Mon intervention au BN du mardi 3 mars

Chers camarades,

J’ai entendu avant moi, ici, des inquiétudes encore plus fortes que les miennes sur les échéances électorales qui viennent. Je ne dispose pas d’informations autant que le Premier secrétaire, mais je ne sais pas ce qui est le plus anxiogène aujourd’hui, en posséder ou pas, connaître le détail des sondages ou pas ?

Une chose est certaine c’est que ça se joue sur la vie quotidienne, et à gauche. Pas sur l’entretien illusoire d’un « esprit du 11 janvier ». A la veille des 22 mars et 29 mars, il vaut mieux ne pas laisser parler mal des coupures d’eau, des 22 000 postes supprimés dans les hôpitaux, de l’inégalité des salaires femmes-hommes, et de la casse du droit du travail. Les électeurs vont avoir en tête le chômage qui augmente et l’austérité qu’ils subissent.

Le Sénat a voté pour les « coupures d’eau aux particuliers mauvais payeurs » et TF1 fait aussitôt un reportage sur une femme pauvre et précaire qui en subit : le mieux ce serait, nous, de faire vive campagne tout de suite contre ces coupures d’eau injustes (0,5 % des factures seulement ne sont pas honorées), donc contre la droite concrète, actuelle, surtout qu’en même temps un article du projet de loi Macaron baisse le prix de l’électricité pour les industries fortement utilisatrices, ce qui ne saurait manquer d’interroger tous les ménages qui souffrent de coupures.

Ne pas laisser s’installer non plus l’idée que nous abandonnerions le tiers payant, ne pas laisser l’idée qu’on va affaiblir les hôpitaux, juste après que ceux ci, (et ça a failli rappeler la canicule), aient été mis en danger par la grande épidémie de grippe où les usagers ont constaté toutes les conséquences d’avoir supprimé tant de lits et de ne pas avoir assez de personnels…

Après l’annonce de la suppression de 20 000 emplois à la SNCF (en dépit de Brétigny, etc..) , l’annonce de la suppression de 22 000 postes dans les hôpitaux et de 3 milliards d’économies, tombe très très mal…  à 20 jours du scrutin. D’où la manifestation du 15 mars. Notre politique de santé ne devrait pas être faite pour plaire aux libéraux intégristes de Bruxelles, ce n’est pas 22 000 postes qu’il faudrait supprimer, c’est 50 000 embauches dans la fonction publique hospitalière qui devraient être annoncés. Car c’est ce dont il y a besoin réel. Et peut être faut il aussi supprimer cet article du projet de loi Macron qui prévoit que nos hôpitaux pourront investir à l’étranger dans des cliniques et hôpitaux privés, car si c’est vrai qu’il y a si peu d’argent, autant qu’il soit gardé ici pour garder nos lits ouverts et payer les heures de nos médecins et infirmières.

Là, cela va être le 8 mars, il me semble qu’il faut mettre l’accent sur le combat contre les  inégalités de salaires femmes-hommes, car rien n’a été fait en ce sens depuis 2012, les différences sont aussi grandes, seuls 7 % des cadres supérieurs sont des femmes, 93 % sont des hommes, l’écart moyen ente salaires entre les sexes reste de 27 % et de 8 % au niveau des cadres à compétences qualification, formation postes et travail égal. C’est intolérable. Ce serait bien d’introduire cela dans la campagne et d’agir,  car c’est là dessus que nous serons jugés, chacun a bien compris que ce n’était pas sur une vision abstraite de la République que les citoyens vont voter mais sur leur situation sociale et le chômage, sur ce qu’il y a dans leur assiette. Il vaut mieux, nettement, semble t il,  hausser le « coût du travail », c’est à dire les salaires, que de tolérer la continuation de la discrimination salariale contre les femmes de notre pays.

J’ai raté la réunion de la semaine dernière de notre BN mais j’ai cru comprendre que notre parti ferait effort pour dire en amont ses opinions que les sujets que le gouvernement et les députés auraient à aborder. Il vaut mieux alors que notre ministre du travail ne se laisse pas aller à dire que « oui, s’il le faut, on fera la retraite à 63 ans ». Laissons ça à la droite. De même quand la droite UDI comme Lagarde affirme qu’elle propose « 39 h payées 35 » soit une baisse de salaire de 15 % c’est l’occasion de défendre les 35 h et nos salaires et de ne pas paraître hésitants là-dessus. Pas de mettre sur le site du PS un écriteau qui affirme de façon claironnante que « la baisse du cout du travail ça marche ! ».

Il vaudrait mieux aussi que le Premier ministre ne fasse pas de déclarations qui remettent en cause, encore et davantage, le code du travail, comme il l’a fait cette semaine en pleine face devant les « partenaires sociaux », car ce genre de discours – on n’a pas le temps d’en discuter aujourd’hui, mais il le faudrait pourtant, il faut qu’on le planifie au BN, quand ce sera possible – ce genre de discours donc, si vous l’avez étudié, c’est d’une gravité exceptionnelle pour l’avenir, c’est anxiogène aussi à la veille d’un vote, contre les IRP, CE, DP, CHSCT, et ça non plus ça n’aide pas à mobiliser parmi les syndiqués informés et conscients, ni en direction de tous ceux, très nombreux, qu’ils influencent.

C’est pareil, vaut mieux pas laisser dire que les départements vont disparaitre, ni laisser diffuser qu’il y aura des restrictions et des coupes budgétaires, des « efforts », encore et encore. En un mot pour battre la droite et gagner les élections à gauche, il vaut mieux tenir un langage de gauche, rechercher l’unité de la gauche, pas chercher à plaire au Medef, car sinon le mur nous attend.

 

33 Commentaires

  1. CRAYENCOUR
    Posted 4 mars 2015 at 12:06 | Permalien

    En effet; il vaudrait mieux dire et faire tout ça si le PS veut avoir une chance de représenter un jour encore la gauche dans ce pays.
    Mais pour ces élections, c’est trop tard, car les paroles « de gauche » ne suffisent pas; il faut des actes.
    Une question: pourquoi Guedj, représentant de l’aile gauche s’en prend il au FDG, lui reprochant la future défaite de la gauche? Le PC lui-même a enfin compris que le PS ne se servait de lui que comme d’un supplétif pour les élections; peut-on lui reprocher, dès lors de cesser de se prêter à ce petit jeu mortifère?
    Oui l’enjeu de ce scrutin est national; car il est le seul moyen dont dispose le peuple de gauche pour manifester son rejet de la politique mené par ce gouvernement issu du PS.

