Pauvre monsieur Labro…

Je ne l’avais pas vu jusque là, mais le 24 octobre, Philippe Labro que je ne connais pas et qui n’a jamais parlé de moi, ni de mes livres jusque là, pond, pour Le Point, une « image-son » d’une rare violence, où je suis rejeté, excommunié, exclu, méprisé comme un fils d’ouvrier que je suis et que je n’aurais visiblement jamais du cesser d’être… Ca s’intitule « pauvre filoche » (vous noterez que j’écris monsieur Labro..) et ça s’appuie sur des centaines de mels orduriers suscités par Eric Ciotti et les hordes umpistes ce jour-là… (le détail de ces mels sordides, pour les amateurs, se retrouvent copiés collés au dos, sur ce blog, en remontant le temps sur le forum).

L’arrogance, la suffisance de cet homme, dans cet exercice, sont stupéfiantes, pour ceux qui voudront, ils retrouveront cela sur le site du « Point »,  à peine corrigé par un « pot pourri » de mes « meilleures interventions ».

Son indécence, à Labro, c’est de ne même pas se renseigner, avant de commettre ce son-torchon – qui réussit la prouesse de ne pas mentionner Total -  avant me traiter si élégamment de « con » – il y dit que je suis l’auteur du « droit à la paresse », il aurait au moins pu savoir que c’était Paul Lafargue, il dit que j’ai écris trente livres mais il aurait pu savoir que j’y parle justement du salariat que je défends contre… les suceurs de sang, les exploiteurs. Hé oui, sauf pour les riches et leurs idéologues, Zola est toujours d’actualité !

Il aurait pu lire quelques petites choses sur Total, et savoir que ce n’était pas une lubie soudaine ni une question d’anathèmes ni de bienséance, mais un sujet central de la lutte de classes, (oh ! le gros mot n’est ce pas ?) la plus grande entreprise du pays… qui ne paie pas d’impôts dans le pays mais suce le sang des birmans et des africains, et a commis des irréparables avec Ericka et AZF, par exemple. Labro n’a jamais lu Péan ou Joly ?

Quant aux tweets, il aurait pu se renseigner, cela fait partie des communications habituelles d’aujourd’hui, il n’y a pas matière à gloser. (et ce quelque soit le moyen de communication, regardez cet extrait où le journaliste me coupe sur Total pour revenir au tweet).

Et mille fois j’avais écris cela et mille fois je le ré écrirais : oui un PDG qui gagne de 300 à 1500 Smic est un « suceur de sang », aucun ne mérite pareille somme, aucun talent, aucun travail ne peut valoir ça, il faut violemment exploiter, « sucer le sang » de dizaines de milliers de salariés, pour extorquer pareille somme…

C’était si difficile à entendre qu’il fallait que Labro m’insulte ?  « Pauvre Filoche »  c’est vrai qu’il a bien raison dans sa haute condescendance, je suis pauvre. Pas lui ? Ca rapporte surement plus de faire ce genre de papiers pour ceux qui sont du coté du manche !

 

Pendant que j’y suis, autant liquider les papiers-torchons de ce type, notamment celui d’Atlantico

Atlantico a fait un papier des plus orduriers, attaquant mes filles, ma famille et défendant curieusement la noblesse révolutionnaire… Sommairement, l’auteur prétend que je lutte contre les féodaux… mais que j’en suis un en tant que hiérarque du Parti socialiste !

Faut il répondre à ça ?
je ne me suis réjoui d’aucune mort, même pas celle du PDG de Total en question, leur procès en sorcellerie ne vaut pas
Lorsque Thatcher est morte, 2 millions de britanniques ont sablé le champagne, moi je préfère garder le champagne pour la vie
quand Pinochet est mort, en fin 2006, j’étais en direct en face de Sarkozy dans l’émission Ripostes, et Serge Moatti, lui a demandé sa réaction, Sarkozy a hésité en direct et répondu « pas de réaction », moi j’ai demandé « justice », regrettant « que cet assassin du peuple chilien n’ait pas été jugé et condamné »… personne ne m’a demandé un délai de « décence » ou de bienséance, c’est passé plein de fois au zapping…
et oui, cela a un rapport avec le PDG de Total, même si ça n’est pas leur point de vue, c’est le mien…
hé oui, les PDG qui gagnent 300, 500, 600 smic ou 21 millions d’euros de retraite chapeau comme G Mestrallet sont des « suceurs de sang » comme cela se chante dans les vieilles chansons populaires et Zola est toujours d’actualité…

ma chère Léa, 36 ans, est élue, et pas grâce à moi, on dira même « en dépit » de mon nom !
ma chère Louise n’est pas cachée et l’histoire filmée est transparente et militante, ont ils un problème avec l’homoparentalité ? Ca ne date pas de 2013 ! le film a été diffusé en 2003 sur les chaines France 2 et Arte… et abondamment depuis… mais ils écrivent sans savoir grand chose de tout cela…
je n’ai pas d’héritage, je ne possède rien, je n’ai pas d’avantages reçus par le PS, aucun, je cotise toute ma vie, je suis un militant

je ne suis pas du tout certain de voir le monde et l’histoire comme l’auteur qui, pour défendre les PDG d’aujourd’hui  décrit « ces temps où c’était la noblesse qui faisait la Révolution quand nombre de bourgeois préféraient l’ordre, où les ouvriers s’organisaient en corporations pour éviter l’arrivée de nouveaux entrants, où les paysans priaient et allaient à la messe au lieu de se révolter contre leur seigneur ».
Je n’ai pas d’accès privilégié aux médias, j’ai toujours raconté que pour l’émission du 2 avril 2013 ou j’ai parlé de Cahuzac c’était comme un tour de manège, j’avais eu le pompon et depuis j’avais des tours gratuits, mais que ça s’arrêterait quand « ILS » le décideraient, je le savais d’avance, la cabale qui surgit essaie d’atteindre ce but, en vain, vu les soutiens massifs que j’ai reçu…
Enfin je ne suis pas hiérarque et je ne vous permets pas d’attaquer  notre belle République, elle n’est pas moribonde, elle triomphera de ses déshérences actuelles et de vos fantasmes arriérés qui voient la noblesse comme révolutionnaire et les ouvriers comme corporatistes !

 

 

 

pour en finir, il en est un autre sur Slate.fr cette fois et ô surprise d’Olivier Biffaud, avant de le relire, je ne l’aurais pas cru non plus

 

« Gérard Filoche, faux chef de file de la fronde contre Valls » par Olivier Biffaud

27.10.2014 – 13 h 59mis à jour le 27.10.2014 à 15 h 07

Gérard Filoche, le 1er septembre 2014 à La Rochelle. REUTERS/Stephane Mahe

Gérard Filoche, le 1er septembre 2014 à La Rochelle. REUTERS/Stephane Mahe

Après son tweet sur la mort de Christophe de Margerie, vivement critiqué, celui qui a l’habitude d’être minoritaire a usé d’une tactique rodée: se rapprocher d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé.

Un tweet peut-il en cacher un autre? Un texte de 140 signes sur Twitter peut-il, en réalité, receler un message idéologique qui ne saute pas aux yeux de prime abord? Cette question, on peut légitimement se la poser depuis que Gérard Filoche a enterré Christophe de Margerie, sans aménité et de manière brutale, sur ce réseau social de microblogging.

C’était le 21 octobre. Dans la nuit, le train d’atterrissage du Falcon transportant le PDG de Total et trois autres personnes heurte une déneigeuse alors que cet avion privé s’arrache de la piste de l’aéroport Vnukovo de Moscou, à 248 km/h. Déséquilibré, l’appareil se retourne et il prend feu sur le tarmac. Tous les occupants périssent dans l’accident. L’information, donnée par l’agence de presse russe Itar-Tass, est relayée par l’agence britannique Reuters à 1h40 du matin. L’AFP la communique à ses abonnés six minutes après. A cette heure-là, l’état-major de Total ne peut être joint. Peu après 3 heures, un communiqué de la compagnie pétrolière confirme «avec une grande émotion et une profonde tristesse» la mort du PDG, et celle de l’équipage, dans l’accident survenu le 20 octobre, à 22 heures (heure de Paris, soit minuit à Moscou).

Ce 21 octobre au petit matin, Gérard Filoche revient de Clermont-Ferrand. La veille au soir, il a animé une réunion de militants socialistes, comme il le fait souvent, après avoir fait une séance de dédicaces de son dernier livre –Comment résister à la démolition du Code du travail, préfacé par Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT. Inspecteur du travail à la retraite, Gérard Filoche est adhérent de la CGT depuis plus de 50 ans. En montant dans le train de 5h58 pour Paris, il apprend via son mobile la disparition tragique du PDG de la multinationale. Les réactions n’ont pas encore commencé à affluer et à l’heure des matines, ce membre du bureau national du PS qui représente l’aile gauche du parti où il ferraille depuis 20 ans fait part de la sienne sur Twitter.

Plus longtemps à l’extrême gauche qu’au PS   (il a calculé…NDLR)

Né en 1945, Gérard Filoche a toujours été aux marges des partis dont il a été militant  (!). Membre de l’UEC (Union des étudiants communistes) au début des années 1960, il est exclu du PCF en 1966. Cofondateur de la JCR (Jeunesse communiste révolutionnaire) qui donne naissance, après Mai-68, à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, trotskiste), il siège pendant 25 ans au bureau politique de cette dernière organisation. Il y animera un courant minoritaire (Pour le front unique de la gauche NDLR ) dans lequel ses partisans sont communément appelés les «filochards». ( Faux sic NDLR) Finalement, il rejoint l’aile gauche du PS en 1994: il y défend depuis cette date une vision exclusivement sociale de la politique et milite, contre vents et marées, pour une union «rouge-rose-verte» de la gauche. Il s’affirme social-démocrate mais cet ancrage mystérieux ne convainc guère la majorité du PS (!) . On voit plutôt en lui «un révolutionnaire impénitent» (sic) . Pour ne pas dire «hors du temps».

Ce parcours –il a milité plus longtemps à l’extrême gauche qu’au Parti socialiste– donne un éclairage particulier à son tweet du 21 octobre sur le décès de Christophe de Margerie.(ça faut oser l’écrire que voulez vous, les gens ont des ces atavismes…) )

 

L’avalanche de critiques qu’il a entraînée portait essentiellement sur l’absence de respect et de dignité du texte face à la mort d’un homme, quand bien même s’agissait-il d’un adversaire politique. Il suffit de lire les dizaines de commentaires –parfois aussi violents– qui suivent l’«objet du délit» pour s’en convaincre sans difficulté.

Gérard Filoche peut difficilement prétendre que son tweet accusateur répondait à une vague de louanges unilatérales en faveur du patron disparu… puisque justement il n’y avait aucune vague à l’heure où il l’a rédigé. Certains de ses défenseurs, probablement mal informés, inversent l’ordre des facteurs. Lui-même, du reste, ne le prétend pas car, sur son blog, il explique que sa démarche était préventive. En quelque sorte, il a pris les devants mais il n’a pas organisé de contre-offensive.

«Je réfléchis donc [avant d'écrire le tweet], précise-t-il lui-même, et je m’attends à ce qui va se passer dans la journée, je devine les hommages, les louanges, l’encensement du “grand patron”, etc. La propagande pour faire croire que ces gens-là nous sauvent alors que ces puissants-là nous coulent, siphonnent nos salaires, bloquent nos emplois, polluent, détruisent l’environnement, tournent le dos aux choix citoyens…»

Le chef d’entreprise est un délinquant en puissance…

L’important pour Gérard Filoche, à cet instant, n’est pas de manifester, ne serait-ce que par un seul mot, une once de compassion face au destin brisé d’un homme, mais de s’attaquer, en priorité, à «la propagande» qui, selon lui, va encenser un «grand patron», «ces gens-là», «ces puissants» qui «tournent le dos aux choix citoyens». L’avantage de cette explication est qu’elle illustre brillamment le mode de pensée de son auteur. On le retrouve du reste dans bon nombre des ses tweets –il a une très grande activité sur ce réseau– et dans les posts «sociaux» de son blog.

Jamais un mot positif sur l’entreprise en général, jamais un coup de chapeau à la réussite de telle ou telle boîte –à ses dirigeants et à ses salariés–, jamais un hommage à une aventure collective entrepreneuriale (sic !!!!) . Non, l’entreprise privée est avant tout un lieu d’asservissement où le premier objectif est l’exploitation de l’homme et le chef d’entreprise est un délinquant en puissance… quand il n’est pas en action, ce qui correspond quand même plus à la vision filochienne. On peut alors aisément imaginer la souffrance qu’avait dû éprouver l’ancien fonctionnaire de l’administration du travail quand il avait entendu Manuel Valls déclarer «j’aime l’entreprise» lors de l’université d’été du Medef, en août.

Il serait évidemment absurde de soutenir que le monde de l’entreprise est la représentation du paradis sur Terre (Ah !) et que tous les dirigeants qui le peuplent sont des saints à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Mais il est tout aussi absurde de laisser entendre que de la multinationale à la dernière très petite entreprise (TPE), le goulag est la règle, et que tous les patrons sont des «voyous» ou des «ripoux». Et c’est malheureusement ce que tend à faire croire l’ensemble de sa production littéraire –tweets compris–, car Gérard Filoche omet en permanence d’avoir le jugement relatif et la main légère sur le clavier avant de faire tomber une sentence sans appel.

Des tweets sanguins qui plaisent à son public

A cette aune, on comprend que son passage dans certaines entreprises en sa qualité d’inspecteur du travail ait laissé quelques souvenirs pas toujours rafraîchissants pour les intéressés (??? c’est gratuit d’en rajouter an attaquant mon boulot, mais ça ne peut pas faire de mal au développé du raisonnement hein ? ) . Et on saisit mieux le sens profond de sa «nécrologie décalée» de Christophe de Margerie. En la circonstance, ce n’était pas la mort d’un homme qui lui importait de commenter en premier lieu mais celle d’un patron, donc d’un délinquant désincarné qui, en l’occurrence, devait s’effacer devant l’entreprise accablée de toutes les tares, Total.

Il n’est pas douteux que Gérard Filoche rejettera, en tout ou partie, cette approche et l’analyse qui l’accompagne, en se réfugiant derrière un autre tweet qu’il avait fait en réponse à une réaction indignée d’un chef d’entreprise. Sauf que ce second message donne plutôt l’impression qu’il se raccroche aux branches après la violence du premier.

Il n’en demeure pas moins que ces tweets sanguins (Re…ah ce gros qui réagit…) plaisent au public conquis d’avance de ce responsable socialiste. Il suffit de lire les nombreux messages de soutien qu’il a reçus sur le réseau social après cette saillie. Et qu’il s’est empressé (!) de faire connaître à ses abonnés. En évitant, bien sûr, de diffuser ceux qui lui étaient défavorables, (faux je les ait TOUS publiés sinon OB ne les aurait pas a moins que…) quelques fois dans des termes aussi violents que les siens (!  voila les fachos umpiste justifiés). Parfois, plus encore ! (tiens donc ! )Impossible de savoir si ses partisans sont majoritairement socialistes ou si, plus probablement, ils sont issus de l’extrême gauche dont lui-même est un produit. (re !)

En revanche, il est clair qu’aucun dirigeant du PS, fut-il même de l’aile gauche du PS, ne lui a apporté publiquement un quelconque soutien dans la controverse qu’il a ouverte (mais si ils m’ont défendu en bureau national inclus la direction du MJS) . Et quand Manuel Valls a rendu hommage à Christophe de Margerie lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le 21 octobre, en fustigeant Gérard Filoche (il ne m’a pas nommé… qui l’a fait ? l’UMP, qu’ont t ils reçu tous de cet homme ?) qui, selon lui, «ne mérite pas» de faire partie du PS, il a été applaudi sur tous les bancs de l’hémicycle. Par tous les députés socialistes (?). Et dans la foulée, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a jugé que les propos incriminés étaient «inqualifiables et intolérables», avant de décider la convocation de l’intéressé devant la Haute autorité du parti (personne ne sait qui c’est et à quoi elle sert ?) . C’est dire le peu d’appuis internes dont il bénéficie dans cette histoire .(bien sur)

Mélenchon prêt à lui donner l’«asile politique»

Gérard Filoche, certainement, n’en a cure. Habitué à être minoritaire depuis plusieurs décennies, il a pour technique de se raccrocher à d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé. (superbe) Il a utilisé cette méthode dans le cas d’espèce en joignant son sort de proscrit (! pardi ) en devenir à celui des «frondeurs» bien sûr mais surtout à celui de Benoît Hamon, ancien ministre devenu la cible de l’exécutif après avoir déclaré que la politique du gouvernement «menace la République». Au final, ce procédé, un tantinet égocentrique, (!) lui permet d’apparaître comme le chef de file de la fronde contre Manuel Valls, alors même qu’il ne dispose d’aucun mandat politique électif, en dehors de son siège au bureau national.

