Communiqué suite à la victoire du Non à Athènes

Depuis Athènes, le 5 Juillet 2015, 19h30.

 

Victoire du Non en Grèce :

Une victoire de la démocratie !

 

La campagne de peur organisée par la Commission de Bruxelles et la Banque centrale européenne a échoué ! La BCE n’avait pas hésité à geler l’alimentation des banques grecques en euros pour mettre l’économie grecque à genoux et semer la panique chez les déposants. En dépit de cette campagne, les électeurs grecs, dans leur majorité, ont refusé les propositions des créanciers de la Grèce.

Ces propositions avaient pour unique objectif d’empêcher la Grèce de servir d’exemple, en Espagne, en Italie ou en France et de montrer que, quelles qu’en soient les conséquences, il était impossible de résister à l’ordre néolibéral. Il fallait pour cela punir la Grèce et continuer à la maintenir dans la triple catastrophe, économique, sociale et financière que lui avait infligée la Troïka.

Après la victoire du Non, les négociations doivent reprendre immédiatement. Les dirigeants européens doivent entendre ce que vient d’affirmer la peuple grec : ni sortie de l’euro, ni humiliation et destruction sociale.

La dette grecque doit être restructurée, comme le demande le gouvernement grec. Le FMI lui-même vient de reconnaître qu’elle est insoutenable et impossible à rembourser.

La BCE a entre les mains le maintien de la Grèce dans la zone euro : elle doit se remettre à fournir normalement les banques grecques en euros, comme elle le fait pour toutes les autres banques de la zone euro. Si la BCE n’acceptait pas de traiter la Grèce comme doit le faire tout banquier central chargé d’alimenter les banques en liquidités, c’est elle qui prendrait la responsabilité, avec l’assentiment des 18 pays de la zone euro – autres que la Grèce – et de la Commission européenne,  d’expulser la Grèce de l’euro. Les conséquences de cette expulsion seraient incalculables, non seulement pour le peuple grec, mais pour tous les peuples européens, l’avenir de l’euro et de l’Union européenne.

François Hollande doit se situer clairement du côté du peuple grec et se rappeler que son ennemie n’est pas la démocratie mais « la Finance » !

Gérard Filoche (membre du Bureau national du Parti socialiste et rédacteur en chef de Démocratie&Socialisme)


7 Commentaires

  1. nico
    Posted 6 juillet 2015 at 0:01 | Permalien

    bonsoir, pourriez-vous mettre en ligne la vidéo (très intéressante) de votre interview sur BFMTV, merci.

  2. sans ressources
    Posted 6 juillet 2015 at 9:19 | Permalien

    en tout cas ce n’est pas grace au PS

  3. step
    Posted 6 juillet 2015 at 14:18 | Permalien

    pour une fois, rien à dire, si ce n’est que les conséquences incalculables ne veulent pas dire qu’elles seront évitées.

  4. Mohamed
    Posted 6 juillet 2015 at 23:21 | Permalien

    Ce soir, dans un reportage paru dans une émission quotidienne sur france 5, il y a eu un reportage à charge sur Yanis Varoufakis! utilisation de l’image où ce dernier fait un « doigt d’honneur vis à vis de l’Allemagne » Quel scandale! tout est fait pour diaboliser Syriza!
    Vive la gauche radicale! Hasta la victorià siempre!

  5. Posted 7 juillet 2015 at 18:24 | Permalien

    L’éclatant vote du peuple grec signifie un non franc à l’austérité et un oui massif à la démocratie pour une autre Europe. Il confirme l’écart vertigineux qui se creuse entre les peuples et cette Union européenne qui les ignore. Désavoués par les électeurs grecs, Angela Merkel et François Hollande ont appelé Alexis Tsipras à faire des « propositions crédibles » : mais c’est à eux de montrer qu’ils peuvent proposer au peuple grec autre chose qu’une austérité et une injustice sans fin, en allégeant drastiquement le fardeau de la dette.

    La dette publique grecque est insoutenable, comme le démontre le dernier rapport du FMI que les gouvernements européens ont voulu dissimuler. En plus d’être illégitime et odieuse, comme l’a montré la Commission pour la vérité sur la dette grecque. La question de sa restructuration décisive ne peut plus être évacuée après ce vote : moratoire immédiat, annulation, monétisation par la BCE, transformation en dette perpétuelle à faible taux d’intérêt… Peu importe la méthode, du moment que la dette cesse d’enfoncer la Grèce dans la soumission et la misère.

    Mais cette victoire historique a une portée politique plus profonde : elle confirme que dans le sillage de puissants mouvements sociaux, des forces nouvelles et dynamiques se lèvent en Europe avec beaucoup d’intelligence politique et de dignité, au nom de la démocratie, de l’égalité et de la justice. À contrario pendant cette campagne, les forces conservatrices et social-démocrates, crispées sur leur dogme néolibéral, ont montré leur vrai visage. Fabriquant et manipulant les peurs, recourant sans scrupule au mensonge, traitant les victimes comme des coupables, méprisant le peuple grec, le menaçant de chaos et d’expulsion, organisant un coup d’État financier, utilisant sans vergogne le journalisme de connivence : ces méthodes ont discrédité leurs auteurs, sans qu’ils ne s’en aperçoivent tant ils sont enfermés dans leur monde.

    Ces dernier jours dans de nombreux pays, des mobilisations contre l’austérité et pour une autre Europe ont soutenu la lutte du peuple grec. Nous allons écrire la suite avec nos espoirs. Les forces politiques progressistes vont continuer de marquer des points en Europe, y compris aux élections. Début octobre des marches européennes partant d’Europe du Sud passeront par la France pour converger sur Bruxelles à la mi-octobre. Une conférence européenne et citoyenne sur la dette aura lieu à Bruxelles le 16 octobre. Attac appelle l’ensemble des organisations et les citoyens à assurer leur succès, pour montrer que les mouvements sociaux européens détiennent les clés de l’avenir du continent.

    Communiqué d’Attac, Paris, le 7 juillet 2015.

  6. vive la gauche
    Posted 11 juillet 2015 at 10:20 | Permalien

    la victoire du non……sert a faire passer  » de force « ce que voulaient les partisans du oui
    Tsipras c’est le Hollande grec
    il fallait le faire …il l’a fait
    bravo la déontologie et la démocratie
    Pauvres grecs comme pauvres français avec de tels chefs aucune catastrophe n’est impossible

  7. sylvie
    Posted 13 juillet 2015 at 9:26 | Permalien

    Démocratie pour la Grèce mais pas pour l’Europe !

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