  2. Posted 4 mars 2015 at 14:44 | Permalien

    Monsieur, bonjour.
    J’ai lu avec un plaisir sans partage votre contribution au congrès de Poitiers (pages 367 et suivantes).
    Cependant, il est un point ou je suis en désaccord avec vous.
    La redistribution des richesses !
    Je m’explique :
    vous serez sans doute d’accord avec moi pour dire que si tous les conducteurs de véhicules respectent le code de la route, il n’y a plus besoin de radars au bord des routes, puisqu’il n’y a plus d’excès de vitesse et donc plus d’infractions et donc plus besoin de gaspiller des richesses pour installer des contrôleurs automatiques.
    Pour moi, il en va de même pour les richesses. S’il n’y a plus d’accumulation de richesses, il n’y a plus besoin de les redistribuer.
    Par conséquent, pour s’attaquer à ce problème, il faut empêcher l’accumulation de richesse. Pour cela, il faut écrire le code de l’entreprise, tout comme il existe un code du travail (enfin, hélas, encore pour quelques temps).
    Ce code servirait a réglementer la gouvernance d’entreprise de telle sorte que le chef d’entreprise ne puisse pas accumuler une grande fortune en s’appropriant le produit du travail d’autrui. Ce faisant il n’y aurait plus d’héritage et plus de perpétuation d’accumulation de richesse sous l’appelation de grande fortune. Tout travail mérite salaire, mais pas plus.
    Qu’en pensez-vous ?
    Salutations.
    Maurice Gibert maurice.gibert@gmail.com

    Bonjour,

    Gérard Filoche me confie le soin de vous répondre.

    Votre raisonnement est tout à fait juste : « Il faut empêcher l’accumulation de richesses », d’un côté, et le prélèvement de richesses, de l’autre, qui en constitue la source. Ceci est le but.

    Mais, aller de la situation actuelle jusqu’au but poursuivi, suppose une vraie stratégie qui demande du temps pour être déroulée, et une multiplicité de combats pour construire un rapport de forces favorable. Pour empêcher le prélèvement de richesses, il faut commencer par le freiner en établissant un code des entreprises, comme vous le dites. Pour le freiner, il est préférable d’agir, en même temps, sur l’avant prélèvement de la part des profits, c’est-à-dire sur la distribution, et sur l’après, c’est-à-dire sur la redistribution.

    Agir sur l’après, c’est le rôle d’une fiscalité progressive. Agir sur l’avant, c’est réduire les taux d’intérêt, réduire les dividendes et réglementer la finance, affecter les gains de productivité à la réduction du temps de travail et à l’augmentation des salaires, non aux profits.

    Commençons par instaurer un revenu maximum de vingt fois le Smic, c’est encore très élevé, mais ce sera le premier article du Code des entreprises. Il faudra aussi protéger les sous-traitants des abus de leur donneur d’ordre. Il faudra notamment réduire le pouvoir des patrons et des actionnaires des entreprises, resserrer l’encadrement des contrats de travail par le statut social que crée le Code du travail jusqu’à instaurer un statut similaire à celui des fonctionnaires.

    Mais pour le moment nous devons surtout défendre le Code du travail comme contrepartie du statut de subordination des salariés qu’instaure le contrat de travail. C’est un des enjeux du congrès socialiste de juin.

    Amicalement,
    Pierre Ruscassie
    (BF 64)

  3. ROBIN
    Posted 4 mars 2015 at 20:58 | Permalien

    OK D’ACCORD / ON COMMENCE PAR DES PETITIONS DIVERSIFIEES / RASSEMBLEUSES /DES PERSONNES ET /DES ENERGIES . jmr

  4. grandjouan claude
    Posted 4 mars 2015 at 21:20 | Permalien

    Concernant l’eau coupée pour ceux qui ne peuvent plus payer:
    J’habite en bordure de mer et toute l’année il y a disposition des véliplanchistes et kitesurfeurs une borne d’eau (potable) pour dessaler le matériel après usage!! Alors qu’a des pauvres gens on leur coupe l’eau. A quand la réouverture des bains publics?

  5. BARNOIN André
    Posted 5 mars 2015 at 8:25 | Permalien

    Il est clair maintenant que les actes de ce gouvernement n’ont rien de socialiste. Donc, l’étiquette « socialiste » apposée sur la bouteille gouvernementale couvre une marchandise frelatée, un poison pour la société française qui ne s’en remettra pas si on laisse le peuple boire cette cochonnerie jusqu’à la lie…Il paraît que vous êtes le parti au pouvoir, il paraît que vos députés ont été élus, tout comme notre président d’ailleurs, pour appliquer un certain programme, limer les dents des prédateurs, leur mettre une laisse et les faire rentrer à la niche…On savait que ce ne serait pas facile, mais on ne s’attendait pas à ce que le président et les députés serviraient de toutous à Mulliez, Dassault, Gattaz et leurs séides, avec la CFDT pour couper les jarrets des travailleurs s’ils leur prenait un coup de chaud, et la FNSEA comme exécuteur des basses oeuvres de dévastation environnementale ! On n’imaginait pas que Valls, avec ses pauvres 5% aux primaires, se retrouverait aux commandes du gouvernement avec un Macron à la barre !!! Et tout cela grâce à la lâcheté, oui, la lâcheté des députés qui ont légitimé cette forfaiture! Pourquoi ont-ils adoubé ce gouvernement dans lequel paraît-il, ils ne se reconnaissent pas ? pourquoi n’ont-ils pas voté massivement contre cette loi Macron qui foule aux pieds tous leurs principes socialistes ? Croient-ils que le peuple soit aveugle, et qu’il n’a pas de mémoire ? Ce que vous faites au pays et à l’Europe est terrible, en n’usant pas de votre pouvoir de dire NON à ce président traître à ses engagements et qui nous entraîne tous vers la désespérance et la guerre civile ! Comment voulez-vous qu’un électeur de gauche sorte de son lit ce 22 mars pour aller voter pour quelqu’un capable de mettre du poison néolibéral dans une bouteille étiquetée « socialiste » ? Vous n’avez donc plus de courage, plus de conscience, plus de sens moral, pour accepter de vous laisser imposer celui qui n’avait que 5% aux primaires ? Le triomphe du FN est votre oeuvre, car c’est vous qui êtes au pouvoir et qui faites n’importe quoi ! Alors à quoi ça sert de vivre en démocratie, pour être trahis par ceux qu’on a mandatés pour organise

  6. Posted 5 mars 2015 at 10:23 | Permalien

    dites pas ca aux socialistes du sénat, ils ont voté contre, attaquez la droite pour ce coup

  7. Posted 5 mars 2015 at 10:34 | Permalien

    arrêtez de parler du « triomphe du FN » a moins que vous ne vouliez l’auto proclamer l’auto-réaliser
    Le FN ne progresse pas en voix mais en pourcentage, la France ne va pas à droite, c’est la gauche qui s’abstient
    les électeurs socialistes par millions s’abstiennent, ils sont fidèles, ils ne vont plus voter pour leur parti car déçus ou en colère, mais ils ne vont pas voter ailleurs, en tout cas ils ne votent pas pour ceux qui insultent le parti pour lesquels ils votaient, c’est clair,
    s’il y avait un vote libre interne au PS, 95 % de ses membres voteraient CONTRE le projet de loi Macron (dites « projet » il n’est pas encore voté),
    ce vote libre on essaie de l’incarner de l’exprimer, malgré les menaces d’exclusion quasi quotidienne
    réjouissez vous de notre combat au lieu de l’insulter, à moins que vous ne souhaitiez son échec qui serait aussi le votre

  8. Jean Jolly
    Posted 5 mars 2015 at 11:08 | Permalien

    Bonjour Gérard.