Peu soutenu à propos de ce tweet au PS, il peut compter sur la grandeur d’âme de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier lui a fait savoir que le Parti de gauche est prêt à lui accorder l’«asile politique» s’il est évincé du Parti socialiste. Par le biais de Twitter. Le dernier must où la gauche de la gauche fait de la politique (hum) .

 

 

Là, avec Olivier Biffaud (OB) ce n’est pas un tweet, mais une réthorique perverse longuement délayée : ce commentateur sait mieux que moi qui je suis.

Il s’épargne les détails, pas besoin de lire mes livres, ni sur le travail, ni sur le salariat, ni sur la Sécu, si sur mai 68, ni sur l’unité de la gauche,  il résume : je suis censé être contre tous les patrons, toutes les entreprises sont un  goulag, je suis gauchiste,  isolé et je m’incruste en dépit de cet isolement,  je manipule ceux qui ont la faiblesse de m’écouter, d’ailleurs personne ne me soutient dans le PS, on ne sait pas s’il y a des messages de soutien, du moins autant que ceux qui m’ont insulté (« aussi » violents, joli renvoi dos à dos, il le concède)….

 

Répondre à cela ?

Le commentateur OB aura t il noté que le déclencheur de toute cette cabale mardi 21 octobre est Eric Ciotti qui demande mon exclusion du PS dans la matinée, alors que je suis encore dans le train ? que les mels qui se déchainent ont tous la même inspiration, il suffit de les lire, leur caractéristique réellement facho (genre Gringoire, « Je suis partout », « Minute », …) est époustouflante, le mimétisme aussi. La violence des attaques à ma personne, de caniveau, et les appels au meurtre, ne vont pas émouvoir du tout les partisans comme OB, car leur préjugé à eux, il est fait, il est établi dans le même sens, il est à fond pour le PDG de Total qui gagne 1500 Smic en 5 ans. Ce PDG est au coeur du dispositif financiaro-industrialo-politique de ce pays, et comme dirait Labro, honte à ce « pauvre filoche » qui ose s’y attaquer.

 

Olivier Biffaud, par exemple, ne note pas que le secrétaire du PS JC Cambadelis, n’avait ostensiblement pas applaudi Valls à l’Assemblée et qu’il s’en est expliqué ensuite au BN  « Ce n’est pas au premier ministre de dire à l’Assemblée qui doit ou non être membre du parti« . Ouf, en effet, on serait dans un régime totalitaire (et même les régimes totalitaires se couvrent dans ces cas d’un vernis démocratique, renvoyant aux instances du parti…). Ca ne choque pas O. Biffaud qu’un premier ministre semble décider dans une saillie en réponse aux demandes de l’UMP (Ciotti à l’oeuvre depuis le matin reçoit là enfin son accueil favorable de Valls) de qui « mérite » (sic) d’être membre de « son » parti…  dont il veut changer le nom ?

Ca ne choque pas OB que la violence de cette saillie, soit sans précédent ? Je dis là qu’elle n’a pas de précédent contre Cahuzac, alors ami de Valls, ou, par exemple récent, contre Guérini (mais la liste serait longue). Non le « challenge » est d’essayer de m’abattre sans doute parce que je suis apprécié par les militants socialistes pour des positions fermes, persistantes, opiniâtres, en tant que gauche socialiste, positions franchement exprimées, sans intrigue, écrites, soumises au vote : alors Valls y va au marteau- pilon, à son habitude, et il reste, pour OB, à accompagner en mettant en cause cette sincérité qui plait et revient si souvent dans les messages.

Olivier Biffaud refait donc l’histoire opportunément, il revient sur la LCR, Filoche a été « plus longtemps à l’extrême-gauche qu’à gauche« , 30 ans contre 20 ans ! (sic… ça doit vous marquer un homme hein ?) Filoche.. est « à la marge des partis dont il est membre » (il voudrait peut-être que je rentre dans la majorité et défende l’austérité, le travail du dimanche, la fin des seuils sociaux, des CHSCT, et des élections prud’hommes ?)

Valls  attaque Filoche, puis Hamon, puis demande que le PS ne s’appelle plus « socialiste » ; mais OB critique Filoche pour tenter de l’isoler de Hamon, des députés « frondeurs » et du reste du PS… (ça c’est du Tony Blair qui a dissocié ses adversaires du Labour pour imposer le « New labour »…) – OB c’est genre  » Gérard Filoche, certainement, n’en a cure. Habitué à être minoritaire depuis plusieurs décennies, il a pour technique de se raccrocher à d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé. »  Quelle technique hein ? Il est vicieux le Filoche, il est minoritaire, il n’en a cure, …. mais cherche quand même à faire … semblant de ne pas l’être.

Valls fait dire que Hamon doit « quitter le parti » après avoir dit que Filoche ne « mérite » pas d’y être, et de demander que le parti ne s’appelle plus « socialiste », ce serait erreur d’y voir un point commun, une même logique politique à l’oeuvre, hein ?  Non, selon OB, c’est Filoche qui feint de croire qu’il y a un lien mais, il n’y en a pas, d’ailleurs c’est tout le but de l’article de OB : « Gérard Filoche, faux chef de file de la fronde contre Valls« .

Ce que Labro fait au burin, ce que Atlantico fait au balai à chiottes, Biffaud le fait au scalpel.

(encore que « les tweet sanguins qui plaisent à son public » n’est pas mal non plus…)

N’allez pas croire que ces gens-là ont une idée sur l’importance des débats qui sont en jeu dans tout ça, ni sur le code du travail, ni sur la Sécu, ni sur la dette, ni sur les salaires, la réduction du temps de travail, non ils ne sont pas intéressés à l’ANI ni à la loi qui en est issue le 14 juin, ils ne suivent pas ce que tout cela est devenu, ni les effets sur des millions de salariés. (Ils ont oublié le TCE, ou la recodification du code du travail de 2004 à 2008, et même la bataille des 35 h) Ils ne peuvent pas croire que Filoche s’est sincèrement battu contre l’ANI  (avec 41 députes socialistes qui ne l’ont pas voté)… Jamais ils n’ont fait une page de commentaire sur ce débat ni vu comment Filoche était isolé ou pas, « chef de file des frondeurs » ou pas, ils n’ont même jamais mentionné l’autocritique du rapporteur de cette (très mauvaise) loi, faite sincèrement en public, à l’hôtel de ville du 11e arrondissement, le 14 juin 2014. Ni même étudié un tant soit peu le dernier livre de Filoche sur le bilan de cet ANI, ça ce serait de la politique, du concret, sur le droit du travail, l’entreprise, les patrons, le ministère du travail… il vaut mieux dire que chez Filoche tout est simpliste, gauchiste, c’est plus efficace, c’est à la mode, toutes les entreprises sont un goulag, sic… et « sanguin » !

(Lire quand même l’un des 20 bouquins sur le droit du travail sur le salariat sur les entreprises, « Carnets d’un inspecteur du travail », où l’auteur est un des seuls à faire la différence entre les entreprises, petites, moyennes et grosse, TPE, ETI et CAC, a faire depuis 20 ans des propositions de loi sur la régulation de la sous-traitance, sur la représentation des personnes dans les TPE, etc… j’ai du visiter 10 000 entreprises en 30 ans, j’ai l’oeil concret et pratique, mais ces gens là n’y connaissent rien, et ont la prétention de « résumer » sans lire…)

Jamais ils n’ont fait une page de commentaire sur la bataille contre la loi honteuse sur les retraites adoptée au vote bloqué (car il n’y avait pas de majorité à gauche pour) le 18 décembre 2013 : ils ont fait semblant de ne pas voir qu’il y avait 8OOO signatures de socialistes contre cette loi, reparties dans tout le pays, (et c’est difficile les signatures militantes – valeureuses – dans le parti, de ce type).

jamais ils n’ont pris en considération notre livre « Dette indigne » avec JJ Chavigné qui eut l’avantage de prédire qu’une politique d’austérité pour « rembourser la dette » ne peut finir que par une catastrophe. Non d’ailleurs Olivier Biffaud ne mentionne pas un seul combat, une seule idée que je défende sauf  que je laisserais  » entendre que de la multinationale à la dernière très petite entreprise (TPE), le goulag est la règle, et que tous les patrons sont des «voyous» ou des «ripoux». » (sic)

Jamais, OB et autres commentateurs n’ont commenté, la nature de « l’isolement de Filoche » lorsque 40 % du BN a produit un texte (29 sur 72) le 18 février 2014 contre « la politique de l’offre » et la politique de « baisse du coût du travail », contre l’austérité et pour la relance, pour une réforme fiscale et la hausse des salaires, la réduction du temps de travail. Il y a eu 8 à 10 000 signatures sur 4 sites que j’ai alors tenté d’unifier.

Jamais ils n’ont commenté la bataille pour l’unité de toute la gauche du parti qui a quand même abouti à ce que près de 300 militants de 65 départements se rencontrent à Bellerive-sur-Allier, avec toutes les sensibilités, montebourgeoise, UMA, motion 3 et motion 4 et avec pour invités le PCF, et les Verts. Pas davantage les réunions de Bierville ou de Vieux Boucau.

Non, il faut que ce commentateur cherche à dissocier l’individu Filoche, il ne parle même pas du courant « D&S », (qui fait paraitre une revue excellente en continuité depuis 22 ans) on le dirait embusqué au coin du bois, juste obsédé pour chercher à démasquer, d’ailleurs il le proclame, « un faux chef de file » de la gauche socialiste.

Et pourtant en dépit de son dessein pervers,  de son tableau conspirationniste, Olivier Biffaud a tout à fait raison : je le concède,  je ne suis pas « chef de file ». Je ne cherche pas de poste gratifiant. Je ne cherche pas de prébende. Je ne manipule personne pour un quelconque profit : je défends des idées auxquels je crois, et c’est vrai, c’est à peu près les mêmes depuis 50 ans, 30 + 20 !

Je suis un militant assez constant au fond. J’ai même devancé tous les curieux, en racontant mon itinéraire militant, intellectuel, théorique et politique dans « Mai 68 histoire sans fin », livre qui raconte 1964 – 1994. Et je vais faire paraitre bientôt, un livre, la suite, « mai 68 histoire sans fin, 1994-2014 » contribution à l’histoire de la gauche socialiste.  Je  ne mérite donc pas tant de déshonneurs ni d’honneurs, je cherche l’unité de toute la gauche avant tout, sur un programme simple (1700, 60, 30, 20) , et depuis toujours. Je ne suis vraiment pas « chef de file », ni vrai ni faux, car il n’y a pas de sauveur suprême, ni de césar ni de tribun, ni de leader maximo. Seule l’action collective a une chance de changer le monde, de changer la gauche, de changer le PS et j’ai toujours essayé (avec plus ou moins de réussite) d’oeuvrer à un fonctionnement collectif à la gauche socialiste.. depuis 1994 !

Alors il ne restait, ultime coup de pied de l’âne de concert, à OB qu’à me renvoyer à JL Mélenchon et à son « asile politique ». « Asile ». Et « politique ».

OB ferait mieux de redevenir honnête et positif dans ses commentaires et JLM, lui, ferait mieux de s’occuper de son bilan : à vouloir opposer deux gauches, il a mis en péril la sienne. A vouloir au forcing faire triompher une gauche contre l’autre, il a contribué au désarroi général. Et au sien. Il avait déjà dit que » « la gauche socialiste était subclaquante« , et que « comme les chiens on couinait et on se couchait« . Le voila qui ironise et encourage Valls : en gros ca veut dire  « vire le, et on lui donnera asile« . Il ne demande pas le respect de la démocratie au PS ni qu’on y écoute la gauche du parti. Il ne demande pas l’unité de la gauche, mais la scission de la gauche. Il dit même que ceux qui se sont trompés, il leur donnera « asile » un peu comme à la SPA pour les chiens abandonnés. JLM croit que depuis le 6 novembre 2008 où il est soudainement parti, il n’y a pas plus rien à espérer du PS, rien à y faire, tous sont des maudits  « solfériniens ».

Non !  le PS est un parti sain, il y a des militants courageux, exemplaires. Un congrès permettra de le voir. Vite !

Ajoutons qu’à ceux qui se réjouissent bien à tort en écrivant que le PS n’aurait plus que 12 000 militants, c’est faux, des dizaines de milliers se mettront à jour s’il y a un congrès, et quand il sera annoncé. Et c’est souhaitable, car aux « primaires » de 2011 il y a eu 3 millions de participants, chiffre sans précédent. Appelons ces 3 millions d’électeurs à revenir, à s’inscrire, à voter au congrès PS, ils sont concernés au premier chef, ils sauront rappeler que Valls n’avait eu que 5 %, et on verra bien de combien sera créditée la gauche socialiste (qui avait eu 13,7 % et 11,9 % au congrès de Toulouse) .

 

 

 

60 Commentaires

  1. Marc Ballan
    Posted 1 novembre 2014 at 13:41 | Permalien

    Labro est un con drogué à une amérique fantasmée. Un de mes potes que j’avais converti à la lecture m’a un jour passé un de ses bouquins, c’est illisible et lamentable.
    Je suis de tout coeur avec votre combat.

  2. Grégoire
    Posted 1 novembre 2014 at 13:47 | Permalien

    Cher Gérard,

    Je viens de lire l’infâme article d’Atlantico… Les mots manquent face à autant d’abjection et de violence perfide.
    Quels que soient nos désaccords, reçoit ici tout mon soutien. Ne baisse pas les bras. Le peuple à besoin de voix comme la tienne.

    Solidarité !

  3. ErikleRouge
    Posted 1 novembre 2014 at 15:55 | Permalien

    Ce billet est très révélateur de comment les tenants de l’oligarchie qui souhaitent contrôler cette planète à leur seul profit, et ont développé pour cela une mentalité de crapules, ont réussi à faire croire qu’ils ne l’étaient pas ! – G Filoche qui pourtant est un de ceux qui est le plus conscient de cela, leur répond encore comme s’il s’agissait de gens « bien » ! – il cherche à se justifier comme si c’était lui le coupable …
    La lutte des classes est violente, ils ont tout fait pour nous le faire oublier, mais pour celui qui dépasse la ligne jaune, alors ils savent parfaitement comment lui faire comprendre –
    Ces gens sont dans leur rôle, il n’y a pas à s’en indigner, ils sont en plus payés pour cela comme leur mentor Margerie and Co – on sent que le camarade Gérard a été touché par ces papiers infâmes, il ne faut pas, il faut au contraire considérer cela comme normal et le dire haut et fort, car le système est ainsi et c’est justement en dénonçant par un tweet trop juste, ce système de classe qu’ils veulent dissimuler, que Gérard est devenu pour eux un danger !
    Il ne faut pas s’y tromper, si Rémi est mort, c aussi parce qu’il y a des consignes pour faire le plus possible peur à tout ceux qui voudraient faire obstacle à cet ordre établi – le maintien de l’ordre républicain n’est pas cela –
    Merci à Gérard de ce combat, plus on révélera la VRAIE NATURE du système plus on a de chance de réveiller ainsi les consciences politiques que 40 années médiatiques de propagande ont réussi à endormir –
    Un autre fait aussi ce travail, à sa manière, c’est Mélenchon, on espère un jour vous voir coude à coude dans ce combat essentiel aujourd’hui !

  4. Lyonnais
    Posted 1 novembre 2014 at 15:58 | Permalien

    La violence des réactions de tous ces chiens de garde devrait vous réjouir : vous avez frappé juste, au bon endroit et au bon moment …
    Vous devez être fier de vous attirer la haine de tous ces « honnêtes gens » comme les appelaient Henri Guillemin.

  5. David
    Posted 1 novembre 2014 at 16:19 | Permalien

    Cher Camarade Filoche,

    J’ai lu cet article d’Atlantico … A vomir ! Recevez tout mon soutien et continuez d’user de votre indéniable talent pour défendre les pauvres gens face à ces richards arrogants.

  6. rêveur
    Posted 1 novembre 2014 at 16:47 | Permalien

    Gérard, pas lu atlantico … je sais qu’orwell préconise de lire ces adversaires (et ques c’est sagesse populaire) … mais je n’ai clairement pas le temps … j’ai une BD sur la vie de Bernard Traven à lire et un de ses livres (en plus des 9 ou 10 qui m’attendent dans mon salon)…

    Bref, le fiel d’Atlantico ne m’intéresse pas. Pas de temps à perdre avec çà…

    Chouette que dans le concert de récriminations des caciques du  » Parti – dit – Socialiste », Jean-Luc Mélenchon, lui, t’apporte son soutien…

    Il est des collines bien plus « grande » que des montagnes … Une forêt qui pousse faisant moins de bruits qu’un arbre qui tombe…

    Je ne vois pas en quoi tu as été irrespectueux Gérard. Mais c’était assez clair que ton tweet allait susciter des réactions…
    Maintenant, la seule manière d’être tranquille, et juger réellement pour ce que tu as dit (et pas pour je ne sais quelles conneries fantasmées), c’est d’avoir derrière toi une puissance égale au rouleau compresseur qu’il y a en face…

    je lirais peut-être un papier à ce sujet ans le Siné mensuel de novembre.

