Salle Jappy 19 h 30 lundi 19 janvier : soutenons le droit du peuple grec à prendre en main son destin

Soutenons le droit du peuple grec à prendre en main son destin

Nous, organisations politiques et syndicales, associations citoyennes françaises, souhaitons alerter l’opinion publique au sujet de la situation politique et sociale en Grèce aujourd’hui. Nous sommes unis par le souci de voir la démocratie et la transformation sociale progresser à nouveau en Europe.

A l’issue de près de cinq années d’austérité imposée par la troïka de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI, qui ont conduit le pays dans un désastre économique et social sans précédent, les

Grecs sont appelés à exprimer leur volonté dans les urnes. Tout laisse présager le désaveu des politiques austéritaires qui ont été appliquées et la montée électorale des forces qui les contestent.

La victoire de SYRIZA peut ouvrir la voie à la fin de la politique néolibérale d’austérité mise en œuvre par les gouvernements grecs et à la tutelle de la Troïka, au rétablissement de la souveraineté populaire et du cadre démocratique, à la sauvegarde des services publics et du patrimoine public, à la redistribution des richesses en faveur de la population. Comme le montrent les manifestations massives au Portugal, en Espagne et plus récemment en Italie, ou la grève générale en Belgique, l’injonction de rembourser aux détenteurs de capitaux des dettes illégitimes au prix de la destruction d’un modèle social ne passe plus.

Une telle rupture avec les recettes néolibérales est aujourd’hui nécessaire dans l’ensemble des pays européens et notamment en France. Les Mémorandums, la mise sous tutelle des pays les plus fragiles par la Troïka doivent cesser immédiatement. Aujourd’hui, le poids de la dette publique sert de justification aux politiques austéritaires. C’est pour cela que nous considérons qu’il faut soutenir l’exigence portée par Syriza d’annulation de la plus grande partie de la dette publique et conditionner le remboursement de l’autre partie à la satisfaction effective des besoins de la population en matière d’alimentation, d’habillement, de santé, de logement, d’éducation, d’emploi, d’environnement et de sécurité publique qui représentent autant de droits fondamentaux. Ces mesures, qui sont une nécessité urgente pour les Grecs, sont un exemple à diffuser et à débattre. Elles doivent s’accompagner d’un audit citoyen de l’ensemble des dettes souveraines en France comme en Grèce et dans le reste de l’Europe, audit que sommes nombreux à avoir porté depuis 2011.

C’est au peuple grec de prendre en main son destin. Nous nous opposons fermement à toutes les tentatives actuelles d’ingérence dans la vie politique grecque de certains dirigeants européens que ce soit par des déclarations publiques ou par des mesures visant à créer un climat de peur et d’intimidation. Nous dénonçons également toute tentative de désinformation concernant l’état réel de la Grèce et les positions soutenues par les forces qui rejettent les Mémorandums. Nous nous opposerons demain avec la même fermeté à toute tentative de chantage et d’isolement à l’encontre d’un gouvernement grec qui prendrait le contrepied des choix actuels.

Nous vivons un moment historique. Les mouvements sociaux massifs dans le pays ont construit une solidarité contre la crise. L’arrivée au gouvernement d’une force de rupture avec l’austérité en Grèce peut ouvrir la voie à un bouleversement politique à l’échelle européenne. Cela contribuerait à donner un souffle nouveau aux mobilisations sociales et citoyennes, à faire reculer l’abstention et à donner un coup d’arrêt à la montée de l’extrême droite. C’est pour cela que dans les semaines et les mois qui viennent nous manifesterons partout en France notre solidarité avec le peuple grec, avec l’espoir qui émerge en Grèce et qui est aussi le nôtre.

SIGNATAIRES

Organisations Politiques

Altra Europa con Tsipras France, Bloco de Esquerda France, Club des Socialistes affligés, Ensemble!, Gauche Unitaire, Isquierda Unida France, Jeunes Ecologistes,Mouvement des Jeunes Communistes de France, Nouvelle Donne, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de la Gauche Européenne, Parti de Gauche, Parti Démocratique desPeuples de Turquie (HDP) France, République etSocialisme, Rifondazione Comunista France,

Organisations syndicales Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT, Sud BPCE, Sud Santé Sociaux, Union Syndicale de la Psychiatrie