    Que penses-tu de ce cas en tant qu’inspecteur du travail retraité ?

    http://www.mediapart.fr/journal/france/040315/la-famille-du-president-ps-de-lisere-employait-au-noir-une-roumaine

    Le minimum serait de l’exclure du PS plutôt que de menacer les députés qui essaient de rester socialistes.

    Si tu pouvais en glisser un mot au prochain BN.

  9. Posted 5 mars 2015 at 11:13 | Permalien

    > Voir toute l’actualité de la campagne pour mars 2015

    Politique locale

    | L’haÿ-les-Roses
    Le PS Val de Marne exclut 30 membres de la section de L’Haÿ-les-Roses
    Le 3 mars 2015 par C.Dubois→

    © nito fotoliaLe verdict est tombé sur les dissidents de l’Haÿ-les-Roses qui ont choisi de soutenir la conseillère générale socialiste sortante Brigitte Tironneau, partie en campagne avec le PCF Stéphane Coloneaux dans le canton très fragile pour la gauche de Fresnes-L’Haÿ-les-Roses, tandis que le PS décidait

    d’investir deux autres candidats PS, Fabienne Heilbronn et Philippe Vafiades. Une saignée massive dans la section socialiste de l’Haÿ-les-Roses : 30 membres ont été exclus, à commencer par l’ancien maire de L’Haÿ-les-Roses et conseiller général sortant, Pierre Coilbault. Egalement sortis du parti : Milène Coitoux, Jacqueline Geyl, Christophe Ryser, Christian Pivert, Nicole Bicharel, Noëlle Ducroux, Mireille Mura-­‐Salaun, Marc Mechain, Bernard Asselin, René Badache, Jean­‐Paul Bazin, Christine Briant-­‐Bazin, Françoise Berly, Jacqueline Clemenceau, Maurice Dubos, Monique Dumas, Hervé Donjon, Michèle Donjon, Bernard Gitler, Josette Hernu, Roland Janin, Nicole Mechain, Patricia Mechain, Patrick Mechain, Samia Mekkas, Alain Mulot, Gilbert Ondella, Jeanine Robin, Jean‐Paul Scherer. Des militants parfois de très longue date dans la ville. Brigitte Tironneau avait déjà été exclue quelques semaines auparavant.

    « Nous étions 17 hier soir à la commission de conflits. Nous avons été entendus et la réunion s’est déroulée dans des conditions très correctes, sans éclats de voix. Nous avons pu exprimer notre point de vue, commente l’ancien maire de L’Haÿ. Je suis un peu surpris par le verdict. Il y avait des solutions intermédiaires comme l’avertissement, le blâme, la suspension… », poursuit Pierre Coilbault qui prévoit de faire appel de la décision qu’il considère comme non fondée. « La priorité avait été donné aux élus sortants dans le cadre fédéral et l’union entre le PS et le PCF est nécessaire dans ce canton », maintient l’ancien édile. « Je continuerai à soutenir Brigitte Tironneau et Stéphane Coloneaux et appellerai à voter pour les candidats de gauche, qu’ils soient PS-PS ou ex-PS-PCF, au second tour. »

    « Nous regrettons cette exclusion de nombre de nos camarades dont certains étaient membres depuis des dizaines d’années et exerçaient des responsabilités importantes au sein du parti mais il y a des règles à respecter même lorsque cela ne plaît pas« , commente pour sa part Jonathan Kienzlen, secrétaire fédéral aux sections du PS du Val de Marne, précisant qu’il reste encore deux-tiers de la section de L’Haÿ qui comptait 130 personnes. « Nous avons simplement appliqué les statuts du parti après avoir constaté que des Socialistes avaient appelé publiquement, à partir de documents, à voter pour des candidats non investis – dont une personne exclue par le bureau national du PS. J’ai tout fait pour que cette issue n’ait pas lieu. Je regrette la démarche de l’ancien maire de L’Haÿ-les-Rose. Elle est irresponsable politiquement. Aujourd’hui, le PS de L’Haÿ est en ruine et il en a été le fossoyeur. Ce n’est pas le soutien de Christian Favier (président PCF sortant du Conseil général) qui fera élire Brigitte Tironneau et Stéphane Coloneaux. Il fera seulement perdre la gauche pour apporter le canton sur un plateau à Vincent Jeanbrun, le nouveau maire UMP de L’Haÿ-les-Roses », ajoute Luc Carvounas, premier fédéral du PS Val de Marne et sénateur-maire d’Alfortville

  10. Jean-Jacques
    Posted 5 mars 2015 at 13:21 | Permalien

    Si on déplaçait le personnel d’Hadopi au ministère des finances pour lutter contre l’évasion fiscale ?