    Continue tes écrits … ils sont intéressants.

  7. Dominique Babouot
    Posted 1 novembre 2014 at 17:05 | Permalien

    La nouvelle campagne médiatique contre Gérard Filoche reflète bien ce qu’est le journaliste moyen.
    Ce sont des pleutres incapables de s’intéresser en profondeur et un sujet qui préfère la superficialité. Ce n’est d’ailleurs pas que dans le domaine politique que ceci est vrai. Je journaliste se prétend expert, explique à son lecteur le candide qui découvre le sujet, un domaine dont il prétend être un spécialiste, hors il n’en est rien et pour cause le journaliste passe d’un sujet à l’autre et n’a le temps de s’attarder sur rien, il a donc une culture superficielle, ce qui est inadmissible, c’est que notre société en lui confiant les moyens exorbitants de diffuser ses idées se fait le complice de ce phénomène de déculturation volontaire des citoyens!
    Si ces journalistes s’étaient donnés la peine de s’intéresser depuis des années à ce qu’est le parti socialiste, ils auraient compris ce qu’est Gérard Filoche depuis longtemps, comme ils auraient compris en leur temps ce qu’était Olivier Besancenot ou Jean-Luc Mélenchon, ils n’auraient pas cru découvrir un OVNI dans la politique!
    Comme beaucoup de cadres du ps, Gérard Filoche appartient à cette catégorie de militants qui a milité auparavant dans les organisations d’extrème-gauche, contrairement à d’autres il n’a guère évolué depuis le temps ou il était à la LCR, toute sa pensée politique était déjà présente, y compris l’union de la gauche avec le ps contrairement à d’autres de ses camarades.
    Il a poursuivi exactement la meme politique une fois le ps rejoint.
    Les journalistes ont cru découvrir un nouveau spécimen, ils se sont trompés, d’où la déception quand ils se sont aperçus que malgré qu’il était membre du ps ce n’était finalement qu’un « gauchiste » suivant leur terme, comme ils s’étaient trompés lorsqu’ils avaient cru que le jeune Besancenot était nouveau, comme ils se sont trompés à propos de Mélenchon qui reste dans la ligne de ce qu’il a été toute sa vie.
    Alors il y a peut être mauvaise foi de leur part, car le journaliste vit de phénomènes de mode, Gérard Filoche était le dernier qui faisait vendre, ses larmes en public à la suite de l’affaire Cahuzac permettait d’exploiter un phénomène « insolite » supposé jamais rencontré, puis il passe, la critique du « patron » qui n’est portant pas nouvelle le replace finalement dans le lot de ce qu’on connait déjà il n’a plus d’intérêt!
    Mais pour que le public qu’o a habitué a regarder l’attraction, cesse d’en redemander, il faut qu’il « disparaisse » qu’on le reclasse désormais parmi le lot des extrémistes qu’on n’écoute pas, d’où les papiers de cette bande de pleutres qui feignent de découvrir ce qu’ils n’ont pas eu ni le courage ni l’intérêt de chercher avant!
    Conclusion: Ce club de jean-foutre est trop nuisible pour qu’on perde son temps à essayer d’y intervenir, ils seront toujours au service des mêmes, il faut se passer d’eux tenter de les court-circuiter totalement, afin de les remettre à leur place, celle d’être inutiles à la société, le dirais même plus nuisibles, puisqu’ils captent une partie des richesses qui seraient bien plus utiles à être utilisées ailleurs!
    Il y a finalement une seule chose sur la quelle je suis d’accord, ce qu’écrit Gérard me plait à l’opposé de leur bourrage de crane, comme il est dit « des twwets sanguins qui plaisent à son public » cette réaction qui sous-tend une certaine amertume de celui qui prétend pourtant être majoritaire me fait penser aux titres des libés et autres torchons au soir du référendum de 2005 lorsqu’ils disaient oui certes ils ont voté contre mais ce sont des cons!
    C’(est finalement assez jubilatoire!

  8. archerducher
    Posted 1 novembre 2014 at 17:53 | Permalien

    L’article, d’Atlantico concernant G.Filoche n’est ni plus ni moins sale,essaye de toucher le coeur d’un homme dans sa vie privée.
    Sûrement que l’auteur de cette merde est né, en 68 apparemment,sur un trottoir de bordel à putes,fini à la pisse d’âne.

  9. archerducher
    Posted 1 novembre 2014 at 18:01 | Permalien

    Mr Filoche,Mélenchon se faisait démolir par des journaleux toujours peu scrupuleux,ne faites pas plaisirs à ces gens qui n’ont rien à se mettre sous la dent laissez-les donc dans leurs caniveaux et continuez à convaincre les frondeurs de virer Valls et toute la clique de ministres asservie au MEDEF.

  10. sylvie
    Posted 1 novembre 2014 at 18:03 | Permalien

    je ne le lirai même pas !

    Comme il est dit plus haut « vous avez frappé juste, au bon endroit »

    Et pui, pendant qu’ils vous « cassent » ils ne parlent pas du reste !

    Merci M Filoche. Vous avez tout mon soutien…

  11. rêveur
    Posted 1 novembre 2014 at 18:29 | Permalien

     » pendant qu’ils vous « cassent » ils ne parlent pas du reste  »

    Stratégie vieille comme Hérode…

    L’histoire raconte qu’Alcibiade (bien né – pupille de Périclès, intelligent, beau, comptant d’illustres éducateurs, riche …)alors dirigeant d’Athènes, fit couper la queue de son chien …

    Alors qu’un athénien lui demandait pourquoi, Alcibiade lui répondit :
    -  » Pendant que les athéniens parlent de çà, pendant ce temps, ils ne parlent pas du budget »…

    Athènes était alors engagée dans une guerre contre Sparte (les cités ennemies …)

    Bref, détourner l’attention estune stratégie connue et utilisée par les puissants.
    Les journaux qu’ils possèdent attaquent Gérard. C’est bas, fielleux, merdique …

    Et aucun de ces « journaux » ne parlent de ces livres, de son blog…

    On s’en tamponne d’un petit tweet … quand dans la balance, il y a des milliers de pages, des dizaines d’articles, et l’action d’un inspecteur du travail (qui doit jugée sur pièce).

    Gérard a seulement émis de sérieuses réserves dans le concert (écœurant) de louanges.
    Et il fallait avoir le cuir bien tanné, car à n’en pas douter, les chiens de garde allaient venir défendre les maîtres…

    Sûr que tu as mon soutien Gérard … même si ça reste bien maigre.

  12. axiome
    Posted 1 novembre 2014 at 19:02 | Permalien

    Moi, ce monsieur LABRO, il me fait de la peine… Après sa longue dépression au cours de laquelle il s’est bourré de surmontil et d’inhibiteurs de la recapture de sérotonine, il souffre peut-être d’atrophie cérébrale…
    Alors: soyez gentils! Ayez pitié de sa longue misère !!!

  13. françois 70
    Posted 1 novembre 2014 at 19:44 | Permalien

    « Le PS est un parti sain »!!!!!!!!
    C’est quoi, alors, un parti malsain?

  14. Ulrich
    Posted 1 novembre 2014 at 19:52 | Permalien

    Labro ?
    pfft! La vieillesse est un naufrage.

  15. Jean Jolly
    Posted 1 novembre 2014 at 20:45 | Permalien

    Gérard, quand ils te donnent un os à ronger c’est qu’ils vont faire entrer les lions… chacun sait qu’un éléphant, ça trompe énormément…

    Enfin ce que j’en dis… c’est un drôle de safari en tous les cas…

    Bon courage Gérard… je t’imagine dans un sac en toile de jute cousu et rempli de vipères et autres serpents aussi sympathiques… mords les au cou Gérard… il paraîtrait que ce soit leur point faible d’après une fable de je sais plus qui…

  16. Jean Jolly
    Posted 1 novembre 2014 at 23:13 | Permalien

    On croit que je rigole… pas du tout… je suis aussi « modéré », ou du moins « supprimé » chez mon camarade Alexis… par je ne sais qui ?…

  17. axiome
    Posted 2 novembre 2014 at 0:38 | Permalien

    Le BLOG « BELLACIAO(FR) » informe que la manifestation à PARIS, pour protester contre la MORT de Rémy FRAISSE a été interdite…
    Cette interdiction est une BAVURE !!!
    Bavure qui en prépare d’autres: l’interdiction à la dernière minute pendant un week-end est risquée… Certains vont s’y rendre parce qu’ils auront oublié de s’informer!!!

  18. Jean Jolly
    Posted 2 novembre 2014 at 0:54 | Permalien

    C’est bon… la ligne est rétablie… jusqu’à quand ? Telle est l’interrogation que nous sommes en droit … d’exprimer… on a le droit de dire ça ?…

  19. Posted 2 novembre 2014 at 2:26 | Permalien

    je ne suis pas seul, nous sommes de dizaines de milliers de socialistes abonnez vous à D&S

  20. rêveur
    Posted 2 novembre 2014 at 2:49 | Permalien

    Et en face ils sont des millions :-(
    Tf1; Lci, Bfm TV et rdio, RTL, RMC, Ouest France, Le Monde, Libé, la PQR Presse Quotidienne Régionale), M6, NRJ 12, France 2… parfois même France Inter (Ah ! le journal de Dominique SEUX, et « service public ??? »)

    Bref, pour l’instant, le rapport de force est par trop inégal… C’est un véritable ‘rouleau compresseur’, comme le dit Gilles balbastre ici

    http://www.youtube.com/watch?v=oCAHsAQwz9g

  21. axiome
    Posted 2 novembre 2014 at 3:01 | Permalien

    Samedi 1er novembre 2014…
    Il y a eu entre 20 et 30 manifestations pour protester contre la mort trop prévisible de Rémy FRAISSE…
    PARTI PRIS des TV = Parler ad nauséam des incidents de Nantes et Toulouse + MEPRISER ouvertement les 17 ou 27 manifestations légales sans violence… Ne pas donner la parole aux groupe et associations qui ont des analyses et des revendications précises…
    Je ne dirai rien sur les métaphores et les hyperboles utilisées pour décrire les incidents ( « guérilla urbaine »…etc…).

  22. Gilbert Duroux
    Posted 2 novembre 2014 at 4:14 | Permalien

    Faut arrêter avec le coup du « parti sain ». Ça fait rigoler tout le monde. Un parti qui met ou qui laisse aux responsabilité des Valls, des Hollande, des Rebsamen, des Le Foll, des Le Roux, des Le Guen, des Cahuzac, des DSK, des Touraine, des Moscovici, des Cambadélis, des Sapin… (j’arrête là, la liste serait interminable) est tout sauf sain. Il pue la charogne.

  23. Anonyme
    Posted 2 novembre 2014 at 10:35 | Permalien

    Il joue sur la peur avec des expressions « guérilla urbaine ». Dans mon village très tranquille, les gamines sont élevées avec la peur: violeur à chaque coin de rue, au collège, à la ville, les élèves ont tous des couteaux dans la poche,etc…
    Ce gouvernement est affreux et flippant depuis la mort de ce jeune homme. Et cela va se durcir car leur système indéfendable est à bout de souffle. Ils réagiront violemment telles des bêtes blessées.
    Un argument à leur jeter au visage. cette politique conduite depuis quarante ans (politique de droite) partout dans le monde à échouer à faire le bonheur et le progrès de tous. Donc qu’ils cessent de critiquer la gauche puisqu’aucune réelle et sérieuse politique de gauche n’a été menée, que de la politique de droite.

  24. Anonyme
    Posted 2 novembre 2014 at 11:07 | Permalien

    « les prisons de la misère », Loïc Wacquant, Raison d’Agir,

    Les personnes emprisonnées (le livre parle des U.S.A, mais les chiffres seraient sans doute approchant en France) sont à forte proportion issues des classes populaires pauvres,
    beaucoup de noirs (afro-américains dans un langage châtié), en proportion, bien plus que ce qu’ils et elles représentent dans la population étasunienne…

    Au Final, on ne condamne pas tant des exactions, incivilités … que la pauvreté. Et à chaque nouveau fait divers, une nouvelle loi … et les mêmes solutions. Plus de répression, plus de policiers, moins de droits civils …
    La fameuse tolérance Zéro… Et la prochaine fois, ce sera quoi … La tolérance infra zéro, la tolérance – 1, l’Intolérance Radicale ?

    Non, parce qu’il faut être un peu sérieux … ce durcissement des condamnations et du système policiario-repressivo-pénal, depuis 25-30 ans, NE MARCHE PAS.
    Les états-unis, et leur peine de mort, ont-ils des meilleurs résultats, en matière de violences sociales, d’incivilités, de réinsertions des prisonniers etc etc que les Etats (laxistes ??? Pour les néo-conservateurs) d’Europe du Nord ???

    Les tableaux avancés par Loïc Wacquant sont criant de vérité.

  25. Posted 2 novembre 2014 at 11:17 | Permalien

    Cher Ami, cher camarade,

    Je prends connaissance à l’instant de cette lettre de demission du parti socialiste, qui m’attriste profondément.

    Je comprends parfaitement tes motivations. Comment ne pas être déçu (et encore, me mot est faible) devant la somme des renoncements, des reniements, des voltes-face, à laquelle nous avons eu droit depuis deux ans et demi.

    Le projet socialiste, celui que nous avons tous porté en 2012, était un beau projet, à la fois réaliste et porteur d’avenir. Ne cédant ni à la facilité ni au renoncement. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Rien, ou presque…

    Au nom du « pragmatisme », François Hollande a tourné le dos à tout ce qui faisait notre engagement commun. Valls n’a fait que reprendre ses orientations, formulées pendant les primaires, et qui n’avaient pas, c’est le moins qu’on puisse dire, suscité un grand engouement chez les électeurs de gauche !

    Et encore ! pour moi, le pragmatisme, c’est avoir pour ambition principale les résultats. Ce n’est pas une si mauvaise chose. Sauf qu’en l’occurrence, les résultats, on les attend toujours : quels résultats sur le chômage ? quels résultats sur la croissance ? quels résultats sur la réduction des inégalités ? quels résultats sur les libertés publiques, alors qu’on peut encore mourir pour avoir manifesté ?

    Je me rappelle, en 1988, avoir expliqué à certains qui avaient été avec moi dans la contestation de la Loi Devaquet, qu’il fallait voter François Mitterrand parce qu’avec un président et un gouvernement socialistes, il n’y aurait pas de nouveau Malik Oussékine. Que dirais je demain ?

    Il faut changer de politique. Il faut en changer radicalement. Non pas par idéalisme ou par plaisir, mais parce que c’est justement le pragmatisme qui impose d’arrêter de mener une politique qui échoue.

    Mais aussi parce que nos électeurs ne s’y trompent pas. Trois défaites quasiment sans précédent en quelques mois : municipales, européennes, sénatoriales… avec le Front National qui se frotte les mains et se prépare à accéder au pouvoir, seul ou avec de nouveaux amis, recrutés au sein d’une droite dite « républicaine » qui lui emprunte de plus en plus ses orientations.

    Ce n’est pas à un camarade de Crépy que je vais apprendre combien cette politique nationale désastreuse a pu peser sur les dernières échéances et mener des militants socialistes irréprochables, efficaces, excellents élus de terrain, à subir des défaites électorales injustes.

    Mais face à cela, il faut poursuivre la lutte. Démissionner aujourd’hui, c’est donner aux responsables de cette débacle idéologique et électorale non seulement les clefs du parti, mais aussi un blanc-seing pour poursuivre.

    Qui peut croire en effet que c’est ailleurs que dans le parti que la lutte pour une autre politique peut se mener ? Quelle autre formation de gauche peut prétendre non seulement à s’exprimer mais surtout, car c’est l’essentiel, à mettre en oeuvre un programme de gauche, c’est-à-dire à accéder au pouvoir ? ni les Verts, forts sympathiques mais fort peu cohérents, ni le « front de gauche » qui n’est qu’un conglomérat de groupes qui ne partagent pas grand chose et n’ont qu’un seul objectif : accentuer les cassures dans la gauche car c’est leur fond de commerce et l’intérêt de leurs appareils microscopique.

    Demain, les salariés, les exclus, la jeunesse, tous ceux qui font les frais du libéralisme et, cela me fait mal de le dire, de la politique actuellement menée par Valls, auront besoin des socialistes pour les défendre. A nous de faire en sorte que notre parti retrouve la voie de son électorat, de ceux qui attendent beaucoup de lui, et qui ont été cruellement déçus.