Associations

ATTAC, Collectif Roosevelt, Collectif Solidarité France ,Grèce pour la Santé, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, Compagnie Errina, Femmes Egalité,Fondation Copernic, Journal électronique ReSPUBLICA,Les Désobéissants, Les efFRONTé-e-s, Marcheseuropéennes contre le chômage, Mouvement du Christianisme social, REP Réseau Education Populaire,Transform Europe

Personnalités

ANGELI Verveine (Solidaires), BAYOU Julien (porte-parole Europe Ecologie Les Verts), BACHE Marinette (Conseillère de Paris, Présidente Nationale de Résistance Sociale), FILOCHE Gérard (membre du bureau national du PS), GASSER Philippe (Psychiatre, Union Syndicale de la psychiatrie), KAHANE Claudine (syndicaliste universitaire du SNESUP), KAKI M’hamed (Militant associatif), LETOURNEUR Yves (philosophe et poète), HOANG NGOC Liêm (ancien député européen co-rapporteur du rapport au parlement européen sur la Troïka), SABADO François (membre de la direction de la IVème Internationale), STERDYNIAK Henri (Economistes atterrés)

 

7 Commentaires

  1. Posted 19 janvier 2015 at 18:09 | Permalien

    Je ne vois pas la signature du parti dit socialiste ?

  2. Posted 19 janvier 2015 at 20:33 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de l’Appel publié par notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire l’article intitulé « Pourquoi Syriza fait peur ? », disponible à l’adresse suivante : http://blogs.mediapart.fr/blog/mariegeredakis/180115/pourquoi-syriza-fait-peur
    Solidairement.

  3. GREG
    Posted 20 janvier 2015 at 14:42 | Permalien

    Guadeloupe : un dirigeant de l’UGTG comparaît pour homicide involontaire indirect
    20 janvier 2015 | Par Michelle Guerci – Mediapart.fr

    Plus de cent. Plus de cent syndicalistes poursuivis en Guadeloupe depuis le mouvement initié par le LKP en 2009. Ce 20 janvier, Charly Lendo comparaît devant le tribunal de Pointe à Pitre pour homicide involontaire « indirect » : il est accusé d’être « responsable » de la mort accidentelle d’un jeune motard survenue en dans la nuit du 20 au 21 février 2009, en plein mouvement contre la « profitation ». Six ans après. Comme si cela ne s’arrêterait jamais. Que ce mois où la Guadeloupe s’est révoltée ne passe définitivement pas. Comme si s’exerçait à l’encontre de l’UGTG une vengeance d’Etat sans fin. Charly Lendo, était secrétaire général adjoint du syndicat en 2009. Au congrès d’avril 2014, il devait succéder à Eli Domota.

    Pour mieux comprendre ce dont on l’accuse, il faut revenir sur le contexte de ce mois de février 2009. Dans la nuit du 7 au 8 février, les négociations entre le LKP et Yves Jégo mandaté par le gouvernement de François Fillon, se termineront très tard. Et quand la séance est levée à cinq heures du matin, il est décidé de se revoir l’après-midi pour signer l’accord conclu dans la nuit sur une hausse de 200 euros pour tous les salariés touchant moins de 1,4 Smic.

    L’injonction de Matignon

    Mais à la reprise, à 16h30, Yves Jégo est absent. Rappelé par Matignon qui refuse d’entériner cet accord, il est rentré à Paris en catimini. Alors que la grève générale dure déjà depuis le 20 janvier, les négociations viennent de tomber à l’eau. Dès le lendemain, des barrages sont érigés dans toute l’île. «L’affront ne passe pas, la population s’est pris ce mépris en pleine poire. Et des manifestations spontanées ont lieu. Ce n’est ni le LKP, ni l’UGTG qui ont appelé à monter des barrages», précise Eli Domota. La tension est telle qu’Yves Jégo sera d’ailleurs contraint de revenir en Guadeloupe dès le 11 février.

    Dans la nuit du 20 au 21 février, Steven Fiston, un jeune motard glisse et percute un de ces barrages à Saint François et se tue. Selon les pompiers, « le motard, qui ne portait pas de casque, semble n’avoir pas vu le barrage et l’a heurté ». Le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, déclarera à l’AFP qu’il s’agit « d’un accident de la circulation, à l’évidence ». Le rapport de gendarmerie indiquera que le barrage était tenu par des syndicalistes du LKP qui auraient quitté les lieux avant l’arrivée des enquêteurs.