  11. BARNOIN André
    Posted 6 mars 2015 at 0:26 | Permalien

    Cher Gérard, j’ai beaucoup de respect pour votre combat, comme inspecteur du Travail et comme membre du bureau national du PS, et je salue votre courage sous vos deux casquettes. Mais j’ai d’autant plus de colère contre les élus socialistes qui ont accepté que Manuel Valls soit leur premier ministre alors qu’il ne prend que des mesures que ne renierait pas l’UMP et qui comble les voeux de vos adversaires de toujours, les prédateurs qui rêvaient depuis 40 ans de prendre leur revanche sur le programme du Conseil National de la Résistance. Comment est-il possible que la représentation nationale n’use pas de ses prérogatives pour désavouer ce gouvernement qui ne représente en rien les idées socialistes, et qu’un président félon leur a imposé au mépris de toute forme démocratique ? Vous me reprochez de vouloir l’échec de la gauche ? La bonne blague ! Ce n’est pas moi qui ai brandi le chantage à la mort de la gauche en cas de refus d’accepetr sa ligne politique ! Ce n’est pas moi qui empêche les électeurs de gauche de se précipiter aux urnes pour contrer la progression du Front National vers la plus haute marche du podium ! Au contraire, étant moi-même candidat remplaçant Front de Gauche à Mulhouse je ne peux que subir l’extrême division dans laquelle se débat la gauche de la gauche, et je ne peux que déplorer l’impossibilité de me joindre aux candidats socialistes qui sont les otages des Macron et autres Valls! Puisqu’on peut être maître du jeu avec 5% des votes internes, à quoi bon afficher ses préférences pour une ligne plus à gauche à l’intérieur du PS ? Quand on a eu comme moi à subir un Maire élu sur une liste socialiste, qui donne à mi-mandat les clefs de la ville à un maire UMP, (vous avez reconnu J.M. Bockel), on est en droit d’être dubitatif quant à l’utilité d’aller aux urnes ! Vous pouvez reprocher tout ce que vous voulez aux gens comme moi, il n’empêche que pour l’heure c’est VOUS socialistes qui êtes aux manettes et que vous êtes en train de gâcher les dernières chances de contraindre le président de la République à respecter sa parole en nommant un gouvernement comprenant toute la gauche. C’est d’ailleurs ce que vous, Gérard Filoche, appelez de vos voeux depuis 2012. Mais alors, si vous voulez que vos recommandations soient suivies d’effet, déclarez la guerre ouverte à ceux de votre parti qui vous ménent à la défaite en rase campagne, et celle de tout le peuple avec vous. Déniez le beau nom de « socialiste » à Valls, Macron et tous ceux qui font régner la discipline à coup de cravache et de 49.3 à l’intérieur du Parti. Il ne s’agit plus de débats d’idées, de divergences de vues sur des points discutables, il s’agit d’une guerre menée contre les gardiens des valeurs de la gauche par des traîtres qui ont embrassé les idées et les intérêts de nos pires ennemis, et qui ont cyniquement retourné les canons contre ceux qu’ils sont censés défendre ! Je ne crois pas que vous réfuterez mon analyse, car les faits me donnent entièrement raison ! Alors,en tirerez-vous cette fois-ci les conséquences, car vos prises de position ont un grand retentissement dans les médias, et votre relative indulgence pour les responsables de l’appareil qui mènent ces actions néfastes, tend à leur créer un espace de relative sécurité là où ils devraient être vipendés par l’opinion !

  12. BARNOIN André
    Posted 6 mars 2015 at 10:15 | Permalien

    Quand vous parlez de ceux qui « insultent les socialistes », vous penser évidemment à Mélenchon et aux partis de gauche qui émettent des critiques virulentes contre les orientations politiques du Président de la République. Ils le faisaient déjà lorsque ledit Président avait donné les premiers signes de fléchissement, et vous le défendiez alors bec et ongles en criant au procès d’intention… Or, les faits ont entièrement donné raison aux lanceurs d’alerte, et ce en sont pas leurs prophéties qui se sont « auto-eéalisées », c’est simplement que leurs craintes exprimées avec véhémence étaient malheureusement fondées, car je ne crois pas que François Hollande ait pris ces décisions contraires à nos attentes, juste pour nous faire bisquer ! Avec l’exemple de l’exclusion des socialistes de l’Haye les Roses, nous voyons jusqu’où est capable d’aller un appareil tombé aux mains d’un clan qui s’est voué corps et âme aux exploiteurs qu’il est censé combattre, et qui entend bien ne pas lâcher le morceau quitte à mener toute la gauche à la déconfiture finale. La droite finira le travail si bien commencé, et ce n’est pas Valls ni Macron qui s’en plaindront, ils jouiront de la reconnaissance éternelle du patronat qui saura récompenser leur héroïsme comme il se doit. Qu’avez-vous de commun avec ces tristes personnages ? Ce ne sont que des imposteurs qui utilisent tous les leviers complaisamment mis à la leur disposition par le Président, le premier des traîtres qui leur a ouvert la poterne ! Ce n’est pas insulter les socialistes que de dire cela, c’est exhorter ceux qui sont sincères à utiliser tous les moyens qui leur restent dans le Parti et dans les Chambres pour expulser ces nuisibles qui prétendent servir vos idées et se prétendent de votre famille pour mieux affaiblir votre combativité ! N’êtes-vous pas les plus nombreux ? N’avez-vous pas des convictions chevillées au corps ? Que peuvent ces imposteurs, si vous cessez de les ménager et de les considérer de votre bord ? L’union des gauches sur le terrain sera alors possible, et l’espoir renaîtra, mais il faut faire vite, tant que vous n’aurez pas tordu le bras du président en lui imposant un changement de premier ministre par une sédition généralisée des fidèles aux idées socialistes, la gauche de tout entière sera impuissante à empêcher la course à l’abîme. Je regrette, c’est VOUS socialistes qui avez le pouvoir, c’est à vous d’expulser ceux qui l’ont détourné de son but: combattre les prédateurs, et protéger les travailleurs.

  13. Posted 6 mars 2015 at 11:28 | Permalien

    on peut, on doit combattre le contenu du projet de loi Macron sans faire de l’anti-socialisme (c’est très facile, c’est un projet anti socialiste, Macron n’est pas socialiste, le PS ne l’a jamais voté, le PS manifeste de substantielles divergences avec ce projet, etc…)
    celui qui mêle exprès sottement le projet Macron et le PS consolide le projet Macron, se prive de l’affaiblir, de montrer ses contradictions, donc le combat mal
    oui il y a une bataille en cours sur la nature du PS, elle est en cause avec Valls et Macron, mais rien n’est joué
    ce parti est à nous, aux socialistes, il est grand et pluriel, il est décisif pour la gauche, nous nous battons pour le garder à gauche
    évidemment cette bataille concerne toute la gauche et pas seulement la gauche socialiste car si nous la perdons vous perdez aussi,

  14. Posted 6 mars 2015 at 12:12 | Permalien

    les élus socialistes n’ont pas été consultés sur la nomination de Valls, elle les a surpris, 95 % n’avaient pas voté pour lui
    mais dans la Ve République c’est hélas comme ça… ca se décide et s’impose par en haut antidémocratiquement
    la « guerre ouverte » ? ecoutez beur FM a 17 h dimanche…
    C’est valls qui veut changer le nom du PS et enlever « socialiste », pas nous…
    « votre relative indulgence pour les responsables de l’appareil qui mènent ces actions néfastes » ???? ce n’est pas ce qu’ils en pensent, ni personne d’ailleurs

  15. Posted 6 mars 2015 at 12:13 | Permalien

    Mercredi 18 Mars avec Gerard FILOCHE
    - de 18h15 à 19h45, à Grenoble conférence débats à la Maison des Associations (6, rue Berthe de Boissieux) :
    COMMENT RESISTER A LA DEMOLITION DU CODE DU TRAVAIL
    - de 20h30 à 22h30 Café Repaire à Crolles,
    COMMENT RESISTER A LA DEMOLITION DU CODE DU TRAVAIL
    Contact : Hugues Levasseur » h.levasseur@laposte.net; tel : 07.81.02.66.35
    Sujets potentiels, à confirmer :
    La dette indigne 10 questions, 10 réponses Par Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche. Éditions Jean-Claude Gawsewitch, 240 p., 14,90 euros. En 10 questions, 10 réponses, les deux auteurs avancent leurs propositions après un passage en revue détaillé de toutes les solutions présentées : de la restructuration des dettes publiques aux plans d’austérité en passant par la « règle d’or », la sortie de la zone euro, les euro-obligations ou la monétisation des dettes publiques.
    Comment résister à la démolition du Code du travail (G. Filoche, en collaboration avec Richard Abauzit.
    Aux Éditions Le Vent se lève, collection Ô Rages ! Nouveauté 116 p. 10 euros