    Je te demande donc, parce que je sais que le parti a besoin de militants comme toi, et que, plus encore que le parti, ses électeurs ont besoin de socialistes sincères, de reconsidérer ta décision et de rester avec nous pour poursuivre notre juste combat.

    Fraternellement,

    H.LE F

  26. Posted 2 novembre 2014 at 11:23 | Permalien

    Monsieur

    Après vos propos sur la mort du PDG de total, j’ai vu une horde de journalistes d’hommes politiques vous tomber dessus. Je trouve ça lamentable voilà que tous trouvent des vertus au capitalisme. 20% de la population détiennent
    80% de la richesse mondiale. Combien d’enfants, d’ouvriers meurent par le travail car les conditions sont épouvantables. Il faut s’émouvoir que des enfants travaillent, soient exploités y compris dans leur corps. J’ai voté François Hollande
    pour qu’il applique une vraie politique de gauche. Hélas c’est tout le contraire Il faut changer les choses, si un président fait tout le contraire de ce pourquoi il a été élu, alors le peuple est en droit de le destituer. Les politiques sont discrédités. On ne déclare pas ses
    impôts qui deviennent insupportables pour le peuple qui ne gagne pas bien sa vie. Le P.S est-il de gauche ? Non évidemment. J’espère qu’il va se passer quelque chose dans le pays mais les Français sont transis comme paralysés, avec des millions de chômeurs les marges de manoeuvre sont étroites pour les salariés. Je suis enseignant et depuis 2010 le point d’indice est gelé et ce jusqu’en 2017.

    Je suis déçu mais pas vraiment surpris, le PS mène une politique néolibérale qui va le conduire droit dans le mur à croire qu’il se prépare à partir sans regret.

    La gauche n’est pas prête de retrouver le pouvoir et vous concernant je frais fort que votre parti ne vous donne l’investiture en 2017. Je vous soutiens dans votre combat qui est juste mais peut-on changer les choses ?

    Je vous remercie de prendre le temps de me lire

    Marc Sc 34 Hérault

  27. Posted 2 novembre 2014 at 13:03 | Permalien

    Venant de Labro, qui est un ami de nombreux grands patrons , le sentiment d’indécence est tout aussi naturel que son agressivité condescendante .
    Mais ce que l’homme semble particulièrement ignorer , c’est qu’il y’a pire que l’indécence .

    Dans notre société où le taux de pauvreté des enfants ne cesse d’augmenter , les montants exorbitants des salaires de grands patrons dépassent désormais l’indécence pour friser le scandale.

    Oublier ses responsabilités vis à vis du peuple pour ne tenir compte que de son  » bon plaisir », c’est ce qui fit périr la noblesse d’autrefois.
    De Margerie , comme ses amis grands patrons ,sont en train de se tromper de siècle.
    Puisse t’ils trouver la paix, quand même .

  28. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 16:16 | Permalien

    Je répond à 24-anonyme…
    Aux USA il y a 300 000 000 d’habitants et 2 400 000 en prison…
    En FRANCE, 65 000 000 d’habitants et 70 000 en prison…
    Aux USA il y a 14 500 meurtres par an.
    En France 890 meurtres par an.
    Aux USA la peine de mort existe, pas en FRANCE.

    Malheureusement l’humanisme démocratique européen est entrain de disparaître…

    NB: en 1981 on estimait qu’au delà de 50 000 détenus il faudrait se poser de sérieuses et profondes questions sur l’ANOMIE en France…

  29. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 16:32 | Permalien

    NB: la FRANCE comptait 54,8 millions d’habitants en 1981… 65,7 aujourd’hui…
    Si la société fonctionnait comme en 1981 il n’y aurait donc que 60 000 détenus…
    Mais il faut comparer ce qui est comparable: en 1981 il n’y avait pas de bracelet électronique et très peu d’assignations à résidence…

  30. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 16:46 | Permalien

    SSarKKKozy a essayé de psychiatriser un certains nombre de comportements déviants. Selon sa méthode fascisante habituelle il a essayé d’utiliser un fait-divers (crime commis par un malade mental évadé de l’HP) pour transformer les HP en lieux de détention et redéfinir le métier d’infirmier (super matons désirés)…
    Cela a permis la naissance d’un début de contestation et de résistance à la dégénérescence de la psychiatrie, des mouvements existent désormais pour cette tâche: La NUIT SECURITAIRE, le COLLECTIF de la PSYCHIATRIE, l’APPEL des 39…

  31. archerducher
    Posted 2 novembre 2014 at 17:48 | Permalien

    « le front de gauche un conglomérat de groupe qui ne partage pas grand chose »

    H.Le F est qui pour parler ainsi,un socialiste frondeur qui n’a pas peur des mots,un donneur de leçon ?faites preuves de militantisme en vous faisant remarquer vis à vis de ce gouvernement fantôme que vous avez soutenu et que vous soutenez encore en vous abstenant par peur de perdre vos place d’élus payé gracement pour le travail que ça rapporte.
    Pour écrire des conneries pareilles c’est que votre PS s’écroule de plus en plus car dans l’ensemble vous ne soutenez plus aucune revendications salariales,sauf certains sur ce blog,mais dans la vraie vie vous êtes absent,c’est la petite mort qui vous attends.

  32. evemarie
    Posted 2 novembre 2014 at 17:55 | Permalien

    Bonjour Mr Filoche, et merci de vos bataille, merci pour le tweet sur le riche patron de total .
    La fin de votre article me semble extrêmement optimiste ou naïf , sur la possibilité qu’un congrès ramènera le PS a gauche …
    Ca fait longtemps que bcp d’élus PS sont trouillards , incapable de comprendre le monde . j’ai une mairie PS depuis longtemps et malgré leur place , ils sont incapable de faire du social, juste gérer comme la droite en nous prenant pour des débiles; en répondant aux demandes par de la langue de bois, comme ci nous ne comprenions pas . Le mépris comme ligne politique que Jospin a très bien exécuté, et dire que malgré son échec les socialo continuent le mépris de classe, de nouveau un échec. Hollande n’a ps gagné mais comme Chirac en 2002 il était le mal qu’on pouvais regarder en face.
    Lors des prochaines élections nous sommes bcp a refuser de voter pour le moindre mal, dorénavant je me suis promis de ne voter que Pour , plus jamais contre , du coup je vais éviter les second tour c’est sur .

  33. rêveur
    Posted 2 novembre 2014 at 18:33 | Permalien

    8 points de la richesse nationale (PIB) passés du travail vers le capital.
    Les richesses sont moins bien réparties alors que le profit grossit.
    La France n’a jamais été aussi riche …
    Lire Gérard filoche.

    Comment s’attendre à vivre dans une société apaisée quand les coups pleuvent sur les plus pauvres alors qu’un très faible pourcentage s’enrichit toujours davantage.

    Quand les Pinson Charlot amène de jeunes Banlieusards
    dans le saint des saints, dans le triangle d’or de Paris (Avenue Montaigne, Avenue Georges 5, Champs Elysées), ils perçoivent alors toute la violence symbolique qui régit leur vie.
    Ils n’ont pas les codes, ne les auront probablement jamais. On ne devient pas riche (ou qu’à de très rares exceptions). On NAIT RICHE.
    On hérite plus qu’on mérite.

    Deux voix s’offrent alors aux élus :
    -favoriser les oligarques, les 1%, les suceurs de sang (qui font et défont les princes)

    -permettre au plus grand nombre d’améliorer sa condition, en prélevant un peu (rien qu’un peu) à ceux que la Fortune a pourvu…
    Assez étrange et somme toute dégueulasse de faire des lois anti-pauvres quand dans le même temps, les riches peuvent les enfreindre allègrement.

  34. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 19:38 | Permalien

    Je répond à 32-EVEMARIE
    En ce qui me concerne je pense qu’il faut CHANGER l’AMBIANCE GLOBALE du pays avant 2017…
    Râler et bouder ne sert pas à grand chose.
    Il faut miser sur un phénomène du type MAI68 + décembre 95 + mouvement des chômeurs + subversions non-violente…
    Là, nous avons l’occasion d’exiger la démission de Monsieur Cazeneuve(BAVENEUVE)et de critiquer 2 mois de violences illégitimes de la police-gendarmerie mobile qui, à mon avis ne pouvaient qu’aboutir à un drame…

  35. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 19:49 | Permalien

    NB: j’ai regardé tous les clips YOU TUBE sur les confrontations manifestants/gendarmerie autour du chantier du barrage…
    Mes conclusions sont:
    1/ très nombreux abus de pouvoirs.
    2/ violences exagérées des forces de l’ordre.
    3/ la police n’avait pas les moyens de ses objectifs (objectifs délirants fixés par je ne sais qui).Pour accomplir ces missions stupides il aurait fallu 4 ou 5 fois plus de soldats.
    4/ je suis surpris qu’il n’y ait pas eu de blessés graves ou de mort parmi les gendarmes car une petite minorité de manifestants étaient légitimement énervés et certains capables du pire…

  36. rêveur
    Posted 2 novembre 2014 at 19:57 | Permalien

     » En ce qui me concerne je pense qu’il faut CHANGER l’AMBIANCE GLOBALE du pays avant 2017…
    Râler et bouder ne sert pas à grand chose.
    Il faut miser sur un phénomène du type MAI68 + décembre 95 + mouvement des chômeurs + subversions non-violente…  »

    Oui … c’est ce qu’essaye de faire le FDG avec l’appel à une 6 ème république et la constitution d’un rassemblement citoyen …

    Mais les temps sont-ils propices à cela ?
    En Mai 68, c’est un climat généralisé qui tend vers l’émancipation humaine (du japon aux Etats Unis, en passant par l’Europe, ou même l’Afrique, l’Asie … indochine, anciennes colonies réclamant leur indépendance …)

    Mais quoi qu’il en soit, mieux vaut faire que d’attendre la déferlante de haine…
    La stratégie de m6r.fr est un volonté d’agir plutôt que de subir

    en tou

  37. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 22:33 | Permalien

    Pour le moment la proposition de 6eme République et d’assemblée constituante sont mal définies…
    Je n’ai pas confiance!
    Mélenchon a approuvé l’expédition punitive de l’impérialisme dominant contre le peuple libyen: Est-ce qu’il le regrette? J’exige la garantie qu’il ne recommencera jamais, ne re- commettra pas ce type de faute grave et impardonnable.
    Il faut aussi qu’il dise ULTRA CLAIREMENT que la FRANCE doit sortir de l’EUROPE et de l’OTAN. REFUSER la 3ème guerre mondiale qui se prépare est PRIORITAIRE !!!

  38. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 22:46 | Permalien

    Pour l’assemblée constituante j’ai proposé qu’elle soit ULTRA DEMOCRATIQUE et ULTRA REPRESENTATIVE…
    650 000 délégués:
    - Les 36000 maires des 36000 communes.
    - 289 000 délégués pour représenter les territoires
    - 300 000 délégués pour représenter toutes les CSP, toutes les professions, les chômeurs, les illettrés, les taulards, ..etc…
    NB: je connais les textes où MARX et LENINE se foutent de la gueule des partisans de la démocratie pure et parfaite… Mais je maintiens ma proposition pour plusieurs raisons: emmerder le GOF, anti-républicanisme démocratique, ARISTOTE contre PLATON…etc…

  39. axiome....
    Posted 2 novembre 2014 at 22:50 | Permalien

    NB: j’ai oublié les 25000 délégués qui seront élus pour corriger les non-parités constatées à postériori…
    Par-exemple, si le scrutin n’élit pas assez d’étudiants, on corrige…

  40. rêveur
    Posted 3 novembre 2014 at 0:12 | Permalien

    j’avouerais que je ne me suis pas assez penché dans les textes :(
    il faudra que je les regarde de plus prête…

    concernant la représentation, la Grèce antique, Athènes (avec la boulè etc etc), me paraît un cas assez intéressant.
    Quand Cornelius Castoriadis en parle, c’est assez Lumineux … (cf. l’interview qu’il avait faite pour Là-bas si j’y suis en 1996 et repassée de nombreuses fois ensuite), et cette phrase
    « il faut toujours faire attention lorsqu’on parle d’Aristote ».

    Concernant des penseurs plus intéressants que Platon (atrabilaire selon Anthisthène… ou Aristippe de Cyrène … autres illustres disciples de Socrate), il y a aussi Democrite (atomiste du 5 ème siècle avant J.-C.)
    cf les vidéos de Jean Salem sur les films de l’an 2

    Merci Axiome pour ces précisions…

  41. Grégoire
    Posted 3 novembre 2014 at 0:44 | Permalien

    @Axiome,

    Etant donné que j’ai lu et entendu souvent Mélenchon condamnant l’intervention en Lybie et ses conséquences, pourrais-tu je te prie me mettre un lien vers un exemple contraire?

    Par ailleurs, il ne faut de toute façon pas s’en remettre à un homme seul. Le Bonapartisme comme le Léninisme ou le Trotskisme sont à bannir. Preuve est faite que même avec les meilleurs intentions du monde, la révolution (au sens de la subversion réelle des structures sociales) ne survie pas au pouvoir d’un seul, ni même d’un groupe éclairé. C’est précisément l’intérêt du mouvement 6ème république. Mélenchon lui-même demande à ce qu’on l’en dépossède. À nous de voir. On peut le laisser seul sur ce coup, tout remplis de notre pureté idéologique, ou on peut mettre les mains dans le cambouis, et aider à ce que ce mouvement ne soit pas le fait d’un homme providentiel, mais devienne un mouvement aussi horizontal que possible dans ce système politique au combien pyramidal.

    Le gauchisme méfiant de tout le monde et refusant toute compromission avec une doctrine pas entièrement pure n’a jamais rien apporté au monde ouvrier, ni au salariat. Il faut être radical ET unitaire. La sécurité sociale est le fait de gens qui ont accepté de gouverner avec des adversaires de classe. C’est à ce jour la plus belle avancée anticapitaliste qui existe en France à une échelle nationale.

    Unité !

  42. axiome
    Posted 3 novembre 2014 at 2:43 | Permalien

    Sur le blog « la riposte »:
    http://lariposte.com/jean-luc-melenchon-et-la-guerre-en,1585.html

  43. Grégoire
    Posted 3 novembre 2014 at 3:56 | Permalien

    @Axiome

    Lu l’article, merci.

    Je suis assez déconcerté par ce texte. Il procède d’une naïveté que je pense fautive à tout point de vue. Si l’on suit la philosophie du rédacteur (avec qui je partagerai probablement de larges parts d’un programme de révolution sociale), tout ce qui n’est pas idéologiquement pur par rapport à l’assertion « les prolétaires n’ont pas de patrie » est à proscrire. Que proposaient-ils ? Laisser Kadhafi écraser la révolte qui n’était pas assez révolutionnaire, à moins qu’elle ne soit sauvée par ses frères et soeurs égyptiens et tunisiens. Et ce au prétexte que soutenir la résolution 1973 serait un cadeau à l’impérialisme. Soutenir l’ONU serait un cadeau à l’impérialisme.

    D’accord, des intérêts impérialistes s’expriment à l’ONU, mais quoi à la place de l’ONU? S’il n’y pas l’ONU, alors il n’y a que des organisations du type OTAN, et là, je ne pense pas que les prolétaires seraient gagnants.

    Mélenchon propose le respect du droit international. Il a raison. Hors ce chemin, rien d’autre que le rapport de force généralisé et débridé. Le monde n’est pas parfait, mais il n’est pas possible de faire sans lui.

    Pour les blogueurs de la riposte, aucune politique internationale n’est possible, car tous les interlocuteurs sont soit des réactionnaires, soit des impérialistes. Avec des idées pareilles, ont aurait dû se croiser les bras pendant la deuxième guerre mondiale, car les alliés étaient des réactionnaires et des impérialistes. Tout cela est absurde et procède de gens qui semblent certains de détenir seuls LA vérité.

    J’avoue que si mes idées sont de gauche radicale, proche d’un Lordon ou mieux d’un Friot, je pense qu’il faut arrêter d’attendre un soulèvement populaire dont la pureté idéologique soit suffisamment digne de nous. À faire comme cela, rien n’avancera jamais, et les réactionnaires gagneront indéfiniment. L’humanité est complexe, contradictoire, mais tous sont des hommes, et tous ont le droit à la même dignité. Même nos adversaires. S’ils étaient fidèles à leurs idées, les blogueurs de la riposte n’aurait participé ni à 1789, ni à 1792, ni à 1830, ni à 1848, ni à 1870, ni à 1936 (avec cet odieux réactionnaire de Blum !) ni, ni, ni,… Bref, il n’auraient jamais rien approuvé, jamais rien poussé. Avec eux, ont aurait rien, ni sécu, ni retraite, ni congés payés, ni droit du travail…

    Cette attitude, elle porte un nom : dogmatisme.

