eux-même, mais pour vous. À la fin, rien ne leur appartient, quelque soit la peine qu’ils prennent.

    Bref, pour ce soir, ça va suffire je pense.

    Merci pour ce début d’échange

    Fraternellement

    Grégoire.

  14. Gilbert Duroux
    Posted 29 août 2014 at 13:33 | Permalien

    Entrainez-vous à vomir en regardant la vidéo de Vals en train de lécher le cul des patrons.

    La vidéo vomitive se trouve à la fin de cet article de Politis :
    http://www.politis.fr/Devant-le-Medef-Manuel-Valls-a,28024.html

    « C’est un discours proprement inouï qu’a prononcé cet après-midi le Premier ministre devant l’université d’été du Medef, après avoir reçu un accueil jamais vu. Les centaines de patrons présents lui ont fait, à son arrivée, une standing ovation inédite pour un chef de gouvernement dit « de gauche ». Au point que Manuel Valls lui-même a cru bon de leur dire dès ses premiers mots que cette réception « fera des commentaires ». Grisé par l’enthousiasme de ses hôtes, qui ne l’avoueront certainement pas, il a tant et si bien devancé leurs attentes qu’à l’issue de son discours on a pu voir furtivement, au premier rang de cette assistance de chefs d’entreprise qui l’applaudissaient debout, Geoffroy Roux de Bézieux se tourner vers son voisin avec un air de contentement qu’on ne lui connaissait pas.

    « J’aime l’entreprise… J’aime l’entreprise. » Cette phrase, répétée deux fois pour répondre aux applaudissements que son énoncé venait de susciter, a toutes les chances de passer à la postérité comme le symbole d’un discours dans lequel Manuel Valls n’aura rien fait d’autre que de déposer les armes de la gauche au pied d’un parterre de patrons. A commencer par la lutte des classes, dont la négation a toujours été la marque de la droite :

    « Cessons d’opposer systématiquement Etat et entreprises, chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats ! Cherchons plutôt à coopérer. »

    Avant de discréditer tous ceux qui, à gauche, y compris au sein du PS, critiquent le CICE et le Pacte de responsabilité :

    « Il n’y a pas d’emplois sans employeurs, C’est pourquoi il est absurde de parler de « cadeau fait aux patrons ». Ce langage n’a pas de sens. »

    A ces patrons, Manuel Valls a offert bien plus qu’une séance de calinothérapie. Il est venu dire qu’il avait choisi son camp, et que le gouvernement qu’il dirige non seulement les avait compris : « Il n’y a pas que les impôts et les cotisations sociales (sic) qui pèsent sur notre économie » ; « nous vivons au-dessus de nos moyens depuis 40 ans ». Et admet que « notre droit du travail est perçu comme contraignant, nos prélèvements comme trop lourds, et nos dépenses comme trop élevées ».Mais qu’en conséquence il va leur donner satisfaction en engageant par « la négociation » (on connaît la chanson) une simplification du code du travail, incluant « la question des seuils » sociaux qui est, a-t-il dit, « légitime ». Cette simplification touchera aussi les conventions collectives : « 700 ! C’est trop ! » s’est-il exclamé. « Il faut simplifier, alléger et regrouper les branches » qui structurent notre espace économique et social. Avec cet horizon qui fait de la « concurrence libre et non faussée » l’alpha et l’oméga des politiques dites modernes :

    « Nous allons accroître la concurrence, alléger certaines règles, je pense à celles relatives au travail du dimanche ou à l’urbanisme commercial. »

    Cette reddition aurait été incomplète sans une pique anti-écologiste : « La filière nucléaire est plus que jamais une filière d’avenir », a lancé Manuel Valls, emporté par son élan liquidateur des promesses de 2012.

    L’histoire retiendra qu’en ce 27 août 2014, à Jouy-en-Josas, devant le syndicat patronal, l’homme qui, il y a six ans, voulait en finir avec le vieux socialisme… pour être simplement de gauche a décidé d’en finir avec cette dernière. Aux députés, qui auront d’ici quelques semaines à se prononcer sur un vote de confiance, à en tirer les conséquences ».

  15. Gilbert Duroux
    Posted 30 août 2014 at 3:38 | Permalien

    Le plus comique dans l’histoire (enfin, on rit jaune), c’est que parmi les 82 députés « frondeurs » 20 ont signé le texte de ralliement au gouvernement.
    Ancrage à gauche…

  16. Pascal
    Posted 30 août 2014 at 21:43 | Permalien

    Mr Filoche, où sont-ils vos « frondeurs » avec qui nous allions voir ce que nous allions voir?
    Dans le monde, signant leur soutien à Valls!
    Ils seront virés par le coup de balai général des prochaines élections. J’en sais quelque chose, aux municipales, même les plus méritants ont giclé. Même ceux qui appelaient au coup de balai! Ils étaient loin de penser à ce moment qu’il feraient partie de la poussière…
    Le seul mot de « gauche » nous fait gerber par une bonne partie de la population. Merci qui?

  17. Gilbert Duroux
    Posted 30 août 2014 at 23:43 | Permalien

    De toutes façons, les « frondeurs » ne remettent pas en cause l’ordre capitaliste. Tout ce qu’ils veulent, c’est un PS un petit peu moins à droite.

  18. Posted 31 août 2014 at 20:58 | Permalien

    la tu en tiens une grosse couche..

  19. Posted 1 septembre 2014 at 12:24 | Permalien

    si tu lis le texte, en fait, il ne soutient pas le gouvernement…

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