  16. Micha
    Posted 6 mars 2015 at 19:05 | Permalien

    Bonjour,

    Je n’ai pas voter pour l’UMP !
    Je n’ai pas voter pour le PS, même si quelqu’un du PCF me l’avait conseillé. Désolée, mais hollande, ça ne passait pas, Camba ça ne passait pas, Royal ça ne passait pas, etc… Et lorsque je vois ce qui se passe à la MNEF, je me dis que j’ai bien fait !! Le vote blanc, je connais, et les politiques de tout bord j’en ai ras le chapeau.

    C’est avec plaisir que je vous lis, c’est avec mes deux mains que j’ai signé une pétition pour votre défense.

    J’ai déjà donné mon avis sur un autre billet récent.
    Même lorsque l’on se « désabonne », ce n’est pas respecté ! :
    http://www.oplpv.fr/2015/02/la-contribution-commune-m4-ds.html

    Je l’ai dit et je le répète : lorsque la moitié du personnel de l’usine dans laquelle je travaillais a été viré, en fin de journée de travail, le PS était au pouvoir ! J’étais seule avec un gosse de 6 ans. A l’heure actuelle, c’est ma nièce de 40 ans qui vend des bonbons dans la rue…. Ces 2 filles lui ont été enlevées puisqu’elle ne gagnait pas assez pour s’en occuper… !

    Quand j’entends PARTI SOCIALISTE, j’en envie d’acheter une arme et de tirer. Oui !!

    J’ai « épluché » « La contribution commune M4 DS », de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche et de gauche à droite.
    La seule chose que j’en ai retenu « WWF » en bas à gauche.
    Ce même WWF qui dépend de The Pew Charitable Trusts (famille ayant fait fortune dans le pétrole)
    https://www.youtube.com/watch?v=qMIv9isfDsM
    et qui oeuvre pour une privatisation des mers et des océans
    https://www.youtube.com/watch?v=MoxzcNyvSQk
    c’est-à-dire CONTRE les petits pêcheurs !!
    Tout comme Claire Nouvian de BLOOM Association :
    http://www.pewtrusts.org/en/projects/marine-fellows/fellows-directory/2012/claire-nouvian

    Même ici on trouve des traitres !! Triste…

    Au fait, je me suis aussi désabonnée de Nouvelle Donne. Je ne voterai pas pour EELV, ni pour le FN. Comme il en reste peu, autant ne pas voter, de toute façon cela ne sert à RIEN !

  17. BARNOIN André
    Posted 7 mars 2015 at 3:47 | Permalien

    Bien sûr tu as raison de dire que Valls et Macron ne sont pas socialistes, mais ils parlent en votre nom, ils sont appuyés par Rebsamen, Cambadélis et autres carriéristes qui font semblant de vous écouter, c’est bien le moins, avant de vous ordonner de voter contre votre conscience et vos convictions…Et puis, qui a nommé ces deux imposteurs là où ils sont , sinon François Hollande ? Qui les soutient contre vents et marées, qui va chercher l’appui de l’UMP et de l’UDI pour faire passer les mesures antisociales coûte que coûte ? Qui se fait ovationner par le patronat ? Je me doute bien que vous êtes une écrasante majorité d’élus et de militants à ne pas être d’accord avec toutes ces libertés prises avec vos convictions et votre engagement militant, mais êtes-vous donc si saucissonnés dans votre esprit de famille pour ne pas exiger le respect des règles démocratiques de la part de ceux qui ont en charge vos instances dirigeantes ? Vous êtes une écrasante majorité à désapprouver cette politique, mais tous les postes clef, tous les ministères, sont aux mains de ceux qui ne pensent qu’à rayer le PS ou au moins ses idées, ses valeurs et ses convictions du paysage politique ! Et puis je ne « mêle pas sottement le projet Macron et le PS »… Je constate simplement que la majorité des députés PS étaient prêts à voter le projet Macron, bien qu’il soit « anti-socialiste » comme tu le soulignes toi-même. Alors qu’en vertu des pouvoirs dévolus au Parlement, logiquement tous ou à la rigueur 95% des députés socialistes auraient dû annoncer leur refus de voter ce « projet anti-socialiste »… ce n’est donc pas moi qui « mêle sottement » projet Macron et parti socialiste… ce sont les députés socialistes qui acceptent sottement de laisser passer une occasion de désavouer massivement l’entreprise de démolition sociale de l’usurpateur Macron, le non-socialiste non élu qui décide à votre place par la grâce d’un Président …Socialiste, pour le coup ? Ou pas socialiste ?
    Et puis si les socialistes n’avaient « sottement » perdu la majorité au Sénat en défendant bec et ongles le cumul des mandats et autres prébendes qu’ils avaient promis d’éradiquer, montrant le lamentable spectacle de notables plus attachés à leur collier de saucisses qu’aux valeurs démocratiques qu’ils sont censés défendre,le pouvoir « anti-socialiste » aurait aujourd’hui beaucoup plus de mal à faire comme bon lui semble ! Bon, il a fallu le 49.3 pour faire taire la poignée de résistants à la trahison de vos idées, de nos idées de gauche… Mais pour les autres, ceux qui auraient dû mêler leurs voix à la droite pour donner une majorité à l’ultra-minoritaire Valls et au non élu Macron, quelle divine surprise ! Le 49.3, voilà un confortable tour de passe-passe pour ne pas avoir à affronter les électeurs quand les dispositions de la loi Macron auront développé tous leurs effets néfastes…Alors, cher Gérard, ce projet Macron n’est pas encore voté, dis-tu ? il y aura donc au Sénat et à l’Assemblée une écrasante majorité d’élus socialistes pour le rejeter, quitte à obliger la droite à apporter les suffrages manquants au non-socialiste Macron et à l’ultra-minoritaire Valls ? J’en accepte l’augure et pour le coup si les socialistes font enfin preuve de cohérence et de courage en renvoyant dans les cordes Valls et Macron, obligeant le Président à respecter sinon sa conscience, du moins la volonté de la représentation nationale, alors je veux bien manger mon chapeau et accorder à tous ceux qui se réclament du socialisme, le même crédit que je t’accorde à toi.