    Unité ! Réalisme ! En avant pour la sociale, même avec ceux qu’on aime pas ! De toute façon, quoi sinon ? On les tue ? Non ? Alors il faut parler avec eux ! Ne serait-ce que pour leur faire les poches…

  44. Grégoire
    Posted 3 novembre 2014 at 4:00 | Permalien

    @ Axiome

    Et une dernière petite chose : d’un point de vu pratique, tu fais comment pour discuter à 650 000 ? Parce que si je suis assez voire très favorable à une république des soviets (des comités, hein, pas des bolchéviques), et que je pense que la démocratie à tous les étages me semble la meilleure des solutions, je vois mal l’assemblée des 650 000 débattre… À la fin, ça fera exactement comme avec la télé. Une poignée d’orateurs se donneront en spectacle devant la masse silencieuse…

  45. IT
    Posted 3 novembre 2014 at 4:01 | Permalien

    Bonjour Monsieur FILOCHE, bonjour à tous,

    je vais prendre un peu sur mon temps de sommeil et sur mon temps tout court pour essayer d’apporter une voix un peu discordante mais, je l’espère utile à la réflexion de tous.

    La misère existe, en France comme ailleurs. Mais ce n’est pas l’extrême richesse des uns qui fait l’extrême pauvreté des autres. Qui sur ce blog peut croire sincèrement que l’homme cessera un jour de se comporter comme un loup pour l’homme ? Qui peut sincèrement promettre un ailleurs meilleur quand tant d’échecs sanglants jonchent le parcours des idéologies de gauche les plus prometteuses ?

    Que feriez-vous, Monsieur FILOCHE, si vous réussissiez à capter la totalité des fameuses richesses des grandes familles ? Les redistribueriez-vous que ça n’en changerait pas le sort des millions de nos compatriotes qui peinent à joindre les 2 bouts. Le nœud du problème est là : la somme totale des richesses et gains à redistribuer ne suffirait pas à remettre tout le monde à flot. Et encore, si d’aventure un tel scénario devait se produire, vous comme moi, Monsieur FILOCHE, puisque je suis Inspecteur du Travail moi aussi, aurions à diminuer nos revenus et nos patrimoines qui n’ont pourtant rien de titanesques (c’est le cas pour moi en tout cas).
    Ca n’en rend pas les extrêmes contrastes moins choquants, je vous l’accorde.
    Avez-vous déjà remarqué qu’un IT gagnait environ 3 fois le salaire minimum ? Combien de personnes en France, à votre avis, peuvent légitimement fantasmer sur un tel revenu mensuel ? Ne sommes-nous pas, vous et moi dans cette France des privilégiés ? Un camarade de promotion que j’apprécie beaucoup (il se reconnaîtra peut-être s’il vient traîner par ici), avait coutume de dire aux gauchistes, réels ou feints, lauréats du concours d’IT qu’ils entraient dans le monde de la petite bourgeoisie et qu’ils en adopteraient très vite les codes. C’eut pu être seulement drôle, c’était en outre très vrai. J’imagine sans peine la masse de mes collègues ayant,comme un seul homme, voté HOLLANDE il y a quelques années et qui n’en finissent plus de s’en mordre les couilles aujourd’hui. Car la petite bourgeoisie de gauche vote ainsi.

    Avant d’en finir avec mon long commentaire et au plaisir d’attendre votre réponse si vous souhaitez en faire une, sachez que pour ma part, je suis de droite. Les IT de droite ne sont pas si rares et un certain nombre sont même de très bons IT, propres à faire trembler les mauvais patrons. Mais bien sûr il ne s’agit pas de la droite qu’on nous propose aujourd’hui, vérolée de finance internationale et d’ambitions malsaines. En fait,je fantasme ma droite comme vous fantasmez votre gauche. Mais au moins, mes revenus sont cohérents avec mes convictions.

    Monsieur FILOCHE, vous défendez des valeurs auxquelles nos concitoyens s’accrochent mais auxquelles ils ne croient plus. Ne défendez plus les pauvres ! La plupart rêvent de devenir riches…

    @+,

    Un IT qui se ruine la santé à faire appliquer un droit du travail menacé comme jamais… par un gouvernement socialiste.

  46. Grégoire
    Posted 3 novembre 2014 at 5:46 | Permalien

    @IT,

    Je ne suis pas Gérard Filoche, mais je me risque néanmoins à une réponse.

    Tout d’abord, merci pour ce message, ce n’est pas souvent qu’on a l’occasion ici de lire un point de vue de droite peu iconoclaste et serein.

    Ensuite, merci de veiller ainsi au droit du travail, d’autant plus menacé aujourd’hui, qu’il l’est par un gouvernement de gauche qui n’a donc pas le même front social à affronter qu’un de droite.

    Cela dit, je me permet de vous répondre que selon moi, votre point de vue est biaisé en cela qu’il ne pense pas le cadre, mais se résigne à celui-ci.

    Vous avez raison, et d’ailleurs pour ce que j’en sais, Marx le disait, quand vous dîtes qu’un revenu important (même modestement comme le votre), détermine les intérêts, et donc la vision de la société et aussi l’appartenance à une classe, et donc l’identification à ses codes. Évidemment, ce déterminisme supporte d’importantes variation individuelles, mais il reste opérant sur les grands nombres.

    Par contre, vous vous trompez à mon avis dans votre appréciation sur l’économie et sur la façon d’y remédier et ses conséquences.

    Il y a LARGEMENT assez de richesse en France (et d’ailleurs dans le monde) pour que chacun vive bien. Évidemment, il faudra repenser notre conception du « bien vivre », car il est vrai que si les richesses existent, les marchandises au sens capitalistes ne sont pas assez abondantes dans le monde pour que chacun vive comme un bourgeois occidental de 2014. Il faudra de toute évidence sortir du consumérisme. Mais c’est un autre débat, je reviens à la France.

    Le pays est riche comme jamais. Et cette richesse est toute entière produite par le travail. Évidemment, le travail de la masse, pas celui d’un millier de grand patrons. Si les ultra-riches sont si riches, c’est qu’ils réussissent à capter une trop grande part de cette richesse. (D’ailleurs, ils ne savent qu’en faire). Il y a donc un lien évident entre grande richesse et pauvreté, la richesse étant toute entière prise sur ce qui permettrait de résorber la pauvreté, le revenu du travail collectif. D’ailleurs, 2000Mds d’euros à se partager en 70 millions, ça fait quand même près de 29000€ par an et par tête (enfants compris, donc). C’est quand même pas mal !

    Mais tout ça n’est que la gestion de l’existant. Le problème, c’est qu’il ne faut pas rester dans le capitalisme. Il faut « libérer le travail de l’emploi » (Friot dans le texte). Et là, on arrive à une société du revenu à vie inconditionnel. Bien sûr, nous n’aurons pas tous des Porches, mais nous pourrions collectivement créer une société ou chacun pourrait exprimer librement sa nature humaine, enfin libérée de l’esclavage de l’emploi. Le travail libre, l’imagination au pouvoir, bref. Je te renvoie vers les conférence de Friot, et notamment celle en duo avec Lordon à la librairie Tropique. Il t’expliqueront tout cela bien mieux que moi. Je sombre dans le sommeil !

    Le lien, pour alimenter le débat :

    http://www.dailymotion.com/video/x27bph2_bernard-friot-et-frederic-lordon-chez-tropiques_news

    Fraternellement

  47. IT
    Posted 3 novembre 2014 at 9:04 | Permalien

    @ GREGOIRE,

    en effet, mon approche est biaisée, mais elle l’est également pour l’essentiel de nos concitoyens, qu’ils soient de droite ou de gauche. Je parlais de pauvreté extrême et de richesses extrême, parce que selon moi, un partage équitable plongerait tout le monde dans une situation assez proche de ce que les gens appellent aujourd’hui la pauvreté tout court. Du coup, s’il s’agit de rééduquer les individus parce qu’ils se fourvoient dans le consumérisme, on touche là à mes limites et à celles de tous ceux qui tiennent à leur liberté.
    En outre, en ce qui me concerne, je ne suis pas de droite parce que mon revenu « le permet ». C’est parce je suis de droite (et que je m’assume comme tel) que je cherche à avoir le revenu le plus haut possible (en tentant de n’écraser personne pour y arriver, mais cette subtilité formelle échappe à tant d’autres). Beaucoup « d’hommes de gauche » devraient faire leur « comming out » !
    Enfin, je me permettrai de vous faire remarquer que votre vision est également biaisée, car les 2000 milliards annuels ne survivront pas à la fin du système qui les génère. Qu’on partage, 1 fois, le patrimoine entassé, je veux bien, mais le revenu annuel lui ne cessera de décroître (jusqu’à un niveau plancher, mais qui connaît où il se situe ?). D’une part, ces 2000 milliards d’euros sont comme vous le savez en grande partie le fruit de la contrainte du lien de subordination et des dérives qu’il occasionne et, d’autre part, il faudrait de toute façon retrancher de cette somme ce que notre pays « vole » aux pays plus pauvres. On est tous d’accord : TOTAL est français, mais son terrain de jeu est la planète entière. La boucle est bouclée.

    Cordialement.

    @+,

    Un IT qui part au travail…

  48. Lionel mutzenberg
    Posted 3 novembre 2014 at 9:57 | Permalien

    Rien à dire de plus que Grégoire.
    Labro n’a jamais été un cerveau disponible !

  49. Posted 3 novembre 2014 at 10:36 | Permalien

    Bonjour Monsieur Filoche,

    Encore une fois grand merci de dire des choses raisonnables et saines (comme dans On achève Bien….).

    La dernière fois où j’ai parlé avec Margerie, c’était en 1973, il était aussi bête et ignorant que l’année précédente, et je ne pense pas qu’il se soit amélioré, tant était grande sa fatuité de personne bien née -elle- : ce qui montre que les relations (barbouzardes ?) valent mieux que tout le reste pour faire une belle carrière.

    J’espère que vous accepterez ce témoignage, même s’il vient d’un ancien élève de cette misérable école de commerce où on n’apprenait d’ailleurs quasiment rien : mes étudiants, élèves-ingénieurs, avaient des enseignements bien plus complets et profonds que ceux que j’ai supportés moi-même, alors que c’étaient pour eux des matières très secondaires, et une « petite » école d’ingénieurs !.

    C’est vous dire que les qualités professionnelles indéniables de cet individu doivent être chercher ailleurs…….mais cela ne sera pas facile, et d’ailleurs, quel intérêt, puisque cet incident fait le bonheur d’un de ses semblables.

    Très respectueusement

    Yves A

  50. Posted 3 novembre 2014 at 10:44 | Permalien

    Mignard, proche de Hollande, appelle à une « coalition » droite-gauche
    Jean-Pierre Mignard Jean-Pierre Mignard AFP/Archives – Bertrand Langlois

    Jean-Pierre Mignard, président de la Haute autorité du PS, proche de François Hollande, appelle les élus de gauche et de droite à former une « coalition », estimant que le président a « commis une erreur » en n’invitant pas François Bayrou dans la majorité.

    « Le pays ne peut plus se payer le luxe de la division », déclare l’avocat au Figaro. « Il faut converger et se rassembler avec les valeurs qui nous unissent: les alliances militaires, l’euro, la Convention européenne des droits de l’Homme. Le programme économique et social n’est, lui, qu’une question de curseur entre la gauche et la droite ».

    « Cette coalition peut rassembler 60% des électeurs », ajoute celui pour qui « droite et gauche ne peuvent plus régler les problèmes l’une sans l’autre ».

    François Hollande « fait une politique courageuse, mais ça ne suffit pas. Il faut réunir cette coalition sous sa direction, peut-être sous celle d’un homme de droite demain, et travailler dès maintenant à ce rapprochement stratégique, qui ne doit pas être qu’électoral ».

    Interrogé sur la pertinence de la politique d’ »ouverture » de Nicolas Sarkozy, M. Mignard répond: « Oui, à condition que ça ne soit pas du débauchage. François Hollande a commis une erreur en ne demandant pas à François Bayrou de participer à sa majorité », tranche-t-il.

    Avant lui, Manuel Valls avait aussi regretté qu’une main n’ait pas été tendue au dirigeant centriste.

    Le conseil de François Hollande affirme « ne pas savoir » si ce dernier se représentera en 2017, « s’il sera en mesure de le faire, s’il en aura le courage », mais « libéré de ce +poids+, c’est justement le moment de parler à tout le monde et de terminer le quinquennat en apothéose ».

    03/11/2014 08:52:02 – Paris (AFP) – © 2014 AFP

  51. rêveur
    Posted 3 novembre 2014 at 10:47 | Permalien

     » Il y a LARGEMENT assez de richesse en France (et d’ailleurs dans le monde) pour que chacun vive bien. Évidemment, il faudra repenser notre conception du « bien vivre » (…)  »

     » Le pays est riche comme jamais. Et cette richesse est toute entière produite par le travail. Évidemment, le travail de la masse, pas celui d’un millier de grand patrons. Si les ultra-riches sont si riches, c’est qu’ils réussissent à capter une trop grande part de cette richesse. (D’ailleurs, ils ne savent qu’en faire). Il y a donc un lien évident entre grande richesse et pauvreté, la richesse étant toute entière prise sur ce qui permettrait de résorber la pauvreté, le revenu du travail collectif.
    D’ailleurs, 2000Mds d’euros à se partager en 70 millions, ça fait quand même près de 29000€ par an et par tête (enfants compris, donc). C’est quand même pas mal !

    Mais tout ça n’est que la gestion de l’existant. Le problème, c’est qu’il ne faut pas rester dans le capitalisme. Il faut « libérer le travail de l’emploi » (Friot dans le texte). Et là, on arrive à une société du revenu à vie inconditionnel.

    « Le travail libre, l’imagination au pouvoir, bref. Je te renvoie vers les conférence de Friot, et notamment celle en duo avec Lordon à la librairie Tropique. »

    Clair, précis, censé

    :)

  52. step
    Posted 3 novembre 2014 at 12:36 | Permalien

    @filoche.
    Pour un tweet plus malin, la prochaine fois :
    Signalez à tous ces biens pensants le deuil de l’équipage et leurs famille, le deuil possible du conducteur de la déneigeuse en question. Il sont aussi morts et ont droit aux pleurs de chacun autant que le riche propriétaire de l’avion en question.
    1) Ils n’auront pas le monopole du cœur.
    2) Ils auront le monopole de la servilité à l’argent dans leur célébration du seul mort qui importait à leurs yeux.

  53. step
    Posted 3 novembre 2014 at 12:43 | Permalien

    @filoche alliance droite-gauche.

    Je vais répéter (pour le plaisir :))ma « prophétie » « que vous n’aimez pas » :
    1) Gouvernement d’union nationale
    2) Comité de salut public.

    Il en a toujours été ainsi en fin de régime dans une situation de révolte sociale.
    Les seules questions qui importent à ce stade:
    Combien de temps va mettre le trauma social subit pour se transformer en contestation du pouvoir ?
    Quels mesures va prendre le gouvernement d’union pour se « prolonger »?
    Quelle forme aura le comité qui suivra? Sachant que cette question dépend largement de la précédente et des extrémités atteintes dans la répression de la contestation.

  54. Posted 3 novembre 2014 at 13:21 | Permalien

    mais j’ai exprimé systématiquement, moi, vous pouvez le verifier dans tous les ITV radio ou télé, ou ecrits, mes pensées aux quatre familles endeuillées, ce que n’ont bien sur pas fait ceux qui me donnent des leçons de bienséance

  55. Anonyme
    Posted 3 novembre 2014 at 13:45 | Permalien

    POLICE —
    Reportage

    Sivens : une vingtaine de plaintes déposées contre les gendarmes

    01 novembre 2014 | Par Louise Fessard et Jade Lindgaard

    Une vingtaine de plaintes, liées à des violences supposées de gendarmes, ont été déposées devant la justice depuis le 1er septembre par des opposants au projet. Bien avant la mort de Rémi Fraisse, les occupants de la zone humide ont été soumis à un régime de violence quotidien.

    Sivens, de nos envoyées spéciales.- Une vingtaine de plaintes ont été déposées devant la justice depuis le 1er septembre par des opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn), en lien avec des violences supposées de gendarmes à leur encontre : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de Flashball, tirs tendus de grenades, interpellations violentes, etc.