    Un premier non lieu

    17 personnes, dont Charly Lendo, soupçonnées d’avoir été présentes sur les lieux seront auditionnées dans le cadre de l’enquête diligentée par le parquet de Guadeloupe en 2010. Elles bénéficieront toutes d’un non lieu. Mais le procureur général décide de s’en mêler et demande au juge d’instruction de revenir sur le non lieu général et de poursuivre Charlie Lendo. « C’est clair, ils l’ont choisi, explique Eli Domota A travers lui, il s’agit de criminaliser l’UGTG et de la démanteler.» Car Charlie Lendo n’est pas n’importe quel syndicaliste. Il est le dirigeant de l’Union des travailleurs de l’Hôtellerie, premier syndicat de Guadeloupe. Si l’on ajoute qu’il a été un artisan des accords Bino, (1), un combattant pour leur application, que la convention collective de l’hôtellerie en Guadeloupe, plus avantageuse que celle de l’Hexagone, est dans le viseur du patronat du secteur, on comprend les enjeux de l’audience d’aujourd’hui. Pas seulement pour l’UGTG.

    (1)L’accord régional interprofessionnel Bino, du nom du syndicaliste de la CGTG assassiné dans la nuit du 17 au 18 février 2009, signé entre le LKP, l’Etat et le patronat prévoit une augmentation de salaires généralisée pour les travailleurs du privé et notamment le versement d’une prime de 200 euros nets mensuels pour les salaires de 1,4 smic ou moins. Six ans après, les entreprises rechignent toujours à appliquer et accord et à payer la part qui leur revient.

    URL source: http://blogs.mediapart.fr/blog/michelle-guerci/200115/guadeloupe-un-dirigeant-de-l-ugtg-comparait-pour-homicide-involontaire-indirect

  4. sans ressources
    Posted 20 janvier 2015 at 17:31 | Permalien

    salut
    voila je viens d’apprendre que je ne pourrai pas prendre ma retraite à 60ans bien que j’ai commencé à 17 ans et validé 169 trimestres mais il parait que j’ai été trop souvent au chomage dans ma carrière, cela doit être de ma faute puisqu’on me le fait payer, j’ajoute que je suis au chomage en fin de droit le 23 du mois, avec la petite retraite de ma femme, nous touchons trop pour l’ass donc je suis sans ressources pendant 2 ans, le pire c’est qu’avant l’arrivée de hollande les textes me l’auraient permis, donc merci françois
    je vais être obligé de ponctionner mes maigres réserves si nous ne voulons pas vendre la maison, en attendant, plus de sorties, plus de restaus, plus de fringues plus de bagnole, plus de ciné, bref plus de consommation, c’est avec ça que le PS compte relancer la machine
    j’aimerais que le défenseur autoproclamé des socialistes, Mr Filoche m’explique, déja comment je vais faire et comment la France va s’en sortir
    en tout cas pour remercier les socialos, il ne faut pas trop compter sur moi et ma famille pour vos réelections, ça va pas le faire, la aussi je ne consomme plus, aux éléctions ce sera aux champignons pour mettre dans la marmite

  5. Posted 20 janvier 2015 at 19:42 | Permalien

    @ SANS RESSOURCES
    Comme je te comprends. Je serai sans doute dans la même situation dans quelques années. Comment Filoche peut-il oser faire du chantage à la droite si on ne vote pas pour ses copains anti-sociaux ? C’est le parti dit socialiste qui prépare l’arrivée de la droite au pouvoir et peut-être même du Front national. Il faut le dire.

  6. Lyonnais
    Posted 20 janvier 2015 at 23:07 | Permalien

    Darmanin (UMP) : « S’ils proposent des lois d’inspiration de droite, ça m’intéresse »

    http://www.marianne.net/darmanin-ump-s-ils-proposent-lois-inspiration-droite-ca-m-interesse-200115.html

  7. archerducher
    Posted 21 janvier 2015 at 7:16 | Permalien

    Et plus il y aura des Guillaume Balas qui feront bouger ce parti dit socialiste,comme G.F s’attele,mieux ça ira car si les Grecs gagnent,ça va nous remuer à vouloir en faire autant,et les Merkel,Hollande,Junker et autres fantoches iront se faire voir ailleurs et peut-être certains devront êtres jugés pour faute de prise de pouvoir en étant contraire à la parole « donnée.

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