  18. CRAYENCOUR
    Posted 7 mars 2015 at 10:00 | Permalien

    Gérard,
    Je ne souhaite pas l’échec de la gauche du PS, mais il faudrait cesser de renvoyer constamment la faute sur les autres! les électeurs du PS s’abstiennent, dis-tu et ne vont surtout pas voter pour des partis qui les insultent .
    C’est une plaisanterie! Qui est insulté?
    En tant que FdG et ayant suivi l’appel à voter sans condition au 2nd tour en 2012 pour Hollande, je me suis senti insulté, bien que n’étant pas au PC lorsqu’il s’est vanté goguenard à Londres de la disparition des communistes en France.
    Je me suis aussi senti insulté lorsque Valls a multiplié les œillades et les termes valorisant en direction du patronat sans jamais un seul mot pour la triste condition du petit peuple.
    Je me suis également senti humilié, bien que n’étant pas PS lorsqu’il a réitéré sa proposition de retirer le terme socialiste du nom de ton parti, car tu as raison; le Parti socialiste appartient à la gauche; pas à cet arriviste malhonnête.
    Tu reproches à ceux que Valls aime qualifier d’extrémistes (de gauche) afin de les amalgamer avec le FN et en particulier à Mélenchon ses diatribes sur le PS; mais comment pourrait-il en être autrement face au mépris de ce gouvernement issu du PS pour ceux, y compris au PS qui critiquent sa politique? C’est bien le PS, qui, étant en position hégémonique refuse tout compromis avec les autres forces de gauche (Valls veut bien s’allier avec les écolos; mais à condition qu’ils acceptent Fessenheim, les cars sur les routes, etc…)
    J’ai voté Hollande et je suis insulté par la façon dont il méprise son électorat.
    C’est bien Valls et Hollande qui sont responsable de ce qui se passe en ce moment et de la dérive droitière; mais ils sont socialistes et toi-même continue de les considérer comme tels!
    Enfin, en ce qui concerne l’électorat socialiste qui s’abstient et ne va pas vers la droite; tu devrais lire les sondages:
    Aux Européennes:
    8% des ouvriers ont voté PS, pour 14% UMP et 45% FN!
    12% des employés ont voté PS pour 15% UMP et 35% FN!
    Pour les professions intermédiaires; le PS devance l’UMP avec 18% des suffrages contre 14%, mais le FN fait 22%
    Et si les ouvriers, les employés et les professions intermédiaires ne sont pas l’électorat « normal » du PS; on peut se demander qui est cet électorat!
    En tous cas, dans leur majorité, ils pensent que le PS ne prend pas plus en compte leurs intérêts que la droite; rien d’étonnant alors à ce que beaucoup aillent vers le FN qui, lui, même si c’est de l’opportunisme malhonnête ose encore utiliser des thèmes sociaux; ce à quoi a renoncé le PS.

  19. Posted 7 mars 2015 at 19:06 | Permalien

    tout ca c’est des arguments pour rien faire

  20. Posted 8 mars 2015 at 12:29 | Permalien

    Édito

    Quand on lit le magnifique discours de Tsipras devant le parti Syriza, on sent le souffle d’un vent de liberté qui se lève sur la mer Egée.

    Comme le dit G. Filoche, «Ce gouvernement d’un petit pays a réussi une chose inouïe : obliger l’UE à négocier». Hollande avait promis qu’une fois élu, il ne signerait pas le TSCG sans de profonds changements. Mentait-il ou s’est-il couché aux pieds de son maître ? Il ne sera plus aussi facile pour les «Institutions» financières de maintenir un peuple entier à terre, au nom du remboursement d’une dette publique illégitime. Le printemps des peuples est-il en train de naître dans le berceau de la démocratie ? Les hauts fonctionnaires de la Troïka, agissant sans aucun contrôle parlementaire, pourront-ils encore longtemps maintenir des dizaines de millions de citoyens européens dans une régression sociale semblable à celle subie lors d’une guerre?

    Le parlement va procéder à un audit de la dette grecque. Il montrera alors à tous l’illégitimité du pouvoir que la finance internationale s’est octroyé sur le peuple Grec et, a fortiori, sur l’ensemble de la population mondiale. Le gouvernement démocratiquement élu de ce pays affronte les dirigeants du monde, complices d’une finance banksterisée. Est-ce un hasard s’ils sont représentés par des «Institutions» non élues: FMI, BCE et commission européenne ?

    Le combat s’annonce titanesque ! Aidons-les, ils nous aident déjà énormément.

    Nous les saluons chaleureusement.

    L’équipe du CADTM France
    france@cadtm.org

    Cliquez ici pour voir et télécharger le bulletin n°60

  21. Posted 10 mars 2015 at 13:49 | Permalien

    Je viens de découvrir ton blog et à ma grande surprise : je suis contente de trouver ce type d’article concis et simple :)

  22. Posted 11 mars 2015 at 14:47 | Permalien

    http://beurfm.net/IMG/mp3/REPU_08_03_15.mp3

  23. Posted 11 mars 2015 at 14:58 | Permalien

    on a encore du boulot, ca va mal finir ce quinquennat

    Hollande : « Il n’y aura pas de changement, ni de ligne ni de Premier ministre »
    Par L’ Obs

    Publié le 11-03-2015 à 13h10

    Le chef de l’Etat a accordé un entretien exclusif au magazine « Challenges » dans lequel il évoque tous les dossiers chauds du moment et sa ligne politique.
    Challenges n°424 (c) Challenges Challenges n°424 (c) Challenges

    « Pourquoi changerais-je de ligne politique, alors qu’elle est claire, qu’elle commence à porter ses fruits ? Les Français ne le comprendraient pas ! » Dans le numéro de « Challenges » à paraître jeudi 12 mars, François Hollande, qui a accordé un entretien exclusif l’hebdomadaire, se montre résolu. Malgré les critiques venues de tous bords, le chef de l’Etat réaffirme qu’il n’entend pas infléchir d’un poil la politique menée par son gouvernement.

    Pour le président de la République, ceux qui espèrent d’importants changements après une possible déroute du PS aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains, se mettent le doigt dans l’oeil. Il n’y aura pas changement de cap et pas de changement de capitaine non plus.
    Il n’y aura pas de changement, ni de ligne ni de Premier ministre », affirme le chef de l’Etat.
    « Un Premier ministre fort s’accompagne de ministres trop faibles »

    Si François Hollande concède ne pas être d’accord sur tout avec son Premier ministre – notamment sur certaines expressions employées par Manuel Valls comme « l’apartheid »ou le « fascislamisme » – il assure cependant travailler « en confiance avec Valls. On se voit souvent. Je ne doute pas de sa loyauté ». Quant à savoir si la popularité de son chef de gouvernement peut être une épine dans le pied de l’Elysée, il assure au contraire qu’elle le « protège et le protégera ».

