Le vote pour la motion B est la chance de faire bouger les lignes et de peser pour reussir la fin du quinquennat

A Poitiers, en rejouant un rôle actif, en impulsant une meilleure politique, notre Parti socialiste, peut réorienter le groupe parlementaire et se faire entendre du Président ; et même aider, du même coup, celui-ci à résister et se faire entendre enfin en Europe contre les exigences antisociales que veulent chaque jour nous imposer les libéraux à Bruxelles.

Si ça va mal, ce n’est pas parce que la « crise est plus grave que prévue », ni qu’on « ne peut pas faire autrement » ni qu’une « politique sociale est impossible », ni parce qu’il n’y aurait « plus de sous » ! En fait la France n’a jamais été aussi riche de son histoire, et les richesses aussi mal partagées.

C’est notamment parce que les richesses ne sont plus partagées, plus redistribuées, que nous sommes en crise : les inégalités, ça nuit à l’économie !

Pour la relance, il faut augmenter les salaires, il faut partager le travail, il faut investir ! La hausse de la consommation, l’engagement vers une transition écologique, rempliront les carnets de commande au contraire de la déréglementation du travail. Il faut faire le contraire, oui, de ce qu’on fait depuis deux ans sous la pression de Mme Merkel et de la commission européenne libérale intégriste – qui conduit l’Europe dans le mur.

Emmanuel Macron dit que nos « salaires sont trop élevés ». Michel Sapin « demande aux entreprises de ne pas les augmenter ». Du coup, la seule chose qui augmente, ce sont les dividendes, car le Medef n’a aucune envie d’être compétitif : il préfère essentiellement accroitre ses marges. Les 40 milliards donnés par le CICE, le Pacte de responsabilité au patronat, ne vont pas à l’emploi mais à la spéculation, c’est la finance qui les siphonne.

Ce sont pourtant les salaires qui font l’emploi, c’est l’austérité qui fait le chômage.

12 Commentaires

  1. luc
    Posted 20 avril 2015 at 19:42 | Permalien

    L’emploi public reparti à la hausse en 2013

    Selon les données diffusées ce vendredi par l’Insee, la France comptait ainsi 5,6 millions de salariés dans la fonction publique, un chiffre en hausse de 1,5% par rapport à 2012 (contre +0,3% en 2012 par rapport à 2011) (Source Libération).

    Après cela,il y a encore des guignols à gauche pour croire qu’il y a de l’austérité en France.

  2. Posted 21 avril 2015 at 9:29 | Permalien

    si c’est vrai… c’est positif
    mais il n’y en a pas assez quand on a 6 millions de chomeurs on devrait embaucher 500 000 fonctionnaires de plus
    vive l’emploi public
    surtout que l’emploi privé les patrons sont incapables d’en faire, refusent d’en faire, préferent spéculer que d’en faire

  3. Nicolle
    Posted 21 avril 2015 at 11:43 | Permalien

    Augmentation due pour moitié à la progression des emplois aidés (+ 48 000 personnes soit + 36 %)
    Par contre les associations sont moins aidées : le collectif des associations citoyennes estimait en 2014 qu’en raison du pacte de responsabilité (qui devrait amputer les budgets des collectivités locales de 29 milliards d’ici 2017) 25 000 emplois dans le milieu associatif pourraient être supprimés en 2014, 65 000 en 2015, près de 80 000 en 2016 et 95 000 en 2017.
    Si ça se confirme, il ne faut pas appeler ça de l’austérité ? Un coup de pouce à l’emploi ?

  4. step
    Posted 21 avril 2015 at 12:07 | Permalien

    @luc: je ne vois pas bien le lien entre austérité et taux d’emploi public.

    1) non seulement car on peut avoir un effectif qui augmente et un cout qui stagne. Le salaire des fonctionnaire est figé, ce qui est le cas depuis sarko. Mais après on se plaint d’une consommation en berne.
    2) Notre population vieillit. Ce qui veut dire plus de problème de santé, plus de dépenses sociales et de gens pour s’occuper d’eux. Mais bon on peut aussi tous les gazer, ces vieux.
    3) En l’absence de recrutement dans le privé, vous préférez payer un chômeur ou un fonctionnaire ? On ne peut pas râler sur les « feignants » et ne pas être content de voir des chômeurs potentiels bosser, qui plus est au service du public.

    Dieu se rit des hommes qui pleurent les conséquences alors qu’ils en chérissent les causes…

  5. Posted 21 avril 2015 at 12:51 | Permalien

    41 milliards aux patrons et 50 milliards de moins pour les besoins publics, c’est pas de l’austérité + 30 milliards exiges par UE… smic bloque, indice FP bloque, retraites baissées, investissements publics stupidement baissés,
    il faut depenser plus pour s’en sortir !

  6. luc
    Posted 21 avril 2015 at 19:12 | Permalien

    Hors inflation, les dépenses publiques ont augmenté de 13,4 millards d’euros en 2014.

    Dépenses publiques en 2013 : 1207,1 milliards d’euros.
    Dépenses publiques en 2014 : 1226,5 milliards d’euros.