    Sur le lieux de la mort de Rémi Fraisse, le 31 octobre 2014.
    Sur le lieux de la mort de Rémi Fraisse, le 31 octobre 2014. © LF
    .
    Une semaine après la mort de Rémi Fraisse, tué lors d’affrontements avec les forces de l’ordre dans la nuit du 25 au 26 octobre, ces plaintes et les témoignages recueillis vendredi sur place par Mediapart montrent que les occupants de la zone humide du Testet ont été soumis à un régime de violence quotidien, confinant au harcèlement. Alors que le gouvernement rend « les casseurs » responsables des violents heurts du week-end dernier, Mediapart a reconstitué une chronologie différente : deux mois de tension imposée par la préfecture du Tarn et les gendarmes aux habitants de la zone à défendre (ZAD), qui ont culminé en un quasi état de guerre le week-end dernier.

    Côté fonctionnaires, les affrontements ont également laissé des traces. Le 28 octobre, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a décompté, sans plus de précision, 56 policiers et gendarmes blessés depuis le 1er septembre et 81 procédures judiciaires ouvertes. Parmi les blessés, 41 sont en fait des policiers, pour beaucoup blessés après la mort de Rémi Fraisse lors des manifestations en son hommage, notamment à Albi et Nantes. La direction générale de la police nationale ne donne aucune indication sur la nature et la gravité des blessures.
    -LES PLAINTES

    La zone humide du Testet qu’occupent les opposants au barrage dépend de la gendarmerie de Gaillac. La plupart des plaintes visent le comportement des gendarmes mobiles, peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), gendarmes locaux et réservistes, lors de leurs nombreuses interventions sur la ZAD pour expulser des habitations ou permettre le passage d’engins et la poursuite du déboisement.

    Les plaintes pour violences par agent dépositaire de l’autorité publique sont les plus nombreuses. Nous avions déjà évoqué le cas d’Elsa Moulin dont la main a été grièvement blessée par une grenade jetée par un gendarme dans la caravane où elle s’était réfugiée, le 7 octobre 2014, avec trois autres militants. Opérée en urgence à Albi, la jeune femme de 25 ans, éducatrice spécialisée, a eu un arrêt de travail jusqu’au 21 novembre. Elle a déposé plainte le 30 octobre pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente avec arme » devant le doyen des juges d’instruction du pôle criminel de Toulouse. Le matin même, lors de l’évacuation de la maison des druides, Elsa Moulin dit avoir été menacée par un Flashball « pointé sur elle à 1,50 m de distance ».

    Quatre plaintes concernent directement des blessures causées par des tirs de lanceurs de balle de défense, qui semblent avoir été très fréquemment utilisés par les gendarmes sur la ZAD. Selon Me Claire Dujardin, qui défend les anti-barrage depuis début 2014, le blessé le plus grave est un jeune homme, touché par un tir le 10 septembre 2014. « Il a eu 45 jours d’ITT (incapacité temporaire totale – Ndlr), explique l’avocate toulousaine. Il dit s’être simplement rapproché des gendarmes mobiles un matin, pour voir ce qui avait été coupé, et avoir été visé alors qu’il n’était qu’à quelques mètres d’eux. »

    Photo de la main d'un militant qui dit avoir été touché par un tir de Flashball le 10 spetembre 2014.
    Photo de la main d’un militant qui dit avoir été touché par un tir de Flashball le 10 spetembre 2014.
    .
    Le 9 septembre, A.M., 19 ans, qui participe à un barrage monté par les opposants au chantier, est blessé au sternum (zéro jour d’ITT). « Nous étions une centaine d’opposants,indique le jeune homme dans sa plainte. Une pierre a touché un CRS au niveau du casque et il a levé son arme sans réfléchir et a tiré sur moi. Il m’a bien regardé avant de tirer au Flashball : j’étais clairement visé et il m’a touché au milieu de la poitrine. (…) Suite au choc, je suis tombé au sol et j’ai crié de douleur. (…) J’ai alors recraché du sang. » Sa plainte est enregistrée au commissariat d’Albi. Dans la case « nature du lieu », le brigadier de police indique « forêt de Sivens », avant de classer les faits dans la case « violences urbaines »…

    Le 3 septembre, c’est un travailleur social de 24 ans, faisant partie des clowns activistes, qui dit avoir été blessé à la main par un tir de Flashball, près du lieu dit La Bouilllonnante, alors qu’il revenait déjeuner. Lors de son dépôt de plainte à la brigade de Lisle-sur-Tarn, il présente une brûlure à la main ainsi qu’un hématome du nez, avec zéro jour d’ITT, selon un certificat médical. La veille, il dit s’être pris un coup de casque sur le nez par un gendarme alors qu’il discutait et fumait dans la forêt avec trois amis clowns.

    Dans plusieurs cas, les militants se heurtent à des refus purs et simples de prise de plainte, classée en simple main courante. « L’officier de police judiciaire de Valence a refusé de prendre ma plainte », écrit par exemple S.T. au procureur d’Albi, le 11 septembre. Photos à l’appui, il se plaint d’avoir reçu un tir de Flashball à l’épaule droite ainsi qu’un tir tendu de grenade lacrymogène dans les côtes, qui lui ont occasionné 4 jours d’ITT.

    Un projectile de Flashball et un projectile de LBD 40 photographiés par un militant.
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    Le 8 septembre, Me Claire Dujardin saisit le procureur d’Albi au nom des militants après une répression particulièrement marquante. Ce jour-là, lors d’une importante mobilisation, cinq personnes avaient décidé de s’enfouir dans la terre pour s’opposer au chantier, en laissant dépasser uniquement leur tête. « Alors que les journalistes venaient de quitter les lieux, les forces mobiles ont envoyé des gaz lacrymogènes en direction des cinq personnes ainsi que de tirs de Flashball », décrit l’avocate toulousaine. Lors de cette charge, une étudiante colombienne, enceinte, qui faisait partie des enterrés, a perdu connaissance et a du être évacuée en état de choc au CHU d’Albi. Une simple entorse a été diagnostiquée.

    Pour assurer le déroulement du chantier, les gendarmes ne semblent pas hésiter à employer la manière forte, même face à des personnes âgées. Le 15 sepembre, lors d’un sitting pour protéger quelques arbres encore debout, M. S., un homme de 64 ans, raconte avoir vu débouler « un trio de fous furieux en hurlant : “Tu vas fermer ta gueule, vieux con, ou on t’explose” », puis avoir violemment été interpellé, frappé à coup de matraque et menotté, face contre terre, « une ranger m’appuyant la tête sur la terre battue ». Le tout avant d’être relâché à pied en bordure d’une départementale après un simple contrôle d’identité. Certificat médical à l’appui, G. L., un homme de 69 ans, fait lui aussi état de nombreuses ecchymoses sur tout le corps, suite à des « coups donnés avec une matraque par des gendarmes » le 1er septembre 2014.

    Venue soutenir pendant deux jours les anti-barrage, A. B. est elle repartie en état de choc et avec 4 jours d’ITT – « pleurs, tremblements et insomnie », note le médecin. Dans sa plainte au procureur d’Albi, elle affirme avoir été agressée le 29 septembre 2014 par des gendarmes mobiles alors qu’elle bloquait l’arrivée d’engins de chantier, assise en travers d’un chemin avec d’autres militants. Elle indique avoir été insultée – « Lève-toi, connasse » –, traînée par les cheveux, puis « projetée au sol contre le bitume » par un gendarme mobile. Dans l’affaire, son sac à dos, qui contenait tous ses papiers d’identité, les clefs de sa voiture et de sa maison ainsi que sa carte bleue, a été détruit.

    Plusieurs plaintes accusent les gendarmes d’avoir délogé des militants qui avaient escaladé des arbres pour s’opposer à leur abattage, sans se soucier de leur sécurité. O. R., un militant installé avec d’autres dans un filet accroché à une dizaine de mètres au-dessus du sol, écrit ainsi que, le 10 septembre, les gendarmes, montés dans une nacelle, « ont carrément coupé les liens qui retenaient le filet aux arbres (…) pendant qu’un gendarme nous visait au Flashball ». Le lendemain, alors que le même militant s’est installé en haut d’un arbre, « à environ douze mèrtres de haut », les gendarmes auraient « tronçonné les branches basses de l’arbre, en poussant le tronc avec la nacelle, (…) risquant consciemment de me faire tomber ».

    Dans une lettre du 11 septembre, leur avocate, Me Claire Dujardin, alerte le procureur de la République d’Albi sur la situation de quatre personnes perchées depuis plusieurs jours « à 18 mètres du sol » et risquant de chuter. Les gendarmes mobiles ont en effet élagué toutes les branches avant de quitter les lieux. Lors d’une nouvelle intervention, le 16 septembre, un autre grimpeur, S. H., dépose plainte pour avoir reçu d’un gendarme « un coup de pied au visage », alors qu’il était perché dans un chêne, à quinze mètres de hauteur. Les plaintes décrivent des déboisements effectués dans la plus grande confusion, un arbre tombant par exemple « à quelques mètres des opposants », le 3 septembre.

    Certaines plaintes témoignent de violences beaucoup plus légères, qui relèvent de l’humiliation. Une militante écrit ainsi avoir été saisie par le col, jetée à terre avec son vélo puis « traînée » sur la chaussée par un CRS, le 5 septembre, à la sortie de Gaillac. Un certificat médial atteste d’important hématomes sans prescrire d’ITT.

    Vidéo réalisé par un militant montrant l’attitude des gendarmes lors de l’évacuation de plusieurs parcelles le 7 octobre 2014.
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    Mi-septembre, des voisins de la ZAD, excédés, semblent également avoir monté de véritables chasses aux zadistes, armés de barre de fer et de battes de base-ball. Lors de l’ouverture de la saison de la chasse, une page Facebook apparaît : « Dimanche la chasse est ouverte : pour un zadiste tué, une cartouche offerte. » Entendus par la gendarmerie de Lisle-sur-Tarn, deux militants s’étonnent du comportement des gendarmes après une opération de représailles menée dans la nuit du 12 au 13 septembre par des agriculteurs voisins, armés de battes de base-ball. Ces derniers accusaient les zadistes d’avoir ouvert la porte de la volière de leurs faisans.

    Les deux hommes, saisonnier et menuisier, décrivent un véritable guet-apens monté en pleine nuit, alors qu’ils repartaient en voiture de la ZAD vers le village voisin de Gaillac : vitres brisées, coups de battes sur le visage et le corps, insultes. Le conducteur a eu trois jours d’ITT. Appelés par les « agresseurs » eux-mêmes pour un prétendu « accident de la route », les gendarmes débarquent rapidement. « Je cherchais leur protection, explique l’un des conducteurs dans sa plainte prise à la gendarmerie de Lisle-sur-Tarn. Les gendarmes ont dit: “C’est bien fait pour vous”. » Les deux hommes indiquent que les gendarmes ont contrôlé leur identité mais pas celle de leurs « agresseurs », « ce qui nous étonne ». « Ensuite, les forces de l’ordre nous répètent un discours quasi similaire à celui entendu précédemment par nos agresseurs », expose le menuisier dans sa plainte. À leur départ, « les autres protagonistes restent, eux, sur le bord de la route avec les gendarmes ».

    Côté gendarmes, fin août, deux militaires ont été blessés aux genoux par des jets de pierres, lors d’une intervention contre des barricades montées par les opposants pour empêcher le début des travaux sur la « retenue environnementale », comme les enquêteurs l’appellent dans leurs procès-verbal. Les gendarmes ont photographié des cocktails Molotov, des bouteilles d’acide chlorhydrique, des jerricanes d’essence ainsi qu‘une bouteille de gaz « dissimulée dans une barricade ». Pour les gendarmes de Gaillac chargés de l’enquête sur l’agression subie par leurs collègues, « l’action exercée par les manifestants n’a visiblement qu’un but : blesser les forces de l’ordre ». « En effet, les opposants ne se sont pas contentés de retarder l’action des forces de l’ordre mais ont tendu de véritables pièges », écrivent-ils dans leur rapport du 27 août. Ils décrivent des obstacles « tels que fils de fer, troncs d’arbre et branchages, palettes en bois, pneumatique, divers objets métalliques et tranchants, panneaux de signalisation routière ».

    Mais les trois jeunes militants, placés en garde à vue pour participation à un attroupement armé et violences sur des gendarmes, ont été relaxés en comparution immédiate, le 29 août 2014, pour insuffisance de preuves. Un adjudant du PSIG a été sérieusement blessé à la main le 15 septembre lors d’une interpellation (45 jours d’ITT). Deux zadistes, accusés de lui avoir porté un violent coup de pied ainsi qu’à un autre gendarme, ont été condamnés en comparution immédiate, le 17 septembre, à deux mois et quatre mois de prison avec sursis, plus un mois pour l’un d’eux pour refus de prélèvement ADN. Les deux militants ont fait appel.

    « C’est la guerre civile »

    Manifestation devant le conseil général d'Albi, le 31 octobre (JL).
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    La zone humide du Testet a été occupée à deux reprises par les opposants au projet de barrage : une première fois d’octobre 2013 à mai 2014, puis à partir de la mi-août. Plusieurs parcelles sont investies : La Bouillonnante, Gazad, l’ancienne bâtisse dite La Métairie, ainsi que “la Maison des Druides”, nichée dans la forêt. Des plateformes s’érigent dans les arbres, pour surveiller l’arrivée des intrus et rêver un peu, le nez dans les nuages. À partir du 1er septembre, les travaux de défrichement de la zone démarrent. Dès fin août, les méthodes des gendarmes se durcissent.

    Avant, « les gendarmes du coin venaient tous les jours ou presque, c’était toujours les mêmes, raconte une membre de la legal team. Ils n’étaient pas méchants. Ils nous appelaient parfois avant de venir et on avait leurs numéros de téléphone. Il y avait un dialogue, une relation d’humain à humain ». Quand les bûcherons arrivent pour couper les arbres de la zone humide, ce sont des gendarmes mobiles qui sont envoyés sur le terrain, parfois habillés de noir, parfois en tenue de camouflage. « On ne connaissait plus personne. Le dialogue n’était plus possible. Ils nous tiraient dessus », poursuit la membre de la legal team. La ZAD devient un théâtre d’opération militaire où interviennent aussi des membres de pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, la “Bac” des gendarmes. « Un vieux gendarme nous a dit : “Les membres du PSIG, vous savez comment on les choisit : rien dans la tête et des gros bras” », rapporte un zadiste.

    De passage ou habitants réguliers de la zone, certains occupants refusent de porter plainte contre les forces de l’ordre, par méfiance à l’égard de la justice ou peur de se voir reprocher eux-mêmes des violences. Les témoignages recueillis ci-dessous ne font pas jusqu’ici l’objet de procédures judiciaires. Un jeune homme dit avoir reçu une balle de Flashball dans la cuisse alors qu’il lançait des cailloux avec un lance-pierre sur des gendarmes qui protégeaient le chantier de déboisement. « J’ai boité pendant deux jours, après j’ai eu la rage. C’est contreproductif : soit tu perds la vie ou un œil, soit tu y retournes encore plus fort ! » Il décrit un « nouveau » type de balle de Flashball, insérée dans un cylindre dur : « Elle ne s’écrase plus, ça fait plus mal. » Un autre, dénommé Hector, dit avoir reçu une balle de Flashball tirée à moins de deux mètres, sur le cœur, heureusement protégé par une flasque glissée dans une poche. Ainsi qu’une grenade assourdissante sur la tête, protégée de justesse par un bouclier.

    Plusieurs personnes décrivent des jets de grenades lacrymogènes dégageant d’abord une petite fumée jaune puis une fumée blanche « qui fait vomir, donne mal au crâne », décrit Moktar. « Je m’en suis prise une, je suis tombée au sol, les bruits, ma vision, ma perception étaient perturbées, raconte une jeune femme. J’étais K.O. pendant trois jours, avec une migraine jusqu’en bas des cervicales, le bide retourné et des problèmes d’équilibre. Ce sont des lacrymos incapacitantes, elles causent des pertes sensorielles. » Plusieurs témoins rapportent l’envoi de grenades en tirs tendus, une pratique interdite. Ainsi que l’usage de grenades assourdissantes et ce qu’ils identifient comme des grenades de désencerclement. Le sol déboisé de feue la zone humide est jonché de palets de grenades lacrymogènes et de cuillères de grenades, servant à les dégoupiller. Une jeune femme en porte dans ses dread locks. « On les recycle, elles nous servent de cuillère, tu peux l’écrire ! »

    Une enseignante de 59 ans, qui a participé à une action de barrage routier près de la ZAD, témoigne dans une attestation écrite auprès de la justice avoir vu la scène suivante : « Les personnes au sol, qui étaient parfaitement pacifiques, sont matraquées et traînées au sol par des gardes hystériques. Celles qui se relèvent sont immédiatement projetées au sol et de nouveau battues. La projection de gaz lacrymogène est telle que l’atmosphère devient rapidement irrespirable dans les véhicules dans lesquels nous étions remontés. » Son récit se poursuit : « Les gardes mobiles se dirigent alors vers les véhicules, brisant les vitres à coup de matraque sans souci des personnes à l’intérieur. les portes sont ouvertes avec une brutalité injustifiée et les occupants arrachés de leur siège et projetés au sol. »

    La zone humide du Testet, après déboisement, 31 octobre 2014 (JL).
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    Les gendarmes du PSIG « nous disent qu’on pue la pisse, qu’on pue la merde, qu’on est des petits merdeux, des écolos de merde », raconte une jeune femme, marquée par ces insultes évoquant une préendue saleté. En guise de riposte, une jeune femme s’est un jour déshabillée devant les gendarmes pour se laver sous leurs yeux. Des zadistes disent aussi avoir entendu nombre d’insultes à caractére sexuel : « Sale pute », « Viens me sucer », « J’étais en train de baiser ta mère. »

    Dès fin les premières interventions, fin août, Éric, vieil habitué des luttes contre les grands projets d’équipement, a entendu au Testet un chef de gendarmes mobiles dire à ses hommes : « Allez les gars, faut foncer », alors qu’« on était encore tout peace and love. Chaque fois, ils arrivent en trottinant et en nous poussant pour nous impressionner ».