    Le président de la République souligne tout de même que, dans cette période tourmentée, « l’énergie précieuse » et « le sens de l’animation » du Premier ministre peuvent nuire au reste du gouvernement parce qu’ »un Premier ministre fort s’accompagne de ministres trop faibles ».

    Des propos qui, selon « Challenges », ne concernent évidemment pas le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, celui de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ou la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal.

    Ceux-là ne seront donc pas concernés par un éventuel remaniement post-élections que le chef de l’Etat évoque du bout des lèvres en rappelant qu’ »il faut bien en effet pour partir au combat avoir une majorité élargie plutôt que rétrécie ».

    N. B.

  24. step
    Posted 12 mars 2015 at 11:48 | Permalien

    Hollande : « Il n’y aura pas de changement, ni de ligne ni de Premier ministre »

    Aveu pour moi qu’il ne fait qu’acter la politique « bonne pour nous » de la troika vis à vis de la France. Vu la probable ampleur de la déculottée à venir, un politique qui ne fait rien a choisi les consignes qu’il a reçu à son parti. Il va donc vous sacrifier pour quelques mois/années de suivisme économique européen supplémentaire.

     » a ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal ». Si je n’abuse ce n’est pas elle qui a poussé la demande sénatoriale sur les coupures d’eau ? Bel exemple de socialiste en mousse, comme on en fait tant.

  25. step
    Posted 13 mars 2015 at 14:43 | Permalien

    je salue votre passage à la bas même si il date de fin janvier. Analyse et critique certes, mais qu’en est il sorti du combat législatif ? Des modifications en moins nuisible ou en plus avant le 49/3 ?

  26. Posted 13 mars 2015 at 19:14 | Permalien

    lien : http://list.filoche.net/message-240-4996-73dea9b8ae2937d13d6c8e0a8701e832.

    Signez la contribution « Sauver le Parti socialiste, Redistribuer les richesses maintenant »

    Des dizaines de milliers de socialistes ont reçu et lu les contributions pour le débat du congrès de Poitiers de juin 2015

    Ce débat entre militants est essentiel, il est même historique, il en va sans doute du sort de toute la gauche et de notre parti

    Cette période des contributions va se clore le 11 avril, puis ce sera le temps des motions soumises au vote le 21 mai prochain,

    Le 11 avril, les motions qui seront soumises au vote des adhérents du Parti socialiste doivent être déposées. Nous nous battons pour qu’il y ait une seule grande motion unie de gauche :

    qui s’oppose à la politique libérale actuelle du gouvernement Valls et Macron
    qui revienne aux espoirs du discours du Bourget, de notre victoire électorale de mai juin 2012,
    qui engage un cap à gauche pour sauver la fin du quinquennat

    Pour aller dans ce sens, nous avons, avec Gérard Filoche, publié une contribution :

    Sauver le Parti socialiste Redistribuer les richesses maintenant

    Elle est dans le supplément à l’hebdo des socialistes consacré aux contributions générales cahier page 71. Elle est sur le site de Démocratie&Socialisme (http://contribution.democratie-socialisme.org/ )

    Nous espérons que cette contribution a attiré votre attention et qu’ayant pu la lire, elle vous a touché, alors signez-la.

    Il est important de faire savoir votre accord, car, vous n’êtes pas sans le savoir, le nombre de signatures de soutien est un indice précieux que chacun observe, et ça pèse.

    Si vous voulez aider le combat de Gérard Filoche et de la revue Démocratie&Socialisme (D&S) , pour sauver le Parti socialiste, l’ancrer à gauche, et unir toute la gauche : signez sans plus tarder la contribution Sauver le Parti socialiste, Redistribuer les richesses maintenant : http://contribution.democratie-socialisme.org

  27. Posted 13 mars 2015 at 19:37 | Permalien

    Rencontre avec le Président de la République

    A l’Assemblée

    de Philippe Noguès

    hollande_0Avec une dizaine de mes collègues députés du collectif Vive la Gauche, nous avons été reçus mercredi soir à l’Elysée par le Président de la République, François Hollande, à sa demande.

    Dans un climat sans tension, le président dans une brève introduction a commencé par reconnaître la sincérité de nos convictions et notre détermination. Il a voulu mettre en avant son souhait d’unité de la majorité, tout en réaffirmant dans le même temps sa volonté de ne pas changer de ligne politique, ce qu’il avait déjà confirmé au cours de la journée dans une interview au magazine Challenge. Le cadre était donc posé mais nous nous y étions préparés ! Chacun d’entre nous a ensuite pu s’exprimer, de manière sereine mais avec force et sans retenue sur le fond, ce qui nous a permis de rappeler ce que nous ne cessons de répéter depuis plus d’un an sur la nécessité de retrouver les fondamentaux d’une politique de gauche réaliste, juste et efficace.

    J’ai pour ma part insisté sur le fait que le principal reproche adressé par les électeurs de gauche à la majorité et au président, au-delà même de l’inefficacité des mesures engagées, c’était surtout de n’avoir jamais ne serait-ce qu’essayer de mettre en place la politique pour laquelle nous avions été élus. Loin des espoirs de la campagne de 2012, c’est bien un sentiment d’injustice, mêlé de déception et de rejet, qui prédomine dans le pays. J’ai redit au président qu’il n’était pas imaginable de retrouver cette confiance perdue en poursuivant sur la ligne économique actuelle, mais aussi que nous ne recimenterions pas notre base électorale en nous contentant d’une dramatisation scénarisée du FN …qui par ailleurs progresse sur nos renonciations. J’ai évoqué le risque de scission qui existe au sein du PS, mais surtout, et c’est bien là pour moi le plus inquiétant, au delà des appareils, parmi les électeurs de gauche gagnés par l’incompréhension et le rejet d’une politique dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.

    Nous avons également rappelé au président les propositions que nous portons en insistant sur le fait que le temps était compté et que seul un véritable infléchissement sur le fond nous semblait de nature à éviter un naufrage pour les deux dernières années du quinquennat.

    François Hollande a ensuite répondu de façon globale en évoquant notamment un contexte économique mondial plus favorable qui pourrait permettre un rebond dans les mois à venir, et a redit ses espoirs que la politique menée par le gouvernement donne rapidement ses premiers résultats…

    Les doutes et les désaccords restent donc profonds, mais nous n’avions pas d’illusions sur ce point en nous rendant à cette invitation. Dommage qu’elle ne se soit pas déroulée il y a un an. Il est minuit moins cinq M. Le président !

  28. Micha
    Posted 14 mars 2015 at 16:32 | Permalien

    « Dommage qu’elle ne se soit pas déroulée il y a un an » : Je ne vois pas ce que cela aurait changé, étant donné « tout en réaffirmant dans le même temps sa volonté de ne pas changer de ligne politique »

    Il me semble que tout est dit !