    Soit une hausse des dépenses publiques de 19,4 milliards dont 6 milliards d’euros qui sont liés à l’inflation.

    Les faits sont là, il n’y a aucune austérité en France.

  7. CRAYENCOUR
    Posted 22 avril 2015 at 9:04 | Permalien

    Quand on impose une stagnation salariale (mais pas des dividendes) alors qu’il y a hausse des prix c’est de l’austérité. Quand on impose une réduction comptable des dépenses sociales alors que les besoins augmentent (chômage, vieillissement, …) c’est de l’austérité.
    Et si tu veux reduire les dépenses publiques, commence par t’attaquer aux aides publiques aux entreprises qui ne cessent de vilipender l’ »assistanat » mais qui, pour certains vivent d’argent public.

  8. luc
    Posted 22 avril 2015 at 19:21 | Permalien

    Où CRAYENCOUR a-t-il vu une réduction comptable des dépenses sociales?

    Les chiffres de l’INSEE montrent une hausse des prestations sociales versées en 2014 par rapport à 2013.

    Prestations sociales en 2013 : 544,9 milliards d’euros.
    Prestations sociales en 2014 : 557,8 milliards d’euros.

  9. france
    Posted 22 avril 2015 at 20:31 | Permalien

    Luc nous parle de guignols à gauche qui…propos outrecuidant et méprisant qui souligne la fracture actuelle entre sociaux libéraux décomplexés et celles et ceux qui essaient, sans trop de succès il faut le dire, de défendre les conditions de vie des millions de malmenés par les pouvoirs (patronaux, politiques, médiatiques…). L’enfermement idéologique (au mieux) des apparatchiks socialistes est relativement classique: je fais un sale boulot, je dois le justifier, le conflit ethique conduit à un renversement de mes valeurs, le prêt à penser libéralo-socio-libéral est bien commode (le TINA de thatcher est recyclé pour l’occasion). Ces personnages sont en fait très prévisibles. L’histoire en est pleine. Notre problème est de changer de règles du jeu. Le parti au pouvoir tue l’espoir d’une alternative progressiste. Il faut le tuer et non le légitimer par une opposition cosmétique .

  10. CRAYENCOUR
    Posted 24 avril 2015 at 10:01 | Permalien

    Cher Luc,
    la réduction comptable, ça consiste juste à comparer des chiffres comme tu le fais, sans aller plus loin dans la réflexion et à fixer des objectifs à atteindre sans tenir compte de la réalité de ce que représentent ces chiffres, ni du contexte.
    Par exemple, c’est Marisol Touraine, ministre socialiste de la santé qui fixe comme objectif une réduction de 10 milliards des dépenses de santé d’ici à 2017, sans se poser la question de savoir si cela n’aura pas un impact sur la prise en charge des malades.
    Evidemment que les prestations sociales ont augmenté entre 2013 et 2014, puisque les besoins ont augmenté:
    - Augmentation du nombre de chômeurs de 4,89 millions (toutes catégories) à 5,21 millions durant la même période; ça représente environ, une hausse de 6%, alors que ta hausse des prestations sociale n’est que d’un peu moins de 2% à vue de nez. Cela signifie donc que malgré des besoins en forte hausse, les dépenses consenties pour chacun se réduisent.
    - Surtout que tu peux aussi ajouter l’augmentation du nombre de retraités, induite par le vieillissement. Mais là aussi, ta hausse des prestations masque une réalité qui est celle de la forte réduction des pensions perçues, en raison des réformes du mode de calcul des dites pensions.
    Et donc, bien sûr, cela signifie austérité, puisque réduction du niveau de vie des prestataires.

  11. GCR23
    Posted 24 avril 2015 at 11:56 | Permalien

    Cher Luc,

    En temps de crise et fort heureusement, l’Etat Français fait jouer ses stabilisateurs automatiques ce qui augmente mécaniquement les dépenses sociales (sans compter l’urbanisation croissante, le vieillissement de la population etc…).

    Mais l’austérité peut et doit être vue via d’autres prismes. Par exemple celui des recettes de l’Etat, qui augmente sa pression fiscale sur les classes moyennes (tout en faisant des cadeaux incroyablement naïfs aux entreprises). On peut également noter la faiblesse de l’investissement public, les réductions des dotations aux associations et communes et une libéralisation à marche forcée (Loi Macron I et bientôt II), autant d’éléments qui créeront du chômage et augmenteront nécessairement les dépenses sociales. Autrement dit c’est aussi par la hausse des dépenses sociales que l’austérité peut se voir.

  12. Posted 30 avril 2015 at 20:02 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qui a été écrit, à très juste titre d’ailleurs, dans les messages 10 et 11, je vous invite à lire l’article intitulé « Protection sociale : pourquoi les plus riches touchent trois fois plus que les plus pauvres », disponible à l’adresse suivante : http://www.inegalites.fr/spip.php?page=analyse&id_article=2058&id_rubrique=64&id_mot=30&id_groupe=9
    Solidairement.

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