    Un autre occupant parle de pratiques « ultra humiliantes ». Un Flashball aurait été braqué à deux mètres de la tête d’un habitant de “la maison des druides”, lors d’une descente de gendarmes. Sa compagne fond en larmes. « C’est pas la peine de pleurer mademoiselle. » Ils venaient une à deux fois par jour à “la maison des druides”, un lieu pacifiste et vegan, sans alcool, sans drogue et « sans musique électrifiée ». « Ils sont venus douze fois en deux semaines, raconte un habitant. Ils nous tenaient à l’écart, tout ce qu’ils ne cassaient pas, ils le brûlaient. » Il raconte avoir été tabassé. « C’est la seule fois qu’ils sont arrivés de nuit, en criant : “Contact, contact !” Je me suis pris des coups de pied et de tonfa, j’étais plaqué par terre. Ils m’ont marché dessus. » Ils ont finalement été expulsés le 29 septembre alors qu’aucune décision d’expulsion n’avait été rendue, explique leur avocate.

    Lors de l’expulsion d’une autre parcelle, « des personnes ont été enfermées dans une caravane et une tente, avec des bâches positionnées au niveau des sorties », décrit leur avocate. À une autre occasion, les cinq habitants d’une caravane installée sur une parcelle non expulsable sont enfermées dans l’habitacle par des gendarmes mobiles : « Toutes les fenêtres sont bloquées de l’extérieur pour nous empêcher de voir ce qu’il se passe dans le camp, racontent-ils dans une attestation écrite. Un des gendarmes met une couverture sur le toit et se positionne près de la trappe, une bombe lacrymogène à la main. Nous ne pouvons savoir ce qu’il se passe dehors uniquement par contact radio. Nous restons enfermés une heure et demie sans perdre notre courage ni notre humour. »

    Pour vider la ZAD de ses habitants, les gendarmes détruisent leurs habitations (yourtes, cabanes…) et brûlent leurs affaires, dans des tranchées, à l’essence. Comme sur le campement dit Gazad, le 29 septembre : « Ils brûlent tout, même la vaisselle, les casseroles, les poêles, les outils, des instruments de musique, des sacs de couchage, des matelas, des cartes bancaires, des papiers d’identité », décrit un habitant. « On est plein à être nomades », raconte une jeune-femme, « nos vies sont dans nos sacs à dos. Quand ils les brûlent, on n’a plus rien : plus de chaussettes, plus de papiers d’identité, plus d’habits. » Des parcelles sont expulsées une à une, y compris lorsqu’elles ne sont pas expulsables en l’absence de décision judiciaire, selon des zadistes. « Même quand tu es pacifiste, ils sont en mode barbare », selon Arnaud, qui raconte s’être pris un gros coup de matraque dans la cuisse, un après-midi qu’il faisait la sieste à la Métairie.

    Entre zadistes et autorités, l’incompréhension est totale. Alors que la préfecture du Tarn s’inquiète de la présence d’un drapeau de l’État islamique (Daesh) dans les rangs des opposants au barrage, des occupants racontent avoir inventé un faux « Front islamiste de soutien au Testet », le FIST (“poing” en anglais, comme dans fist-fucking) pour se moquer des forces de l’ordre. Un drapeau a même été conçu : un arbre portant burqa et Molotov. « C’était de l’humour ! » explique Sam, « parfois on crie aussi Allah Akbar. »

    Départs de feu causés par des impacts de grenades sur le lieu des affrontements du 25 octobre 2014 (JL).
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    Tout cela montre une violence inhabituelle dans ces bourgades rurales. Dans les gendarmeries, on entend les agents rentrer du terrain en disant : « C’est la guerre civile », « C’est la guerre sur la zone. » Les autorités locales semblent déconcertées par le profil des militants. Les habitants de la ZAD du Testet sont jeunes. Parmi eux, on trouve des intérimaires, des saisonniers, des travailleurs sociaux, des étudiants, des demandeurs d’emploi. Ils ne sont pas tous installés sur la zone. Certains n’y passent que quelques jours ou quelques semaines. Plusieurs personnes rencontrées sur place parlent spontanément de leurs enfants.

    Pourquoi un état de guerre qui ne dit pas son nom a-t-il été déclaré sur la ZAD du Testet ? À cause d’un redoutable calendrier politique, imposé par le président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, inquiet de perdre les subventions européennes au projet de barrage (voir ici notre enquête). Par ailleurs, un nouveau commandant de gendarmerie, Emmanuel Leibovici, 45 ans, diplômé en sciences comportementales et spécialisé dans la lutte antiterroriste selon La Dépêche du midi, vient de prendre ses fonctions sur place. Un nouveau préfet, Thierry Gentilhomme, est arrivé fin juillet. Ces hommes nouveaux venus ont-ils voulu imprimer leur marque sur ce territoire en contestation ouverte ?

    Dansons sur les ruines du vieux monde

    La nuit de la mort de Rémi Fraisse, d’autres personnes ont été blessées parmi les zadistes : au moins cinq, selon le décompte en cours de leur avocate, Claire Dujardin. Marc, 56 ans, surnommé “papi”, ancien fonctionnaire de la DRIRE, expert en poids lourds, transports en commun et matières dangereuses, a été blessé au thorax par un tir de projectiles (sans doute un Flashball) en provenance des forces de l’ordre, entre 1 heure et 1h30 du matin. Il souffre d’une contusion pulmonaire et a reçu une ITT de 13 jours.

    « Je n’aime pas trop être dans la foule. Je me suis placé à gauche, face aux gendarmes, là où est mort Rémi Fraisse. Il y avait des feux allumés sur le côté droit et des tirs sporadiques. Vers 1h15, 1h30, quelques personnes se sont approchées de moi. On a discuté. Nous étions une vingtaine à cet endroit. J’ai reçu un projectile en haut à droite du thorax. J’ai entendu un mec dire: “Ça y est, je l’ai shooté.” Ça m’a fait pivoter sur moi-même, ça m’a retourné. Tout s’est mis à tourner. J’avais des difficultés à respirer. Un jeune homme m’a retenu et m’a conduit jusqu’au premier feu du campement. Le lendemain au soir, j’ai commencé à cracher un peu de sang. » Quand on le rencontre, l’après-midi du jeudi 30 octobre, « c’est toujours douloureux ».

    La même nuit, Florian dit avoir reçu deux tirs de grenade lacrymogène non dégoupillée : c’est le tube entier, qui contient les palets, qui l’a heurté. « La première fois, c’était un tir hasardeux, je l’ai reçu sur le tibia. Mais la seconde, ils m’ont visé. Ils me suivaient de leur faisceau lumineux. C’était vers minuit et demi. » Six jours plus tard, un énorme hématome violacé s’étale encore en haut de sa cuisse.

    Camille a reçu une balle de Flashball en haut du torse à droite. Six jours plus tard, le contour de l’impact est encore très net. Le médecin qui l’a reçu lui a accordé huit jours d’arrêt de travail, selon son avocate. « J’étais à 20 mètres des gardes mobiles. J’avançais derrière mon bouclier. Ils me suivaient avec leur lumière. À un moment, j’ai levé la tête et ils m’ont tiré dessus. »

    Une membre de la legal team raconte avoir vu des personnes qui portaient secours à un opposant mal en point après avoir reçu une grenade, « se faire grenadifier et gazifier. C’est un des trucs les pires que j’ai vu. C’était révoltant ».

    Autel en hommage à Rémi Fraisse, sur la ZAD. (JL)

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    D’après plusieurs récits recueillis par Mediapart, ce soir-là, les gendarmes éteignaient et allumaient régulièrement leurs lumières (projecteurs, phares de camions, lampes Maglite). « On ne voyait rien. Des flics, on ne voyait que des silhouettes découpées », se souvient un participant. Au départ, les gendarmes mobiles sont positionnés sur un terre-plein entouré de douves, à quelques mètres d’un engin de chantier brûlé et des restes d’un Algeco détruit par des opposants. En face, plusieurs dizaines d’opposants. Certains leur envoient des projectiles. D’autres regardent. Un groupe de pacifistes s’est formé à proximité des gendarmes mobiles. Rémi Fraisse se trouverait près d’eux.

    Grenade recyclée par les zadistes. © LF
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    En plus des habituels projectiles (balles de Flashballs, lacrymogènes, grenades de désencerclement), les gendarmes utilisent depuis la veille une nouvelle arme, selon plusieurs témoignages de zadistes : les grenades explosives, dites OF F1. « C’était hyper impressionnant, décrit une membre de la legal team de la ZAD. Elles font moins de bruit que celles de désencerclement et dessinent un cercle de feu quand elles tombent par terre. »

    « Ça n’a jamais été aussi fort que ce soir-là », témoigne Mokhtar, qui se souvient avoir entendu une sommation des gendarmes, le vendredi soir, veille de la mort de Rémi Fraisse : « Attention LBD (lanceur de balle de défense, autre appellation du Flashball – Ndlr) et grenades explosives. » Le samedi, « on s’en est pris plein la gueule. Ça fait une flamme quand ça tombe, de la fumée noire, ça sent un peu la lacrymo ». Également présent sur les lieux ce soir-là, Florian dit en avoir vu « beaucoup, elles faisaient un bruit énorme qui retentissait dans toute la vallée. C’est la première fois que je voyais des gendarmes mobiles violents comme ça ».

    Auparavant, ce type de grenades ne semble avoir été utilisé qu’une seule fois sur la ZAD. « C’était la nuit, ils ont annoncé au mégaphone : “Attention, nous allons faire usage de grenades à effet de souffle”, se souvient Moktar. J’ai vu des gens projetés par terre. »

    Un jeune maraîcher bio, venu d’Auvergne : « On est venu planté des pommiers. On a semé de l’engrais vert, un mélange de céréales pour régénérer le sol. L’après-midi, c’était bon enfant, au début. Puis, ça été le feu d’artifice. Ça pétait dans tous les sens. On entendait les explosions à un kilomètre. Ça fait une dizaine d’années que je suis dans des luttes, je n’avais jamais vu ça. »

    Le décompte des blessés du week-end parmi les zadistes n’est pas facile. Personne n’a été transporté à l’hôpital : tous n’ont pas de carte Vitale, certains n’ont pas du tout de papier d’identité. Lundi 27 octobre, des occupants de la ZAD ont déversé devant la préfecture quantité de palets de grenades et d’étui de lacrymos ramassés sur les lieux des affrontements. « On est venu vider nos poubelles », résume un zadiste. Près d’une semaine après les heurts, la terre est encore jonchée de restes d’armes que l’on ramasse à la pelle.

    Sur le lieu de la mort de Rémi Fraisse, un autel a été dressé. Des feuilles de papier annotées sont accrochées au grillage. Des palets de lacrymos servent de décoration. Derrière, une longue banderole fait face au terre-plein qu’occupaient les gendarmes la nuit du décès : « Ni oubli, ni pardon, ni négociation. Pas de justice, pas de paix pour Rémi. Dansons sur les ruines du vieux monde. Acab (acronyme de l’expression “all cops are bastards”–Ndlr). »

    Depuis dimanche et la mort de Rémi Fraisse, plus un policier ni un gendarme n’a été vu sur la ZAD. Vendredi 31 octobre dans l’après-midi, un hélicoptère a effectué, à basse altitude, plusieurs passages au-dessus de la zone.

    Les deux juges d’instruction chargées de l’enquête sur la mort de Rémi Fraisse se sont rendues sur place jeudi 30 octobre. Les analyses du sac à dos que portait le manifestant confirment la thèse d’un décès causé par une grenade offensive des gendarmes, selon une dépêche de l’AFP, vendredi soir. Le rapport d’autopsie est attendu lundi, selon Me Arié Alimi. La famille n’a toujours pas pu voir le corps du jeune homme.

    Ce reportage s’est déroulé les 30 et 31 octobre à Toulouse, Albi et Lisle-sur-Tarn. Presque toutes les personnes interrogées sur la ZAD du Testet apparaissent dans cet article sous un nom d’emprunt. Contactée vendredi matin, la gendarmerie nationale n’avait pas les éléments pour nous répondre vendredi soir. Nous avons également contacté vendredi matin les parquets d’Albi et de Toulouse pour savoir quelles suites avaient été données aux plaintes, sans réponse pour l’instant.

    Qui sommes-nous ?| FAQ|

  56. Anonyme
    Posted 3 novembre 2014 at 13:49 | Permalien

    http://blogs.mediapart.fr/blog/denis1601/011114/manifestation-nantes-ce-1er-novembre-2014-temoignage

    ( Yes we can, suite)