    Lorsque Hollande aura dégagé, alors on pourra discuté!

  29. Micha
    Posted 14 mars 2015 at 16:45 | Permalien

    Et Marisol Touraine mit en place le prélèvement automatique des franchises et des participations forfaitaires sur les soins, sur le compte de l’assuré.

    « Le principe du prélèvement automatique sur le compte bancaire de l’assuré, proposé dans un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) de juillet 2013 sur le tiers payant, fait partie, entre autres, des pistes étudiées. »
    http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,2322/tiers-payant-precisions-sur-le,17723.html

    http://www.argusdelassurance.com/institutions/tiers-payant-generalise-couac-gouvernemental-autour-des-franchises.90979

    http://www.lopinion.fr/12-mars-2015/etes-vous-pret-a-autoriser-secu-a-se-servir-votre-compte-en-banque-22231

    Lorsque les cars Macron emmèneront les chômeurs français travailler en Roumanie ou en Bulgarie, et qu’ils bénéficieront du salaire du pays destinataire, les chômeurs n’auront pas de problème pour se faire soigner, les prélèvements de franchises continueront…. C’est bien pensé !

  30. Micha
    Posted 14 mars 2015 at 20:47 | Permalien

    Le livre à ne pas manquer : « Les ombres d’un président »
    http://www.marianne.net/hollande-seul-parmi-ses-ombres-100232106.html

    Quelques extraits :
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/francois-hollande-l-intermittent-de-l-elysee_1660222.html

    Il écoute, c’est certain, mais il n’entend rien !

  31. Posted 15 mars 2015 at 11:21 | Permalien

    Michel CIALDELLA
    Objet : coup de gueule
    Date : 15 mars 2015 09:04:54 HNEC
    Cc : Repentin Sénateur , sandrieux , Malika BENARAB-ATTOU , Alain Bocquet , Claude Bartolone , François Assensi , missindou , aponiatowski
    Répondre à : Michel CIALDELLA

    Salut

    Un coup de gueule à l’adresse des médecins qui n’ont rien

    trouvé de mieux que de partir en guerre contre le tiers payant

    alors que 30% de la population renonce à des soins faute de moyens financiers.

    Ils essayent de nous faire croire que c’est pour mieux s’occuper des patients.

    En réalité le tiers payant va les « gêner » pour pratiquer les dépassements d’honoraires…

    Faire circuler sans modération

    Michel

  32. Posted 15 mars 2015 at 14:36 | Permalien

    menteurs France 2 qui gonfle le FN qui n’a que 9 % des inscrits, la majorite en France est largement de gauche mais s’abstient à cause Valls

  33. Posted 16 mars 2015 at 6:57 | Permalien

    Contrat de travail et subordination: en une phrase, Rebsamen efface les bases du droit du travail
    Par Cécile Chalancon
    FranceEntreprise
    mis à jour le 15.03.2015 à 13 h 22
    15.03.2015 – 13 h 20
    Retour sur quelques mots prononcés par le ministre du Travail.
    On ne prête pas suffisamment d’attention aux débats en commission du Sénat, et c’est un tort. C’est ainsi que, personnellement, je n’ai été alertée que ce dimanche par ce qu’a dit François Rebsamen le 11 mars durant son audition par la commission Croissance, activité et égalité des chances économiques, via un tweet de Joël Gombin, qui collabore régulièrement avec Slate:
    Le tweet estomaquant, c’est celui-là:
    Et alors là, effectivement, toute personne ayant des notions de droit du travail n’en croit pas ses yeux.
    Dans le compte-rendu de l’audition, on ne retrouve pas tout à fait la même citation.
    François Rebsamen répond à une question posée par le sénateur communiste Jean-Pierre Bosino sur le travail le dimanche («Il n’y a évidemment pas de volontariat pour le travail le dimanche et de soirée. Le contrat de travail est un lien de subordination») qui s’inquiète donc de la capacité réelle des salariés de dire non à leur employeur si celui-ci veut qu’ils travaillent le dimanche. Ce à quoi le ministre du Travail répond:
    «Le contrat de travail n’impose pas toujours un rapport de subordination entre employeur et salarié: il est signé par deux personnes libres qui s’engagent mutuellement. Dans les situations de plein emploi, c’est même l’employeur qui recherche les salariés…»
    En cinq lignes, le ministre du Travail nie ce qui fonde le droit du travail de son pays et confond marché de l’emploi et contrat du travail.
    En France, les contrats sont signés entre deux personnes libres qui s’engagent mutuellement et, sauf atteinte à l’ordre public ou dispositions contraires à la loi, c’est le contrat qui fait loi entre ces deux personnes. Effectivement. Mais ceci, c’est la règle en droit civil. Ce sont les articles 1101 et suivants.
    La particularité du droit du travail, c’est de sortir les relations de travail du droit civil en reconnaissant que salarié et employeur ne sont pas «égaux» et que le droit est là pour rééquilibrer la balance.
    Le professeur Gérard Lyon-Caen a posé ce que l’on considère comme la définition «officielle» du droit du travail:
    «L’ensemble des règles juridiques applicables aux relations individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs privés et ceux qui travaillent sous leur autorité moyennant une rémunération appelée salaire.»
    La caractéristique (l’une des caractéristiques, les deux autres sont la fourniture d’un travail et la contrepartie, la rémunération) du contrat de travail, c’est le lien de subordination. C’est ce qu’explique notamment le site du ministère du Travail:
    «Le contrat de travail existe dès l’instant où une personne (le salarié) s’engage à travailler, moyennant rémunération, pour le compte et sous la direction d’une autre personne (l’employeur). Le plus souvent, le contrat de travail doit être écrit. Son exécution entraîne un certain nombre d’obligations, tant pour le salarié que pour l’employeur.»
    La Cour de cassation définit le lien de subordination:
    «Caractérise le lien de subordination l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné.»
    «Dans les situations de plein emploi, c’est même l’employeur qui recherche les salariés…», ajoute François Rebsamen pour prouver qu’il n’y a pas toujours subordination…
    Pendant les périodes de plein emploi, ou, puisque celles-ci sont quand même rares, lorsque les employeurs veulent embaucher des profils particuliers et recherchés, se met effectivement à jouer la loi de l’offre et la demande: le potentiel salarié va pouvoir sûrement négocier à la hausse son salaire, ses conditions de travail, ses vacances ou sa volonté de ne pas travailler le dimanche (puisque c’était le sujet de la question de départ)… Mais pas le lien de subordination.
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    Alors, oui, c’était sûrement «façon de parler», et certains trouveront peut-être ça tatillon. Mais il est surprenant d’entendre un ministre du Travail (socialiste) affirmer: «Le contrat de travail n’impose pas toujours un rapport de subordination entre employeur et salarié: il est signé par deux personnes libres qui s’engagent mutuellement.»

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