  57. Posted 3 novembre 2014 at 13:49 | Permalien

    LE FINANCEMENT DE LA
    C’est sur le budget de la Sécurité Sociale que le gouvernement a décidé de faire peser l’essentiel du plan d’économies du pacte de responsabilité, soit
    21 milliards d’euros pris sur les branches maladie, famille, et vieillesse.
    Ce n’est pourtant pas la part des dépenses qui crée le déficit de la Sécurité Sociale
    Eclairage…
    En effet, la Sécurité Sociale est avant tout malade d’un manque de recettes : sur un budget annuel d’un peu plus de 450 milliards d’euros, 13,7 milliards de déficit représentent à peine la moitié des 25 milliards de fraude aux cotisations patronales, sans compter les 28 milliards d’exonérations de cotisations patronales.
    Alors que le chômage explose, le pouvoir d’achat des actifs et des retraités ne cesse de baisser et 30% de la population n’a plus accès aux soins.
    ENJEUX AUTOUR DU MODELE SOCIAL FRANÇAIS.
    La réforme de la Sécurité Sociale engagée par le gouvernement va amplifier la part fiscale dans les recettes de la Sécurité Sociale.
    En renforçant la part de financement fiscalisé prélevée de la Sécurité Sociale, au détriment de la cotisation sociale, elle en modifiera la nature.
    En effet, tandis que la cotisation sociale prélève directement sur la richesse produite dans l’entreprise pour financer une réponse mutualisée aux besoins sociaux, la fiscalité prélève sur les revenus distribués pour assurer une redistribution sociale correctrice des déséquilibres du marché.
    Cette construction politique répond à un double objectif de réduction de la contribution sociale des entreprises et de rationnement de la dépense de la Sécurité Sociale, pour aller à une refonte de la finalité de cette dernière et donc du modèle social français :
     La part des recettes fiscales était en 1990 de 4%, elle est désormais de 29,2% du financement de la Sécurité Sociale.
     Dans le même temps, les cotisations sociales patronales représentaient 31,15% de la contribution en 1990 et ne sont plus que de 4,48% aujourd’hui.
    Si l’on excepte les subventions publiques au financement des régimes spéciaux, on distingue 2 grandes sources fiscales de financement de la Sécurité Sociale : les impôts et taxes affectées et la CSG (avec ses déclinaisons type CRDS) dont la nature fiscale est différente.
    La CSG a été créée par la loi des finances de 1991 et a opéré une modification substantielle du financement de la Sécurité Sociale avec 93,5 milliards d’euros, cette année.
    263, Rue de Paris – Case 546 – 93 515 MONTREUIL – Tél : 01.55.82.84.40 – Fax : 01.48.57.95.65 – coord@cheminotcgt.frhttp://www.cheminotcgt.fr
    Initialement conçue au bénéfice de la branche famille en substitution de cotisations sociales patronales (taux de 1,1% en 1991), son produit a été augmenté progressivement pour atteindre un taux de 7,5% lorsqu’il a été réaffecté à la branche maladie en 1997, en substitution des cotisations salariales maladie.
    Elle a donc été neutre pour les actifs contrairement aux retraités qui l’ont subi de plein fouet.
    Le taux sur les pensions est de 6,6% et de 6,2% sur les allocations chômage.
    En réalité, face à la croissance continue des besoins sociaux qui appelle des besoins de financement en forte augmentation, la fiscalisation progressive des recettes de la Sécurité Sociale sert 2 objectifs complémentaires :
     Réduire le niveau de la dépense sociale en réduisant le rythme de croissance des recettes affectées aux organismes sociaux,
     Réduire la contribution des entreprises au financement de la dépense sociale.
    Cette orientation de peser sur les recettes, tout en réduisant les dépenses, a été instrumentalisée avec la création de la loi de financement de la Sécurité Sociale depuis 1996 et plus encore, depuis la loi organique relative aux lois de financement de la Sécurité Sociale de 2005.
    La création des LFSS1 a institutionnalisé la maîtrise des outils de pilotage du système de Sécurité Sociale par l’Etat, afin de mieux l’articuler aux arbitrages globaux sur les finances publiques. Elle a ainsi généralisé les politiques dites « de maîtrise de la dépense » des branches aux contraintes budgétaires de l’Etat (vote de l’ONDAM2 par exemple), lui-même étant contraint par les obligations du traité de MAASTRICHT.
    La loi organique a renforcé ce contrôle sur la dépense par l’Etat. Elle a introduit dans les LFSS un objectif annualisé d’équilibre financier (dépenses – recettes), de la Sécurité Sociale, décliné par branche, dont la LFSS devient la garantie.
    LA LOI DU FINANCEMENT SECURITE SOCIALE POUR 2015 :
    C’est dans ce contexte que s’articule la LFSS 2015.
    Les nouvelles mesures de restriction vont aggraver la situation de déflation que nous connaissons actuellement et risquent de faire retomber l’économie dans la récession.
    Elles vont, en outre, fragiliser notre système de protection sociale, dont tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il a joué un rôle puissant d’amortisseur dans la crise financière de 2008/2009.
    AU NIVEAU DE L’ASSURANCE MALADIE.
    La loi rectificative pour 2014, avait donné le ton avec 2,9 milliards d’euros d’économies visant :
    L’optimisation des prescriptions médicales pour 700 millions d’euros (incitation aux médecins de moins prescrire de médicaments, notamment ceux soi-disant redondant pour les personnes âgées !!).
     La préconisation de l’ambulatoire pour 326 millions d’euros (pouvant mettre en danger la santé des patients si un suivi médical de proximité n’est pas associé).
     Le contrôle des médecins qui abuseraient de médicaments non substituables par des génériques.
     Il est prévu également un renforcement de pouvoir des ARS (Agences Régionales Santé) véritables préfets de la santé à la solde de l’Etat, qui éloignera les assurés sociaux de la prise de décisions.
    3,2 milliards d’euros d’économies sont à nouveau prévus pour 2015.
    1 LFSS : Loi Financement de la Sécurité Sociale.
    2 ONDAM : Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie.
    2
    AU NIVEAU DE LA BRANCHE FAMILLE :
    700 millions d’euros d’économies prévues.
    La réforme du congé parental, la baisse des aides pour l’accueil de l’enfant, le décalage de la majoration des allocations familiales pour les enfants adolescents (de 14 à 16 ans) sont autant de mesures négatives qui vont amputer le droit des familles concernées.
    Nous réaffirmons à cette occasion que la branche famille est partie intégrante de la Sécurité Sociale et doit être financée par les cotisations sociales.
    Nous redisons notre hostilité à la baisse des cotisations employeurs annoncée en juin.
    La dernière mesure annoncée par le gouvernement visant à remplacer la prime à la naissance par une modulation des allocations selon le revenu marque la fin de l’universalité de ce droit.
    Présentée comme une mesure de justice sociale, la modulation de ceux qui ont plus au bénéfice de ceux qui ont moins peut apparaître comme nécessaire, mais en réalité il s’agit d’un dévoiement du rôle de la Sécurité Sociale.
    Elle ne poursuit pas une mission de réduction des inégalités mais assure une solidarité entre ses assurés. C’est à l’Etat de porter une politique sociale audacieuse et courageuse de réduction des inégalités.
    AU NIVEAU DE LA BRANCHE VIEILLESSE :
    Nous dénonçons le gel des pensions des retraités jusqu’au 1er octobre 2015, qui va affaiblir une
    nouvelle fois leur pouvoir d’achat et qui fera que les retraités restent 30 mois sans augmentation.
    La prime exceptionnelle de 40 euros, servie au mieux au 1er trimestre 2015, à ceux dont la retraite est inférieure à 1 200 € n’est qu’une mesure démagogique et constitue un préalable dangereux, en ce qu’elle n’est qu’une prime, en matière de retraite.
    Le gel des pensions touchera la quasi-totalité des cheminots retraités bénéficiant d’une pension directe puisque le minimum de pensions de notre régime est de 1 215,16€.
    Quant aux réversions, si 90% d’entre elles apparaissent épargnées par le gel, il faut cependant souligner que toutes celles qui, en ajoutant à la réversion leur pension personnelle, dépassant 1 200€ verront leur pension gelée.
    La CGT revendique une véritable revalorisation des pensions et ce au 1er janvier 2015.
    Car quel que soit le niveau de l’inflation, suivant l’évolution des prix d’ici le 1er octobre 2015, il est prévu qu’il n’y ait ni rattrapage, ni remise à niveau au 1er octobre 2015 et ce contrairement aux règles légales d’évolution des pensions.
    Ainsi, la perte subie pendant la période du gel continuera vitam aeternam avec un effet boule de neige au fil des ans, y compris sur la pension de réversion en cas de décès du titulaire et ce même si elle est inférieure à 1 200€.
    Dernier coût d’arrêt au pouvoir d’achat des retraités : les retraites complémentaires n’ont pas été revalorisées au 1er avril 2014 comme elles le sont habituellement pour les ex-cadres et salariés du privé qui souscrivent à l’ARRCO et à l’AGIRC. Conformément à un accord passé entre le MEDEF, la CFDT, FO et CFTC, la valeur du point a été gelée en 2014 et pourrait l’être à nouveau en avril 2015.
    Quant à l’augmentation de l’ASPA (Allocation Solidarité Personnes Âgées) de 8 euros (12 euros par ménage) c’est une aumône !!
    3
    MESURES FISCALES PREVUES PAR LA LFSS 2015.  Modification des règles du calcul de la CSG.
    C’est le montant de l’impôt qui détermine le taux de CSG applicable aux pensionnés :
     Actuellement, les personnes appartenant à des foyers non imposables à l’impôt sur le revenu sont assujettis à un taux réduit de 3,8% tandis que les personnes imposables paient le taux normal de 6,6%.
     Dorénavant, ce sera le revenu fiscal de référence qui déterminera le taux de CSG appliqué. Ce seuil sera fixé à un niveau largement supérieur à celui correspondant à l’imposabilité à l’impôt sur le revenu en 2014, soit 13 900€ pour une personne seule sans 1⁄2 part supplémentaire ou 21 322€ pour 2 parts.
    Cette mesure fait que 460 000 personnes dont le revenu est supérieur à ce seuil et qui bénéficiaient antérieurement d’un taux réduit de CSG grâce à des réductions d’impôt, passeront à la CSG à un taux normal de 6,6%.
    Pour rappel, cette nouvelle mesure s’ajoute aux nombreuses mesures fiscales qui ont déjà alourdies la facture pour les retraités :
     Suppression de la demi-part fiscale dont bénéficiaient les parents isolés ou aux veufs et veuves ayant élevé au moins un enfant (maintenue pour les personnes ayant élevé leurs enfants pendant au moins 5 ans).
    Sur les 3,6 millions de contribuables concernés environ 2 millions sont devenus imposables et ont vu leurs impôts augmenter (+4% pour les cheminots selon la CPRP).
     Imposition de la majoration de 10 % de la pension.
    Versée aux retraités ayant élevé au moins 3 enfants est imposé depuis le budget 2013, cette disposition concerne de très nombreux retraités (plus d’un tiers des cheminots pensionnés), y compris les basses pensions et des réversions.
    Toutes ces mesures s’ajoutent également à la création de la CASA à hauteur de 0,3% pour les retraités imposables et à l’augmentation de la TVA de 19,6% à 20% pendant que les dépenses obligatoires (santé, logement, énergie, alimentation…) augmentent fortement.
    ACTIONS CGT :
    Les mobilisations des retraités le 3 juin, le 30 septembre et le 16 octobre s’inscrivaient dans cet objectif de regagner un financement de la Sécurité Sociale tel que l’avait conçu Ambroise Croizat, assis sur les richesses créées dans les entreprises.
    Il va nous falloir continuer ces mobilisations (qui pèseront également vis-à-vis de la future loi santé qui arrivera en débat en 2015), afin d’obtenir :
     Une véritable réforme du financement de la Sécurité Sociale basée sur la cotisation avec :
     L’arrêt des exonérations de cotisations sociales accordées aux employeurs.
     Une modulation de la cotisation dite «employeur» pour favoriser l’emploi et l’investissement.
     Une contribution sur les revenus financiers des entreprises, à hauteur de la cotisation sociale.
     Une loi progressiste sur l’adaptation de la société au vieillissement basée sur une solidarité intergénérationnelle avec un financement à 100% par la Sécurité Sociale.
    

  58. PIETRON
    Posted 3 novembre 2014 at 14:21 | Permalien

    J’ai écouté la vidéo de Philippe Labro.J’ai souvenir d’avoir lu un de ses bouquins qui parlaient de sa maladie et de son coma il y a plusieurs années.

    J’en avais déduit que ce type là avait (suite à cela peut-etre) des vertus humaines importantes.

    Il a du oublier vraisemblablement avec le temps qui passe.

    Il reproche a GF d’avoir mis en cause une réalité indépassable: les profits, les revenus, exorbitants d’un homme d’affaire tel que de Margerie…impossibles à réunir en une vie…enfin une vie normal qui n’exploite pas, qui ne triche pas avec l’humanité.

    L’homme est parti, paix à son ame. N’en reste pas moins que GF a eu raison de qualifier de « suceurs de sang » ces oligarches aujourd’hui encensés par leurs pairs et leurs obligés.

    Car quand meme LABRO, Total (et son PDG donc, et les gros actionnaires) ne sont pas des saintetés économiques. Les pays du tiers monde, en voie de développement, ne sont pas que des mots.
    Ce sont également des millions d’etres humains, souvent pauvres. Total par sa soif de finances a engendré ou soutenu combien de dictatures, combien de tueries au nom du sacro saint profit.

    Ce n’est pas une haine des riches au sens où vous l’intrumentalisez qui anime les gens de bonne volonté, dont GF. C’est avant tout un amour de l’égalité, du respect de la nature (total et l’écologie!), de la justice, et de la fraternité, qui anime les gens de bonne volonté.

    Ces amours (tout humain) nécessitent une lutte de chaque instant contre les prédateurs de tous poil, ainsi que leurs obligés (dont vous semblez etre Labro).

    Oh certes, Smith et Hayek (savez vous de qui il s’agit…), affirmaient que l’homme est « naturellement » intéressé matériellempent, assoifé de pouvoir matériel, et qu’il fallait laisser faire le marché qui régulerait cela…Résulta: Massacres, 2 guerres (récentes encore), plus de 50 millions de morts, et actuellement 1 enfant qui meurt de faim chaque minute dans le monde.

    Ou vous n’avez rien compris Labro, ou vous faites partie des cons en plus dont a parlé votre cher ami.

    GF est à l’infini plus humain que vous Labro…cqfd

  59. axiome
    Posted 3 novembre 2014 at 15:58 | Permalien

    Je répond à 43 grégoire…
    Je ne suis pas militant chez « La Riposte », donc si tu veux débattre avec eux il ne faut pas t’adresser à moi…
    PAR-CONTRE: je ne crois pas au DROIT INTERNATIONNAL qui est un bastringue inepte…
    Je souhaite que la FRANCE sorte de l’EUROPE et de l’OTAN pour ne pas participer à toutes les conneries-saloperies qui se préparent…

  60. JEAN
    Posted 3 novembre 2014 at 22:03 | Permalien

    Voici Monsieur Filoche un nouvel argument s’il en fallait un autre contre les
     » suceurs de sang  » et plus particulièrement contre tous « les suceurs de sang » qui ont gouverné TOTAL.

    Lire ce Texte des Amis de la Terre :

    « Total : plein gaz en terre Egi »

     » Au Nigeria, Total a réussi à imposer son empire en divisant les communautés locales et en multipliant les programmes « RSE »
    [Responsabilité Sociétale des Entreprises
    (!)], pour mieux cacher le désastre environnemental et l’accaparement de terres que provoquent ses projets pétroliers et gaziers.

    Diviser pour mieux régner ? Telle semble être la devise de Total qui s’est implanté en 1964 en terre Egi, au Nigeria.

    Ce peuple de plus de 100 000 personnes vivait alors paisiblement de la pêche et de l’agriculture. Depuis, la multinationale pétrolière a occupé une part croissante de leurs terres, et les accidents et fuites de gaz se sont multipliés… au même rythme que les maladies et les conflits sociaux. Faut-il y voir un lien de cause à effet ?

    « Le gouvernement intimide la population et très peu d’emplois sont créés. Il y a un manque de terres cultivables et la nourriture a disparu. Il y a des problèmes d’asthme, de maladies respiratoires, autant de maladies qui n’existaient pas auparavant » explique Che Ibwegura [1].

    Pourtant, Total se targue d’être dans une relation de « compréhension mutuelle » [2], grâce à ses projets sociaux et ses échanges avec « l’Assemblée du Peuple Egi », assemblée en réalité non représentative et apparemment proche du parti au pouvoir.

    La majeure partie de la communauté raconte, elle, une tout autre histoire. Depuis 2006 la situation s’est encore aggravée : une partie du clan Egi a été expropriée sous la contrainte, sans que tous ne reçoivent une indemnisation. En cause : le projet d’extension de la centrale de gaz de Total !

    En 2010, les Familles Egi produisant du pétrole et du gaz ont manifesté pour dénoncer la non-application du protocole d’entente signé avec Total.

    Bilan : deux morts et plusieurs blessés.

    En mars-avril 2012, d’importantes explosions ont eu lieu sur le champ gazier d’Ibewa, causant la destruction de l’écosystème local et d’hectares de cultures. Total l’a qualifié d’« accident majeur », et aurait versé des indemnités, mais dans la plus grande opacité et iniquité : cela a aggravé les divisions internes et les inégalités [3]« -

    L’extraction pétrolière dans le delta du Niger est dominée par les multinationales occidentales, avec un impact social et environnemental dramatique qui a déjà donné lieu à des poursuites internationales (contre Shell) [4]. Les pratiques de Total n’ont rien à envier à celles de ses concurrents :

    l’entreprise française continue à ce jour, par exemple, à pratiquer le torchage du gaz [5] – véritable gâchis économique et écologique – bien que la pratique soit officiellement interdite… depuis 1984.

    En savoir plus :

    [1] Rapport de terrain des Amis de la Terre France et de leurs partenaires, novembre 2011
    [2] Total « Itinéraire(s) » édition 2013, p. 24-25 : « Une compréhension mutuelle »
    [3] Rapport de terrain des Amis de la Terre Nigeria et vidéo des explosions compilés dans l’atlas EJOLT
    [4] Voir l’étude du PNUE et le Procès Shell aux Pays-Bas
    [5] Rapport des Amis de la Terre Nigeria (2005) sur les impacts du torchage du gaz et fiche explicative des Amis de la Terre France (2011) »

    ———————————————

    Voilà une information que nos animateurs Télés qui ont depuis longtemps abandonné le métier de journaliste pour raconter des fadaises à l’écran et amuser la galerie, auraient mérité de lire et aussi de colporter, pour en informer le dit public.

    Hélas, l’appétit du gain les a détourné définitivement de leur métier initial. Ils sont payés désormais pour ne pas informer ou pour sélectionner drastiquement  » la bonne information « … celle qui n’éveillera jamais l’esprit du télespectateur, ni ne musclera son esprit critique.

    Oui, pauvre monsieur Labro !

    Il ne lit rien d’important, colporte les ragots de l’heure et réécrit outrancièrement l’histoire de France avec ses grosses pattes de petit marquis ridicule post-moderne.

    Pour information :

    Allons toutes et tous sur le site  » Les Amis de la Terre ». En ce moment, nous pouvons voter pour décerner le prix  » Pinocchio  » du développement durable  » – Où l’on voit comment de nobles concepts sont détournés par de puissantes multinationales ou de puissants lobbies, pour amasser des sommes astronomiques tout en volant des terres aux peuples qui les habitent, quant ils ne les tuent pas.

    Instructif !

    Site :

    http://www.prix-pinocchio.org/index.php?PHPSESSID=5080e324766f2696e3bc83041948e49a#

    http://www.prix-pinocchio.org/nomines.php

    Bonne lecture.

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